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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""star trek discovery""

Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x03-04 (2020)

Publié le 15 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Avec deux premiers épisodes visuellement assez jolis (car tournés en Islande) mais pas très passionnants, Star Trek Discovery a fait son grand retour sur les écrans, pour une troisième saison aux promesses de renouvellement et d'un show libéré des chaînes de la continuité...

Star Trek Discovery 3x03-04 (2020) :

- 3x03 - People of Earth : Alors que Burnham et l'équipage du Discovery se retrouvent enfin, ils approchent de la Terre, mais finissent bien vite pris dans un conflit entre des pirates de l'espace et les actuels occupants de la Terre...

Dans l'absolu, pas un mauvais épisode, en cela qu'il repose, en fin de compte, sur une négociation typiquement trekienne entre deux peuples hostiles, etc.

Mais pour y parvenir, il faut se farcir un premier tiers d'épisode assez médiocre, particulièrement bavard, qui voit Burnham renouer avec l'équipage dans un déluge de larmes, de gros violons et de moments sentimentalistes bien forcés, comme Discovery nous y a habitués. Pourtant, du point de vue de l'équipage, Burnham n'a pas été absente très longtemps - et même du point de vue de cette dernière, cela ne fait qu'une année (même si ses cheveux ont vraiment beaucoup poussé en un an ^^) ; mais non, tout le monde parle comme s'ils avaient été séparés pendant des années, et on a droit à de nombreux faits d'armes de Burnham 2.0, des faits d'armes racontés plutôt que montrés.

Show, don't tell, Discovery ne connaît pas.

Et c'est dommage, parce que Burnham 2.0, plus détendue, fonctionne un peu mieux dans cette série. Certes, elle continue de n'en faire qu'à sa tête, mais elle le fait avec plus de décontraction. Bref : après ce premier tiers passé, on passe plus ou moins aux choses sérieuses, avec l'arrivée sur Terre, un accueil hostile, et quelques scènes dynamiques. Ça fonctionne relativement bien, même si c'est ultra-classique pour du Trek.

Dans l'ensemble, donc, un épisode mitigé positif, pour moi : il n'est pas exceptionnel ni mémorable, mais il ressemble un peu à du Trek classique, et ne m'a pas endormi comme l'épisode précédent. Par contre, je suis loin d'être convaincu par Adira (Blu del Barrio), une adolescente humaine géniale qui, en plus, porte en elle un symbiote trill.

Une sorte de fusion entre Wesley Crusher et Ezri Dax qui est loin de m'avoir fait une impression particulièrement positive, pour l'instant, et qui se greffe de manière un peu artificielle à l'équipage du Disco...

(ah, et ça choque toujours un peu d'avoir l'équipage du Disco accepter sans broncher l'existence et la nature des Trills et de leurs symbiotes, pour agir comme s'ils en avaient toujours eu connaissance... alors qu'à l'époque de Picard, la race était méconnue de tous)

- 3x04 - Forget Me Not : Pour aider Adira a retrouver ses souvenirs et ceux de son symbiote, le Discovery fait route vers Trill, alors même que Saru tente d'apaiser le stress qui règne au sein de son équipage...

Je suis bien embêté par cet épisode, un épisode globalement très bien reçu par la critique et les fans, notamment les plus critiques. Car Forget Me Not fait le choix du développement des personnages présents, principalement Adira, mais aussi les personnages secondaires de l'équipage.

Et il est vrai que c'est ce qui fait grandement défaut à la série, habituellement obnubilée par Super-Burnham et par des déluges d'action et d'effets spéciaux : quand au bout de trois années, le spectateur a toujours du mal à nommer les quelques membres récurrents du bridge crew (et ne parlons même pas de les caractériser au delà de "elle, c'est la pilote, et elle, c'est l'officier des ops" !), c'est qu'il y a ici un sérieux déficit au niveau de l'écriture.

Les intentions de cet épisode sont donc louables, et je comprends qu'il ait été bien reçu (y compris si l'on met de côté l'aspect représentativité LGTBQ de la relation Adira/Gray)... malheureusement, Discovery reste du Discovery, ce qui signifie que le tout est fait de manière vraiment trop pataude et maladroite à mon goût.

Très bavard, l'épisode joue en effet beaucoup la corde du sentimentalisme manipulateur, et, Disco oblige, on a droit à un déluge d'effets spéciaux pour l'exploration des souvenirs d'Adira. Une exploration qui ne peut avoir lieu qu'en présence de Michael, forcément, puisque cette dernière se doit d'être toujours au centre de tout ce qui se déroule à l'écran !

Reste que toute cette intrigue principale (bien que finalement peu passionnante, surtout si l'on a un peu de mal avec l'actrice qui interprète Adira) a le mérite de donner un peu d'épaisseur à l'humaine jointe - j'ai cependant peur de l'avenir, si elle continue d'interagir au long de la saison avec l'esprit de son petit-ami décédé : c'est un bon gros cliché scénaristique qui pourrait vite devenir soûlant. Espérons que les scénaristes de Discovery n'y succombent pas.

Et puis il y a cette sous-intrigue un peu forcée, qui amène tout le bridge crew autour d'une table pour un repas de Thanksgiving  collectif qui dégénère rapidement en dispute. Je dois bien dire que je n'ai pas particulièrement accroché à la manière dont tout cela était écrit, à la crise de nerfs de Detmer, et à la présence anonyme de certains membres d'équipage : il aurait fallu que les personnages soient développés en amont, que leurs relations soient bien établies, que la dynamique d'équipage existe vraiment pour que les reproches et les réactions sonnent juste.

Sans oublier le fait que là aussi, tout était très sérieux et mélodramatique, alors que l'épisode, déjà bien pesant, aurait mérité d'avoir quelque chose de plus léger pour contrebalancer l'intrigue Adira.

À nouveau un bilan mitigé positif : je n'ai pas été très intéressé par cette heure de Discovery, mais je n'ai pas détesté non plus, ce qui est déjà une bonne chose.

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Retrouvez aussi toutes les critiques de la saga Star Trek publiées sur ce blog en cliquant ici ou en passant par notre Index Séries alphabétique...

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Critiques éclair - The Orville 2x10 (2019) & Star Trek Discovery 2x08 (2019)

Publié le 17 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Discovery

Après plusieurs semaines de séparation des critiques de Star Trek Discovery et de The Orville, retour à des critiques combinées collant à peu près au rythme de diffusion...

The Orville 2x10 - Blood of Patriots

Alors que le Discovery tente de négocier un traité de paix avec les Krills, Oren (Mackenzie Astin), un humain en fuite avec sa fille (Aily Kei), et considéré comme criminel de guerre par les Krills, trouve refuge à bord, et se révèle être un vieil ami de Malloy...

Un épisode très premier degré et sérieux, qui s'intéresse à Malloy, mais qui malheureusement, sous la plume de MacFarlane, manque cruellement de finesse, de subtilité, de légèreté, et de surprise.

Dès la première scène, le spectateur avisé reconnaîtra en effet des intrigues tirées tout droit de The Wounded (STTNG s04e12), et de Past Prologue (STDS9 s01e03), mais qui n'ont ici ni la profondeur ni l'intérêt de ces modèles, faute de leur apporter quoi que ce soit de nouveau, de frais ou d'original.

Le résultat semble ainsi assez superficiel, ça ronronne rapidement, et les rebondissements de la dernière partie sont globalement particulièrement téléphonés, pas aidés par l'interprétation et l'apparence d'Aily Kei.

Franchement, je me suis ennuyé, et ça manquait d'un meilleur équilibre humour/sérieux, qui aurait pu donner de l'énergie au script.

(et puis l'absence totale de continuité vis à vis d'Isaac, qui fait presque de la figuration, ainsi que le changement total d'attitude des Krills vis à vis des humains, a de quoi laisser dubitatif)

Star Trek Discovery 2x08 - If Memory Serves :

Spock et Burnham font route vers Talos IV, pour tenter de convaincre les Talosiens de les aider à explorer les souvenirs de Spock, et à mieux comprendre ses visions de l'Ange Rouge ; le Discovery cherche Spock et Burnham ; Stamets et Culber ont des problèmes de couple...

Mouais. C'est à peu près tout ce que m'évoque cet épisode, un épisode qui joue très fort la carte du fanservice, en s'ouvrant sur un montage approximatif de scènes de The Cage, de TOS - un montage aux effets de transition vraiment fauchés, et qui, en prime, enchaîne directement un plan de Pike-Hunter sur un plan de Pike-Mount : le contraste est rude, il fait vraiment mal à voir, et n'est bénéfique ni à TOS ni à Discovery.

À la limite, j'aurais préféré un flashback en cours d'épisode, avec des scènes reconstituées de manière plus moderne.

Encore que... si le remplacement de la Vina d'origine par Melissa George ne gène pas du tout, les Talosiens de Discovery sont, comme les Klingons de Discovery, assez ratés : des aliens génériques à crête nasale, sans une once du malaise que l'apparence et le doublage des Talosiens d'origine pouvaient susciter (et je ne parle même pas des approximations au niveau de la continuité).

En réalité, le déroulement de cet épisode, son écriture assez bavarde, ses tours et ses détours, ses révélations assez creuses (la raison de la grande séparation entre Spock et Burnham, c'est l'équivalent de ça ou de ça : du bon gros cliché des familles, indigne d'une série "prestige"), et donc, ce gros flashback et ce passage par Talos IV, tout ça m'a paru vraiment forcé, comme si les scénaristes voulaient à tout prix rattacher leur série à TOS, mais n'avaient ni le talent ni l'imagination pour le faire de manière astucieuse et fluide. Le résultat : on ramène Vina et Talos pour... scanner les souvenirs de Spock.

Ajoutez à cela une réalisation agaçante, toute en lens flares, en fish eye, en caméra tournoyante, etc ; un rythme étrangement mollasson ; une énième menace mécanique venue du futur pour détruire la galaxie (et qui ne peut qu'échouer, puisque Discovery est une préquelle) ; une histoire de taupe à bord du vaisseau, à peine développée ; une Burnham abrasive et bornée, qui en plus est directement responsable de la personnalité du Spock tel qu'on le connaît (une retcon de plus, une !) ; une Section 31 lassante ; et une fin d'épisode (la téléportation/la navette) télégraphiée au possible... et voilà un épisode qui m'a frustré plus qu'il ne m'a convaincu.

Tout n'est pas mauvais, cependant, puisque Pike/Vina, c'était sympathique (décidément, je préférerais tellement une série centrée sur l'Enterprise de Pike), et que les problèmes de Stamets et Culber étaient assez intéressants, et bien interprétés.

Mais dans l'ensemble, comme je le disais en ouverture : mouais.

(et puis l'utilisation du moteur sporique qui ne semble plus déranger personne... étrange)

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Critiques éclair - The Orville 2x04 (2019) & Star Trek Discovery 2x04 (2019)

Publié le 10 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Discovery

En troisième semaine de diffusion, The Orville et Star Trek Discovery sont partis dans des directions radicalement opposées. Tandis que Orville faisait ses adieux de manière respectueuse et honorable à l'un des membres de sa distribution, Discovery, elle, retombait de manière piteuse dans ses pires travers de saison 1, avec des Klingons insipides, des intrigues et des révélations précipitées, et du surplace sans intérêt.

Une belle déception, donc, dont il faut espérer qu'elle ne soit qu'un faux pas passager...

The Orville 2x04 - Nothing Left on Earth Excepting Fishes :

Alors qu'il part en excursion avec sa nouvelle petite amie, le Lieutenant Tyler (Michaela McManus), le Capitaine est capturé par les Krills, qui tentent de le faire parler en torturant Tyler. Mais les apparences sont trompeuses...

Évacuons tout de suite le point le plus amusant de cet épisode : le fait que The Orville recycle ouvertement l'un des rebondissements majeurs de la saison 1 de Discovery, en faisant (spoiler) du Lieutenant Tyler une taupe Krill infiltrée à bord... comme l'était Ash Tyler dans STD, taupe pour le compte des Klingons.

Cette similitude est clairement voulue, comme l'atteste le nom identique du personnage... mais dans les faits, on est plus dans une sorte de clin d’œil moqueur, d'autant qu'ici aussi, les fans assidus avaient remarqué que l'actrice interprétant Tyler avait déjà tenu un rôle de Krill la saison précédente.

Bref. Outre ce détail, je dois dire que cet épisode signé Braga et Bormanis était assez typique du travail des deux vétérans de Star Trek : regardable, mais ultra-balisé (combien de fois avons-nous vu le même genre de script se terminant par le capitaine et son ennemi juré contraints, après un crash ou un accident, de coopérer dans un environnement hostile en attendant les secours ?) et reposant malheureusement sur l'un des points faibles de la série : la vie amoureuse du personnage de MacFarlane.

Un MacFarlane dont l'interprétation se limite un peu à "chien battu mélancolique" pendant toute la dernière partie de l'épisode, qui aurait mérité un peu plus d'intensité ou de talent. D'autant que, franchement, ni la sous-intrigue de Malloy voulant s'essayer à une formation d'officier de commandement (comme Tilly dans Discovery, mais avec des motivations et des résultats radicalement différents), ni la romance de Mercer et Tyler ne sont particulièrement passionnantes (la faute, pour ce dernier point, à une relation sous-développée, introduite il y a deux épisodes, et jamais mentionnée depuis).

Après, encore une fois, c'était tout à fait regardable, les effets spéciaux sont toujours de qualité, la troisième race extraterrestre, ennemie des Krills, avait un design sympathique, et de manière globale, ce n'est pas pire que bon nombre d'épisodes de Voyager ou d'Enterprise... mais ça aurait aussi pu être largement mieux et moins manichéen.

Star Trek Discovery 2x04 - An Obol for Charon :

Alors que le Discovery tombe en panne en rencontrant une anomalie spatiale apparemment hostile, les choses se compliquent à bord pour Saru, atteint d'un mal étrange, pour Tilly, aux prises avec l'entité sporique qui l'a envahie, et pour le reste de l'équipage, confronté à une panne de traducteur universel...

Un épisode gentiment bordélique, mais qui s'avère tout de même en progrès par rapport à l'épisode précédent.

En fait, cet épisode est à la fois un épisode de remplissage (ça n'avance pas sur le front de l'intrigue de Spock, et le reste fait du surplace), et de recyclage, puisque toutes les intrigues présentées ici sont des intrigues récupérées d'autres incarnations de Star Trek.

La panne générale provoquée par un astre inconnu et hostile, mais qui ne l'est finalement pas tant que ça, et qui ne cherche qu'à communiquer ? Ça évoque de nombreuses intrigues made in Trek, depuis Vger jusqu'aux sondes baleinières de Star Trek IV.

