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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""semaine française""

Un film, un jour (ou presque) #933 : Lego DC Comics : Batman Harcelé (2014) & Lego DC Comics Super Heroes : La Ligue des Justiciers contre la Ligue des Bizarro (2015)

Publié le 4 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Review, Jeunesse, Science-Fiction, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Comics : Batman Harcelé (Batman : Be-Leaguered - 2014) :

Quand Superman (Nolan North) rencontre Batman pour la première fois, et tente de le recruter au sein de la Justice League, le Chevalier noir refuse net. Mais lorsqu'un à un, les membres de la Ligue disparaissent en même temps que des objets rarissimes, Batman est contraint de mener l'enquête avec l'aide des membres restants...

Un mini-épisode de 22 minutes, qui fait office de flashback rétro centré sur les origines de l'amitié Batman/Superman, et sur leur combat contre un ennemi improbable : Bat-Mite (Paul Reubens).

Anecdotique, mais plutôt amusant, avec une direction artistique clairement orientée silver age/bronze age (histoire de montrer que l'on se trouve dans le passé, par rapport au Lego Batman burtonien de 2013), une présentation efficace des membres de la Ligue (ça fait plaisir de ré-entendre Khary Payton en Cyborg), et une narration exagérée (et un peu plus parodique) de Batman en voix off. 

3.5/6

Lego DC Comics Super Heroes : La Ligue des Justiciers contre la Ligue des Bizarro (Justice League vs. Bizarro League - 2015) :

Un an après avoir déposé Bizarro (Nolan North) sur une planète lointaine, Superman découvre que ce dernier est de retour sur Terre, et qu'il a dérobé une arme à Lex Luthor (John DiMaggio) : son rayon à cloner, avec lequel Bizarro veut se construire une Justice League à son image, et défendre ainsi sa planète contre Darkseid (Tony Todd). Superman décide alors de l'aider...

Alors là, changement de style, avec l'arrivée d'un scénariste de Teen Titans Go à l'écriture : tout de suite, le ton se fait nettement plus parodique, avec pas mal de vannes et de one-liners assez cheesy, et un humour plus puéril - notamment autour de Cyborg.

Cela dit, le scénariste parvient tout de même à conserver l'équilibre entre action et humour, entre second degré et premier degré : oui, la paranoïa rampante de Batman est surlignée, mais elle est amusante, et débouche sur une conclusion réussie. Oui, les vannes sont parfois incessantes, mais lorsque vient le moment de se battre, les personnages sont efficaces et convaincants. Et oui, Bizarro et sa Ligue sont risibles... mais ils parviennent aussi à se montrer touchants, et ce métrage de près de 50 minutes finit même par être sincère.

C'est, comme je le disais, un exercice assez périlleux auquel se livre ce téléfilm, et ça ne fonctionne pas toujours, mais dans l'ensemble, ça reste spectaculaire, et le format semi-court aide beaucoup à éviter que le tout ne sombre trop dans la caricature parodique.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Un film, un jour (ou presque) #939 : Le Retour de Mary Poppins (2018)

Publié le 12 Avril 2019 par Lurdo dans Animation, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Musique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Le Retour de Mary Poppins (Mary Poppins Returns - 2018) :

En pleine Crise économique, lorsque la famille Banks - Michael (Ben Whishaw), ses trois enfants et sa soeur Jane (Emily Mortimer) - apprend qu'elle est sur le point d'être expulsée de chez elle, l'arrivée de Mary Poppins (Emily Blunt) lui fait l'effet d'une bouffée d'oxygène. Et, avec l'aide de Jack (Lin-Manuel Miranda), un allumeur de réverbères optimiste, Mary va (une nouvelle fois) bouleverser l'existence du petit clan...

Alors d'office, je préviens : je n'ai aucune nostalgie particulière pour le film original, que je n'ai pas revu depuis plus de 25 ans, et dont je n'ai qu'un très vague souvenir. Par conséquent, le facteur nostalgie/fanservice de ce métrage (un facteur qui semble jouer un rôle prépondérant dans la réception du film, notamment en ligne, où émettre la moindre critique de ce métrage équivaut à un sacrilège, et vous vaut apparemment d'être traité de tous les noms) n'est pas du tout entré en ligne de compte lors de mon visionnage de cette suite/remake.

Une suite/remake pas franchement utile, il faut bien l'admettre, et qui, pendant le plus gros de ses deux heures et quelques, choisit de ne pas se ranger sur le créneau de l'innovation technologique (contrairement à l'original, qui poussait la technique Disney dans ses derniers retranchements), et de produire à la place une copie fidèle et appliquée de l'original, destinée à susciter un effet Madeleine de Proust chez ses spectateurs adultes.

Et c'est bien là que le bât blesse, puisque si l'on n'est pas sensible à cet aspect doudou nostalgique, on a un peu tendance à rester de marbre devant un métrage certes bien produit et bien interprété (Blunt est excellente dans un rôle finalement peu avantageux et assez strict ; elle a heureusement l'occasion de se lâcher un peu lors d'un numéro cockney amusant), mais assez décousu, et relativement creux : les chansons assez génériques laissent de marbre, la réalisation est académique, les clins d’œil au film original sont inégaux (Dick Van Dike, ça passe ; Angela Lansbury en remplaçante évidente de dernière minute de Julie Andrews, mouais), certains choix de casting laissent dubitatifs (Meryl Streep en cousine de Poppins, la moustache de Whishaw, et même Lin-Manuel Miranda, qui fait un peu pièce rapportée), et certains choix créatifs, eux, sont discutables (les allumeurs de réverbères en BMX, qui escaladent Big Ben... alors qu'au final, ça ne sert à rien dans l'intrigue ; la conclusion, façon "la charité envers les pauvres mendiants, c'est bien, mais investir son argent pour assurer l'avenir de sa famille, c'est mieux", fait un peu grincer des dents)...

Bref, un long-métrage assez décevant, qui n'a (pour moi, j'entends bien) pas un quart du charme de l'original, et ressemble un peu à une pâle imitation manquant de rythme et de dynamisme. Ce n'est pas mauvais, loin de là, et ça assure un minimum le spectacle, mais c'est simplement inutile.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #941 : Lego DC Comics Super Heroes - La Ligue des Justiciers : L'Attaque de la Légion maudite (2015)

Publié le 16 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, DC, Lego, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Lego DC Comics Super Heroes - La Ligue des Justiciers : L'Attaque de la Légion maudite (Justice League : Attack of the Legion of Doom - 2015) :

Lex Luthor (John DiMaggio), Black Manta (Kevin Michael Richardson) et Sinestro (Mark Hamill) décident d'unir leurs forces pour vaincre la Justice League, en recrutant des méchants à droite et à gauche : rapidement, cette Legion of Doom, parrainée par Darkseid (Tony Todd), parvient à faire tomber la Ligue dans ses filets, et, avec l'aide d'un Martian Manhunter (Dee Bradley Baker) fraîchement libéré et ignorant dans quel camp se ranger, elle ruine l'image des héros, contraints de s'exiler. Seul reste Cyborg (Khari Payton), le plus jeune des membres de la League, qui réalise que quelque chose ne tourne pas rond...

Quatrième volet des aventures Lego/DC, avec ici, à nouveau, un long-métrage de 70 minutes, une fois encore écrit par Jim Krieg.

Ce qui, malheureusement, se solde par un métrage qui tente de s'inscrire dans la continuité du précédent, voire même pousse le bouchon encore plus loin dans sa direction : on se retrouve ainsi avec un ton vraiment plus parodique, avec des punchlines constantes, énormément de slapstick (le recrutement des super-méchants en mode Wipeout), du mickeymousing audio, des personnages tous plus stupides et maladroits les uns que les autres, beaucoup de remplissage, bref, on a ici quelque chose de nettement plus enfantin et puéril, même en comparaison des jeux vidéo de la franchise.

À cela, se rajoute un casting vocal pas inintéressant (Mark Hamill est là, notamment, mais aussi Tony Todd), pas toujours très bien exploité (Captain Cold est un ratage, le Manhunter ne convainc pas), et une histoire centrée sur Cyborg, qui tente de s'intégrer et de trouver sa place au sein de la Ligue.

Mais comme le ton du métrage est nettement plus parodique que d'habitude, le Cyborg que l'on a là est clairement le Cyborg des Teen Titans Go, immature, caricatural, passant son temps à danser, avec un humour à base de pet, la voix de Khary Payton, et des "Booya !" à gogo : pas de problème dans sa série originale, où tout le monde est comme ça, mais ici, il dénote un peu, et est probablement la raison pour laquelle tout ce téléfilm semble avoir des traits à ce point forcés.

