Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Jusqu'à présent, le point faible de The Orville est clairement Seth MacFarlane, qui semble incapable d'écrire un script sans mettre la vie amoureuse de son personnage en vedette, ou sans recopier de manière appliquée ce que des scénaristes de Star Trek ont déjà traité en long, en large et en travers. Et malheureusement, pour cette fin de saison...
The Orville 1x12 - Mad Idolatry :
Le vaisseau découvre une planète primitive où le temps s'écoule bien plus vite qu'à bord, et lorsqu'une navette de l'Orville s'y écrase, Kelly donne involontairement naissance à une religion qui prend rapidement des proportions inouïes...
Encore un épisode signé MacFarlane, encore un bon paquet de scènes romantiques entre son personnage et Kelly, encore de l'humour inégal, et surtout, encore un script qui repompe allègrement Star Trek, au point de ressembler à une compilation de Who Watches the Watchers (STTNG), de Blink of an Eye (ST VGR), et de Meridian (ST DS9).
Pourquoi pas, en soi, si c'est bien fait. Ici, malheureusement, tout est beaucoup trop scolaire et basique, avec un accident de navette (encore un... pas surprenant, avec Braga à la réalisation !), des rebondissements tous plus téléphonés les uns que les autres, des personnages toujours aussi incompétents, et une conclusion un peu précipitée, en plus d'être vraiment didactique et donneuse de leçons.
Alors en soi, ce n'est pas forcément mauvais (et je suppose que si l'on n'a jamais vu les épisodes de référence que MacFarlane reprend, ça peut même paraître frais et original), mais au final, la série souffre toujours des mêmes problèmes, et il reste à espérer que la saison 2 saura s'en extraire pour proposer quelque chose de moins dérivatif.
Je continue mon revisionnage de la saison 5 de Star Trek Voyager, mais faute de temps, je suis contraint de diminuer provisoirement le nombre d'épisodes vus, et donc la quantité/longueur de ces articles, qui passent de deux épisodes à un par chronique :
5x15-16 - Dark Frontier :
Un double épisode centré sur les Borgs, et au budget plus important que d'habitude : on y suit l'équipage du Voyager, qui tente de piller un navire borg endommagé, afin (comme d'habitude) d'accélérer leur retour vers la Terre ; pour cela, ils demandent à Seven de se plonger dans les archives de ses parents (ce qui donne lieu à des flashbacks très réussis), une activité qui trouble l'ex-Borg, et l'amène à tomber dans un piège tendu par une Reine Borg (nouvelle actrice, un peu plus classique et générique qu'Alice Krige dans le rôle).
Un quasi-long-métrage qui est loin d'être désagréable, bourré d'effets spéciaux et d'action, et techniquement intéressant (en plus d'avoir une nouvelle fois des scènes très réussies avec la petite Naomi Wildman)... mais il faut bien admettre qu'il faut, pour cela, fermer les yeux sur des enjeux un peu trop flous (la Reine parle tellement de manière énigmatique que ses intentions restent trop vagues), sur une continuité assez bancale (notamment sur la découverte des Borgs), et sur un problème toujours récurrent : l'envoi de tout le senior staff (Chakotay excepté) en mission commando, quel que soit le danger.
Je sais bien que c'était la norme à l'époque de TOS, parce que "Kirk, homme d'action", mais même en ce temps-là, ils avaient des red shirts avec eux. Là, un accident un peu sérieux, et le Voyager se retrouve sans gradé aux commandes.
(les jeux vidéos avaient contourné le problème, en créant l'Elite Force entraînée par Tuvok #nostalgie)
J'essaie de conclure mon visionnage de la saison 5 de Star Trek Voyager avant le début de l'Oktorrorfest 2016, mi-septembre, et le moment est donc venu de remettre les bouchées doubles...
5x18 - Course Oblivion :
Suite directe de l'épisode Demon, qui voyait une substance étrange dupliquer tout l'équipage du Voyager. Et bien là, apparemment, cette substance a même dupliqué le Voyager en lui-même, et cette équipage de clone navigue à son bord depuis tout ce temps, persuadés d'être le véritable Voyager et son équipage original.
Le postulat de départ est assez intéressant, l'écriture (de Fuller) plutôt convaincante, et tous les personnages semblent plus vivants et crédibles... ce qui est particulièrement frustrant, puisqu'ils finissent tous par mourir.
C'est probablement en partie pour cela que cet épisode polarise grandement la fanbase : outre les quelques raccourcis scénaristiques, le tout souligne tout de même le fait que pour avoir des développements intéressants des personnages principaux de Voyager (ici, le mariage de B'el et Paris), il faut attendre d'avoir affaire à leurs clones, qui sont immédiatement sacrifiés sur l'autel du reboot hebdomadaire.
C'est assez dommage, symptomatique de la série, mais heureusement, ça ne nuit pas vraiment à l'épisode, qui reste relativement prenant.
5x19 - The Fight :
Arf, un épisode particulièrement bordélique et soporifique, avec un Voyager échoué dans une région spatiale destructrice, et qui ne peut s'en échapper que grâce à l'aide de Chakotay, en contact avec les aliens autochtones qui, malheureusement, ne peuvent lui parler qu'en le rendant fou.
C'est donc un épisode centré sur Chakotay, qui apparemment est un grand fan de boxe (au bout de cinq saisons, on découvre encore des trucs de ce style, ce qui montre bien à quel point le développement des personnages secondaires est inexistant dans ce show), et dont la folie héréditaire se manifeste sous la forme d'un match contre un alien générique, avec Boothby en lieu et place du Mickey de Rocky.
Alors non seulement le tout est assez bordélique (tant visuellement que scénaristiquement, ou même du point de vue de l'illustration sonore), mais en plus, on a régulièrement l'impression d'assister à une repompe du Temple Céleste de Deep Space Nine, en plus décousu, et en nettement moins intéressant et pertinent, tant la plupart des pistes de développement amenées par le script finissent par être noyées sous la médiocrité de l'ensemble.
Je continue mon revisionnage de la saison 5 de Star Trek Voyager:
5x03 - Extreme Risk :
B'elanna ne se sent pas bien, B'elanna est distante, froide et distraite, B'elanna passe ses nuits dans l'Holodeck à mettre sa vie en danger, bref : B'elanna est en dépression, alors même que ses services sont requis pour construire une nouvelle navette, le Delta Flyer (amusant d'entendre l'équipage se plaindre que leurs navettes sont vraiment merdiques, et qu'elles sont insuffisantes pour l'épopée du Voyager ; comme si les scénaristes avaient enfin décidé de prendre les critiques des fans en compte...), et pour prendre de vitesse les extraterrestres pollueurs de l'épisode précédent.
C'est un épisode centré sur B'elanna, donc j'aurais dû être très enthousiaste, d'autant que Roxann Dawson est toujours très efficace dans son rôle. Malheureusement, entre les extraterrestres inintéressants, le fait qu'ils nous ont déjà fait le coup du personnage déprimé et suicidaire avec Janeway deux épisodes plus tôt, et le manque total de continuité - B'elanna est supposément en dépression depuis des mois (depuis que Chakotay lui a annoncé la mort de la plupart de leurs collègues du Maquis, durant la saison précédente), mais n'en a jamais montré le moindre signe... et n'en montrera plus jamais le moindre signe ensuite, j'ai trouvé ça plus frustrant qu'autre chose.
Si Voyager avait été une série aussi feuilletonnante que DS9, ça aurait pu marcher.
5x04 - In The Flesh :
Le Voyager tombe sur une base holographique de l'espèce 8472, base à l'image du QG terrestre de Starfleet où les extraterrestres (modifiés pour avoir une apparence humaine) apprennent à infiltrer l'Humanité. Chakotay décide de leur rendre la monnaie de leur pièce, et infiltre les rangs des 8472 humanoïdes, afin de découvrir ce qu'ils cachent...
Un épisode techniquement compétent, mais qui demande une telle suspension d'incrédulité - il faut accepter que les 8472 aient réussi à obtenir des informations tellement détaillées sur la Terre, ses habitants, etc, qu'ils sont capables de les reproduire dans leurs moindres détails, de prendre forme humaine, de tomber amoureux d'humains, etc - que ce concept a l'effet inverse de celui escompté.
Plutôt que de s'intéresser aux négociations pacifistes entre Janeway et les 8472, j'ai passé mon temps à me dire que c'était un gâchis énorme, et que les scénaristes venaient de réduire en miettes l'un des rares ennemis réussis de Voyager, en les faisant passer de "menace incompréhensible, indescriptible, et mortelle, venue d'ailleurs" à "pacifistes humanoïdes fascinés par la complexité de l'âme humaine".
Je continue mon revisionnage de la saison 5 de Star Trek Voyager:
5x09 - Thirty Days :
Un intéressant Paris-centric qui, sous le prétexte de narrer à postériori comment Tom a fini rétrogradé au rang d'Enseigne de vaisseau, et en cellule pour 30 jours, raconte la découverte par le Voyager d'une planète composée entièrement d'eau et habitée par un peuple extraterrestre qui en exploite les ressources.
De très bons effets spéciaux, un environnement qui change un peu des planètes habituelles, un Paris qui a enfin l'occasion de sortir de son rôle de simple pilote sarcastique, les soeurs Delaney, un monstre sous-marin géant : bref, c'était très sympathique, tout ça, et si ce n'était pour la réaction disproportionnée de Janeway, qui d'ailleurs condamne le peuple extraterrestre à plus ou moins court terme, ce serait un excellent épisode.
Mais bon, les scénaristes de Voyager ont vraiment du mal à être cohérents et homogènes sur le code moral de Janeway et de l'équipage, donc...
5x10 - Counterpoint :
Un épisode initialement intrigant, sur Janeway qui s'éprend du représentant officiel d'un peuple extraterrestre oppresseur et totalitaire, qui traque les télépathes, et soumet le Voyager à des contrôles réguliers et des fouilles constantes tant que le vaisseau est sur son territoire.
Initialement intrigant, donc, car l'utilisation de musique classique apporte un ton très particulier à l'épisode, renforcé par une réalisation un peu plus maniérée que d'habitude, pour le meilleur et pour le pire.
Malheureusement, la romance de Janeway ne fonctionne jamais vraiment, malgré une alchimie correcte entre les deux acteurs : Mulgrew est trop émotive et en surjeu, l'évolution de la romance paraît précipitée, et l'alien arrogant ne semble jamais vraiment digne de confiance.
