Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Le Roi Scorpion 4 - La Quête du Pouvoir (Scorpion King 4 : Quest For Power) :
Trahi par son bras droit Draze (Will Kemp), Mathayus (Victor Webster) est contraint de faire équipe avec Valina (Elle Hollman), une guerrière effrontée, et avec Sorrell (Barry Bostwick), inventeur excentrique et père de Valina, pour mettre la main sur une couronne mythique et magique avant que Draze ne s'en empare.
Un bon gros nanard d'heroic fantasy façon Xena du pauvre, tourné dans les pays de l'Est, avec trois tonnes de seconds couteaux qui cachetonnent souvent le temps d'une scène (Rutger Hauer, Lou Ferrigno, Michael Biehn, Antonio Silva, Royce Gracie, Don Wilson : autant de noms au générique, voire de visages sur l'affiche, qui n'ont que dix lignes de dialogue et trois minutes à l'écran).
Les péripéties sont classiques (une tribu de nains cannibales, un cage fight entre filles, un dragon, un temple de prêtresses virginales), voire hautement dérivatives (toute la fin du film est un repompage de Indiana Jones et la Dernière Croisade, entre les énigmes/pièges à résoudre à l'aide de notes, le père mourant à l'extérieur du temple, les méchants qui sont là sur les talons du héros, l'antiquité magique qui redonne la vie éternelle, etc)... mais étrangement, ça fonctionne plutôt sympathiquement.
Principalement parce que tout le monde y met une énergie et un enthousiasme communicatifs, avec pleins de sous-entendus graveleux qui auraient plu à The Rock, une musique électrico-symphonique d'un sbire/nègre de Hans Zimmer, des effets visuels honorables vu le budget, et un sens de l'humour et de la décontraction qui rend le tout attachant, comme un vieux film d'héroic fantasy fauché des années 80, avec son bad guy en surjeu cabotin total du début à la fin.
Et puis bon, difficile de détester un film qui repompe le duel Hulk vs Loki, et qui choisit Esmé Bianco (la prostituée rousse de Game of Thrones) dans le rôle de la prêtresse virginale qui est choquée par l'irruption dans son temple d'un Webster et d'un Bostwick déguisés en femmes...
3.5/6 (sur l'échelle des DTVs d'heroic fantasy fauchés)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
#Chef :
Ancien chef prodige, Carl Casper (Jon Favreau) s'est progressivement laissé aller à la facilité, bien content de son job confortable dans un restaurant de LA, de sa bedaine croissante, et de la compagnie sans attaches de Molly (Scarlett Johansson)... mais lorsqu'une critique assassine le remet sérieusement en place, Carl comprend qu'il doit se remettre en question, renouer avec son fils, et réinventer sa carrière en ouvrant un food truck à Miami...
Un projet perso pour Jon Favreau, tellement passionné par la bonne bouffe et la cuisine qu'il a rameuté ses potes pour en faire ce film à la gloire de la nourriture, dans lequel il tient le premier rôle, et couche avec ScarJo et Sofia Vergara. Rien que ça.
Cela dit, malgré son côté vanity project évident, sa fin précipitée, et son récit assez balisé de rapprochement entre un père et son fils, Chef est un spectacle sympathique, principalement grâce à la mise en images de ce food porn par Favreau, une mise en images dynamique, amusante et colorée, sur fond de salsa et de musique rétro.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Les Nouveaux Héros (Big Hero 6) :
Hiro Hamada (Ryan Potter) est un petit génie de la robotique, qui rêve de rejoindre l'établissement où son frère Tadahashi (Daniel Henney) et ses amis étudient. Mais la mort tragique de Tadahashi amène Hiro à se rapprocher de Baymax, le robot infirmier mis au point par son frère... et peu à peu, Hiro et la bande d'amis de Tadahashi vont entreprendre de venger celui-ci : un supervilain masqué, responsable de la mort de Tadahashi, utilise en effet une invention de Hiro pour commettre ses crimes...
Un film Disney qui aurait très bien pu être réalisé et sorti par Dreamworks, tant toutes les ficelles habituelles du genre y sont présentes : il y a de l'action virevoltante, une relation familiale brisée remplacée par le lien entre un garçon et son compagnon animalierdragon, des personnages secondaires décalés (mais pas trop développés), un maychant dont l'identité n'est un secret pour aucun spectateur, des péripéties classiques, une fausse mort du compagnon, un score peu inspiré de Henry Jackman (qui lorgne çà et là sur du John Powell), etc...
Mouais.
Pas grand chose de neuf sous le soleil, donc, si ce n'est une direction artistique intéressante, mélangeant Asie et San Francisco ; mais à part ça, le tout est vraiment cousu de fil blanc, dérivatif, et bien que cela reste agréable à suivre, ça ne décolle jamais vraiment totalement.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Petit Mensonge et Grand Mariage (One Small Hitch) :
Sur le point de rentrer dans sa famille pour assister au mariage de sa mère, Molly (Aubrey Dollar) plaque son petit ami, et croise le chemin de Josh (Shane McRae), le meilleur ami de son frère, en route pour le mariage. Afin de faciliter les derniers jours du père de Josh, malade, le couple décide alors de faire semblant d'être fiancé le temps de la cérémonie... mais les sentiments s'en mêlent bientôt.
Une comédie romantique assez classique, mais qui fonctionne plutôt bien, à ma grande surprise. Principalement parce que la distribution y met de l'énergie, Aubrey Dollar en tête, toujours aussi attachante et sympathique. À part ça, cependant, il faut bien avouer que le tout est assez routinier, et pas forcément très bien filmé par John Burgess. Mais bon, ça se regarde tout de même tranquillement.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Kidnapped For Christ :
Un documentaire assez glaçant sur un camp de rééducation religieuse à destination de jeunes ados turbulents et "à problèmes" (comprendre : homosexuels, mentalement instables, malades, traumatisés, etc, bref, anormaux aux yeux des bien-pensants), qui sont arrachés à leur domicile, expédiés au milieu de nulle part en République Dominicaine, et brisés mentalement et physiquement par les responsables de l'établissement, en échange de droits d'inscription conséquents payés par les parents.
Une dérive hallucinante de la religion à l'américaine, et un portrait marquant de certains des "pensionnaires" de l'établissement, un peu desservi toutefois par une forme et une structure relativement hésitantes. Dans les mains d'un documentaliste plus expérimenté, ça aurait probablement été plus mémorable.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Brick Mansions :
En 2018, la ville de Detroit est divisée en deux par un mur, isolant les Brick Mansions, un quartier où règne l'anarchie et le chaos, du reste de la cité. Lino (David Belle) et Damien Collier (Paul Walker), un flic infiltré, doivent faire équipe pour s'y introduire, et empêcher le lancement d'un missile atomique par le dangereux Tremaine (RZA)...
Sans surprise, ce remake du (déjà peu fameux) Banlieue 13 s'avère un flop quasi-intégral : le tout est plat, forcé, monté avec les pieds à grands renforts de zooms, de ralentis et de cuts, et surtout, outre son scénario très peu inspiré et original, on sent très clairement la nature "coproduction EuropaCorp" du film, avec ses acteurs qui jouent mal ou sont mal doublés en post-synchro. Restent les cascades, potables, et Paul Walker, qui essaie de surnager un peu dans ce qui est son ultime film...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Into The Woods, Promenous-nous dans les Bois (Into The Woods) :
Cendrillon (Anna Kendrick), Jack (Daniel Huttlestone) et le Haricot Magique, le Petit Chaperon Rouge (Lilla Crawford) et le Grand Méchant Loup (Johnny Depp), Rapunzel (Mackenzie Mauzy), une Sorcière (Meryl Streep) et bien d'autres personnages de contes de fées gravitent autour d'un bois enchanté, où leurs histoires se croisent et s'entremèlent...
Lorsque j'avais vu Sweeney Todd, j'avais dit ceci :
"Le problème de Sondheim, (...) c'est qu'il est soit bon parolier, soit bon mélodiste, mais rarement les deux en même temps. Soit il compose de chouettes mélodies, mais les plombe joyeusement en mettant des pans de dialogues chantés insupportables et paresseux dessus, ou bien il compose des textes intéressants, mais il n'y a alors ni mélodies ni orchestration mémorables."