Résultat : bien que le tout soit une origin story pas désagréable pour le Manhunter (avec un vague propos sur le racisme), et que le parcours de Cyborg soit pertinent, je n'ai pas vraiment accroché à ce Justice League : Attack of the Legion of Doom, trop bas de plafond et simpliste pour moi. En plus, pour ne rien arranger, j'ai eu l'impression que l'animation et les décors avaient été simplifiés, comme pour faire des économies...

Dommage.

2.5/6  

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Un film, un jour (ou presque) #977 : Scotty et L'Histoire secrète d'Hollywood (2017)

Publié le 3 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Scotty and The Secret History of Hollywood (2017) :

Le portrait de Scotty Bowers, légende du vieil Hollywood, qui, après une carrière dans l'armée, a ouvert une station-service dans la capitale du cinéma, station-service rapidement devenue un point de rencontre et d'échange incontournable pour la communauté gay et lesbienne des studios d'alors : les plus grands acteurs et actrices sont passés par l'établissement de Scotty, et, au fil des ans, celui-ci est devenu l'organisateur des rencontres les plus interdites, fournisseur de chair fraîche et de jeunes éphèbes pour des célébrités bien trop souvent contraintes de vivre leur sexualité dans l'ombre...

Un documentaire biographique qui n'est pas sans rappeler Tab Hunter Confidential dans sa description d'un monde plein de mensonges et de pulsions assouvies en secret, puisque, si l'on doit l'en croire, Scotty a connu tout, tout le monde, et le plus souvent, a couché avec les plus grands noms, de J. Edgar Hoover à Ava Gardner.

Et quand bien même Bowers embellirait un peu ses souvenirs (après tout, il a 95 ans, et même s'il est en pleine forme, et que de multiples vétérans du vieil Hollywood confirment ses dires, les divers protagonistes de ses histoires ne sont plus là pour le contredire), il reste en parallèle le portrait d'un homme qui a tout vu, tout connu, et qui a été marqué par la vie (guerre, mort de sa fille, abus sexuels durant son enfance).

Un homme qui, pourtant, malgré tout ce qu'il a traversé et sa santé défaillante, garde son optimisme, son ouverture d'esprit (il se définit comme pansexuel et affirme être partant pour coucher avec tout ce qui bouge), et est joyeusement marié depuis plus de 30 ans.

Le documentaire, lui, parvient à concilier anecdotes amusantes, à grands renforts d'images et de photos d'archive, tranches de vie un peu tristes (Scotty est clairement nostalgique d'une époque révolue et plus libre, sans compter qu'il est désormais un accumulateur compulsif et mélancolique), et moments assez sombres (lorsque le documentaire explique, au détour d'une scène, que Scotty se prostituait déjà adolescent, après être passé dans les bras de dizaines de prêtres, et dans ceux de son voisin adulte...).

Intéressant pour qui s'intéresse à un certain Hollywood, et ce quand bien même le métrage aurait peut-être bénéficié à remettre en question ou en perspective toutes les affirmations de son sujet, qui a ici carte blanche pour réécrire le passé comme bon lui semble - même si j'en conviens, les survivants de cette âge d'or sont de plus en plus rares.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #958 : Lego DC Comics Super Heroes - Justice League : S'évader de Gotham City (2016)

Publié le 9 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Lego, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Comics Super Heroes - Justice League : S'évader de Gotham City (Gotham City Breakout - 2016) :

Alors même que Batman, Nightwing (Will Friedle) et Batgirl (Sarah Hyland) sont en vacances chez Madame Mantis (Amy Hill), mentor de Batman, ils tombent dans le piège de Deathstroke (John DiMaggio) et de Bane (Eric Bauza), bien décidés à découvrir le secret d'un coup mortel détenu par Mantis et par le Chevalier Noir. Leur objectif : monter une armée de Trogowogs, une peuplade locale, et leur apprendre ce coup, pour pouvoir ensuite conquérir le monde. Pendant ce temps, à Gotham, Superman et la Ligue de Justice tentent de faire régner la Loi et l'Ordre, mais sont rapidement dépassés par les ennemis excentriques de Batman...

Un long-métrage Lego assez particulier, puisque toujours écrit par Jim Krieg, clairement centré sur Batman (probablement pour préparer la sortie en salles de Lego Batman : Le Film, l'année suivante), bénéficiant d'un budget et d'une direction artistique conséquents (ça fourmille de détails, il y a énormément de personnages, d'environnements, etc), et assez ambitieux dans sa volonté de gérer frontalement plusieurs sous-intrigues principales.

Le résultat final, cependant, m'a un peu moins convaincu que ce à quoi je m'attendais, principalement parce que l'ambition du film se marie parfois mal avec l'écriture parodique de Krieg. Ce dernier paraissait pourtant avoir trouvé le bon équilibre, avec le film précédent, mais là, le scénario semble lui avoir un peu échappé : trop de personnages (outre la Bat-family, la Ligue, les Titans - avec leurs doubleurs habituels ! - Madame Mantis, Deathstroke, Bane, on a aussi le Joker, Poison Ivy, les autres méchants de Batman, le Prince trogowog, le duo de Trogowogs qui commentent tout avec un accent british...), trop d'humour parfois déplacé (la résolution de l'intrigue de Batman se fait tout de même à coup de Batusi) ou tombant à plat (les Trogowogs en général, d'ailleurs assez laids), trop de mickeymousing à la musique...

Oui, ce téléfilm est ambitieux, mais il est aussi un peu inégal, ce qui a tendance à le tirer vers le bas. Heureusement, grâce à son action et à ses moyens, ça reste tout à fait regardable et amusant à suivre, à défaut d'être exceptionnel.

3/6 (et Sarah Hyland semble s'amuser en Batgirl)

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Un film, un jour (ou presque) #989 : The Inventor - Out for Blood in Silicon Valley (2019)

Publié le 19 Juin 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, Télévision, USA, HBO

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Inventor - Out for Blood in Silicon Valley (2019) :

Documentaire indépendant réalisé par l'auteur de Going Clear (le documentaire sur la Scientologie), et diffusé sur HBO début 2019, revenant sur l'affaire Theranos, une start-up de la Silicon Valley qui, pendant plus d'une décennie, a accumulé les levées de fonds et les promesses révolutionnaires, sans avoir le moindre produit concret à proposer.

Le concept de Theranos était de révolutionner l'industrie des tests sanguins en proposant une machine miracle, de la taille d'une imprimante, capable d'effectuer tous les tests sanguins possibles et imaginables à partir d'une simple goutte de sang. Aucune plausibilité scientifique derrière ce projet, mais le charisme magnétique d'Elizabeth Holmes, une jeune entrepreneuse blonde de bonne famille sans réelle formation médicale, mais dont les grands yeux, la voix travaillée, la tenue à la Steve Jobs et le physique avantageux lui ont permis d'attirer à elle les financements de nombreux investisseurs (tous masculins et d'un certain âge...) séduits par ses promesses et son sourire.

Une Holmes qui s'est rapidement mise en couple avec un millionnaire pakistanais autoritaire, aussitôt devenu président de l'entreprise, et qui faisait régner l'ordre et la terreur au sein de Theranos, permettant à l'entreprise de se débarrasser des éléments les plus méfiants et/ou perturbateurs.

Ce château de cartes s'est, au fil des ans, de plus en plus développé, Holmes trouvant des partenaires et faisant jouer ses nombreux contacts politiques et commerciaux pour s'assurer que Theranos échappe toujours aux vérifications et autres audits trop dangereux...

Jusqu'à ce que tout finisse par s'écrouler, récemment, dans un scandale sanitaire retentissant remettant en question la manière même dont les startups de la tech font leurs affaires.

Un documentaire intéressant et assez bien rythmé malgré ses deux heures, mais qui aurait cependant mérité soit d'étendre sa portée (en mettant tout cela en perspective avec la manière dont Silicon Valley fonctionne, en insistant sur le fait que, de par son sexe, Holmes est un cas à part dans l'univers des startups, ou encore, en montrant que bon nombre de ces startups ne sont construites que sur du vent et du bagout), soit de se concentrer plus sur la personnalité d'Elizabeth Holmes, qui reste étrangement vague et distante.

Alors même que Holmes jouait constamment sur la fibre sensible de ses interlocuteurs, le documentaire reste assez froid et méthodique, refusant l'émotion, ou même de trop s'attarder sur "la personnalité magnétique" de Holmes, telle que la décrivent ses investisseurs.

Résultat : même si le travail d'enquête est intéressant, le spectateur reste un peu sur sa fin, et ignore, in fine, si Elizabeth Holmes croyait naïvement à toutes ses promesses, ou si elle mentait de bout en bout, consciente d'être une sociopathe parmi tant d'autres dans la Silicon Valley...

3.75/6

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Christmas Yulefest 2014 - 77 - 1001 nuits (5/7) : Le Voleur de Tanger (1951) & Le Fils d'Ali Baba (1952)

Publié le 8 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, 1001 Nuits, Review, Noël, Christmas, Comédie, Romance, Aventure, Action

Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...

