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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""semaine française""

Un film, un jour (ou presque) #1570 : Last Night in Soho (2021)

Publié le 4 Février 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Musique, Histoire, Review, Thriller, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Last Night in Soho (2021) :

Jeune provinciale ultrasensible passionnée par les années 60, Ellie (Thomasin McKenzie) arrive à Londres, dans le quartier de Soho, pour y suivre des études de mode. Rapidement, cependant, elle réalise qu'elle perçoit la vie de Sandie (Anya Taylor-Joy), une jeune chanteuse des sixties, qui a vécu dans le même appartement qu'elle à l'époque. Et tandis qu'au premier abord, la vie rêvée de Sandie inspire Ellie et l'amène à se réinventer, elle réalise bien vite que l'existence de la chanteuse était loin d'être parfaite, et a progressivement sombré dans une tragédie qui commence à envahir la réalité d'Ellie...

Un thriller fantastico-horrifique signé Edgar Wright, qui joue ici une carte très habile, celle de la fausse nostalgie pour une époque révolue : déjà, bonne nouvelle, ce n'est pas une nostalgie pour les années 80, comme c'est désormais la mode. Ici, on part vers quelque chose de plus obscur et de plus pointu (du moins, pour les jeunes générations), à savoir les années 60, et le Londres de cette époque.

Un Swinging London idéalisé et rêvé par l'héroïne, mais qui s'avère être bien plus sombre qu'il n'y paraît, pour ne pas dire glauque et sinistre. Et c'est là que Wright est rusé, puisqu'il parvient à avoir le beurre et l'argent du beurre : d'un côté, il prend un malin plaisir à utiliser tous les codes de l'époque, la musique, la mode, l'ambiance, etc, pour faire d'une partie du métrage une célébration de cette période et de l'art qui l'accompagne.

Et de l'autre, il détourne tous ces codes pour se tourner vers quelque chose se trouvant à la lisière du giallo, avec un film à la fois de fantômes, de zombies et de tueur au couteau, au style très prononcé, et à l'horreur très graphique.

Ce qui fonctionne plutôt bien, je dois dire (malgré quelques bémols sur lesquels je vais revenir un peu plus tard), notamment parce que Thomasin McKenzie compose un personnage principal fébrile, une sorte de petite souris attachante qui évolue dans un monde qui la dépasse. Et puis Wright se fait vraiment plaisir au niveau artistique, travaillant l'image, le son, la musique, les couleurs, pour parvenir à ce qui est peut-être son film le plus abouti d'un point de vue réalisation et direction artistique.

On pourra toujours regretter que le script téléphone à ce point ses rebondissements (sur Diana Rigg, Terence Stamp), que certains éléments soient un peu grossiers (la caractérisation des mean girls), qu'il y ait une légère tendance à privilégier la forme au fond (comme souvent chez Wright, dont les films finissent par ressembler à des exercices de style), et que l'interprétation de certains personnages soit un peu appuyée (le petit copain de l'héroïne)... mais bon, dans l'ensemble, ça passe assez bien.

Après, il y a aussi Anya Taylor-Joy, que l'on apprécie ou pas (personnellement, j'ai un peu de mal avec l'actrice), mais elle tient assez bien son rôle néanmoins.

Imparfait, mais assez intéressant.

4/6

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Psych 3 - This is Gus (2021)

Publié le 3 Mars 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Télévision, USA

Après un second téléfilm Psych au scénario faiblard, mais entièrement articulé autour du retour de Tim Omundson et du personnage de Lassiter au sein de l'équipe après son accident cérébral, Psych remet le couvert, pour un nouveau métrage cette fois-ci centré sur Gus, dont la vie est sur le point de connaître de nombreux bouleversements....

Psych 3 - This is Gus (2021) :

Gus (Dulé Hill) est sur le point d'épouser Selene (Jazmyn Simon), et le stress du mariage commence à peser lourd sur sa gestion du stress. D'autant qu'en parallèle, Shawn (James Rodriguez) semble persuadé que Selene leur cache des choses sur son passé... et il pourrait bien avoir raison.

À ce point de leur existence, les téléfilms Psych ne sont plus qu'un moyen, pour leur distribution, de se retrouver entre amis le temps d'un tournage, et de rire un peu en parodiant ou en faisant des références à des films, des séries, et autres éléments de la pop culture.

Ici, en l'occurrence, la parodie de This is Us, directement copiée dans le poster de ce troisième métrage diffusé sur Peacock (la plateforme de streaming de NBC), l'écran-titre de cet épisode, qui singe le logo animé Marvel de bien belle manière, ou encore le vidéo-clip de fin, qui parodie Last Christmas de Wham ! : les spectateurs habitués de la série ne seront pas étonnés de voir que la production s'est fait plaisir, et que, comme bien souvent, ces digressions sont plaisantes, mais loin d'être indispensables.

Cela dit, elles font partie de l'ADN de la série, et il serait bien dommage de s'en priver aujourd'hui. Alors certes, cela donne toujours à ces épisodes XXL un rythme un peu inégal, mais ce Psych 3 m'a paru mieux structuré, mieux développé, et moins victime des circonstances ayant entouré les deux précédents téléfilms.

D'autant plus que Omundson s'est vraiment bien remis de ses problèmes de santé, et peut à nouveau tenir un rôle plus important. C'est d'ailleurs peut-être ça qui frappe le plus dans ce Psych 3 : tout le monde a quelque chose à faire, tous les personnages ont un minimum de développement, et tout le monde est au diapason du duo principal, y compris les seconds rôles comme Katie Findlay ou Allen Maldonado.

Ce qui se traduit, çà et là, par du surjeu cabotin (toute la fin, le mariage/accouchement/exorcisme) une nouvelle fois pas indispensable, mais bon - Psych reste Psych, ces réunions de famille font toujours plaisir, et c'était probablement là mon métrage préféré des trois épisodes spéciaux de 90 minutes tournés à ce jour.

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Un film, un jour (ou presque) #1561 : Steve, bête de combat (2021)

Publié le 21 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Catch, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, USA, WWE

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Steve, bête de combat (Rumble - 2021) :

Dans un monde où les kaijus s'affrontent dans des matches télévisés pour y défendre l'honneur de leurs villes respectives, Winnie (Geraldine Viswanathan), la fille d'un célèbre coach, décide d'entraîner Steve Rayburn Jr (Will Arnett), le fils de feu Rayburn, monstre de légende autrefois entraîné par son père : c'est en effet la seule solution pour sauver le stade de la ville de Stoker, sur le point d'être vendu à un entrepreneur manipulateur, qui a réussi à convaincre Tentacular (Terry Crews), l'ancien champion de Stoker, de passer à l'ennemi. Plus facile à dire qu'à faire, d’autant que Steve a l'habitude des matches de catch truqués...

Énorme bof que ce film d'animation vaguement adapté d'une bande dessinée et co-produit par la WWE (forcément), aux visuels assez génériques (les monstres sont sous-développés et assez quelconques), au déroulement cousu de fil blanc (on est dans du film de sport/de boxe classique et sans surprise), et qui semble étrangement vouloir établir une distinction entre le "faux" catch et le "vrai" catch : un "faux" catch truqué de bout en bout, aux combats à petit budget et très amateurs, et/ou au style non-conformiste ; et le "vrai" catch qui prend place sous les projecteurs, dans des arènes immenses, au budget énorme, avec des coaches, des rounds, et des affrontements réellement compétitifs, retransmis en direct à la télévision.

C'est presque comme si la WWE essayait de faire passer un message expliquant que son catch blockbuster est bien réel, alors que celui de la concurrence et de la scène indépendante, lui, est bidonné de bout en bout. Cela dit, c'est probablement accorder beaucoup de crédit au film que de lui attribuer une telle intention consciente, d'autant que, hormis un propos sur l'héritage et le poids des attentes d'autrui, le scénario peine à réellement faire passer de message (à la limite, on pourrait dire qu'en mettant en avant le succès des pas de danse de Steve, le film met en avant l'importance d'une approche innovante et originale des disciplines établies).

Dommage, car le doublage est plutôt bon... mais même pour un aficionado de catch américain, le tout n'a pas grand intérêt (à moins d'être jeune et peu regardant, peut-être).

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1562 : Don't Look Up - Déni Cosmique (2021)

Publié le 24 Janvier 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Politique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Don't Look Up - Déni Cosmique (2021) :

Lorsqu'ils découvrent une comète sur le point de percuter la Terre et d'annihiler toute forme de vie, Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) et le Dr. Randall Mindy (Leonardo DiCaprio) tentent de prévenir les autorités avant qu'il ne soit trop tard. Mais entre manipulations politiques, médias indifférents, refus de l'évidence scientifique, lobbies omniprésents, enjeux économiques et grand public à la capacité d'attention inexistante, le duo a bien du mal à parvenir à ses fins...