Et sur ce Into The Woods, c'est exactement la même chose : les chansons "parlées-chantées" sont tellement omniprésentes qu'elles se mélangent toutes, jusqu'à ne plus faire qu'une bouillie infâme et insupportable de personnages débitant des dialogues en accentuant vaguement un mot ou un autre.
À partir de là, problème. Parce que oui, visuellement, c'est très réussi, et les acteurs sont globalement excellents (même si Streep est en mode "cabotinage décomplexé"). Et oui, quelque part, malgré les nombreuses oeuvres similaires, déconstruire les contes de fées en montrant que "non, il n'y a pas de fin heureuse dans la vraie vie", ce n'est pas une mauvaise idée (bien que ce soit une attitude typiquement 80/90s dans son cynisme).
Mais voilà, le tout ne décolle jamais faute à la musique, à la narration en voix off, aux intrigues jamais vraiment approfondies, aux pistes laissées en suspens, aux personnages évacués en cours de film, à la menace géante jamais vraiment concrète... bref.
3/6 pour les efforts de tout le monde, mais ça reste affreusement insipide.
Mise à jour de 06/2017 : Une mise à jour très rapide, puisque j'ai tenté de revoir le film, et que, moins de 20 minutes après le début du métrage, j'ai tout simplement été tenté de jeter mon écran par la fenêtre.
Un film qui m'est devenu tout simplement insupportable, maintenant que l'effet de surprise et de découverte est passé, et qui ne vaut plus que pour sa distribution sympathique, sa direction artistique, et une scène ou deux (comme par exemple le duel chanté des deux Princes, assez amusant).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
L'interview qui tue ! (The Interview) :
Présentateur-interviewer vedette américain, Dave Skylark (James Franco) et son producteur Aaron Rapaport (Seth Rogen) sont invités par Kim Jong Un (Randall Park), le dictateur à la tête de la Corée du Nord, pour tourner une interview exclusive avec lui. Mais la CIA a d'autres plans, et demande au duo d'empoisonner le leader nord-coréen...
Faisons abstraction de toute la polémique de Décembre dernier, et concentrons-nous sur le film en lui-même : en valait-il la peine ? Et la réponse est simple et directe : non.
Non seulement ce métrage se traîne gentiment, avec une durée de près de deux heures, un rythme irrégulier, et un manque cruel de réels gags marquants ou hilarants, mais le vrai problème à mes yeux, c'est surtout James Franco en roue totalement libre, qui surjoue comme ce n'est pas permis, en face d'un Seth Rogen qui est contraint de jouer les straight-men.
Cela dit, ce n'est pas un échec total, puisque par moments, la satire est bien vue, que Randall Park est excellent, et que les vingt dernières minutes partent dans un délire de violence non-sensique et improbable qui finit par être assez fun.
Le mois de février commence aujourd'hui, et dès demain, ce sera le retour de la rubrique "Un film, un jour (ou presque)" sur le blog des Téléphages Anonymes.
Je rappelle le principe de cette rubrique : comme son nom l'indique, cinq jours par semaine sera publiée une nouvelle mini-critique de film, plus ou moins courte, accompagnée d'une note (indicative) sur 6.
Au programme de ce mois de février 2015, des nouveautés (à commencer, dès demain, par L'interview qui tue !), des documentaires, des films d'animation, de la fantasy, de la cuisine, des films indépendants, bref, il y aura pour tous les goûts.
Et n'oubliez pas que pour retrouver les métrages précédemment critiqués dans le cadre de cette rubrique, il suffit d'aller faire un tour dans l'onglet Pages, pour y trouver tous les films passés en revue, listés dans l'Index Cinéma.
Ça y est, Janvier est là, et c'en est bel et bien terminé du merveilleux et de l'enchantement des fêtes de fin d'année. Adieu les bons sentiments, la générosité, et la magie d'un vieillard bedonnant apportant des cadeaux aux enfants, l'heure est venue de retourner à cette bonne vieille morosité ambiante qui va caractériser notre quotidien pendant de longs mois à venir...
Dans l'intervalle, bien sûr, Un film, un jour... (ou presque !) retrouvera sa place, cinq jours par semaine, sur le blog des Téléphages, et ce dès début février. Mais en attendant, faisons un bref bilan de cette Yulefest 2014.
Après une Oktorrorfest 2014 plutôt productive - du moins en quantité plutôt qu'en qualité - avec ses 150+ films visionnés, la Christmas Yulefest 2014 s'en est plutôt bien tirée : 104 films visionnés en moins d'un mois et demi, dont 16 dans le cadre de mon mini-marathon 1001 Nuits.
Une Yulefest forcément dominée par la production américaine, clairement dominante à cette période de l'année... et parmi les productions américaines, la cuvée 2014 ne s'est pas montrée très mémorable. Comme toujours omniprésentes, Hallmark et Lifetime n'ont pas fait d'étincelles, cette année : entre les bouses cyniques à la Grumpy Cat, et les romances médiocres à la morale discutable, très peu de nouveaux métrages dépassent les 3/6.
On pourra citer, chez Hallmark, Northpole, et son ambiance très film familial des années 80, Christmas Under Wraps, basique mais avec suffisamment de bonne humeur et de légèreté pour convaincre, et The Christmas Secret, assez bien mené ; du côté de Lifetime, seul Wishin' and Hopin' (alias "refaisons A Christmas Story en moins inspiré") surnage au sein d'une saison désastreuse.
Enfin, mentionnons les deux outsiders, Santa Hunters (de Nickelodeon) et Back to Christmas (de ION), deux téléfilms compétents qui, eux aussi, parviennent à se détacher un peu du reste de la troupe.
On a clairement connu mieux, et il est difficile de se défaire de l'impression que, face à la domination de Hallmark, et à l'émergence des ION, UpTV et compagnie (qui malgré leurs budgets ridicules, pourraient bien s'imposer au fil du temps), Lifetime patauge, s'essayant (à raison) à des projets plus décalés et originaux, sans toutefois avoir les épaules suffisamment larges pour que cela convainque, qualitativement parlant.
Quoiqu'il en soit, vous pouvez retrouver l'intégralité de la Christmas Yulefest 2014 (et des années précédentes) en cliquant, dans le menu, sur l'onglet Pages ("Index Christmas Yulefest"), ou sur Catégories ("Yulefest").
En attendant l'automne 2015 pour la prochaine Halloween Oktorrorfest, et bien sûr les fêtes de Noël 2015 !!
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Les Souliers de Noël (The Christmas Shoes) :
À l'approche de Noël, Maggie Andrews (Kimberly Williams-Paisley), professeur de musique au coeur défaillant, est contrainte de confier son poste à Kate Layton (Maria DelMar), l'épouse de Robert (Rob Lowe), un avocat carriériste dont le couple bat de l'aile.
Mais Robert n'apprécie guère cette idée, et entre les disputes et la mort de sa mère, l'avocat caractériel commence à perdre pied. Jusqu'au soir de Noël, lorsque, au bout du rouleau, il croise le chemin du fils de Maggie, désespéré par l'état critique de sa mère : Nathan (Max Morrow) tente d'acheter des chaussures pour faire plaisir à sa mère, mais il n'a pas l'argent nécessaire. Robert décide alors de l'aider...
Un téléfilm mélodramatique diffusé sur CBS en 2002, et qui, à l'origine, est adapté d'une chanson déprimante de NewSong, un groupe chrétien. Succès inattendu des fêtes 2000, la chanson est aussitôt adaptée en roman par Donna VanLiere, et en téléfilm par CBS : sans surprise, le tout est particulièrement larmoyant et déprimant, mais minimise les sous-entendus religieux un peu agaçants inhérents à la chanson (qui souffre de cet égocentrisme assez récurrent dans la religion made in America : "Dieu est là pour m'aider, Dieu est là pour m'envoyer un signe, parce que je crois plus en lui que les autres, et que j'ai une relation privilégiée avec lui, Dieu est grand, et s'il m'arrive de bonnes choses pendant que les autres souffrent, c'est que Dieu existe et qu'il a un oeil sur moi.").