Le membre d'équipage atteint d'un mal inconnu qui le foudroie et donne lieu à des adieux larmoyants avant qu'il ne se remette in extremis ? Là aussi, on a déjà vu ça à de multiples reprises, au point que cette sous-intrigue n'ait pas une once de suspense.

Tilly, les spores, et le fait que le moteur spécial du Discovery endommage leur espace ? C'est un beau recyclage de Next Generation, et de l'épisode Force of Nature qui obligeait Starfleet à limiter son usage de la vitesse de distorsion à Warp 5 pour ne pas endommager la fabrique de l'espace-temps, blablabla...

Bref, un épisode patchwork (j'ai cru apercevoir 4 ou 5 scénaristes crédités, ce qui explique beaucoup de choses) qui recycle énormément, et tente aussi de faire de la rétrocontinuité et de passer un coup de balai narratif, avec entre autres le pourquoi du retour  ultérieur aux communications par vidéo à bord de l'Entreprise (Pike n'aime pas les communications holographiques), le pourquoi de l'élimination ultérieure du Spore Drive, et aussi, un tour de passe-passe assez amusant de la production qui, clairement gênée par les ganglions et le "Spider-sense" de Saru (que les scénaristes n'ont jamais été capables d'exploiter correctement), s'en débarrasse une fois pour toutes d'une manière qui ne fait que rajouter un peu plus de confusion autour des Kelpiens (à chaque fois qu'ils rajoutent des choses à la description de cette race, ça ne fait que rendre le tout encore plus bancal).

Un patchwork bordélique, donc, qui ne tient que par le rythme effréné imposé au récit par les multiples sous-intrigues : ça fait illusion, ça évite que l'on ne s'aperçoive trop du degré de recyclage de l'écriture, du ridicule de certains moments (Tilly possédée, la trépanation improvisée) et quand bien même toute la scène d'émotion entre Saru et Burnham serait tirée vers le bas par le fait qu'on n'y croit pas vraiment, que SMG a toujours un jeu très inégal, et que l'écriture tente de tout ramener une nouvelle fois à son personnage (en faisant notamment dire à Saru, agonisant et souffrant le martyre, que celle qui est vraiment à plaindre, c'est Burnham, qui va perdre encore quelqu'un de cher dans sa vie :facepalm:), ça permet de faire évoluer un peu le Kelpien dans une direction intéressante.

Et puis je dois dire que j'ai apprécié de voir Number One, ainsi que tout ce qui était en rapport avec Linus, et le passage concernant le traducteur universel.

Reste que maintenant, il faudrait que ça avance sur le fond, tout ça.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x11-12 (2021)

Publié le 26 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

La fin de saison 4 approche à grands pas, et Discovery continue de ronronner affreusement, combinant du surplace narratif constant à de grandes tirades pleines d'émotion, et à des départs et retours successifs des personnages secondaires - à se demander si le budget de la série n'est désormais pas trop faible pour accommoder toute la distribution du programme...

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x11 - Rosetta : Une équipe menée par Burnham part explorer la planète d'origine de l'espèce 10-c, pendant que Booker et Tarka tentent de s'introduire à bord du Discovery...

Et toujours une absence totale d'avancée dans cette saison, avec une away team mission générique au possible, durant laquelle Burnham et compagnie découvrent de la poussière transmettant (forcément, Discovery oblige) des émotions, et une sous-intrigue guère plus intéressante à bord du Disco, qui n'a pour seule qualité que de ramener Reno dans le programme, alors qu'elle était portée manquante depuis pléthore d'épisodes.

C'est à peu près tout ce que j'ai à dire sur cet épisode qui, malgré son compte à rebours très artificiel de 25 heures avant la destruction de la Terre, prend largement son temps pour parler sentiments et équilibre mental, pour se détendre au mess hall, pour faire des digressions sur la Présidente qui remet en place un scientifique pas assez optimiste et positif, et pour placer quelques moments bien pompeux.

Quelques images jolies, mais sinon, un grand néant.

- 4x12 - Species Ten-C : L'équipage du Discovery s'efforce de nouer un premier contact avec l'espèce Ten-C, tandis que Booker et Tarka, eux, tentent de mettre leurs plans à exécution malgré la présence à bord de leur vaisseau de Reno, en tant qu’otage...

Avant-dernier épisode de la saison... et il y a du mieux. Heureusement. Principalement parce que la série décide de s'essayer à l'exercice du premier contact, comme dans Rencontres du Troisième Type, ou dans... Premier contact de Dennis Villeneuve. Impossible de ne pas penser à ces diverses influences, en effet, puisque tous les gimmicks du genre y sont : communication lumineuse, décodage, discussion de groupe, etc.

Mais ça ne fonctionne que très partiellement, honnêtement, tant les grosses ficelles habituelles de Discovery tirent le tout vers le bas. Déjà parce que tout le technoblabla sur "le langage chimique des émotions", les déductions-éclair des personnages, et leurs états d'âme permanents (on ne peut échapper, encore une fois, à des mini-séances de "thérapie" où ça se confie, où ça partage ses sentiments, etc), fait que le premier contact en lui-même est assez peu captivant.

D'autant qu'à côté, on a les manipulations très méchantes (et surlignées au stabylo) de Tarka, celles toutes aussi suspectes de la militaire terrienne, et la disparition de Jett Reno, dont personne ne s'aperçoit de tout l'épisode alors qu'elle est ingénieure en chef du vaisseau, en pleine crise : l'écriture approximative et sentimentaliste de la série a pour effet d'affaiblir considérablement ce qui aurait pu être un épisode efficace et intrigant... mais cela ne surprendra plus personne, à ce point de la vie du programme.

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x13 + bilan (2021)

Publié le 3 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

Toujours un grand néant que cette saison 4 de Star Trek Discovery, qui semble raconter en 13 épisodes ce que l'une des séries Trek de l'époque (Next Generation ou même Voyager) aurait bouclé en un double épisode bien plus efficace et intéressant.

Mais bon, voilà, il faut laisser de la place aux atermoiements sans fin des protagonistes, à l'émotion très émouvante, et autres digressions qui permettent au programme de meubler pendant plus de douze heures... (on la sent bien, ma lassitude ?)

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x13 - La Terre, Ni'var et Titan sont sur le point d'être détruits par l'anomalie, et le Discovery tente une dernière fois d'établir un contact fructueux avec l'espèce 10-c...

Voilà voilà, final de la saison, et comme toujours avec Discovery, ça pète dans tous les sens, ça donne dans le larmoyant et les gros violons, ça s'envole dans de grands discours pleins d'espoir et d'unité, etc, etc, etc. Ah, ça, c'est sûr qu'en comparaison du reste de la saison, ce treizième épisode est plus énervé...

Mais qui dit plus d'action et d'énervement dit aussi plus de facilités, plus de grosses ficelles narratives, et plus de sauts de logique improbables, qui font qu'au final, on est très passif et désintéressé par ce qui se déroule à l'écran - le happy end saisonnier étant forcément inévitable, et les rares pertes du récit annulées à la fin (Book, forcément, mais aussi la Terre et les autres planètes bombardées de météorites... "heureusement qu'il n'y a pas eu de dégâts").

En fait, l'intention et le message de ce season finale (besoin d'unité, besoin d'abattre les murs entre les nations, besoin de protéger l'environnement et les plus faibles) sont pertinents, et tout à fait dans la tradition trekkienne. Cependant, non seulement ils sont aussi très redondants (ça a déjà été traité en long, en large et en travers par la franchise, voire même par Discovery), mais leur exécution pêche vraiment, avec des dialogues ronflants, et un épisode qui traîne en longueur, pour caser un caméo d'une politicienne démocrate en présidente de la Terre... c'était bien la peine.

- Bilan -

Passons sur les menaces saisonnières grandiloquentes qui mettent toujours la Terre ou la galaxie en danger. Passons sur les personnages secondaires à peine nommés qui vont, qui viennent et qui disparaissent souvent pendant de nombreux épisodes, façon jeu des chaises musicales. Passons aussi sur les innombrables épisodes de remplissage qui permettent à la production de faire du surplace, sans avancer sur le fond de l'intrigue saisonnière. Passons sur les problèmes récurrents de mise en forme du programme, entre ses money shots gratuits, ses visuels tourbillonnants, ses scènes d'action ponctuées par des jets d'étincelles et de flammes risibles, ou ses maquillages toujours trop caoutchouteux. Passons sur la happy end qui règle tous les problèmes de la saison en un clin d'œil, comme si de rien n'était...

Non, le vrai problème de Star Trek Discovery, désormais, c'est que sous la direction de Michelle Paradise, ex-scénariste et showrunneuse LGBTQ d'une série de vampires de la CW, Discovery a lentement muté, passant d'une série très orientée action et effets spéciaux décérébrés (pas terrible en soi), à ce que j'ai surnommé un Star Trek Therapy, où tous les personnages (y compris les ordinateurs !) sont constamment à fleur de peau, passent tout leur temps à parler de leurs sentiments et de leur émotions, et se soulagent de leurs troubles émotionnels et psychologiques en les partageant à longueur d'épisode avec leurs collègues, leur amis et les spectateurs.

Une approche sans la moindre nuance ni subtilité, certes probablement très intéressante pour les acteurs et pour les scénaristes préoccupés par des métaphores sociétales actuelles, mais très peu probante pour le spectateur que je suis, et imposant ce surplace narratif très frustrant qui touche la série.

Et avant qu'on ne me le fasse remarquer, ce ne sont pas les thématiques sociétales actuelles qui me dérangent en tant que telles, mais bien la manière bancale et cahotante dont elles sont écrites par l'équipe de Discovery, incapable de faire preuve de retenue ou de finesse. On se retrouve avec des personnages qui énoncent toujours leurs problèmes à voix haute, utilisent un jargon très connoté et actuel ("i feel seen"), et ne semblent jamais vraiment exister au delà de ce que les scénaristes ont choisi de raconter ou de représenter.

Alors entre personnages larmoyants, intrigue anémique, et casting à géométrie variable, difficile de s'y retrouver.

D'autant que, je me répète, mais il n'aurait fallu que 90 minutes à Picard et son équipe pour régler cette histoire d'anomalie, sauver l'univers, établir un premier contact, et ce, tout en trouvant le temps d'une virée dans l'holodeck ou d'une partie de poker...

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Critiques éclair - Star Trek : Picard 1x01-1x02 (2020)

Publié le 28 Février 2020 par Lurdo dans Télévision, Star Trek, Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Picard

Bien décidé à rentabiliser sa plate-forme de streaming, et à exploiter sa franchise Star Trek au maximum, quitte à l'épuiser, CBS a lancé, en début d'année 2020, une nouvelle série dérivée en 10 épisodes de 45 minutes : Star Trek - Picard, un programme prenant place dans le futur de la Nouvelle Génération, chapeauté par Michael Chabon, Alex Kurtzman, Akiva Goldsman et d'autres, et délibérément plus sombre et dramatique.

Star Trek : Picard - Saison 1 (2020) :

- 1x01 - Remembrance : Lorsqu'il reçoit la visite de Dhaj (Isa Briones), une jeune femme perdue récemment attaquée par de mystérieux assassins et dotée de capacités surhumaines, Jean-Luc Picard (Patrick Stewart), amiral à la retraite, ne sait sur quel pied danser. Et lorsque les origines de Dhaj commencent à refaire surface, Picard n'a d'autre choix que d'aider celle qui, peut-être, est la descendante de l'un de ses meilleurs amis...

Pour l'instant, tout va bien, comme dirait l'autre. C'est avec beaucoup d'appréhensions que j'ai abordé cette série CBS (Amazon, dans le reste du monde), échaudé par la médiocrité générale de Discovery, par le fanservice évident du matériel promotionnel (Data, Seven of Nine, les Borgs, etc, etc, etc), par le dernier Short Trek nous rejouant la partition du 11 Septembre, et par les déclarations de la production et de Stewart, annonçant vouloir faire de cette série l'équivalent de Logan pour les X-men : un récit sombre, désespéré, reflétant le monde actuel et abordant des problématiques sociétales contemporaines de manière dramatique... soit tout l'opposé d'un Star Trek lumineux, optimiste et aventureux, comme je préfèrerais le voir.

Mais pour l'instant, tout va bien. Je pourrais pinailler sur Harry Treadaway en romulien beau gosse mal rasé (pas du tout convaincant dans sa brève apparition, avec son look à la Spock de Discovery) ; sur certains dialogues un peu laborieux ; sur le français calamiteux de Patrick Stewart ; sur le côté "des méchants androïdes rebelles ont attaqué la terre" déjà peu probant, à la base ; ou sur certaines facilités, çà et là...

Mais dans l'ensemble, avec 45 minutes à peine au compteur, le tout s'avère, pour le moment, un programme posé et intéressant, porté par Stewart, avec une Alison Pill qui fait plaisir à voir, une Dhaj plutôt compétente, et un récit qui fait son choix parmi les éléments de continuité de la franchise : oui à nuTrek, oui à Nemesis, mais non à B-4... et ce n'est pas plus mal (même si ce n'est pas fait de la manière la plus élégante et subtile possible).

Pour l'instant, tout va bien.

- 1x02 - Maps and Legends : Alors que Picard mène l'enquête sur la mort et le parcours de Zhat, avec l'aide de Laris (Orla Brady), il est confronté à l'hostilité ouverte de Starfleet, qui lui claque la porte au nez...

Hum... ça va déjà moins bien. Le problème étant principalement une écriture plus laborieuse, qui se paume dans des plombes de technoblabla laborieux lors d'une scène de reconstitution de scène de crime inutile, qui utilise de gros traits pour dessiner le portrait d'un Starfleet corrompu de l'intérieur et hostile à Picard, et qui en rajoute encore une couche avec un duo frère/sœur romuliens aux relations compliquées.

Bon, j'avoue, ça n'aide pas que le tout fasse vraiment du surplace, et que l'actrice interprétant Rizzo ne m'ait pas du tout convaincu, donnant l'impression de tenter de composer une Cercei Lannister du pauvre.

À part ça, le trekkie qui sommeille en moi a apprécié que la série mentionne les problèmes de dégénérescence cérébrale de Picard (cf All Good Things, le final de TNG), mais honnêtement, après un premier épisode honorable, je suis désormais nettement plus sur la défensive.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 1x13

Publié le 3 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek, Action, Aventure, Drame, CBS, Discovery

Star Trek Discovery continue son arc narratif de l'Univers-Miroir, enchaînant les rebondissements creux et sans inspiration, et après les 33 minutes d'épisode de la semaine dernière, on boucle enfin les pérégrinations de Burnham en massacrant allègrement le personnage de Lorca...

​Star Trek Discovery 1x13 :

À bord du Charon, Giorgiou et Burnham tentent de repousser la rébellion de Lorca, tandis qu'à bord du Discovery, l'équipage tente de trouver un moyen de sauver l'univers...

