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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #critiques eclair catégorie

Halloween Oktorrorfest 2024 - Monster Mash (2024)

Publié le 8 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Monster Mash (2024) :

Malade et agonisant, le Dr Frankenstein (Michael Madsen) envoie sa créature, Boris (Erik Celso Mann) dérober des parties du corps des plus célèbres monstres - l'Homme invisible (Gabriel Pranter), le Loup-Garou (Ian Hummel), la Momie (Adam Slemon) - et enlever Elisabeta (Emma Reinagel), la fille de Dracula (Ethan Daniel Corbett). Le tout afin de se reconstruire un corps immortel et invulnérable dans lequel transférer sa conscience. Furieux, Dracula mène l'enquête avec l'aide d'une sorcière gitane (Bix Krieger), et réunit ses confrères pour mener l'assaut sur le château de Frankenstein...

Un film The Asylum, avec tout ce que ça comporte, mais qui ici s'éloigne un peu des mockbusters et autres métrages incompétents uniquement là pour profiter de la crédulité du public, pour proposer un film dans la lignée des crossovers des monstres Universal (avec les numéros de série limés, bien entendu).

Alors c'est mal rythmé, c'est parfois mal interprété (Madsen n'en a absolument rien à foutre, et a probablement tourné toutes ses scènes en deux heures dans le même décor - ce qui ne serait pas surprenant, vu que tout le film a été tourné en cinq ou six jours à peine), les effets sont très inégaux (les maquillages sont honorables, les kaijus en images de synthèse de la fin du film sont risibles), mais bizarrement, ça passe à peu près - les interprètes des monstres sont compétents, la relation Elisabeta/Boris fonctionne, et le film ne prend jamais à la légère ses créatures...

Bref, ce n'est pas bon, en soi, mais ça possède un certain parfum surrané pas désagréable du tout, qui fait que je me sens assez indulgent.

Un petit 3/6 (même si ça ne le mérite pas forcément d'un point de vue technique) 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Mad God (2021)

Publié le 7 Octobre 2024 par Lurdo dans Animation, Aventure, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, UK, Religion

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...   

Mad God (2021) :

Dans un monde de cauchemar en pleine décomposition, un soldat est envoyé, par le biais d'un caisson de plongée descendant dans les entrailles de la terre, en mission suicide. Guidé par une carte qui tombe en lambeaux, il cherche son chemin dans un enfer peuplé de créatures toutes plus improbables les unes que les autres...

Gros tour de force pour Phil Tippett, figure incontournable de l'animation image par image et des effets spéciaux des années 70-80, qui travaille sur ce projet phantasmagorique depuis trente ans et l'a terminé seul pendant le confinement : au programme, un film mêlant stop-motion, maquettes et prises de vue réelles, où la logique et la narration laissent place au cauchemar et à la folie, une ambiance de fin du monde poisseuse, glauque et en putréfaction, du sang, de la moisissure, de la violence, et certainement plein de degrés de lecture différents et de symboliques qui ne sont pas forcément ce que le film cherche vraiment à transmettre, puisqu'ici, on est clairement plus dans une expérience qu'un film à proprement parler.

C'est fascinant, éprouvant et impressionnant à la fois, même si ça ne plaira clairement pas à tout le monde, notamment parce que la gestation longue et douloureuse du projet se reflère dans son côté décousu et dans de multiples changements de direction narrative (si tant est que l'on puisse parler de direction narrative).

4.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Last Night at Terrace Lanes (2024)

Publié le 7 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Religion, USA, Review

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Last Night at Terrace Lanes (2024) :

Alors que le bowling où travaille son père Bruce (Ken Arnold) est sur le point de fermer définitivement, Kennedy (Francesca Capaldi) s'y rend avec Tess (Mia Rae Roberts), pour qui elle a un faible, et deux amis de cette dernière (Lucas Sanchez, Elias Arnold). Mais bien vite, cette soirée est interrompue par l'arrivée de cultistes ayant décidé de faire du bowling le lieu d'un immense sacrifice...

Une comédie horrifique/slasher au budget assez faible, et qui ne convainc qu'assez moyennement : la comédie n'est pas assez marquée, le côté slasher est handicapé par des moyens limités, la réalisation et la mise en images sont un peu fauchées, l'écriture et la caractérisation inégales, bref, dans l'ensemble, ça se regarde parce que c'est assez court et que le rapport père/fille des deux protagonistes est sympathique, à défaut d'être original... mais sinon bof.

Pas terrible, tout ça, donc - c'est le premier long-métrage de toutes les personnes impliquées derrière la caméra, et ça se sent.

2.25/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chapelwaite, saison 1 (2022)

Publié le 6 Octobre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Drame, Thriller, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Epix, Histoire

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chapelwaite, saison 1 (2022) :

Capitaine de navire, Charles Boone (Adrien Brody) et ses trois enfants Honor (Jennifer Ens), Loa (Sirena Gulamgaus) et Tane (Ian Ho) s'installent dans le manoir de Chapelwaite dont ils viennent d'hériter, à Preacher's Corners, dans le Maine. Mais la bourgade est frappée par une étrange épidémie, et les habitants très croyants accusent les Boone et leurs ancêtres d'en être responsables : avec l'aide de Rebecca Morgan (Emily Hampshire), apprentie auteure qui devient la gouvernante des enfants, Boone va alors tenter de percer les mystères de Chapelwaite...

Mouais. Je ne peux pas dire que j'aie été particulièrement convaincu par cette seule et unique saison de Chapelwaite, librement adaptée d'une nouvelle épistolaire de Stephen King ("Celui qui garde le Ver") sous la forme de 10 épisodes d'une petite heure.

Probablement parce que j'ai plus ou moins abordé le tout sans trop savoir de quoi ça parlait (je crois avoir lu la nouvelle il y a très longtemps, sans en garder le moindre souvenir), et que l'approche choisie par Peter and Jason Filardi, les showrunners (à savoir une série lente, ultra-mélodramatique, et clairement délayée pour remplir les 10 épisodes) a fini par avoir raison de ma patience et de mon intérêt.

Mais aussi parce qu'à mi-parcours, lorsque la véritable nature de la série est révélée (on passe alors d'une histoire très lovecraftienne de grimoire, de créatures dans les murs, d'épidémie étrange, etc... à une préquelle à Les Vampires de Salem, avec des vampires basiques et des enjeux assez classiques), l'intérêt du programme s'évapore en grande partie, à mesure que le show retombe dans les clichés habituels du genre et que les humains passent d'êtres terrifiés dépassés par les événements à milice (à peine) organisée qui va aller chasser du vampire.

