Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
L'Attaque des Titans (Attack on Titan, part 1 - 2015) :
Cent ans après que les Titans, des géants carnivores, soient apparus sur Terre et aient décimé la plupart des êtres humains, ces derniers s'installent dans une communauté protégée par trois murs concentriques. Mais alors même qu'Eren (Haruma Miura), un jeune homme, explique à ses amis Armin (Kanata Hongo) et Mikasa (Kiko Mizuhara) son désir de découvrir ce qui se trouve à l'extérieur des murs, un Titan colossal ressurgit et détruit une partie de l'enceinte extérieure. Deux ans plus tard, Eren et Armin ont rejoint un régiment d'exploration, qui tente d'atteindre l'enceinte extérieure pour le rebâtir...
J'avoue : je ne connais absolument rien du manga et de la série originelle, hormis le postulat de départ, et j'aborde donc cette adaptation cinématographique totalement vierge de toute préconception, et de tout jugement.
Malheureusement, cet Attaque des Titans s'avère assez décevant... à commencer par son illustration musicale. J'ai rarement entendu plus hors-sujet, forcé ou décalé dans un film, et le résultat, c'est une bande originale allant constamment à contre-courant de ce qu'elle illustre, et affaiblissant systématiquement ses images.
À cela s'ajoute toute une introduction particulièrement naïve (pour ne pas dire ringarde), avec musique folk, promenade dans des champs idylliques, et interprétation niaise du trio de tête... j'ai presque envie de dire que cette niaiserie ambiante n'est pas forcément surprenante compte tenu des origines du film (le Japon a parfois des difficultés à faire dans la subtilité lorsqu'il s'agit d'exprimer des émotions à l'écran), mais c'est aussi et surtout un problème d'écriture.
En effet, une fois que l'on s'intéresse au commando en tant que tel, on s'aperçoit vite que tout le monde est antipathique (à part peut-être Sasha/Nanami Sakuraba, en gourmande invétérée - mais même là, elle n'est guère plus qu'un cliché comic relief) : c'est globalement surjoué (Hans/Satomi Ishihara), forcé (la femme soldat qui est flippée et passe son temps à être fébrile), les personnages sont tous sous-développés, la distribution est quelconque, les grosses ficelles narratives se multiplient, le côté romance impossible (avec une Mikasa qui revient d'entre les morts, sans la moindre surprise) est insipide, bref, ce n'est pas bon du tout, au niveau du script.
Visuellement, le tout est aussi très terne, avec un rythme bancal, des effets très inégaux, et je dois dire que, sans avoir jamais vu la série animée, j'ai eu fortement l'impression que les affrontements entre humains et Titans tentaient de reproduire une fluidité et un certain dynamisme animé, sans jamais vraiment y parvenir.
Au niveau des combats entre Titans, c'est dans un autre registre : un registre plus kaiju eiga, avec des cascadeurs en costume qui se battent dans des reproductions urbaines. Bien entendu, le tout est passé au filtre des effets numériques, mais reste une forte impression rétro, qui n'est pas forcément surprenante (le film est produit par la Toho, le studio à l'origine du genre) ni désagréable.
Dans l'ensemble, cependant, une fois passée la découverte de l'univers et de ses particularités, je suis resté sur ma faim : le script est trop balisé, les personnages trop clichés, les acteurs insipides, et dans l'ensemble, ça n'a pas suscité chez moi autre chose qu'un intérêt poli mais distant. Peut-être qu'avec la deuxième partie, tournée simultanément, les choses vont changer... ?
2/6
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Alita - Battle Angel :
Dans un monde où les cyborgs sont légion, Alita (Rosa Salazar) se réveille un jour dotée d'un nouveau corps par Ido (Christoph Waltz), et totalement amnésique. Progressivement, elle redécouvre la vie dans les rues d'Iron City, où elle se trouve une vocation - chasseurs de primes -, un sport de prédilection - le motorball -, un petit-ami, Hugo (Keean Johnson), et des ennemis improbables...
Alors je vais être clair : je n'attendais absolument rien de cette adaptation de Gunnm/Battle Angel Alita par Robert Rodriguez, produite et écrite par James Cameron. Principalement parce que 1) je n'ai jamais lu les mangas, ni vus les animes, et je n'ai donc aucune nostalgie ou affection particulière pour cette histoire, 2) ni Rodriguez ni Cameron ne m'ont fait forte impression, ces dix dernières années, et 3) les premières images et bandes-annonces du film donnaient l'impression d'un personnage principal au design peu convaincant.
Et pourtant, quelle bonne surprise. À commencer par Alita, le personnage principal du film, entièrement numérique : non seulement la technique est à la hauteur (les animations du visages sont bluffantes, à défaut d'être totalement photoréalistes et naturelles), mais en plus le personnage parvient à s'avérer instantanément attachant et captivant, ce qui est une réussite incontestable.
Interprétée par Rosa Salazar, Alita porte ainsi le film sur ses épaules, techniquement crédible à 95%, touchante et naïve tout en étant diablement efficace dans l'action. Rien que pour ce personnage principal, le film est un succès, auquel je ne m'attendais pas du tout.
On ne peut pas forcément en dire autant de tous les autres personnages : si Christophe Waltz campe un Dyson Ido efficace, les autres personnages principaux non-cybernétiques (Jennifer Connelly, Mahershala Ali) connaissent des sorts un peu plus inégaux, malheureusement un peu trop simplistes et sous-exploités. Au niveau cybernétique, c'est plus le rendu qui est parfois bancal, puisque souvent réduit au visage de l'acteur/actrice incrusté sur un corps cybernétique et numérique : ponctuellement, on a l'impression de percevoir des problèmes de proportions, avec des visages un peu trop grand par rapport aux proportions du corps, à la silhouette, etc.
Et puis il y a aussi le souci Hugo (Keean Johnson), le jeune homme dont s'éprend Alita. Johnson n'est pas mauvais acteur, mais il y a là un vrai manque de charisme, qui fait que le personnage, et cette romance, ne fonctionnent pas vraiment. D'autant plus gênant que cette romance est ce sur quoi repose une grande partie de l'émotion du métrage, notamment sur la fin.
Le film ne fonctionne pas totalement sur ce plan, donc, mais heureusement, Alita (le personnage) évite que le spectateur ne décroche en cours de route, et le script, assez direct et dynamique, lui donne toujours quelque chose d'intéressant à suivre.
Niveau structure, on devine, çà et là, des arcs narratifs issus des œuvres originales, arcs qui agissent comme des chapitres involontaires dans le film : pas forcément très élégant ou fluide, narrativement parlant, mais bon. On peut aussi regretter que certains éléments de la direction artistique (je pense par exemple à l'arme de Ido) fassent un peu trop cosplay, que Hugo, justement, se déplace parfois comme un yamakasi câblé défiant les lois de la physique, que la bande originale soit insipide au possible (on ne remercie pas Junkie XL), ou que l'identité de Nova soit un énorme pétard mouillé... mais bizarrement, tous ces problèmes mineurs ne m'ont pas vraiment gêné.
Le film m'a intéressé, la patte de James Cameron est présente de bout en bout, l'héroïne du film est une vraie réussite, et l'univers dépeint est captivant : je ne m'y attendais pas, mais Alita, c'est bien.
(sans être parfait, encore une fois)
4.25/6
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Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
La Malédiction de la Vallée des Rois (The Awakening - 1980) :
Totalement dévoué à son métier d'égyptologue, Matthew Corbeck (Charlton Heston) néglige sa femme enceinte pour mener à bien des fouilles improbables. Contre toute attente, cependant, il finit par découvrir un tombeau inconnu, celui de la mystérieuse et maudite Reine Kara, supposément détentrice de pouvoirs maléfiques. À l'instant même où il touche la momie, son épouse accouche ainsi prématurément, un événement qui brise à jamais leur couple. Et dix-huit ans plus tard, Corbeck comprend que l'esprit de la Reine a pris possession du corps de sa fille Margaret (Stephanie Zimbalist)...
Un film d'épouvante anglais réalisé par Mike Newell, et co-écrit par Alan Scott, à partir d'une histoire de Bram Stoker... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire, je crois.
Ce n'est pas vraiment mal filmé, sauf à quelques moments qui sont un peu risibles ; ce n'est pas particulièrement mauvais ; ce n'est pas particulièrement bien ou mal joué ; la direction artistique est plutôt jolie ; c'est assez sérieux, probablement trop pour son propre bien, et ça n'est jamais vraiment intéressant, bref, c'est l'encéphalogramme plat, tant c'est basique, sec, poussiéreux et que ça ne propose pas grand chose à se mettre sous la dent.
Énorme bof, en somme.
2/6 (pour les paysages égyptiens)
Vampire Clay (Chi o sû nendo - 2017) :
De retour de Tokyo pour réintégrer son école d'art rurale, Kaori suscite bien des jalousies au sein de sa classe, tant elle a apparemment fait des progrès spectaculaires. Mais bien vite, il apparaît que l'argile qu'elle utilise, et qu'elle a trouvée dans la remise de l'école, est responsable de ce talent soudain : animée d'une vie propre, l'argile a soif de sang, et commence bientôt à dévorer les élèves, un à un...
Un film d'horreur japonais réalisé et écrit par un spécialiste en effets spéciaux, et qui met naturellement l'accent sur ses effets matériels, avec une entité maléfique animée principalement devant la caméra, et/ou en stop-motion.