Là, je crois que j'arrive à court de patience. Heureusement qu'il ne reste qu'une poignée d'épisodes, et que la saison touche à sa fin, parce que si la saison avait été de 22 épisodes (ou plus), je crois que j'aurais choisi de jeter l'éponge dès maintenant.

Entre le sacrifice honteux du personnage de Lorca sur l'autel du rebondissement foireux et manichéen ("Hé, Jason Isaacs est excellent, en Lorca... si on transformait son personnage en psychopathe raciste et basique, qui veut conquérir le monde, et qui paraphrase Donald Trump, avant de mourir en cours d'épisode !?"), l'arc de l'Univers Miroir qui se conclue par un bon gros "tout ça pour ça ?", les raccourcis narratifs en tous genres, les problèmes évidents de production (SMG qui tient son phaseur à l'envers face à Lorca, le temps d'un plan), les idées foireuses (le grand combat de Giorgiou + Burnham qui font du kung-fu mal filmé contre l'équipe de Lorca), l'inspiration très clairement puisée du côté de Star Wars, les scènes de dialogues insipides, et l'insistance des scénaristes à aller toujours de l'avant, en enchaînant les twists, les événements, l'action, les batailles, sans jamais permettre le moindre développement pertinent ou le moindre moment de calme permettant de faire vivre les personnages et leur univers*... je n'en peux plus.

Je finis la saison, et on n'en parle plus, hein.

(à moins que Fuller ne décide de revenir en cours de route)

Et je ne peux m'empêcher de me demander si les scénaristes n'ont pas tout simplement changé de cap à mi-parcours, lorsque les premiers retours des spectateurs sont arrivés, et que tous les rebondissements prévus par la production ont commencé à être devinés et éventés les uns après les autres...

 

* en même temps, ce n'est pas plus mal, parce qu'un moment de calme permettrait aux spectateurs de réfléchir aux grandes lignes de la saison, et ça, ça ferait beaucoup de mal à la série, je pense, tant les motivations des personnages principaux ne semblent avoir aucun sens... il est clair que ce rythme effréné permet de cacher bon nombre des rustines qui colmatent vaguement le script, et de faire illusion auprès des spectateurs les moins exigeants., à en juger par l'hostilité générale (à base de "si tu n'aimes pas, arrête de regarder" ou de "arrêtez de vous plaindre de la série, elle est géniale et moderne, c'est plein d'action !") qui se manifeste de plus en plus sur le web dès que l'on ose émettre une critique (professionnelle ou non) sur la série.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x05-06 (2021)

Publié le 26 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

Après deux premiers épisodes qui retrouvaient (pour le meilleur et pour le pire) la formule habituelle de la série, et deux épisodes suivants particulièrement soporifiques et faisant du surplace, Star Trek Discovery semble bien mal partie pour redresser la barre... mais on n'est jamais à l'abri d'une surprise.

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x05 - The Examples : Alors que le Discovery et la Fédération doivent évacuer une colonie menacée par l'anomalie, Burnham et Booker découvrent qu'une poignées de détenus sont encore enfermés dans leur prison. En parallèle, un célèbre scientifique risan (Shawn Doyle) arrive à bord pour tenter de percer les secrets de l'anomalie...

Ah, il y a du mieux, probablement parce que l'épisode est formellement plus Trekkien, dans le sens traditionnel du terme, avec son génie scientifique arrogant d'un côté, et son dilemme moral de l'autre (assez convenu, mais joliment interprété par Michael Greyeyes).

Bon, cela dit, ça n'empêche pas le tout de paraître assez forcé : le raisonnement logique amenant à la découverte des origines artificielles de l'anomalie sort un peu de nulle part et paraît catapulté (quand bien même, Discovery oblige, on s'en doutait), surtout après quatre épisodes durant lesquels on ne savait absolument rien du phénomène : là, soudain, en un claquement de doigts, on en connaît tout le fonctionnement, et on devine qu'elle est fabriquée par quelqu'un ; le délai ultra-serré de l'évacuation paraît bien artificiel, histoire d'imposer un rythme et du suspense à l'épisode ; les scènes de pseudo-action opposant Burnham/Booker aux systèmes de sécurité de la prison ne sont là que pour étoffer un peu l'épisode...

Bref, il y a du mieux, comme je le disais, mais il reste plein de scories, comme ce passage éclair de Tig Notaro, dont la production s'est soudainement souvenue de l'existence, ou encore le fait qu'une fois de plus, c'est Burnham qui sauve tout le monde, pendant que le reste de l'équipage reste à bord du vaisseau...

- 4x06 - Stormy Weather : Le Discovery s'engage dans la faille subspatiale créée par l'anomalie, pour tenter d'en découvrir l'origine. Mais l'espace qui s'y trouve est corrosif, et le vaisseau est rapidement en danger...

Au. Secours.

Pourtant, au début, j'étais enthousiaste : un épisode d'exploration de l'espace occupé par l'anomalie, réalisé par Jonathan Frakes, et qui semblait partie pour adopter une structure assez classique, très SF (le postulat évoque ainsi de multiples épisodes préalables de Star Trek, ce qui n'est pas forcément un mal, en théorie : l'originalité, c'est bien, mais il est toujours possible de parvenir à aborder un sujet familier sous un angle original).

Et puis non, l'épisode retombe rapidement dans le tout-thérapie habituel de la série, avec ces personnages qui se confient en long, en large et en travers sur leurs sentiments et leurs traumatismes émotionnels et psychologiques.

Ici, c'est Zora, l'ordinateur du vaisseau, qui nous fait une crise d'anxiété (!), résolue grâce aux conseils de Gray (il faut bien que le personnage serve à quelque chose) et de Burnham (forcément). Une Zora qui s'épanche sur ses états d'âme, et qui finit même par chanter une petite chanson à Michael lors d'un moment de grande tension (qui est, à l'écran, assez ridicule, honnêtement).

À côté, Booker a aussi des états d'âme dont il débat avec une vision de son père défunt, dans une sous-intrigue qui fait très clairement pièce rapportée... et comme le plus gros de l'épisode est occupé par tous ces dialogues pleins de pathos et d'émotion, ça ne laisse que peu de place à la cohérence et à la logique.

On se retrouve ainsi avec un équipage aux décisions impulsives et discutables, avec énormément de technoblabla encore plus approximatif que d'habitude, avec de grosses ficelles narratives assez bancales, et avec des scènes qui font grincer des dents, comme cette marche au ralenti de Burnham sur fond de musique dramatique et de gerbes d'étincelles, ou encore la chanson de Zora - parce que oui, plus que jamais, seule Burnham est capable de sauver tout l'équipage, en restant seule aux commandes du vaisseau alors que tout le monde se met à l'abri.

C'est assez lassant, et l'hypothèse d'une menace venue d'outre-galaxie me laisse en plus assez dubitatif.

 

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x01-02 (2020)

Publié le 8 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Après le très décevant Picard, et le très polarisant Lower Decks (qui a cependant de nombreux fans, apparemment très clients du fanservice de la série), Star Trek Discovery revient avec un nouveau showrunner (Michelle Paradise, déjà à l'écriture durant la saison 2), pour, à nouveau, un changement de direction, un soft reboot qui lorgne très fortement sur Andromeda, la série créée à partir des idées de Gene Roddenberry...

Star Trek Discovery 3x01-02 (2020) :

- 3x01 - That Hope is You : Au sortir du trou de ver temporel, Burnham (Sonequa Martin-Green) entre en collision avec le vaisseau de Book (David Ajala), un contrebandier, et s'écrase avec lui sur une planète inconnue. Là, elle comprend qu'elle est arrivée en 3188, une époque où la Fédération n'est plus qu'un souvenir, où le dilithium est une denrée rarissime, et où le Discovery reste introuvable...

Et qui dit soft reboot dit aussi changement total de paradigme : on envoie Burnham (et tout l'équipage - mais pas dans cet épisode, uniquement centré sur Burnham, encore et toujours) dans le futur lointain, on y décrit un univers dystopien où la Fédération n'est plus, désintégrée à cause d'une panne de carburant (le Burn simultané et inexpliqué de tous les cristaux de dilithium de l'univers - on parie que Burnham n'y est pas étrangère ? Une conséquence du renvoi de l'Ange Rouge dans le passé pour s'y auto-détruire, peut-être ?), et où seule Michael et le Discovery pourront un jour restaurer la grandeur de Starfleet et de la Fédération...

Alors certes, tout cela est un joli mélange de l'un des projets de série Trek avorté de l'époque Bermaga, et de l'Andromeda de Kevin Sorbo, qui sortait d'un trou noir avec son vaisseau, et découvrait un futur où l'équivalent de la Fédération n'était plus, et où la galaxie avait perdu espoir.

Certes, pour décrire ce futur dystopien, on passe par de grosses ficelles assez typiques des séries Trek actuelles : il n'y a plus de dilithium, et les voyages temporels sont interdits - ça rappelle l'interdiction de toutes les formes de vie artificielles de Picard, ou celles du réseau mycellaire ou de la moindre mention du Discovery...

Et certes, tout cela est cousu de fil blanc, de la relation de Burnham avec le contrebandier au grand cœur qui aime les animaux (entre la Fédération privée de son carburant fétiche et qui s'écroule, et Book qui lutte contre les méchants trafiquants animaliers, on le sent bien, le message écolo de la saison) et tombe la chemise, aux péripéties de l'épisode (la poudre de vérité, avec SMG qui en fait trois tonnes), en passant par le grand final pompeux sur la nécessité de garder l'espoir et tout et tout.

Mais d'un autre côté, comment attendre autre chose de Discovery : après trois saisons, on sait à quoi s'attendre - c'est visuellement très travaillé, les effets spéciaux sont spectaculaires mais les maquillages sont caoutchouteux, les gros violons sont de sortie, SMG est constamment sur le fil du rasoir et au bord du surjeu, Burnham est au centre du monde, et le fil narratif est souvent approximatif et bourré de facilités.

La routine, en somme...

- 3x02 - Far From Home : Écrasé sur une planète glacée inconnue au sortir du wormhole, l'équipage du Discovery tente de réparer en urgence le vaisseau, avant qu'il ne soit pris par les glaces. Saru et Tilly, de leur côté, tentent de contacter une peuplade autochtone...

Ah là là... Après l'épisode 100 % Burnham de la semaine précédente, j'y croyais, à cet épisode sans Burnham, entièrement consacré au Discovery, à son équipage et à leurs rapports. Et puis non, on se retrouve avec quelque chose qui ressemble fortement à un épisode filler dépourvu d'énergie, bourré de scènes de dialogue superflues, au rythme soporifique, et à la caractérisation à la truelle : entre Georgiou toujours aussi insupportable, Tilly qui est bourrée de failles, Detmer qui souffre de PTSD, et les échanges forcés de Stamets et Reno, difficile de trouver une sous-intrigue probante ou qui sonne juste.

D'autant que le script est ultra-basique, recyclant une intrigue de western peu intéressante, avec des antagonistes clichés, des décors ternes et génériques, des autochtones aux maquillages faisant encore une fois très "plastique mal fini"... et un rebondissement final tellement cliché et prévisible (le sauvetage made in Burnham) qu'il fait de la peine pour les scénaristes, sur lesquels le spectateur à une très large avance.

*soupir*

C'est frustrant. Très frustrant. Quelques belles images et un Saru toujours impeccable ne suffisent décidément pas à remplacer une écriture de qualité.

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Critiques éclair - The Orville 2x01 (2019) & Star Trek Discovery 2x01 (2019)

Publié le 26 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Star Trek, Science-Fiction, Télévision, Orville, Drame, Discovery

Durant la saison 1 de la série (critiques disponibles ici), Seth MacFarlane, le scénariste, créateur, acteur principal et showrunner de The Orville, s'était toujours avéré l'un des points faibles de sa série, principalement lorsqu'il était au scénario : incapable de sortir de l'ombre de son modèle (Star Trek), ou de se détacher d'une écriture pataude centrée sur son personnage et ses relations amoureuses, il avait tendance à produire des épisodes dérivatifs et mal rythmés, qui n'exploitaient jamais le plein potentiel du show. Et là, pas de chance, c'est lui qui est à la plume de cet épisode de reprise...

The Orville 2x01 - Ja'loja :

Alors que Bortus doit rentrer chez lui pour prendre part à une cérémonie traditionnelle, les autres officiers vaquent à leurs occupations : Gordon tente de séduire une nouvelle venue, Alara accepte une blind date, Claire doit gérer les mauvaises influences subies par son fils à l'école, et Ed, lui, peine à gérer la nouvelle relation de Kelly...

Pile tout ce que je ne voulais pas voir dans cet épisode de reprise, un épisode qui donne l'impression d'être entièrement composé de sous-intrigues de développement des personnages, sans qu'il y ait d'intrigue principale pour lier le tout et lui donner de l'énergie. Ce qui en fait, je suppose, le total opposé des épisodes de Star Trek Discovery, qui sont généralement à 100% centrés sur leur intrigue et protagoniste principaux, sans laisser de temps aux autres personnages pour exister.

Et ce patchwork de b-stories, comme aiment à les appeler nos amis américains, est problématique, puisqu'aucune de ces sous-intrigues n'est particulièrement intéressante, drôle ou bien rythmée. On se trouve ici dans une sorte d'assemblage de moments assez routiniers et dérivatifs, avec encore une fois la vie sentimentale/les peines de coeur du Capitaine qui prennent une place certaine, quelques moments vaguement amusants, et un tout qui s'avère particulièrement bavard et oubliable... d'autant que ça culmine sur une cérémonie insipide et plate (l'équivalent Orvillien du Pon Farr qui ouvrait la saison 2 de Star Trek TOS), qui n'est pas à la hauteur de ce à quoi l'on pouvait s'attendre.

Je ne peux pas dire que je sois déçu (c'est du niveau des scripts de MacFarlane de la saison 1), mais bon, j'en attendais tout de même un peu plus, dommage. Pour une reprise, c'est faiblard et insignifiant (et même un caméo de George Costanza en barman alien ne suffit pas à relever la sauce).

Star Trek Discovery 2x01 - Brother :

Lorsque le Capitaine Pike (Anson Mount), de l'Enterprise, monte à bord pour prendre le commandement du Discovery, l'équipage est surpris ; mais d'étranges phénomènes lumineux se produisent aux quatre coins de la galaxie, et le Discovery part aussitôt enquêter sur ceux-ci... d'autant que Spock (Ethan Peck), le frère adoptif de Burnham, est lié à ces manifestations rougêatres inexpliquées.

Après une première saison particulièrement frustrante et bancale, misant tout sur la réinvention dark et edgy de l'univers Star Trek, avec de la violence, du sang, et une narration totalement axée sur l'action et les rebondissements improbables (mais particulièrement téléphonés), Discovery avait fort à faire pour me convaincre de remettre le couvert.