Une satire politico-sociétale qui sert de grosse métaphore cynique sur l'état de la société américaine, sur le climato-scepticisme, sur les fake news entourant la crise du coronavirus, etc, réalisée par Adam McKay pour Netflix. Un McKay qui, depuis ses farces avec Ferrell et sa brouille avec ce dernier, s'est découvert une conscience politique, exprimée au travers de The Big Short et de Vice, des films de dénonce partageant un même sens de la satire un peu pataude et évidente, à destination d'un public américain libéral qui aime bien qu'on lui souligne les failles de sa société, comme pour se rassurer sur l'état de sa conscience politique.

Ici, c'est pareil, et ce Don't Look Up s'avère un cri de ras-le-bol d'une certaine tranche de la société US vis à vis des divisions politiques du pays, de la bêtise humaine, des médias, etc. Le problème étant, à vrai dire, qu'un tel cri de ras-le-bol procure probablement un soulagement certain à celui qui l'émet (c'est certainement pour cela qu'une grosse partie des réseaux sociaux et des médias s'est enthousiasmée sur ce film en le portant aux nues), mais n'apporte absolument rien au débat.

Forcément, quand il suffit d'allumer une chaîne d'informations pendant trois minutes pour assister à des débats creux et polarisés sur la science, la société et le monde, avec des scientifiques impuissants qui s'échinent face à une société indifférente et constamment distraite, difficile de se passionner pour la même chose, pendant 2h20, avec des traits encore plus appuyés.

Alors certes, on me dira que c'est la preuve de la pertinence du film, blablabla... sauf que le tout est tellement attendu et prévisible (beaucoup de cringe humor qui finit par provoquer l'ennui plus que le malaise) que j'ai décroché en cours de route, à mesure que la situation se cristallisait et tirait à la ligne. D'autant que les effets de réalisation et de montage (beaucoup de très gros plans serrés, de scènes interrompues, de montage d'images sur "la vie" dans son ensemble) ne m'ont pas convaincu plus que ça.

Jamais très drôle, jamais très poignant, jamais très subtil, souvent (et délibérément) donneur de leçons, ça se regarde, mais c'est frustrant. Un peu comme Vice, d'ailleurs, dont on retrouve pas mal des même défauts et qualités.

Un petit 3/6, pour la distribution de qualité, mais dans l'absolu, j'aurais plutôt envie de mettre 2.5/6.

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Les bilans de Lurdo : Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 2 (2021)

Publié le 14 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Netflix, USA, Télévision, Science Fiction, Animation

Saison 2 de cette série d'animation Netflix, qui se déroule désormais après le film Jurassic World, et qui confronte ses jeunes protagonistes aux dangers d'un parc laissé à l'abandon. Après une première saison qui m'avait agréablement surpris, est-ce que la saison 2 saura garder sa fraîcheur et son intérêt ?

Jurassic World - La Colo du Crétacé, saison 2 (Jurassic World : Camp Cretaceous, season 2 - 2021) :

Darius (Paul-Mikél Williams), Kenji (Ryan Potter), Brooklynn (Jenna Ortega), Yazmin (Kausar Mohammed) et Sammy (Raini Rodriguez) sont désormais seuls sur Isla Nublar, l'île récemment évacué par le personnel et les visiteurs de Jurassic World. Livrés à eux-mêmes, ils doivent survivre au milieu des dinosaures...

Et pour répondre à la question posée en ouverture de ce billet, je dois bien dire que j'ai eu un peu peur, en début de saison. Pendant un ou deux épisodes (sur seulement huit, à nouveau !), Camp Cretaceous connaît une période de flottement assez moyenne, durant laquelle les protagonistes tentent de se réinventer une vie sur l'île : ils explorent Main Street, bâtissent un abri de fortune, se disputent, ont des remords quand à la mort de Ben, veulent libérer des dinosaures en cage...

En soi, rien de forcément mauvais, et il reste un certain quota de dinosaures agressifs, mais ça fait forcément un peu de surplace, et l'âge des personnages amène (forcément aussi) des décisions un peu idiotes (Sammy qui veut libérer tous les herbivores affaiblis et malades de leurs cages "parce qu'on ne peut pas les laisser mourir", et qui trois secondes plus tard, proteste parce que Darius refuse de libérer un carnivore en pleine forme enfermé dans une cage voisine).

Et puis, progressivement, la saison démarre, à mesure que les jeunes héros explorent leur environnement : ils trouvent un laboratoire secret, croisent le chemins de Mitch (Bradley Whitford) et Tiff (Stephanie Beatriz), un couple d'éco-touristes louches accompagnés d'un guide (Angus Sampson), et voilà, l'intrigue saisonnière est lancée.

Une intrigue pleine d'action, assez spectaculaire, qui voit le T-Rex faire enfin son apparition dans le programme, et qui se permet même un épisode tout entier consacré à Ben et à sa survie aux côtés de Bumpy.

Probablement le point fort de la saison, à vrai dire : le retour de Ben, désormais débarrassé de toutes ses phobies, et chevauchant une Bumpy adulte.

Ça fonctionne très bien, et quand arrive la fin de saison, et que Mitch et Tiff trouvent le sort qu'ils méritent, on se dit que le show a trouvé son rythme de croisière. Les scénaristes semblent maîtriser l'écriture de leurs personnages, le récit s'est détaché du film d'origine, et on est maintenant dans une histoire de pure survie, avec la promesse d'un dinosaure inconnu fraîchement libéré des laboratoires du parc...

En attendant la saison 3... critiquée en ces pages dès la semaine prochaine !

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Un film, un jour (ou presque) #1566 : Encanto (2021)

Publié le 28 Janvier 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Musique, Review, USA

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Encanto (2021) :

En Colombie, dans la famille Madrigal, tout le monde possède un pouvoir magique différent, offert par la bougie magique qui illumine leur demeure depuis des décennies. Tout le monde, sauf Mirabel (Stephanie Beatriz), dépourvue de pouvoir surnaturel, et donc un peu à l'écart du reste de son clan. Jusqu'au jour où elle croit percevoir un vacillement dans la flamme de la bougie, et des fissures dans les murs de leur maison : elle découvre alors que son oncle Bruno (John Leguizamo), un reclus doué d'une capacité de voyance, avait prévu que Mirabel allait mettre en péril l'harmonie des Madrigal, et leur destinée magique...

Dernière production animée Disney en date, cet Encanto très inspiré de la culture colombienne (et apparemment du réalisme magique du roman Cent ans de solitude) propose une histoire familiale très théâtrale (unité de lieu, enjeux limités, pas de grand méchant) aux visuels particulièrement bigarrés, et à la musique latino... signée Lin Manuel Miranda.

Et là, problème : comme je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises, je n'adhère pas vraiment au style Miranda, que ce soit dans Moana ou plus récemment, dans son Vivo (et je ne parle même pas de Hamilton et compagnie) - le pseudo hip-hop au phrasé catapulté, les sonorités pop très modernes, l'auto-tuning ponctuel, tout ça me laisse franchement de marbre... et d'autant plus dans un film Disney qui obéit à un cahier des charges précis (chanson "I Want" du personnage principal, résolution de tous les arcs narratifs, etc).

Résultat : pas de numéro musical vraiment mémorable ou probant (d'autant que tous les acteurs n'ont pas les mêmes talents vocaux ni la même assistance technologique), ce qui se combine à un nombre de personnages trop importants pour qu'ils soient tous bien développés, et à une tendance à expédier les arcs de certains de ces personnages en une chanson (présentation de la problématique, résolution, happy end, tout ça en quelques instants), qui fait que l'on ressort assez peu satisfait du tout sur un front narratif et musical.

C'est dommage, parce que visuellement, c'est beau, chatoyant, expressif et dynamique, et que la métaphore de famille = maison, ainsi que la thématique du poids des attentes, des responsabilités et de l'héritage, sont assez pertinentes, en soi (ainsi que d'autres thématiques et du symbolisme qui, apparemment, trouvent une résonance particulière auprès du peuple colombien, mais qui m'ont probablement échappé).

Cependant, le tout m'a relativement déçu, en proposant un film assez peu marquant, un peu inabouti et probablement du niveau d'un Pixar mineur (ce qui est déjà bien, dans l'absolu).