Et c'est à peu près là (et dans le design intéressant de son monstre) que l'intérêt du film s'arrête. Le tout, en effet, est constamment le postérieur entre deux chaises, traitant au premier degré, et comme un film d'horreur tout ce qu'il y a de plus sérieux, un récit grotesque et bancal, qui aurait mérité d'être abordé au second degré (comme à la grande époque de Peter Jackson, de Stuart Gordon/Brian Yuzna ou de Sam Raimi).
Ici, impossible de prendre vraiment au sérieux ces personnages à l'interprétation gentiment inégale, et à l'intérêt assez nul ; impossible de se laisser porter par ce récit bancal, à la structure laborieuse, et à l'illustration musicale hors-sujet et datée ; impossible d'adhérer à ce rythme maladroit (tout l'épilogue est de trop), et à cette absence totale de suspense ou d'angoisse... et réciproquement, impossible de s'amuser devant le côté risible et kitschouille de l'ensemble, tant le ton général est celui d'un film de fantômes asiatique sérieux, vraiment préoccupé par la thématique de la différence entre les écoles d'art de Tokyo et celles de campagne, et ne semblant jamais réaliser son potentiel comique.
C'est déglingué, c'est frustrant, et si ça se regarde sans trop de problèmes (80 minutes à peine), ça ne marquera pas les esprits.
1.75/6
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Otoshimono (2006) :
Lorsque sa petite sœur est portée disparue dans la gare de Mizunashi, Nana (Erika Sawajiri), une lycéenne japonaise, remarque que de nombreux passagers se sont eux aussi mystérieusement volatilisés le long d'une ligne passant par cette gare. Elle décide alors de mener l'enquête, aidée de Kuga (Shun Oguri), un conducteur de train mis à pied après avoir assisté à une apparition fantômatique...
Un long-métrage horrifique japonais aux composantes lovecraftiennes indubitables (ça mentionne la Miskatonic University, la source du mal est un autel dédié à une déité antique et maléfique, enfouie au cœur des tunnels d'une montagne, et vivant sur un tas de cadavres réanimés), mais qui souffre aussi de sa forme décousue, et de son budget que l'on devine assez limité.
Formellement, en effet, on a droit à de nombreux effets de réalisation inutiles et assez amateurs (ralentis, replay, etc) qui alourdissent des plans pourtant intéressants, et parvenant à rendre lugubres les gares vides et les voies de chemin de fer du Japon. À cela, s'ajoute une interprétation assez inégale, pour ne pas dire médiocre, et un récit manquant cruellement de rigueur et de concision : ça s'éparpille, ça filme l'amitié naissante entre deux lycéennes comme une histoire d'amour tragique, et ça perd fortement en efficacité à mesure que le film avance...
... jusqu'au dernier quart d'heure, lorsque l'héroïne découvre enfin la source du mal. Le film gagne alors en intensité, et se permet quelques plans réussis sur cette armée de cadavres rampants sur les murs et les plafonds.
Mais ce n'est pas assez pour faire de ce Ghost Train une réussite, tant le film est trop inégal pour convaincre, et repose encore trop sur des clichés de film de fantômes japonais pour être vraiment efficace.
2.25/6
The Lodgers (2017) :
Éprise de liberté et venant tout juste de fêter ses 18 ans, Rachel (Charlotte Vega) n'a qu'une envie : quitter le manoir familial délabré où elle vit recluse avec son frère jumeau névrosé, Edward (Bill Milner), sous l'emprise d'une force surnaturelle vivant sous le manoir, et qui les héberge, à trois conditions. Les jumeaux doivent en effet être couchés avant minuit, ils ne doivent jamais laisser un inconnu entrer dans le manoir, et toute tentative, par l'un d'entre eux, de fuir pour de bon le bâtiment, place aussitôt l'autre en danger de mort... Mais lorsque Sean (Eugene Simon), un jeune vétéran handicapé, revient dans le village voisin, il ne laisse pas Rachel insensible.
Un film d'horreur gothique se déroulant dans l'Irlande de 1920, optant pour une approche minimaliste, et pour des décors naturels (forêt, manoir, village, ruines, etc) qui sont pour beaucoup dans la très jolie ambiance que le film parvient à établir.
Néanmoins, le film est tellement classique dans son approche de l'horreur gothique et de ses thèmes (inceste, consanguinité, éveil à la sexualité, malédiction familiale, lourds secrets et non-dits pesants, ombres menaçantes et grincements inquiétants) qu'il en est presque un peu poussiéreux.
Forcément, on pense en effet aussi à Crimson Peak (pas franchement meilleur, mais nettement plus stylisé et chatoyant) ou à La Dame en Noir, et on se dit qu'il manque tout de même un certain charme à toute cette vague de revival du style épouvante gothique.
Et pourtant, malgré tout cela, malgré un récit assez prévisible, une photographie ultra-sobre (à la limite d'être terne), ainsi qu'une interprétation un peu inégale, je n'ai pas détesté. Je le placerais même probablement à égalité avec Crimson Peak (mais pas forcément pour les mêmes raisons).
3/6 pour l'atmosphère et l'ambiance, ainsi que pour les effets aquatiques (et pour le petit rôle de David Bradley).
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Starship Troopers - Traitor of Mars :
Assigné à une base en orbite de Mars, Johnny Rico (Casper Van Dien) ne peut qu'assister, de loin, à l'attaque de la Fédération sur la planète mère des insectes, à l'autre bout de la galaxie. Mais soudain, des hordes d'insectes surgissent sur Mars, à deux pas de la Terre : une présence inexplicable, qui pourrait bien être le fruit d'une étrange conspiration...
Nouveau métrage d'animation, qui s'inscrit dans la continuité du film original, et de Starship Troopers - Invasion (2012), un métrage assez mauvais, qui n'apportait absolument rien à la franchise, et souffrait d'un premier degré regrettable, totalement à côté de la plaque.
Ici, malgré le retour d'Edward Neumeier (scénariste du film de Verhoeven) au script, et l'utilisation de multiples personnages familiers (Rico, Dizzy, Carmen, Carl - seuls Casper Van Dien et Dina Meyer reprennent leurs rôles), on retombe exactement dans les mêmes problèmes que le précédent : c'est spectaculaire, oui, mais c'est aussi ultra-creux et premier degré, avec une caractérisation et des dialogues particulièrement clichés et médiocres, et un rythme bancal ; l'animation labiale est globalement mauvaise, le rendu physique inégal, et l'apparence des personnages toujours débatable (la méchante et ses faux airs d'Emma Watson, mouarf) ; et dans l'ensemble, le script est assez basique, voire même improbablement capillotracté.
À nouveau, on se dit que la hargne satirique de Verhoeven manque cruellement au cinéma de genre, mais bon, s'il préfère tourner un drame religieux sur Virginie Efira en nonne lesbienne, c'est son choix...
2.5 - 0.5 pour l'intégration de mauvais acteurs réels (l'équipe technique ?) dans certains flashs infos = 2/6
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Death Note :
Light (Nat Wolff), un lycéen intelligent mais solitaire, découvre un jour un carnet magique, la Death Note, qui est intrinsèquement lié à Ryuk (Willem Dafoe), une entité surnaturelle capricieuse qui se prétend Dieu de la Mort. Lorsque Light écrit un nom dans le carnet, Ryuk se charge ainsi de tuer cette personne de manière inexplicable : avec l'aide de sa nouvelle petite amie, Mia (Margaret Qualley), Light décide alors d'utiliser les pouvoirs de Ryuk pour faire le bien, et éliminer tous les criminels de la planète. Une décision qui attire sur lui l'attention d'un détective excentrique, L (Lakeith Stanfield)...
Adaptation Netflix, par Adam Wingard (Blair Witch, V/H/S), du manga du même nom, ce Death Note de 100 minutes à peine est arrivée en août dernier, auréolée d'une certain controverse, notamment dû à l'américanisation de la plupart des personnages. En l'état, cependant, cette controverse américano-américaine se résumait à beaucoup de bruit pour rien, car le film a bon nombre d'autres problèmes plus gênants...
D'office, je préviens que cette critique ne prendra absolument pas en compte l'oeuvre originale, ni ses adaptations animées : je ne les ai jamais vues/lues, et avant de regarder ce métrage, je n'avais qu'une connaissance ultra-basique du postulat de départ de Death Note... et c'est tout.
Les problèmes de ce Death Note US sont, cependant, très rapidement évidents : en condensant les nombreux tomes du manga en 1h40 de film, tout compris, Adam Wingard est contraint de survoler au maximum son intrigue, et la présentation de ses personnages. En somme, une fois la première demi-heure de mise en place écoulée, le film semble passer en avance rapide, et il ne s'en remet jamais.
On a ainsi droit à une caractérisation simplifiée au maximum, à une intrigue aux développements embryonnaires et bâclés (après une demi-heure de film, le héros a déjà fondé sa "religion" au niveau international), et, alors que le tout aurait vraiment bénéficié de se concentrer sur le carnet, sur Ryuk, sur le côté surnaturel et tentateur, sur la personnalité du héros... on part dans une intrigue internationale improbable à base de détective-prodige et d'école étrange typiquement manga, qui a instantanément détruit ma suspension d'incrédulité, en plus de ne déboucher sur rien du tout.
Alors ajoutez à cela une réalisation maniérée, débordant d'angles de caméra bancals et de moments forcés, ainsi qu'un problème de ton évident, une illustration musicale décalée et très discutable, et un script assez prévisible, et on se retrouve avec un film creux et médiocre, qui ne plaira certainement pas aux fans de l'oeuvre originale, et échouera à donner envie aux néophytes de se plonger dans celle-ci.