Le Voleur de Tanger (The Prince Who Was a Thief) :

Prince héritier du trône du sultanat de Tanger, Hussein réchappe de peu dans son berceau à un assassinat commandité par le maléfique Mustapha (Donald Randolph). L'assassin, Yussef (Everett Sloane), finit en effet par adopter le petit Hussein, et par l'élever parmi les voleurs de la ville : désormais adulte et rebaptisé Julna (Tony Curtis), le voleur est bien décidé à mettre la main sur les trésors de Mustapha, ainsi que sur la belle princesse Yasmin (Peggis Castle). Mais il va bientôt croiser le chemin d'une voleuse rebelle et sauvageonne, l'acrobate et contorsionniste Tina (Piper Laurie)...

Un film de cape et d'épée de 1951, et qui s'avère, encore une fois, un divertissement tout à fait sympathique, entre un Tony Curtis dynamique et enthousiaste, une Piper Laurie à nouveau adorable et attachante, et un scénario dynamique et bien troussé.

Pas de quoi révolutionner le genre, ni même marquer particulièrement le spectateur, mais l'ensemble reste éminemment agréable et rafraîchissant, avec en prime des décors convaincants et un budget suffisant.

4/6

Le Fils d'Ali Baba (Son of Ali Baba) :

Jeune militaire et séducteur impénitent, Kashma Baba (Tony Curtis), fils d'Ali Baba, croise un soir le chemin d'une charmante esclave, Kiki (Piper Laurie), qui se réfugie sous son toit pour échapper au calife (Victor Jory). Sans attendre, Kashma la ramène alors au palais de son père... mais Kiki est en réalité une princesse que le Calife manipule pour parvenir à ses fins, et pour s'introduire dans le palais...

Un an plus tard, on reprend le duo du Voleur de Tanger, mais cette fois-ci, rien ne fonctionne vraiment : Piper Laurie est toujours mimi tout plein, mais son personnage n'est jamais vraiment convaincant, et passe au second plan des magouilles et combats en tous genres ; Tony Curtis a l'air nettement moins à l'aise ici, notamment avec ses dialogues ; et le film manque cruellement d'énergie et de rythme, sans même parler de légèreté (vaguement confiée aux personnages des deux courtisanes/commentatrices, malheureusement trop en retrait pour vraiment fonctionner). Dommage.

2.25/6

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Christmas Yulefest 2014 - 82 - La Demoiselle des Neiges (1952), La Reine des Neiges (1957) & La Petite Fille aux Allumettes (2006)

Publié le 10 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Christmas, Noël, Animation, Jeunesse, Disney, Russie, Drame, Musique

Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...

La Demoiselle des Neiges (Snegurochka) :

Snegurochka, la fille du Printemps et du Gel, en a assez de passer son temps enfermée loin de la société humaine. Elle finit par rejoindre le Royaume de Berendey, où sa beauté s'avère une distraction de taille, qui rend les femmes jalouses, et attire tous les hommes. Mais Snegurochka n'a d'yeux que pour Lel, le bellâtre séducteur de la communauté ; et lorsque Mizgir, un commerçant, rompt ses voeux de fiançailles pour les beaux yeux de Snegurochka, le chaos s'invite au royaume, un chaos à l'issue funeste pour la Demoiselle des Neiges...

Adaptation de l'opéra de Rimsky-Korsakov (lui-même une adaptation de la pièce de théâtre d'Ostrovsky) par le studio Soyuzmultfilm, ce qui garantit un résultat visuel splendide et mémorable, avec une rotoscopie employée à très bon escient, et de bien belle manière.

Malheureusement, si tout l'aspect technique et esthétique de ce moyen-métrage est très réussi, ça reste une adaptation animée opératique, avec ce que ça comporte de chorégraphies interminables, de meublage musical et dansant, de chansons ternes et mollassonnes, et de contenu un peu creux.

Bref, c'est superbe, mais c'est (sacrilège, je sais) un peu soporifique tout de même...

3.5/6

La Reine des Neiges (Snezhnaya Koroleva) :

Dans cette adaptation multi-récompensée du conte de Hans Christian Andersen, le jeune Kay tombe victime des sortilèges de la Reine des Neiges, forçant la petite Gerda à se lancer dans une quête épique et lointaine pour le retrouver, et le ramener à la raison...

Un moyen-métrage russe de 1957, à nouveau du studio Soyuzmultfilm, mais qui contrairement à La Demoiselle des Neiges, délaisse la rotoscopie au profit d'un style d'animation nettement plus cartoony, à l'américaine.

On pense notamment très souvent aux Silly Symphonies et consorts, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, tant on y retrouve tout un sens du merveilleux et de l'enchantement typique des productions de l'époque.

Seul petit bémol, un rythme un peu inégal, avec certains passages plutôt précipités, qui résument un peu trop leurs équivalents papier : on aurait pu gagner à remplacer les introductions  du marchand de sable par des scènes plus étoffées.

Reste que, dans l'ensemble, c'est une adaptation réussie et convaincante, en particulier sur un plan technique.

4.25/6

La Petite Fille aux Allumettes (The Little Matchgirl) :

En hiver, une fillette, seule dans la neige et le froid, tente de vendre des allumettes tout en rêvant d'un monde meilleur...

Court-métrage initialement prévu pour Fantasia 2006, et placé sur le dvd de La Petite Sirène lorsque Fantasia 2006 est tombé à l'eau. Connaissant déjà l'histoire, je m'attendais à rester plus ou moins de marbre devant ce court-métrage. J'avais tort. À ne pas regarder lorsque vous avez le blues, et ce malgré la réussite totale de ce petit film.

6/6

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Un film, un jour (ou presque) #57 : Into The Woods, Promenons-nous dans les Bois (2014)

Publié le 3 Février 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Comédie, Musique, Aventure, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Into The Woods, Promenous-nous dans les Bois (Into The Woods) :

Cendrillon (Anna Kendrick), Jack (Daniel Huttlestone) et le Haricot Magique, le Petit Chaperon Rouge (Lilla Crawford) et le Grand Méchant Loup (Johnny Depp), Rapunzel (Mackenzie Mauzy), une Sorcière (Meryl Streep) et bien d'autres personnages de contes de fées gravitent autour d'un bois enchanté, où leurs histoires se croisent et s'entremèlent...

Lorsque j'avais vu Sweeney Todd, j'avais dit ceci :

"Le problème de Sondheim, (...) c'est qu'il est soit bon parolier, soit bon mélodiste, mais rarement les deux en même temps. Soit il compose de chouettes mélodies, mais les plombe joyeusement en mettant des pans de dialogues chantés insupportables et paresseux dessus, ou bien il compose des textes intéressants, mais il n'y a alors ni mélodies ni orchestration mémorables."

Et sur ce Into The Woods, c'est exactement la même chose : les chansons "parlées-chantées" sont tellement omniprésentes qu'elles se mélangent toutes, jusqu'à ne plus faire qu'une bouillie infâme et insupportable de personnages débitant des dialogues en accentuant vaguement un mot ou un autre.

À partir de là, problème. Parce que oui, visuellement, c'est très réussi, et les acteurs sont globalement excellents (même si Streep est en mode "cabotinage décomplexé"). Et oui, quelque part, malgré les nombreuses oeuvres similaires, déconstruire les contes de fées en montrant que "non, il n'y a pas de fin heureuse dans la vraie vie", ce n'est pas une mauvaise idée (bien que ce soit une attitude typiquement 80/90s dans son cynisme).

Mais voilà, le tout ne décolle jamais faute à la musique, à la narration en voix off, aux intrigues jamais vraiment approfondies, aux pistes laissées en suspens, aux personnages évacués en cours de film, à la menace géante jamais vraiment concrète... bref.

3/6 pour les efforts de tout le monde, mais ça reste affreusement insipide.

 

Mise à jour de 06/2017 : Une mise à jour très rapide, puisque j'ai tenté de revoir le film, et que, moins de 20 minutes après le début du métrage, j'ai tout simplement été tenté de jeter mon écran par la fenêtre.

Un film qui m'est devenu tout simplement insupportable, maintenant que l'effet de surprise et de découverte est passé, et qui ne vaut plus que pour sa distribution sympathique, sa direction artistique, et une scène ou deux (comme par exemple le duel chanté des deux Princes, assez amusant).

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #65 : La Nuit Au Musée 3 - Le Secret des Pharaons (2014)

Publié le 13 Février 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Jeunesse, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Nuit Au Musée 3 - Le Secret des Pharaons (A Night at the Museum : Secret of the Tomb) :

Au Muséum d'Histoire Naturelle de New York, rien ne va plus : la tablette magique se décompose, et avec elle, les occupants du Musée perdent la tête. Larry (Ben Stiller) décide alors de partir pour Londres, où se trouve la solution à leurs problèmes, et à cette occasion, il va comprendre que son temps en tant que gardien de nuit est peut-être enfin arrivé à son terme...