Bref... ce téléfilm tire très fort (trop fort, en fait) sur les cordes sensibles, joue à fond la carte des caractérisations caricaturales, des traits forcés, et des clichés mélodramatiques (la mère qui meure, l'autre mère qui meure, l'enfant miséreux, l'opposition "famille pauvre mais heureuse, travailleuse et artistique/famille plus riche, mais carriériste, intellectuelle, et en crise"), et repose sur un postulat de départ tellement larmoyant et forcé qu'il en devient contre-productif.
Surtout quand arrive la chanson en question, illustrant une course au ralenti du gamin sous la neige, avec ses chaussures moches sous le bras...
2/6 (parce que c'est globalement tout de même compétent dans l'interprétation et la mise en images)
Le Miracle du Coeur (The Christmas Blessing) :
Désormais adulte après les évènements du film précédent, et devenu un médecin urgentiste las de sa carrière actuelle, Nathan Andrews (Neil Patrick Harris) rentre chez son père pour les vacances de Noël ; là, il tombe amoureux de Meghan (Rebecca Gayheart), une institutrice au foie défaillant, et s'attache à l'un de ses élèves, Charlie (Angus T. Jones), orphelin de mère et malade du coeur. Mais alors qu'approche Noël, la santé de Meghan et de Charlie se dégrade soudainement...
La suite "directe" du téléfilm précédent, à nouveau diffusée sur CBS, et bénéficiant à nouveau d'une adaptation de Donna VanLiere, ainsi que d'un accompagnement musical de NewSong.
La continuité relativement réussie (Rob Lowe, les chaussures, la casquette, certains personnages, les flashbacks) n'est pas désagréable, mais comme dans Les Souliers de Noël, le tout souffre d'un trait tellement forcé et caricatural que ça enlève beaucoup d'intérêt au récit.
Les clichés abondent en effet jusqu'à l'overdose : le père du gamin est veuf, dépressif, alcoolique, menteur et voleur ; le gamin est mourant et en surpoids ; la petite amie est malade et un peu autoritaire ; le héros est déprimé par sa carrière et son éducation, et préfèrerait retrouver une vie de mécano auprès de son père, dont il veut racheter la maison ; le père n'arrive plus à gérer sa vie sans sa femme, et veut tout plaquer... etc, etc, etc.
Et comme en plus le déroulement de l'intrigue est particulièrement téléphoné (on voit venir les dernières minutes très très loin en amont, que ce soit sur le front des maladies "croisées" et de leurs conséquences, que sur celui de l'avenir des personnages et des maisons...), voilà encore un métrage qui peine à convaincre, malgré des qualités équivalentes à celles du premier opus (interprétation, réalisation, etc), et un héros plus attachant que les personnages du film original.
Par contre, -0.25 d'office pour avoir NewSong et Blake Shelton qui se pointent en fin de film pour enchaîner deux chansons countrys insipides sur une scène devant les acteurs...
2/6
De l'Espoir pour Noël (The Christmas Hope) :
Patty Addison (Madeleine Stowe) a perdu son fils aux urgences où officie Nathan Andrews (Ian Ziering) ; depuis, elle se consacre à sa carrière de travailleuse sociale, préférant travailler plutôt que de faire face à sa vie de couple en perdition avec Mark (James Remar) qui, de son côté, tente d'aider le fils d'un ami. Un jour, cependant, à l'approche de Noël, Mark et Patty doivent accueillir une fillette orpheline : c'est là le déclic qui remet leur vie en place, et relie la destinée des divers personnages de la saga.
Troisième et dernier épisode de la série des Christmas Shoes, cette fois-ci diffusé sur Lifetime, et immédiatement, même si ça fonctionne sur le même principe global, on sent le changement d'orientation, Lifetime n'ayant pas les mêmes réserves que CBS sur tout ce qui touche à la religion.
Pour être franc, j'ai manqué de m'endormir devant cet épisode : la photographie est terne, le rythme anémique, les personnages ne sont jamais vraiment intéressants, et Ian Zering parvient à rendre insipide le personnage interprété par NPH dans le volet précédent.
Pire, le tout n'est que très faiblement relié aux deux autres épisodes (problème de droits, certainement), et donc n'a finalement pas grand intérêt, puisque, dépourvu de cette continuité, le récit n'est qu'une trame basique et générique, qui joue elle aussi beaucoup trop sur la corde sensible.
Bref, autant les deux précédents étaient médiocres, mais gardaient un niveau similaire, tant en intérêt qu'en qualité, autant là... zzzzz.
1/6
Voilà, c'en est fini de la Yulefest 2014, en espérant que vous aurez tous passé de bonnes fêtes, et vu plein de bons films. Les Téléphages Anonymes partent en vacances jusqu'à début février, mais ils reviendront avec leur rubrique habituelle : Un film, un jour... (ou presque) !
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Miracle sur la 34ème Rue (Miracle on 34th Street) :
Pragmatique et professionnelle, Doris Walker (Maureen O'Hara) travaille pour le grand magasin Macy's : alors qu'elle doit remplacer le Père Noël de la grande parade au dernier moment, elle rencontre Kris Kringle (Edmund Gwenn), un vieillard qui semble incarner parfaitement Santa Claus, et devient vite le Père Noël du magasin. Sous son influence, le grand magasin et ses employés vont changer, et Susan (Natalie Wood), la fille de Doris, va apprendre à utiliser son imagination... jusqu'à ce qu'un procès mette en péril l'avenir de Kris à Macy's...
Pas grand chose à dire sur ce classique de Noël multi-récompensé, que l'on ne présente plus, et qui met tellement en avant les vertus de l'imagination, du rêve et de la foi, qu'elle soit religieuse ou non, qu'il épouse totalement l'esprit de Noël.
C'est bien interprété (Natalie Wood, notamment, est parfaite et naturelle dans son rôle ; et le juge est assez drôle), c'est bien filmé, c'est assez bien rythmé, bref, c'est un bon film (qui souffre peut-être d'avoir été imité et remaké à de multiples reprises, notamment en 1994, ce qui a un peu fait disparaître l'original des mémoires et des écrans des nouvelles générations).
4.5/6
Susan Découche (Susan Slept Here) :
Scénariste d'âge mûr, Mark Christopher (Dick Powell) aimerait bien être pris au sérieux par Hollywood pour autre chose que des comédies superficielles, mais il souffre d'une panne d'inspiration. La veille de Noël, deux contacts dans la police passent chez lui, pour lui confier provisoirement une délinquante juvénile, Susan (Debbie Reynolds), 17 ans. Un peu malgré lui, Mark se retrouve ainsi à jouer les babysitters pour cette jeune fille impertinente et débrouillarde, à laquelle il n'est pas insensible malgré la différence d'âge.
Une comédie RKO pas particulièrement bien rythmée, un peu brouillonne, et finalement assez anecdotique, d'autant que Powell fait facilement 20 ans de plus que son personnage, et que Debbie Reynolds (en plus de n'être pas suffisamment attachante et charmante pour rendre l'attachement immédiat de Mark à Susan crédible) fait elle aussi son âge réel, soit quatre ou cinq ans de plus que le personnage.
Bref, bilan assez mitigé : ce n'est pas forcément mauvais, mais ce n'est pas particulièrement bon non plus., et cette romance à la limite de la légalité semble souvent s'éparpiller dans des digressions inutiles et autres personnages secondaires superflus.
2.5/6
I Am Santa Claus :
Le quotidien de plusieurs hommes, tous Pères Noël, issus d'horizons très différents : Mick Foley, catcheur réputé passionné par Noël, et qui veut jouer les Santas de grands magasins pour la première fois ; Russell, un chômeur un peu paumé, SDF, qui vit occasionnellement chez sa fille, et dépend totalement de son emploi de Santa pour vivre ; Jim, un antiquaire gay émotif, amoureux de son nouveau petit ami, et qui pose pour divers magazines de bears ; Bob, un agent immobilier qui chante ; Frank, un italien tatoué, qui déteste son job, s'imagine restaurateur, et a changé son nom pour "Santa Claus" ; et enfin, le duel opposant Nicholas et Tim pour la direction de l'ordre national des Père Noël, rendue difficile par les habitudes échangistes de l'un d'entre eux...