Résultat, lorsque le script tente d'être malin et d'enchaîner des retournements de situation, sur la toute fin, on les avait déjà vus venir depuis au moins 10 minutes... et le tout finit par tomber à plat.
Loin d'être catastrophique, avec un changement de rythme qui est le bienvenu, mais ce n'est pas dénué de problèmes de script, notamment à la fin, qui "oublie" d'expliquer, d'une manière bien pratique, comment les Vulcains qui étaient à bord ont fait pour échapper à l'ultime fouille du Voyager, et comment Tuvok finit sur la passerelle à temps pour conclure l'épisode.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Never Surrender - A Galaxy Quest Documentary (2019) :
Comme son nom l'indique, un documentaire de 90 minutes environ sur le film Galaxy Quest, sa place dans le cœur des fans de genre, sa genèse, et tout et tout, au travers d'images d'archive et d'interviews de la majorité des acteurs, producteurs, scénaristes et créatifs à l'origine du métrage, ainsi que de quelques visages familiers du petit et du grand écran - Wil Wheaton, Paul Scheer, Greg Berlanti, Damon Lindelof...
Alors certes, par moments, le film menace brièvement de sombrer dans l'auto-congratulation de fans trop contents d'avoir un film célébrant la culture nerd et les conventions, à une époque où ce n'était pas encore devenu la norme de la plupart des projets hollywoodiens (on nous le répète assez souvent : les nerds ont pris le pouvoir... pour le meilleur et pour le pire).
Et quelque part, on ne peut s'empêcher de se demander, çà ou là, si l'affection démesurée éprouvée par le fandom pour ce film (souvent qualifié par ses fans de meilleur film Star Trek de tous les temps) n'est pas, en réalité, de l'affection pour ce qui a su flatter cette fanbase dans le sens du poil, et concrétiser à l'écran ce qui est le rêve de nombreux fans : être contacté par son personnage de fiction préféré, être embarqué dans une de ses aventures, et être la personne la plus importante de cet univers, le temps de quelques péripéties...
Et certes, le documentaire mentionne Star Trek comme influence principale, mais s'efforce consciencieusement de ne jamais citer les Three Amigos de John Landis (et autres variations sur le même thème) comme inspiration directe du récit de Galaxy Quest.
Mais dans l'ensemble, et malgré un mixage sonore un peu inégal, le documentaire est plutôt agréable à suivre, assez instructif (notamment sur toute la période durant laquelle Harold Ramis devait réaliser le tout, et quels acteurs il avait en tête), et l'émotion pointe même le bout de son nez quand tout le monde évoque le projet de série pour Amazon, tombé à l'eau suite à la mort d'Alan Rickman.
4.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Fin de la saison 6 de Star Trek Voyager, une saison qui, malgré un certain sens de la continuité, continue de souffler le chaud et le froid...
Star Trek Voyager, saison 6
6x25 - The Haunting on Deck Twelve:
Alors que le Voyager est plongé dans une obscurité totale le temps de traverser une nébuleuse, Neelix raconte aux enfants borgs l'histoire du Pont 12, fermé à tous les passagers suite à un incident des plus sinistres...
Star Trek Voyager nous fait une histoire de "fantômes" pas désagréable, mais qui souffre d'un gros ventre mou, et peine donc à convaincre sur la durée. Dommage, parce que les angles de caméra inhabituels, la continuité avec les enfants et Tal Celes (dont c'est malheureusement la dernière apparition), les effets, et l'interprétation de Mulgrew étaient tous plutôt convaincants, et que dans l'idée, l'épisode est sympathique, mais au final, le tout s'équilibre pour donner quelque chose de plutôt moyen.
6x26 - Unimatrix Zero, part 1 :
Lorsque Seven commence à rêver, elle découvre qu'une fraction rarissime du Collectif borg est capable de se transporter en pensée dans l'Unimatrix Zéro, une réalité virtuelle tropicale et idyllique, dans laquelle ces Borgs retrouvent leur identité et leur individualité. Mais le Collectif - et la Reine borg - sont bien décidés à se purger de ces erreurs biologiques, et le Voyager va tout faire pour empêcher un massacre...
Pour finir la saison, un épisode double centré sur les Borgs, définitivement surexploités, et qui paradoxalement, n'évoque même pas les enfants borgs présents à bord.
L'ensemble reste assez regardable et dynamique, même si l'idée de faire de Seven l'une des Borgs "spéciales" est probablement de trop, tout comme sa relation "virtuelle" avec l'un des autres borgs.
Et puis, je ne sais pas trop pourquoi, mais tout ça semble tellement sortir de nulle part que l'ensemble de l'épisode paraît parfois vraiment forcé... comme par exemple ce cliffhanger finalement très peu original - cf Best of Both Worlds.
Bref, à nouveau : c'est regardable, mais peu mémorable.
Bilan saisonnier
La saison dernière, j'avais conclu que Voyager manquait vraiment de direction, après sa saison 4 centrée sur Seven of Nine : le show n'avais plus vraiment de point focal, et se contentait bien souvent de recycler des intrigues et des antagonistes passés, sans grande motivation, et en faisant du surplace.
Cette année... il en va de même, en fait. Et comme je n'ai eu de cesse de le répéter au cours de ces neuf bilans hebdomadaires de visionnage, la saison 6 de Star Trek : Voyager est frustrante.
Frustrante, parce que malgré des épisodes problématiques et faiblards, comme chaque saison, et des idées pas toujours très probantes (Fair Haven), la série a décidé, cette année, d'introduire des personnages secondaires récurrents (Naomi Wildman est toujours là, les enfants borgs, Tal Celes, Reginald & Troi...), ce qui est une très bonne chose... mais malheureusement, elle ne les exploite pas assez dans l'ensemble, et se contente d'utiliser ces personnages le temps de deux ou trois épisodes, avant de les oublier ensuite.
Une tendance qui prend surtout place dans la seconde moitié de la saison, ce qui fait que ces personnages récurrents n'ont pas le temps de s'installer ou d'être développés correctement.
Cela dit, ça va de pair avec le sous-développement chronique de tous les personnages ne s'appelant pas Seven of Nine et Holo-Doc. Seule B'elanna s'en sort occasionnellement avec les honneurs, mais même là, elle est nettement moins présente qu'à une certaine époque, et sa relation avec Paris n'existe que quelques fractions de seconde dans la saison.
Et puis reste le problème des Borgs. Des Borgs, encore des Borgs, toujours des Borgs, trop de Borgs, qui deviennent répétitifs et insipides. Combien de fois Seven et le Voyager vont-ils rencontrer un groupe de Borgs renégats/déconnectés/perdus, etc ? Combien de fois le vaisseau va-t-il affronter une Reine Borg, triompher d'elle, et continuer son petit bonhomme de chemin ?
Franchement, en tant que spectateur, j'en suis presque arrivé à un point où j'ai envie de zapper certains épisodes dès qu'on aperçoit un cube ou un drone...
Alors qu'attendre de l'ultime saison de Voyager ? Bonne question. À l'époque de sa diffusion, je l'avais totalement ratée, tant j'avais décroché, et je n'avais rattrapé le series finale que bien plus tard, sans conviction.
Là, si j'étais optimiste, je dirais que les scénaristes vont profiter de cette dernière saison pour développer sur la durée le retour potentiel du Voyager sur Terre, ses contacts de plus en plus fréquents avec la Fédération et Starfleet, etc. Mais je suis réaliste. Connaissant la série et son équipe créative (Ron D. Moore est parti, Menosky aussi, Brannon Braga qui prend ses distances entre la saison 6 et 7 pour rejoindre Enterprise, Bryan Fuller sous-exploité), je m'attends à une saison complète de meublage, à une disparition totale des personnages récurrents de la saison 6, et à un beau gâchis général, avec toujours plus de Borgs, mais toujours moins impressionnants et menaçants.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Locke & Key, saison 1 (2020) :
Lorsqu'ils arrivent dans le manoir familial, encore marqués par la mort dramatique du père de famille (Bill Heck), les membres de la famille Locke - Tyler (Connor Jessup), Kinsey (Emilia Jones), Bode (Jackson Robert Scott) et leur mère Nina (Darby Stanchfield) - découvrent bien vite l'héritage de la famille Locke : une bâtisse emplie de secrets et de clés magiques capables d'exploits incroyables... mais aussi une menace insistante prenant l'apparence de Dodge (Laysla de Oliveira), une jeune femme dangereuse enfermée dans le puits du manoir.
Adaptation en 10 épisode de 50 minutes des bandes dessinées de Joe Hill et de Gabriel Rodriguez, Locke & Key est chapeautée par Carlton Cuse (Lost), Aron Eli Coleite (Star Trek Discovery, Heroes, Daybreak) et Meredith Averill (Star-Crossed, The Haunting of Hill House) : un palmarès très mitigé pour un projet à la gestation longue et très compliquée (plusieurs pilotes différents au fil des ans, avec plusieurs distributions différentes, pour plusieurs chaînes différentes), centré sur le portage à l'écran d'un récit du fiston King brassant influences lovecraftiennes et obsessions Kingiennes de manière très sombre, sanglante et macabre.
Autant être très clair : si la série se regarde assez facilement, principalement grâce à une distribution plutôt réussie et à une direction artistique de qualité, le programme n'a pas un quart du macabre et de la bizarrerie de l'œuvre originale. Il est très clair (et paradoxal, compte tenu des libertés offertes par Netflix) que le mot d'ordre a été, ici, d'adoucir au maximum le matériau de base pour en faire quelque chose de plus abordable, voire même, de diffusable sur une chaîne lambda.
La série met ainsi très fortement l'accent sur les romances de ses protagonistes adolescents (un élément déjà présent dans le comics original, mais alors moins prononcé), et effectue des choix créatifs et artistiques qui simplifient un peu le récit des bandes-dessinées : ici, les héros trouvent rapidement la majorité des clefs cachées, aidés par des murmures qui se déclenchent à proximité ; là, l'alcoolisme de leur mère est une chose du passé, à peine mentionnée, qui ressurgit brièvement le temps d'un épisode et demi, et est vite surmonté ; là encore, Dodge s'avère incapable de voler les clefs aux enfants, et passe son temps à exiger qu'ils les lui donnent.