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1565 : Les Éternels (2021)

Publié le 27 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Disney, Fantastique, Marvel, MCU, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA

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Les Éternels (Eternals - 2021) :

En 5000 avant JC, dix Éternels - Ajak (Salma Hayek), Sersi (Gemma Chan), Ikaris (Richard Madden), Kingo (Kumail Nanjiani), Sprite (Lia McHugh), Phastos (Brian Tyree Henry), Makkari (Lauren Riddloff), Druig (Barry Keoghan), Gilgamesh (Don Lee) et Thena (Angelina Jolie) - arrivent sur Terre, envoyés par le Céleste Arishem pour y détruire les Déviants, des créatures ayant échappé à son contrôle. De nos jours, leur mission accomplie, les Éternels vivent séparés parmi les humains... jusqu'à ce qu'un Déviant réapparaisse et tue Ajak : de quoi réunir une nouvelle fois les Éternels pour une ultime mission.

Mouais. Un projet casse-gueule, à la base : concilier la mythologie cosmique de l'univers Marvel, telle que définie par Jack Kirby, la vision de Chloé Zhao, réalisatrice indépendante oscarisée, et la continuité d'ensemble du MCU, pour produire un métrage plus ambitieux que la norme, avec une distribution prestigieuse, diverse et originale...

Le résultat, cependant, est loin d'être à la hauteur de ce que Marvel et Kevin Feige avaient clairement en tête. C'est bien simple : pour ce premier projet, depuis bien longtemps, à s'écarter de la formule habituelle du MCU, la mayonnaise ne prend pas. Pourtant, indépendamment, les divers éléments qui composent le film ne sont pas forcément déplaisants, mais ils ont tendance à avoir autant de qualités que de défauts.

La distribution ? Intéressante, mais au charisme et à l'interprétation inégale, à la représentativité maladroite, et malheureusement aussi trop importante en nombre pour que tout le monde soit suffisamment développé.

L'approche "lumière naturelle" de Zhao ? Des plans et des images très travaillées et esthétiques, mais aussi un manque d'ampleur et un côté un peu fauché des costumes et de l'imagerie superhéroïque.

L'intégration au MCU ? Un peu au forceps, elle amène des éléments intrigants sans jamais vraiment pouvoir capitaliser dessus.

Et les autres dimensions du film ne sont guère plus probantes : la bande originale de Djawadi est transparente au possible (sans surprise), les effets numériques sont inégaux (les Déviants inspirés des sculptures et peintures antiques, c'est une idée intéressante, mais à l'écran, ils paraissent trop génériques et quelconques), et l'écriture/le rythme/la structure alourdissent considérablement le tout, alors que quelques changements, çà et là (les allers-retours passé/présent ne fonctionnent pas vraiment, certains moments sont vraiment redondants, le générique de fin aurait, pour une fois, servi à quelque chose - et expliqué l'apparence des Déviants - s'il avait été placé en début de film), auraient peut-être permis d'alléger et de dynamiser cet Eternals plein de défauts.

Et c'est d'ailleurs assez amusant (et finalement logique ?) de constater que, par de nombreux aspects thématiques mais aussi à l'écran (et je ne parle même pas du fait que finalement, la constitution de ces Eternels fait très Justice League), le film de Chloé Zhao évoque souvent le cinéma de Zack Snyder. De là à y voir une explication aux défauts du film...

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1617 : Sonic 2, le film (2022)

Publié le 12 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, USA

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Sonic 2, le film (Sonic The Hedgehog 2 - 2022) :

Après avoir conclu une alliance avec Knuckles (Idris Elba), Robotnik (Jim Carrey) revient sur Terre, pour se venger de Sonic et des humains qui l'ont aidé, en mettant la main sur l'Émeraude-mère...

Sorti au tout début de la pandémie, le premier Sonic avait bénéficié d'une indulgence critique et publique assez inexplicable (encore une fois, je pense qu'on peut blâmer l'effet doudou fonctionnant à pleine puissance pour la génération ayant grandi avec les jeux Sonic, et d'autant plus fort en cette période anxiogène). Le résultat, cependant, était assez faiblard (cf notre chronique en ces pages) et ne laissait pas grand espoir pour cette suite...

À ma grande surprise, cependant, ce Sonic 2 m'a paru un peu meilleur que le premier opus. Ce n'est toujours pas bon, en tant que tel, et cela reste dans la droite lignée du premier en bigger louder (Jim Carrey, notamment, en fait trois fois plus que dans le premier volet), mais en se débarrassant de la structure du premier film, et en séparant les humains des personnages de Sonic dans deux intrigues parallèles, Sonic 2 parvient à ressembler à quelque chose de plus dynamique et intéressant.

Bon, il reste toujours pas mal de scories : tout ce qui tourne autour des humains et du mariage, justement, est affreusement insipide et surjoué, il y a une dance battle pitoyable, les vannes tombent à plat une fois sur deux, le film dure deux heures (!), Tails ne sert qu'à débiter de l'exposition, Super Sonic est toujours ultra dérivatif, et à moins de se passionner pour le lore de Sonic, difficile de s'intéresser à ces histoires de races ennemies et de gemmes de l'infini d'émeraudes du chaos cousues de fil blanc.

Mais quelque part, le côté course au trésor et tentative par Sonic de s'établir en tant que héros à part entière finit par donner quelque chose de mieux structuré, de plus maîtrisé, d'autant qu'on sent tout de même que ce second volet a été fait avec une certaine affection pour le matériau et les personnages d'origine.

J'ai préféré au premier film, donc, même si ça aurait toujours pu être meilleur.

3/6 en étant gentil

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Un film, un jour (ou presque) #1613 : Morbius (2022)

Publié le 6 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Marvel, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Sony

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Morbius (2022) :

Atteint d'une maladie sanguine incurable, le Dr. Michael Morbius (Jared Leto) décide de tout tenter pour se sauver, et expérimente avec des cellules prélevées sur des chauve-souris vampires sud-américaines, qu'il s'injecte. Soudain, voilà Morbius en pleine santé, doué de pouvoirs surnaturels, et souffrant d'une soif de sang humain qu'il peine à contrôler. D'autant que son meilleur ami d'enfance, Milo (Matt Smith), lui aussi atteint de la même maladie, change radicalement lorsqu'il s'injecte, en secret, le même remède, et devient un être malfaisant et cruel, qui en a après Martine (Adria Arjona), la collègue de Morbius...

Un film que personne n'avait demandé, sur un personnage Marvel dont tout le monde se contrefout royalement, mais voilà : Sony est bien décidé à exploiter jusqu'à la moelle la franchise Spider-man avec ou sans le MCU, et après le succès assez improbable de Venom, place à un film consacré à Morbius, le vampire vivant.

Et c'est amusant, parce que pendant la première demi-heure du film, je me suis dit que finalement, ce n'était pas désagréable, et pas aussi mauvais que les critiques voulaient bien l'entendre : la distribution est efficace (même si Arjana est assez transparente), le script se met assez bien en place, les effets sont plutôt honorables, bref, ça se regarde, même si bizarrement, visuellement et musicalement, on perçoit des relents de la trilogie Batman de Nolan, çà et là.

Et puis, quelque part à mi-parcours, ça déraille : lorsque les deux inspecteurs joués par Tyrese Gibson et Al Madrigal débarquent, tels des Sam et Twitch du pauvre, lorsque Matt Smith devient un vampire hors-champ et cabotine ensuite comme un grand méchant de cartoon, lorsque Morbius et Milo commencent à s'affronter, tout de suite, ça part en vrille, les effets spéciaux deviennent très inégaux, on a fréquemment l'impression que des pans entiers du script ont été coupés au montage, que tout est condensé, compressé, bâclé.

Pas forcément surprenant, compte tenu de la genèse compliquée du film, mais assez agaçant, et progressivement, le film perd globalement de son intérêt et de son énergie, pour finir à bout de souffle, avec une double scène post-credits complètement à l'ouest, qui tente de ressusciter l'univers partagé des Amazing Spider-man (de manière forcée et sans que personne n'y croie réellement).

Pas forcément le désastre que l'on pouvait redouter, mais un récit trop décousu et se prenant trop au sérieux pour fonctionner et être mémorable (là où, au moins, Venom avait un Tom Hardy en roue libre qui amusait la galerie)

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1607 : The Conservation Game (2021)

Publié le 29 Mars 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Conservation Game (2021) :

Un documentaire qui profite de la vague d'enthousiasme du public américain pour Tiger King et consorts afin de s'intéresser au milieu de la conservation des grands fauves aux USA, un sujet des plus controversés et compliqués.

Des grands fauves exploités sur les plateaux de télévision, par les zoos amateurs, par le trafic clandestin d'animaux sauvages, par les éleveurs privés, etc, qui font qu'il y a aujourd'hui plus de grands félins en captivité aux USA, qu'en liberté dans leur habitat naturel.