Un documentaire sympatoche sur ces personnages atypiques mais sincère, et un métrage qui rappelle un peu Becoming Santa (2011). On n'apprend pas grand chose de révolutionnaire, et selon les personnes devant la caméra, le documentaire est plus ou moins intéressant, mais il se dégage néanmoins de tout cela une bonne humeur et un amour de son prochain qui font chaud au coeur.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
La Demoiselle des Neiges (Snegurochka) :
Snegurochka, la fille du Printemps et du Gel, en a assez de passer son temps enfermée loin de la société humaine. Elle finit par rejoindre le Royaume de Berendey, où sa beauté s'avère une distraction de taille, qui rend les femmes jalouses, et attire tous les hommes. Mais Snegurochka n'a d'yeux que pour Lel, le bellâtre séducteur de la communauté ; et lorsque Mizgir, un commerçant, rompt ses voeux de fiançailles pour les beaux yeux de Snegurochka, le chaos s'invite au royaume, un chaos à l'issue funeste pour la Demoiselle des Neiges...
Adaptation de l'opéra de Rimsky-Korsakov (lui-même une adaptation de la pièce de théâtre d'Ostrovsky) par le studio Soyuzmultfilm, ce qui garantit un résultat visuel splendide et mémorable, avec une rotoscopie employée à très bon escient, et de bien belle manière.
Malheureusement, si tout l'aspect technique et esthétique de ce moyen-métrage est très réussi, ça reste une adaptation animée opératique, avec ce que ça comporte de chorégraphies interminables, de meublage musical et dansant, de chansons ternes et mollassonnes, et de contenu un peu creux.
Bref, c'est superbe, mais c'est (sacrilège, je sais) un peu soporifique tout de même...
3.5/6
La Reine des Neiges (Snezhnaya Koroleva) :
Dans cette adaptation multi-récompensée du conte de Hans Christian Andersen, le jeune Kay tombe victime des sortilèges de la Reine des Neiges, forçant la petite Gerda à se lancer dans une quête épique et lointaine pour le retrouver, et le ramener à la raison...
Un moyen-métrage russe de 1957, à nouveau du studio Soyuzmultfilm, mais qui contrairement à La Demoiselle des Neiges, délaisse la rotoscopie au profit d'un style d'animation nettement plus cartoony, à l'américaine.
On pense notamment très souvent aux Silly Symphonies et consorts, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, tant on y retrouve tout un sens du merveilleux et de l'enchantement typique des productions de l'époque.
Seul petit bémol, un rythme un peu inégal, avec certains passages plutôt précipités, qui résument un peu trop leurs équivalents papier : on aurait pu gagner à remplacer les introductions du marchand de sable par des scènes plus étoffées.
Reste que, dans l'ensemble, c'est une adaptation réussie et convaincante, en particulier sur un plan technique.
4.25/6
La Petite Fille aux Allumettes (The Little Matchgirl) :
En hiver, une fillette, seule dans la neige et le froid, tente de vendre des allumettes tout en rêvant d'un monde meilleur...
Court-métrage initialement prévu pour Fantasia 2006, et placé sur le dvd de La Petite Sirène lorsque Fantasia 2006 est tombé à l'eau. Connaissant déjà l'histoire, je m'attendais à rester plus ou moins de marbre devant ce court-métrage. J'avais tort. À ne pas regarder lorsque vous avez le blues, et ce malgré la réussite totale de ce petit film.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Sinbad - La Légende des Sept Mers (Sinbad - Legend of the Seven Seas) :
En compagnie de son équipage et de la belle Marina (Catherine Zeta-Jones), Sinbad (Brad Pitt) est contraint de partir en quête du Livre de la Paix, un ouvrage magique volé par la déesse Eris (Michelle Pfeiffer), s'il veut pouvoir sauver son ami d'enfance Proteus (Joseph Fiennes) d'une mort certaine.
Une relecture animée de Sinbad, assez typique, visuellement, du style Dreamworks de l'époque, dans ce que ça peut avoir de bon et de mauvais.
Au niveau du bon, c'est dynamique, bien réalisé, le chien en images de synthèse est très amusant et expressif, et le doublage est plus que compétent (même si les accents respectifs des acteurs peuvent parfois être perturbants).
Au niveau du moins bon, le mélange animation 2D/3D est tout sauf convaincant, ce qui donne un résultat assez frustrant, puisque l'on peut passer de moments qui fonctionnent du feu de dieu en 2d traditionnelle, à de la 3D moche et ratée, qui jure avec le reste des images.
Aussi au rayon des trucs très moyens, l'antagoniste, Eris, est particulièrement générique et quelconque, tant visuellement parlant qu'au niveau de ses motivations ; les dialogues sont parfois un peu trop modernes ; et le cadre Grec plutôt que Perse peut agacer, d'autant que ce changement n'était pas du tout nécessaire (m'enfin bon, c'est du John Logan, il ne faut pas trop en demander).
Cela dit, malgré ses défauts, le film recèle tout de même des moments de swashbuckling particulièrement réussis et mémorables, comme lors du passage avec les sirènes, excellent et porté par les compositions inspirées d'Harry Gregson-Williams.
4/6
Le Trésor de la Montagne Sacrée (Arabian Adventure) :
Le maléfique Calife (Christopher Lee) lance un défi à quiconque veut bien le relever : il offre la main de sa fille, la jolie Princesse Zuleira (Emma Samms), à celui qui parviendra à lui ramener une rose magique rarissime. Avec l'aide d'un jeune garçon et d'un tapis magique, le Prince Hasan se lance dans cette quête périlleuse, qui va le confronter à des génies, à des marécages funestes, et à des monstres cracheurs de feu...
Un long-métrage assez frustrant, puisqu'il promet une quête héroïque... qui ne commence qu'à partir de 40 minutes, et est rapidement terminée.
Tout autour, ça meuble beaucoup, donnant trop d'importance au petit garçon avec son singe, et pas assez au héros (qui souffre pourtant déjà d'un sévère déficit en charisme, et d'un look improbable), laissant Mickey Rooney cabotiner, en roue libre, pendant trop longtemps, et hésitant constamment entre environnements convaincants et décors de studio fauchés... et comme en plus la réalisation est assez plate et limitée, le tout s'avère assez laborieux.
Les plus jeunes devraient apprécier, et l'affrontement des tapis volants, vers la fin, est sympathique, mais ça s'arrête là.
Un très petit 3/6.
Le Voleur et le Cordonnier (The Thief & The Cobbler - ReCobbled Cut Mark IV) :
À l'époque des Mille et Une Nuits, la Cité d'Or est sous la protection de trois globes dorés surplombant le plus haut minaret de la ville. Selon la légende, si les globes disparaissent un jour, la ville sera réduite à feu et à sang... et une nation toute entière de borgnes belliqueux surnommés "Les Cyclopes" n'attend que cette occasion pour frapper. D'autant que c'est sur ces globes qu'un voleur incapable et malodorant a jeté son dévolu... mais avant de parvenir à ses fins, il s'introduit chez Tack, un jeune cordonnier innocent et généreux. Les deux hommes se battent : un affrontement qui à des conséquences imprévues : Tack attire l'attention de la séduisante Princesse Yum-Yum, qui s'entiche de lui, et provoque la colère du Grand Vizir Zigzag (Vincent Price), un être maléfique bien décidé à épouser Yum-Yum, et à prendre le trône du Roi Nod...
Un film d'animation au destin particulièrement chaotique, puisqu'il a été commencé en 1964, poursuivi pendant des décennies, abandonné faute de fonds, racheté par un studio qui a sorti une version bouclée à l'arrache, puis il y a eu une autre version encore pire, etc... jusqu'à cette version ReCobbled, faite par des fans, qui ont compilé le meilleur de chaque version disponible, ont recréé les images manquantes, les sons, les voix, tout ça pour tenter de revenir au plus près du projet original de Richard Williams, son créateur borné et intransigeant.
Le résultat est donc un morceau incontournable de l'histoire de l'animation, et quelle animation !
Visuellement, c'est splendide, psychédélique, inventif, révolutionnaire, ultra-stylisé et absolument hypnotisant, même dans cet état semi-incomplet. C'est tellement frappant, en fait, que ça en devient presque complaisant : à force d'exhiber un niveau technique et artistique hors du commun (les poursuites sont géniales, bourrées de trompe l'oeil et d'illusions d'optique, et les vingt dernières minutes sont un vrai festival visuel), le film trahit son scénario basique, peu inspiré, et assez mal rythmé (même si une partie de ces défauts provient sans nul doute de la nature patchwork du métrage), et souffre un peu de son destin et de l'époque de sa conception (ainsi que de l'influence indirecte - et un peu surestimée - que ce métrage a eu sur l'Aladdin de Disney).