La série des La Nuit au Musée a toujours eu ce problème (de taille) de n'être qu'une suite de divertissements familiaux gentillets mais inaboutis, reposant entièrement sur une idée de base forte, sur des effets spéciaux en pagaille, et sur quelques visages familiers venus cachetonner.

En regard du potentiel de départ de la franchise, celle-ci a toujours été assez décevante, puisqu'il manque à chaque fois une touche de folie, un grain d'inspiration qui tirerait le projet vers le haut, loin des cabotineries de certains acteurs, et du slapstick pipi-caca du capucin de service.

Ici, pour ce troisième et dernier volet de la saga, il en va de même : on se trouve face à un film portant théoriquement sur le changement, sur le passage d'une ère à une autre, sur l'évolution ; un film qui marque la dernière apparition à l'écran de Robin Williams et de Mickey Rooney ; un film qui boucle pour de bon les histoires improbables de ces personnages et de cet univers... et ce film échoue totalement à susciter la moindre émotion, ou la moindre nostalgie.

La faute à un propos sur la relation père/fils à peine effleuré, et qui par conséquent donne l'impression de ne servir à rien ; la faute à un Ben Stiller qui joue aussi le rôle d'un homme des cavernes... et qui ne sert à rien ; la faute à une Rebel Wilson dans le même rôle que celui qu'elle interprète systématiquement... et qui ne sert à rien ; la faute à un Lancelot assez transparent et qui fait un bien piètre antagoniste...

Tout le film semble en pilotage automatique, entre le passage dans les tableaux, tout droit repompé des Looney Tunes de Joe Dante, les gags et les scènes entières qui sont téléphonées et que l'on voit venir avec dix minutes d'avance, l'intrigue poussive qui n'innove jamais, le potentiel du British Museum jamais exploité...

Bref, si le film passe assez vite, il n'intéresse jamais vraiment. Quand au potentiel comique du métrage, le fait que le seul vrai rire franc du film est dû au caméo de Hugh Jackman et d'Alice Eve (et surtout à la double référence, musicale et dialoguée, à Wolverine/aux X-men) devrait vraiment faire se poser des questions aux deux scénaristes du métrage.

2.25/6

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Blog Update ! - Bilan Yulefest 2014

Publié le 12 Janvier 2015 par Lurdo dans Update, Yulefest, Christmas, Noël, Critiques éclair, Cinéma, Review

Ça y est, Janvier est là, et c'en est bel et bien terminé du merveilleux et de l'enchantement des fêtes de fin d'année. Adieu les bons sentiments, la générosité, et la magie d'un vieillard bedonnant apportant des cadeaux aux enfants, l'heure est venue de retourner à cette bonne vieille morosité ambiante qui va caractériser notre quotidien pendant de longs mois à venir...

Dans l'intervalle, bien sûr, Un film, un jour... (ou presque !) retrouvera sa place, cinq jours par semaine, sur le blog des Téléphages, et ce dès début février. Mais en attendant, faisons un bref bilan de cette Yulefest 2014.

Après une Oktorrorfest 2014 plutôt productive - du moins en quantité plutôt qu'en qualité - avec ses 150+ films visionnés, la Christmas Yulefest 2014 s'en est plutôt bien tirée : 104 films visionnés en moins d'un mois et demi, dont 16 dans le cadre de mon mini-marathon 1001 Nuits.

Une Yulefest forcément dominée par la production américaine, clairement dominante à cette période de l'année... et parmi les productions américaines, la cuvée 2014 ne s'est pas montrée très mémorable. Comme toujours omniprésentes, Hallmark et Lifetime n'ont pas fait d'étincelles, cette année : entre les bouses cyniques à la Grumpy Cat, et les romances médiocres à la morale discutable, très peu de nouveaux métrages dépassent les 3/6.

On pourra citer, chez Hallmark, Northpole, et son ambiance très film familial des années 80, Christmas Under Wraps, basique mais avec suffisamment de bonne humeur et de légèreté pour convaincre, et The Christmas Secret, assez bien mené ; du côté de Lifetime, seul Wishin' and Hopin' (alias "refaisons A Christmas Story en moins inspiré") surnage au sein d'une saison désastreuse.

Enfin, mentionnons les deux outsiders, Santa Hunters (de Nickelodeon) et Back to Christmas (de ION), deux téléfilms compétents qui, eux aussi, parviennent à se détacher un peu du reste de la troupe.

On a clairement connu mieux, et il est difficile de se défaire de l'impression que, face à la domination de Hallmark, et à l'émergence des ION, UpTV et compagnie (qui malgré leurs budgets ridicules, pourraient bien s'imposer au fil du temps), Lifetime patauge, s'essayant (à raison) à des projets plus décalés et originaux, sans toutefois avoir les épaules suffisamment larges pour que cela convainque, qualitativement parlant.

Quoiqu'il en soit, vous pouvez retrouver l'intégralité de la Christmas Yulefest 2014 (et des années précédentes) en cliquant, dans le menu, sur l'onglet Pages ("Index Christmas Yulefest"), ou sur Catégories ("Yulefest").

En attendant l'automne 2015 pour la prochaine Halloween Oktorrorfest, et bien sûr les fêtes de Noël 2015 !!

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Un film, un jour (ou presque) #101 : Men, Women & Children (2014)

Publié le 6 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Men, Women & Children :

Dans une même banlieue, le portrait de nombreux américains et de leurs rapports compliqués au monde des nouvelles technologies : tout comme son fils adolescent Chris (Travis Tope), Don (Adam Sandler) utilise le web pour tout, y compris pour le sexe, tandis que son épouse malheureuse (Rosemarie DeWitt) tente de faire des rencontres en ligne ; Joan (Judy Greer) poste des photos provocantes et fétichistes de sa fille Hannah (Olivia Crocicchia) sur leur site, sans savoir qu'Hannah et Chris ont des échanges torrides sur le web ; Allison (Elena Kampouris) est anorexique, et cherche des conseils de régime sur le web ; quant à Patricia (Jennifer Garner), stricte, coincée et intransigeante, elle fait de son mieux pour protéger sa fille Brandy (Kaitlyn Dever) des menaces de l'internet, en contrôlant constamment tout ce qu'elle y fait, et en organisant des réunions parentales sur le sujet...

Plus le temps passe, et plus l'étoile de Jason Reitman perd de son éclat. Après ses premiers succès unanimement loués par la critique (clairement prise dans un emballement collectif typique du cercle fermé des critiques), chacun de ses derniers métrages déçoit un peu plus, souffrant de problèmes assez similaires trahissant les faiblesses d'écriture et de point de vue de Reitman.

Ici, on se retrouve avec un métrage adapté d'un roman (encore une adaptation, comme pour tous les autres films écrits par Reitman...), qui rappelle fortement le Disconnect de 2012, avant de s'embourber, victime d'une approche clinique, ampoulée et pédante assez agaçante : dès l'ouverture - une voix off didactique et pompeuse, qui tente de mettre en place un contraste maladroit entre le sujet du film et le voyage d'une sonde dans l'espace - on se demande si le film n'est pas l'oeuvre d'un étudiant en cinéma tout juste sorti de l'université.

Tout y est en effet cliché, pataud et assez peu engageant : à force de multiplier les sujets, les personnages (tous blancs et relativement aisés), les thématiques (qui peuvent toutes se résumer à "internet, c'est le Mal avec un grand M"), les problématiques, etc, ce portrait croisé se dilue et s'éparpille tellement dans sa durée abusive, ainsi que dans un propos à la fois brouillon, caricatural, et convenu, qu'il n'arrive à rien, faute d'avoir la maîtrise ou la profondeur nécessaires au bon traitement du récit.

Reste alors uniquement une distribution sympathique et talentueuse, mais bon... ça ne va pas très loin. Et surtout ce n'est pas forcément très intéressant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #102 : Coherence (2013)

Publié le 7 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Coherence :

Trois couples - Emily (Emily Baldoni) et Kevin (Maury Sterling), Hugh (Hugo Armstrong) et Beth (Elizabeth Gracen), Amir (Alex Manugian) et Laurie (Lauren Maher) passent une soirée ensemble chez leurs amis Mike (Nicholas Brendon) et Lee (Lorene Scafaria). Mais bien vite, les tensions de la soirée sont accrues par le passage d'une comète étrange, et par la réalisation que plusieurs réalités coexistent désormais dans les parages : bientôt, tout le monde questionne la provenance des autres invités, et la soirée dégénère.