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Franchise animée japonaise, produite par le studio Trigger, et conçue par l'animateur Yō Yoshinari, Little Witch Academia narre les aventures de la jeune Akko, une jeune Japonaise colérique et débordant d'énergie qui, inspirée par la sorcière Shiny Chariot, intègre la fameuse Luna Nova Magical Academy, pour y faire des études de magie.
Là, elle y côtoie de nombreuses élèves, dont elle est plus ou moins proche : Lotte, une Finlandaise rousse discrète ; Sucy, une Philippine excentrique qui concocte des potions improbables et dangereuses ; Amanda, une Américaine rebelle ; Constanze, une Allemande bricoleuse ; Jasminka, une Russe gourmande et bien-portante ; et Diana, une étudiante studieuse et sérieuse, issue d'une famille anglaise noble...
Et tandis que Akko tente, tant bien que mal, de poursuivre ses études magiques, elle s'efforce aussi de marcher dans les traces de Shiny Chariot, qui a mystérieusement disparu, mais qui pourrait bien se cacher sous les traits de la discrète Mme Ursula, enseignante à l'école...
Lancée en 2013, dans le cadre du Young Animator Training Project's Anime Mirai 2013 (un programme cherchant à développer les talents prometteurs du monde de l'animation japonaise), la franchise LWA a commencé sous la forme d'un court-métrage de 23 minutes, diffusé dans les salles japonaises, puis sur le web.
Little Witch Academia (2013) :
Étudiante à la Luna Nova Magical Academy, Akko n'est pas la meilleure des élèves. Néanmoins, au cours d'une chasse au trésor dans les souterrains de l'école, elle découvre le Shiny Rod, un instrument magique ayant appartenu à la mythique Shiny Chariot. Et lorsqu'un dragon absorbant la magie est malencontreusement libéré par Diana, l'une des élèves de l'Académie, c'est à Akko, Lotte et Sucy de l'arrêter, avec l'aide du Shiny Rod...
Un petit court-métrage qui, après un prologue façon origin-story d'Akko, embraye directement sur l'univers, en nous plongeant dans le fonctionnement de l'école, et en esquivant quelques clichés pourtant inhérents à ce type d’œuvre très dérivatif : on est clairement dans Harry Potter + Amandine Malabul, on y retrouve beaucoup d'archétypes... mais le métrage sait les manier avec précaution, ce qui augure du meilleur.
Et puis, bien sûr, niveau visuel, c'est superbe : c'est coloré, c'est chatoyant, c'est ludique, c'est dynamique, l'animation sait se faire cartoonesque lorsqu'il le faut (avec une influence occidentale indéniable çà et là), et la direction artistique est très réussie, souvent adorable, et toujours attachante. Pour l'instant, ça commence bien (et la musique orchestrale est un plus non négligeable).
Little Witch Academia : The Enchanted Parade (2015) :
Punies suite à une bêtise, Akko, Sucy et Lotte n'ont pas le choix : soit elles acceptent de s'occuper du char représentant l'Académie lors de la Grande Parade municipale, soit elles sont renvoyées. Contraintes de faire équipe avec trois autres étudiantes turbulentes, Amanda, Constanze et Jasminka, les jeunes filles finissent par se disputer, mais lorsqu'un géant maléfique est réveillé par des enfants, toutes les sorcières doivent se serrer les coudes pour sauver la ville...
Suite au succès et à la popularité de la première OAV, l'équipe a remis le couvert en 2015 pour un second épisode d'une cinquantaine de minutes, partiellement financé via Kickstarter.
Une Parade Enchantée qui a toutes les qualités du métrage précédent, avec en prime de nouveaux personnages attachants, un univers qui est développé par petites touches, un visuel toujours plus enchanteur, une animation dynamique (les scènes d'action sont spectaculaires), et un refus du manichéisme qui fait plaisir (Diana est ainsi tout sauf une Ethel Hallow ou une Draco Malfoy-bis, et a déjà plus de personnalité que ces derniers).
Seul bémol, le bref passage magical girl, finalement assez superflu dans sa forme.
Little Witch Academia, saison 1 (2017) :
Une saison de 25 épisodes, diffusés dans le reste du monde par Netflix, et qui reprennent les aventures de la jeune Akko depuis le début, réinventant les événements de la première OAV (d'ailleurs, je préférais la découverte originale du Shiny Rod, plutôt que cette version "on se promenait dans la forêt, et soudain, on a trouvé cet objet", quand bien même cela participe logiquement aux enjeux de la saison), et développant l'univers de LWA au rythme d'un épisode/une aventure.
Alors certes, série d'animation oblige, le résultat visuel est parfois légèrement en dessous de celui des OAVs, forcément plus travaillées, mais la magie opère toujours, et le fait d'avoir nettement plus d'espace et de temps pour développer les choses permet à la production d'en rajouter dans tous les sens : plus de personnages secondaires (Ursula/Chariot, notamment, mais aussi les autres enseignantes, Croix et compagnie), plus de créatures amusantes, plus de sorts improbables, et plus de mésaventures en tous genres.
La saison est ainsi divisée en deux moitiés distinctes : la première est principalement composée d'épisodes indépendants, retraçant les premières étapes de l'année scolaire de Akko, et ses mésaventures maladroites.
On retrouve là tous les passages obligés du concept de l'école de magie, que ce soit chez Potter ou Malabul : les examens, les cours de balais, les sorts ratés, la compétition sportive, etc... avec en prime une jolie touche d'absurde et de fantaisie, comme avec la coquatrice de l'épisode d'ouverture, Fafnir le dragon créancier boursicoteur, l'épisode spécial fandom, le professeur-poisson, ou encore ce grand n'importe quoi dans l'esprit de Sucy (qui permet aux animateurs de se lâcher totalement).
Le tout culminant à l'occasion d'Halloween (forcément), lorsque le trio d'héroïnes parvient à surprendre tout le monde grâce à leur approche peu orthodoxe de la magie.
En parallèle, on devine quelques pistes plus intrigantes, puisque Diana enquête sur l'avenir de la magie (de moins en moins populaire et puissante), et Akko, elle, comprend sa destinée lorsque Ursula, l'enseignante maladroite, la prend sous son aile ; dans l'ensemble, les dix-douze premiers épisodes sont divertissants et attachants, mais finalement assez anecdotiques.
Et puis, à l'approche de la mi-saison, la série commence à développer sa trame globale, alors même qu'arrive l'antagoniste principale, Mme Croix, une sorcière mêlant magie et technologie 2.0.
Sur cette seconde moitié de saison, je suis plus mitigé.
Sur le fond, l'arc narratif d'Akko, qui doit parvenir à illuminer les sept "Feuilles d'Arcturus" (les pierres précieuses du Shiny Rod) en faisant preuve des sept qualités essentielles d'une vraie sorcière, est loin d'être inintéressant ; certes, on passe occasionnellement par des moments un peu agaçants (l'impatience et le caractère d'Akko, notamment, en frustreront plus d'un), mais dans l'ensemble, cela se marie bien avec le propos de la série sur la magie, depuis le début de la série : la magie se meurt, et seule Akko peut réveiller le Grand Triskèle, source absolue de magie, pour redonner aux sorcières et au monde le merveilleux dont ils ont tant besoin.
Non, le vrai problème, pour moi, c'est que Croix, la grande "méchante", ne m'a jamais convaincu. Entre son look improbable, ses Rumbas volants, ses pouvoirs technologiques bancals, ses plans dignes de mauvais Docteur Who ("je vais voler les émotions négatives de tous les humains en les mettant en colère à propos d'un match de foot, et en aspirant leurs émotions grâce à une application pour smartphone, et je serai toute puissante !!") contrôlés depuis une tablette tactile, et ses motivations un peu faiblardes (elle est simplement jalouse de ne pas avoir été choisie par le Shiny Rod), Croix n'est pas particulièrement intéressante, en soi.
Et son omniprésence durant la seconde moitié de saison affaiblit celle-ci plus qu'elle ne la renforce. C'est dommage, parce qu'à part ça, on a droit à plusieurs épisodes sympathiques : je pense notamment au double épisode chez Diana (qui développe très joliment celle-ci et ses relations avec Akko), au passage en Laponie (totalement non-sensique), ou encore à la Chasse Céleste qui se transforme en combat de méchas (!).
Non seulement Diana bénéficie vraiment d'un développement poussé, mais il en va de même pour Chariot, dont la quête est retracée par de nombreux flashbacks au cours de la deuxième moitié de saison : ça fonctionne, même si on peut regretter que, dans sa version Ursula, Chariot finisse par être une super-héroïne capable des acrobaties les plus improbables. C'est une sorcière, d'accord, mais par moments, on tombe dans de l'anime totalement débridé, ce qui a ses limites.
Heureusement, malgré les faiblesses de Croix, et l'inintérêt chronique de toute la sous-intrigue bavarde centrée sur les hommes politiques (et sur Andrew, le fils de l'un d'eux), la série finit par vraiment monter en puissance sur la toute fin, et par utiliser un toutéliage agréable pour livrer une conclusion vraiment explosive : on a ainsi droit à une poursuite ébouriffante entre un missile destructeur et les sorcières chevauchant un méga-balais à étages multiples, ce qui permet aux animateurs de tirer toutes leurs cartouches, pour assurer un final épique au possible...
... un final qui, malheureusement, se déroule partiellement sur fond de j-pop insipide (qui sert par ailleurs de générique à la série).
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Mais dans l'ensemble, Little Witch Academia s'avère une série d'animation familiale des plus appréciables, dans le genre.