L'ethnicité de certains change (Scot Cavendish - Petrice Jones - passe ainsi de punk anglais tatoué excentrique à apprenti-réalisateur à la tête d'une bande de misfits passionnés de cinéma d'horreur, gentiment sous-développés et inutiles, et uniquement là pour justifier un caméo de Tom Savini), l'importance de certains personnages secondaires varie (Steven Williams, le proviseur du lycée, prend ainsi une place inédite ; Genevieve Kang incarne un personnage à des lieues de la petite amie de Tyler dans le comics), et la place réservée au mystère et à l'atmosphère particulière de l'histoire se trouve un peu affaiblie, remplacée par un formatage plus conventionnel et télévisuel.
Encore une fois, ce n'est pas désagréable, même si j'ai des réserves, çà et là, tant sur le format global inhérent aux séries Netflix (qui donne des épisodes à la durée pouvant aller de 40 minutes tout compris à plus d'une heure) que sur certains choix de casting (je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas été vraiment convaincu par cette incarnation de Dodge - en partie à cause de l'actrice, compétente mais me rappelant étrangement une version moins charismatique d'un autre actrice dont le nom m'échappe pour le moment, mais aussi de la manière dont le personnage évolue trop à la marge du récit) et sur certaines décisions créatives (déjà un peu antipathique dans le comics, par moments, Kinsey est ici fréquemment à baffer).
Et puis il y a ce facteur "surprise", forcément difficile à gérer pour l'équipe créative : à trop vouloir satisfaire à la fois les lecteurs de la bande dessinée et les néophytes, on finit par frustrer les deux. Le show s'efforce ainsi d'être fidèle aux intrigues du comic-book et à ses rebondissements (les différents visages de Dodge, notamment), mais se plie par ailleurs en quatre pour tenter d'y parvenir de manière surprenante et inattendue pour le fan.
En théorie, pourquoi pas. Mais dans la pratique, cela se traduit par un script qui se contorsionne de manière rarement convaincante, téléphonant des effets et des rebondissements (l'assaut des ombres/l'expulsion de Dodge par la porte oméga) uniquement là pour tenter de surprendre le lecteur aguerri, qui conserve malheureusement systématiquement une longueur d'avance sur le script. Voire même pire : à trop se donner du mal pour rajouter des rebondissements surprenants (les scénaristes rajoutent ainsi des clés et des pouvoirs inédits... pour arriver au même résultat), le scénario est parfois un peu incohérent, ou du moins, plutôt capillotracté dans les motivations de ses personnages, qui semblent fréquemment prendre des décisions assez idiotes.
Ajoutez à cela des effets visuels manquant parfois de budget ou de créativité (la peur de Kinsey est un ratage), des personnages secondaires uniquement là pour ouvrir des pistes pour les saisons suivantes (Duncan, interprété par Aaron Ashmore, ne sert à rien cette année ; Eden - Hallea Jones - le cliché ambulant de la queen bee du lycée, se rallie de manière bien artificielle aux Locke pour mettre en place la scène finale ; la peur de Kinsey est toujours dans la nature), d'autres trop effacés pour fonctionner (Nina Locke), et une fin de saison un peu bâclée, réglée en moins de 40 minutes, passant sous silence de multiples points (les serrures marquées au fer rouge sur la peau) avec en prime une grosse explication en flashback bien clichée et pataude sur Lucas/Dodge, et voilà, une première saison qui fonctionne sur la force de son casting, de sa direction artistique et de son concept de base, mais qui peine à transposer ce qui faisait le charme de la bande dessinée.
On me dira que ce n'est pas la première fois qu'une adaptation finit par ressembler à une pâle copie du matériau d'origine... mais ce n'est pas une excuse. Locke & Key de Netflix se regarde facilement, certes, mais la série est bourrée de menus défauts qu'un showrunner plus avisé aurait probablement su corriger.
Ce qui est un constat très similaire à celui auquel j'étais parvenu l'année dernière, avec l'adaptation de NOS4A2, autre série adaptée de Joe Hill.
Espérons que la seconde saison saura redresser la barre...
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue sur ce blog en cliquant directement sur ce lien...
Je continue mon passage en revue de la saison 6 de Star Trek Voyager, entamée il y a deux semaines, une saison qui, pour l'instant, s'avère plutôt regardable, bien que soufflant le chaud et le froid...
Star Trek Voyager, saison 6
6x07 - Dragon's Teeth :
Lorsque le Voyager se réfugie sur une planète pour échapper à un peuple extraterrestre hostile, ils y découvrent les survivants d'une autre race, exterminée par leurs ennemis belliqueux. Mais une fois extirpés de leurs caissons d'hibernation, les rescapés ne semblent avoir qu'une chose en tête : reprendre le combat, et tant pis si le Voyager est pris entre deux feux...
Un épisode frustrant, à nouveau : les intentions ne sont pas mauvaises, l'interprétation est honorable, les scènes d'action ne sont pas désagréables (et même assez spectaculaires), et Neelix est utilisé de manière intéressante, mais dans l'ensemble, le script ressemble au premier épisode d'un double épisode de mi-saison, qui se serait vu réduit à 45 minutes suite à des coupes budgétaires.
La mise en place est ainsi longue et peu palpitante, et soudain, vers ses 3/4, le show s'emballe, et s'aperçoit qu'il faut tout boucler avant la fin de l'épisode, quitte à ce que ça soit un peu précipité.
Et puis le "à mon avis, on n'a pas fini d'entendre parler de ces aliens belliqueux" final sonne tellement creux (surtout que les aliens en question ne reparaissent jamais, il me semble), qu'il ne peut qu'agacer un peu. Si seulement les scénaristes avaient bien voulu faire un effort de continuité...
6x08 - One Small Step :
Lorsque le Voyager découvre une anomalie spatiale rarissime, qui a autrefois absorbé une mission d'exploration terrienne partie vers Mars, Chakotay parvient à convaincre Janeway de le laisser explorer l'anomalie en compagnie de Seven et de Tom, à bord du Delta Flyer, afin de tenter de récupérer le module spatial terrien.
Un épisode centré sur l'exploration scientifique, qui développe Chakotay et sa passion pour la science, et qui, s'il n'est pas très subtil dans son écriture (un épisode écrit à quatre mains, forcément, c'est toujours un peu bancal, et le développement et les réactions de Chakotay paraissent un peu forcés et sortis de nulle part) et déborde de technobabble, a le mérite de privilégier l'exploration, l'histoire et la science, plutôt que les extra-terrestres belliqueux habituels et quasi-interchangeables.
Pas forcément ultra-mémorable, et avec quelques problèmes de rythme, mais néanmoins plutôt rafraîchissant dans le genre.
6x09 - The Voyager Conspiracy :
Lorsque le Voyager rencontre un extra-terrestre ayant mis au point une catapulte galactique capable de raccourcir le voyage du vaisseau de plusieurs années, l'équipage est enthousiaste ; mais Seven, qui a récemment mis à niveau son alcôve avec un système de synthèse d'informations révolutionnaire, semble dubitative, et commence à se persuader qu'une immense conspiration se tisse autour d'elle, du vaisseau et de son équipage...
Seven of Nine se prend pour Fox Mulder dans un épisode particulièrement capillotracté, qui joue à fond la carte de la pseudo-continuité (Seven débite des kilomètres de dates et d'événements passés pour expliquer ses théories), quitte à finir par être un peu pataud et laborieux...
Malgré cela, pourtant, c'est par moments assez amusant à regarder, à défaut d'être très bien écrit ou le moins du monde crédible (non seulement les conspirations de Seven ne tiennent pas la route une seule seconde, mais en plus la manière dont Janeway et Chakotay acceptent totalement les délires de la Borg est totalement out-of-character), et puis pour une fois qu'un scientifique extra-terrestre n'est pas un traître fourbe et manipulateur, ça se fête...
Un tout petit peu plus de six mois après la fin de mon passage en revue de la saison 5, je me lance enfin dans la saison 6 de Star Trek Voyager, avant-dernière saison de la série, que je n'avais vue qu'en partie à l'époque de sa diffusion originale, et très partiellement revue depuis.
Star Trek Voyager, saison 6
6x01 - Equinox part 2 :
Suite directe de l'épisode précédent (dont je ne me souviendrais quasiment pas sans mes bilans), qui se terminait par un cliffhanger assez creux et expédié ici en deux lignes de dialogue, comme souvent. On retrouve donc le Voyager aux trousses de l'Equinox et de son équipage renégat, alors qu'une espèce trans-dimensionnelle veut exterminer les humains.
Et c'est assez regardable, je dois dire, dans le genre "divertissement plein d'action pour lequel il vaut mieux oublier de brancher son cerveau." Parce que qui dit épisode en deux parties signé Braga/Berman/Menosky dit aussi pas mal de grosses ficelles honteuses (par exemple, l'Holodoc qui devient un psychopathe en puissance dès qu'on déconnecte son sens éthique... beaucoup trop facile ; d'ailleurs, l'élimination du Evil Holodoc est encore plus bâclée... ) et surtout, des personnages en roue libre : outre l'équipage de l'Equinox, toujours aussi manichéen et caricatural, on a ici Janeway qui pète un câble et vire subitement mini-dictatrice hostile et insupportable, qui décide de torturer ses victimes, de mettre tout le Voyager en danger pour éliminer Ransom et son équipage, etc... et qui envoie Chakotay en prison dès qu'il ose lui faire remarquer qu'elle part en vrille. Pour le coup, c'est bien joué par Mulgrew, mais... ça reste du n'importe quoi au niveau de la continuité des personnages.
Mais pas de panique, comme toujours dans Voyager, à la fin de l'épisode, tout est pardonné, tout est oublié, et on repart comme si de rien n'était. Assez agaçant, à la longue.
6x02 - Survival Instinct :
Lorsque trois anciens Borgs appartenant à l'Unimatrice de Seven arrivent à bord, ils espèrent que cette dernière pourra les aider à séparer leurs trois esprits, et à retrouver leur individualité totale... mais bien vite, ils réalisent que Seven est responsable de leur état actuel.
Un épisode sobre et mesuré, le seul épisode de Voyager écrit en solo par Ron D. Moore (avant qu'il ne claque la porte), et centré sur Jeri Ryan et les trois autres guests, plutôt bons dans leurs rôles respectifs.