Un micro-budget de science-fiction qui avait tout pour me plaire : un scénario capillotracté à base de dimensions parallèles et de doubles étranges, des acteurs sympathiques, une idée forte.... mais malheureusement, c'est tout le contraire qui s'est produit. Plutôt que de me captiver et de m'intéresser à mesure qu'il partait dans l'improbable et faisait monter la tension, le métrage a eu l'effet inverse : passées les 45 premières minutes, j'ai progressivement décroché.

La faute à un pitch de départ qui aurait été nettement plus fort et percutant en 60 minutes.

La faute aussi à une direction artistique déplorable, à base de shaky-cam refaisant régulièrement la mise au point, de zooms, de lumière naturelle bancale, de prise de son moyenne, et globalement, de manque de rigueur évident dans toute la mise en images.

La faute encore à ces personnages tous particulièrement antipathiques, et joués en improvisation par le cast, qui confondent chaos avec bruit particulièrement fatigant (la première demi-heure est notamment assez pénible, avec des personnages aux réactions forcées, et qui crient beaucoup).

La faute enfin à cette narration maladroite, qui dès le début balance des dialogues d'exposition visant à vulgariser des concepts scientifiques surexploités à mon goût (le prochain film qui se sert à nouveau du chat de Shrödinger, c'est boycott immédiat tant c'est devenu un gimmick de scénariste qui vient d'ouvrir un livre de mécanique quantique pour la première fois) et use de grosses ficelles particulièrement voyantes (le livre laissé dans la voiture qui explique tout comme par magie, et tous les invités qui immédiatement en déduisent arbitrairement le concept d'un multiverse s'écroulant sur lui-même, blablabla)...

Bref, malgré le concept prometteur, les tonnes de louanges critiques et le scénario finalement relativement intéressant, je n'ai pas du tout aimé : la forme est trop faible à mon goût pour être transcendée par le script, qui n'est pas assez homogène et fort pour cela.

2.75/6 pour l'effort.

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Un film, un jour (ou presque) #979 : Doc Savage Arrive ! (1975)

Publié le 5 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Drame, Fantastique, Review, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Doc Savage Arrive ! (Doc Savage) :

En 1936, Doc Savage (Ron Ely), aventurier et philanthrope, revient précipitamment de sa base secrète dans l'Arctique pour retrouver ses cinq compères (Paul Gleason, William Lucking, Michael Miller, Eldon Quick et Darrell Zwerling) à New York : là, il apprend que son père a été assassiné alors qu'il explorait la République d'Hidalgo, en Amérique Centrale. Échappant de peu à un meurtre lié à ce pays, Savage et son équipe partent sur place, où ils sont confrontés à une tribu hostile aux pouvoirs magiques mortels, et aux manigances du cruel Dr Seas (Paul Wexler), à l'origine de tous les obstacles rencontrés par Savage...

Adaptation des romans d'aventure pulp du même nom, produite et supervisée par George Pal, cette version des aventures du Doc Savage est assez typique de son époque, et de l'approche gentiment kitsch et semi-parodique les caractérisant.

Du Superman avec Christopher Reeve, qui sortira trois ans après, on retrouve le même humour slapstick assez enfantin et forcé, mais aussi le même protagoniste premier degré, immédiatement convaincant : Savage/Ely en impose, il a le physique de l'emploi, et ponctuellement, on croit à ses aventures, grâce à son charisme et à sa présence.

Malheureusement, comme dans le Superman de Donner, les méchants sont affreusement cabotins et caricaturaux, en plus d'être ici assez stupides. Et là où le Superman de Donner sera capable de transcender ses défauts par sa musique mémorable, par ses effets spéciaux, et par la réalisation de Donner (ainsi que le script de Puzo), ici, on en est loin : le budget est étriqué, la musique calamiteuse (tour à tour, on a droit à des marches de Philip de Souza orchestrées n'importe comment, ou à des chansons façon générique de Davy Crockett... ou encore une musique d'accompagnement digne de vieux épisodes de Zorro), les effets assez ratés (bien que les serpents verts fassent leur petit effet), les maquillages risibles... bref, ce n'est pas bon, et rien n'est plus symptomatique du niveau global du film que cet affrontement final entre le héros et le Dr Seas, un duel d'arts martiaux parodiques où chaque style est indiqué à l'écran par des sous-titres, alors que les acteurs se livrent à du mauvais slapstick sur du mickeymousing audio ringard.

Le Doc Savage mérite mieux.

2/6 (amusant à regarder, pour la nostalgie, mais mauvais)

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Un film, un jour (ou presque) #988 : SkyFall (2012)

Publié le 18 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Thriller, Bond

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Skyfall :

Laissé pour mort après une mission ratée, Bond (Daniel Craig) reprend du service lorsqu'un dangereux terroriste, Silva (Javier Bardem), s'en prend au MI6 et à M (Judi Dench) : ancien agent des services secrets, Silva est bien décidé à se venger de cette dernière, et seul Bond et sa collègue Eve (Naomie Harris) peuvent encore s'interposer...

Film anniversaire célébrant les 50 ans de la franchise Bond, ce Skyfall était présenté comme un film événement, une sorte de boucle bouclée concluant l'origin story de Bond entamée avec Casino Royale, et faisant le point sur la saga, avec de nombreux clins d’œil et pas mal de fanservice.

Et pour cela, EON productions a eu recours aux services de John Logan, scénariste multi-récompensé, qui avait déjà largement fait dans le recyclage de franchise peu inspiré avec Star Trek Nemesis. Ici, il reprend sa formule Trek, avec un méchant-double négatif corrompu et abimé du héros, épris de vengeance, et à la profondeur psychologique finalement assez superficielle (pour faire simple, le personnage répond au cliché gentiment honteux du méchant décoloré et efféminé).

Il ne faut donc pas s'attendre à quoi que ce soit de vraiment mémorable, au niveau de l'écriture, puisque le rythme est très inégal, que le plan de Silva est défaillant et improbable, que Bond a une conception très particulière de la défense d'un lieu assiégé, et que les clins d’œil sont amenés sans la moindre finesse.

Et pourtant, paradoxalement, le tout marche nettement mieux que dans les deux films précédents, puisque, sous la caméra de Sam Mendes, le tout est bien filmé et dynamique, et surtout, c'est bien interprété : Javier Bardem semble s'amuser, Judi Dench a droit à un baroud d'honneur, et Daniel Craig - même s'il commence à prendre un coup de vieux, et ressemble toujours autant à un agent de la Spetsnaz - a enfin choisi d'adopter un peu du flegme et de l'humour de Bond.

C'est d'ailleurs le cas du film dans son ensemble, qui semble enfin assumer son héritage : voiture, musique, humour, chanson d'ouverture, Q, Moneypenny, poursuites enfin spectaculaires... bref, Bond retrouve un peu de panache, même si c'est loin d'être parfait, ça fait déjà plus plaisir à voir que Quantum et Casino.

3.5/6

(dommage que la franchise se soit ensuite désintégrée avec Spectre, qui, malgré la même équipe créative, s'est totalement vautré - cf critique ici)

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Un film, un jour (ou presque) #959 : Alex, le Destin d'un Roi (2019)

Publié le 10 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Alex, le Destin d'un Roi (The Kid Who Would Be King - 2019) :

Alors que le Royaume-Uni sombre chaque jour un peu plus dans la division et le chaos, Alex (Louis Ashbourne Serkis), un jeune garçon harcelé par Kaye (Rhianna Dorris) et Lance (Tom Taylor), deux de ses camarades, découvre une épée plantée dans une pierre, au beau milieu d'un chantier de construction. Lorsqu'il l'en sort, il découvre qu'il est l'héritier du Roi Arthur, et qu'avec Kay, Lance, Bedders (Dean Chaumoo) et l'aide de Merlin (Angus Imrie), il a quatre jours pour déjouer les manigances de la maléfique Morgana (Rebecca Ferguson)...

Film d'aventure anglo-américain réalisé et écrit par Joe Cornish (Attack The Block), et qui tente de ressusciter le charme des films d'aventure pour enfants des années 80, malheureusement sans vraiment y parvenir.

Ce n'est pas la faute des interprètes : les enfants (le fils d'Andy Serkis en tête) sont justes, Merlin est amusant (c'est même le point fort du film, ce Merlin adolescent et excentrique, qui se transforme occasionnellement en Patrick Stewart, et en chouette déplumée lorsqu'il éternue), et Rebecca Ferguson est efficace (même si elle se contente, pendant le plus gros du film, d'une voix off ou d'une doublure numérique façon harpie).

Ce n'est pas non plus la faute de la direction artistique, ou des effets spéciaux : compte tenu du budget et de la provenance géographique, le tout est assez honorable, la Morgana-harpie n'est pas désagréable, et les cavaliers squelettiques sont assez réussis, évoquant même par moments le Roi Cornu de Taram...