Et c'est dommage, parce que dans la forme, la série est plutôt lugubre et réussie. Mais entre Adrian Brody, qui nous joue tout ça comme un drame à Oscars, ultra-habité et impliqué jusqu'à l'overdose de regards et d'expressions torturées, le manque de subtilité de la caractérisation des personnages secondaires, et l'absence totale d'alchimie entre Brody et Emily Hampshire, le tout finit par tourner étrangement à vide, un sentiment qui se renforce à mesure que le programme s'approche de sa conclusion.

D'autant que cette conclusion tombe gentiment à plat : on passe un épisode entier à tenter de faire monter la pression, à annoncer un grand affrontement final, à réunir une milice humaine pour aller tuer les vampires dans leur antre... et tout est bouclé en un petit quart d'heure : la moitié des villageois est tuée de manière risible, le grand méchant est éliminé bien trop facilement, le méchant secondaire aussi, et voilà, happy end.

Ou presque, parce qu'on a alors droit à 30 minutes d'épilogue ultra-tragique sur Brody qui, pour protéger le grimoire, choisit de devenir vampire et de se le faire implanter dans le ventre, avant de partir en bateau seul à l'autre bout du monde.

........... ça ne fonctionne pas.

Je ne sais pas si c'est le format, l'écriture, ou le simple fait que toute la série soit brodée à partir d'une nouvelle de 40 pages, mais voilà : sur des bases intriguantes, et malgré quelques idées visuelles intéressantes (le rituel qui voit toutes les étoiles du ciel lentement aspirées par le soleil éclipsé), Chapelwaite lasse sur la durée, et frustre plus qu'autre chose.

Dommage.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Chair de Poule, saison 1 (2023)

Publié le 5 Octobre 2024 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Comédie, Drame, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Fantastique, USA, Disney, Hulu

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Chair de Poule, saison 1 (Goosebumps, season 1 - 2023) :

Lorsqu'une demeure, où s'est déroulée une tragédie dans les années 90, est rachetée par un professeur d'anglais (Justin Long) dans la petite bourgade côtière de Port Lawrence, un esprit vengeur se réveille et s'en prend à un groupe de lycéens (Zack Morris, Isa Briones, Miles McKenna, Ana Yi Puig, Will Price), dont les parents dissimulent un lourd secret.

Avec ses dix épisodes de 30-60 minutes et son intrigue continue, cette nouvelle adaptation de la série Chair de Poule, diffusée en octobre dernier sur Hulu et Disney +, et produite par Sony, n'a plus grand chose à voir avec l'anthologie horrifique originale de R.L. Stine. Ici, on est clairement plus dans la droite lignée de ce qui est arrivé à la franchise Fais-moi peur ces dernières années : une réinvention du concept de base (anthologie fantastico-horrifique pour enfants et pré-ados) en mode sérialisé, avec des personnages plus âgés, un ton plus sérieux... pour le meilleur et pour le pire.

Je l'avais déjà mentionné pour les Fais-moi peur, mais j'ai du mal à vraiment à adhérer à cette approche, d'autant que les Fais-moi peur nouvelle génération s'éloignaient presque totalement de ce qui faisait la série originale. Ici, on s'en sort mieux (du moins, pendant un temps), puisqu'un peu comme dans les deux films Goosebumps, cette série est une sorte de gros best-of des récits de Stine, dont elle utilise les éléments les plus connus (le Polaroïd, la marionnette, le masque, etc) pour créer une sorte de patchwork narratif, et une intrigue de fond qui tient plus de Freddy ou de Stephen King que du programme original.

On a donc deux générations de protagonistes, les adultes (dont Rachael Harris, Lexa Doig et Françoise Yip) impliqués dans une mort tragique, et leurs enfants qui doivent faire face aux conséquences de cet incident, des décennies plus tard. Au programme, un groupe de lycéens forcément très United Colors of Benetton, avec un couple afroaméricain (le jock et sa copine jalouse, rapidement évacuée), une nerd d'origine philippine (Isa Briones, vue dans Picard), une autre asiatique, d'origine chinoise (en charge du club vidéo du lycée), un représentant de la communauté LGBTQ (personnage gay, acteur trans), et un caucasien casse-cou et stupide.

Pendant la première moitié de la saison, chacun des jeunes est confronté à l'un des sujets des livres de Stine... et malgré un format franchement bancal (des épisodes de 30-60 minutes, c'est totalement inutile), ça se regarde sympathiquement.

Mais progressivement, les défauts se font de plus en plus prononcés : de la romance adolescente, avec triangle amoureux, etc, qui rallongent inutilement la sauce des épisodes ; des ruptures de ton assez brutales, comme Justin Long qui nous refait Bruce Campbell et sa main possédée, alors qu'à côté, on est dans du mélodrame, du deuil et des histoires de parents séparés ; et une structure globale assez bancale, puisque la série ne semble jamais vraiment savoir comment doser ses sous-intrigues.

Ainsi, la série effectue son petit bonhomme de chemin jusqu'à l'épisode 8, où tout culmine dans un affrontement enneigé entre les protagonistes et le duo Justin Long/Slappy (la marionnette possédée). Mais au lieu de conclure là, le programme reprend avec encore deux épisodes qui ressemblent en fait à une mini-saison 2 condensée : le prof d'anglais devient auteur, retourne chercher la marionnette dans les montagnes, libère le sorcier la possédant, on a droit à des flashbacks interminables sur ce dernier et son histoire, pendant qu'en parallèle, les ados partis à Seattle font des trucs d'ado, ne revenant en ville qu'in extremis, pour empêcher le grand méchant d'accomplir un plan improvisé sur un bout de table.

Autant la première moitié de saison se regarde assez bien, donc, autant les derniers épisodes, eux, sont laborieux et presque bâclés. Et assez frustrants, à vrai dire, plein de moments inutiles et de digressions qui auraient pu être amputées.

C'est un peu ça, la conclusion de ce bilan. Cette réinvention de Chair de Poule en mode lycéens hormonaux n'est pas mauvaise en soi, mais bourrée de superflu : au lieu de 10 épisodes de 30-60 minutes, il aurait été préférable d'en faire six épisodes de 45-50 minutes, en élaguant considérablement le récit.

D'autant qu'une suite est en chantier... mais que cette suite n'aura aucun rapport avec la saison 1 (malgré la fin ouverte de cette dernière), tout en conservant le même schéma "une tragédie du passé qui impacte des ados du présent". Mouais. 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Here After (2024)

Publié le 4 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Drame, Thriller, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Review, USA, Religion, Italie

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Here After (2024) :

Institutrice à Rome dans une école religieuse, Claire (Connie Britton) est la mère de Robin (Freya Hannan-Mills), pianiste autiste qui refuse de s'exprimer par la parole. Lorsque Robin décède dans un accident de vélo, elle est miraculeusement ramenée à la vie 20 minutes plus tard, mais Claire réalise progressivement que sa fille, qui a soudainement retrouvé l'usage de la parole, est désormais différente... pour ne pas dire dangereuse.