Ce n'est pas parfait, loin de là : non seulement c'est gentiment dérivatif, mais il y a aussi des défauts inhérents à ce type de production et de concept (le personnage principal, Akko, reste un personnage polarisant, et si on la déteste (elle et son statut d'élue), ou si l'on est trop cynique pour adhérer au "pouvoir magique de l'amour et de l'amitié", il est probable que la série devienne rapidement agaçante, d'autant que la seconde moitié de la saison se prend nettement plus au sérieux (et met un peu de côté certains personnages secondaires), et que l'écriture n'est pas toujours maîtrisée (ça vire régulièrement à l'exposition très/trop verbeuse).
Mais si on se laisse porter, l'univers est attachant, avec un récit parfois touchant, occasionnellement très spectaculaire, et toujours sympathique.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Ghost in the Shell :
Dans un futur proche, au Japon, le Major Mira Killian (Scarlett Johansson) est un être unique : un cerveau humain transplanté dans un corps cybernétique doué de capacités incroyables, que le Major exploite au sein de la Section 9, une unité anti-terroriste composé de Batou (Pilou Asbæk), de Togusa (Chin Han), et de leur supérieur, Aramaki (Takeshi Kitano). Mais lorsque Kuze (Michael Carmen Pitt), un terroriste capable de pirater les esprits d'autrui, apparaît en ville, le Major découvre bien vite qu'elle est probablement liée à lui, et qu'il détient le secret de ses origines...
Alors avant toute chose, un disclaimer : avant de voir cette adaptation américaine, je ne connaissais quasiment rien de la franchise Ghost in the Shell, je n'en avais jamais rien lu ou vu, et à vrai dire, je n'en ai jamais eu la moindre envie, car je suis, de nature, peu attiré par le cyberpunk, et par tout ce qui est animation japonaise.
Tout ça pour dire que j'ai abordé cette version 2017 sans aucun à priori, si ce n'est celui de bandes-annonces plutôt intéressantes, et du capital sympathie de Scarlett.
Malheureusement, j'aurais dû me renseigner avant sur les personnes à l'oeuvre derrière la caméra : à la réalisation, Rupert Sanders (Blanche-Neige et le Chasseur, visuellement réussi et stylisé, mais particulièrement soporifique, mal rythmé, et avec une distribution mal dirigée) ; à la production, Avi Arad (un producteur sans la moindre vision, responsable d'énormément de bouses avant que Kevin Feige ne prenne le contrôle de Marvel) ; au scénario, Ehren Kruger (les Transformers, La Porte des Secrets) et deux scénaristes sans grande expérience ; aux effets numériques, MPC, oscarisés pour L'Odyssée de Pi et Le Livre de la Jungle - ils sont doués en animaux - mais ayant à leur actif d'innombrables blockbusters aux effets des plus inégaux).
Parce que forcément, tous ces noms, ça n'augurait pas forcément d'un chef d'oeuvre du Septième Art (sans même parler d'une adaptation digne de ce nom des oeuvres originales).
Sans surprise, donc, si le résultat final n'est pas forcément vilain, esthétiquement parlant, et a même par moment un certain style, dans l'ensemble, le film ne fonctionne pas vraiment.
Entre son script vraiment didactique et explicite (tout y est surligné), parfois plus proche d'un sous-Robocop féminin que d'autre chose ; sa musique synthétique parfois réminiscente d'un Tron : Legacy ; ses effets très inégaux (les doublures numériques sont assez ratées, surtout celle de ScarJo, dont la silhouette, les proportions et la carrure changent allègrement selon les plans et les tenues qu'elle porte) ; et son rythme global très étrange (on a parfois plus l'impression d'assister à une suite de vignettes et de belles images, comme autant de passages obligés, à peine liées par un scénario en pilotage automatique), il se dégage vraiment du tout une sensation de travail sans âme, assez faux et artificiel (et paradoxalement relativement étriqué, malgré le décor de mégalopole).
Sensation que l'on retrouve dans la direction artistique des personnages principaux, qui font souvent cosplay un peu fauché, et, ça me peine de le dire, dans l'interprétation de Scarlett, dont les choix de jeu et de langage corporel n'ont pas du tout fonctionné pour moi (pas aidés par ses proportions polymorphes, certes).
Bref, pas vraiment convaincu par ce Ghost in the Shell, qui a pour lui l'avantage d'être cependant relativement court (moins d'1h50, pour un blockbuster, c'est rare), et d'avoir un Batou plutôt sympathique.
(Kitano, par contre, semble n'en avoir absolument rien à faire de ce film ou de son rôle)
2.5/6 (j'imagine qu'un fan des GitS originaux sera probablement encore plus sévère)
Halloween, c'est terminé, et pour conclure l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, un assortiment de critiques en vrac de tous les films dont je n'ai pas pu parler avant...
Vamp (1986) :
Keith (Chris Makepeace) et AJ (Robert Rusler), deux étudiants, veulent entrer dans la meilleure fraternité du campus. Mais ils doivent trouver une strip-teaseuse pour les membres, et se rendent donc à l'"After Dark Club", un club de strip-tease dirigé par Katrina (Grace Jones)... une danseuse aux dents longues.
Une comédie horrifique des années 80, qui a assez mal vieilli, n'est jamais vraiment drôle ni totalement horrifique (malgré des effets et des maquillages qui sont loin d'être désagréables ou ridicules), mais qui, pourtant, est très intéressante, car il ne fait aucun doute à mes yeux que Quentin Tarantino et Robert Rodriguez s'en sont fortement inspirés, 10 ans plus tard, au moment d'écrire et de tourner Une Nuit En Enfer.
Tout est déjà là : le duo soudé qui va passer une nuit dans un club de strip-tease mal famé, dirigé par une strip-teaseuse aux prestations hypnotiques ; le nom du club (After Dark, qui est aussi la fameuse chanson du strip-tease de Salma Hayek) ; le changement soudain de genre au bout de 30 minutes de film, lorsque l'on découvre que le club est un club de strip-teaseuses vampires ; le portier à grande gueule ; l'un des deux protagonistes qui est mordu par la strip-teaseuse en chef, et devient un vampire ; le déroulement du métrage, qui se finit face à la lumière du jour ; l'apparence des vampires, bestiaux et difformes ; etc.
On a souvent l'impression d'assister à un proto-Nuit en Enfer, un brouillon très daté, mal rythmé, racoleur, aux éclairages aux néons multicolores dignes de Joel Schumacher, et aux personnages antipathiques (même le personnage de DeeDee Pfeiffer est d'une bétise confondante)... mais un brouillon indubitable (bien que dispensable).
Et rien que pour ça, ma note remonte jusqu'à la moyenne.
3/6
Dans le Noir (Lights Out - 2016) :
Fille d'une mère dépressive (Maria Bello), Rebecca (Teresa Palmer) a quitté la maison familiale, traumatisée, et hantée par le souvenir d'une présence fantômatique et agressive, Diana, qui vivait dans la pénombre de sa demeure. Désormais, son petit frère (Gabriel Bateman) doit faire face à la même présence ; refusant de dormir, il finit par attirer l'attention des services sociaux, et Rebecca est alors contrainte de renouer avec sa mère, pour tenter de protéger le jeune garçon...
Une adaptation d'un court-métrage de quelques minutes à peine, ce film participe de cette tendance aux longs-métrages horrifiques très économiques, façon Blumhouse productions, et est ici produit par James Wan.
Au programme, une déclinaison du concept de l'ami(e) imaginaire et de la peur du noir, au script très générique et cousu de fil blanc, qui donne presque l'impression que l'on est revenu au début des années 2000, à l'époque des Nuits de terreur & compagnie.
La thématique de l'abandon est assez basique, la réalisation aussi, les personnages ont des arcs télégraphiés, on voit venir tous les jump scares, bref, on est en terrain archi-balisé, et il n'y a rien de vraiment mémorable dans le lot.
Heureusement, la distribution est plutôt sympathique, et le film ne fait que 80 minutes tout compris, ce qui aide à être indulgent.
2 + 0.5 pour le cast = 2.5/6 (vite vu, vite oublié)
Fender Bender (2016) :
Après un bref accrochage en voiture avec un homme étrange (Bill Sage), Hilary (Makenzie Vega), une adolescente de 17 ans, devient la proie de ce dernier, qui l'assiège chez elle, alors que ses parents l'y ont laissée seule...
Un slasher ultra-basique, à l'écriture, à la réalisation (de Mark Pavia, responsable des Ailes de la Nuit) et à l'interprétation assez médiocres, et dont toute l'ambiance repose sur la musique rétro-80s de Night Runner, et sur un désir de faire volontairement un slasher à l'ancienne.
Le problème étant que la limite entre "à l'ancienne" et "cliché au possible" est très mince, et que ce Fender Bender accumule les gros clichés du genre "le tueur est dans la maison !" sans rien apporter de neuf ou de particulièrement efficace.
Le plus agaçant, en fait, c'est qu'avec un postulat de ce type - une jeune femme devient la proie d'un conducteur fou après un accident de voiture - , on aurait pu avoir un film à la Boulevard de la Mort, avec des poursuites, une énergie non-stop, de la nervosité, etc.
Mais non : une pauvre fille, une maison, un tueur, trois autres ados qui servent de chair à canon, de la pseudo-tension qui se dégonfle systématiquement, un montage mollasson et des angles de caméra quelconques, des protagonistes assez stupides (tout le duel final est un festival de conneries et de décisions idiotes)... c'est tellement médiocre pendant le plus clair de son temps que je ne comprends vraiment pas les critiques indulgentes et positives qui fleurissent outre-Atlantique.