Dans l'ensemble, l'épisode est assez solide, renforçant la relation Seven/Naomi, insistant sur la différence de Seven (assimilée lors de son enfance, et ignorant tout de l'individualité que les autres Borgs, assimilés adultes, ont en mémoire et regrettent) et adoptant, dans les scènes n'impliquant pas l'intrigue de Seven, un ton plutôt léger et sympathique, qui a deux avantages : il renforce le sérieux de l'intrigue principale, et il permet de donner au Voyager et au Quadrant Delta une impression de vie et de symbiose (le Voyager est à quai, à bord d'une station, et le vaisseau est empli de visiteurs curieux).
Rien de particulièrement exceptionnel (les Borgs ont malheureusement été surexploités par la franchise, donc un épisode de plus sur ce sujet, c'est de moins en moins enthousiasmant), mais pour un premier essai de Moore dans le cadre restrictif de Voyager, c'est assez concluant.
6x03 - Barge of the Dead :
Lorsqu'elle est victime d'une expérience de mort imminente, B'el se retrouve sur la Barge des Morts, dans l'Au-delà klingon, où elle y croise sa mère, en route pour l'Enfer. Soudain persuadée qu'elle est là à cause d'elle, B'elanna décide de risquer sa vie pour se replonger dans l'au-delà, et sauver sa génitrice.
Une combo Bryan Fuller & Ron D. Moore, un B'elanna-centric, des Klingons = un très bon épisode, forcément très bien interprété par Roxann Dawson, bien produit, et qui développe joliment le personnage de B'elanna.Certes, il ne faut pas être allergique aux épisodes klingons, et il ne faut pas s'attendre à ce que le travail effectué dans cet épisode porte ses fruits ou soit développé ultérieurement, mais bon, on commence à être habitués, avec Voyager.
Je continue mon passage en revue de la saison 6 de Star Trek Voyager, entamée il y a plus d'un mois et demi, une saison qui reste toujours assez inégale, naviguant entre épisodes très moyens et d'autres plus sympathiques...
Star Trek Voyager, saison 6
6x16 - Collective :
En mission, Tom, Harry, Chakotay et Neelix tombent nez à nez avec un cube borg en piteux état, contrôlé par seulement 5 drones, et ils sont capturés. Au Voyager de les tirer de là, et de composer avec ce collectif inhabituel composé d'adolescents à demi-assimilés.
Une variation semi-intéressante des épisodes borgs habituels, même si bizarrement, il est difficile de se sentir totalement concerné par l'épisode, tant ce n'est que ça : une énième variation (pas vraiment rythmée) des épisodes borgs de Voyager, qui continue d'affaiblir la menace représentée par cette race, et n'apporte pas grand chose, à part des personnages vaguement récurrents (qui sont cependant assez bien interprétés), un bébé borg animatronique (assez glauque), et un Harry Kim en danger (dont on se contrefout royalement, soyons francs).
6x17 - Spirit Folk :
Parce que le programme holographique est activé 24h/24, la communauté de Fair Haven commence à connaître des bugs visibles, et les personnages commencent à s'apercevoir de l'étrangeté et des pouvoirs improbables des membres de l'équipage du vaisseau...
Une suite indirecte de l'épisode 6x11, qui tient ici de la farce éhontée demandant de fermer les yeux sur plein de grosses ficelles et de raccourcis, et de laisser son cerveau au vestiaire.
Pour peu qu'on y parvienne, et qu'on ne soit pas trop allergique aux accents, à la musique, et à l'interprétation des Irlandais de service (sur lesquels le gros de l'épisode repose), alors le tout est assez regardable, et par moments, c'est même amusant.
Mais ça reste très très anecdotique. Et très décevant de la part de Bryan Fuller.
6x18 - Ashes to Ashes :
Quand Lyndsay Ballard, une enseigne de vaisseau tuée des années plus tôt, retrouve soudain le Voyager, elle explique qu'elle a été ramenée à la vie par une peuplade extraterrestre, qui l'a remodelée à son image. Mais la réintégration de la jeune femme à l'équipage n'est pas si facile, surtout pour son meilleur ami Harry Kim...
Un épisode qui aurait pu s'appeler "Rétrocontinuité", tant il use et abuse de ce concept pour rendre son postulat de départ plausible... tout en refusant formellement de prendre en compte la continuité réelle de la série, puisque si l'on commence à réfléchir un peu à ce qu'on nous dit à l'écran (la chronologie, les conditions de la mort de Ballard, sa présence à bord, ses rapports avec Kim), absolument rien n'est possible.
Si l'on ferme les yeux sur tous ces problèmes, cependant, l'épisode est très regardable, et plutôt bien interprété, malgré un maquillage extraterrestre assez peu inspiré, à mi chemin entre le Cardassien pour les hommes, et la Reine borg pour les femmes.
En fait, l'épisode est bien meilleur en théorie qu'en pratique, et l'exécution n'est pas à la hauteur de son postulat, à l'image de la sous-intrigue de Seven et des enfants borgs : ce n'est pas désagréable, et la continuité avec le 6x16 est bienvenue, mais c'est un peu maladroit et surligné, et la scène final, qui tente de relier au forceps les deux intrigues de l'épisode, arrive comme un cheveu sur la soupe...
J'approche de la fin de la saison 6 de Star Trek Voyager, une saison qui semble vouloir développer un certain sens de la continuité qui fait assez plaisir à voir...
Star Trek Voyager, saison 6
6x22 - Muse :
Écrasée sur une planète primitive, B'elanna se réveille prisonnière d'un poète qui se sert d'elle comme d'une muse, pour écrire des pièces narrant ses aventures...
Un Torres-centric, ça faisait longtemps, et ça fait toujours plaisir, même si ici, le personnage passe au second plan, puisque ce qui intéresse Joe Menosky, le scénariste, c'est de parler de son métier.
Forcément, c'est son dernier script en solo sur la série, et donc, il en profite pour s'étendre en long, en large et en travers sur le métier de conteur, sur son importance sociale, sur son influence, etc ; il se permet de vanner un peu ses collègues, leur travail, la fanbase ("pourquoi rajouter des scènes de romance entre les personnages ? On s'en fout, de la romance, on n'a pas de temps à consacrer à ça !" nous explique B'elanna quand le poète imagine une scène de baiser entre Janeway et Chakotay), etc... bref, il se fait plaisir, et en soi, si c'est tout sauf rythmé, ce n'est pas forcément désagréable à suivre.
Ça ne tient pas forcément totalement sur la longueur, mais ça se regarde. Et puis ça fait toujours plaisir de revoir feue Kellie Waymire dans un petit rôle.
6x23 - Fury :
Une Kes âgée s'introduit à bord du Voyager, pour y tuer B'elanna, et utiliser le noyau de distorsion afin de remonter le temps, et, intégrée à l'équipage, elle tente alors de saboter sa mission...
Pauvres Michael Taylor et Bryan Fuller, contraints de tenter de faire sens/de sauver les idées calamiteuses de Berman & Braga, à l'origine de l'épisode.
Parce que même si, comme moi, on n'a jamais vraiment apprécié le personnage de Kes, on ne peut que grincer un peu des dents devant le massacre effectué par ce récit, qui fait de Kes une vieille femme psychopathe et éprise de vengeance, malheureusement sans motivations réellement convaincantes, et sans réelle logique.
On est bien loin du personnage tel qu'on le connaissait, et quand on ajoute à tout cela une Jennifer Lien qui a l'air totalement absente (déjà qu'en temps normal, ce n'est pas la meilleure actrice du monde !) et un peu empâtée, on se retrouve devant un épisode qui n'a à proposer qu'un gros débordement d'action spectaculaire, mais finalement assez creux, et une coupe de cheveux plus flatteuse pour B'elanna.
C'est très peu, et c'est surtout totalement inutile (ça me rappelle un peu le massacre effectué par les producteurs de How I Met Your Mother sur le personnage de Victoria, lorsqu'il a été ramené dans ses dernières saisons)
6x24 - Life Line :
Lorsque l'Holodoc découvre, par le biais du projet Pathfinder, que Lewis Zimmerman, son créateur, est atteint d'une maladie incurable, il convainc Janeway de l'envoyer sur Terre où, avec l'aide de Reginald Barclay et de Deanna Troi, il va tout faire pour tenter son soigner son "père"...
Un épisode tout simplement réussi, qui fait indirectement suite au 6x10, et développe ainsi la personnalité de l'Holodoc et de son créateur, ainsi que leurs rapports de quasi-père et quasi-fils.
Robert Picardo est excellent, et parvient à donner corps à deux personnages très similaires, mais subtilement différents, et les autres personnages secondaires ne sont pas superflus, pas même l'"assistante" de Zimmerman (très bien interprétée, d'ailleurs), dont on apprend qu'elle aussi est une création de ce dernier, et bien plus encore.
Certes, on pourrait toujours se plaindre de quelques problèmes de continuité, ou du fait que le Voyager envoie son seul médecin de bord à l'autre bout de la galaxie sans avoir de plan de secours, mais bon... ce sont des problèmes anecdotiques en comparaison du reste de l'épisode.
Après une saison 3 maîtrisée, mais peut-être un peu trop anecdotique pour son propre bien (les scénaristes semblant se refuser à ce que les aventures des personnages aient des conséquences), et un crossover amusant avec Star Trek : Strange New Worlds, Lower Decks est revenue en septembre dernier, pour dix nouveaux épisodes d'une vingtaine de minutes...
Star Trek Lower Decks, saison 4 - première partie (2023) :
- 4x01 : Alors que Boimler apprend qu'il va recevoir une promotion, le Cerritos reçoit pour mission d'escorter le Voyager, désormais un musée, jusqu'à la Terre. Bien vite, cependant, la mission dégénère, lorsque le musée prend vie...
Gros épisode de fanservice en ouverture de saison, dans la lignée de l'épisode Deep Space Nine de la saison précédente, mais centré sur Voyager, avec des références pointues à de nombreux épisodes de la série, notamment Tuvix, dont le concept est ici étendu à tout le reste de l'équipage. On a des Borgs, des salamandres géantes, des hologrammes, un macrovirus, du fromage, etc, le tout se mêlant avec plus ou moins de bonheur en un gros gloubiboulga référentiel plutôt amusant.
Et puis la fine équipe est promue, ne faisant donc plus techniquement partie des Lower Decks (ce qui peut donner une nouvelle impulsion à la série... ou être totalement ignoré par la suite) ; sans oublier un début de sérialisation, avec un mystérieux vaisseau destructeur qui traverse l'espace klingon. Sympatoche, tout ça.