Un film de producteur (comprendre que c'est un producteur de films de genre qui passe ici derrière la caméra) visuellement assez terne, bourré de plans débullés et d'images vaporeuses, pour un récit d'horreur religieuse italo-américain générique qui souffre en plus d'un problème évident : Freya Hannan-Mills a clairement été castée pour son physique très particulier, qui fonctionne bien lorsqu'elle est "possédée" mais lui donne déjà un côté menaçant, sinistre et pâlichon avant son accident.

Résultat : elle est inquiétante avant, elle est inquiétante ensuite, le rythme est mollasson, et comme la réalisation et l'écriture sont totalement médiocres, le film agace rapidement malgré les efforts de Connie Britton, d'autant que tout est répétitif et prévisible au possible (ça tourne autour du pot pendant bien trop longtemps au sujet de la jumelle décédée, le grand final est mélodramatique au possible, avec une grosse métaphore bien baveuse sur le chagrin, le deuil, le regret, etc)...

1.75/6 (dont 0.25 pour la scène finale du piano, plutôt jolie) 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Abigail (2024)

Publié le 4 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Review, USA, Thriller, Critiques éclair

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Abigail (2024) :

Un groupe de criminels (Melissa BarreraAngus Cloud, Dan Stevens, Will Catlett, Kathryn Newton, Kevin Durand) est engagé par Lambert (Giancarlo Esposito) pour enlever Abigail (Alisha Weir), la jeune fille d'un homme mystérieux et fortuné, auquel une demande de rançon est envoyée. Mais rapidement, les kidnappeurs réfugiés dans une maison luxueuse découvrent qu'Abigail est la fille d'un seigneur du crime à la réputation sanglante, et qu'elle-même est probablement bien plus qu'une fillette ordinaire...

Un thriller comédio-horrifique de deux des membres de Radio Silence (le collectif derrière la série des V/H/S, Devil's Due, Southbound, Ready or Not et les deux derniers Scream), qui lorgne beaucoup sur Une nuit en enfer pour son format (une grosse demi-heure de présentation, et ensuite, le groupe de criminels incapables se trouve plongé au milieu d'une histoire de vampires qui dégénère) et pour le ton de sa seconde moitié, nettement décomplexé, gore et rigolard.

Et c'est peut-être là le problème : cet Abigail rappelle pas mal d'autres choses (From Dusk til Dawn, donc, mais aussi Dracula 2000, et plein d'autres films fonctionnant sur le même schéma), mais a du mal à s'équilibrer - les personnages sont un peu trop stupides pour être attachants, les facilités sont un peu trop nombreuses, les rebondissements un peu trop prévisibles (même sans rien connaître du pitch de base ou de la promo), ça tire un peu en longueur, et certains des effets du scénario tombent un peu à plat (Abigail qui chasse en faisant des pas de danse et des pirouettes, c'est amusant sur le papier, mais un peu risible à l'écran ; Matthew Goode est un peu décevant en tant que reveal final du papounet d'Abigail)...

Bref, en soi, Abigail est un film sympatoche, sans plus, et il manque peut-être une patte plus prononcée, une personnalité plus affirmée pour que le tout atteigne pleinement son potentiel de base. 

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Subservience (2024)

Publié le 3 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Horreur, Halloween, Science Fiction, Oktorrorfest, Critiques éclair, Romance, USA, Review

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Subservience (2024) :

Parce que son épouse (Madeline Zima) est souffrante et ne peut s'occuper de la maison, Nick (Michele Morrone) achète Alice (Megan Fox), une ginoïde domestique, afin de s'occuper des enfants et du domicile familial. Mais rapidement, Alice s'avère trop séduisante pour Nick, qui se laisse tenter par le robot, avant de découvrir que la programmation de l'intelligence artificielle d'Alice est défaillante, et que celle-ci est particulièrement possessive...

Prenez M3gan, ajoutez une bonne dose de Liaison fatale façon "mon mari se tape la babysitter, elle est cinglée et veut me remplacer", avec une Megan Fox alternativement en cosplay de Mercredi Addams ou en petite tenue dans le rôle de la babysitter cybernétique, rajoutez une bonne dose de racolage, un peu de "l'IA nous vole nos emplois !" balourd au possible, et voilà, une production Millennium plus que médiocre, assez insipide, cousue de fil blanc, avec des digressions inutiles et une dernière ligne droite en mode slasher du pauvre, qui ne convainc pas du tout.

1.5/6 (principalement pour Madeline Zima, qui fait de son mieux dans un rôle ingrat)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - You'll Never Find Me (2024)

Publié le 3 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Australie, Review

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You'll Never Find Me (2024) :

Dans un camping pris en pleine tempête, une jeune femme détrempée (Jordan Cowan) frappe à la porte du mobile home de Patrick (Brendan Rock), un reclus paranoïaque, et lui demande de l'aide. Mais alors que les intempéries font rage et obligent le duo à rester à l'intérieur, la tension monte...

Un thriller australien assez frustrant, qui prend la forme d'un huis-clos paranoïaque et tendu entre deux personnages dont on ignore tout, et qui ressemble pas mal à un postulat de pièce de théâtre... ce qui fonctionne pendant un temps. 

Pendant la première moitié du film, en fait, alors qu'on se demande qui est quoi, qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre ou sur quel pied danser... c'est efficace et bien interprété. Et puis, progressivement, à mesure que le scénario apporte des réponses (généralement les plus évidentes et attendues), le film commence à se déliter.

Il passe alors, pendant un gros quart d'heure, en mode slasher basique, puis se termine en thriller psychologique à base de twist façon "dans la tête du tueur", ce qui aboutit à une chute très plate et prévisible, qui agace plus qu'elle ne convainc.

Dommage, parce que pendant toute la première partie, c'était assez réussi.

3/6, en étant gentil.

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Booger (2024)

Publié le 2 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Fantastique, Critiques éclair, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

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Booger (2024) :

Peu de temps après la mort de sa colocataire et meilleure amie Izzy (Sofia Dobrushin), Anna (Grace Glowicki) se fait mordre par leur chat, Booger, et commence lentement à subir une métamorphose des plus étranges...

Une comédie psychologico-horrifique indépendante à petit budget, façon tranche de vie teintée de surnaturel, assez typique d'un certain genre de cinéma qui compense son manque de moyens par des idées, et par une grosse métaphore centrale assez évidente.

