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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Critiques éclair - Star Trek Picard 2x01-03 (2022)

Publié le 2 Avril 2022 par Lurdo in Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Amazon, CBS, Picard

Après une saison 1 assez frustrante et agaçante, pleine d'idées mal avisées, mal traitées et peu probantes, revoilà Picard pour une seconde saison, cette fois-ci confiée à Akiva Goldsman et au showrunner du reboot de MacGyver. Promesse d'un changement de direction, ou signe d'une nouvelle saison encore moins maîtrisée et intéressante ? Wait and see...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

2x01 : lorsqu'une faille interdimensionnelle s'ouvre dans l'espace, et qu'un message demande l'aide de Picard, l'Amiral quitte la Terre pour rejoindre son équipe à bord du Stargazer, et se mesurer à ce phénomène énigmatique.

Une reprise pas désagréable, qui semble faire table rase du passé et soft-rebooter la saison précédente, en repartant dans une direction totalement différente... et ce n'est pas plus mal.

Bon, on pourra toujours grincer des dents devant l'in media res inutile, le générique toujours aussi hors-sujet, les thématiques assénées dans les dialogues avec la légèreté d'un tractopelle, le fanservice évident, ou encore le traumatisme d'enfance de Picard, que l'on devine en filigrane... mais dans l'ensemble, en comparaison des dernières saisons de Discovery, ou même de la précédente saison de Picard, c'est un bon niveau au-dessus.

On est donc partis pour une saison sur le thème de la vieillesse et de l'héritage, du temps qui passe, avec un best-of des éléments récurrents de la franchise : les Borgs, le voyage temporel, les univers parallèles, Q...

À voir comment tout cela va évoluer à l'avenir : pour l'instant, ça se regarde sans s'ennuyer. Ce qui est déjà pas mal.

2x02 : Picard et ses alliés découvrent que Q (John De Lancie) les a transportés dans une réalité parallèle où la Fédération est la Confédération, un empire cruel et xénophobe exterminant toutes les autres races de la galaxie...

Bizarre. Bizarre de voir à quel point cet épisode a reçu un accueil enthousiaste de la part des fans, même les plus blasés et critiques de la nouvelle orientation de la franchise. Bizarre, parce qu'en étant un tant soit peu objectif, et en mettant de côté un inévitable attachement de fan aux personnages de Picard et de Q, on réalise bien vite que ce second épisode de près d'une heure fait énormément de surplace et prend largement son temps pour lancer les enjeux de la saison... au point que l'on pourrait presque se demander si ce n'était pas là le season premiere original, tant il aurait pu fonctionner comme tel.

Pire : on se trouve dans la droite lignée de la vision Star Trek de Kurtman & co, qui s'amuse à présenter sans la moindre subtilité un futur dark & gritty (souvenez-vous de la saison 1), ici une Confédération terrienne nazie et génocidaire (autrement dit, un Empire Terran dont on aurait vaguement camouflé l'identité, histoire de ne pas trop laisser paraître le repompage sur l'Univers-Miroir), pour donner un tout bourré de références à ce qu'aiment les fans, mais finalement assez creux.

Et donc, au terme de ce second épisode, une fois que le mari de Seven (Garrett Wang n'était pas disponible ?) aura été évacué, on va repartir dans le passé, dans le Los Angeles de 2024. Il n'y a pas à dire, Picard sait faire rêver.

2x03 : Picard et son équipe arrivent dans le Los Angeles de 2024, et tandis que Rios, Seven et Raffi tentent de trouver le Guetteur leur permettant de sauver le futur, Picard et Jurati essaient de ramener la Reine Borg à la vie...

Mouais.

Retour en 2024, avec un Picard qui nous rejoue Star Trek IV : The Voyage Home avec de gros sabots, et de nombreux moments assez peu convaincants : la mort d'Elnor (qui ne peut se lire que de deux manières : comme une tentative gratuite de créer de l'émotion, alors que tout va revenir à la normale à la fin de cette saison, ou comme un moyen de se débarrasser d'un personnage devenu inutile), Picard qui se fait passer un savon par Raffi, une reprise pourrie de California Dreaming, Rios qui se prend pour Chekov et qui fait tout ce qu'on lui a dit de ne pas faire (slapstick, hôpital, forces de l'ordre, pièce d'équipement perdue, avec en prime une romance avec un médecin mère célibataire, personnage bien cliché au possible), et surtout un rythme mollasson et bavard, qui donne l'impression de faire beaucoup de remplissage.

Il y a bien une scène ou deux sympathiques, principalement au niveau de Jurati et de son assimilation volontaire, bien interprétée, mais honnêtement, ça s'arrête là, et les ficelles globales me paraissent bien trop grosses pour le bien de la série.

(à suivre)

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