Cela dit, ça reste une date dans l'histoire du film d'animation, et ça mérite sans conteste une réhabilitation à tous les niveaux.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
The Man in The Santa Claus Suit :
À New-York, le mystérieux propriétaire d'un magasin de costumes (Fred Astaire) loue un costume de Père Noël à trois hommes différents : Bob (Gary Burghoff), un professeur de mathématiques timide follement amoureux de Polly (Tara Buckman), déjà fiancée à quelqu'un d'autre ; Stan (John Byner), un ancien maître d'hôtel désormais sans domicile fixe, et qui tente de fuir la pègre ; et Gil (Bert Convy), un politicien, auteur de discours dépassé par son métier, et qui rend visite à son épouse et son fils, dont il est séparé. Grâce à l'influence magique du costume et de son propriétaire, la vie des trois hommes va soudain changer pour le meilleur...
Un téléfilm américain diffusé sur NBC en 1979, et qui est l'occasion pour un Fred Astaire vieillissant de tenir là son(ses) ultime(s) rôle(s) tv, de chanter en chevrotant un peu la chanson-titre, et de s'amuser dans la peau de ce bienfaiteur magique dont l'identité ne sera une surprise pour personne.
Le tout se regarde assez facilement, malgré un intérêt variable en fonction des protagonistes suivis, qui ont droit à des traitements assez différents, du plus sobre au plus improbable et caricatural : on n'échappe pas à des moments issus de leur époque (le disco, la modèle qui n'aspire qu'à une chose dans la vie : se marier), mais bon, le métrage a bon fond, c'est gentillet, et tout est bien qui finit bien, ce qui est finalement bien naturel pour un téléfilm de ce genre (et de cette époque).
3.25/6
Esprit de Famille (The Family Stone) :
Contrairement au reste de sa famille, Everett Stone (Dermot Mulroney) est un businessman sérieux et consciencieux ; pour Noël, il a décidé de présenter sa petite amie (et future fiancée) Meredith Morton (Sarah Jessica Parker) à ses proches. Mais dès leur arrivée, c'est le choc : coincée et conservatrice, Meredith est au centre de toutes les critiques de la part de la famille Stone, bohème, artiste, excentrique et ultra-libérale. Et quand Meredith demande à sa soeur Julie (Claire Danes) de la rejoindre pour l'aider, rien ne va plus...
Aouch. Si ce métrage avait eu une distribution moins prestigieuse, alors il aurait tout à fait été à sa place sur Lifetime ou Hallmark, et aurait été victime d'une critique lapidaire.
Tous les clichés sont là, et plus encore, puisque le problème principal de cette comédie, c'est que tous les personnages sont des caricatures ambulantes, jamais développées, qui n'existent que pour être placées dans des situations caricaturales et forcées. On a ainsi la mère cancéreuse ; le père calme et posé ; la soeur sarcastique ; la soeur enceinte ; le frère dragueur ; le frère sérieux ; le frère gay ; le petit-ami noir et gay ; l'héroïne réactionnaire, coincée et conservatrice ; sa soeur cool et compréhensive... etc, etc, etc. Autant de personnages-fonctions pouvant être décrits en deux ou trois mots chacun, et qui n'en bougeront pas du reste du film (pire : certains, comme l'afroaméricain gay, ne servent qu'à remplir un quota, et à dire deux phrases et demi de dialogues sur toute la durée du métrage).
On se retrouve ainsi à regarder ces protagonistes insipides (Sarah Jessica Parker fait du SJP, Mulroney est inexistant) interagir avec des protagonistes irritants (toute la famille Stone, supposément ultra-libérale et ouverte d'esprit, se comporte dès la première scène comme les pires hôtes qui soient avec leur invitée) dans des scènes gentiment surjouées (surtout SJP), et on ne peut que se dire qu'ils mériteraient tous des baffes.
Et quand Claire Danes entre en jeu, ça ne fait qu'empirer, d'autant que le réalisateur/scénariste tente de nous convaincre que SJP et Danes sont toutes les deux suffisamment attirantes pour qu'on tombe éperdûment amoureux d'elles au premier regard... car oui, en plus d'être antipathiques, voilà que ces personnages tombent amoureux les uns des autres : Mulroney de sa futur belle-soeur, SJP de son futur beau-frère ! Pourquoi ? Parce que visiblement, ces personnages n'étaient pas déjà assez horripilants, il fallait clairement en rajouter une couche !
Pfiou... et puis, cerise sur le gâteau, on nous achève avec un flash-forward final, dans lequel... oui, la mère est morte ! Une mort à Noël, le cliché typique de toutes les rom-coms américaines de type Lifetime ! Combo ultime !!
*soupir*
1/6 (pour la musique de Giacchino, et pour Rachel McAdams, toujours adorable, même dans un rôle imbuvable)
Le Médaillon de Noël (The Christmas Secret) :
À l'approche de Noël, la vie de Christine Eisley (Bethany Joy Lenz) se complique de jour en jour : elle perd son travail, reçoit un avis d'expulsion, subit le harcèlement de son ex-mari qui veut récupérer la garde de leurs enfants, et perd le médaillon fétiche qui lui porte chance. Heureusement, le retour en ville de Jason (John Reardon), le petit-fils d'un commerçant local, va déclencher une suite d'événements qui vont permettre à Christine de redécouvrir l'enchantement de la magie de Noël...
Un téléfilm Hallmark adapté d'un roman de Donna Van Liere (déjà à l'origine de Les Souliers de Noël, 2002 ; de Le Miracle du Coeur, 2005 ; et de De l'Espoir pour Noël, 2009 - trois mélodrames peu engageants et forcés, mais qui partagent un même sens du toutéliage global, cf là), et qui est typique du genre, avec son triangle amoureux entre l'ex détestable, et le futur petit-ami citadin et carriériste qui redécouvre la "small town life" et le bonheur... mais étrangement, ici, ça ne fonctionne pas trop mal.
La distribution est sympathique (les deux enfants sont assez naturels et attachants), le toutéliage global est prévisible, mais efficace, et le tout se regarde assez facilement, sans moment déplorable (hormis les réactions de l'ex, assez caricaturales). Il y a eu bien pire cette année, donc...
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Aladdin et la Lampe Maléfique (Aladdin and the Death Lamp) :
Aladdin (Darren Shahlavi) et son ami Luca (Noam Jenkins) pillent une tombe ancienne, et y découvrent un livre mystérieux lié à leurs tatouages. Tentés de le vendre à Shahira (George Ghali), un criminel local, ils finissent par le montrer d'abord à leur père adoptif, le sage Kalil (Eugene Clarke). Malgré les avertissements de ce dernier, et guidé par le livre, Aladdin finit alors par découvrir une lampe magique, dont il libère par erreur un djinn maléfique. Et tandis que Shahira prend possession de la lampe et du génie, Aladdin, Luca, Shifa (Kandyse McClure) et leurs amis doivent s'efforcer de bannir le djinn avant qu'il ne détruise le monde.
Un nanard de compétition signé Syfy, qui est donc ultra-fauché, ultra-baclé, et ultra-moche.
D'ailleurs à vrai dire c'est tellement fauché que, hormis une poignée d'effets numériques, rien n'est visuellement crédible : tout le film est baigné dans une image désaturée et terne, il prend place dans trois lieux différents (une carrière abandonnée, un sous-bois canadien, des ruines contemporaines), le grimoire semble fraîchement imprimé, et les vêtements des protagonistes sont tout simplement hors-sujet, supposément "d'époque", mais en réalité des chemises, des écharpes et des vestes tout à fait modernes, légèrement usées et déchirées pour paraître anciennes (la scène du marché, au début du film, est à ce titre très parlante, avec tous ces figurants à qui l'on a clairement demandé de venir avec leurs propres vêtements).
Restent des acteurs plus typés et plus moyen-orientaux que la moyenne des productions de ce genre, ce qui est toujours appréciable, d'autant qu'ils croient clairement à ce qu'ils font... mais c'est peu.