Après, ça reste gentillet, un film de festival très new-yorkais, une histoire de chat-garou qui fait double-emploi avec une métaphore du deuil, du chagrin et du déni, avec un caméo rigolo de Heather Matarazzo, une prestation touchante de Marcia DeBonis, et une tentative de dégoûter le spectateur avec de la body horror qui ne va jamais suffisamment loin pour vraiment fonctionner. 

Un petit 3/6 (si l'on accroche au postulat de départ et que l'on a conscience des limites du film et de son approche du genre)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - The Innocents (2021)

Publié le 2 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Jeunesse, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Norvège, Suède, Finlande, Review

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The Innocents (2021) :

Lors des vacances d'été, dans un bloc de HLM, quatre enfants désœuvrés font connaissance, et découvrent progressivement qu'ils possèdent des pouvoirs psychiques : télépathie, télékinésie, possession à distance... Mais alors qu'ils développent ces capacités, Ida (Rakel Lenora Fløttum) réalise bien vite que contrairement à sa sœur autiste Anna (Alva Brynsmo Ramstad) et à Aisha (Mina Yasmin Bremseth Asheim), Ben (Sam Ashraf) semble vouloir utiliser ses pouvoirs au gré de ses pulsions sadiques et violentes...

Un thriller fantastique nordique assez efficace, principalement grâce à son atmosphère pesante et mesurée, qui évite trop d'effets graphiques, pour rester souvent dans la suggestion et dans l'implication (notamment le duel psychique, vers la fin du film).

Bien interprété par ses jeunes acteurs, ponctuellement assez glaçant et cruel (le chat !), ça fonctionne bien, et malgré une durée frôlant les 2 heures, ça ne m'a jamais semblé long ou mal rythmé.

Une bonne surprise.

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - La Nuit déchirée (1992)

Publié le 1 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Thriller, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

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La Nuit déchirée (Sleepwalkers - 1992) :

Dans une petite bourgade tranquille des USA s'installent les Brady, un duo étrange composé de Mary (Alice Krige) et de Charles (Brian Krause), son fils. Rapidement, Charles se rapproche alors de Tanya (Mädchen Amick) et tente de la séduire... car Mary et Charles sont des chasseurs nocturnes, créatures vampiriques félines se nourrissant de la force vitale des humains, et n'ayant pour seul ennemi que les chats, qui perçoivent leur véritable nature.

Un vieux film écrit par Stephen King pour l'écran, et réalisé par son compère Mick Garris, pour un résultat... assez faiblard.

Dès le début, problème : le film s'ouvre sur Mark Hamill en shérif moustachu (le premier d'une série de caméos inutiles, notamment de tous les compères réalisateurs de Garris et King) et sur un morceau d'Enya depuis samplé par les Fugees pour leur Ready or Not. Et puis arrive le générique, avec ses hiéroglyphes et gravures clairement pas d'époque, avec leurs chats bien trop détaillés et caricaturaux.

Difficile de prendre tout ça au sérieux, quand bien même la première moitié du film se voudrait assez premier degré. Du moins, en théorie, parce qu'ici ou là, déjà, des moments de réalisation cartoonesque ou des personnages cabotins font qu'on se demande soudain si l'on n'est pas dans une mauvaise parodie de King.

Mais non, le film se veut alors sérieux, pas aidé par des effets assez inégaux (tant numériques que physiques, en particulier les maquillages) et par un script assez daté et maladroit (en cela que c'est du King s'essayant pour la première fois à écrire pour le cinéma sans avoir de base littéraire établie).

Et puis progressivement, le métrage se décompose alors qu'il se rapproche du grand final grotesque, que les ficelles narratives se font de plus en plus grosses, que les personnages secondaires sont de plus en plus caricaturaux (tous les policiers)....

Bref : des créatures peu convaincantes, des effets inégaux, un script bancal, un ton à géométrie variable, une réalisation de téléfilm... ce n'est vraiment pas terrible.

2/6 (Mädchen Amick est attachante, cela dit)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Kolysanka (2010)

Publié le 1 Octobre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Pologne, Review

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Kolysanka (2010) :

Dans la région de Mazurie, en Pologne, l'étrange famille Makarewicz (Robert Więckiewicz, Małgorzata Buczkowska, Janusz Chabior...) s'installe dans une petite ferme et y établit un commerce d'artisanat traditionnel. Mais cette arrivée (et les nombreuses disparitions qui l'entourent) suscite bien des curiosités, et notamment l'intérêt des autorités et de journalistes...

Une comédie vampirique polonaise assez agréable à suivre, principalement pour son côté un peu excentrique et son ambiance particulière. Après, ça s'arrête plus ou moins là, ce n'est pas l'hilarité, ce n'est pas révolutionnaire, bref, c'est sympathique, sans plus (et la musique est un peu dérivative).

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - AfrAId (2024)

Publié le 30 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Science Fiction, USA, Review, Thriller

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AfrAId (2024) :

Pour décrocher un contrat avec une société d'IA révolutionnaire, la famille Curtis (John Cho, Katherine Waterston, Lukita Maxwell, Wyatt Lindner, Isaac Bae) acceptent de tester à leur domicile AIA, la dernière version de l'assistante vocale de la marque. Mais rapidement, l'intelligence artificielle prend le contrôle de leurs vies...

Mouais. Chris Weitz, touche à tout d'Hollywood (on lui doit, souvent avec son frère, American Pie, Cendrillon, un des Twilight, À la croisée des mondes - La boussole doréePour un garçon et plus récemment, le très médiocre scénario de The Creator, déjà sur les dangers de l'IA et des formes de vie artificielles), s'associe avec Blumhouse pour un thriller de sci-fi sur une intelligence artificielle de type Alexa qui s'en prend à une famille... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire.

Le film a beau se donner de faux airs intelligents, avec une réflexion sur notre monde tout-connecté, sur le Web, sur l'humanité, etc... ce n'est en vérité qu'un enchaînement de tous les clichés du genre, de tous les passages obligés du film d'Intelligence artificielle maléfique, et ce que le scénario apporte de "neuf" est particulièrement stupide et peu probant (les agresseurs avec leurs masques-smiley).

Sans compter la caractérisation aléatoire de certains personnages, dont le développement semble avoir lieu hors champ ou avoir été coupé au montage.

Bref, c'est assez faiblard (surtout dans sa dernière ligne droite), malgré une distribution sympathique (la petite famille est attachante, même si les acteurs méritent mieux).

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Caveat (2020)

Publié le 30 Septembre 2024 par Lurdo dans Shudder, Irlande, Cinéma, Thriller, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Caveat (2020) :

Sans-abri amnésique, Isaac (Johnny French) accepte la proposition de Moe (Ben Caplan), une connaissance, qui lui propose de veiller sur sa nièce Olga (Leila Sykes), en proie à des crises de catatonie, et qui vit seule dans la demeure familiale, sur une petite île. Mais sur place, Isaac découvre qu'il doit être gardé "en laisse", enchaîné pour ne pas sortir d'un certain périmètre, et il réalise qu'une présence hante les lieux, témoin du passé tragique de la famille d'Olga...