Le renvoi des showrunners de la saison 1, remplacés par Alex Kurtzman, pouvait laisser présager du pire comme du meilleur, tout comme l'utilisation de Spock, de l'Enterprise, etc...

Et je suis soulagé de voir qu'avec ce premier épisode saisonnier, le show reprend du poil de la bête. J'irais même plus loin : si cet épisode de reprise avait été le premier de la série (avec de menues modifications), j'aurais été nettement plus enthousiaste pour ce programme.

Ici, tout fonctionne plus ou moins : visuellement, c'est spectaculaire comme toujours ; Anson Mount est excellent en Capitaine Pike (un Capitaine Pike qui, à plusieurs reprises, semble directement servir de porte-parole aux scénaristes pour expliquer le changement de cap de la série) ; le ton plus léger est nettement plus agréable ; il n'y a pas de Klingons ; les autres membres d'équipage sont présentés et actifs ; il n'y a pas trop de Burnham ou de ses états d'âme...

Bref, tout cela est nettement plus équilibré et appréciable.

Ce n'est pas parfait pour autant, puisque Kurtzman & co ne peuvent s'empêcher de recycler des scènes de Star Trek 09 (la découverte de Reno rappelle fortement celle de Scotty, ici affublé du caractère de Pulaski dans STTNG) et d'Into Darkness (la traversée du champ d'astéroïdes), que l'humour est parfois un peu forcé (Tilly, mais aussi l'éternuement dans le turbolift), que ça reste très chargé en action, que SMG a toujours tendance a un peu surjouer, et que l'arc saisonnier, à peine effleuré ici, pourrait aussi bien donner quelque chose d'intéressant que quelque chose d'éventé (l'ange rouge entraperçu a vraiment l'air d'avoir une silhouette féminine, alors j'espère qu'ils ne vont pas nous faire le coup de Burnham face à elle-même - que ce soit la version Miroir, ou une version venue du futur)... mais c'est nettement meilleur que l'année dernière.

En espérant que ça se confirme.

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SEMAINE SÉRIES - Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x09-10 (2021)

Publié le 5 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

Les épisodes s'enchaînent et la saison 4 de Star Trek Discovery patauge toujours, avec un surplace assez gênant sur le fond qui ne fait rien pour dissimuler une forme toujours aussi faiblarde (notamment les deux derniers épisodes, particulièrement plats)...

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x09 - Rubicon : Le Discovery traque Book et Tarka pour les arrêter avant qu'ils ne détruisent l'anomalie, mais Starfleet assigne Nhan à bord, pour éviter que les sentiments de Burnham pour Book ne s'interposent...

Et un épisode inutile de plus, puisqu'il commence par le Discovery qui traque Book et Tarka, et l'anomalie qui menace un nouveau secteur... et qu'il se finit dans la même situation.

Certes, entre deux, Book/Tarka ont fait exploser l'anomalie, qui a (sans surprise) été remplacée sur la lancée par une autre anomalie identique (une entreprise d'exploitation minière ne va pas fermer la mine parce qu'une foreuse est tombée en panne... donc très logiquement, l'espèce 10-c a appelé le revendeur Caterpillar local pour remplacer son équipement/anomalie ^^)... mais c'est de la digression sans intérêt, puisque tout l'épisode repose sur les tensions potentielles entre l'obéissance de Burnham aux ordres de la Fédération, et ses sentiments pour Book.

Au final, elle a choisi ses sentiments, ça a mal tourné... mais tout le monde semble s'en contrefoutre à la fin, un peu de la même manière dont tout le monde semble ignorer joyeusement le fait que Tarka est à bord du vaisseau de Book pendant les 3/4 de l'épisode, et n'a jamais été digne de confiance.

Mais bon... ce qui est dommage, c'est que pour une fois, il y avait là une ébauche de combat spatial en mode "naval", mais que cette ébauche est totalement sabotée par le spore drive magique qui permet aux vaisseaux de se téléporter, par la réalisation qui ne met jamais rien en valeur, et par la résolution à base de grands sentiments et de discussions à cœur ouvert (dont une offre vraiment ridicule faite à Book et Tarka).

M'enfin, il y avait bien Nhan, qui fait toujours plaisir à revoir mais qui n'a servi à rien, et un embryon de romance pour Saru, plutôt sympathique. C'est peu, mais toujours ça de pris.

- 4x10 - The Galactic Barrier : Book et Tarka veulent franchir la Grande Barrière Galactique, tandis que le Discovery fait de même...

Au cas où ma phrase de résumé d'épisode ne serait pas assez claire, encore un épisode de surplace qui voit le Disco tenter de traverser la Grande Barrière Galactique... et c'est tout, ou presque.

Parce que la traversée en elle-même ne prend que quelques instants de l'épisode, laissant plein de temps aux scénaristes pour ronronner et répéter des thématiques familières : ici, les relations tendues entre Burnham et la Présidente, là, la romance naissante de Saru, ailleurs, le jeu des chaises musicales du casting secondaire, avec le retour d'Adira et le départ d'un autre membre du staff, sans oublier un gros retour sur le passé de Tarka... qui se contente de répéter en images et de délayer ce que Tarka avait déjà expliqué à Book dans un épisode précédent (en lui ajoutant une composante sentimentale guère surprenante).

On fait du surplace, donc, on larmoie beaucoup, on parle sentiments,encore une fois, avec cependant, un nouveau rebondissement mélodramatique de dernière minute censé redonner un coup de fouet au scénario : la nouvelle anomalie menace désormais de détruire la Terre, Titan et Ni'Var, et l'équipage n'a plus que quelques jours pour sauver le monde. Forcément.

Ça ne serait pas Discovery si la série n'avait pas pour enjeux la destruction de l'humanité... *soupir*

(et j'espère vraiment qu'on ne va pas découvrir que l'espèce 10c se résume en fait à Oros qui tente de retrouver Tarka...)

(à suivre)

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SEMAINE SÉRIES - Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x07-08 (2021)

Publié le 1 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

Laborieuse, cette première moitié de saison, tour à tour générique au possible, puis soporifique, avant de s'enfoncer toujours plus dans le Star Trek-thérapie, où tous les personnages (même l'ordinateur de bord) souffrent de nombreux traumas psychologiques, et parlent constamment de leurs sentiments dans un grand débordement de violons larmoyants...

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x07 - ... But to connect : Alors que Zora refuse soudain d'aider l'équipage du Discovery, amenant une partie de ce dernier à s'interroger sur l'indépendance de l'ordinateur de bord, Burnham est occupée par un conseil de la Fédération, qui doit décider de la marche à suivre vis à vis de l'anomalie...

C'est amusant : en théorie, un débat sur la sentience de l'ordinateur de bord du vaisseau, couplé à un autre débat sur un choix entre l'utilisation d'une arme de destruction massive ou de la diplomatie pour gérer l'anomalie, ça rentre totalement dans ce que j'attends de Star Trek et de la franchise dans son ensemble.

Et pourtant, dans les faits, tout est écrit de manière tellement pataude et surlignée, privilégiant l'émotion sirupeuse, les réactions forcées et les discours mélodramatiques aux gros violons envahissants, que finalement, ça a l'effet inverse sur moi. Plutôt que d'être touché ou séduit par le propos de l'épisode, je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel en entendant Zora déclarer qu'elle est émue "to be seen" (encore ce vocabulaire très connoté, qui avait été déjà utilisé, dans les mêmes termes, lorsque Gray s'était incarné, et qu'il avouait être ému "to be seen") ; plutôt que d'être pris par les enjeux diplomatiques de la conférence, je ne peux m'empêcher de soupirer devant le grand discours de Burnham (et son montage alterné sur celui de Stamets), devant ces extraterrestres aux maquillages caoutchouteux (c'est vraiment un problème depuis le tout début de la série, et ça ne s'améliore pas - cf la tronche pitoyable des nouveaux Ferengis), ou encore devant ces intrigues à la résolution télégraphiée.

Plus gênant : c'est un épisode de mi-saison, supposément conçu comme un cliffhanger... et les enjeux sont plats au possible. Le mystère de l'espèce 10-c risque bien d'avoir une résolution insipide, les actions de Booker seront pardonnées, le background du scientifique risan manipulateur a été trop catapulté pour vraiment intriguer, bref... bof.

- 4x08 - All In : Burnham et Owosekun retrouvent Book et Tarka dans un casino extraterrestre où les deux groupes entrent en compétition pour un minerai rarissime...

En voyant cet épisode, on comprend tout de suite que la production de Discovery n'avait absolument pas prévu la pause de multiples semaines séparant le 4x07 du 4x08 : il n'y a pas le moindre suspense, la moindre tension, et surtout, ce 4x08 n'est rien de plus qu'un épisode de remplissage, qui fait du surplace du début à la fin de ses 50 minutes.

C'est d'ailleurs aussi la preuve, s'il en fallait une, que Discovery est incapable de gérer les variations de ton, de genre ou d'humeur : toutes les séries du monde (ou presque) ont eu droit à un épisode dans un casino, ou à dans un night club mal famé, et il paraît évident qu'il faut alors manier un ton léger et imposer du rythme à l'épisode pour que cela fonctionne.

Ici, rien de tout cela. Le passage au casino est bavard ; on devine immédiatement en voyant le ring hexagonal en arrière-plan, et en remarquant que Owo a plus de deux lignes de dialogue, qu'elle va aller se battre (assez mal, d'ailleurs, et pas aidée par la réalisation plate) ; la partie de poker est insipide (et tout le monde cabotine) ; et la traque du changelin... ne sert à rien.

Il y a bien Daniel Kash, plutôt amusant en patron de casino, mais ça s'arrête là : ce huitième épisode est une belle perte de temps qui n'apporte rien, et ce n'est pas la scène de conclusion qui sauve vraiment les meubles en sous-entendant l'existence d'une sphère de Dyson 2.0.

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 1x01 (premières impressions)

Publié le 30 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek, Action, Aventure, Drame, CBS, Netflix, Discovery

On ne va pas revenir en détails sur la gestation particulièrement difficile de Star Trek Discovery, qui, au fil des décisions improbables de CBS, a perdu son showrunner (Bryan Fuller), est passé à mi-parcours d'une anthologie annuelle "1 saison = 1 époque, du passé au futur de Star Trek", à une énième préquelle vendue sur son fanservice et ses références à des personnages établis, a failli avoir Edgar Wright à la réalisation (trop excentrique et original pour CBS), a perdu beaucoup de ce qui faisait l'intérêt du projet, à l'origine, et a été maintes fois retardé sous des prétextes toujours plus transparents.

On passera aussi sur le flou savamment entretenu par CBS quant à l'univers dans lequel la série prend place (ils affirment que c'est la continuité traditionnelle, alors que tout à l'écran évoque l'univers des reboots de JJ Abrams), sur l'embargo imposé aux critiques, ou sur le fait que, sur papier, l'héroïne de la série avait tout du cliché ambulant : ethnicité exotique, coupe de cheveux inhabituelle, nom étrange ("Michael"), origines dramatiques (orpheline adoptée par des Vulcains) qui la lient directement à des personnages principaux du canon Trek (c'est la demi-soeur adoptive de Spock, et donc la fille adoptive de Sarek), talents exceptionnels (c'est la seule humaine à sortir de l'Académie vulcaine), destin hors-du-commun...

... soit la définition exacte de ce que le web (et tvtropes) appelle une Mary Sue, alias le degré zéro de l'écriture.

Et n'oublions pas le problème CBS Access (qui nous touche peu, nous autres Européens), avec une chaîne qui place STD comme un produit d'appel pour sa plate-forme de VOD avec publicités, et a choisi de ne diffuser que le pilote sur sa chaîne principale, pour tenter d'attirer le chaland sur CBS Access pour voir la suite : de quoi se mettre à dos beaucoup de spectateurs potentiels, payant déjà un accès Netflix, si ce n'est plus.

Autant dire que la série ne partait pas forcément avec un buzz particulièrement positif... mais qu'en est-il, dans les faits ?

Star Trek Discovery 1x01 :

Au cours d'une mission de routine pour enquêter sur la panne d'un relais de communication, l'équipage de l'USS Shenzhou, mené par le Capitaine Georgiou (Michelle Yeoh) et son premier officier Michael Burnham (Sonequa Martin-Green) tombent nez à nez avec des Klingons belliqueux...

Et en fait... il n'y a pas grand chose à dire de ce pilote, puisqu'il ne s'y passe pas énormément de choses. Principalement parce que ce n'est qu'un demi-pilote s'arrêtant sur un cliffhanger, qui ne sera résolu que dans l'épisode 02 exclusif à CBS Access : c'est malin de la part de CBS, mais ça a aussi clairement frustré bon nombre de spectateurs, qui attendaient un pilote complet et structuré comme tel, pour se décider si oui ou non ils voulaient investir 10$ par mois pour voir la suite.

Techniquement, le pilote est assez réussi : le budget est clairement là, les effets spéciaux sont nombreux et de qualité, c'est moderne, c'est sérialisé, et on se plonge sans trop de difficultés dans ce pilote.

L'univers présenté, par contre, est difficile à concilier avec celui des Kirk & compagnie originaux, qui se déroulent pourtant dix ans plus tard ; même en mettant de côté l'aspect visuel des uniformes, la technologie, et les Klingons relookés, il existe quelques problèmes chronologiques (les Klingons capables de se camoufler, alors qu'ils n'obtiennent cette technologie des Romuliens que 13 ans plus tard) qui font que l'hypothèse d'une série prenant place dans l'univers nuTrek est toujours des plus plausibles.

Le visuel du show, d'ailleurs, est assez polarisant : c'est moderne, comme je l'ai mentionné, mais c'est aussi assez sombre, et régulièrement surchargé. Je pense notamment à tout ce qui est Klingon, des costumes aux vaisseaux, en passant par leur maquillage caoutchouteux : peu lisible à l'écran, un peu trop uniforme et interchangeable, et vraiment peu inspiré. Et je ne parle même pas de la réalisation, qui passe son temps à enchaîner les plans penchés, encore et encore, à longueur de dialogues, que la scène le nécessite ou non.

Passons au contenu : les personnages fédéraux sont assez peu attachants, dans l'ensemble... et c'est normal, puisque l'on ne nous en montre que trois (et demi, avec le médecin). Georgiou semble destinée, depuis l'annonce du projet, à être le Ned Stark de Discovery : difficile de s'attacher à elle quant on s'attend à ce qu'elle y passe d'une minute à l'autre ; Saru (Doug Jones) est sympathique, mais son personnage d'alien un peu couard n'est pas forcément très captivant ; et Burnham pose problème.