Le métrage suit donc l'enquête de Tim Harrison, ancien policier, qui s'aperçoit un beau jour que les conservationnistes vedettes du milieu, ceux qui passent sur tous les plateaux de talk show avec des animaux en prétendant protéger les espèces et le monde animal, sont intrinsèquement liés au trafic de félins et aux zoos privés, tels qu'on a pu les voir dans Tiger King, par exemple.

Et le problème, c'est que The Conservation Game se résume à ça, en fait : Harrison, mis en scène comme un inspecteur dans un documentaire criminel sur un tueur en série ou un truc du genre (avec grand tableau couvert de photos, de notes et de fils les reliant les unes aux autres), qui mène l'enquête, interroge de manière assez frontale des suspects, passe de zoo privé en zoo privé sans avoir de réponses, et s'énerve de plus en plus à mesure qu'il fait du surplace avec son équipe.

En parallèle, on découvre ses efforts pour faire passer le Big Cat Public Safety Act visant à interdire la possession privée de grands félins, efforts qui vont dans le sens de ceux de Carol Baskin, l'antagoniste de Tiger King. D'ailleurs, sans surprise, le documentaire finit par retrouver le fil narratif de Tiger King, lorsqu'il aborde enfin le sujet Joe Exotic au bout de 85 minutes - en quelque sorte, The Conservation Game, c'est une variation sur Tiger King, mais du point de vue du camp adverse... et ce n'est pas très passionnant.

Ça dure deux heures, ça traine en longueur, et finalement, ça ne nous dit pas grand chose qu'on ne devinait pas déjà en regardant Tiger King et tout ce qui a entouré le projet : l'absence de réglementations et les magouilles sont innombrables dans le domaine, toutes les personnes impliquées sont plus ou moins déséquilibrées, et les pauvres bêtes concernées sont des victimes impuissantes qui méritent bien mieux.

What else is new ?

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1622 : SPÉCIAL PÂQUES - Black Easter (2021)

Publié le 17 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Religion, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Black Easter (2021) :

Recruté par Ahmed Amir (Gerardo Davila), un millionnaire, pour travailler sur un projet top-secret, Ram (Morgan Roberts), un jeune scientifique de génie, se joint à une équipe ambitieuse, pour tenter de percer les mystères de la téléportation. Mais contre toute attente, ils inventent alors le voyage dans le temps... Malheureusement, les intentions de leur mécène sont particulièrement sinistres, ce qui se concrétise lorsqu'il envoie un commando mené par Brandt (Donny Boaz) pour tuer Jésus Christ avant qu'il n'ait le temps de créer sa religion.

C'est Pâques, donc faute d'un film sur les lapins, les œufs et les cloches, on se rabat sur ce Black Easter, dont les multiples critiques m'ont intriguées.

Présenté par beaucoup comme une comédie de voyage temporel, saupoudrée d'une petite dose de religion, Black Easter est en fait toute autre chose : une "version longue" d'un court-métrage prosélytiste comme les Américains savent tant en faire, un métrage qui, sous ses atours de film de science-fiction au postulat improbable (et à la cohérence très limitée) dissimule en réalité un récit à l'écriture naïve et aux archétypes bien clichés, tout à la gloire de Jésus et de sa religion.

Entre le soldat qui a perdu la foi après la mort de sa famille dans un accident, le scientifique juif athée et sarcastique, la potiche croyante à forte poitrine, le grand méchant qui est (forcément) un extrémiste/terroriste musulman, l'Afro-Américain à dreads, fainéant, comique et rebelle, le pseudo-Sheldon Cooper, etc, tous les personnages sont simplistes et caricaturaux, et ont une évolution évidente : les incroyants sont punis, ou ils retrouvent la Foi (il faut voir ce moment où le soldat et l'un des musulmans se retrouvent crucifiés avec Jésus, pour un ultime moment de rédemption) et sont sauvés dans la lumière de Christ.

Le tout dans un gloubiboulga de voyage temporel approximatif, de leçons de morale (il faut toujours pardonner... sauf aux méchants terroristes et aux soldats, qui sont tous criblés de balles par le héros sans la moindre hésitation), et d'idées à la con qui échappent totalement au réalisateur et scénariste (toute la fin part en vrille).

Ajoutez à cela une certaine arrogance énervante (non seulement le film s'ouvre sur une musique tonitruante alors qu'il affiche à l'écran, l'un après l'autre, tous les prix reçus en festival, mais en plus, le personnage principal narre tout le film d'une voix off goguenarde et suffisante), une interprétation très inégale, des notions assez ignorantes de la religion ("la Bible a été écrite par Jésus", "elle est historiquement infaillible"), et un placement produit bien honteux pour l'application iDisciple, à la toute fin du film, et voilà, un ratage assez piteux que j'aurais mieux fait d'éviter (et qui n'a absolument rien d'une comédie, sauf si l'objectif est de se moquer du métrage).

0.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1709 : You Don't Nomi (2019)

Publié le 5 Août 2022 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Comédie, USA, Critiques éclair, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

You Don't Nomi (2019) :

Un documentaire goguenard et frustrant qui s'intéresse à Showgirls, le film bancal de Verhoeven, ou plutôt qui revient sur la réception critique du film, et sur la façon dont il a été réévalué au fil du temps.

Enfin, pas exactement, à vrai dire, puisque le film, qui souffre beaucoup d'une forme très inaboutie, se contente d'aligner en voix off les avis d'intervenants anonymes, de critiques plus ou moins professionnels, de fans sarcastiques, de drag queens, etc, qui, dans leur immense majorité, sont là pour te dire à quel point le film est une sombre m*erde, une bouse innommable tellement ratée qu'elle en devient kitsch, hilarante et culte.

Voilà voilà, le bon vieux syndrome du "so bad it's good" qui a rendu Ed Wood célèbre, qui a fait la renommée de Troll 2, de The Room, etc... ici développé pendant 90 minutes d'avis totalement subjectifs, jamais totalement étayés, trop vaguement identifiés (on est jamais vraiment sûr de qui parle, ou de quand l'avis a été formulé - à la sortie ou avec du recul) et qui finissent par laisser indifférent.

D'autant que le tout est monté sur des images du film, parfois insérées dans ou mises en parallèle de manière rigolarde avec des images des autres films de Verhoeven, pour un effet comique qui rajoute encore plus au côté moqueur du tout.

Il y a bien quelques moments de remise en perspective de l'œuvre dans son contexte artistique ou historique (l'époque de sortie, l'œuvre de Verhoeven, la résonance que la communauté LGBTQ trouve dans le parcours et le personnage de Nomi, etc), mais pour chacun de ces passages plus approfondis, on a des analyses et des approximations assez WTF comme le "Verhoeven est clairement un misogyne parce que Sharon Stone a affirmé qu'il lui avait menti sur la fameuse scène de Basic Instinct, et qu'il met des scènes de viol dans ses films", ou la longue digression "suivons une actrice de Broadway qui s'est spécialisée dans la parodie d'Elizabeth Berkley" à base d'extraits volontairement affreusement forcés et surjoués de Sauvés par le gong, The Musical, et de Showgirls - The Musical.

Le film conclue ainsi sur la formule "Showgirls n'est ni un chef d'œuvre, ni une merde, mais c'est un chef d'œuvre de merde", une formule percutante et cassante, qui résume bien le ton et l'écriture du documentaire. Mouais.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1706 : The Gray Man (2022)

Publié le 2 Août 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, Netflix, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Gray Man (2022) :

Recruté en prison par la CIA, Sierra Six (Ryan Gosling) est devenu l'un des agents secrets les plus efficaces de l'Agence. Jusqu'au jour où il est chargé de tuer Sierra Four (Callan Mulvey), un ancien agent détenteur de secrets incriminant les supérieurs de Six. Désormais en possession de ces secrets, c'est au tour de Six d'être traqué par la CIA, qui lance à ses trousses LLoyd Hansen (Chris Evans), ancien agent et contracteur indépendant cruel et violent...

Une grosse production Netflix écrite par les scénaristes de plusieurs Marvel, réalisée par les frères Russo, avec plusieurs visages familiers des productions Marvel (dont Chris Evans en méchant moustachu déjanté), ainsi que Ryan Gosling dans le rôle titre, pour une adaptation d'un roman d'espionnage au budget de 200 millions de dollars...