Un thriller horrifique surnaturel irlandais pas inintéressant, assez macabre et à l'atmosphère pesante, mais qui n'est pas dénué de défauts, au premier rang desquels un postulat de départ honnêtement trop capillotracté pour vraiment fonctionner.

Il faut en effet fermer les yeux sur pas mal de réactions peu naturelles, d'éléments inexpliqués ou laissés en suspens, d'idées inabouties, et de rebondissements un peu téléphonés (comme l'identité réelle d'Isaac) pour vraiment se laisser prendre au jeu, et encore, c'est uniquement si le rythme très particulier ne vous dérange pas.

Il y a des bonnes idées, et prises séparément, certaines scènes fonctionnent très bien, mais dans l'ensemble, je suis resté assez mitigé.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Inside No.9, saison 9 (2024)

Publié le 29 Septembre 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Inside No.9, saison 9 (2024) :

Neuvième et ultime saison de cette anthologie britannique globalement de très bonne qualité, toujours en six épisodes de 25-30 minutes, et après une saison 8 un peu inégale, mais toujours intéressante.

- 9x01 - Boo to a Goose : Lorsqu'une rame de métro tombe en panne dans un tunnel, et qu'un porte-monnaie disparait dans l'obscurité, tous les passagers commencent à s'accuser...

Une bonne reprise saisonnière, avec un huis-clos assez tendu, des personnages excentriques, une jolie montée en puissance... et un virage de dernière minute dans la SF/l'anticipation, qui satirise les messages de prévention que l'on peut retrouver dans tous les métros du monde, le conformisme, l'obéissance aveugle à l'autorité, etc. Efficace.  

- 9x02 - The Trolley Problem : Un psychothérapeute (Pemberton) sauve de justesse un homme désespéré sur le point de se suicider (Shearsmith), et il le ramène chez lui pour tenter de le calmer. Mais les apparences sont trompeuses...

Un épisode en mode pur thriller psychologique, pas forcément très surprenant, mais reposant totalement sur le jeu et l'alchimie de Shearsmith et Pemberton, sur une tension assez efficace et sur une chute très noire. 

- 9x03 - Mulberry Close : Peu de temps après l'arrivée de Valerie (Vinetta Robinson) et de Damon (Shearsmith) rue Mulberry Close, leurs voisins, Sheila (Dorothy Atkinson) et Kenny (Pemberton), ainsi que Larry (Adrian Scarborough) et son chien, se persuadent rapidement que Damon a tué son épouse au cours d'une dispute conjugale. Ils décident de mener l'enquête...

Un épisode intégralement filmé par l'objectif d'une caméra de sonnette, mais qui parvient cependant à proposer un récit à l'humour noir typiquement anglais, et au dénouement funeste. Plutôt réussi, à nouveau, avec toujours cette touche d'humour décalé qui fait mouche.

- 9x04 - CTRL/ALT/ESC : Jason (Pemberton), son épouse Lynne (Katherine Kelly) et leurs deux adolescentes participent à une escape room reconstituant la cave d'un tueur en série. Mais rapidement, les choses se compliquent...

Un peu plus mitigé, pour cet épisode qui, bizarrement, est considéré parmi les meilleurs de cette saison. Il faut dire que le gimmick de l'escape room et du couple dans la tourmente qui évolue en métaphore de la prison mentale d'un Jason dans le chaos m'a paru assez éventé et déjà vu ("tout se déroule dans sa tête !" est un twist final qui me lasse un peu), et que l'épisode fait le choix de poursuivre son récit un certain temps après ce rebondissement, ce qui ne m'a pas forcément convaincu dans la forme.

- 9x05 - The Curse of the Ninth : Jonah (Reece Shearsmith), accordeur de piano, arrive dans la luxueuse demeure de la veuve BUrnham (Natalie Dormer), dont l'époux, un célèbre compositeur, s'est donné la mort en composant sa 9e symphonie. Bien vite, Jonah est alors contraint de terminer cette symphonie, et de faire face à la malédiction qui l'accompagne...

Un épisode délicieusement gothique dans son approche de l'horreur, avec une incarnation de la figure de la Malédiction toujours au coin de l'œil, dans un reflet ou dans une ombre, et d'autant plus efficace. L'épisode ne révolutionne rien, en soi, et est même relativement prévisible, mais il a cependant totalement fonctionné sur moi, tant au niveau du cadre, que de l'atmosphère et des personnages.

- 9x06 - Plodding On : Alors que toute l'équipe d'Inside No. 9 célèbre son ultime épisode, un conflit éclate entre Reece Shearsmith et Steve Pemberton, conflit qui remet en question l'avenir du duo...

Une conclusion très méta, dans laquelle Shearsmith et Pemberton jouent leurs propres rôles, invitent tous leurs amis et collègues des 9 saisons de leur série (y compris Mark Gatiss, qui a droit à son petit caméo), et réfléchissent à leur avenir sans jamais se départir de leur sens de l'humour et de leur touche de noirceur.

Ici, en l'occurrence, on a droit à une fin de collaboration entre les deux amis, une "rupture" émotionnelle et très bien interprétée, alors que Pemberton veut s'engager pendant 7 saisons dans un navet américain friqué produit par Amazon, alors que Shearsmith préfèrerait continuer en duo dans une série policière à petit budget pour la BBC.

Pas forcément la conclusion de saison ou de série noire et macabre à laquelle certains auraient pu s'attendre, mais la chute finale (qui revient sur la saison précédente de manière ludique) fonctionne bien. 

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Bilan saisonnier :

Pour une ultime saison, Inside no. 9 s'en sort bien, avec une fournée d'épisodes plus homogènes et réussis que dans certaines saisons précédentes, toujours de l'imagination et une forme aboutie (même si je ne suis pas forcément d'accord avec les critiques sur l'épisode CTRL/ALT/ESC).

Une chose est sûre, cependant, le duo me manquera (en espérant un nouveau projet au ton similaire), tout comme la dose annuelle d'humour noir et de décalage typiquement british qui accompagnent leurs projets.