1.5/6
Les Mille et Une Nuits (Le Meraviglie di Aladino - 1961) :
Aladdin (Donald O'Connor), un fainéant bon à rien, reçoit une lampe magique contenant un génie pouvant exaucer trois voeux. Ne rêvant que de richesse et de célébrité, et accompagné par son amie Djalma (Noëlle Adam), voilà Aladdin embarqué dans un complot fomenté par le maléfique Grand Vizir (Fausto Tozzi), et visant à prendre la place du Prince Moluk (Terence Hill) dans le coeur de la Princesse Zaina (Michèle Mercier) et sur le trône du Sultan (Aldo Fabrizi).
Une comédie d'aventures franco-italo-américaine, avec quelques têtes connues ici et là, beaucoup de slapstick, et un rendu visuel plutôt convaincant, puisque l'oeuvre de Mario Bava à la réalisation. Après, ça reste une relecture assez anecdotique des 1001 Nuits, au ton très léger, mais avec quelques problèmes de rythme évidents, et un lead un peu trop vieux, qui manque par ailleurs de présence.
3.5/6
Les Mille et Une Nuits (Senya Ichiya Monogatari) :
Aladdin, vendeur d'eau de Baghdad, tombe amoureux de la belle Miriam, une esclave vendue sur le marché. Profitant d'une tempête de sable, Aladdin et Miriam s'enfuient ensemble, et passent une nuit torride dans une demeure inconnue. Mais bientôt, des bandits les séparent, et Aladdin finit emprisonné, tandis que Miriam, elle, s'avère enceinte du vendeur. Le temps passe alors, et par un concours de circonstances (et grâce à un navire enchanté), Aladdin finit sur le trône du royaume...
Une adaptation psychédélique des 1001 nuits signée Osamu Tezuka, et qui se veut adulte et moderne (pour l'époque) : la musique est typique des 60s/70s, le style visuel change constamment, c'est dynamique, inventif, un peu sexy, Aladdin ressemble volontairement à Belmondo... mais c'est aussi assez moyennement rythmé, et parfois laborieux, avec des diversions inutiles qui rallongent la durée du métrage.
On ne peut que reconnaître le travail fourni, mais après, chacun appréciera plus ou moins le métrage en fonction de sa patience, de son affection pour le style anime, et pour le psychédélisme des 60s.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Nils et les Oies Sauvages (Nils Holgerssons Wunderbare Reise) :
À 13 ans, le jeune Nils Holgersson (Justus Kammerer) est un adolescent turbulent et impatient, las de travailler à la ferme de ses parents. Un jour, alors qu'il cumule les bétises, laisse un renard tuer l'une des oies familiales, et détruit une clôture avec un tracteur, il est maudit par un lutin agacé : Nils se retrouve miniaturisé, capable de parler aux animaux et bientôt, le voilà embarqué à dos d'oie jusqu'en Finlande, pour un véritable voyage initiatique qui le changera à jamais....
Version dvd français d'une mini-série pour enfant de près de quatre heures, co-produite par l'Allemagne et la Suède, et adaptant le récit de Selma Lagerlöf.
Et qui dit "version dvd français", dit VF, et mini-série raccourcie à moins de 90 minutes... d'où un récit décousu, bordélique, blindé de coupes abruptes et de transitions improbables, qui rendent le tout gentiment incompréhensible et/ou niais, et ne satisfera que les plus jeunes, amusés par les animaux qui parlent et par des effets visuels pourtant assez moyens.
Un vrai travail de boucherie qui ne donne qu'une envie : se replonger dans les livres, avant de mettre la main sur la mini-série complète, pour comparer.
2/6
Le Baron de Münchausen (Baron Münchausen) :
Un peu fatigué, le Baron de Münchausen (Jan Josef Liefers) raconte histoires improbables après histoires improbables dans les auberges et autres tavernes. Un soir, cependant, la petite Frida (Isabelle & Helen Ottman) vient à sa rencontre pour lui annoncer qu'elle est sa fille ; dubitatif, le Baron ne la croit pas, mais de fil en aiguille, il finit par partir à l'aventure avec la fillette...
Un téléfilm allemand en deux parties, pour près de trois heures de métrage, diffusées sur Das Erste. Je l'ai probablement déjà dit en ces pages, je suis grand fan du Les Aventures du Baron de Münchausen de Terry Gilliam, que je considère comme un film festif par excellence, et comme l'un des chefs d'oeuvre maudits du réalisateur.
Et là, le problème principal de ce téléfilm, c'est qu'il met trois heures pour raconter, avec moins de budget, moins de talent, moins de rythme, moins d'inventivité et moins de panache, exactement la même chose que le Gilliam. Oui, je sais, "c'est normal, vu que les deux métrages sont inspirés des mêmes récits originaux"... mais la moindre des choses serait tout même d'essayer de se démarquer au maximum de l'adaptation la plus mémorable.
Or là, avec son Münchausen (joué comme un Jack Sparrow du pauvre par un acteur ressemblant à un croisement entre Alexandre Astier et Robert Downey Junior) accompagné par une fillette, on retrouve vraiment les mêmes scènes, les mêmes interactions, etc. On s'ennuie donc assez rapidement, puisque cette adaptation rappelle constamment un autre film qualitativement supérieur, enrobant le tout d'un meublage conséquent, d'un rythme laborieux, de cascades approximatives, et d'une illustration musicale qui lorgne très fortement sur, justement, les Pirates des Caraïbes de Zimmer.
Cela dit, la production et les acteurs font tout de même des efforts, donc tout n'est pas négatif... mais ça reste très très en deça du Terry Gilliam.
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Le Voleur de Tanger (The Prince Who Was a Thief) :
Prince héritier du trône du sultanat de Tanger, Hussein réchappe de peu dans son berceau à un assassinat commandité par le maléfique Mustapha (Donald Randolph). L'assassin, Yussef (Everett Sloane), finit en effet par adopter le petit Hussein, et par l'élever parmi les voleurs de la ville : désormais adulte et rebaptisé Julna (Tony Curtis), le voleur est bien décidé à mettre la main sur les trésors de Mustapha, ainsi que sur la belle princesse Yasmin (Peggis Castle). Mais il va bientôt croiser le chemin d'une voleuse rebelle et sauvageonne, l'acrobate et contorsionniste Tina (Piper Laurie)...
Un film de cape et d'épée de 1951, et qui s'avère, encore une fois, un divertissement tout à fait sympathique, entre un Tony Curtis dynamique et enthousiaste, une Piper Laurie à nouveau adorable et attachante, et un scénario dynamique et bien troussé.
Pas de quoi révolutionner le genre, ni même marquer particulièrement le spectateur, mais l'ensemble reste éminemment agréable et rafraîchissant, avec en prime des décors convaincants et un budget suffisant.
4/6
Le Fils d'Ali Baba (Son of Ali Baba) :
Jeune militaire et séducteur impénitent, Kashma Baba (Tony Curtis), fils d'Ali Baba, croise un soir le chemin d'une charmante esclave, Kiki (Piper Laurie), qui se réfugie sous son toit pour échapper au calife (Victor Jory). Sans attendre, Kashma la ramène alors au palais de son père... mais Kiki est en réalité une princesse que le Calife manipule pour parvenir à ses fins, et pour s'introduire dans le palais...
Un an plus tard, on reprend le duo du Voleur de Tanger, mais cette fois-ci, rien ne fonctionne vraiment : Piper Laurie est toujours mimi tout plein, mais son personnage n'est jamais vraiment convaincant, et passe au second plan des magouilles et combats en tous genres ; Tony Curtis a l'air nettement moins à l'aise ici, notamment avec ses dialogues ; et le film manque cruellement d'énergie et de rythme, sans même parler de légèreté (vaguement confiée aux personnages des deux courtisanes/commentatrices, malheureusement trop en retrait pour vraiment fonctionner). Dommage.
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Piège de Cristal (Die Hard) :
Flic new-yorkais nonchalant, John McClane (Bruce Willis) arrive à Los Angeles la veille de Noël pour rendre visite à sa femme (Bonnie Bedelia) et à ses deux filles. Mais après avoir rejoint son épouse sur son lieu de travail, dans l'immense tour Nakatomi, McClane est confronté à une situation critique : de dangereux terroristes allemands prennent le contrôle de la tour, et gardent tous les employés en otage. Seul, et armé de son unique revolver, McClane va devoir tous les sauver...