Et le résultat est affreusement générique au possible. C'est d'ailleurs assez admirable de voir à quel point tous les clichés du genre sont présents dans cette histoire : le tueur stoïque (un Gosling étrangement impassible et nonchalant), trahi par son gouvernement pour camoufler un sinistre complot ; son mentor (Billy Bob Thornton), le seul homme honnête de l'agence ; son ex-patron pourri (Regé-Jean Page) ; la coéquipière sexy mais dure à cuire (Ana de Armas) ; la petite fille que le tueur doit protéger ; l'affrontement entre le tueur et des armées de soldats surentrainés qui veulent la prime déposée sur la tête du héros ; des dialogues sarcastiques et pseudo-badass ; des péripéties internationales, mais principalement dnas les pays de l'Est ; le traumatisme d'enfance du protagoniste ; etc, etc, etc.

En soi, ça se regarde, c'est rythmé, et la production est compétente, elle sait y faire dans le genre blockbuster explosif (même si honnêtement, les plans de "drone" virevoltants et les scènes visuellement surchargées sont trop nombreux pour convaincre), mais à aucun moment le film ne parvient à transcender son récit basique au possible et tous ses poncifs. Avec, encore une fois, un Gosling étrangement peu charismatique, un ton global un peu bancal (trop sarcastique pour vraiment fonctionner en tant que thriller nerveux), une bande originale totalement inexistante, et des acteurs sous-exploités (Jessica Henwick, notamment).

Un bon gros bof, aussi vite vu qu'oublié, en somme, et qui progressivement perd en intérêt.

2.75/6 (principalement pour Evans et sa moustache, qui s'amuse, et pour le château de Chantilly)

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Un film, un jour (ou presque) #1708 : Thor - Love and Thunder (2022)

Publié le 4 Août 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Review, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Romance, MCU, Disney, Marvel, USA, Nouvelle Zélande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Thor - Love and Thunder (2022) :

Lorsqu'il apprend que Gorr (Christian Bale), furieux, a décidé de mettre fin à l'existence de tous les Dieux de la galaxie, Thor (Chris Hemsworth) part en mission accompagné de Valkyrie (Tessa Thompson), de Korg (Taika Waititi)... et de Jane Foster (Natalie Portman), atteinte d'un cancer, et qui a trouvé dans un Mjolnir reconstitué une source de pouvoir et de vie inespérée.

Après Thor Ragnarok, plutôt fun mais hissé sur un piédestal par beaucoup de critiques et de spectateurs, alors dans leur phase "Waititi est un génie qui ne peut pas commettre d'erreur", voici le nouveau volet de la saga Thor du MCU, un volet nettement plus critiqué et accueilli fraîchement par la presse et le web (la lune de miel avec Waititi est terminée, maintenant, on s'amuse à le casser plus que de mesure), au point de parler de flop dans certains médias.

En réalité, c'est loin d'être un flop, mais il est évident que ce métrage souligne les défauts du style Waititi, un style et un humour qu'il est préférable de bien doser et de canaliser pour qu'il atteigne son plein potentiel : ici, Taika est en roue libre, nous concocte un hommage aux films d'aventure des années 80, et tout ce qui va avec : esthétique, musique (Waititi est partisan de l'utilisation de morceaux thématiquement liés au scénario, d'où Sweet Child of Mine, entre autres), rythme, références (Thor qui se prend pour JCVD), etc

Pour le meilleur et pour le pire, car si ça fonctionne globalement, ça tombe aussi de manière plus ponctuelle dans le too much, dans la parodie rigolarde un peu trop poussée, qui contraste assez sévèrement avec le sérieux de certains autres moments (qu'ils soient plus menaçants ou plus émotionnels). On peut par exemple citer Russell Crowe en Zeus goguenard et arrogant, qui en fait trois tonnes, la narration de Korg, inutile, ou encore le côté jaloux de Stormbreaker, amusant, sans plus.

Après, il y a du bon, le passage dans le monde des Ombres, en noir et blanc, est plutôt réussi ; Bale est très investi, ses créatures joyeusement repoussantes ; Thor et son armée d'enfants, c'est rigolo ; et toute la relation Jane/Thor fonctionne assez bien, notamment parce que Portman se décoince et semble s'amuser.

Après, ça reste un peu en dessous de Ragnarok (c'est plus simple et brouillon, Gorr aurait bénéficié à paraître un peu plus alien, le score co-écrit par Giacchino mèle hard rock et symphonique choral mais ne parvient pas à marquer les esprits et à trouver sa place entre les chansons - en plus de ne pas assurer la continuité thématique), mais ça reste tout à fait sympathique, pour peu qu'on ne soit pas allergique au versant humoristique du MCU.

3.75/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1731 : Senior Year (2022)

Publié le 6 Septembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, USA, Netflix, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Senior Year (2022) :

Reine de son lycée, Steph (Angourie Rice) s'imagine un futur de rêve, mais un accident orchestré par une rivale la plonge dans le coma pendant 20 ans. À son réveil, aujourd'hui, Steph (Rebel Wilson) découvre que le monde a changé et que sa rivale (Zoe Chao) a épousé son petit ami d'alors (Justin Hartley). Bien décidée à rattraper ce passé qui lui a échappé, Steph décide alors de retourner au lycée et de se faire élire reine de promotion...

Mouais. Rebel Wilson a perdu un peu de poids (y compris au cours du tournage, à en juger par l'évolution de son physique entre certaines scènes), et donc ne rentre plus vraiment dans la catégorie "grosse rigolote qui fait de l'humour trash" : elle doit donc se rabattre sur de la semi-comédie de lycée où elle tient un rôle qu'aurait pu tenir Drew Barrymore à l'époque (on pense notamment à College Attitude, au Kickin' It Old Skool de Jamie Kennedy, ou encore à la série Strangers with Candy de Colbert), avec un postulat approximatif (elle se réveille de son coma avec son maquillage, sa coiffure et ses dents artificiellement blanchies, elle reprend toutes ses chorégraphies d'antan sans broncher, alors qu'elle devrait être atrophiée et que Rebel n'est pas très coordonnée), des rebondissements clichés de bout en bout (la rivale, tout ça), des personnages sous-développés, une approche post-millennial du film de lycée et des cliques (où tout le monde est hyper-woke sans que cela ne choque personne), et une nostalgie de la musique et de la pop culture des années 2000 (notamment la reconstitution amusante et imaginaire d'un clip de Britney Spears).

Le résultat, c'est un film de près de 2 heures (Netflix oblige) qui se laisse regarder (et se permet même un caméo d'une figure incontournable du teen movie des années 1990-2000), mais qui déroule un propos générique au possible, une héroïne pas très sympathique, et une romance assez plate, tout en survolant étrangement le côté choc des cultures et des mentalités.

Un bon gros bof, donc, qui n'atteint la moyenne que grâce à Angourie Rice, qui parvient à camper une Rebel Wilson-ado à peu près crédible.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1644 : Les Animaux Fantastiques - Les Secrets de Dumbledore (2022)

Publié le 13 Mai 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Jeunesse, Comédie, UK, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Animaux Fantastiques - Les Secrets de Dumbledore (Fantastic Beasts : The Secrets of Dumbledore - 2022) :

Le camp des alliés d'Albus Dumbledore (Jude Law) tente toujours d'empêcher l'arrivée au pouvoir de Grindelwald (Mads Mikkelsen), avec cette fois-ci pour cible un animal fantastique, le Qilin, capable de décider qui est digne de prendre la tête du monde des Sorciers.

Franchement, je suis bien embêté à l'idée d'écrire une critique de cet Animaux fantastiques 3, tant je ne sais pas par quel bout la prendre. En fait, je crois que tout pourrait être résumé à un simple fait : ce Secrets de Dumbledore, qui se déroule explicitement en 1932, explique textuellement au travers de ses dialogues qu'un an à peine s'est écoulé depuis le premier film et la rencontre de Newt et Jacob. Qui a eu lieu en 1926.

À partir de là, est-il vraiment nécessaire de développer plus avant à quel point ce troisième métrage est un rapiéçage bancal d'animaux fantastiques (un peu plus que dans le deuxième), de politique vaguement cohérente (tout le concept de l'ascension au pouvoir de Grindelwald, qui passe d'ennemi public numéro 1 à futur président des Sorciers en trois minutes chrono, est, au mieux, tiré par les cheveux), de fanservice flagrant (tous les passages à Hogwarts, avec la musique de John Williams poussée à fond) et de problèmes de continuité (l'évolution de Credence est bancale au possible, et son identité réelle retconnée de manière maladroite ; Nagini est aux abonnées absentes, tout comme Tina qui ne revient que dans les dernières minutes ; la façon dont Queenie est pardonnée en un clin d'œil après avoir volontairement choisi le camp du maniaque raciste et génocidaire est WTF ; etc, etc, etc) ?