On se contentera donc de retrouver Cassidy Freeman durant la scène d'intro, dans le rôle ingrat de "la fille qui rentre chez elle, prend un bain, et se fait tuer avant le carton-titre". C'est peu, m'enfin bon.
1.25/6
All Hallows' Eve (2016) :
Le jour de son 18ème anniversaire, Eve (Lexi Giovagnoli) apprend qu'elle est l'héritière d'une dynastie de sorcières, qui se transmettent une amulette magique de mère en fille. Mais alors qu'elle décide d'utiliser ces nouveaux pouvoirs pour invoquer l'esprit de sa mère décédée, elle finit par invoquer celui d'une ancètre cruelle et maléfique (Diane Salinger). Avec l'aide de sa meilleure amie (Ashley Argota) et de son nouveau famillier, Barnaby (Martin Klebba), Eve va alors tenter de corriger ses erreurs, et d'empêcher que le pire ne se produise...
Une comédie pour adolescents produite par MarVista, et par conséquent, ultra-fauchée et médiocre.
D'après ce que j'ai compris, ce métrage était initialement présenté, pendant son tournage, comme un futur téléfilm Disney, mais vu le budget et la qualité globale du tout, je doute que ça ait vraiment appartenu à Mickey, et ce malgré des visages familiers et assez sympathiques : Giovagnoli (qui jouait les étudiantes romantiques pour trentenaire dans La Promenade de Noël, en 2015, et ici joue les adolescentes à peine majeures), Argota (toujours attachante, et qui vole la vedette à l'héroïne), Klebba, DeLuca...
Malheureusement, le tout est laborieux, très mal rythmé, assez médiocrement réalisé et écrit (il y a une étrange gay vibe qui se dégage de tout le métrage... ce qui n'est pas forcément surprenant quand on réalise que le scénariste est ouvertement gay, et que son film le plus connu est une comédie romantique aux protagonistes déguisés en femmes), avec des effets numériques sans le moindre budget, et une interprétation en roue libre.
On est vraiment dans le fond de catalogue de MarVista, là... et le poster de ce téléfilm est probablement ce qu'il y a de plus réussi dans ce projet.
1.25/6
Patient Seven (2016) :
Le Dr. Marcus (Michael Ironside), psychiatre expert faisant des recherches pour un nouvel ouvrage, décide de s'intéresser à six patients (Anna Rose Moore, Daniel Lench, Sirry Jons, Amanda Graeff, Grace Van Dien, William Mark McCullough) du Spring Valley Mental Hospital, tous particulièrement dangereux et déséquilibrés. Mais leurs témoignages sont tous empreints de surnaturel et d'improbable, et les apparences sont particulièrement trompeuses...
Une anthologie américaine qui joue un peu la carte de l'arnaque, puisqu'elle se contente de regrouper une poignée de courts-métrages internationaux sortis ces 10 dernières années, et de leur greffer un fil rouge assez bancal et capillotracté, et expliquant que ce sont les témoignages des patients interviewés par ce bon vieux Michael Ironside.
L'avantage évident, c'est que ça permet à la production de faire de grosses économies ; l'inconvénient, c'est que le fil rouge n'a généralement absolument rien à voir avec les segments, et, dans le pire des cas, les spoile grossièrement et maladroitement.
# Patient 1 - The Visitant (USA, 2014) : Une mère psychotique (Amy Smart) tente d'assassiner ses filles car elle est persuadée que celles-si sont attaquées par une créature démoniaque (Doug Jones boosté aux CGI médiocres) ; à part le clin d'oeil à Shining, et la présence de Smart, toujours sympathique, c'est trop court pour être marquant.
# Patient 2 - The Body (UK, 2013): Le soir d'Halloween, un tueur à gages (Alfie Allen) tente de finir un contrat et de se débarrasser du corps, mais il finit par être interrompu par des fêtards persuadés qu'il est costumé pour faire la fête. Plutôt amusant et décalé, l'un des plus longs courts-métrages du lot.
# Patient 3 - Undying Love (Islande, 2011): Dans un environnement post-apocalyptique, un survivant humain sauve une jeune femme de hordes zombies, et la ramène chez lui ; honorable, mais assez prévisible, dans l'absolu.
# Patient 4 - The Sleeping Plot (Nouvelle-Zélande, 2013): Une fillette est prête à tout pour réunir un peu d'argent, et s'acheter une pelle... mais pourquoi ? ; un court plus léger et amusant, sans plus, d'autant qu'il est, là aussi, un peu prévisible.
# Patient 5 - The Banishing (USA, 2013) : Après la mort de leur chien, de la main de sa petite soeur possédée par un fantôme, une adolescente décide de faire un rituel pour bannir ce mauvais esprit ; pas trop mauvais, mais l'esprit a une apparence risible, et le rebondissement final est affreusement téléphoné et dérivatif.
# Patient 6 - Death Scenes (UK, 2012) : Accusé de nombreux meurtres sanglants, un homme est interrogé par un officier de police ; une histoire de vampires malheureusement ruinée par le fil rouge, qui en révèle la nature avant même le début du segment ; ce n'est donc pas forcément désagréable, mais tout effet de surprise est absent, et donc, ça perd beaucoup de son intérêt.
# Patient 7 - Evaded (Suède, 2013) : Perdus au milieu de nulle part, un garçon et sa mère trouvent une voiture abandonnée, et décide de la prendre pour fuir une apocalypse zombie ; encore une historie de zombies, reliée à l'arrache au fil rouge global, et qui fonctionne surtout pour son ambiance glaciale et sa nature suédoise enneigée. À part ça, c'est basique au possible, avec une post-synchro aléatoire.
# Fil rouge: une écriture et une interprétation manquant de subtilité, et un rebondissement final affreusement dérivatif et éventé, qui a le mérite de justifier, à posteriori, la structure bancale et le rapiéçage exercé pour tenter de relier le fil rouge aux courts-métrages. Mais ça ne va pas beaucoup plus loin, et on est vraiment dans le déjà vu sans grand intérêt.
En fin de compte, une anthologie assez médiocre et inégale, qui tente de manger à tous les râteliers de l'horreur, en mélangeant les courts-métrages, les genres, et le niveau de professionnalisme. Résultat : la mayonnaise ne prend pas vraiment, et on finit avec un
2.5/6
Blood - The Last Vampire (2009) :
Sous ses allures d'éternelle écolière, Saya (Jun Ji-hyun) est en réalité un demi-vampire japonais vieux de plus de 400 ans et qui, sans relâche, combat les autres buveurs de sang en secret, afin de protéger l'humanité. Dans les années 70, elle est envoyée sur une base militaire américaine, afin d'y traquer la génitrice de tous les vampires du monde, Onigen (Koyuki). Et sur place, elle reçoit l'assistance inattendue d'Alice (Allison Miller), la fille du chef de la base...
Jamais vu/lu l'oeuvre d'origine ou ses suites, mais une chose est sûre, ce n'est pas après avoir vu ce succédané de Blade en jupette que je vais avoir envie de me plonger dans cette franchise.
Ce film réalisé par un frenchie est en effet des plus médiocres, entre sa photographie très laide, ses effets spéciaux numériques ayant déjà 15 ans de retard à sa sortie (le sang virtuel est tout simplement risible), son interprétation très très inégale (Miller et Jun Ji-hyun s'en sortent très honorablement, les autres nettement moins), son script dérivatif et cousu de fil blanc, son illustration musicale sans inspiration, et sa période temporelle jamais perceptible (c'est supposé se dérouler dans les années 70, mais tout est tellement filmé/éclairé/etc de manière moderne qu'on n'en a jamais l'impression).
Zéro subtilité, donc, et zéro intérêt, si ce n'est lorsque le film s'essaie au cinoche asiatique surnaturel façon chambara, durant ses flashbacks, où là, ça ressemble enfin un peu à quelque chose. Un peu. Mais l'on passe son temps à se demander si la seconde équipe n'y est pas pour quelque chose.
Halloween, c'est terminé, et jusqu'à la fin de la semaine, on achève l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme la fin de ce marathon de cinéma fantastique et d'horreur qui a duré un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Happy Birthday :
Le jour de son anniversaire, Brady (Matt Bush) découvre que sa compagne (Tristin Mays) le trompe. Pour lui remonter le moral, Tommy (Riley Litman), son meilleur ami producteur hollywoodien, décide de lui organiser un road trip jusqu'au Mexique, pour se changer les idées. Là, ils rencontrent les séduisantes Katie (Vanessa Lengies) et Lucia (Britne Oldford), ainsi que "Le Texican" (Erik Palladino) et son sbire El Caballo (Matthew Willig), et rapidement, cette virée mexicaine vire au cauchemar, lorsque le duo d'Américains tombe dans un piège tendu à leur intention...
Alors là, attention, arnaque : ce film est vendu comme un thriller horrifique, façon "jeunes cons américains s'attirent des problèmes lors de vacances à l'étranger", à la Hostel et compagnie... mais en fait, dès les premières minutes, on comprend que ce n'est pas tout à fait ça.
Le cast est trop atypique, le ton trop léger, les détails fournis sur les personnages trop particuliers et précis, et les 30 premières minutes trop bro-comédie (bromédie ?) pour être honnêtes - et pour être convaincantes lorsque arrive le virage "torture porn" annoncé.
Et effectivement, on réalise bien vite qu'en lieu et place d'un thriller horrifique, on regarde en fait un ersatz de The Game (avec Michael Douglas, d'ailleurs directement cité dans les dialogues) sans intérêt, sans tension, et saupoudré - surtout dans sa première demi-heure - d'humour scatologique.