- 4x02 : Mariner et Ransom vont récupérer des humains prisonniers d'une ménagerie extraterrestre, mais alors que Mariner est bien décidée à saboter la mission, une créature sanguinaire se libère ; Rutherford tente d'obtenir une promotion ; Boimler tente de trouver de nouveaux quartiers...
Un épisode plus classique de la série, avec une Mariner en mode rebelle tête à claques, et les autres personnages fidèles à eux-mêmes. Pas mauvais, mais rien d'exceptionnel ou de particulièrement mémorable - promotions et conclusion mises à part, ça aurait pu être un épisode des premières saisons de la série.
- 4x03 : Tendi, Rutherford et Mariner se persuadent que l'un de leurs supérieurs les bizute ; le capitaine et Ransom tentent de dépanner un ordinateur antique contrôlant un biôme entier ; Boimler dirige sa première mission...
À nouveau un épisode assez classique, pas désagréable, mais pas forcément mémorable pour autant. Globalement, un épisode pour dire "plus les choses changent, plus elles restent les mêmes" avec le trio qui doit accomplir une tâche laborieuse, et une partie de la mission de Maman Mariner qui part en vrille. La sous-intrigue de Boimler était sympathique, cela dit, et soulignait bien le développement du personnage depuis le début de la série.
- 4x04 : Tandis que Boimler et Rutherford, désormais colocataires, apprennent à régler leurs conflits dans l'holodeck, Tendi, Mariner et T'Lyn partent pour Orion, assister au mariage de la sœur de Tendi...
Une visite sympatoche de la planète Orion et de sa société, au cours d'une intrigue légère et amusante, qui développe un peu le personnage de Tendi, et permet à T'Lyn d'intégrer un peu plus le groupe. La sous-intrigue sur Boimler et Rutherford n'était pas désagréable, mais restait plus anecdotique...
- 4x05 : Trois diplomates bétazoides montent à bord, et aussitôt, c'est tout l'équipage qui se met à dérailler, victime d'émotions incontrôlables...
Un épisode très saison 1, criard et surexcité, dans la droite lignée de The Naked Now (avec tout l'équipage en délire), mais qui a la bonne idée de s'attarder un peu sur le personnage de T'Lyn, pour développer cette dernière. Après... ça reste un épisode une nouvelle fois superficiel et oubliable, ce qui semble être le mot d'ordre de cette saison, pour le moment.
(à suivre...)
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Les trois précédents épisodes de STSNW soufflaient clairement le chaud et le froid : une comédie musicale, un crossover parodique avec Lower Decks... et un épisode très noir, dans lequel M'Benga assassinait de sang froid un ambassadeur klingon criminel de guerre.
On se demande bien comment cette saison va se terminer : sur un pied dramatique, ou plus léger ?
Star Trek - Strange New Worlds, saison 2 :
- 2x10 - Hegemony : Lorsqu'une colonie humaine est attaquée par les Gorns, et que le vaisseau de la compagne de Pike appelle à l'aide, l'Enterprise s'empresse d'intervenir... mais la planète est en territoire ennemi, et pour secourir les survivants, l'équipage doit passer outre les ordres de Starfleet.
Un épisode de fin de saison nettement plus sérieux que le précédent, et qui se termine même en cliffhanger, dans la grande tradition des cliffhangers de fin de saison, comme à l'époque de Next Generation. Ici, ça marche plus ou moins bien, partiellement à cause du manque d'enjeux - de par le statut de préquelle de la série, on se doute bien qu'aucun des personnages établis n'est en réel danger, alors que les personnages inventés de toute pièce, eux, sont des red shirts en puissance - mais aussi car la série continue de faire des Gorns des pseudo-Aliens de Giger.
Ce qui permet de rendre ces lézards plus dangereux, certes, mais donne aussi trop souvent l'impression de voir une copie éhontée sans grande originalité. Cela dit, l'épisode se regardait plutôt bien, le caméo de Montgomery Scott était agréable (et pas trop forcé), tout le monde avait un moment de gloire ou deux, et c'était visuellement assez réussi. En attendant la résolution du cliffhanger... dans deux ans, à ce rythme ?
- Bilan saisonnier -
Un peu comme la saison 1 de la série, la saison 2 de Star Trek Strange New Worlds m'a semblé très sympathique, mais un peu en dents de scie : la série est plus à l'aise (notamment dans la comédie), elle est plus audacieuse, mais l'exécution n'est pas toujours à la hauteur de ces ambitions, et ça ne marche pas forcément aussi bien que ça le pourrait.
Et l'on retrouve ce problème de dosage tout au long de la saison : l'épisode de reprise assez brouillon, le troisième épisode qui tente maladroitement un voyage temporel et un toutéliage avec Khan, le traitement de M'benga et la manière dont son crime est géré, ou encore l'épisode comédie musicale - systématiquement, l'équilibre est légèrement faussé, et ça se ressent plus ou moins.
Heureusement, l'alchimie de la distribution et le capital-sympathie des acteurs font que tout passe plus ou moins bien, même dans les épisodes les plus faibles. On regrettera juste que certains choix de casting soient un peu en dessous : je pense notamment à Maria Batel, la compagne de Pike, assez transparente et clairement partie pour être red-shirtée, ou encore à Kirk qui, s'il parvient à trouver sa place, cette saison, grâce à une écriture plus favorable, est encore loin d'évoquer le célèbre Capitaine charismatique.
Mais bon, ce ne sont que quelques pinaillages : dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment devant cette seconde saison, mais la série mériterait cependant d'équilibrer un peu mieux à l'avenir son ratio épisodes sérieux/épisodes comiques, histoire d'éviter l'enchaînement brutal de la seconde moitié de la saison (Spock devient humain/Uhura a des hallucinations/Lower Decks/M'benga tue quelqu'un/tout le monde chante/c'est la guerre contre les Gorns).
D'un autre côté, compte tenu de la grève qui frappe actuellement le secteur audiovisuel américain... on ne peut qu'espérer que ST:SNW ait un avenir et ne soit pas annulée à l'arrache, histoire de faire des économies de derrière minute.
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Mettons de côté la semaine Fantasy Rétro, qui a proposé du bon (Legend, toujours aussi mémorable) et du très mauvais (L'Histoire sans fin 3), mais a réussi néanmoins à proposer une bonne qualité globale, preuve d'un certain savoir-faire qui s'est sans doute un peu perdu ; mettons aussi de côté les quelques documentaires de ce mois d'avril (Brian Wilson - Long Promised Road, Iron Fists and Kung Fu Kicks, Hollywood Bulldogs et le making of de Frozen II), globalement intéressants et réussis.
Intéressons-nous plutôt à Tic et Tac, une sorte d'ersatz rigolo de Roger Rabbit chapeauté par les Lonely Island ; Ambulance, le dernier Michael Bay, nerveux et très rythmé, bien que toujours très imparfait ; ou encore Finch, un film d'anticipation post-apocalyptique avec Tom Hanks, assez balisé, mais pas désagréable.
Ce mois de mai, dans l'ensemble ? Plutôt agréable et éclectique, avec un peu de nouveautés, un peu d'oldies, et rien de vraiment désastreux.
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# Film(s) du mois :
Everything Everywhere All At Once et Doctor Strange in the Multiverse of Madness, deux films jouant avec le concept de multivers pour le retourner dans tous les sens de manière très ludique ; et Kuzco, l'Empereur mégalo, un Disney atypique mais sympathique.
# Flop(s) du mois :
La Bulle, une comédie plate et ratée signée Judd Apatow et Netflix ; Supercool, une teen comedy générique et quelconque au possible ; et les Animaux Fantastiques - Les Secrets de Dumbledore, un inutile volet de plus dans une saga qui aurait mieux fait de se limiter à son premier volet...
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# Petit écran :
Beaucoup de Star Trek, ce mois-ci, du bon (les trois premiers épisodes de Star Trek Strange New Worlds) et du nettement plus mauvais (les quatre derniers épisodes de Star Trek Picard, un ratage de plus pour cette série) ; en parallèle, de l'animation, avec l'adaptation des campagnes de Critical Role sous la forme de la série Vox Machina (sympathique, sans plus), et avec le Saturday Morning All Star Hits ! de Kyle Mooney, une parodie décalée et malaisante des dessins animés de notre enfance.
Sans oublier la première saison de Moon Knight, de Marvel, une série qui a su me séduire par sa musique et son atmosphère très à part, comme une version plus accessible et moins prétentieuse de Legion.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
En juin, les Téléphages Anonymes vont tenter de rattraper un peu de leur retard, notamment en matière de films et de séries (parce que bon, j'avais prévu de regarder The Batman en mai, mais il faut se motiver pour regarder ses trois heures). Au programme, une semaine Mike Myers, avec notamment son Pentaverate ; beaucoup de films divers et variés, la suite de Star Trek Strange New Worlds, la série Obi-Wan Kenobi et peut-être du Orville, du Miss Marvel, et quelques autres séries comme Peacemaker ou Halo (je ne promets rien ^^).
Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Sur le blog des Téléphages Anonymes, un mois de février en grande partie consacré à la Saint Valentin, avec cependant une seconde quinzaine plus classique...
Une première quinzaine spéciale Saint Valentin, très chargée (65 films !) et qui m'a permis d'évacuer en un bloc plus d'un an de critiques de films romantiques, que j'accumulais depuis la Saint Valentin 2018, voire même depuis plus longtemps.
Et sans surprise, les rom-coms Hallmark ne se démarquent pas particulièrement du lot, malgré quelques efforts faits sur le casting (Ali Liebert est très rafraîchissante) ou sur l'environnement (les comédies romantiques enneigées du Winterfest sont toujours plus sympathiques à regarder que bon nombre de rom-coms de Noël à la neige artificielle et fauchée ; Lacey Chabert a désormais droit à des voyages à l'étranger pour tourner ses films). À noter, cependant, la surprise Winter Love Story, très agréable à suivre.
Toujours sans surprise, le fait que les comédies romantiques les plus réussies de cette quinzaine soient celles qui, créées pour le cinéma, mélangent de l'humour à une distribution plus prestigieuse. Je pense notamment à The Big Sick, à Starter for 10, à Trop Belle ! ou encore à Mariage Express : autant de films légèrement excentriques, et surtout nettement plus originaux que le tout venant télévisuel.
# Top 3 :
- Mariage Express, une comédie romantique déjanté et amusante de la bande de Stella et de Wet Hot American Summer.
- Trop Belle !, qui fonctionne largement sur le capital sympathie et l'énergie de sa distribution.