Plus que jamais, la franchise semble bien mal conçue et bien mal écrite, même si, je dois le reconnaître, ce troisième volet semble un peu plus structuré que le précédent (probablement une conséquence de l'arrivée de Steve Kloves à la co-écriture). Ce qui n'empêche pas le tout de tourner très souvent à vide, de naviguer complètement à vue, de se lancer dans des digressions totalement inutiles et de reléguer la plupart des personnages de la franchise à des rôles de faire-valoir pour Dumbledore et Grindelwald, et leur histoire d'amour impossible.

D'ailleurs, Mads Mikkelsen déçoit un peu, en Grindelwald, pas par son interprétation, mais parce qu'il est trop loin de l'étrangeté de Depp et de son apparence dans le rôle pour vraiment être crédible en tant que nouvelle incarnation du personnage, qui de toute façon reste inexpliquée par le scénario.

Et je ne parlerai même pas de cette fin en queue de poisson, qui botte presque en touche sur bien des sujets, le tout sur une musique lorgnant fortement sur du Danny Elfman, à l'occasion d'un mariage vraiment artificiel.

Oui, ce troisième épisode est plus intéressant que le second, mais en même temps, difficile de faire pire, non ?

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1649 : Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022)

Publié le 20 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Wandavision, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, USA, Horreur

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) :

Lorsque Docteur Strange (Benedict Cumberbatch) rencontre America Chavez (Xochitl Gomez), une adolescente traquée par une entité maléfique voulant lui dérober son pouvoir de voyage transdimensionnel, il la prend sous son aile, et tente de la protéger. Mais il réalise rapidement que c'est Wanda (Elizabeth Olsen) qui en a après la jeune fille, et qu'elle est prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire...

Sam Raimi revient derrière la caméra pour ce second métrage Doctor Strange, un véritable rollercoaster nerveux et énergique qui fait à la fois suite à Wandavision, à Spider-man : No Way Home, et à tout le multivers que Marvel construit depuis le début de la Phase 4, notamment au travers de la série What If.

Ici, après un démarrage sur les chapeaux de roues, le film ne ralentit jamais vraiment, pour une course-poursuite constante portée par la présence de Cumberbatch, l'interprétation habitée d'Elizabeth Olsen (vraiment impeccable), et la fraîcheur de la jeune Xochitl Gomez, assez attachante en America Chavez : on retrouve l'excentricité de Raimi derrière la caméra, avec plein de renvois à la filmographie du bonhomme, parfois évidents (Bruce Campbell qui se fait passer à tabac par sa main), parfois beaucoup plus subtils (angles de caméra, bruitages, etc), mais qui donnent à ce Doctor Strange 2, dans l'ensemble, une atmosphère plus horrifique, y compris dans les passages obligés du multivers (je pense notamment aux caméos des Illuminatis, qui se transforment en jeu de massacre pour un Raimi qui se lâche).

En somme, ce DS2 est inventif, rythmé, délibérément chaotique et excentrique, il ouvre autant de portes qu'il en ferme et s'amuse avec son sujet, assumant clairement à la fois son statut de film super-héroïque, de tragédie (pour Wanda) et sa folie visuelle, pour un résultat très agréable à suivre.

Après, ce n'est pas parfait : je regrette notamment la sous-utilisation, par Elfman, du thème et des orchestrations associées à Strange et utilisées par Giacchino dans les autres films du MCU, quelques effets sont un peu en dessous (le troisième œil frontal de Strange), et je ne suis pas méga fan de l'arrivée de Charlize Theron en Clea, mais bon, cela reste des défauts mineurs pour un film très enthousiasmant (probablement le meilleur de cette Phase 4).

4.75/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1653 : La Bulle (2022)

Publié le 26 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Bulle (The Bubble - 2022) :

En pleine pandémie de Covid, l'équipe de Cliff Beasts 6, énième volet d'une série de blockbusters, se retrouve en quarantaine dans un luxueux hôtel, afin d'y tourner le métrage. Il y a là Carol (Karen Gillan), qui revient dans la franchise après un flop professionnel retentissant ; Krystal (Iris Apatow), une tiktokeuse engagée pour son nombre d'abonnés ; Dieter (Pedro Pascal), un acteur sérieux aux nombreux problèmes d'addiction ; Lauren (Leslie Mann), l'une des actrices vedettes de la série ; Dustin (David Duchovny), autre star de la série, persuadé de pouvoir réécrire le film pour lui donner un message ; Sean (Keegan-Michael Key), qui aime se présenter comme un guru du bien-être ; et bien d'autres encore, qui tous tentent de cohabiter et de tourner un film dont personne ne veut vraiment...

Une comédie Netflix made in Judd Apatow, supposément inspirée de la bulle anti-covid ayant entouré le tournage de Jurassic World 3... et qui ressemble énormément à un film de Kevin Smith : défilé de caméos amusants mais gratuits, métrage se moquant gentiment de l'industrie, rôles importants donnés à la femme et à la fille du réalisateur (cette dernière étant par ailleurs le seul personnage sympathique du film), gags graveleux, script longuet, complaisant et assez approximatif...

On dirait donc beaucoup un film de potes à la Smith en mode jemenfoutiste, et honnêtement, ça ne fonctionne pas franchement. Jamais particulièrement drôle ou inspirée, la satire hollywoodienne tourne très souvent à vide, l'humour est trop générique pour vraiment taper juste, et alors qu'il y aurait eu là, dans ce cadre d'hôtel de luxe où tout le monde habite, de quoi faire un vaudeville déconneur et super rythmé, le film se déroule mollement, manquant cruellement de rythme et d'énergie.

Et puis il y a ces scènes de Cliff Beasts 6, très loin du blockbuster à la Jurassic World, et beaucoup plus près d'un mockbuster cheapos façon Asylum.

Seule différence avec les films de Kevin Smith, cela dit, mais une différence notable : la sincérité et le côté sentimental des œuvres de Smith. Chez Apatow, pas de sincérité, uniquement du cynisme goguenard, qui donne un côté vraiment creux au produit final.

À la limite, au format 90-95 minutes, ça aurait pu passer. À plus de deux heures, ça coince.

2/6

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 1x13

Publié le 3 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek, Action, Aventure, Drame, CBS, Discovery

Star Trek Discovery continue son arc narratif de l'Univers-Miroir, enchaînant les rebondissements creux et sans inspiration, et après les 33 minutes d'épisode de la semaine dernière, on boucle enfin les pérégrinations de Burnham en massacrant allègrement le personnage de Lorca...

​Star Trek Discovery 1x13 :

À bord du Charon, Giorgiou et Burnham tentent de repousser la rébellion de Lorca, tandis qu'à bord du Discovery, l'équipage tente de trouver un moyen de sauver l'univers...

Là, je crois que j'arrive à court de patience. Heureusement qu'il ne reste qu'une poignée d'épisodes, et que la saison touche à sa fin, parce que si la saison avait été de 22 épisodes (ou plus), je crois que j'aurais choisi de jeter l'éponge dès maintenant.

Entre le sacrifice honteux du personnage de Lorca sur l'autel du rebondissement foireux et manichéen ("Hé, Jason Isaacs est excellent, en Lorca... si on transformait son personnage en psychopathe raciste et basique, qui veut conquérir le monde, et qui paraphrase Donald Trump, avant de mourir en cours d'épisode !?"), l'arc de l'Univers Miroir qui se conclue par un bon gros "tout ça pour ça ?", les raccourcis narratifs en tous genres, les problèmes évidents de production (SMG qui tient son phaseur à l'envers face à Lorca, le temps d'un plan), les idées foireuses (le grand combat de Giorgiou + Burnham qui font du kung-fu mal filmé contre l'équipe de Lorca), l'inspiration très clairement puisée du côté de Star Wars, les scènes de dialogues insipides, et l'insistance des scénaristes à aller toujours de l'avant, en enchaînant les twists, les événements, l'action, les batailles, sans jamais permettre le moindre développement pertinent ou le moindre moment de calme permettant de faire vivre les personnages et leur univers*... je n'en peux plus.

Je finis la saison, et on n'en parle plus, hein.

(à moins que Fuller ne décide de revenir en cours de route)

Et je ne peux m'empêcher de me demander si les scénaristes n'ont pas tout simplement changé de cap à mi-parcours, lorsque les premiers retours des spectateurs sont arrivés, et que tous les rebondissements prévus par la production ont commencé à être devinés et éventés les uns après les autres...