Ah, et n'oublions pas un caméo improbable de Steven Tyler d'Aerosmith en organisateur de combats de coqs qui fait, en prime, un monologue tout simplement hors-sujet sur le racisme dans les films américains lors d'une balade en voiture.
1/6 en tant que film d'horreur (et probablement un peu plus, mais toujours en dessous de la moyenne dans les autres catégories)
Fear Inc. :
Glandeur et fumeur invétéré, Joe (Lucas Neff) vit aux crochets de sa riche fiancée Lindsay (Caitlin Stasey). Passionné de films d'horreur, il se trouve particulièrement déçu par la visite d'une maison hantée, et croise alors le chemin d'un homme étrange (Patrick Renna), qui représente Fear Inc., une entreprise promettant une expérience de terreur personnalisée. Joe ne donne pas suite, mais quelques jours plus tard, alors qu'il reçoit un couple d'amis chez lui (Chris Marquette & Stephanie Drake), des événements étranges commencent à se produire autour d'eux : Fear Inc. est passé à l'action, et Joe est leur nouvelle victime.
Le premier problème de ce Fear Inc, c'est qu'il arrive sur les talons de Happy Birthday, avec qui il partage beaucoup de choses, dont ses retournements de situation multiples, et son idée de base.
Le second problème, c'est que Fear Inc. est affublé d'un personnage principal stoner, slacker, sarcastique et moqueur, qui ne prend rien de ce qui se passe dans les 50 premières minutes du film au sérieux. Ce qui, forcément, empêche toute identification, toute empathie pour le personnage, que l'on déteste assez rapidement.
Le troisième problème, c'est que, puisque le métrage est très balisé, et cite ouvertement toutes ses influences (de The Game à Scream), aucun des twists du scénario ne surprend ou ne fonctionne, et par conséquent, le spectateur voit tout venir avec vingt longueurs d'avance.
Autrement dit, cette adaptation de court-métrage tombe totalement à plat, du début à la fin, surtout que le métrage n'a pas assez de budget pour rendre crédible ce qu'on voit à l'écran, et que le scénario ne sait jamais quand s'arrêter : le twist final, ainsi, est totalement de trop, au point de saboter rétroactivement le reste du métrage (d'autant que la scène ne fonctionne pas, car elle est supposée évoquer un moment bien précis du Trône de Fer... mais la musique est à côté de la plaque, l'environnement aussi, et par conséquent, la référence ne fonctionne pas).
1.5/6 (au moins, ce n'est pas de la bromédie stupide, comme Happy Birthday)
Forbidden Siren (Sairen) :
Lorsque Yuki (Yui Ichikawa), une jeune femme vivant avec son père Shinichi (Reo Morimoto) et son petit frère malade, Hideo (Jun Nishiyama), s'installe sur l'île japonaise de Yamijima, elle espère que ce nouvel environnement idyllique et tranquille aidera son fère à retrouver la santé. Mais bien vite, elle remarque que les habitants de l'île ont un comportement étrange, et qu'une sirène d'alarme se déclenche ponctuellement sur l'île, déchaînant les éléments, et libérant des créatures menaçantes dans les rues de la bourgade où elle vit. Yuki décide alors de mener l'enquête, et découvre que ces phénomènes ont une origine légendaire et surnaturelle...
Adaptation japonaise très libre de la série de jeux vidéo Siren/Forbidden Siren, ce long-métrage horrifique évoque forcément, par certains aspects, la franchise Silent Hill, en imposant une atmosphère étrange et pesante, rythmée par la complainte menaçante de la sirène, qui n'annonce jamais rien de bon.
Cela dit, si le tout n'est pas trop mal joué, si l'héroïne est attachante (bien que pas très vive d'esprit), et que le mystère est intéressant, le potentiel menaçant et horrifique du récit n'est jamais totalement exploité, et pour cause : le script a en effet recours dans son dernier quart d'heure, à un rebondissement assez imprévu (du moins, il ne m'est vraiment pas venu à l'esprit pendant le reste du métrage, tant il fait basculer le tout dans un autre genre), qui change tout ce qu'on a vu auparavant.
Et pas forcément en bien, à vrai dire, puisque ce retournement de situation rend caduque une grosse partie du métrage, et que malgré cela, la production tente tout de même d'avoir le beurre et l'argent du beurre, en cultivant une ambiguïté qui agace plus qu'elle ne convainc.
En résumé, 4/6 pour la première heure et quelques, 2/6 pour la fin, pour une moyenne de
Halloween approche à grands pas, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Uzumaki :
Kirie (Eriko Hatsune) et Shuichi (Fhi Fan) vivent dans une petite ville tranquille du Japon, non loin d'un lac calme et paisible. Mais bien vite, un à un, les habitants de la bourgade semblent succomber à une étrange épidémie surnaturelle, qui les rend obsédés par le motif de la spirale, et ce jusqu'à la folie...
Parfois, comme avec Noroi et Occult, les films d'horreur japonais sont à la fois expérimentaux et glaçants, avec une approche du fantastique et de la peur captivante.
Et parfois, comme dans le cas de cette adaptation d'un manga horrifique, ça tombe totalement à plat, au point de ressembler à de la mauvais parodie de film fantastique.
J'ignore si c'est parce le réalisateur voulait coller au plus près aux images et aux vignettes du manga (que je n'ai pas lu), mais le résultat, à l'écran, est un métrage très étrange (dans le mauvais sens du terme), à la réalisation outrancière et forcée (énormément de gros plans, de face caméras, de bruitages comiques), à l'interprétation particulièrement médiocre (pas aidée pas une post-synchro régulièrement à l'ouest), aux effets très inégaux, et à la structure décousue et peu convaincante.
En lieu et place d'un film d'horreur, on se retrouve avec un film fantastique vaguement grotesque et tout sauf captivant, tellement noyé dans son style absurde qu'il en perd tout intérêt, et échoue (presque) totalement à être effrayant ou angoissant.
1.5/6 (pour les quelques idées visuelles qui fonctionnent)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
P.O.V. - A Cursed Film (P.O.V. - Norowareta Film) :
Mirai Shida et Haruna Kawaguchi, deux jeunes actrices japonaises, présentent une émission spéciale consacrée aux phénomènes paranormaux, dans laquelle elles passent en revue des vidéos envoyées par des spectateurs. Mais rapidement, il s'avère que les vidéos du jour montrent toutes l'école d'Haruna, supposément hantée par l'esprit d'une institutrice suicidée. Incapable d'arrêter ces vidéos, l'équipe de production décide de débarrasser l'école de cet esprit maléfique, sous l'oeil de leurs caméras et des deux jeunes filles...
Un found footage japonais réalisé par Norio Tsuruta (responsable d'un segment de Masters of Horror), et qui suit globalement les conventions du genre, sans jamais s'avérer particulièrement effrayant ou convaincant.
Le problème principal du métrage, c'est qu'il est structuré en trois grandes parties : la première (la mise en place) se déroule principalement dans des studios où se filme l'émission. Ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste, mais ça se regarde tranquillement.
La seconde partie, malheureusement, plombe tout le film : dès que l'on arrive dans l'école, et que l'enquête (très peu palpitante) commence, tout le monde commence à surjouer (ou à mal jouer, tout simplement), la caméra tremble dans tous les sens, et les effets sont tellement peu crédibles que ce P.O.V. perd tout son intérêt, et agace presque.
Et puis, 15-20 minutes avant la fin du film, arrive le générique de fin, après une scène plate au possible.
Le récit reprend pourtant après ce générique, pour tenter de jouer la carte du méta, en montrant les deux héroïnes, dans une salle de cinéma vide, en train de découvrir le film que nous venons de voir : à l'initiative de leurs producteurs, elles revivent ainsi l'expérience, tout en étant à nouveau filmées, et on regarde donc des images retrouvées de personnes regardant des images retrouvées qui, à un moment, montrent des personnes regardant des images retrouvées.
Une mise en abîme pas forcément inintéressante (en tout cas plus intéressante que l'histoire en elle-même), mais qui finit par, à nouveau, tomber un peu à plat.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Marebito :
Journaliste indépendant à l'équilibre mental fragile, Takuyoshi Masuoka (Shin'ya Tsukamoto) est obsédé par le concept de la peur et de la terreur. Fasciné par l'effroi ressenti par un homme s'étant planté un couteau dans l'oeil dans le métro, il décide d'aller enquêter sur place, persuadé que la réponse à ses interrogations se trouve sous terre. Là, dans un dédale sinistre et étrange, il trouve une femme muette, F (Tomomi Miyashita), qu'il ramène bientôt chez lui, intrigué ; mais F cache en réalité un secret des plus sinistres...
Takashi Shimizu, le réalisateur des Ju-On et des The Grudge, profite apparemment de huit jours de pause entre deux tournages pour semi-improviser de film à petit budget, en grande partie filmé en vidéo/caméra portée, ce qui donne à ce Marebito une étrange nature hybride de semi-found footage, et de semi-film traditionnel.
Malgré l'image assez mauvaise, ce format permet de camoufler un peu le budget minimaliste du tout (les effets restent régulièrement fauchés au possible), et de jouer la carte de l'ambiguïté scénaristique, en utilisant le gimmick du narrateur incertain : le protagoniste est dépressif, déséquilibré, et c'est à partir du moment où il cesse de prendre ses médicaments qu'il sombre dans un monde improbable, fait de monstres, de fantômes, et d'une ex-femme qu'il ne semble pas reconnaître, et qui l'accuse d'avoir enlevé leur fille et de la maintenir captive.