Non, le vrai problème, c'est que le tout manque cruellement d'énergie, de fantaisie ou d'originalité. Passée l'introduction animée, agréable, le film adopte un rythme mollasson (il dure tout de même deux heures, avec une fausse conclusion au bout de 90 minutes, et une dernière demi-heure qui remet le couvert pour un siège plus spectaculaire, mais assez dérivatif), est totalement cousu de fil blanc, et manque cruellement d'ampleur ou de sens de l'épique.

Ajoutez à ce déroulement nonchalant et un peu terne une bande originale générique (composée par un collectif spécialisé dans l'illustration musicale commerciale, et chapeauté par Damon Albarn de Blur/Gorillaz), et quelques idées pas très probantes (le pommeau d'Excalibur qui clignote quand le mal est proche, pourquoi pas, mais en pratique, ça ressemble à une pauvre LED fauchée), et on se retrouve avec un long-métrage très inégal, pas forcément pire que les Percy Jackson (hormis au niveau du budget), mais qui a trop de problèmes pour vraiment plaire à un public âgé de plus de 10 ans.

3/6 pour les enfants, 2.5/6 pour les adultes

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Un film, un jour (ou presque) #997 : Making Fun - The Story of Funko (2018)

Publié le 1 Juillet 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Jeunesse, Netflix, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Making Fun - The Story of Funko (2018) :

Un documentaire d'une centaine de minutes sur les figurines Funko, et sur l'engouement que ces statuettes-doudous provoque aujourd'hui chez les vingtenaires et trentenaires nostalgiques...

Au fil de ce métrage, le réalisateur retrace l'histoire de la création de la marque, en 1998, par deux commerciaux excentriques eux-mêmes nostalgiques des années 50 : rapidement lancés dans le commerce de bobbleheads inspirés des mascottes de marques et de restaurants, les deux hommes opèrent dans un premier temps depuis un garage puis, le succès et la nostalgie rétro aidant, leurs opérations se sont étendues, jusqu'à la création de ces Funko Pop, désormais incontournables, l'acquisition de licences prestigieuses, etc.

En soi, pourquoi pas : le segment revenant sur l'histoire de la marque et des statuettes, s'il flirte souvent avec le publi-reportage, est instructif, et reste intéressant, notamment lorsque l'on découvre les premiers modèles, l'évolution du produit, et tout le reste.

Malheureusement, le film dure une centaine de minutes. Et pour atteindre cette centaine de minutes, il faut bien faire du remplissage... en s'attardant sur de nombreux portraits de fans, des plus célèbres aux plus anonymes.

Là, on a droit à tout : Kirk Hammett, Conan O'Brien, Elvira, Alice Cooper, Lou Ferrigno, Tony Hawk, Zack Ryder, des bikers-poseurs, des nerds timides, des complexés, des artistes, des mères de famille, des collectionneurs forcenés, etc, etc, qui tous ont des histoires émouvantes à nous raconter sur comment la marque a changé leur vie/a transcendé leur existence, et autres moments d'émotion©®™ visant à montrer combien Funko, c'est une marque sincère, honnête, proche des gens, et qui ne veut que leur bien, dans une grande communion de geeks assumant leur statut et leur passion (à ce titre, les "fêtes" Funko Pop présentées ici peuvent parfois mettre à l'aise, comme peuvent souvent le faire les rassemblements d'über-fans qu'on peut parfois voir dans les Comicons, etc).

J'aurais voulu aimer ce documentaire (après tout, j'ai deux ou trois Funko Pop à la maison, et j'en suis content), mais en trainant ainsi en longueur, et en tentant de montrer la communauté des "Funatics" comme une grande famille unie où tout le monde se soutient, le documentaire finit par s'avérer presque contre-productif, et par ne pas donner envie de se mêler à toute cette foule semblant parfois quasi-lobotomisée.

Il aurait peut-être fallu garder les deux parties distinctes : un documentaire centré sur l'histoire de la marque, un autre sur les fans. Cela serait probablement resté plus équilibré, et nettement plus facile à digérer que 100 minutes interminables qui finissent par tourner en rond, et ressemblent trop souvent à un métrage promotionnel commandé par l'entreprise pour brosser ses fans dans le sens du poil.

(mais là, c'est probablement le cynique qui sommeille en moi qui parle)

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #996 : Little (2019)

Publié le 28 Juin 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Little (2019) :

Patronne autoritaire, inflexible et égoïste, Jordan Sanders (Regina Hall) se réveille un matin dans sa propre peau d'adolescente, alors qu'elle avait 13 ans. Là, aidée par son assistante timide et effacée, April (Issa Rae), Jordan va devoir survivre dans un environnement scolaire qu'elle ne maîtrise plus, et elle va réapprendre le sens de l'entraide et de l'amitié...

Comme son nom l'indique, une variation sur le thème de Big (en l'occurrence, une inversion), venue à l'esprit de sa jeune star de 13 ans (protagoniste de la série Black-ish) après avoir vu le film de Tom Hanks, et adaptée à la sauce afro-américaine : produite par des afro-américain(e)s pour un public afro-américain, avec des afro-américain(e)s (les rares caucasiens de la distribution étant des caricatures ambulantes volontairement ridicules - y compris Justin Hartley en prof sexy), c'est à une comédie dans la droite lignée des films récents de Tyler Perry, de Kevin Hart, ou de Tiffany Haddish qu'il faut s'attendre.

À savoir un métrage très ancré dans la pop culture afro-américaine, dans son parler et dans son attitude, et qui, de par son public conquis d'avance, se montre souvent paresseux et générique, comptant sur la popularité de ses stars pour attirer ses spectateurs en salles.

Ici, on a donc une comédie fantastique assez basique, à peine digne d'un téléfilm Disney, dans laquelle Regina Hall cabotine affreusement en patronne tyrannique et égocentrique, mais est heureusement remplacée après 25 minutes de film par la jeune Marsai Martin.

Une Marsai Martin excellente de bout en bout, et qui fait honnêtement l'essentiel de l'intérêt du métrage, tant tout le reste est plus ou moins en pilotage automatique, notamment la sous-intrigue du second personnage principal, interprété par Issa Rae.

Le script s'éparpille ainsi un peu trop entre les deux protagonistes, c'est rarement vraiment drôle, c'est cousu de fil blanc, et la fin est gentiment faiblarde, avec un happy end pour tout le monde, et une leçon de morale en voix off : en résumé, c'est vraiment du niveau d'une D-com basique, ce qui veut dire que ça se regarde tranquillement, mais que c'est aussi instantanément oublié.

En étant indulgent, 3/6

(si Marvel cherche une Riri Williams, Marsai Martin serait parfaite)

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Un film, un jour (ou presque) #987 : Une Famille sur le Ring (2019)

Publié le 17 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Catch, Review, WWE, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Une Famille sur le Ring (Fighting with my Family - 2019) :

Père (Nick Frost), mère (Lena Headey), fils (Jack Lowden ; James Burrows) et fille (Florence Pugh), tout le monde dans la famille Knight vit par et pour le catch, au sein de leur petite fédération anglaise. Jusqu'au jour où Saraya (Florence Pugh), la cadette du clan, attire l'attention de la WWE, grande fédération américaine incontournable dans leur discipline. Rebaptisée Paige, la jeune adolescente doit tout quitter, et encourir la jalousie de son frère Zak, pour tenter de réaliser son rêve...

Biographie retraçant les débuts et la carrière de la catcheuse Paige et de sa famille excentrique, tels que narrés dans le documentaire anglais The Wrestlers : Fighting with My Family de 2012, et romancés pour le grand écran par Stephen "The Office" Merchant, sous l'égide de The Rock, producteur du projet.

Un biopic globalement bien interprété, et pas désagréable à suivre (notamment grâce au sens de l'humour et de l'auto-dérision injecté par Merchant), mais qui s'avère, in fine, particulièrement balisé et générique.

Le film est en fait un peu à l'image de la prestation de Vince Vaughn : en pilotage automatique. Ça manque cruellement de punch et d'énergie, le déroulement est cousu de fil blanc, et la réalisation est compétente mais passe-partout, bref, même sans rien connaître de la carrière de Paige, il n'y a pas la moindre surprise dans ce biopic.

Pire : si l'on connaît un peu sa carrière, c'est justement là que ça coince, puisque, pour formater un peu le récit et le film, Merchant fait des choix peu judicieux, choix qui sont d'autant plus évidents lorsque l'on regarde le documentaire de 45 minutes effectuant le portrait des Knight, et visible en ligne.

Les Knight y apparaissent systématiquement plus touchants, sincères et attachants que dans le biopic ; Paige y possède nettement plus de répondant et d'attitude que dans le film, où sa personnalité est plus en retrait ; et lorsque l'on a assisté en direct (que ce soit via le documentaire ou durant Raw) aux débuts de Paige contre AJ Lee, on a un peu de mal à trouver crédible la reconstitution des événements avec Thea Trinidad/Zelina Vega dans le rôle d'AJ.