Un film d'action épique, un classique à la fois drôle et prenant, jamais fatigant malgré sa durée conséquente, bref, un film de Noël atypique, mais qui a totalement sa place en cette période de l'année.
Et puis à l'époque Bruce Willis faisait encore l'effort de jouer, et McClane restait un mec normal plutôt qu'un tank invulnérable.
5/6
58 Minutes Pour Vivre (Die Hard 2 : Die Harder) :
Un an après les événements de Nakatomi Plaza, John McClane (Bruce Willis) vient chercher sa femme à l'aéroport de Washington, alors même qu'un baron de la drogue sud-américain y est transféré par la police américaine. Un ancien militaire psychotique (William Sadler) décide alors de prendre l'aéroport, ses avions et ses utilisateurs en otage, jusqu'à ce que le criminel étranger soit libéré. À nouveau, c'est à McClane de reprendre le contrôle de la situation...
Une version clairement bigger louder dumber du film original, et ce sur tous les plans.
La réalisation de Renny Harlin est plus voyante et datée, le ton général est moins subtil et maîtrisé, c'est nettemment plus bourrin et décérébré (la première fusillade se produit après dix minutes de film seulement), les acteurs sont en roue libre (ce qui donne un métrage fatigant et criard, pour peu d'efficacité), et la post-synchro est assez médiocre.
Pourtant, le tout se regarde plutôt bien, malgré tous les défauts apparents du métrage...
Nettement en dessous du premier film, mais néanmoins sympatoche.
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Prince of Persia : Les Sables du Temps (PoP : The Sands of Time) :
Dans la ville lointaine d'Alamut sont dissimulés les Sables du Temps, qui donnent à leur détenteur le pouvoir de remonter le temps. Dastan (Jake Gyllenhaal), le fils adoptif du Roi de Perse, obtient la dague magique des Sables du Temps lors de la mise à sac de la ville... mais lorsque ses proches complotent pour le rendre responsable de la mort de son père, Dastan doit s'enfuir en compagnie de Tamina (Gemma Arterton), l'impertinente princesse d'Alamut, pour espérer éviter que les Sables ne tombent entre les mains du maléfique Nizam (Ben Kingsley).
À la sortie, j'avais écrit cela :
Long (enfin pas vraiment, mais c'est l'impression que ça donne), mou, convenu de bout en bout, des acteurs guère motivés, des effets spéciaux médiocres, et une musique qui passe son temps à rappeler que des aventures exotiques dans le désert, ça a déjà été fait ailleurs, en beaucoup mieux. Et puis le parallèle tout miteux entre la seconde guerre du Golfe, et les évènements de ce Prince of Persia ("Une éminence grise/conseiller politique qui prétexte l'existence d'armes illégales dans un pays ennemi du moyen orient pour amener le chef d'état qu'il conseille (fils d'un autre chef d'état qu'il conseillait déjà juste avant) à déclencher une guerre contre celui-ci, alors qu'en fait tout ce qu'il cherche, c'est à s'emparer des richesses cachées du pays en question."), c'est bien ridicule. 1.5/6
Aujourd'hui, après revoyure en dvd... et bien c'est exactement ça.
Tout le film repose sur une distribution totalement à côté de la plaque - tous les acteurs principaux sont caucasiens, parlent avec un faux accent anglais ; les maychants n'ont aucun charisme - et sur un couple Gyllenhaal/Arterton qui n'a aucune alchimie. Si Jake fait de son mieux, Gemma (et son sérieux déficit naturel en charisme et en expressivité) peine à faire la moindre impression, et à rendre son impertinence et ses interactions avec Gyllenhaal un tant soit peu naturelles.
Résultat, ça ne fonctionne pas, Mike Newell échoue à instaurer le moindre rythme à son film, ça se traine, ça passe d'une péripétie à une autre sans énergie, bref, c'est constamment plat et insipide. Un beau ratage très frustrant.
1.5/6
La Légende de l'Épée Magique (The Golden Blade) :
Arrivé à Bagdad pour venger la mort de son père, Harum (Rock Hudson) croise le chemin d'une jolie princesse rebelle, Krairuzan (Piper Laurie). Mais bientôt, un sinistre complot ourdi par des proches du père de celle-ci, le Calife, coûte la vie à ce dernier. Armé d'une lame magique qui le rend invulnérable, Harum se bat pour la justice et la liberté mais, trompé par une drogue étrange, il perd l'épée, qui finit encastrée dans la pierre, aux mains des traîtres : à celui qui l'en sortira de devenir le nouveau Calife...
Un petit film ma foi très sympathique, qui mêle 1001 nuits et mythe d'Excalibur, dans un tout enjoué et jamais trop sérieux.
D'ailleurs, c'est assez amusant de constater que sur un postulat initial similaire ("avec l'aide d'un mentor assez drôle, le héros met la main sur une lame magique aux pouvoirs incroyables, et doit accompagner un temps une princesse impertinente et rebelle, alors qu'un complot tente de renverser l'ordre établi, et que le héros est accusé de trahison"), cette Golden Blade réussit presque tout ce que Prince of Persia échoue : Piper Laurie est instantanément attachante, adorable et crédible (malgré le fait qu'elle soit rousse et absolument pas moyen-orientale), sa relation avec Harum fonctionne bien, la musique est sympathique et dépaysante, le rythme est maintenu, les personnages secondaires sont convaincants...
Reste Rock Hudson, un peu insipide dans ce rôle, même si son personnage de grand dadais pas très finaud s'accomode très bien de ce manque de personnalité.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, et l'heure est venue pour la Christmas Yulefest de tirer sa révérence sur le blog des Téléphages Anonymes, et de mettre un terme à ce marathon de cinéma festif qui s'est tenu pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Le Quatrième Roi Mage (The Fourth Wise Man) :
Artaban (Martin Sheen), un jeune Mage, a l'intention de suivre l'Étoile du Berger en compagnie des trois autres Rois Mages, jusqu'au lieu de naissance du futur Messie. Avec lui, il emporte trois perles pour l'enfant, mais après s'être perdu en chemin, voilà qu'il arrive trop tard pour s'acquitter de sa mission. Commençent ainsi des années d'errance à la recherche de Jesus, dans une quête tant physique que spirituelle pour ce pauvre Artaban et son esclave...
Un téléfilm diffusé en syndication en 1985, scripté par Tom "trois tonnes de shows tv" Fontana, et qui adapte très librement une nouvelle de 1895.
Ça a assez bon fond, et le concept est intéressant, mais malheureusement le budget ultra-limité (les mattes paintings sont ultra-fauchés et voyants) et la distribution (difficile de prendre Martin Sheen et Alan Arkin au sérieux, pour des raisons différentes : Sheen est bon, mais c'est Martin Sheen, et il est impossible de ne pas se remémorer ses autres rôles ; Arkin, lui, est médiocre dans son rôle, et ne semble pas y croire) n'aident pas à s'immerger dans l'histoire.
Déjà que la durée de 70 minutes donne lieu à un récit un peu précipité et bancal... m'enfin pour ce que c'est ça va encore, et la fin parvient à être assez touchante.
3/6
Contrairement à ce qui était initialement prévu, la Yulefest 2014 va jouer les prolongations jusqu'à la fin de la semaine. Rendez-vous donc demain pour le Bonus Round de ce marathon cinématographique festif !
Noël est passé, les Rois sont arrivés, et l'heure est venue pour la Christmas Yulefest de tirer sa révérence sur le blog des Téléphages Anonymes, et de mettre un terme à ce marathon de cinéma festif qui s'est tenu pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Descente à Paradise (Trapped in Paradise) :
Dès leur sortie de prison, Alvin (Dana Carvey) et Dave Firpo (Jon Lovitz), deux criminels un peu attardés, embarquent leur frère Bill (Nicolas Cage) dans un voyage jusqu'à la petite ville tranquille de Paradise. Là, attirés par l'appât du gain, ils décident de dévaliser la banque, mais se trouvent contraints de rester en ville en cachant leur forfait, et peu à peu, ils commencent à avoir des remords.
Moui.