Pas forcément à cause de ses caractéristiques de Mary Sue, finalement assez peu présentes (ou du moins problématiques) dans ce pilote. Mais plutôt parce qu'il y a un gouffre entre le personnage tel qu'il semble écrit sur le papier (une humaine élevée parmi les Vulcains, et qui s'efforce constamment d'être la plus vulcaine possible), et la manière dont SMG l'interprète (un officier impulsif, aux émotions à fleur de peau et aux décisions spontanées et illogiques).

Ce qui n'aide pas, ce sont ces dialogues et cette exposition assez maladroits, à l'écriture laborieuse : non seulement ça rend toute l'introduction de l'épisode assez pataude, mais ça alourdit considérablement les scènes klingonnes, déjà peu intéressantes en tant que tel pour qui a déjà eu droit à des années de développement de cette race extraterrestre.

Dans l'ensemble, donc, bilan mitigé pour ce (demi) pilote de Star Trek Discovery.

On sent que les intentions étaient clairement de manger à tous les râteliers : une préquelle pour rassurer le grand public en lui assurant qu'il n'a pas besoin de connaître l'univers pour regarder, du fanservice pour s'assurer la sympathie des fans, de l'ultra-sérieux dark & gritty pour s'inscrire dans la tendance des prestige dramas du câble, et de l'action et un visuel ultra-chatoyant pour rassurer ceux qui ont découvert Star Trek avec les films de JJ Abrams.

Malheureusement, pour l'instant, il manque plein de chose à ce pilote pour convaincre : de l'inédit, de l'exploration, de la camaraderie, de l'humour, de la musique, de l'optimisme...

On verra bien si ça s'améliore à l'avenir, mais personnellement, comme de nombreux spectateurs, je ne paierais pas 10$/mois sur la seule base de ce pilote.

(demain, la suite)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x03-04 (2021)

Publié le 5 Février 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Action, Science Fiction, Science-Fiction, Aventure, USA, Les bilans de Lurdo, Star Trek, CBS, Discovery

Voilà voilà : la saison de Discovery a repris en novembre dernier, et à en juger par les deux premiers épisodes de la saison... le programme reste égal à lui-même. Débordant de sentimentalisme dégoulinant, de pyrotechnie abusive et se prosternant toujours à l'autel de Burnham, Discovery ne change pas sa formule, et nous propose une nouvelle menace galactique ultra-générique dont je m'attends presque, une nouvelle fois, à ce qu'elle soit toutéliée d'une manière ou d'une autre au vaisseau ou à son équipage... en espérant que je me trompe.

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x03 - Choose to Live : Pendant que Stamets et Booker partent pour Ni'Var pour tenter de percer le mystère de l'anomalie à l'aide des scientifiques locaux, Tilly, Burnham et la mère de cette dernière traquent une Qowat Milat qui, depuis l'apparition de l'anomalie, dérobe du dilithium à Starfleet et est responsable de la mort d'un officier...

En soi, un épisode moins larmoyant et mélodramatique, tout en étant aussi moins pétaradant et nerveux... ce qui devrait être une bonne chose. Sauf qu'en réalité, j'ai trouvé le tout particulièrement soporifique.

Probablement parce que deux des trois intrigues de l'épisode impliquent des éléments dont je n'ai absolument rien à faire : d'un côté, les Qowat Milat ninjas inventées pour Star Trek Picard, et qui reviennent à nouveau ici comme un gros élément hors-sujet, qui oblige les personnages à se battre à l'épée, et qui toutélie (forcément) une fois de plus tous les éléments de l'épisode à Burnham (en ramenant sa mère, et en faisant de la fugitive celle qui a tout appris à Maman Burnham et l'a remise d'aplomb à son arrivée dans le futur).

Alors déjà que j'ai énormément de mal avec toutes ces grosses ficelles scénaristiques qui ramènent toujours tout à Burnham, quand en plus elles sont rattachées aux Milat, je roupille.

Ajoutez à cela un énorme surplace sur le front de l'anomalie (la sous-intrigue sur Ni'Var n'était pas désagréable, mais n'aboutit sur rien, si ce n'est sur Booker qui fait son deuil), une Tilly qui me laisse de marbre dans son rôle de comic relief à la recherche de sa vocation, et surtout la sous-intrigue de Gray/Adira qui n'apporte rien au reste de l'épisode, et voilà : je n'ai pas été intéressé par le tout, qui en prime dure près d'une heure complète. Bof.

- 4x04 - All is Possible : Tandis que Burnham et Saru doivent assister aux discussions difficiles qui doivent mener à la réintégration de Ni'Var à la Fédération, Tilly est mise à la tête d'une navette emplie de cadets, pour un exercice de cohésion... qui vire rapidement à la catastrophe.

Autrefois, on pouvait se plaindre que Discovery misait tout sur l'action et les effets spéciaux. Maintenant, c'est un peu tout l'inverse, avec un épisode "thérapie" qui fait encore du surplace au niveau de l'intrigue de fond.

La thérapie de Book, qui se remet du deuil de sa famille et de planète grâce aux bons conseils de Culber. La thérapie de Tilly, qui embarque pour une mission générique au possible avec une bande de cadets insipides et immatures au possible, s'écrase en navette sur une planète hostile, et y trouve une nouvelle vocation en réussissant à coacher ses cadets incompatibles.

Mais aussi, en quelque sorte, la thérapie de la Fédération, avec une Burnham toujours là pour proposer des conseils ultra-pertinents à la Présidente et à la Présidente de Ni'var, sauvant à elle seule (ou presque, si l'on compte la semi-contribution de Saru,) l'avenir de la Fédération grâce à ses talents incroyables de diplomate.

Le tout dans un épisode longuet, mollasson, et qui n'a suscité chez moi que de l'ennui, alors qu'il tentait clairement de provoquer l'émotion (les gros violons lors du "départ" de Tilly - qui reviendra bientôt, n'en doutons pas - ou encore la mort du pilote de la navette, brièvement présentée comme dramatique mais aussitôt oubliée par les autres occupants de celle-ci). Une émotion qui pourrait fonctionner si j'avais le moindre attachement aux personnages... mais comme c'est précisément le point sur lequel Discovery échoue depuis le début...

J'ai bien dormi devant l'épisode, en tout cas.

 

(à suivre)

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Critiques éclair - The Orville 2x03 (2019) & Star Trek Discovery 2x03 (2019)

Publié le 9 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Drame, Discovery

Durant leur deuxième semaine de diffusion, The Orville et Star Trek Discovery ont continué leur petit bonhomme de chemin, en s'améliorant par rapport à leurs season premieres respectifs. Espérons que cela continue ainsi...

The Orville 2x03 - Home :

Parce que son état de santé s'aggrave subitement et qu'elle perd toute sa force, Alara est contrainte de quitter l'Orville pour retourner sur sa planète natale, auprès de sa famille (Robert Picardo, Molly Hagan & Candice King). Là, cependant, cette dernière reçoit la visite, dans sa maison de vacances, d'un couple voisin (John Billingsley & Kerry O'Malley), inquiet d'une possible effraction...

Un épisode quasi-intégralement centré sur Alara, qui fait ici ses adieux à la série (ce qui a bien entendu incité de nombreux spectateurs à se demander si la relation entre l'actrice et MacFarlane s'était terminée plus tôt que prévue), avec une histoire pas forcément désagréable, mais qui manquait un peu d'une sous-intrigue à bord de l'Orville, pour faire contre-poids.

Là, en l'occurrence, on passe 95% de l'épisode sur la planète d'Alara (très jolis effets spéciaux, à nouveau), devant un drame familial assez classique (l'enfant contraint de quitter les siens pour s'affirmer et trouver une famille d'adoption qui l'estime à sa juste valeur - ça rappelle d'ailleurs un peu Prodigal Daughter, de Deep Space Nine, sur Ezri qui retourne dans sa famille...), mais avec des acteurs compétents et sympathiques (deux docteurs de Star Trek !). On notera aussi une brutalité certaine (trois membres brisés, une main ébouillantée), et une interprétation globalement bonne, ce qui aide à faire passer la pilule.

Du côté de l'Orville, le caméo de Patrick Warburton en Elephant Man alien n'était pas très inspiré (j'espère qu'il ne sera pas le nouveau chef de la sécurité permanent), et les grands adieux larmoyants d'Alara, vers la fin, étaient un peu trop appuyés et mélodramatiques pour vraiment convaincre : un tel épisode aurait probablement mieux fonctionné après plusieurs saisons, et pas après moins d'une quinzaine d'épisodes.

Néanmoins, la musique de Joel McNeely assure le quota émotion et spectacle, et une nouvelle fois, The Orville s'améliore. C'est tant mieux.

Star Trek Discovery 2x03 - Point of Light :

Alors qu'Amanda rend visite à Burnham, sur le Discovery, pour aborder le sujet de Spock, Tilly découvre la vérité sur les visions qu'elle a d'une amie d'enfance décédée. Dans l'Empire Klingon, enfin, L'rell et Voq sont confrontés aux manigances d'un autre dignitaire, et tentent de cacher l'existence de leur enfant...

Version courte : c'était vraiment de la m*rde.

Version longue : je suis vraiment admiratif de la capacité qu'à cette série à donner l'impression, pendant deux épisodes, d'avoir appris de ses erreurs, et d'avoir changé de cap... pour revenir aussitôt à tout ce qui caractérisait - en mal - sa première saison.

C'est bien simple, rien n'a fonctionné sur moi dans cet épisode.

- La réalisation. Une scène sur deux commence la tête en bas, avant de tournoyer pour se remettre à l'endroit, sans raison. Inutile, et agaçant.

- Burnham/Amanda. C'est bavard, c'est mou, c'est inintéressant, et la seule chose que ça sous-entend, c'est que l'Ange Rouge a radicalement changé l'histoire de Star Trek et de Spock en altérant sa personnalité. Certes. De deux choses l'une : comme je mettrais ma main à couper que l'Ange Rouge est Burnham voyageant dans le temps avec l'aide des spores pour sauver l'univers, soit tout cela est envisagé comme une explication au manque de continuité de Discovery (une sorte de nuTrek 2.0, où l'intervention de Burnham, très tôt dans la vie de Spock, aurait créé une nouvelle ligne temporelle), soit les scénaristes ont simplement envie de pousser le bouchon encore plus loin avec Mary-Sue Burnham, en la rendant encore plus importante et essentielle à tout l'univers Trek. Dans un cas comme dans l'autre, ça me laisse particulièrement dubitatif.

- La sous-intrigue de Tilly. Passons sur Tilly qui remporte haut-la-main le marathon des cadets, en étant en plus distraite par ses visions, en s'arrêtant quelques instants, et en se trompant de chemin - ce n'est pas un instant crédible, mais bon. Plus étonnante, en fait, est la capacité des scénaristes à échouer sur tous les fronts avec Tilly et sa copine d'enfance. D'un côté, le spectateur avait tout de suite deviné, dans l'épisode précédent, que c'était une vision imaginaire certainement reliée à la spore entrée en contact avec Tilly en saison 1 : inutile, donc, de faire durer le suspense. Et pourtant, quand bien même le spectateur aurait déjà plusieurs longueurs d'avance sur les personnages, il se dégage de cette sous-intrigue (reléguée à la B-story de l'épisode) un sentiment de bâclage, exactement comme en saison 1 : les scénaristes n'en font pas assez pour rendre ces rebondissements et révélations suffisamment percutantes et efficaces, et on finit avec l'impression qu'ils ont précipitamment grillé toutes leurs cartouches, pour faire de la place à....

- Les Klingons. Bon. On ne va pas revenir dessus, mais les Klingons de Discovery sont un ratage, tant esthétique (avec leur maquillage caoutchouteux et épais, et leurs scènes sous-éclairées) que conceptuel (avec leurs intrigues façon Trône de Fer du pauvre). La production a beau tenter de sauver les meubles en leur collant des perruques et des moustaches risibles, ça ne convainc guère, et quand en plus, on a droit à une grosse moitié d'épisode centrée sur L'rell et Ash Tyler - un couple qui ne fonctionne pas, sans charisme, sans alchimie, sans intérêt -, il est difficile de se passionner pour ce qu'on a à l'écran.

Cela dit, l'épisode semble vouloir mettre un terme à toute cette sous-intrigue klingonne, en séparant L'rell et Tyler, et en plaçant quelques scènes d'un simili backdoor pilot pour le spin off Section 31 : aucun intérêt, en soi, mais si ça peut leur faire plaisir, et nous épargner toutes ces scories improbables à l'avenir, tant mieux.

Reste que cet épisode était mauvais, et totalement insipide. Après les deux premiers épisodes de la saison, dynamiques et plus légers, le show s'est ici repris totalement au sérieux, et il aurait mieux valu qu'il évite.

Allez, on croise fort les doigts pour que ça se reprenne la semaine prochaine.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 1x15 (épisode final)

Publié le 17 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek, Action, Aventure, CBS, Drame, Discovery

Après le gros épisode récapitulatif diffusé la semaine dernière, place au final de cette première saison des plus polarisantes... un épisode final signé Akiva Goldsman (aïe), qui réalise et co-écrit l'épisode avec les deux showrunners (ouch)...

​Star Trek Discovery 1x15 :

Sous le commandement de la maléfique Impératrice Giorgiou, le Discovery fait route vers Qo'nos, pour y mettre un terme à la guerre de Starfleet contre les Klingons, de manière totalement radicale...

Ma première réaction, en regardant ce season finale, ça a été de me dire "par le Grand Oiseau de la Galaxie... quelle sombre merde !"

Et puis, en lisant des avis positifs ici et là, des avis aux argumentaires toujours plus convaincants, à base de "visuellement c'est superbe, le reste je m'en fous", de "arrêtez de dire du mal de la série, vous préféreriez quoi ? Pas de Star Trek du tout ?", "de toute façon, aucune autre série Trek n'a eu de première saison réussie, donc en comparaison, c'est génial" et autres "c'était excellent, probablement la meilleure série Star Trek depuis vingt ans", j'ai réfléchi.

Serait-il possible que je sois totalement passé à côté d'un chef d’œuvre complet ? Peut-être était ma rigidité de fanboy dogmatique qui m'a empêché de percevoir le génie de cette réinterprétation radicale de tout Trek ? Peut-être que ces personnages quasiment tous sous-caractérisés, toutes ces sous-intrigues abandonnées en cours de route, ou bâclées de manière précipitée, tous ces rebondissements prévisibles et télégraphiés, toutes ces entorses à la continuité, tout ce fanservice non-sensique, c'est (à l'instar de ce que les défenseurs de Star Wars - Les Derniers Jedis affirment) une manière de détruire le mythe pour mieux le reconstruire et l'inscrire dans la modernité ?

Ou alors, c'est tout simplement que l'équipe créative qui s'occupe de la série (une équipe créative, je le rappelle, quasi-intégralement en provenance de séries type Reign, GCB, et Revenge) est incapable de gérer de front le cahier des charges de la franchise, le développement de ses personnages, et une intrigue solide et cohérente.