- À égalité,, The Big Sick, une comédie dramatique touchante et attachante, Starter for 10, la caution anglaise de cette quinzaine sentimentale, et Winter Love Story, un téléfilm Hallmark avec suffisamment de peps et d'alchimie pour pallier ses inévitables clichés.
# Flop 3 :
- Another Time, une comédie romantique indépendante à base de voyage temporel, insipide au possible malgré sa distribution agréable.
- Mon Babysitter, une comédie romantique sur la différence d'âge et qui tombe totalement à plat.
- À égalité, Ibiza et Overboard, soit d'un côté un film de vacances sans direction et aux personnages peu sympathiques, et de l'autre un remake ni fait, ni à faire, qui ne convainc à aucun moment.
Rien de vraiment mémorable pour cette petite quinzaine cinématographique de février : des comédies pas drôles, des documentaires efficaces, et de vieux films peu convaincants...
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# Film du mois :
Outre les documentaires... Once Upon A Deadpool, à la limite. Et encore, c'est vraiment parce qu'il n'y avait rien d'autre...
# Flop du mois :
Holmes et Watson, sans hésiter : un superbe plantage, et un gâchis, tant de moyens que de talents...
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# Petit écran :
Ce mois a été dominé par The Orville et Star Trek Discovery, deux séries qui, après des débuts de saison prometteurs, se sont un peu perdues en chemin, et sont retombées dans leurs travers habituels. Sans oublier The Good Place, saison 3, qui m'a laissé un peu plus mitigé que la moyenne des critiques...
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# À venir :
En mars, le blog des Téléphages Anonymes continue sa chronique Un film, un jour... ou presque ! et ses séries, avec un archer sylvestre, des machines mortelles, un punisseur, une légion, du chocolat, un ange guerrier, un chanteur à moustache, un boxeur de légende, etc...
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Rock Jocks :
Une bande d'employés gouvernementaux caractériels, chargés d'abattre les astéroïdes en approche de la Terre, tentent de remplir l'une des nuits les plus soporifiques de leur carrière, alors même que le ministère tente de couper leurs fonds, et qu'un extra-terrestre muet travaille de son côté sur quelque chose de mystérieux...
Une comédie de science-fiction indépendante ultra-fauchée et inégale, avec notamment Felicia Day, Doug Jones et un paquet de visages connus de StarTrek, TheGuild, etc, qui viennent dire bonjour le temps d'une scène ou deux (Jason Mewes et Robert Picardo en vigiles de nuit, par exemple).
Le problème principal, à vrai dire, c'est qu'aucun des personnages n'est particulièrement sympathique : au contraire, même, puisqu'on a globalement envie de baffer tout le monde, en particulier lorsque les scènes s'étirent un peu trop longtemps, ou bien donnent lieu à des impros évidentes. Après, ça se regarde tout de même tranquillement, et l'alien est assez réussi visuellement, donc...
2.25/6
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Avec encore 5 épisodes au compteur, Lower Decks n'a plus beaucoup de temps pour rendre sa saison 3 marquante ou mémorable. Pour le moment, après une demi-saison, c'est en effet loin d'être le cas, avec beaucoup de surplace et de gags prévisibles - tout en proposant, il faut bien l'avouer, une série qui reste bien produite et agréable à regarder.
Star Trek : Lower Decks, saison 3 - suite et fin (2022) :
- 3x06 : Le Cerritos arrive en orbite de Deep Space Nine, pour y négocier un traité commercial avec les Karemma...
Soyons francs : autant j'ai vraiment apprécié cet épisode hommage à Deep Space Nine, avec Armin Shimerman et Nana Visitor à la distribution, avec le thème principal de DS9, avec tout l'environnement de la meilleure série Star Trek à ce jour... autant niveau contenu, c'était assez creux, ou plutôt, c'était un assemblage de sous-intrigues qui, dans un épisode normal, serviraient de remplissage.
Quark et ses magouilles, Tendi et ses origines orionnes, Boimler qui joue au Dabo, Mariner qui fait la connaissance des copines de sa petite-amie... oui, tout le monde a quelque chose à faire, ce qui est rafraîchissant, mais au final, ça reste très anecdotique.
Mais j'ai tout de même vraiment aimé.
- 3x07 : La vie de Peanut Hamper, exocomp rebelle ayant quitté le Cerritos, et tentant de trouver un nouveau but à son existence sur une planète lointaine peuplée d'hommes-oiseaux...
Un épisode assez étrange et polarisant, car totalement centré sur cette planète de volatiles à l'esthétique très "village des Ewoks", et sur une histoire de rédemption assez classique dans sa forme comme dans son fond.
Étrange et polarisant, car assez typique des digressions de Mike McMahan, le showrunner, comme par exemple sur Solar Opposites (qui consacre des pans entiers d'épisodes et de chaque saison à une intrigue secondaire détachée des personnages principaux), et évoquant étrangement les multiples pseudo-rédemptions de Cartman dans South Park, avec ce twist final qui rend le reste de l'épisode plus ou moins caduque.
Ça paraîtra audacieux et osé à certains, ça frustrera d'autres spectateurs (d'autant que Peanut Hamper, issue du season finale de la saison 1, est à la limite de l'insupportable) : personnellement, je reste mitigé.
- 3x08 : Mariner et ses amis prennent part à Crisis Point 2, un holoprogramme cette fois-ci écrit par Boimler... mais ce dernier ne semble pas être motivé par l'histoire dont il est le héros.
Encore une suite directe, cette du premier Crisis Point de la saison 1, pour une séquelle forcément un bon niveau en dessous, de l'aveu même de Boimler. Il faut dire qu'en séparant les quatre protagonistes pour envoyer Boimler dans une quête spirituelle, à la recherche du sens de la vie et de la mort (suite au "décès" de son clone), les scénaristes ne font qu'affaiblir les dynamiques du groupe et du récit : ça reste amusant à suivre, mais finalement assez prévisible et vain.
Pas désagréable, notamment si l'on adore le côté fanservice de la série (caméo de Sulu en prime), mais pas exceptionnel.
- 3x09 :Une journaliste monte à bord du Cerritos pour couvrir le projet Swing-By, lancé par le Capitaine Freeman, et cette dernière exige que tout le monde se tienne à carreau... mais Mariner fait des siennes.
La fin de saison est quasiment là, et cela se traduit, comme souvent, par un récit qui se structure un peu plus, et qui présente beaucoup d'enjeux de dernière minute. On retrouve ainsi la station 80, promise pendant toute la saison, et le script tente d'être roublard, en laissant croire que Mariner, qui passe tout son temps à désobéir aux ordres, est la taupe de la journaliste (ce qui n'est pas le cas, évidemment).
Sauf que l'écriture manque un peu de subtilité et ne parvient pas vraiment à convaincre sur ce point, ni sur la manière dont Mariner est rapidement mise au ban par tout l'équipage, y compris sa petite-amie (en même temps, si la relation avait été plus développée, cette rupture aurait pu avoir plus de poids).
Pas mauvais, mais pas non plus très réussi, et avec une chute finale ô combien télégraphiée.
- 3x10 :Suite à l'échec du Projet Swing-By, le Cerritos et toute la classe California risque d'être remplacée par les vaisseaux automatisés de l'Amiral Buenamigo ; désespérée, le capitaine Freeman lui lance un ultime défi...
Et voilà, un season finale pétaradant et spectaculaire, comme d'habitude, qui toutélie de manière un peu précipitée tous les éléments de la saison (Rutherford, les drones, les missions du Cerritos, Mariner, etc) pour leur apporter une conclusion satisfaisante.
On pourra toujours reprocher au tout d'être catapulté, pour que tout soit bouclé en une vingtaine de minutes, quitte à revenir à un status quo très prévisible, mais bon... c'est assez efficace, et j'avoue que l'opposition vaisseaux California qui se serrent les coudes vs drones destructeurs décérébrés du Texas a un petit côté message politique passé en filigrane qui m'amuse (qu'il soit volontaire ou non).
- Bilan saisonnier -
Lower Decks reste une série frustrante, honnêtement : les personnages ont bien évolué, le rythme s'est calmé, les scénaristes maîtrisent désormais le bon dosage de fanservice à utiliser sans que cela paraisse trop gratuit, ils savent comment créer de la continuité et des moments spectaculaires... et pourtant, ils perdent quand même une moitié de leur courte saison en digressions fantaisistes qui font sourire, certes, mais qui sont aussi immédiatement oubliables.
C'est dommage, car la production est capable du meilleur, mais semble se refuser à installer de véritables conséquences aux évènements subis par ses personnages, préférant les loners rigolards à quelque chose de plus construit. C'est un choix, mais cela résulte inévitablement en une fin de saison précipitée, qui perd en efficacité ce qu'elle gagne de mise en place de dernière minute.
M'enfin bon. Ça reste dans le top 2 des séries Star Trek diffusées depuis Deep Space Nine, et c'est déjà un bel effort.
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Je continue mes mini-reviews de l'intégrale de Star Trek Voyager, une intégrale commencée il y a bien longtemps, et une saison 3 qui commence à peine à prendre de la vitesse, avec l'arrivée des Borgs !
3x25 - Worst Case Scenario :
Un épisode sympathique, bien qu'inégal, sur l'équipage du Voyager qui se passionne pour une simulation holographique anonyme récemment redécouverte dans les archives du vaisseau, et mettant en scène la mutinerie du Maquis à bord.
Pendant les deux premiers tiers de l'épisode, le tout est agréable, assez léger, centré sur Paris et Torres, et le récit avance à un rythme soutenu et efficace ; aux 2/3, cependant, on retombe dans les clichés habituels de l'épisode holo-centrique, avec une méchante holographique (ici, en l'occurrence, Seska) qui prend le contrôle de la simulation et menace la vie des officiers. Rien d'exceptionnel, au final, mais un tout assez agréable à suivre, et bien mené.
3x26 - Scorpion, part 1 :
Enfin l'arrivée tonitruante des Borgs... qui se font démolir en cinq secondes dès le pré-générique par l'espèce 8472. Difficile de faire plus efficace, et d'ailleurs, l'épisode tout entier est plutôt bien mené, profitant du format double pour développer un peu plus ses autres personnages (Janeway/Chakotay) et pour se ménager des moments de calme bienvenus (bon, cinq minutes d'ouverture sur Janeway/Leonardo Da Vinci, c'était peut-être un peu trop).