En résumé, le film de Merchant se regarde sans problème, dans le genre underdog story/sports movie, mais entre ses personnages clichés et/ou sous-développés, ses quelques choix narratifs inutiles, et son manque d'ambition, le tout finit par laisser assez indifférent, et par ne pas faire la moindre impression.

Un petit 3/6

(et encore, c'est en étant indulgent)

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Un film, un jour (ou presque) #1093 : The Oath (2018)

Publié le 28 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Thriller, USA, Thanksgiving

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Oath :

Dans un monde où la politique ultra-partisane divise les USA, le Président a laissé jusqu'au Black Friday à ses concitoyens pour signer le Serment du Patriote, une déclaration d’allégeance au gouvernement en place. Chris (Ike Barinholtz), progressiste et libéral accro aux informations en continu, et son épouse Kai (Tiffany Haddish) refusent fermement de le signer, et se préparent à accueillir leur famille (Jon Barinholtz, Meredith Hagner, Carrie Brownstein, Nora Dunn, Jay Duplass, Chris Ellis) pour Thanksgiving. Plus facile à dire qu'à faire, puisque cette dernière ne partage pas leurs opinions politiques, et que le repas de famille risque bien de dégénérer très rapidement...

Une comédie noire et dystopienne qui prend place dans un 2018 quasi-fictif, où la division politique est toujours plus importante, et où le Président des USA propose un "Serment" qui divise l'opinion publique.

En d'autres termes, une quasi-préquelle spirituelle à la franchise American Nightmare (le terme de "purge" est d'ailleurs mentionné, à un moment), traitée sur le ton de la satire grinçante et du thriller par un Ike Barinholtz (ancien de MadTV) dont c'est ici le premier film, en tant que scénariste et réalisateur.

Et honnêtement, ça se regarde assez bien, même si le trait est forcément assez appuyé et polarisant ; mais la distribution est plutôt bonne (d'ailleurs, le fait que Meredith Hagner soit dans le rôle d'une jeune femme antipathique et stridente m'arrange bien, vu le peu de sympathie que j'ai pour cette actrice), et la tension monte de manière satisfaisante tout au long du récit, jusqu'à culminer au bout de 50-60 minutes.

Ensuite, c'est plus compliqué : le film vire au thriller plus violent, avec kidnapping en prime, et commence à s'essouffler, malgré la présence amusante d'un John Cho blessé. Il se conclut alors par une pirouette façon deus ex machina, qui résout tout de manière un peu plate et décevante, et qui donne l'impression que le scénariste/réalisateur n'ose pas pousser ces idées jusqu'à leur conclusion naturelle, préférant botter en touche in extremis.

Au final, un premier essai pas désagréable, mais inégal, très ancré dans son époque de tournage et dans la présidence trumpienne, et qui ne tient pas totalement la distance. Bien essayé, cela dit.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #867 : Ralph 2.0 (2018)

Publié le 30 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Jeunesse, Marvel, Review, Science-Fiction, Star Wars

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ralph 2.0 (Ralph Breaks the Internet) :

Alors que Sugar Rush est sur le point d'être débranché, car en panne, Ralph (John C. Reilly) et Vanellope (Sarah Silverman) décident de prendre les choses en main, et de partir explorer le web, à la recherche de la pièce manquante pouvant sauver la borne d'arcade. Mais en chemin, le duo va découvrir l'économie du web, ses dangers, et ses tentations...

En dépit de sa popularité critique, je n'avais été que moyennement enthousiasmé par Les Mondes de Ralph, un long-métrage Disney ultra-référentiel et bourré de fan-service, qui connaissait à mes yeux un petit ventre mou à mi-parcours, et n'exploitait pas totalement son potentiel. C'était loin d'être honteux, et le doublage était excellent, mais je n'avais pas adhéré plus que ça, et le film ne m'a jamais fait d'impression particulièrement forte lorsque j'ai eu l'occasion de le voir et/ou re-voir.

Autant dire que je n'attendais pas particulièrement cette suite, une suite principalement vendue sur la base de son énorme crossover avec le monde Disney, ses princesses, etc, et qui, dans son sujet comme dans son ton, évoquait fortement le très mauvais Monde Secret des Emojis (avec ce personnage las de vivre dans son monde, et qui cherche à s'en extraire en passant d'app en app à la recherche d'un hacker).

Et dans les faits, c'est exactement ce avec quoi l'on se retrouve ici : une sorte de Monde Secret des Emojis à la sauce Disney, à peu près sympathique et divertissant dans sa première partie, mais qui devient particulièrement laborieux, pour ne pas dire agaçant, une fois que les protagonistes arrivent sur le web, et tentent de devenir viraux.

Qu'il y ait du placement produit à chaque instant, passe encore. Que le film ressemble par moments à un énorme spot publicitaire pour l'entité Disney et toutes ses succursales (Marvel, les Princesses, Star Wars, etc), à la limite.

Mais le tout devient tout de suite plus gênant lorsqu'une grosse partie de ce film de deux heures se déroule dans un pseudo GTA/Carmageddon terne, laid, générique, et sans intérêt intrinsèque à l'écran (y compris ses personnages, qui ne sont ni attachants ni mémorables). Et quand les enjeux du film deviennent "quelles sont toutes les bêtises que Ralph peut faire pour gagner de l'argent en ligne avec des vidéos ?", l'intérêt retombe notablement.

Le film se remet heureusement dans les rails sur la fin, après un passage assez inégal dans le dark web, lorsqu'il se recentre sur son message sur l'amitié, mais c'est un peu trop tard à mon goût : à mes yeux, Ralph 2.0 est une suite en deçà de l'original, et s'il ne fait aucun doute qu'elle plaira à certains spectateurs, elle me laisse clairement de marbre.

(et comme le film n'a pas vraiment fonctionné au box-office, la franchise Ralph risque de s'arrêter là)

Un petit 3/6 (pour la technique, toujours impeccable) + 0.25 (pour la scène de coopération des princesses, avec thèmes musicaux correspondants) = 3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #662 : Les Bonnes Soeurs (2017)

Publié le 5 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Histoire, Religion

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Les Bonnes Sœurs (The Little Hours) :

Dans l'Italie médiévale, poursuivi par son maître (Nick Offerman) pour avoir couché avec l'épouse de ce dernier, Massetto (Dave Franco) se réfugie dans un couvent, où il se fait passer pour un sourd-muet, et devient rapidement l'objet des affections des jeunes nonnes (Alison Brie, Kate Micucci, Aubrey Plaza), sexuellement frustrées et réprimées...

À l'origine de cette comédie satirique américaine adaptée du Décaméron de Boccace, œuvre dont on retient principalement le côté paillard et libertin (le film de Pasolini y est pour quelque chose), se trouve son réalisateur et scénariste, Jeff Baena, par ailleurs compagnon d'Aubrey Plaza.

Un couple qui était déjà responsable, en 2014, de Life After Beth, une zombie comedy assez moyenne où l'on apercevait plusieurs des acteurs de ce Little Hours (Plaza, John C. Reilly, Molly Shannon) et dont la plupart des défauts se retrouvent, presque à l'identique, dans ce nouveau métrage.

Là où Life After Beth se concentrait tellement sur sa métaphore de base (l'ex envahissante qui réapparaît) qu'il en oubliait progressivement le genre de son film, son rythme, sa structure, et versait occasionnellement dans l'hystérie, Little Hours fait de même avec le genre de la comédie de mœurs grivoise, qui semble ici totalement phagocyté par une approche moderne, sa distanciation pince-sans-rire et sarcastique assez typique de Plaza, et son manque de maîtrise.

En lieu et place de quelque chose de drôle, de léger, de vivant et de libertin, on se retrouve avec un métrage terne, sans vie, rarement drôle (des nonnes qui picolent, qui baisent et qui jurent, c'est amusant quelques minutes, mais pas sur une heure et demi), et rarement sexy (ce n'est pas la faute des actrices, qui donnent de leur personne - surtout Micucci, d'ailleurs).

En soi, ce ne serait pas rédhibitoire si la distribution n'était pas aussi sous-exploitée (un problème récurrent des films de Baena, cf Bachelor Party), au point que l'on se demande parfois si ce tournage n'était pas un prétexte pour que Plaza et Baena emmènent toute leur bande de potes en vacances en Italie (Offerman, Paul Reiser ou Adam Pally ne font guère plus que des caméos) ; une chose est sûre, quand arrive la fin du métrage, après avoir subi le numéro habituel de Fred Armisen, arrivé en cours de film, on se dit "d'accord... mais... c'est tout ?".