Après, ce qui était à l'origine la League of Gentlemen opère depuis 1999 dans le même registre, ils ont peut-être aussi besoin de souffler un peu...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - Daybreak, saison 1 (2019)

Publié le 28 Septembre 2024 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Action, Les bilans de Lurdo, USA, Review, Netflix, Télévision, Romance, Jeunesse, Drame, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Horreur

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

Daybreak, saison 1 (2019) :

Après qu'un cataclysme nucléaire ait éradiqué tous les adultes, les transformant en goules assoiffées de sang, les adolescents de Glenndale, Californie se sont regroupés en clans rivaux. Solitaire, Josh (Colin Ford) n'a qu'un but : retrouver Sam (Sophie Simnett), sa petite amie, disparue durant l'apocalypse. Malgré ses réticences, il est bientôt rejoint par Wesley (Austin Crute), apprenti samurai gay tentant de se racheter de son passé de sportif violent, et par Angelica (Alyvia Alyn Lind), jeune surdouée sociopathe âgée de 10 ans à la recherche d'une famille...

Une teen comedy post-apocalyptique en 10 épisodes de 45 minutes, diffusée sur Netflix en 2019, adaptée d'un comic-book, et chapeautée par Brad Peyton (plein de films de Dwayne Johnson, et Atlas) et Aron Eli Coleite (Locke & Key, Atlas, Spiderwick, Star Trek Discovery), et qui est plus ou moins passée inaperçue à sa sortie pré-COVID. 

Et c'est en partie dommage, car il y a ici une belle énergie, un cast sympa et un vrai désir de s'amuser... même si cela passe par un côté ultra-référentiel, et un ton trop ironique pour son propre bien.

En fait, outre ses influences évidentes (Ferris Bueller, Mad Max, Zombieland, The Warriors, etc, sans oublier Love & Monsters, en chantier depuis 2012 avant sa sortie en 2020), le problème de la série, c'est son format. Une teen comedy décalée et décomplexée, avec un ton déconneur et des personnages caricaturaux, ça aurait très bien fonctionné au format court ; ici, avec 45-50 minutes à remplir pour chaque épisode, la série est contrainte d'opter pour un équilibre précaire entre post-apo déjanté, flashbacks mélodramatiques, et épisodes consacrés à chaque personnage secondaire.

Outre Josh (qui passe au second plan pendant une partie de la saison), on a droit à un épisode du point de vue d'Angelica (personnage insupportable), un sur Wesley (en mode aventure japonaise narrée par RZA), un sur Ms Crumble (avec parodie de sitcom en guise de flashbacks), un sur Turbo (avec caméo de Joe Manganiello en père absent), un retour sur la première fois de Sam et Josh, etc, etc, etc.

Le tout, toujours avec une écriture méta trop souvent persuadée d'être intelligente, maline, edgy et sarcastique (tous les personnages s'adressent directement au spectateur face caméra, façon Ferris Bueller, il y a plein de gags et de notes qui apparaissent en superposition à l'écran), mais trop cynique et forcée pour atteindre son but.

D'autant que le tout manque un peu de rigueur narrative, en fonction des différents scénaristes : ici, ça lance des éléments aussitôt oubliés ou mal exploités (Mavis, notamment), là, ça tente des rebondissements surprenants qui sont malheureusement totalement évidents et télégraphiés, ailleurs, ça se lance dans des tangentes moralisatrices tout droit sorties d'un cours de base de sociologie à l'américaine, ça étire des gags pendant beaucoup trop longtemps (20 minutes d'épisode muet, vers la fin de la saison), ou ça place des moments graveleux et scatos çà et là, ce qui tranche radicalement avec l'ambiance générale (et l'illustration musicale) cool et moderne du reste du show, qui semble se vouloir au-dessus de tout ça.

Après, malgré ses défauts (et ses tentatives évidentes de faire jeune et Gen Z avec de l'humour so random), son format suboptimal, et sa caractérisation fluctuante (les personnages ont tous une forte tendance à devenir tête à claques/antipathiques à un moment ou à un autre), il faut bien avouer que la série se regarde globalement assez bien, et que les moyens sont là, suffisants pour proposer des effets spéciaux convaincants.

Ce n'est pas désagréable, même si ça aurait plus eu sa place (et probablement une saison ou deux de plus) sur SyFy, à une certaine époque.

Et l'on regrettera cependant que le tout se conclue avec un ultime rebondissement balourd laissant le show en suspens...

(mention spéciale à Krysta Rodriguez en prof zombie, et à Jeanté Godlock, la porte-parole de Turbo, qui sont probablement toutes deux les MVP de la série)

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Us or Them (2023)

Publié le 27 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Review, USA, UK

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Us or Them (2023) :

Parce qu'il a gagné un séjour dans les Caraïbes en remportant un jeu en ligne, Jude (Jack Donnelly), endetté, en fait profiter son meilleur ami (Wayne Gordon), leurs compagnes, et des proches ; mais sur place, ils sont accostés par l'Officiante (Malin Akerman), représentante de la société du jeu, qui leur propose de gagner jusqu'à 20 millions de dollars, en prenant part à un autre jeu toujours plus mystérieux... 

Un thriller inspiré du dilemme du prisonnier, et qui tient uniquement sur l'interprétation de son trio de tête, plutôt convaincante. Le reste, c'est sans surprise, quelque chose qui tient autant de Saw que de Squid Game et qui tient globalement les 85 minutes, malgré un peu de remplissage inutile : une fois l'introduction sanglante passée, les 15 premières minutes sont de la mise en place classique visant à justifier toutes les décisions ultérieures des personnages, mais ces dernières finissent par être sans surprise, et les rebondissements "inattendus" ne le sont jamais vraiment. Et puis le tout monte un peu trop rapidement en tension durant le premier round, de manière assez artificielle.

Pas désagréable, sans plus.

3.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls (2023)

Publié le 26 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Review, USA, Aventure, Critiques éclair

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Onyx the Fortuitous and the Talisman of Souls (2023) :

Invités par le grand occultiste Bartok (Jeffrey Combs) à séjourner dans son manoir pour y accomplir un rituel satanique, cinq fans - Marcus "Onyx" Trilllbury (Andrew Bowser), un vendeur de hamburger névrosé ; Jessminder (Melanie Chandra), une tatoueuse dark et edgy ; Shelley (Arden Myrin), une mère de famille autrefois religieuse ; Mr. Duke (Terrence Carson), un intellectuel ; Mack (Rivkah Reyes), une jeune sorcière non-binaire - découvrent bien vite qu'ils sont là pour être sacrifiés par Onyx et Farrah (Olivia Taylor Dudley), l'assistante de ce dernier...

Une comédie fantastique dans la lignée d'un House 2 ou d'un Beetlejuice (le même type de ton, le même type de créatures animatroniques, de maquillages en latex, etc) crowdfundée par son acteur/réalisateur/scénariste principal, qui donne ainsi à son personnage, issu de YouTube, un terrain de jeu plus confortable et plus décomplexé.