Cet épisode final est ainsi symptomatique de tout le reste de la saison, avec une écriture indigente (la guerre est réglée en un clin d’œil, pour des raisons qui ne tiennent pas vraiment la route ; l'Impératrice est laissée en liberté ; comme prévu, Burnham se mutine, et atteint le statut d'ultra-héroïne qui sauve l'univers et fait un grand discours pontifiant ; Tyler est évacué de la série sous un prétexte bancal) dissimulée derrière des visuels clinquants et travaillés (pas forcément aidés par la réalisation tremblotante de Goldsman, et par un montage étrange, cela dit), du blabla inutile (Burnham et Tyler qui se racontent leurs origin stories respectives), et surtout, énormément de fanservice qui va de l'anecdotique - Clint Howard - au risible - tout le passage sur Qo'nos, avec strip-teaseuses orionnes, drogues, jeux illégaux, et melting-pot de races - jusqu'à l'insultant - la scène finale de l'épisode, que bon nombre de spectateurs avaient prédite dès l'épisode pilote, et qui n'est là que pour flatter les fanboys dans le sens du poil, et les inciter à renouveler leur abonnement payant, pour la saison 2.

Le plus triste, en fait, c'est que cette scène finale résume bien toute la série, et ne fait que renforcer son statut de produit conçu pour plaire au plus grand nombre, en jouant à la fois la carte de la nostalgie facile, et des rebondissements à tout va : les spectateurs qui veulent une série moderne (comprendre très rythmée, sombre et pleine d'action) drapée des oripeaux de Star Trek sont ravis, on flatte leurs instincts, on leur montre ce qu'ils veulent voir, ils n'ont pas le temps de réfléchir, et tant pis si le tout est, en réalité, creux et bâclé (l'affichage "END SIMULTATION" fait vraiment honte, même s'ils ont tenté de le camoufler en inversant l'écran).

Les autres, eux, ne peuvent que souffrir devant un show aussi mal écrit, aussi mal caractérisé, aux rebondissements éventés, et au fanservice tellement flargrant qu'il en est risible. Mais attention, il faut souffrir en silence, car la moindre critique un peu trop virulente se voit aussitôt noyée sous les insultes et les reproches : visiblement, il ne fait pas bon se montrer trop exigeant envers une série, de nos jours, car cela fait de vous un "faux fan" qui ne sait pas de quoi il parle, et qui ferait mieux de cesser de regarder un programme s'il ne l'aime pas à 200%.

Bref. Une saison bancale, décevante, qui a été clairement écrite à la va-vite et à rebours en prenant pour point de départ sa conclusion (de l'aveu même de la production), et qui souffre donc d'énormément de problèmes de structure et de résolutions tout simplement insatisfaisantes.

Le problème n'est ainsi même pas vraiment que la série ne s'inscrit pas du tout dans l'univers Star Trek tel qu'on le connaît actuel, non. Même sous un nom générique façon Space Adventure MachinTruc, ce serait une série à l'écriture médiocre, digne d'une production SyFy, et guère plus.

Ça fait peut-être illusion visuellement parlant (encore heureux), mais on est très loin des standards de la prestige tv que la série était supposée atteindre...

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x01-02 (2021)

Publié le 22 Janvier 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Action, Science-Fiction, USA, Aventure, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Science Fiction, CBS, Discovery

Jusqu'au previously de cette reprise, je n'avais pas gardé le moindre souvenir de la saison 3 de Star Trek Discovery... et puis tous ces souvenirs refoulés sont revenus au galop : un arc narratif à la conclusion médiocre, des personnages secondaires sous-développés, une glorification toujours aussi fatigante de Burnham, bref, une écriture toujours aussi problématique, malgré le changement de showrunner.

Une saison 3 tellement faible et agaçante que je n'ai pas eu la moindre envie de bondir sur cette saison 4 à sa diffusion (une diffusion qui a d'ailleurs failli ne pas se faire à l'international, puisque la Paramount a décidé au dernier moment de retirer le show de Netflix et compagnie), et que j'ai mis deux bons mois à me décider...

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x01 - Kobayahi Maru : Alors même que la nouvelle présidente de la Fédération est à bord du Discovery, le vaisseau part aider une station en difficulté, frappée par une anomalie gravitationnelle...

Mouais. J'y ai cru, pourtant, pendant un moment. Toute l'introduction façon premier contact avec une civilisation extraterrestre étrange (des hommes-papillons) était agréable à suivre, même si pas dénuée de problèmes de logique interne (Burnham et Booker qui s'inquiètent de la réaction des autochtones s'ils découvrent leur gros vaisseau... alors que ces mêmes autochtones leur ont dit quelques minutes plus tôt qu'ils avaient scanné le vaisseau en question et découvert le chat à bord) et calquée sur l'intro de Into Darkness, et la suite, avec cette nouvelle mission, cette station en difficulté, etc, pouvait laisser espérer de quelque chose de plus mesuré... mais non.

Discovery reste égale à elle-même : ça pète toujours de partout (d'ailleurs, les gerbes de flammes et les jets d'étincelles en arrière plan étaient ici particulièrement forcés et répétitifs) dans des déluges d'effets spéciaux inégaux (généralement jolis, sauf quand arrive la doublure numérique de Burnham en zéro G), ça tournoie toujours beaucoup à l'image, ça téléphone toujours largement ses rebondissements (dès qu'un personnage a un peu de temps pour parler de son avenir ou pour passer du temps en famille, on peut être certain que ça va mal se terminer), ça use et abuse toujours de grosses ficelles (la station qui se trouve forcément juste à côté de la planète natale de Booker, l'anomalie gravitationnelle qui va menacer tout ce qui bouge) et ça positionne toujours Burnham comme une Kirk-bis qui fait tout seule et de manière impulsive, tout en ayant toujours le dernier mot quand on la remet en question (son "de toute façon, même si vous m'aviez offert cette promotion, je ne l'aurais pas acceptée", c'est du niveau de "vous ne me renvoyez pas, je démissionne").

Après, ça se regarde, notamment pour ses scènes secondaires sur Saru (qui va revenir rapidement sur le Discovery, à n'en pas douter), pour le fait que tous les personnages secondaires ont quelques lignes de dialogues, ou pour les quelques moments qui fonctionnent (les notes du thème orchestral de Star Trek Enterprise pour l'inauguration des docks spatiaux Archer)... mais bon. Discovery en est à sa quatrième saison, et semble ne plus vouloir changer à ce point de son existence... il faut l'accepter, avec tous ses défauts, et ses quelques qualités.

- 4x02 - Anomaly : Le Discovery part à la recherche de l'anomalie gravitationnelle, qui s'avère plus incompréhensible que prévu...

Un épisode que j'ai trouvé épuisant au possible, car à 70 % composé de dialogues mélodramatiques en tête à tête, comme la série les aime tant (et qui sonnent tous pareils, comme si les scénaristes étaient incapables de donner des voix et des personnalités différentes aux personnages au travers de leurs dialogues), et à 30 % de pseudo-péril spatial retranscrit à l'écran par des gerbes de feu et de pyrotechnie sortie des Bayformers.

Alors entre des scènes qui servent de remplissage (toutes les scènes de Gray/Adira, qui ne semblent souvent là que pour assurer le quota représentativité LGTBQ+, avec un vocabulaire délibérément très connoté), des scènes qui se répètent (tous les gros plans sur Burnham en état de surjeu fébrilité extrême), des scènes inutiles (les moments en zéro G), et donc toute cette tendance ultra-mélodramatique à l'émotion constante et aux gros violons sentimentaux (j'ai envie de dire que c'est hérité du travail de la showrunneuse sur la série The Originals, mais bon, ce serait un raccourci un peu simple), c'est rapidement l'overdose, et j'ai décroché en cours de route.

D'autant qu'en fin de compte, on n'avance pas sur l'anomalie en question (qui pose forcément un danger à l'échelle galactique *soupir*), que Saru revient déjà à bord dans un rôle de premier officier à deux doigts de se prosterner devant Burnham, que le toutéliage avec Picard est forcé au possible, et que Burnham, non contente de nous faire un grand speech qui sonne creux tôt dans l'épisode, sauve une fois de plus tout le monde grâce à sa maîtrise de l'intuition (j'ai eu envie de dire "de la Force", mais ce n'est pas la bonne franchise)...

 

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x11-12 (2020)

Publié le 23 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Après un double épisode totalement inutile consacré à Georgiou et à l'Univers Miroir, Star Trek Discovery a attaqué la dernière ligne droite de sa saison 3 : une saison 3 qui, pour le moment, est retombée dans les pires travers de ce programme... mais avec un peu de chance, la résolution du mystère du Burn permettra de remonter un peu le niveau global.

Star Trek Discovery 3x11-12 (2020) :

- 3x11 - Su'Kal : Le Discovery part pour la nébuleuse de Verubin, d'où le Burn a émané, et l'équipage y découvre une forme de vie : celle de Su'Kal, un Kelpien né sur place, et qui a grandi protégé du monde extérieur par un environnement holographique. Saru, Burnham et Culber s'y rendent, en dépit des radiations, pour mener l'enquête...

Et encore une fois, Discovery explique le grand mystère de sa saison d'une manière insipide, improbable, et assez risible, toutéliant le tout à l'un de ses personnages principaux, comme s'ils étaient le centre de l'univers. Je suppose que je devrais m'estimer heureux que tout ne soit pas lié à Burnham, comme on aurait pu le redouter - pourtant, difficile de se contenter d'une résolution aussi bancale, liée à Saru et à son espèce.

Le Burn est donc apparemment la conséquence des colères d'un enfant kelpien laissé seul sur une planète composée de dilithium... okay. Il reste à espérer que les deux derniers épisodes de la saison nuanceront le tout, parce qu'en l'état, ça ressemble un peu à une solution obtenue, faute de mieux, en lançant des fléchettes sur un tableau de mots aléatoires, et en utilisant les quelques premiers résultats.

D'autant que le tout s'inscrit dans un épisode de 55 minutes pas très rythmé, se partageant entre un holodeck sombre et quelconque (avec quelques plans numériques sur un environnement façon temple en ruines pas très inspiré) et la passerelle du Discovery où, forcément, Tilly est confrontée aux Orions, qui lui dérobent le commandement du vaisseau sans qu'aucun membre de l'équipage ne lève le petit doigt.

Alors certes, le passage holodeck, tout convenu et dérivatif qu'il soit, permet à Doug Jones d'échapper un temps à son maquillage, ce qui fait toujours plaisir à voir ; et certes, l'interprète de Su'Kal est plutôt convaincant ; mais malheureusement, les grosses ficelles narratives sont de plus en plus voyantes pour amener Burnham à reprendre le poste de Capitaine (elle en vient même à faire la leçon à Saru, en remettant en cause son objectivité et son manque de recul sur les événements - c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité), la moindre scène de dialogue prend des atours mélodramatiques inutiles, j'ai toujours énormément de mal à voir à quoi servent les scènes consacrées à Adira et Grey, la continuité visuelle est assez médiocre (la coiffure de Tilly change de plan en plan), et plus personne ne suit le règlement à bord du Discovery...

De quoi en ressortir frustré, d'autant que je m'attends toujours à une trahison de dernière minute, à un moment ou à un autre (Vance ? Book ? Grudge ?).

- 3x12 - There is a Tide... : Alors que les troupes d'Osyraa ont pris le contrôle du Discovery, Book et Burnham s'y introduisent, pour tenter de libérer le vaisseau de l'intérieur. L'Amiral Vance, lui, accepte de discuter avec Osyraa, qui lui propose un traité de paix des plus inattendus...

Pour être franc, jusqu'à la dernière minute de cet épisode, je n'étais pas particulièrement convaincu, mais au moins je ne m'ennuyais pas.

Entre les motivations bancales d'Osyraa (qui affirme vouloir signer un traité de paix, mais massacre, attaque et retient des otages à tour de bras) ; Burnham qui, pieds nus, nous refait Die Hard dans les tubes de Jefferies du vaisseau ; les thématiques effleurées par l'épisode (alors que la série n'a jamais été foutue de développer correctement la moindre thématique) ; la réalisation dynamique mais constamment débullée de Jonathan Frakes ; les maquillages toujours approximatifs et caoutchouteux des extraterrestres ; le mélodrame de Burnham/Stamets ; le retour inutile de Zareh ; le "je t'aime" de Burnham/Book (doit-on y voir un signe annonciateur de la mort imminente de Book ?) ; et l'énorme ficelle du conduit de transdistorsion qui relie justement la Terre à la planète de dilithium, il n'y avait pas vraiment de quoi s'enthousiasmer.

Et puis est arrivée la dernière minute, durant laquelle le proverbial requin est arrivé, et la série a fait un superbe triple lutz piqué au-dessus de celui-ci, grâce aux trois robots tout droit sortis de Wall-E, des robots représentant chacun un département de Starfleet, et s'unissant, mus par la conscience de la Sphère, pour reprendre le vaisseau aux maychants pirates. En faisant un salut vulcain robotique.

*soupir*

(l'hypothèse des fléchettes et du tableau d'idées en vrac devient vraiment de plus en plus probable)

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x01-03 (2022)

Publié le 29 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

Alors même que je viens à peine de terminer la piteuse saison 2 de Star Trek Picard, passons directement à son successeur, Star Trek Strange New Worlds, série en 10 épisodes présentée comme un retour aux sources de la franchise Star Trek, profitant de la présence du Capitaine Pike et de l'Enterprise dans la saison 2 de Discovery pour proposer une série aux épisodes plus unitaires, au format plus rétro, et à l'énergie bien différente des réinventions plus modernes assez décevantes.

Reste à voir si la promesse sera tenue...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x01 : Alors qu'il hésite à reprendre le commandement de l'Enterprise, le Capitaine Pike (Anson Mount) doit réunir son équipage pour aller secourir Number One (Rebecca Romijn), son premier officier, emprisonnée sur une planète suite à un premier contact ayant mal tourné...

Un épisode de lancement un peu bavard, au rythme des dialogues assez soutenu et dense (et parfois artificiel), mais pas désagréable pour autant, notamment par qu'il renoue enfin avec la formule du Trek classique, pleine d'espoir et de message positif. C'est bien simple, contrairement à Discovery ou Picard, ça ressemble enfin à du Star Trek.

Visuellement, c'est une remise au goût du jour plutôt réussie, donc, mélangeant le rétro aux techniques et effets modernes (le générique est plutôt joli), et scénaristiquement, c'est dans la droite lignée des épisodes de premier contact de TOS, avec déguisements, mission sur une planète inconnue, leçon de morale de Starfleet, et, pour une fois, des personnages qu'on nous présente clairement, avec des noms et des personnalités variées.