Le film semble vraiment inabouti : pas assez clair et sérieux pour avoir un message, pas assez drôle ni sexy pour être une comédie grivoise, pas assez fou et vivant pour être une farce à l'italienne... bref, pas assez.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #632 : Tickled (2016) & The Tickle King (2017)

Publié le 22 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, HBO, Documentaire, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tickled & The Tickle King :

Journaliste néo-zélandais spécialisé dans les sujets légers et insolites, David Farrier pense avoir touché le jackpot lorsqu'il découvre en ligne des vidéos montrant de jeunes éphèbes athlétiques participant à des "compétitions d'endurance aux chatouilles". Amusé et intrigué par le caractère homo-érotique voilé de ces productions, il prend contact avec la maison de production... mais bien vite, il devient la cible d'innombrables menaces légales, de harcèlement téléphonique et physique, et d'insultes homophobes.

Car ces vidéos de chatouilles ne sont que la partie émergée d'un iceberg improbable remontant à plusieurs décennies, et menant à un homme mystérieux aux fonds apparemment illimités, qui entretient un réseau entier à la limite de la légalité, consacré à son fétiche sexuel préféré...

Un documentaire roublard qui a fait le buzz à sa sortie, puisqu'il commence comme un métrage semi-racoleur classique s'intéressant à une niche sexuelle et fétichiste, et se transforme rapidement en enquête passionnante de ce documentariste clairement dépassé par l'ampleur de ce sur quoi il a mis le doigt.

Le documentaire retrace donc son enquête, et le suit alors qu'il se confronte, un peu à la manière de Louis Theroux, aux victimes de ce réseau (des hommes souvent jeunes, naïfs, défavorisés, et se retrouvant confrontés à un outing sauvage dès qu'ils commencent à se poser des questions ou à se montrer difficiles), aux anciens collaborateurs, et aux journalistes ayant enquêté sur le sujet, il y a plus d'une dizaine d'années.

Sans spoiler le documentaire (qui mérite vraiment le coup d’œil), le personnage qui finit par émerger à la tête de ce réseau ne surprendra pas vraiment le spectateur, tant il correspond exactement à ce que l'on s'imagine : riche, intouchable (ou presque), bourré de problèmes psychologiques, n'assumant pas sa sexualité, déjà condamné à une peine négligeable, récidiviste, etc...

Et ce n'est pas son apparition dans The Tickle King (court-métrage d'une vingtaine de minutes servant de conclusion au documentaire, et retraçant la sortie du film en salles/en festival, et les réactions provoquées par celui-ci chez les personnes impliquées) qui change l'image donnée par ce Roi des Chatouilles.

Cela ne retire rien au documentaire, construit de manière solide et surprenante : on se demande bien par moments si tout cela n'est pas de la fiction, tant c'en est grotesque et improbable, et on pourra toujours reprocher une certaine mise en scène du tout début du documentaire, mais dans l'ensemble, Tickled est une vrai bonne surprise dans le registre journalisme d'investigation.

4.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #633 : Kingsman 2 - Le Cercle Doré (2017)

Publié le 23 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Thriller, UK, USA, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kingsman 2 - Le Cercle Doré (The Golden Circle) :

Lorsque l'agence Kingsman est anéantie par la maléfique Poppy Adams (Julianne Moore), seuls Eggsy (Taron Egerton) et "Merlin" (Mark Strong) en réchappent. Ils sont alors contraints de se tourner vers l'agence Statesman, l'équivalent américain de Kingsman, pour tenter d'arrêter la criminelle... et ils découvrent, en chemin, que "Galahad" (Colin Firth) est toujours en vie, mais amnésique.

Le premier Kingsman était une comédie d'espionnage un peu sale gosse et rebelle, adaptée avec énergie et second degré par Matthew Vaughn, à partir d'un comic-book de Mark Millar : rien d'excellent, et souffrant de défauts inhérents aux travaux des deux hommes, mais avec suffisamment de bonne humeur pour emporter l'adhésion, notamment grâce à sa distribution dynamique et enthousiaste.

Suite au succès du premier opus, voici donc la suite. Et ici, le mot d'ordre est bigger, louder... mais pas better. C'est plus bordélique, plus caricatural, plus bourrin, plus parodique, mais ça n'a jamais la matière, les personnages ou l'intrigue nécessaires pour justifier ce "plus".

En résumé, le problème de ce Kingsman 2, c'est qu'il n'a pas grand chose à raconter.

Son intrigue est assez basique ; ses personnages sont survolés ; les choix créatifs laissent souvent perplexes car semblant inaboutis (la romance d'Eggsy et de sa princesse, on s'en contrefiche ; la mort de tous les autres Kingsmen et Kingswomen ; les Statesmen n'apportent absolument rien au récit, si ce n'est des caméos gratuits et des accents forcés, et font presque de la figuration ; tout ce qui tourne autour de Julianne Moore et de ses sbires en carton-pâte frôle le Austin Powers ; le passage dans le festival musical, superflu), et si le film répond toujours présent au niveau de l'action (les scènes de combat et de fusillades sont toujours ébouriffantes, malgré des effets numériques très inégaux, et on se dit régulièrement que James Bond a pris un bon coup de vieux), son rythme accuse sérieusement le coup à mi-parcours, au point de rendre le tout franchement mollasson (pas aidé par un score de Henry Jackman en pilotage totalement automatique, et qui recycle les mêmes sonorités depuis les Captain America)

Et au moment où j'écris ces lignes, quelques heures après avoir vu le film, quelle est la seule chose dont je me rappelle avec un certain plaisir ? Elton John. Elton John qui jure, Elton John qui fait du kung fu numérique, Elton John ex Machina qui sauve un personnage des chiens robots (assez ratés, d'ailleurs), Elton John qui drague Colin Firth...

Bref, 3/6... pour Elton.

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Un film, un jour (ou presque) #617 : Thor Ragnarok (2017)

Publié le 17 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Science-Fiction, Fantastique, Marvel, MCU, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Thor Ragnarok :

Lorsque Hela (Cate Blanchett) ressurgit pour conquérir le trône d'Asgard - ou le détruire, le cas échéant - Thor (Chris Hemsworth) voit son monde bouleversé : son marteau est pulvérisé, et il est envoyé à l'autre bout de l'univers, sur Sakaar, pour y devenir un gladiateur dans les jeux du cirque du Grand-Maître (Jeff Goldblum). Mais, là, il retrouve (contre toute attente) l'incroyable Hulk (Mark Ruffalo), qu'il va devoir affronter dans l'arène s'il veut s'échapper...

Troisième chapitre des aventures Thor (un pan de l'univers Marvel au succès, il faut bien l'admettre, assez mitigé), confié cette fois-ci à Taika Waititi, réalisateur et scénariste néo-zélandais très porté sur la comédie (voir l'excellent Vampires en toute intimité, et Hunt for the Wilderpeople).

Ce qui, forcément, se retranscrit à l'écran par un Thor en mode comédie pure, totalement déjanté et au parfum nostalgique 80s & néons façon Flash Gordon & pochettes d'albums de heavy metal : c'est bigarré, c'est déconneur, c'est drôle, ça part dans tous les sens (quitte à être bordélique), et pour peu qu'on accroche au ton cabotin, aux caméos improbables, ou qu'on ne soit pas trop aigri, ça fonctionne plutôt bien, un peu à l'instar d'un Spider-Man Homecoming (mais en nettement moins sage).

Alors certes, comme pour toute chose, il faut manier l'humour avec mesure et subtilité, et Thor Ragnarok a un peu tendance à systématiquement désamorcer ses scènes dramatiques avec des punchlines et des vannes - un reproche que les détracteurs font systématiquement à tous les films Marvel, mais qui, en réalité, ne s'applique qu'à une poignée d'entre eux.

On peut effectivement le regretter, et se dire que le récit de ce Thor 3 aurait pu être plus fort sans ces gags à répétition (on peut notamment regretter que l'exécution de certains personnages secondaires ne soit jamais développée, et n'ait pas de répercussions sur Thor).

Mais il ne faut pas non plus oublier que Thor Ragnarok, en dépit de son titre menaçant, est en réalité le calme avant la tempête Avengers 3 & 4 : deux films qui devraient s'avérer nettement plus sérieux et sombres que tout ce qui aura précédé, pour ne pas dire plus apocalyptiques.

Il faut donc prendre ce Ragnarok (qui pourrait aussi bien être sous-titré Asgardians of the Galaxy, tant les deux franchises ont désormais beaucoup en commun) comme une récréation qui permet enfin à Thor et à son univers d'exister loin de Jane Foster et de son cadre très étriqué : ce n'est pas plus mal, on ne s'ennuie pas un seul instant, et le film réussit son pari de divertir, tout en chamboulant assez clairement l'équilibre des forces établies du MCU.

4/6 (probablement un peu plus lorsque je le verrai en VO, parce qu'on y perd un peu en VF au niveau de la diction et de l'interprétation improbable de Jeff Goldblum)

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