Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
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Un Noël en 8 bits (8-Bit Christmas - 2021) :
Jake (Neil Patrick Harris), un père de famille, raconte à sa fille comment, lorsqu'il était enfant (Winslow Fegley) dans les années 80, il a passé un Noël unique, alors qu'il rêvait d'avoir une console NES au pied du sapin, malgré l'opposition de ses parents (June Diane Raphael, Steve Zahn)...
Une comédie festive diffusée sur HBO Max, et clairement pensée (et vendue) comme un Christmas Story moderne (mâtiné de Course au Jouet), où la carabine de Ralphie est remplacée par une NES, le costume de lapin rose par des "bottes de fille", et où Neil Patrick Harris prend la place de Jean Shepherd.
Après tout, c'est logique : à sa sortie en 1983, A Christmas Story était nostalgique des années 40, soit 40 ans plus tôt ; 8-bit Christmas, lui, sorti en 2021, est donc nostalgique des années 80 (40 ans plus tôt, là aussi), et cela lui permet de surfer très clairement sur la vague de la nostalgie doudou des années 80s (un peu comme Ready Player One, en fait).
Sans surprise, donc, on a droit à une compilation des clichés 80s, de la musique synthétique de Joseph Trapanese à l'esthétique particulière de l'époque, en passant par toute une fascination pour Nintendo et pour ce que la marque représentait alors. Ce qui devrait suffire à séduire une bonne partie des spectateurs, à en juger par la popularité actuelle de tout ce qui est années 80.
Après, quiconque a vu (et apprécie) A Christmas Story aura fréquemment la désagréable impression d'une photocopie modernisée, jusqu'à ses moindres détails : les copains décalés, la brute de l'école, la relation avec le petit frère/la petite sœur, les parents, les avertissements des adultes aux enfants sur les dangers de la Nintendo/de la carabine, etc, etc, etc, tout semble calqué sur le modèle de Bob Clark, au point d'en être frustrant et de rendre le récit hautement prévisible.
D'autant que l'émotion ou la sincérité sont plus ou moins limités aux cinq-dix dernières minutes, pour une conclusion convenue, un peu tirée vers le bas par un certain maquillage âgé peu probant.
En soi, ce n'est pas désastreux, c'est même formellement assez compétent et bien interprété, et nul doute que bon nombre de spectateurs nostalgiques y trouveront leur compte. Personnellement, cependant, je suis resté sur ma faim.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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