Une comédie policière de 1994 qui, malheureusement, décide de faire de ses trois protagonistes des Stooges débiles en puissance : là, on a clairement dépassé le stade du cabotinage, pour rentrer de plein pied dans le NicolasCage-otinage.
Tout le monde en fait beaucoup beaucoup trop, ça gueule, ça s'agite, ça utilise des voix étranges, ça fait le con, le tout sur une musique de Robert Folk, qui peine à rythmer un long-métrage de près de deux heures.
Je suis certain qu'il y a le potentiel d'un film sympathique, quelque part là-dedans, mais il aurait demandé nettement plus de maîtrise, de contrôle, de retenue et de subtilité.
Noël est passé, la Nouvelle Année est arrivée, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
De Retour Vers Noël (Back To Christmas / Correcting Christmas) :
Un an après s'être séparée de son compagnon Cameron (Michael Muhney), Allie (Kelly Overton) passe les fêtes de Noël seule et déprimée. Elle croise alors le chemin de Ginny (Jennifer Elise Cox), une femme étrange qui lui accorde un voeu : Allie peut retourner dans le passé pour revivre ce Noël désastreux, et tenter de réparer son erreur...
Une bonne surprise ION, écrite par la scénariste du non-moins sympathique Le Noël où tout a changé (2013), qui d'ailleurs avait déjà un postulat de départ assez similaire : une jeune femme qui a un rapport problématique avec Noël, et qui a la chance de remonter le temps pour tenter de changer son passé.
Pas de grande surprise sur le front du script et de ses idées, donc : il y a le fiancé intello, jaloux et carriériste qui fait passer sa carrière avant le reste ; l'ami d'enfance sympathique, tendre et attentionné, qui en plus travaille de ses mains (!) ; la famille un peu excentrique ; l'ange gardien... mais là où ce téléfilm fonctionne, c'est dans l'énergie globale du projet.
La réalisation et le montage sont assez dynamiques, les dialogues pétillent, et si Kelly Overton manque un peu de présence et de charisme, cela permet de mettre en avant l'excellent travail de casting effectué sur les personnages secondaires (la famille, l'ange gardien et les serveurs totalement décalés). On croit à cette famille, à leurs rapports décontractés et naturels, et ça permet de faire fonctionner toute cette histoire finalement pourtant assez convenue et basique.
Pour résumer, rien d'exceptionnel ou de particulièrement original, mais l'énergie du tout est assez rafraîchissante en comparaison de tous les autres téléfilms de Noël, souvent en pilotage automatique. Je crois que je vais garder un oeil sur cette scénariste, à l'avenir.
Noël est passé, la Nouvelle Année est arrivée, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Le Cinquième Voyage de Sinbad (Sinbad : the Fifth Voyage) :
Lorsque la princesse Parisa (Danielle Duvale), sa promise, est enlevée par un sorcier maléfique, Sinbad (Shahin Sean Solimon) doit traverser les étendues d'eau et de sable du Moyen-Orient pour la libérer...
Un métrage indépendant au budget clairement minimaliste, et à la distribution ethnique louable, mais qui souffre du syndrôme "Acteur-Réalisateur-Scénariste" qui touche souvent ce type de films, et les affaiblit systématiquement.
Les intentions du métrage étaient louables, pourtant : recréer l'atmosphère des films de Ray Harryhausen, avec leurs monstres animés image-par-image et leurs visuels gentiment datés. Le problème étant qu'ici, rien n'est à la hauteur de ces films d'antant. Les effets spéciaux ? Un mélange de stop-motion et de numérique sur fond vert qui souligne les pires défauts des deux techniques. L'interprétation ? Particulièrement inégale, avec des accents prononcés contre lesquels les acteurs luttent parfois, et du cabotinage regrettable. L'histoire ? Un best-of de Harryhausen et des 1001 nuits, vu et revu, sans rythme ni poids narratif quelconque. L'audio ? Étouffé, inégal, et avec une ambiance musicale à côté de la plaque.
Bref, à la vision de ce quasi-moyen-métrage (une fois les génériques enlevés, on est en dessous des 65-70 minutes), on devine très clairement que le plus gros du budget a dû être dépensé dans l'un ou l'autre des décors naturels (le bateau, qui sert le temps d'une scène et demi), dans les effets spéciaux, ainsi que dans le générique d'ouverture animé.
Ah, et bien sûr, dans le salaire de Patrick Stewart, qui narre une partie du film en voix-off ; ce qui n'a aucun sens, puisqu'il a son accent anglais, et est pourtant censé être Sinbad, qui parle avec un accent arabe prononcé pendant tout le métrage... m'enfin bon, on n'en est plus à ça près... ^^
1.75/6 pour l'effort
Le Voyage Fantastique de Sinbad (The Golden Voyage of Sinbad) :
Sinbad (John Phillip Law) et son équipage interceptent une créature ailée en possession d'une tablette dorée : Koura (Tom Baker), sorcier maléfique ayant donné vie à la créature, tente de récupérer la tablette, en fait une carte énigmatique dont le Vizir (Douglas Wilmer) possède une autre partie. En compagnie de Margiana (Caroline Munro), une esclave au tatouage mystérieux, Sinbad part à l'aventure, pour tenter de résoudre le mystère de la carte d'or, et déjouer les plans de Koura.
Second film de Sinbad avec Ray Harryhausen aux effets spéciaux, et Miklos Rozsa à la musique, ce métrage bénéficie comme toujours d'un budget conséquent et bien exploité, de visuels convaincants, d'effets et d'animations spectaculaires, d'une interprétation solide, d'une Caroline Munro splendide et d'idées originales, comme le "masque de fer" du Vizir, à l'apparence mémorable.
Malheureusement, le film souffre aussi et surtout d'un rythme déplorable, qui enchaîne les longs tunnels monotones entre deux scènes à effets spéciaux. Ce qui est presque totalement rhédibitoire. Presque.
Noël est passé, la Nouvelle Année est arrivée, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
The Secret Santa :
À Phoenix, une journaliste (Maura Kidwell) mène l'enquête sur une série de phénomènes inexpliqués liés à un certain Lucas A. Nast, et aux fêtes de Noël...
Quand TLC (en théorie, "The Learning Channel" ; dans les faits, de la télé réalité à gogo) décide de se mettre aux films de Noël, ça donne une approche amusante du sujet : le found footage/mockumentaire. Amusante, oui, mais aussi problématique, puisqu'au final, cette forme affaiblit considérablement le script, lui-même déjà trop classique.
Parce que le film ne fonctionne jamais vraiment sur le plan du pseudo-réalisme : outre le fait que l'actrice principale soit familière aux spectateurs avisés, la forme est trop médiocre pour être crédible. Les personnages sont clairement interprétés par des acteurs (qui sont tous trop beaux, trop bien maquillés, trop parfaits, etc), les plans et les angles de caméras sont clairement peu naturels (les éclairages sont à la fois trop professionnels pour être crédibles, et trop fauchés pour vraiment convaincre), les reconstitutions sont bancales, etc...
Et sur le fond, problème aussi, puisque tout est affreusement prévisible et téléphoné, tant sur le plan de la romance que de l'anagramme qui sert de révélation finale. Restent alors quelques moments efficaces et réussis (généralement les vidéos d'"ovnis", comme celle du traîneau dans le ciel filmé par un passager d'avion), et une interprétation globalement honorable... mais c'est peu, et au final, le tout reste un mockumentaire/found footage trop long pour son propre bien, et qui n'a de véritable intérêt que d'éviter le genre "horreur", et d'avoir très bon fond.
Et c'est précisément pour ça que, visiblement, ça a marché aux USA, puisque la critique du téléfilm par Variety se paie plus de 200 commentaires de gens outrés traitant le journaliste de tous les noms, etc, parce qu'il a osé expliquer que le film était bidon (ce qui est pourtant évident dès la première minute), et qu'il ne s'est pas forcément montré indulgent avec le programme.
Mais bon, voilà, le placement du métrage au sein d'une série de documentaires de la chaîne a suffi pour convaincre le grand public américain, qui y a cru et/ou qui voulait y croire, croire à la magie de Noël, de Dieu, de Jesus, des miracles, et à la survie de leur âme d'enfant (littéralement : c'est exactement le contenu d'un paquet de commentaires visibles sur le web).