 

* en même temps, ce n'est pas plus mal, parce qu'un moment de calme permettrait aux spectateurs de réfléchir aux grandes lignes de la saison, et ça, ça ferait beaucoup de mal à la série, je pense, tant les motivations des personnages principaux ne semblent avoir aucun sens... il est clair que ce rythme effréné permet de cacher bon nombre des rustines qui colmatent vaguement le script, et de faire illusion auprès des spectateurs les moins exigeants., à en juger par l'hostilité générale (à base de "si tu n'aimes pas, arrête de regarder" ou de "arrêtez de vous plaindre de la série, elle est géniale et moderne, c'est plein d'action !") qui se manifeste de plus en plus sur le web dès que l'on ose émettre une critique (professionnelle ou non) sur la série.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 1x14

Publié le 10 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Star Trek, Science-Fiction, Action, Aventure, CBS, Drame, Discovery

On voit enfin le bout de la saison 1 de Star Trek Discovery, après un épisode se terminant par le retour du vaisseau dans son univers d'origine, et qui se concluait par ce moment inoubliable, symptomatique de l'écriture incompétente de la série :

"- Mr Saru, nous sommes de retour dans notre univers, mais neuf mois dans le futur.
- Contactez Starfleet au plus vite, pour les informer de notre retour, et pour mettre à jour nos cartes tactiques afin de connaître les progrès de la guerre contre les Klingons.
- ... Monsieur, impossible de joindre Starfleet, nous ne recevons aucune réponse, pas même automatique !"
 
(pendant ce temps, en arrière-plan, les cartes tactiques se mettent à jour, n'ayant visiblement aucun problème à contacter Starfleet et à se connecter aux banques de données de la flotte pourtant ravagée et/ou conquise par les Klingons)

​Star Trek Discovery 1x14 :

De retour dans leur univers d'origine, les membres d'équipage du Discovery font le point, et reçoivent la visite de Sarek et de l'Amirale Cornwell...

45 minutes d'exposition particulièrement bavarde, avec son quota de moments qui ne fonctionnent pas (le bilan de Ash et de Burnham sur leur relation), et d'autres gentiment WTF :

- Sarek qui arrive à bord et fait aussitôt un mind-meld à autrui sans lui demander son avis (d'ailleurs, toute la caractérisation de Sarek est complètement à l'ouest, comme lorsqu'il se met à parler d'amour et de sentiments à Burnham) ;

- Ash qui est laissé quasiment libre dans le vaisseau sans que personne ne sache comment il a été guéri, ou s'il a bien été guéri, mais qui en parallèle se fait opposer une fin de non-recevoir par quasiment tout le monde à bord (paradoxe, quand tu nous tiens) ;

- la terraformation d'une planète en quelques minutes, pour y refaire le plein de spores ;

- et bien entendu, le plan final du Discovery : télésporer directement le Discovery dans la planète Qo'onos, apparemment creuse (!?), scanner toutes les installations grâce aux spores magiques (!?), faire un carnage (!?), et gagner la guerre pour le compte d'une Fédération qui, même avec l'algorithme de détection des vaisseaux camouflés, mais avec seulement 1/3 de vaisseaux en moins, ne semble pas capable de vaincre ses adversaires (!?).

Ah, et j'oubliais : pour réussir tout cela, apparemment, il faut faire croire à l'équipage du Discovery que Giorgiou est toujours vivante (!?), et laisser le champ libre à Mirror Giorgiou, placée aux commandes du vaisseau (!?).

Je me doute bien que l'objectif des scénaristes et showrunners, c'est d'avoir une fin de saison qui reflète son ouverture, avec une Burnham qui se mutine contre une Giorgiou, et met ainsi un terme à la guerre qu'elle a déclenchée, mais bon... c'est écrit avec tellement peu de finesse et de fluidité qu'on sent qu'ils avaient l'idée de base, la conclusion de l'arc, mais rien d'autre entre deux, et qu'ils ont brodé au fur et à mesure.

Vraiment toujours aussi décevant, et je redoute le pire pour le grand final de la semaine prochaine.

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Un film, un jour (ou presque) #1652 : Ambulance (2022)

Publié le 25 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ambulance (2022) :

Parce qu'il a besoin d'argent pour l'opération de son épouse, Sam (Yahya Abdul-Mateen II), ancien militaire, accepte d'aider son frère Danny (Jake Gyllenhaal) à réaliser le braquage d'une banque. Mais ce dernier tourne au désastre, et les deux frères se retrouvent à voler une ambulance avec à son bord Cam (Eiza González), une ambulancière volontaire, et un policier blessé abattu par Sam : une poursuite gigantesque s'engage alors avec toutes les forces de police de Los Angeles...

Après un 6 Underground bancal pour Netflix, Michael Bay remet le couvert avec un budget nettement plus limité (40 millions à peine), pour une adaptation d'un film danois, transformé en thriller d'action imparfait, mais nettement plus intéressant et pêchu que son œuvre précédente.

J'ai eu un peu peur pendant la première demi-heure, principalement de mise en place et de présentation, assez maladroite et mal structurée, avec un Michael Bay qui tente de donner de l'énergie et du style à son métrage avec des plans virevoltants en drone, des dialogues toujours en mouvement, un montage nerveux qui taille dans des dialogues et des scènes qui auraient pu rendre le braquage plus crédible et moins approximatif, etc : ça trébuche un peu, on a parfois la nausée, et la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Et puis la poursuite en ambulance se déclenche, et là, immédiatement, ça démarre et ça s'emballe. Il y a bien quelques baisses de rythme, quelques rebondissements WTF (l'opération à rate ouverte, le van invisible peint en vert fluo), quelques digressions inabouties, quelques faiblesses narratives évidentes (le personnage du flic afro-américain revanchard est inutile et sous-développé, en plus de manquer de charisme) et plusieurs faux raccords flagrants dans le montage, mais bizarrement, les trois acteurs principaux très impliqués (notamment Gyllenhaal, À FOND DEDANS !!!) et le savoir-faire global de Bay suffisent à rendre ce thriller improbable assez agréable à suivre.

Alors ce n'est pas un chef d'œuvre, et dans les mains de quelqu'un d'autre, ce script aurait donné un DTV assez basique, mais ça se regarde plutôt bien.

3.75/6 (dont 0.25 pour le chien de Michael Bay, très sympathique)

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Un film, un jour (ou presque) #1151 : 6 Underground (2019)

Publié le 27 Février 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

6 Underground (2019) :

Après avoir assisté aux horreurs perpétrées par un régime totalitaire, un milliardaire américain, "Un" (Ryan Reynolds) issu des nouvelles technologies décide de mettre sa fortune au service de la justice, en se faisant passer pour mort, et en recrutant un groupe de mercenaires, pour mener à bien des missions dangereuses et totalement illégales à l'autre bout du monde. Il y a Deux (Mélanie Laurent), un ancienne espionne ; Trois (Manuel Garcia-Rulfo), un tueur à gages ; Quatre (Ben Hardy), spécialiste en parkour ; Cinq (Adria Arjona), médecin ; et Sept (Corey Hawkins), ancien sniper. Leur mission actuelle ? Organiser un coup d'état au Turgistan, et remplacer le dictateur en place (Lior Raz) par son frère plus pacifiste (Payman Maadi)...

Grosse production Netflix réalisée par Michael Bay et écrite par les scénaristes de Deadpool, 6 Underground est arrivée en décembre dernier sur la plate-forme de streaming avec un certain impact, notamment parmi les amateurs de genre. La promesse du sens de l'humour de Deadpool, du charisme de Ryan Reynolds, et de la destruction apocalyptique d'un Michael Bay en roue libre, débarrassé des impératifs d'une franchise comme Transformers et des limites de la censure, augurait de quelque chose de potentiellement enthousiasmant.

Et effectivement, avec ses premières vingt minutes décapantes, une longue poursuite automobile à la fois sanglante, nerveuse, amusante et efficace, on pouvait se surprendre à espérer.

Rapidement, cependant, des problèmes évidents commencent à faire surface. Certains inhérents au style Bay (caméra constamment en mouvement, effets pyrotechniques éventés, faux raccords à gogo, rythme bancal, fascination pour la violence débridé et pour la force armée, placements produits), d'autres à un script peu inspiré et totalement décousu : partant constamment dans de longs flashbacks plats relatant le parcours des divers membres du groupe (des flashbacks qui ne sont pas sans rappeler la structure des Deadpool), le récit enchaîne ces derniers avec des scènes d'action effectivement débridées, mais longuettes et/ou peu marquantes.

Ajoutez à cela une distribution assez inégale (Reynolds tient son rôle, mais le reste de l'équipe est très inégal, tant au niveau charisme qu'au niveau intérêt) et ce métrage de deux heures finit par être spectaculaire et décomplexé, certes, avec des effets spéciaux ILM de qualité, mais aussi assez brouillon et finalement lassant/épuisant.

Après, ça reste un film de Michael Bay, et tout spectateur sait à quoi s'attendre avant de le regarder : c'est bourré d'idées visuelles mais approximatif, c'est d'une connerie abyssale (tout le propos politique, notamment) mais débordant d'action inédite, c'est putassier mais jamais totalement au premier degré, bref, c'est ce que c'est.