Après, ce n'est pas parfait, la réalisation de Goldsman est moyenne, et j'ai quelques réserves sur le traitement des Vulcains, sur l'interprétation de Peck (un peu raide), sur le look et la caractérisation de Chapel, sur le maquillage de l'Andorien ou sur l'intégration d'une Noonien-Singh à bord (décidément, la team Kurtzman a vraiment une obsession pour Khan et tout ce qui tourne autour de lui), mais pour l'instant, c'est une bonne surprise. À voir comment ça évolue, comme d'habitude...

- 1x02 : l'Enterprise surveille une comète sur le point d'entrer en collision avec une planète, et d'éradiquer sa population, mais lorsque l'équipage tente d'en modifier la trajectoire, il est attaqué par les Bergers, un peuple extraterrestre surpuissant considérant la comète comme une déité, et prêt à tout pour que personne ne change sa destinée...

Ça continue d'être très sympathique, tout ça, avec déjà une tendance qui se dégage et qui fait plaisir : l'Enterprise de Pike est un environnement chaleureux, où tout le monde socialise, et en deux épisodes, j'en sais déjà plus au sujet des personnages secondaires de l'équipage qu'en quatre années de Discovery.

Alors certes, cela se fait parfois au travers de grosses ficelles (comme cette tendance à donner des passés traumatiques et tragiques à tout le monde, en guise de développement), mais au moins, ça a le mérite d'exister, et de donner de l'épaisseur aux protagonistes. Ici, cet épisode est ainsi presque centré sur Uhura, qui met à profit ses talents de musicienne et de traductrice pour sauver la situation, dans une scène pas très loin des notes de musique de Rencontres du Troisième Type.

On pourra reprocher à l'épisode sa dernière ligne droite un peu brouillonne et approximative, mais ce qui vient avant est très agréable, entre une exploration (initialement) très Giger, des effets spéciaux impeccables, et une ambiance générale plaisante entre les membres de l'équipage, Pike, et compagnie.

Un peu en dessous du pilote à cause de sa résolution, mais ça continue sur une bonne lancée.

- 1x03 : Alors que l'Enterprise est en orbite d'une colonie illyrienne abandonnée, une tempête ionique isole Pike et Spock à la surface ; à bord du vaisseau, une mystérieuse épidémie se déclenche alors, et seule Una (Rebecca Romijn) semble immunisée...

Encore un épisode ma foi plutôt sympathique, bien qu'imparfait, avec une remise au goût du jour du mystère médical à la mode Trek, comme on a pu en avoir dans TOS, Next Generation, ou encore Voyager. Ici, un virus lié à la lumière (on ne va pas trop s'attarder sur la plausibilité du mode de transmission, c'est préférable), qui donne l'occasion à Rebecca Romijn d'occuper le devant de la scène, et de développer son personnage.

C'est loin d'être désagréable, et ça amène la thématique de l'eugénisme sur le tapis, notamment du point de vue de la descendante de Khan, mais pour être franc, c'est plus dans l'exécution et dans certains raccourcis narratifs que se trouvent les points faibles de l'épisode : à plusieurs reprises, je me suis demandé si le script original n'avait pas été amputé de quelques pages au tournage, tant certains moments et certaines résolutions semblaient abruptes (je pense notamment à la quasi-régénération façon Doctor Who, pas très inspirée ; les colons électriques, totalement oubliés en cours de route dans la conclusion de l'épisode), et d'autres un peu inutiles (la révélation sur M'Benga, par exemple, aurait mérité d'être gardée pour plus tard).

Après, ça reste tout de même nettement au-dessus des deux autres séries actuelles de la franchise, et ça n'aurait pas à rougir de la comparaison avec les premières saisons de Next Generation : c'est déjà un bel effort de la part des producteurs ; manque simplement un peu de rigueur, pour l'instant...

 

(à suivre...)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x13 + bilan (2020)

Publié le 30 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Les bilans de Lurdo, Discovery

Après un début de saison redonnant un peu espoir, cette troisième saison de Discovery est retombée dans ses travers habituels, toujours plus centrée sur Michael Burnham (tout en prétendant ne pas l'être) et gâchant toujours ses points positifs par un recours aux grosses ficelles bien voyantes, et aux facilités scénaristiques gentiment honteuses.

Sans oublier un manque cruel d'enjeux et de direction, qui laisse présager d'une conclusion de saison des plus décevantes...

Star Trek Discovery 3x13 (2020) :

- 3x13 - That Hope Is You, Part 2 : Alors que le Discovery, commandé par Osyraa, tente d'échapper à la Fédération, l'équipage fédéral essaie de reprendre le navire. Pendant ce temps, Saru s'efforce de convaincre Su'Kal de quitter son holodeck, avant qu'il ne soit trop tard...

Avec ce grand final saisonnier, Discovery nous gratifie d'un déluge d'action creux et cache-misère.

Car malheureusement, c'est bien tout ce qu'est ce final saisonnier : une compilation d'idées inabouties, de métaphores ratées, de résolutions foireuses, et de glorification de Michael Burnham, qui sauve tout le monde, joue les action heroins, et suscite l'admiration béate de tout le monde, y compris du réalisateur (ce bon vieux Osunsanmi, qui ne peut s'empêcher de commencer une scène sur trois par une caméra tourbillonnante inutile), qui fait des ralentis sur le visage de SMG, pour bien que le spectateur puisse profiter de sa grandeur et de son aura.

Oui, cet épisode m'a largement énervé. Pas forcément du fait de la mise au rebut de Saru, évacué sur sa planète natale avec Su'Kal, ni de l'accession au poste de capitaine de Burnham (c'était tellement évident et télégraphié depuis des épisodes et des épisodes que j'avais largement eu le temps de m'y préparer, et ce malgré la mise en images assez risible de son arrivée sur la passerelle - et de nouveaux uniformes franchement peu seyants)... mais bien par la faute de tout le reste.

Entre les robots qui n'auront servi à rien (si ce n'est à un sacrifice en carton uniquement là pour faire du mélodrame facile - en même temps, difficile d'y croire quand les scénaristes font semblant de sacrifier tout le senior staff d'un seul coup), la résolution basique du Burn (oui, c'était bien la mort de la mère de Su'Kal qui a déclenché chez lui le Burn... ce qui m'amène à me demander pourquoi Su'Kal n'a pas connu une autre crise au moment de la maturité kelpienne, comme tous les autres représentants de son peuple), Osyraa qui redevient une méchante basique et générique, le Discovery qui résiste sans problème à un assaut combiné de toute la flotte de la Fédération, toute la sous-intrigue de Gray/Adira qui débouche sur une métaphore pataude sur la représentativité et la visibilité des LGBTQ+, l'intérieur du Discovery (et ses turbolifts) plus grands que trois Galaxy-class réunis, ou encore la fausse bonne idée de faire de Book un spore driver "parce qu'il est empathe", ce final (signé de la showrunneuse) est un festival de bruit et de fureur (beaucoup d'action et d'effets spéciaux) ne parvenant pas à dissimuler les failles et les faiblesses de l'écriture de la série, ainsi que sa vénération imméritée envers Burnham.

Alors oui, Saru/Su'Kal, c'était plutôt réussi et très bien interprété, mais c'était aussi tellement noyé dans le reste qu'au final, ça finissait par perdre de son intérêt et de son efficacité.

Un final tout simplement raté, et qui se finit par un laïus sur le besoin d'être connecté (et une citation de Roddenberry) à peine lié aux événements de la saison et aux thématiques de celle-ci (pour peu qu'il y en ait vraiment eu).

- Bilan saisonnier -

Je vais le faire assez bref, ce bilan : privée de la nostalgie fanservice de la saison 2 (l'Enterprise, Spock, tout ça) et relocalisée dans un futur lointain, Discovery avait une chance de se réinventer et de trouver enfin sa voix (et sa voie).

Pas de chance, après un début de saison intéressant (malgré des similitudes évidentes avec Andromeda - d'ailleurs, la Sphère qui s'incarne dans le vaisseau, c'est un peu Romy, hein), cette troisième année de Discovery est retombée de plein pied dans ses mauvaises habitudes, se prosternant constamment devant l'autel de Michael Burnham, et peinant à construire le moindre arc global convaincant.

Résolution du Burn médiocre, grande méchante caricaturale, sous-intrigues forcées (la promotion de Tilly), caractérisation faiblarde de la moitié de la distribution, kelleyrisation maladroite de Saru et de Georgiou - bref, l'écriture de Discovery est toujours aussi superficielle, malgré sa nouvelle showrunneuse, et cela reste, depuis trois ans, le problème majeur du programme.

M'enfin bon, au moins, Oded Fehr était excellent, tout comme Doug Jones et Bill Irwin. Et David Ajala n'était pas mauvais, lui non plus. Mais c'est peu.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 1x08 & The Orville 1x08

Publié le 11 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek, Comédie, Action, Aventure, Drame, Fox, CBS, Orville, Discovery

Sept épisodes partout pour Orville et Discovery, et deux séries qui restent toujours, pour le moment, très peu probantes sur la durée...

​Star Trek Discovery 1x08 :

Alors que la guerre tourne à l'avantage des Klingons, Burnham, Tyler et Saru partent explorer une planète étrange, qui permettrait à la Fédération de détecter les vaisseaux klingons camouflés... mais les apparences de cette planète sont plutôt trompeuses.

Avant-dernier épisode avant la pause de mi-saison, et 37 minutes (!!!) brouillonnes et décousues qui tentent d'accomplir tout et son contraire, sans jamais vraiment y parvenir.

En vrac, on a donc la romance Burnham/Tyler ; un combat spatial ; les manigances des Klingons ; la guerre qui, soudain, alors que la Fédération remportait le tout dans le précédent épisode, est désormais largement à l'avantage des Klingons ; l'ingénieur qui commence à perdre pied ; Saru, Burnham et Tyler qui visitent Ferngully ; l'Amirale capturée ; et deux grands classiques de Star Trek : d'un côté, le membre d'équipage - ici, Saru - qui perd la tête en visitant une planète d'apparence paradisiaque, et se révolte contre les siens, et de l'autre, Errand of Mercy, avec ici des pseudo-Organiens, êtres immatériels, lumineux et pacifistes qui attirent Fédération et Klingons chez eux pour tenter de leur faire faire la paix, de gré ou de force.

Tout ça en 37 minutes, donc (une nouvelle fois, comme avec le pilote, on sent bien le double épisode de 85-90 minutes hâtivement découpé en deux), avec un rendu visuel assez fauché sur la planète-des-forêts-de-Vancouver, et une interprétation parfois moyenne de SMG.

Ça fait illusion parce qu'on n'a pas vraiment le temps de réfléchir, et parce que Doug Jones est toujours impeccable, mais en soi, ce n'est pas particulièrement bon ou mémorable.

The Orville 1x08 - Into The Fold :

Lorsqu'un accident de navette sépare le Dr. Finn de ses deux enfants, ces derniers échouent sous la surveillance d'Isaac, tandis que Finn, elle, tombe aux mains d'un autochtone menaçant (Brian Thompson)...

Encore un épisode qui me laisse étrangement mitigé...

D'un côté, avec Braga & Bermanis (de Star Trek Voyager) à l'écriture, on se retrouve avec un script ultra-balisé, mêlant un bon vieux crash de navette à la Voyager, à "Data s'occupe de deux enfants", saupoudré d'une couche d'un pseudo 10, Cloverfield Lane inabouti dans lequel Penny Johnson s'acquitte très bien de sa tâche, mais ne peut éviter les problèmes de script inhérents aux deux scénaristes (on saluera notamment le moment où, assaillis par des centaines de maychants anonymes, le docteur insiste pour que son fils règle son arme sur "étourdir", car "il ne faut pas se rabaisser à leur niveau et il faut rester humain"... alors même que cinq minutes plus tard, elle n'a pas hésité à éventrer son geôlier pour pouvoir s'échapper).

Un script cliché de bout en bout, donc, sans la moindre dose d'originalité, au rythme vraiment pépère, et au premier degré confondant...

Mais paradoxalement, il ne fonctionne pas trop mal dans le genre, principalement au niveau de l'interprétation, du rendu visuel, et des liens qui se tissent entre les personnages.

Je suis par conséquent assez mitigé, comme je pouvais l'être devant bon nombre d'épisodes de Voyager plaçant des personnages sympathiques et/ou attachants dans des situations insipides et génériques.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x05-06 (2020)

Publié le 22 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Avec son début de saison, Discovery tente des choses, notamment en s'éloignant un peu de Burnham, habituellement toujours au centre du monde. Malgré cela, après ses deux premiers épisodes de remise en place, et deux épisodes suivants globalement consacrés à Adira, la nouvelle venue à bord, le show souffre un peu des erreurs d'écriture de son passé, et peine à insuffler de l'énergie dans son déroulement...

Star Trek Discovery 3x05-06 (2020) :

- 3x05 - Die Trying : Le Discovery arrive en orbite du QG de Starfleet, où rapidement, l'Amiral Vance (Oded Fehr), le commandant de la base, commence à réassigner le personnel du vaisseau à de nouveaux postes. Mais lorsque l'équipage réalise que des réfugiés, à bord de la base, sont malades, la situation change de manière inattendue...

Là, c'est un peu différent des épisodes précédents : oui, Burnham est encore une fois à baffer, forte tête incapable de respecter ses supérieurs, toujours à deux doigts de passer en conseil de discipline, ayant réponse à tout, tout le temps (décidément, entre Burnham et Mariner, on peut se demander ce que la team actuelle de Kurtzman trouve si fascinant dans l'archétype de ces jeunes Afro-américaines rebelles et surdouées autour desquelles les deux séries gravitent) ; oui, il y a un peu de fanservice, avec l'apparition du Voyager J et d'un USS Nog ; oui, Saru prend un peu la grosse tête en finissant l'épisode avec une métaphore comparant le Discovery au déclencheur de la Renaissance ; oui, Adira disparaît totalement de l'épisode après ses premières scènes ; et oui, la sidequest sur le vaisseau-silo fleure un peu le prétexte, mais bon - dans l'ensemble, ce n'était pas désagréable à suivre et c'était relativement bien rythmé.

Après, il y a le cas Nhan. Quand je l'ai vue apparaître dans le Previously, je me suis dit "tiens, c'est bizarre". Quand j'ai remarqué qu'une partie de l'épisode était centrée sur elle et sur les siens, je me suis dit "tiens, ils ont décidé de se débarrasser du personnage, et de le tuer en fin d'épisode". Et puis finalement, c'est tout comme...

Depuis son arrivée à bord jusqu'à cet épisode, Nhan aura fait, peu ou prou, de la figuration, et les scénaristes ont décidé de l'évacuer, non sans lui avoir gracieusement offert un tout petit peu de développement de dernière minute. Assez décevant, mais finalement tellement typique de l'écriture approximative de Discovery.