Cela dit, malgré l'efficacité de l'épisode et de son cliffhanger, force est de reconnaître que l'espèce 4872 est assez datée dans son imagerie numérique, que le plan de Janeway (négocier un traité de paix avec les Borgs en échange d'un moyen d'assimiler les 4872) est très très mal avisé (offrir aux Borgs un moyen d'assimiler une technologie surpuissante... je ne vois pas comment ça ne pourrait pas ne pas mal tourner), et que c'est la première étape dans l'affaiblissement malheureusement systématique des Borgs dans Voyager, qui passent ainsi de menace ultime de l'univers Trek à race vaguement méchante que l'on peut repousser et avec laquelle on peut négocier.
Bilan :
Je vais me contenter d'un bilan de mi-saison, puisque la première moitié de la saison 3 est beaucoup trop vague dans mon esprit... et donc, une seconde moitié de saison 3 très inégale. Pendant un bon moment, les épisodes sont (au mieux) anecdotiques, jusqu'à ce que, pour une raison ou une autre, la production retrouve du poil de la bête, à peu près au moment où ils décident d'utiliser les Borgs, dans la dernière ligne droite de la saison.
En parallèle, alors que la majorité de l'équipage reste inexistante et transparente, soudain, B'elanna et Tom Paris prennent de l'importance, deviennent attachants, et existent en tant que personnages à part entière (et plus seulement en tant qu'archétypes-fonctions). Probablement parce que Roxann Dawson est l'interprète la plus solide du cast féminin de la série (en face, c'est clairement Picardo), et que les scénaristes n'hésitent plus à se reposer lourdement sur elle, quitte à faire passer Kate Mulgrew au second plan.
Bref, une saison 3 qui ne m'a pas marqué (c'est le moins que l'on puisse dire, vu que je m'ennuyais tellement que j'ai fais un break de deux ans et demi), mais qui se termine de manière intéressante et intrigante, avec l'arrivée des Borgs, et le passage du Voyager en territoire ennemi. Place à la s4, et à l'uniforme argenté de Seven trois tailles trop petit.
Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab est parfois très fainéant quand il écrit des bilans :retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !
SeaQuest DSV - Saison 1 :
Afin de décrire cette saison, la comparaison la plus adaptée serait de considérer qu'il s'agit d'un Star Trek : The Next Generation remanié, se déroulant en plein coeur des océans en lieu et place de l'espace. Bien évidemment, les possibilités de découverte sont moindres : l'univers est infini, ce qui n'est pas le cas des étendues d'eau recouvrant notre planète.
Cette limite est néanmoins compensée par un parti pris intéressant de la part des scénaristes : la plupart des épisodes sont basés sur des recherches existantes ou des faits scientifiques établis, conférant ainsi à l'ensemble un aspect quasi documentaire. Cette idée est renforcée par les apparitions de l'océanographe Bob Ballard à chaque fin d'épisode, afin de revenir sur quelques points en étayant le propos exemples à l'appui.
De ce choix découle une structure composée essentiellement d'épisodes indépendants, dont la qualité varie en fonction du sujet mais qui gardent toujours un aspect instructif. À cela s'ajoute une situation géopolitique nouvelle, conséquence directe de la colonisation des océans par la race humaine - ce qui place plutôt la série dans la catégorie anticipation, d'ailleurs.
En effet, le monde a été réorganisé en plusieurs confédérations gérant chacune un territoire marin, et cela crée forcément des tensions. L'une des missions du SeaQuest est d'assurer la paix, tout en continuant la recherche scientifique ; ce qui n'est pas sans rappeler l'Enterprise et renforce le lien avec Star Trek.
La ressemblance entre les deux séries ne s'arrête pas là : le fait que SeaQuest DSV soit plus axé sur les histoires racontées a un impact direct sur le développement des personnages puisque ceux-ci n'évoluent pas. Il y a tout de même une exception concernant la relation père/fils qui s'installe petit à petit entre Lucas et le capitaine Bridger.
Le premier est un adolescent surdoué bien plus sympathique qu'un Wesley Crusher tête à claques, le second possède visiblement un don de prescience qui pourrait être intéressant par la suite. En revanche, si l'équipage de l'Enterprise est généralement assez froid, celui du SeaQuest est solidaire et uni derrière son captaine, faisant apparaître un véritable aspect de groupe. Il existe donc quelques éléments qui permettent de différencier les deux séries.
Il faut tout de même noter que le programme spatial n'a pas été abandonné : l'annexion des océans n'est qu'une première étape, mais la découverte d'autres planètes habitables serait plus viable. C'est une donnée non négligeable qui pose la question de l'orientation qui sera donnée à la saison 2, puisqu'il y a un premier contact avec une race extraterrestre, et il n'est pas anodin que celle-ci se déroule sous l'eau et non sur la terre ferme
Sans être absolument indispensable, cette première saison bénéficie d'une écriture plutôt solide et d'une ambiance générale sympathique. Cela incite à plonger, juste après avoir repris sa respiration, dans un univers dont les bases qui ont été posées sont pour le moins intrigantes.
Retrouvez aussi le bilan de la saison 1 de Seaquest DSV publié sur ce même blog par Lurdo !
Dernière ligne droite pour cette saison "best of", en espérant qu'après le petit coup de mou de la fournée d'épisodes précédents, le show se reprenne un peu pour conclure en beauté...
Star Trek Voyager, saison 7
- 7x22 - Natural Law : Alors que tout l'équipage est en congés, Seven et Chakotay visitent une planète locale, dont l'une des régions est mystérieusement protégée par un bouclier infranchissable. Leur navette s'y écrase malheureusement, et les deux officiers font la connaissance d'une peuplade primitive qui a toujours vécu là, à l'écart de toute civilisation.
Une métaphore assez pataude des premiers contacts avec les tribus primitives d'Amazonie, etc, cet épisode s'avère avoir de bonnes intentions, qui arrivent cependant nettement trop tard pour être efficaces à ce niveau de la série. Encore une fois, on se dit qu'ils avaient ce script en stock depuis trois saisons, et qu'ils n'avaient pas d'autre idée, à trois épisodes de la fin dleur show.
Et c'est dommage, parce que l'épisode en lui-même n'est pas mauvais : il est assez anecdotique et cliché (c'est forcément Chakotay l'amérindien qui découvre et communique avec la tribu primitive, on a forcément droit à de la musique ethnique à la flute de pan, etc), mais tout le monde remplit bien son rôle, notamment du côté des primitifs (méconnaissable Autumn Reeser).
On regrettera simplement la sous-intrigue des leçons de pilotage de Tom Paris, inutile au possible, si ce n'est pour mettre en place la scène d'action finale, et, enfin, donner à Tom l'occasion de prouver qu'il est un pilote hors-pair. Mwé.
- 7x23 - Homestead :Neelix croise le chemin de réfugiés talaxiens vivant dans des astéroïdes menacés par une compagnie minière, et il doit choisir entre le Voyager et ses semblables.
Je... euh... n'ai rien à dire sur cet épisode, pourtant l'épisode du grand départ de Neelix. Ce n'est pas mal écrit, ce n'est pas mal réalisé par LeVar Burton, ça a un très bon fond, c'est presque touchant, mais ça m'a laissé totalement de marbre, dans l'ensemble. Probablement à cause du développement défaillant de Neelix, au fil des ans.
Bref, pas honteux, regardable, mais ça s'arrête là.
- 7x24 - Renaissance Man :Capturé en même temps que le Capitaine, l'HoloDoc est renvoyé par leurs geôliers sur le Voyager, où il doit se faire passer pour plusieurs membres d'équipage, afin d'accomplir leur plan machiavélique...
Mouais, encore un épisode digne d'une saison précédente, et pas de l'avant-dernier épisode de la série.
Dans les faits, l'épisode est relativement facile à regarder, voire même amusant, puisque tous les acteurs semblent prendre un malin plaisir à jouer un peu différemment leurs doubles holographiques, mais à part ça, ça reste assez creux et oubliable, avec ses deux méchants en carton pâte (ils auraient dû être appelés Minux et Cortes, histoire de bien insister sur leur caractère anecdotique et incompétent), son action divertissante mais sans conséquence, et il ne faut clairement trop réfléchir à ce qui s'y produit, sous peine de commencer à voir les problèmes de plausibilité du script... ce qui en fait, en fin de compte, un assez bon condensé de tout ce qu'est Voyager depuis son début, non ?
Je continue mes mini-reviews de l'intégrale de Star Trek Voyager, une intégrale commencée il y a bien longtemps, et une saison 3 qui commence à peine à prendre de la vitesse, avec l'arrivée des Borgs !
3x16 - Blood Fever :
B'elanna, contaminée par le Pon Farr de son collègue vulcain, se rabat sur Tom Paris : un épisode que j'ai toujours apprécié, probablement parce qu'il met l'accent sur le relationnel entre certains des personnages, et qu'il a (forcément) des conséquences dans la continuité globale de la série, que ce soit au niveau de Paris/B'el, ou de la manière dont les Borgs sont introduits dans Voyager (une scène qui rappelle assez, dans l'esprit, The Neutral Zone de TNG). En plus, il est globalement bien joué.
Bon, après, dans l'écriture, ça reste très superficiel, ça n'aborde jamais le côté éthique des actions de ses persos (le Pon Farr, le Vulcain qui tente de violer B'el, etc, le manque de préparation de l'équipage, les réactions des uns et des autres...), et la résolution de l'épisode botte en touche avec un combat B'el/Vulcain assez risible (surtout avec les autres membres d'équipage qui regardent la baston en spectateurs, les bras croisés, à un mètre de là). M'enfin on ne peut pas tout avoir, non plus.
3x17 - Unity :
Chakotay a un accent de navette (encore un), et tombe sur une colonie de borgs s'étant arrachés au collectif, et tentant de reconstruire une société paisible ; un bon épisode, qui approche le problème borg de manière intéressante, et qui met un peu en vedette Chakotay, ce qui est suffisamment rare pour ne pas être passé sous silence.
Cela dit, on sent tout de même que First Contact est sorti deux ou trois mois avant la diffusion de l'épisode, et que tout cela participe d'une synergie corporate volontaire visant à capitaliser sur le succès du film et de ses méchants, tout en économisant du budget en recyclant les costumes et effets du métrage, mais le résultat est néanmoins convaincant.