Et honnêtement, ça fonctionne d'autant plus qu'Andrew Bowser ne se met pas trop en avant, et laisse de la place à tous les autres acteurs de son métrage. Ça aurait pu être un vrai risque : que son Onyx à la diction de vieux présentateur radio et au caractère très polarisant éclipse tout le monde, soit la superstar du projet, et finisse par rapidement devenir insupportable.

Heureusement, Bowser traite son Onyx comme Shaggy dans Scooby-Doo, et l'entoure d'autres personnages plus compétents et d'acteurs éprouvés. Résultat : le récit fonctionne bien, ça ne fait pas cheap, les créatures et les maquillages sont amusants, Jeffrey Combs cabotine et le tout ne se prend jamais au sérieux, ce qui fait plaisir (le remake du clip de Meat Loaf ^^).

Une bonne surprise, donc.

4.25/6  

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Le Vourdalak (2023)

Publié le 25 Septembre 2024 par Lurdo dans Comédie, Drame, Histoire, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Amazon, Cinéma, France, Review, Critiques éclair

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Le Vourdalak (2023) :

Après avoir été agressé par des brigands au fin fond de la Serbie, le Marquis d'Urfé (Kacey Mottet Klein) trouve refuge dans une famille qui attend avec anxiété le retour de Gorcha, le patriarche, parti se battre contre les Turcs. Mais lorsque celui-ci revient après six jours, comme il l'avait prévenu, Gorcha n'est plus lui-même : c'est un vourdalak, un revenant ayant soif du sang des vivants...

Un premier film français intrigant et frustrant à la fois, adapté d'une nouvelle de Tolstoï revisitant le mythe vampirique.

Je dis intrigant et frustrant à la fois, car le film possède un charme hypnotique assez intéressant, une approche jusqu'au-boutiste du film de genre, avec atmosphère pesante, vampire incarné à l'écran par une marionnette à taille humaine, passages sanglants, décors sinistres, etc... mais qu'en parallèle, il souffre de défauts inhérents aux films français, notamment sur le plan de l'interprétation/diction ampoulée, raide et récitative, de l'écriture gentiment ronflante (le monologue théâtral de Sdenka dans le dernier quart d'heure, aïe) et de multiples scories (dont des ruptures de ton parfois volontaires, et parfois non) qui donnent au métrage un côté prétentieux façon "oui, on raconte une histoire de vampire, mais de manière artistique, parce qu'on fait de l'Art, nous, môssieur".

Après, je partais très dubitatif, pendant la première demi-heure, en particulier à cause du côté très théâtral et artificiel, et le film a fini par m'intéresser et me tenir jusqu'au bout, donc... bonne surprise relative.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Night Shift (2024)

Publié le 24 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Review, USA, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Critiques éclair

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Night Shift (2024) :

Alors qu'elle prend son premier service de nuit dans un vieux motel miteux habituellement géré par Teddy Miles (Lamorne Morris), Gwen Taylor (Phoebe Tonkin), une jeune femme nerveuse, est victime de visions menaçantes et de phénomènes inexplicables. Avec la seule cliente du motel (Madison Hu), elle se persuade alors que le lieu est hanté. Mais la réalité est toute autre...

Mouais. Un énorme bof pour ce métrage de 80 minutes, constitué grosso modo d'une heure de thriller pseudo-fantastique aux enjeux télégraphiés, d'un twist qui ne surprendra que les spectateurs les moins avisés, d'une dizaine de minutes de slasher mollasson, et d'une conclusion attendue et convenue.

C'est hautement prévisible de bout en bout, l'illustration musicale est un peu bipolaire, et le tout est donc assez frustrant et oubliable, malgré une bonne interprétation de tout le monde.

2.25/6 

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Gods of the Deep (2023)

Publié le 23 Septembre 2024 par Lurdo dans Horreur, Fantastique, Halloween, Cinéma, Critiques éclair, Oktorrorfest, Science Fiction, Review, USA

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Gods of the Deep (2023) :

Une expédition de scientifiques et de techniciens (Jim Peters, Makenna Guyler, Tim Cartwright, Rory Wilton, Kane Surrey) financés par Jed Pickman (Chris Lines) embarque à bord du submersible révolutionnaire de ce dernier pour explorer un étrange portail cyclopéen découvert au fin fond de l'océan, dans l'Antarctique. Mais rapidement, ce qu'ils en ramènent commence à contaminer l'équipage, et à rendre ses membres fous...

Après Freeze, Charlie Steeds continue sur sa lancée lovecraftienne et nous propose un Gods of the Deep à nouveau à petit budget, à nouveau avec certains acteurs habitués de ses films, et qui lorgne à nouveau fortement sur le cinéma de James Cameron.

Et encore une fois, ça fonctionne à peu près, malgré des limites évidentes... et ce jusqu'à un certain point. Il faut dire qu'avant que le film ne bascule en Aliens mâtiné de film des années 80 (le cadre, le budget, la réalisation, l'interprétation, ça fait très film de monstres 80s, façon Deep Star 6, Leviathan, etc), on a droit à une apparition de Cthulhu en personne. Un Cthulhu clairement interprété par un mec en costume aux ailes froissées, incrusté à l'écran pour lui donner une taille colossale... et ça ne fonctionne pas.

À partir de là, difficile de se replonger dans le métrage, et de prendre tout ça au sérieux, même si encore une fois, les idées sont là, et le savoir-faire est honorable pour un tel budget.

En fait, ça a les mêmes qualités et les mêmes défauts, que Freeze, même si j'ai peut-être trouvé le tout, ici, un petit peu au-dessus de l'autre film.

2.5/6 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2024 - The Last of Us, saison 1 (2023)

Publié le 22 Septembre 2024 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Drame, Thriller, USA, HBO, Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...   

The Last of Us, saison 1 (2023) :

Dans un monde ravagé par une pandémie fongique transformant les humains en monstres sanguinaires, Joel (Pedro Pascal), un ancien militaire désabusé, choisit de traverser les États-Unis seul avec Ellie (Bella Ramsey), une jeune adolescente sarcastique, pour amener cette dernière jusqu'à un laboratoire des Fireflies, groupe de rebelles s'opposant au pouvoir en place. Car Ellie est la seule humaine immunisée contre l'infection, ce qui fait donc d'elle la personne la plus précieuse de la planète...

Hum. Je suis bien embêté par cette première saison de The Last of Us, neuf épisodes d'une heure adaptant le jeu vidéo Playstation, et qui a reçu un accueil critique et public dithyrambique à sa sortie, début 2023.