Avec une distribution plus mémorable, et une écriture moins pétée, ça aurait pu être assez fun et jouissif. Là, en l'état, c'est assez anecdotique.

3/6 2.5/6 (après revisionnage)

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Un film, un jour (ou presque) #1744 : Pinocchio (2022)

Publié le 18 Novembre 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Disney, Review, USA, Fantastique, Musique

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Pinocchio (2022) :

Les aventures de Pinocchio (Benjamin Evan Ainsworth), petit pantin de bois créé par Geppetto (Tom Hanks), et à qui une Fée bleue (Joseph Gordon-Levitt) a donné vie un beau jour...

Une nouvelle adaptation en prises de vue réelle d'un classique Disney, sur le papier guère plus utile ou pertinente que les prédentes, mais confiée à Robert Zemeckis, Tom Hanks, Alan Silvestri, ou encore Joseph Gordon-Levitt : il y avait de quoi espérer quelque chose d'un peu meilleur... mais non, c'est raté.

Visiblement, Zemeckis est ici toujours en mode expérimentations techniques et effets 3D, avec des séquences tout-numérique et des plans virevoltants assez laids ; Silvestri (qui se débarrasse pour l'occasion de l'immense majorité de la bande originale du dessin animé pour n'en garder que les quelques chansons les plus emblématiques, insérées au forceps, et accolées à de nouvelles chansons insipides) produit un score musical générique au possible - du Silvestri en pilotage automatique, donc, qui aurait aussi bien pu illustrer un Marvel ; Tom Hanks s'embourbe dans un surjeu et un accent peu convaincants, guère meilleur que celui de Joseph Gordon-Levitt - d'ailleurs, pour être totalement franc, tout le monde cabotine vraiment dans le film, y compris Luke Evans et Guiseppe Batiston...

Bref, on est devant une relecture bancale, jamais convaincante, parfois tout aussi animée que l'original (et donc, quel intérêt d'en faire un film "en prises de vue réelles" ?), et à mi-chemin entre adaptation fidèle et modernisation de l'histoire : ça parle d'influenceur, de Chris Pine, ça rajoute une sous-intrigue totalement inutile sur Fabiana, une marionnettiste qui, handicapée et noire, coche deux cases sur le bingo Disney de la diversité/représentativité maladroite, forcée et contre-productive (dans le genre, on se rappellera de La Belle et le Clochard, en attendant La Petite Sirène), Monstro n'est plus une simple baleine, mais un Kraken tentaculaire à mi-chemin entre un mégalodon et un poulpe, Jiminy Cricket ne sert à rien et agace, et même des effets "simples" comme Figaro, le chat de Geppetto, semblent inaboutis ou pas terminés.

Ah, et puis bizarrement, l'histoire du nez de Pinocchio est presque oubliée en cours de route, totalement sous-exploitée et bâclée, et perdant une grande partie de son sens (en même temps, c'est presque tout le film qui interprète bizarrement le côté moral du récit original, en faisant ici de Pinocchio un héros constamment réticent jamais vraiment tenté par le côté obscur, affaiblissant d'autant son parcours et la conclusion du récit)...

En somme, j'ai trouvé le tout particulièrement inutile, creux et vide, une relecture qui n'avait pas lieu d'être.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1745 : Laddie - The Man Behind the Movies (2017)

Publié le 21 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Biographie, Review, USA

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Laddie - The Man Behind the Movies (2017) :

Un documentaire très hagiographique, une sorte de catharsis émotionnelle d'une fille délaissée par son père superstar du monde du cinéma, et qui aujourd'hui réalise ce métrage pour lui rendre hommage et lui dire combien elle l'aime.

En soi, pas désagréable à regarder du tout, même si Amanda Ladd-Jones n'est pas une narratrice très naturelle ou fluide. Quoiqu'il en soit, le métrage fait l'affaire, multipliant les témoignages des grands noms d'Hollywood, de Ron Howard à Ben Affleck en passant par George Lucas, Mel Brooks, Ridley Scott, Sigourney Weaver, Morgan Freeman, Mel Gibson, et bien d'autres encore, pour dépeindre la vie familiale et professionnelle d'Alan Ladd Jr., fils taciturne ignoré par son père, l'acteur Alan Ladd, et qui a trouvé dans la production de longs-métrages une vocation et un moyen de se démarquer de celui-ci.

Passant ainsi du métier d'agent à celui de producteur pour la Fox, puis de patron de la Fox, où il financera Star Wars, le Rocky Horror Picture Show, Alien, les Mel Brooks, La Malédiction et tant d'autres, Ladd claque la porte en 1980, sous la pression constante du conseil administration, pour créer son propre studio, et produire L'étoffe des héros, les Police Academy, Blade Runner, les Chariots de Feu...

Puis vient l'époque MGM (Willow, Thelma et Louise, Un Poisson nommé Wanda, La Folle histoire de l'espace), puis la Paramount (Braveheart, Gone Baby Gone), etc.

À chaque étape, Ladd fait preuve d'un côté visionnaire, et d'une prise de risques indubitable, reposant systématiquement sur un facteur : la confiance en l'artiste plutôt que la recherche du profit.

Le tout pour un documentaire agréable, étrangement mélancolique (ça se finit tout de même sur un bon paquet d'intervenants convenant que maintenant, les producteurs comme Ladd n'existent plus) et plutôt touchant compte tenu de la mort d'Alan Ladd Jr. plus tôt cette année.

Une bonne rétrospective qui passionnera les cinéphiles (même s'il aurait pu être un peu plus abouti sur la forme).

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1753 : Avalonia, l'étrange voyage (2022)

Publié le 12 Janvier 2023 par Lurdo dans Aventure, Action, Animation, Disney, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Jeunesse, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Avalonia, l'étrange voyage (Strange World - 2022) :

Pays lointain entouré de montagnes infranchissables, Avalonia a longtemps été le lieu des aventures de la famille Clade, menée par Jaeger (Dennis Quaid), un aventurier obsédé par l'idée de franchir les montagnes et disparu en expédition. Son fils Searcher (Jake Gyllenhaal), d'un tempérament plus posé, a depuis découvert le Pando, une plante luminescente qui, rapidement, est devenue une source d'énergie inépuisable pour tout le pays. Jusqu'à ce qu'une maladie étrange frappe le Pando : Searcher, son fils Ethan (Jaboukie Young-White), sa femme Meridian (Gabrielle Union) et un groupe d'explorateurs partent alors à l'aventure dans les entrailles d'Avalonia, pour tenter de découvrir l'origine de ce mal... 

Dernier film d'animation des Studios Disney, écrit par la scénariste de Raya et dirigé par le réalisateur de Big Hero 6, Avalonia a fait un bide monumental, à la fois pour des raisons politiques (Disney a mis fortement l'accent sur la diversité de ses personnages, et Ethan, l'un des co-protagonistes, est ouvertement gay... ce qui est assez mal passé dans certains pays), mais aussi parce que le film a eu droit à un marketing ultra-limité et à une sortie en catimini, notamment en France, pour d'obscures raisons commerciales relatives à Disney +.

C'est dommage, car Strange World déborde d'inventivité visuelle et graphique, rendant un hommage sympathique aux récits d'aventures pulp à l'ancienne et à la science-fiction des 60s : c'est dynamique, amusant, le bestiaire est ludique, et le tout se regarde facilement... même si, pour être totalement franc, ça s'arrête là.

Les problèmes générationnels et autres daddy issues des personnages principaux sont assez convenus, l'écriture est un peu mollassonne (le film devrait avoir beaucoup plus d'énergie et de momentum, en lieu et place de ces occasionnels creux et autres tunnels de dialogue), les thématiques et métaphores (notamment écologiques) sont assez classiques, et le rebondissement de la dernière ligne droite du film aura été deviné bien à l'avance par les spectateurs attentifs, ou qui ont déjà vu Le Voyage Fantastique ou l'Aventure Intérieure.

Et la bande originale de Henry Jackman, particulièrement symphonique et orchestrale, tente d'évoquer, elle aussi, par des envolées épiques et spectaculaires, le travail des compositeurs des années 80, mais ne parvient pas réellement à marquer les esprits (du moins, dans le film, il en va peut-être autrement lors d'une écoute indépendante).

Bref : en tant que film d'aventures, Avalonia est tout à fait honorable, un long-métrage distrayant et bigarré aux visuels et aux idées graphiques qui font presque oublier son script balisé et son exécution assez générique (problèmes déjà présents dans Raya).

Presque.

3.75/6

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