Malheureusement, en tant que long-métrage, ce film ne fonctionne que trop occasionnellement à mon goût : c'est mal rythmé, c'est assez moyennement joué, il n'y a jamais aucune tension ni angoisse dans le film (paradoxal compte tenu de la quête du protagoniste), les personnages ont tendance à débiter des discours pompeux et/ou trop référentiels (qui donnent l'impression d'un copier-coller des lectures récentes du réalisateur), et au final, malgré quelques moments intéressants (notamment lorsque le film s'intéresse à la découverte du monde souterrain), le tout finit par tourner un peu trop à vide, par être particulièrement creux, et par manquer cruellement de rigueur formelle et structurelle.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Paranormal Activity 1.5 - Tokyo Night :
Lors d'un séjour à San Diego, aux USA, Haruka Yamano (Noriko Aoyama) est victime d'un accident de voiture qui lui vaut une fracture des deux jambes, et l'oblige à rentrer au plus vite chez elle, à Tokyo. Là, elle est aidée par son frère Koichi (Aoi Nakamura), mais bien vite, d'étranges phénomènes se produisent autour d'eux, et le jeune homme décide de tout filmer...
Ouhlà, j'avais oublié à quel point le premier Paranormal Activity était soporifique : 45 minutes sur une porte qui claque, ce n'est tout simplement pas possible. Et là, avec ce Tokyo Night, on se retrouve donc avec un décalque total du film original, sous la forme d'un pseudo-spin-off/remake/suite alternative qui postule que Katie (la possédée du premier film, au coeur des évènements de la saga) a été tuée dans un accident de voiture, et que son démon a été transféré à l'héroïne de ce film.
Une héroïne un peu trop hystérique et à la limite du surjeu dès que les évènements paranormaux se déclenchent, et qu'elle se met à piailler énormément ; et des évènements insipides, qui n'apportent absolument rien à l'original (hormis un semblant d'environnement japonais), et ne font que souligner à quel point la formule Paranormal Activity ne reposait initialement que sur du vide, sans le moindre intérêt intrinsèque.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Cult (Karuto) :
Trois actrices japonaises (Yû Abiru, Mari Iriki, Mayuko Iwasa) sont incitées par leurs managers respectifs à participer au tournage d'un documentaire sur l'exorcisme de la demeure de la famille Kaneda, hantée par un phénomène de plus en plus menaçant...
Après le plantage Shirome (1/6), je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de remettre le couvert pour un autre mockumentaire/found footage signé Kōji Shiraishi et mettant en scène des Idols japonaises interprétant leur propre rôle.
Depuis Noroi (2005), le réalisateur semblait en effet perdre lentement la main et décliner sans inspiration ses mêmes gimmicks et thématiques, au service d'un genre pas trop compliqué ou coûteux à tourner... Et puis là, j'ai été très agréablement surpris.
Si les bases du récit ne sont pas très différentes de Shirome (des Idols, envoyées par leur agent pour tourner un documentaire tv sur le paranormal), ici, l'intention est tout autre. Pas de pseudo-caméras cachées/canular, pas de promo abusive, on est ici dans un film assez classique de la catégorie found footage, avec trois actrices qui jouent plus ou moins une version fictionnalisée d'elles-mêmes. Les trois demoiselles, assez sympathiques, ont aussi l'avantage d'être nettement plus âgées que les gamines piailleuses de Shirome, ce qui, tout de suite, les rend plus supportables... d'autant qu'elles ne sont pas constamment au centre de l'action et des caméras, et que le récit ne s'intéresse finalement pas trop à elles.
On passe en effet rapidement d'un pseudo-documentaire sur un exorciste à quelque chose de nettement plus sympathique, et d'encore une fois assez lovecraftien, puisqu'à mesure des manifestations surnaturelles (encore des vers démoniaques et tentaculaires, décidément !), des exorcismes ratés, et des appels à l'aide de chacun des prêtres (qui n'ont d'autre choix que de se tourner vers des exorcistes toujours plus puissants pour tenter de contrer la menace), on se retrouve tout simplement dans une bonne vieille partie de L'Appel de Cthulhu, avec un médium/exorciste athée et cynique, aux pouvoirs mystiques, qui lutte contre un troupeau de cultistes tentant d'invoquer leur déité tentaculaire et destructrice !
De quoi satisfaire le spectateur dubitatif qui s'attendait à une bête histoire de possession, d'autant qu'ici, contrairement à la fin d'Occult, les effets restent subtils et maîtrisés, voire même assez glauques (on fermera tout de même les yeux sur les quelques plans clairement filmés en marche arrière, qui partaient d'une bonne intention, mais qui ne fonctionnent pas vraiment).
Autre point positif, un certain sens de l'humour, qui accompagne tout le récit, des réactions parfois outrées des Idols, au caractère du super-médium à la chevelure décolorée, qui demande à se faire appeler Neo (!) : distant, badass, ne portant qu'un seul gant, à la fois arrogant, poseur et nonchalant, un peu désabusé et cynique, mordant, mais aussi avec des hormones le travaillant particulièrement en présence de l'une des Idols... bref, un personnage qu'on dirait tout droit sorti d'un manga, et qui contraste parfois un peu brutalement avec le reste du film, mais qui finalement participe agréablement à ce ton semi-sérieux qui caractérise le récit.
Un récit qui, en fin de compte, verse plus dans le film fantastique que dans de l'horreur pure et dure... et franchement, ce n'est pas plus mal.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Shirome :
Les six membres du groupe d'idols japonaises Momoiro Clover Z ont la chance, pour une opération promotionnelle, de faire équipe avec Kōji Shiraishi ; celui-ci leur propose d'aller explorer, devant ses caméras, une école abandonnée, lieu de nombreux suicides, et repaire supposé d'une entité toute-puissante, capable d'exaucer les voeux des personnes au coeur pur, et de dévorer les individus emplis de mensonges...
Un ratage assez complet, dans lequel Shiraishi tente de combiner un long-métrage semi-promotionnel sur les MomoClo, une opération de caméra cachée/canular (bien qu'elles ne soient pas cachées, les caméras étaient là pour - en théorie - tourner un show de type Ghost Hunters avec les MomoClo qui pensaient - apparemment - que tout était réel, jusqu'à ce qu'on leur explique la supercherie), un found footage utilisant les mêmes ficelles que les autresmockumentaires du réalisateur, et, en prime, une touche de satire sur la surexploitation de ces idol girls (il faut les voir en train d'acquiescer obséquieusement à tout ce qu'on leur dit, y compris à la notion de vendre leurs âmes au diable pour réussir, ou encore à l'idée de faire un numéro musical avec chorégraphie devant l'autel dédié à l'entité).
Mais à trop tenter de cumuler les genres, rien ne fonctionne vraiment, et l'on ne croit jamais à ce que l'on a sous les yeux : ni à la sincérité du postulat de départ, ni aux effets très limités, ni aux réactions des chanteuses, ni à la supposée angoisse que le film voudrait générer.
Et comme en plus les demoiselles (qui ont toutes entre 13 et 16 ans) piaillent vraiment énormément, le film devient rapidement pénible à suivre, et ne suscite que de bon gros soupirs d'agacement.
1/6 (pour la brève silhouette Cthulhuesque qui apparaît sur la fin du métrage, et qui avait du potentiel)
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Occult (Okaruto) :
Quelques années après qu'un fou ait poignardé plusieurs inconnus en lisière d'une station balnéaire et touristique japonaise, une équipe de tournage menée par Kôji Shiraishi enquête sur l'incident, et sur un jeune trentenaire SDF (Shôhei Uno), qui a survécu au drame. Désormais marqué par des cicatrices aux motifs étranges, et persuadé que son attaquant lui a transmis un don surnaturel (et une mission divine) au moment de l'assaut, le vagabond prétend être quotidiennement témoin de phénomènes surnaturels, et accepte de les filmer pour le compte de Shiraishi. Mais bien vite, ce dernier comprend que la situation est bien plus complexe qu'il n'y paraît, et il se laisse embarquer dans les délires du SDF...
Je ne suis habituellement pas très client de j-horror, et comme je l'ai répété à maintes reprises, le genre found footage/mockumentaire m'agace plus qu'autre chose, désormais, tant il est surexploité et insipide.
Et pourtant, cet Occult a été pour moi une bouffée d'air frais.
Avec son rythme globalement mesuré et maîtrisé, sa réalisation appropriée et subtile, son interprétation compétente, son histoire intrigante et imprévisible, sa montée en tension réussie (aidée par une musique grinçante assez déstabilisante), et sa sensibilité tellement nipponne, ce mélange d'ovnis, de terrorisme/fanatisme et de tradition orientale, agrémenté de quelques touches d'horreur cosmique indicible, a totalement fonctionné sur moi.
En somme, je n'aurais pas hésité à lui mettre un bon 4/6 immédiat, voire même plus, si affinités... du moins, en théorie, car malheureusement, si j'ai réussi à ignorer, durant le cours du film, les quelques moments un peu ratés et fauchés (certaines images des entités, ou encore la tête en plastique dans la rue, après l'attentat), impossible de fermer les yeux sur le plan final absolument risible.
Un plan final qui, en quelques secondes, fait totalement s'effondrer le château de cartes fragile que la suggestion et la menace avaient construit durant tout le reste du métrage, et qui annihile ainsi instantanément toute tension, tout malaise, et tout mystère.