Un peu comme Georgiou qui bugge après s'être entretenue avec David Cronenberg (des scènes amusantes, en soi) dans le rôle d'un psy étrange (ou d'un agent de l'équivalent de la Section 31 ?) ou comme cette histoire de mélodie étrange et récurrente : clairement le fil conducteur de la saison, mais si tout ça débouche sur un "on n'est pas dans le futur, mais dans la Matrice un holodeck géant géré par Control" ou que sais-je encore, ça ne va pas le faire du tout...

- 3x06 - Scavengers : Alors que le Discovery est remis au goût du jour, Burnham désobéit aux ordres et part avec Georgiou pour une planète-ferraillerie, où Book est retenu prisonnier...

Techniquement, un épisode pas désagréable à regarder, plutôt bien rythmé (malgré quelques transitions et une structure globale un peu approximatives) et suffisamment contenu pour être satisfaisant. Mais il reste toujours des scories assez flagrantes dans tout ça, qui font que j'ai vraiment du mal à totalement accrocher à l'ensemble.

Les scénettes de Linus qui se téléporte partout par erreur ? Amusantes. Tilly avec le chat ? Idem. Le rapprochement de Stamets et Adira ? Pertinent. Les scènes d'action ? Efficaces.

Malheureusement, tout ce qui tourne autour de Burnham reste particulièrement frustrant et agaçant, depuis son caractère de rebelle qui désobéit aux ordres directs, son hyper-émotivité qui la met au bord des larmes dès qu'elle ouvre la bouche, sa relation amicale avec Space-Hitler Georgiou (que les scénaristes adorent vraiment au point de l'humaniser encore et encore, passant joyeusement l'éponge sur son passé génocidaire), son arrogance la persuadant d'être la seule capable de résoudre le mystère du Burn, sa relation sentimentale avec Book (nan, mais le baiser au ralenti avec caméra tournoyante, au secours)... et je ne parle même pas de cette fin d'épisode, qui voit Burnham se faire passer un savon par l'Amiral, et être rétrogradée par Saru.

Au premier abord, enfin une réaction cohérente de la part de sa hiérarchie, encore un conseil de discipline... mais non, elle a tout de même le dernier mot face à un Amiral, gêné, elle ne peut s'empêcher de placer aussi un dernier mot face à Saru (en lui donnant son approbation pour sa décision...), et de retour à son poste de scientifique en chef du vaisseau, libérée des responsabilités du statut de premier officier, elle va avoir tout le temps du monde pour étudier le Burn et continuer son enquête : même lorsqu'elle est punie, les scénaristes se débrouillent pour que ça tourne à son avantage... *soupir*

Bon, et puis il y a bien quelques problèmes d'ordre technique qui me gênent toujours dans la série, comme ce refit immonde du Discovery "avec nacelles amovibles", les quelques grosses ficelles télégraphiées (l'Andorien qui se sacrifie in extremis) ou ces maquillages toujours caoutchouteux (l'Orion et l'Andorien, dont les cous en latex font des plis disgracieux à chaque mouvement). Des soucis récurrents chez Discovery, mais bon, ce n'est plus maintenant qu'ils vont y remédier...

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La saga Star Trek : présentation

Publié le 6 Octobre 2011 par Lurdo dans Télévision, Science-Fiction, Star Trek

Institution aux USA, la saga Star Trek reste encore à ce jour méconnue en France. Présentation d'une pierre fondatrice de la science-fiction télévisée anglo-saxonne. Créée en 1966 par Gene Roddenberry, la franchise Star Trek regroupe six séries et plus d'une dizaine de longs-métrages.

1966 ... Captain Kirk

Trop souvent résumée en France à "Mr Spock en pyjama", Star Trek a pourtant posé bon nombre de pierres fondatrices de la science-fiction télévisée, dont on peut aujourd'hui encore retrouver la trace dans la majorité des programmes du genre.

  • Star Trek la série originale (1966 à 1969). La série la plus connue en France, avec son Capitaine Kirk séducteur, Mr Spock, et le vaisseau Enterprise. Trois saisons fondatrices, mais un flop d'audiences retentissant.
     
  • Star Trek la série animée (1973 à 1974). Déclinaison animée un peu fauchée de la série mère, le show ne convainc pas, et est longtemps renié par le studio Paramount, en charge de la franchise Trek.
     
  • Star Trek la nouvelle génération (1987 à 1994). Sept saisons situées 70 ans dans le futur de la série originale, et narrant les aventures du Capitaine Picard et d'un tout nouvel Enterprise. Des débuts balbutiants, mais une série brillante et exemplaire, une fois sa vitesse de croisière atteinte.
     
  • Star Trek Deep Space Nine (1993 à 1999). Déclinaison la plus sombre et épique de la saga, la série prend place sur la station spatiale DS9, au carrefour de conflits politiques, militaires, économiques et religieux.
     
  • Star Trek Voyager (1995 à 2001). Pendant sept saisons, l'USS Voyager, sa capitaine et son équipage, perdus à l'autre bout de la galaxie, tentent de rentrer chez eux.
     
  • Star Trek Enterprise (2001 à 2005). La plus controversée des séries Trek, tant pour ses dérives créatives que pour son postulat de départ : une préquelle à la série originale, racontant les aventures du premier Enterprise, commandé par le Capitaine Archer.

En parallèle de ces séries, dix films, à l'intérêt plus ou moins variable, et couvrant les aventures de Kirk et de Picard. À noter que la fin prématurée de la série Enterprise, vivement critiquée, a donné un sérieux coup de frein à la saga, l'interrompant après près de 20 années de présence quasi ininterrompue sur le petit écran. Il faudra alors attendre le succès du Star Trek de JJ Abrams (2009) pour relancer la machine, au grand bonheur des fans.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x07-08 (2020)

Publié le 9 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Après des débuts laissant supposer un approfondissement des personnages secondaires, et un nouveau contexte affranchissant la série de la continuité, la nouvelle saison de Discovery semble bien être retombée dans ses mauvaises habitudes : une série gravitant exclusivement autour de Michael Burnham, et usant de trop nombreuses facilités pour parvenir à ses fins... Maintenant que la pause de Noël est terminée, je reprends donc le visionnage de cette saison 3, sans grand espoir de changement ou d'amélioration.

Star Trek Discovery 3x07-08 (2020) :

- 3x07 - Unification III : À la recherche d'informations supplémentaires sur la source du Burn, Burnham se rend sur Ni'Var, et y trouve Vulcains et Romuliens, enfin unifiés. Mais ces derniers n'ont plus confiance en la Fédération et Burnham tente le tout pour le tout afin de les convaincre...

Pas mal d'arrogance de la part de la production de Discovery, qui confie à Kristen Beyer la mission d'écrire un épisode invoquant directement (notamment en images) des classiques de Star Trek The Next Generation, pour en faire 50 minutes larmoyantes intégralement centrées sur Mary-Sue Burnham.

Une Burnham qui se retrouve propulsée au cœur d'une unification improbable entre Vulcains et Romuliens, une Burnham que l'on explique être tellement formidable que c'est probablement grâce à elle que son frère Spock est devenu la légende qu'il était, une Burnham qui participe à un procès... et est défendue par sa mère (!?) qui a intégré l'ordre des nonnes guerrières romuliennes inventé pour Picard (!?) et qui joue en fait le rôle de procureur, une Burnham qui, comme dans l'épisode précédent, se fait remettre à sa place, mais finit par avoir le dernier mot, et par voir la situation tourner à son avantage, une Burnham qui est tellement impressionnante qu'au cours d'un procès rituel reposant sur les faits scientifiques et la logique, par la seule force de ses émotions à fleur de peau, elle parvient à convaincre les Vulcains/Romuliens de donner une nouvelle chance à la Fédération....

Bref, une Burnham au centre du monde, une Burnham qui est la lumière de la Renaissance de Starfleet, une Burnham qui larmoie encore et encore, une Burnham... qui m'exaspère. D'autant plus que, comme je l'avais pressenti en fin d'épisode précédent, sa rétrogradation n'aura eu aucune conséquence pour elle, si ce n'est de lui laisser le champ libre pour enquêter sur le Burn, pendant que Tilly lui garde bien chaude la place de 1er officier.

Parce que oui, j'ai failli oublier qu'à côté de tout ça, on a Saru qui promeut Tilly, enseigne de vaisseau, au poste de 1er officier remplaçant, parce qu'il lui fait confiance, qu'elle a un cœur gros comme ça... et qu'il faut bien mettre quelqu'un à ce poste en attendant que Burnham sauve à nouveau la galaxie et retrouve son statut en fin de saison.

Pas de doute, Discovery est retombé dans ses pires travers.

- 3x08 - The Sanctuary : lorsque Book reçoit un message de sa planète natale, lui demandant de revenir au plus vite, il n'hésite pas, et Michael convainc le Discovery de l'y emmener. Sur place, ils sont confrontés aux forces orionnes de l'Emerald Chain...

Un bon gros bof pour cet épisode signé Jonathan Frakes, et qui m'a fait, bizarrement, un peu l'impression d'un script composé des chutes d'autres épisodes, des sous-intrigues diverses et variées assemblées un peu à la va-vite, de manière décousue, et centrées sur de multiples personnages différents.

En vrac, on a ainsi le manifeste trans d'Adira, qui demande qu'on la désigne par un "iel" bien laid (je préfère amplement le them anglosaxon) ; Stamets et son chéri qui agissent comme des pères très fiers dans leurs rapports avec Adira ; cette dernière qui n'arrive plus à parler à l'esprit de son ex ; Culber qui étudie la maladie de Giorgiou ; Detmer qui reprend goût au pilotage au cours d'une séquence très Star Wars durant laquelle elle pilote un chasseur avec des manettes façon Oculus ou Wiimote ; Book et son frère narcotraficant colombien qui se disputent sur leur planète ; les méchants orions en plastique (le maquillage est vraiment immonde) qui s'en prennent à eux ; Saru qui tente de se trouver une nouvelle catchphrase ; Tilly qui a l'idée d'un plan stupide (qui échoue) ; Adira et Stamets qui découvrent que l'origine du Burn est liée à la mélodie récurrente, qui est en fait un signal de détresse de Starfleet (bien entendu !) ; et une histoire de sauterelles extraterrestres qu'il faut rediriger, sur une planète ressemblant aux forêts de Vancouver recouvertes d'un filtre orange assez moche...

Tout cela fait beaucoup, et honnêtement, ce n'est pas particulièrement bien géré par le script. Ponctuellement, ça fonctionne, ponctuellement, ça fait sourire, mais dans l'ensemble, ça ressemble beaucoup à un épisode de semi-transition, presque du remplissage qui ne fait avancer le schmilblick que sur le front de la Emerald Chain... et encore.

Honnêtement, j'ai largement vu le temps passer.

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x10 + bilan (2022)

Publié le 23 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

La première moitié de saison de Star Trek Strange New Worlds était plutôt enthousiasmante, s'inscrivant dans la tradition de TOS, avec un Capitaine Pike charismatique et des récits très classiques. En cours de route, cependant, les dix épisodes de cette nouvelle incarnation de la franchise ont un peu cahoté, notamment dans son dernier tiers, avec des problèmes de rythme et d'écriture qui trahissent une série et une équipe créative se cherchant encore...

Reste à espérer que cet épisode final ne se prendra pas les pieds dans le tapis...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x10 : Lors d'une mission de routine sur une station en bordure de la Zone Neutre, Pike croise le chemin de l'un de ceux qu'il sauvera dans le futur, lors de la mission qui le clouera dans un fauteuil roulant. Ébranlé, Pike reçoit alors une visite de son moi futur, venu le convaincre de ne plus tenter d'échapper à son destin, sous peine de provoquer bien des désastres à l'avenir...

Un épisode ambitieux, pour conclure cette première saison, puisque la série se paie le luxe de produire un What if...? réinventant le fameux épisode Balance of Terror de The Original Series, en plaçant Pike aux commandes de l'Enterprise, et en posant la question : que se serait-il passé si Kirk n'avait pas pris le poste de capitaine du vaisseau lors des événements de cet épisode ?

La réponse : une tentative de diplomatie plus posée que sous Kirk... et des résultats nettement plus négatifs, avec la mort de Spock, et une guerre ouverte contre les Romuliens, pendant des décennies.

Une relecture intéressante, et l'occasion, pour la production, de réutiliser de nombreux codes de l'épisode original, tant visuels (éclairages, couleurs) que sonores ou narratifs. Beaucoup de fanservice, donc, mais un tout assez équilibré et un concept qui reste intéressant, soulignant l'acceptation par Pike de son destin, et les différences d'approche entre les deux Capitaines de l'Enterprise.

Et c'est probablement là que ça va coincer pour de nombreux fans. En partie parce que Paul Wesley ne fonctionne pas vraiment en Kirk (ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il n'a ni la carrure, ni le charisme, ni l'assurance de Shatner ou de Pine), mais aussi parce que son écriture frustrera probablement les fans les plus véhéments de TOS, qui vénèrent Kirk et/ou Shatner.

Personnellement, si je suis resté un peu mitigé par cette version du personnage, j'ai plutôt apprécié l'épisode dans sa globalité, nettement plus, en tout cas, que les deux ou trois précédents.

 - Bilan -

Un bilan mitigé-positif, donc, pour cette première saison de Star Trek Strange New Worlds, à laquelle l'on pourrait reprocher de marcher un peu trop dans les traces de TOS, et de ne pas explorer assez de "nouveaux mondes étranges". SNW se contente en effet souvent de reproduire plus ou moins fidèlement les grandes lignes et les thématiques de la séries des années 60, pour en offrir des déclinaisons divertissantes, mais dont on reconnaît facilement les influences.

Après, ce n'est qu'une première saison, et si l'on se souvient de la première année de Star Trek Next Generation, on retrouvait là aussi des épisodes "sous influence", pas très inspirés. En l'état, là où STSNW se démarque vraiment, ce n'est pas dans son écriture (un peu mieux cadrée que dans les autres productions Trek actuelles, mais souffrant toujours d'un manque de scénaristes aguerris dans l'équipe - imaginons un instant ce qu'aurait pu donner une saison 1 pour laquelle on aurait été recruter parmi les scénaristes de DS9, voire du côté de J.M. Straczynski, ne serait que pour un épisode unitaire !) mais dans sa distribution, très attachante et, comme je l'ai mentionné çà et là au cours de la saison, que je suis ravi de connaître et d'apprécier, là où Discovery et Picard peinent toujours à établir leurs personnages secondaires après plusieurs saisons au compteur.

En tout cas, contrairement à ces deux séries (dont je n'attends plus rien, et que je me contenterai de visionner par pur esprit de "complétionniste"), je suis curieux (et impatient) de voir ce que la saison 2 de SNW pourra donner (même si je redoute un peu l'ajout de Kirk à la distribution, sauf si elle n'est vraiment que très ponctuelle).

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