3x18 - The Darkling :
Un Kes-centric (non, ne partez pas... bis) dans lequel Kes tente de retrouver l'amûûûûûûr avec un alien/aventurier séduisant (un mec avec une perruque moche, un nez de Bajoran, et des lentilles de couleurs mal ajustées), mais est confrontée à un agresseur jaloux : l'Holo-Doc, victime d'un changement de personnalité suite à une expérience ratée.
Un script peu abouti, co-signé par Braga, qui se contente de refaire Dr Jekyll et Mr Hyde enrobé de scènes soporifiques avec Kes et les aliens. Très classique et routinier, pas forcément très bon ni intéressant, mais porté à bout de bras par Picardo, excellent en psychopathe violent et pervers, et brièvement face à lui, par Roxann Dawson, convaincante en victime impuissante et paralysée. En fait, l'intérêt de cet épisode est plus dans son potentiel (il y aurait eu moyen de faire quelque chose de plus fort, surtout avec l'interprétation de Picardo) que dans le produit fini, dommage.
Je continue mes mini-reviews de l'intégrale de Star Trek Voyager, une intégrale commencée il y a bien longtemps, et une saison 4 qui débute sous de bons auspices, avec l'arrivée de Seven of Nine !
Voyager s4 :
4x01 - Scorpion part 2 :
Conclusion de l'épisode précédent, efficace, mais un peu en dessous. La faute à quelques raccourcis génants (Kim et Janeway qui guérissent hors-champ en trois secondes chrono), quelques moment de jeu très moyens (Lien qui joue très très mal la terreur), et à une Janeway aux réactions caricaturales et forcées (de son point de vue, elle n'a jamais tort, même lorsqu'elle se plante joyeusement, ou met en place des plans assez risibles ; la manière agressive dont elle réagit aux décisions de Chakotay lorsqu'elle se réveille est WTF).
Cela dit pour une reprise, ça aurait pu être bien pire.
4x02 - The Gift :
La suite directe de l'adaptation de Seven à sa nouvelle vie, alors qu'en parallèle, Kes est sur le départ, parce qu'elle est en train de développer des super-pouvoirs façon Jean Grey.
Mwé. Autant Jeri Ryan se donne à fond dans son rôle et est excellente, autant j'ai toujours énormément de mal avec l'interprétation de Jennifer Lien, toujours assez limite. En plus, il faut bien avouer qu'elle n'est pas aidée par son personnage, insipide et jamais développé correctement, comme si les scénaristes n'avaient jamais su quoi en faire.
Ici, son départ laisse de marbre, et coûte une navette (encore une !) au Voyager, en plus de faire gagner quelques années de voyage au vaisseau, comme par magie : pourquoi pas, mais dans les faits, ça ne sert pas à grand chose. Du côté de Seven, cet épisode ne fait que confirmer mes impressions de l'époque : Janeway est vraiment antipathique et hypocrite dans bon nombre de ses décisions, elle est manipulatrice, et à un code moral à géométrie très variable, au sein même de cet épisode. Il suffit de comparer son approche du libre-arbitre face à Seven et face à Kes pour s'en convaincre.
4x03 - Day of Honor :
B'elanna questionne son héritage et les rituels associés à celui-ci, avant de finir coincée seule avec Tom, dans des combinaisons spatiales, au milieu de nulle part, lorsque leur navette explose (encore une !), Seven s'ennuie et tente de convaincre l'équipage de lui faire confiance, et des aliens roumains demandent la charité, et s'énervent quand le Voyager ne leur donnent pas toutes leurs réserves.
Un épisode très sympathique et réussi, signé Jeri Taylor, avec un beau travail de développement du personnage de B'elanna, notamment dans ses rapports avec Tom, qui franchissent ici un nouveau palier lors d'une scène assez touchante. Du côté de Seven, j'avais oublié à quel point ils avaient eu la main lourde dans le racolage, avec sa tenue argentée initiale et son Wonder-Mega-Ultra-Bra. Non pas que ça me dérange, hein, mais bon, on sent les producteurs qui tentent d'attirer le quadrant démographique 18-34 M...
Seul vrai bémol de l'épisode, l'alien mendiant, assez agaçant dans son interprétation, et qui aurait tout à fait eu sa place dans le métro aux heures de pointe.
"Sivouplé madaaaame, un peu de dilithium pour mon vaisseau, j'ai 87 membres d'équipage à nourrir... sivouplé..."
Je continue mes mini-reviews de l'intégrale de Star Trek Voyager, une intégrale commencée il y a bien longtemps, et une saison 4 qui continue tranquillement son chemin, plus rythmée et dynamique qu'auparavant !
4x20 - Vis à vis :
Le problème avec un épisode comme celui-ci, c'est que c'est un épisode tellement détaché de toute continuité qu'il aurait pu se dérouler en saison 2 ou 3. Ici, on a Tom Paris qui s'ennuie et en a assez de sa vie à bord (depuis quand ? Ce n'est pas comme si la vie à bord était très paisible et routinière, surtout une semaine après une invasion de nazis hirogens), et qui sympathise avec un extraterrestre récemment rencontré, lequel échange son corps avec Tom et prend sa place à bord du Voyager.
Une histoire de body-swap assez basique (mais bien jouée), aux rebondissements classiques, et au ton pas trop sérieux, ce qui fait que ça se regarde tranquillement, mais ce n'est vraiment rien de bien neuf ou de mémorable, donc, avec une caractérisation de Tom qui sort un peu de nulle part (Tom qui fait un caca nerveux quand il arrive en retard à un rendez-vous avec B'el, WTF), ne correspond pas vraiment à ce qui nous avait été montré jusque là, et semble souvent n'exister que pour provoquer des conflits artificiels entre les personnages.
Ah, et puis tout l'épisode tourne autour de ce pilote extraterrestre d'un prototype de vaisseau révolutionnaire, dont Tom parvient à optimiser les moteurs... et pourtant, quand arrive la fin de l'épisode, la technologie révolutionnaire en question a été passée à la trappe, et plus personne n'en parle à bord.
4x21 - The Omega Directive :
Le Voyager passe en état d'alerte lorsque le vaisseau détecte Omega, une molécule au potentiel destructeur immense, que tout capitaine de Starfleet doit détruire sur le champ. Les Borgs, eux, la considèrent comme un symbole de perfection ultime, et Seven fait, à son contact, une expérience spirituelle qui la bouleverse.
Un bon épisode, au sujet intrigant, et au traitement plutôt réussi, notamment du côté de Seven, qui est clairement le gros atout de cette saison (et est probablement plus développée et nuancée que la moitié de l'équipage combinée). Pas un épisode parfait (la téléportation facile d'une molécule aussi instable me pose problème), mais du bon divertissement.
4x22 - Unforgettable :
Le concept de base n'est pas mauvais - le vaisseau recueille une extraterrestre en difficulté, qui prétend appartenir à une race s'effaçant automatiquement de la mémoire et des banques de données d'autrui, et qui explique que non seulement elle a passé des semaines à bord, mais qu'en plus elle a vécu une histoire d'amour avec Chakotay - mais le traitement de l'histoire est assez générique et prévisible, au point d'en être quasi soporifique.
Ce n'est techniquement même pas mauvais (quoique, les motivations des personnages sont gentiment hypocrites, et les explications biologiques de l'amnésie sont, au mieux, capillotractées, et au pire, ridicules), mais simplement quelconque au possible, avec des scènes interminables et mécaniques entre l'alienne (Virginia Madsen) et Chakotay.
Ce qui rend le tout, assez ironiquement compte tenu du titre, très oubliable.
Je continue mon revisionnage de la saison 5 de Star Trek Voyager:
5x05 - Once Upon A Time :
Un épisode principalement écrit à hauteur de Naomi Wildman, la fillette qui vit à bord (la jeune actrice est excellente), dont la mère est embarquée dans une mission du Delta Flyer qui tourne mal (et encore un crash de navette, un !). Neelix tente donc d'aider la fillette à se changer les idées dans l'intervalle, alors que lui-même a du mal à gérer ses traumatismes d'enfance.
L'approche est intéressante, et même par moments assez réussie, mais malheureusement, il y a une grosse moitié d'épisode sans le moindre intérêt (les officiers en danger d'asphyxie sur la planète, et dont on sait pertinemment qu'ils vont finir par être sauvés, ce qui flingue le peut de suspense qu'il y a dans l'épisode), d'autant que les messages d'adieu laissés par les accidentés à leur équipage sont assez nazes (mention spéciale à celui de Tom Paris, qui préfère vanner vaguement B'elanna plutôt que de lui parler sincèrement).
En face, on a Neelix et Naomi, qui fonctionnent assez bien ensemble, même si le tout n'est pas forcément particulièrement bien dosé : l'holoprogramme de conte de fées, façon Oz/Alice, est rapidement redondant, et Ethan Phillips est étrangement en surjeu çà et là, dans ses réactions.
Cela dit, même si le tout n'est pas parfait, et n'a pas beaucoup d'enjeux, ça a bon fond, et ça change suffisamment de la routine habituelle pour convaincre un minimum. (maintenant, si les scénaristes de Voyager avaient passé plus de temps à développer leurs personnages secondaires et tertiaires durant ces quatre saisons précédentes, on serait peut-être plus attachés au reste de l'équipage...)
5x06 - Timeless :
100ème épisode de Voyager, et qui dit 100ème épisode made in Braga, Berman et Menosky, dit forcément voyage temporel et énormément de technoblabla, avec ces Future Kim et Future Chakotay qui tentent, 15 ans dans le passé, d'empêcher un accident de propulsion expérimentale fatale au Voyager et à son équipage. Et un caméo de Future Geordi La Forge en prime.
Un peu mitigé, dans l'absolu, puisqu'ici aussi, on devine qu'ils vont tout arranger sans problème (c'est le souci d'avoir un tel épisode en début de saison, comme ça alors que ça aurait fait un season finale nettement meilleur), et que le technoblabla est ici particulièrement creux et envahissant (ainsi que les traits forcés du genre "nous sommes désormais les plus grands criminels de la galaxie, et on a volé tout l'équipement qu'il nous faut, parce qu'on est devenu des badasses !" et autres problèmes de cohérence interne made in Bragasky), mais bon, pour une fois qu'un Kim-centric n'est pas à se taper la tête contre les murs, on ne va pas trop faire la fine bouche, d'autant que le crash du Voyager est assez spectaculaire.
(par contre, Garrett Wong surjoue le mec amer et plein de regrets, au point d'en être parfois contre-productif)