Je suis bien embêté, parce que ce programme, chapeauté par Neil Druckmann (créateur des jeux) et Craig Mazin (scénariste de nombreux films de m*rde, et de la mini-série Chernobyl, étonnamment bien reçue), m'a totalement laissé de marbre, là où, à en croire le Web, les fans des jeux, la presse, ou que sais-je encore, j'aurais dû être bouleversé et totalement emporté par ces épisodes.

Une grosse partie de cette indifférence est clairement due au fait que je n'ai jamais joué aux jeux, et qu'hormis quelques événements marquants, et les personnages principaux, je n'en connais pas grand chose. Et donc, sans ce lien affectif avec le jeu qu'elle adapte, la série... est particulièrement générique.

Oui, elle est bien produite, et le duo principal est excellent (j'ai plus de réserve sur le casting des seconds rôles, plus inégal)... mais ça s'arrête là. J'ai cru comprendre, en lisant des critiques ici ou là et en me renseignant à postériori sur le scénario du jeu, que la saison était une adaptation assez fidèle du premier jeu, et l'on peut se demander si c'était effectivement une bonne chose.

Parce que The Last of Us, à la base, c'est ultra-dérivatif. Le vieux soldat bourru qui escorte un enfant très spécial, les thématiques du deuil, de la violence, de l'être humain qui est le véritable monstre, les morts tragiques, le rythme contemplatif... c'est vu et revu, notamment du côté de The Walking Dead, qui nous a bien saoûlé avec tout ça pendant des années.

Et privée de l'implication émotionnelle et du suspense inhérents au principe même du jeu vidéo, la série The Last of Us sonne un peu creux.

Pas forcément au niveau du duo principal, dont la relation fonctionne très bien, mais plus au niveau des innombrables digressions sur des personnages secondaires pas très intéressants ou clichés, sur des flashbacks explicitant inutilement ce qui avait déjà été sous-entendu par des dialogues, etc (parfois, ça fonctionne assez bien, comme le troisième épisode centré sur le couple Frank/Bill, qui arrive à un moment approprié de la saison et s'avère assez touchant ; parfois, ça ne fonctionne pas du tout, comme avec le personnage de Melanie Lynskey, ou avec Sam/Henry).

Et ce qui n'aide pas, c'est que la série souffre d'un cruel manque de tension et de danger. En faisant passer ses infectés au second plan, le programme opte pour une direction plus passive, plus contemplative... et cela renforce encore plus le côté "passage obligé" des quelques scènes où les protagonistes leur sont confrontés. 

Au final, The Last of Us ressemble un peu à une énième série de zombies très basique et calibrée, et dont chacun des moments forts donne l'impression d'être directement extrait du jeu vidéo, où il était probablement nettement plus percutant et efficace.

Il y a de grosses ficelles narratives (l'anxiété de Joel qui s'évapore, sa blessure qui guérit en deux injections d'antibiotiques) et émotionnelles (tout l'épisode flashback sur Ellie et Riley est très manipulateur, artificiel et redondant), des maladresses pataudes (la mise en scène et en musique du massacre de Joel à l'hôpital), l'écriture est assez prévisible, voire simpliste (toute l'histoire de la communauté avec le prêtre cannibale pédophile, au secours - une communauté dont on ne revoit d'ailleurs aucun membre durant toute la suite de l'épisode, David et son bras droit exceptés), mais bon : tout cela importe peu à un public déjà conquis d'avance.

Personnellement, comme je le disais en introduction, je suis resté de marbre. Ce n'est pas mauvais, mais sorti du duo principal, ça n'a pas grand charme, grande originalité, voire grand intérêt... et ça ne m'a certainement pas donné envie de rebrancher ma PS4 pour jouer au jeu.

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Lisa Frankenstein (2023)

Publié le 20 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, Review, Romance, USA

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Lisa Frankenstein (2023) :

Adolescente rebelle aux tendances morbides, Lisa Swallows (Kathryn Newton) découvre un beau jour qu'un souhait improbable a redonné la vie au cadavre d'un jeune homme du XIXe siècle (Cole Sprouse), dont elle s'éprend. Mais pour que cette romance puisse continuer, Lisa comprend qu'elle va devoir remplacer une à une les parties du corps en décomposition de son beau par des morceaux fraîchement prélevés sur des vivants...

Vague relecture de Frankenstein par Diablo Cody (aïe), avec Zelda Williams (fille de Robin) derrière la caméra, une Kathryn Newton décomplexée dans le rôle-titre, un Sprouse tour à tour en mode Billy Butcherson et Johnny Depp, et une Carla Cugino en belle-mère acariâtre, cette teen comedy horrifique se veut un renvoi direct aux années 80, au cinéma de Burton, et aux comédies façon Une créature de rêve, mais en mode plus sanglant et mordant.

Et une grande partie de la critique américaine a vraiment adhéré à cette proposition formellement rétro (visuellement, musicalement), à l'humour noir et au ton très... Diablo Cody.

Malheureusement, j'ai trouvé le tout assez quelconque et plat, je dois dire : les influences des deux créatrices sont très (trop) présentes, mais le film, PG-13, se retrouve le postérieur entre plusieurs chaises, jamais suffisamment rythmé, pêchu, agressif, méchant, sanglant, drôle, edgy ou original pour vraiment réussir à imposer sa patte/son identité.

En l'état, Lisa Frankenstein est gentillet et amusant, sans plus, mais n'est jamais aussi abouti, décalé ou provocant que ses créatrices semblent le penser.

2.75 ou 3/6, au mieux

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Halloween Oktorrorfest 2024 - Lord of Misrule (2023)

Publié le 19 Septembre 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, UK, Review, Religion

Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Lord of Misrule (2023) :

Fraîchement installée dans un petit village rural anglais, Rebecca (Tuppence Middleton), prêtre, s'intègre assez bien à la vie locale, avec son époux Henry (Matt Stokoe) et sa fille Grace (Evie Templeton). Jusqu'à ce qu'arrive la saison des moissons et son festival païen, au cours duquel Grace disparaît. Rapidement, Rebecca comprend alors que tout le village est de mèche, et que les croyances anciennes des habitants du bourg sont responsables...

Un film de folk horror plutôt joli visuellement et au niveau de l'atmosphère, mais qui malheureusement ne parvient jamais à se démarquer de son ancêtre The Wicker Man, si ce n'est à la toute fin, un peu plus chargée en effets spéciaux.

C'est dommage, parce que le tout est assez bien interprété, et qu'encore une fois, l'ambiance est lourde, grinçante et pesante. Mais le film ne parvient jamais vraiment à cristalliser cette ambiance en réelle tension, tant les chemins qu'il emprunte sont bien balisés.

Le spectateur connaît les clichés du genre, le script les utilise sans sourciller, et l'on a donc plusieurs longueurs d'avance, ce qui n'aide pas vraiment à créer le suspense.

Dommage.

2.5/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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