On termine donc cet Occult sur une très mauvaise impression (voire en secouant tristement la tête et en se moquant de ce final), ce qui ne pardonne pas, et plombe d'office la note globale du tout.
3/6, en étant généreux.
(cela dit, je vais tout de suite m'intéresser aux autres films de Kôji Shiraishi, comme par exemple Noroi, car le potentiel est là)
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Black Butler (Kuroshitsuji) :
En 2020, dans un pays à mi-chemin entre l'Orient et l'Occident, des meurtres étranges ont lieu : plusieurs personnalités politiques importantes sont retrouvées mortes et momifiées, avec pour seule indice une carte de tarot représentant Satan. Pour résoudre ces crimes mystérieux, le Chien de Garde de la Reine, Shiori Genpō (Ayame Gôriki) est choisie pour mener l'enquête ; riche héritière orpheline se faisant passer pour un homme afin d'assurer sa place dans sa dynastie, Shiori peut heureusement compter sur Sebastian (Hiro Mizushima), son fidèle majordome aux pouvoirs surhumains... en réalité un démon des enfers ayant passé un pacte avec Shiori, et ayant accepté, en échange de son âme, de la servir et de la protéger jusqu'à ce qu'elle parvienne à venger ses parents...
Je vais être franc : je n'ai jamais lu ni vu l'oeuvre originale dont ce film est l'adaptation, et j'ai uniquement regardé ce long-métrage sur la base de l'affiche et de la combo "majordome démoniaque + meurtres sataniques" qui pouvait laisser présager de quelque chose d'original et d'intéressant.
Pas de bol, on est en plein dans l'adaptation bancale de manga, avec tout ce que ça comporte de clichés du genre (mélange bâtard et superficiel d'Occident et d'Orient, utilisation décomplexée de la religion catholique, héroïne impassible et colérique, caricatures ambulantes, hommes androgynes, surjeu, scènes d'action ultra-stylisées mais improbables et creuses) qui m'horripilent.
Ajoutés à cela, un récit apparemment totalement réinventé par rapport au manga, avec des personnages différents, et une période temporelle nettement moins intéressante (l'époque victorienne remplacée par une époque pseudo-contemporaine et moderne) ; un film longuet (2h) et mal rythmé ; et surtout une écriture assez piteuse, à base de scènes d'exposition lourdes, pataudes et maladroites (l'héroïne qui parle soudain en voix off après une heure de film ; le méchant qui raconte son plan en tuant tout le monde...), de flashbacks à gogo, et de rebondissements capillotractés.
Bref, je n'ai pas vraiment aimé, j'ai trouvé ça basique et cliché, assez confus et éparpillé, bref, un bon gros bof, même si ce n'est pas trop mal filmé et que certains plans sont réussis.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Big Man Japan (Dai Nippon-Jin) :
Dai Sato (Hitoshi Matsumoto) est un quadragénaire paumé, au père souffrant de la maladie d'Alzheimer, et à la vie familiale en lambeaux ; pour ne rien arranger, il est capable de se transformer, avec l'aide d'un courant électrique, en humanoïde géant, qui repousse alors les invasions de monstres difformes et grotesques. Mais malgré ses actes héroïques, Sato n'est pas populaire auprès des Japonais, et il peine à répondre aux exigences de son agente...
Un mockumentaire japonais improbable, grotesque et absurde, dont le concept est clairement original, mais pas forcément totalement maîtrisé.
Par moments, en effet, le métrage délaisse son côté mockumentaire pour céder au spectaculaire et à un POV omniscient, ce qui affablit un peu la forme du récit ; de plus, le récit est tellement doux-amer et mélancolique que les ruptures de ton sont assez brutales entre le désespoir du protagoniste, et le nawak des monstres et des affrontements.
Dommage donc que le tout ne soit pas mieux rythmé et manque à ce point de cohésion et de punch, parce que sinon, on tenait là un film instantanément culte (quoique, dans le genre culte, le finish non-sensique en mode sentai fauché au symbolisme politique évident se pose là ; déjà que les effets spéciaux primitifs donnent un cachet certain au métrage dans son ensemble).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Les Nouveaux Héros (Big Hero 6) :
Hiro Hamada (Ryan Potter) est un petit génie de la robotique, qui rêve de rejoindre l'établissement où son frère Tadahashi (Daniel Henney) et ses amis étudient. Mais la mort tragique de Tadahashi amène Hiro à se rapprocher de Baymax, le robot infirmier mis au point par son frère... et peu à peu, Hiro et la bande d'amis de Tadahashi vont entreprendre de venger celui-ci : un supervilain masqué, responsable de la mort de Tadahashi, utilise en effet une invention de Hiro pour commettre ses crimes...
Un film Disney qui aurait très bien pu être réalisé et sorti par Dreamworks, tant toutes les ficelles habituelles du genre y sont présentes : il y a de l'action virevoltante, une relation familiale brisée remplacée par le lien entre un garçon et son compagnon animalierdragon, des personnages secondaires décalés (mais pas trop développés), un maychant dont l'identité n'est un secret pour aucun spectateur, des péripéties classiques, une fausse mort du compagnon, un score peu inspiré de Henry Jackman (qui lorgne çà et là sur du John Powell), etc...
Mouais.
Pas grand chose de neuf sous le soleil, donc, si ce n'est une direction artistique intéressante, mélangeant Asie et San Francisco ; mais à part ça, le tout est vraiment cousu de fil blanc, dérivatif, et bien que cela reste agréable à suivre, ça ne décolle jamais vraiment totalement.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Aladdin et la Lampe Maléfique (Aladdin and the Death Lamp) :
Aladdin (Darren Shahlavi) et son ami Luca (Noam Jenkins) pillent une tombe ancienne, et y découvrent un livre mystérieux lié à leurs tatouages. Tentés de le vendre à Shahira (George Ghali), un criminel local, ils finissent par le montrer d'abord à leur père adoptif, le sage Kalil (Eugene Clarke). Malgré les avertissements de ce dernier, et guidé par le livre, Aladdin finit alors par découvrir une lampe magique, dont il libère par erreur un djinn maléfique. Et tandis que Shahira prend possession de la lampe et du génie, Aladdin, Luca, Shifa (Kandyse McClure) et leurs amis doivent s'efforcer de bannir le djinn avant qu'il ne détruise le monde.
Un nanard de compétition signé Syfy, qui est donc ultra-fauché, ultra-baclé, et ultra-moche.
D'ailleurs à vrai dire c'est tellement fauché que, hormis une poignée d'effets numériques, rien n'est visuellement crédible : tout le film est baigné dans une image désaturée et terne, il prend place dans trois lieux différents (une carrière abandonnée, un sous-bois canadien, des ruines contemporaines), le grimoire semble fraîchement imprimé, et les vêtements des protagonistes sont tout simplement hors-sujet, supposément "d'époque", mais en réalité des chemises, des écharpes et des vestes tout à fait modernes, légèrement usées et déchirées pour paraître anciennes (la scène du marché, au début du film, est à ce titre très parlante, avec tous ces figurants à qui l'on a clairement demandé de venir avec leurs propres vêtements).
Restent des acteurs plus typés et plus moyen-orientaux que la moyenne des productions de ce genre, ce qui est toujours appréciable, d'autant qu'ils croient clairement à ce qu'ils font... mais c'est peu.
1.5/6
Les Mille et Une Nuits (Le Meraviglie di Aladino - 1961) :
Aladdin (Donald O'Connor), un fainéant bon à rien, reçoit une lampe magique contenant un génie pouvant exaucer trois voeux. Ne rêvant que de richesse et de célébrité, et accompagné par son amie Djalma (Noëlle Adam), voilà Aladdin embarqué dans un complot fomenté par le maléfique Grand Vizir (Fausto Tozzi), et visant à prendre la place du Prince Moluk (Terence Hill) dans le coeur de la Princesse Zaina (Michèle Mercier) et sur le trône du Sultan (Aldo Fabrizi).
Une comédie d'aventures franco-italo-américaine, avec quelques têtes connues ici et là, beaucoup de slapstick, et un rendu visuel plutôt convaincant, puisque l'oeuvre de Mario Bava à la réalisation. Après, ça reste une relecture assez anecdotique des 1001 Nuits, au ton très léger, mais avec quelques problèmes de rythme évidents, et un lead un peu trop vieux, qui manque par ailleurs de présence.
3.5/6
Les Mille et Une Nuits (Senya Ichiya Monogatari) :
Aladdin, vendeur d'eau de Baghdad, tombe amoureux de la belle Miriam, une esclave vendue sur le marché. Profitant d'une tempête de sable, Aladdin et Miriam s'enfuient ensemble, et passent une nuit torride dans une demeure inconnue. Mais bientôt, des bandits les séparent, et Aladdin finit emprisonné, tandis que Miriam, elle, s'avère enceinte du vendeur. Le temps passe alors, et par un concours de circonstances (et grâce à un navire enchanté), Aladdin finit sur le trône du royaume...
Une adaptation psychédélique des 1001 nuits signée Osamu Tezuka, et qui se veut adulte et moderne (pour l'époque) : la musique est typique des 60s/70s, le style visuel change constamment, c'est dynamique, inventif, un peu sexy, Aladdin ressemble volontairement à Belmondo... mais c'est aussi assez moyennement rythmé, et parfois laborieux, avec des diversions inutiles qui rallongent la durée du métrage.
On ne peut que reconnaître le travail fourni, mais après, chacun appréciera plus ou moins le métrage en fonction de sa patience, de son affection pour le style anime, et pour le psychédélisme des 60s.