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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "twilight 2019"

Un film, un jour (ou presque) #1214 : Booksmart (2019)

Publié le 26 Mai 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Booksmart (2019) :

Après avoir passé toute leur scolarité à se montrer studieuses et droites dans leurs bottes, Molly (Beanie Feldstein) et Amy (Kaitlyn Dever) réalisent que leurs résultats, certes excellents, ne méritaient pas forcément tous ces sacrifices. À la veille de leur remise de diplôme, et sur le point de se séparer pour les vacances, les deux amies inséparables décident alors de rattraper, en une nuit, tout ce qu'elles n'ont pas vécu jusque là...

Je suis bien embêté par ce Booksmart, sorti en salles aux USA et diffusé chez nous sur Netflix. Un Booksmart produit par Will Ferrell et Adam McKay, et unanimement salué par la critique américaine comme une œuvre rafraîchissante et un futur classique du teen movie... mais qui m'a laissé assez dubitatif.

C'est peut-être parce que, derrière son aspect girl power revendiqué (un film mettant en vedette des jeunes femmes, réalisé par une femme - Olivia Wilde - et écrit par des femmes !) et inclusion woke (body positive ! LGBTQ !), le tout n'est finalement qu'une version féminine de Supergrave, depuis le ton général jusqu'au physique des deux protagonistes.

Une version féminine bourrée de visages familiers et sympathiques (Jessica Williams, Lisa Kudrow, Will Forte, Jason Sudeikis, Billie Lourd, Skyler Gisondo, Mike O'Brien...), plutôt filmé de manière compétente (malgré un abus certain d'effets de style arty et uen illustration musicale un peu trop appuyée), et proposant même quelques séquences amusantes (la transformation en poupées barbies, le numéro de danse imaginaire), mais qui tente de jouer dans une catégorie plus "sincère" et "émouvante" que les films équivalents masculins.

Quelque part, ce n'est pas un mal, mais cela se traduit aussi par un vrai manque de punch, avec un film qui traine un peu en longueur, et qui se repose un peu trop sur le numéro de Beanie Feldstein, véritable Jonah Hill au féminin, et à peu près aussi peu sympathique à mes yeux.

Bref, pour un premier film d'Olivia Wilde, c'est plus qu'honorable, c'est bien interprété, et tout et tout, mais dans l'ensemble, ça ne m'a pas du tout laissé un souvenir impérissable, loin de là (mais en même temps, je ne suis pas vraiment le public ciblé). Been there, seen that.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1222 : The Gentlemen (2019)

Publié le 5 Juin 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Thriller, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Gentlemen (2019) :

Après toute une vie passée à développer un empire illégal du cannabis au Royaume-Uni, Mickey Pearson (Matthew McConaughey), un américain, a l'intention de prendre sa retraite aux côtés de sa femme Rosalind (Michelle Dockery). Il cherche donc à vendre son empire à Matthew Berger (Jeremy Strong), un milliardaire américain... mais ce dernier n'est pas seul sur les rangs : des gangsters chinois (Henry Golding, etc), notamment, sont eux aussi intéressés par ce rachat, et des petites frappes entraînées par Coach (Colin Farrell) se mêlent à cette histoire qui, rapidement dégénère à tous les niveaux...

Retour de Guy Ritchie au film de gangsters cockneys après quelques passages peu probants par les cases Disney et blockbuster pseudo-historique : un retour applaudi par les fans, plutôt bien accueilli par la critique, mais qui, je dois bien l'avouer, m'a vraiment laissé de marbre.

Pourtant, tous les éléments du Ritchie old-school sont là : acteurs sympathiques dans des rôles improbables (mention spéciale à Colin Farrell et à Hugh Grant), dialogues bourrés d'argot et de vannes, récit déstructuré avec moult rebondissements excentriques, montage et illustration musicale dynamiques, etc.

Mais le seul effet que tout cela m'a fait, c'est celui d'un réalisateur tentant de renouer avec son âge d'or, et finissant en pilotage automatique, trop occupé à reproduire fidèlement une recette éprouvée pour lui apporter quoi que ce soit de frais ou d'innovant.

Ce n'est pas mauvais, en soi, mais le tout n'a jamais réussi à m'intéresser plus que de mesure : trop bavard aux moments où il aurait dû être dynamique, trop déstructuré là où plus de simplicité aurait été plus efficace, trop forcé là où les premiers films de Ritchie semblaient plus naturels et sincères, The Gentlemen m'a fait l'impression d'un Ritchie peinant un peu à renouer avec ses racines, et finissant par ne produire qu'une simple copie un peu plate de ses premières œuvres.

Peut-être que, lors d'un futur visionnage, je m'apercevrai que je suis passé à côté du film. En l'état, pour l'instant, c'est un bon gros bof pour moi.

3/6, en étant gentil

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Un film, un jour (ou presque) #1205 : We Believe in Dinosaurs (2019)

Publié le 13 Mai 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Religion, Review, USA, Télévision, PBS

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

We Believe in Dinosaurs (2019) :

Un documentaire PBS particulièrement frustrant et énervant sur la polémique ayant entouré, dans le Kentucky, la création d'un parc d'attractions centré sur une Arche de Noé grandeur nature, et visant à accompagner le Musée du Créationnisme de Ken Ham.

Particulièrement frustrant, car il montre bien à quel point la connerie (et je pèse mes mots) de certains illuminés peut avoir un impact direct sur la société américaine, comme le démontre la présidence Trump, et son vice-président Mike Pence (fondamentaliste chrétien ne croyant pas en l'évolution, et tutti quanti).

Ici, ce musée parfaitement ridicule n'a pour seul but que d'embrouiller les esprits des personnes les plus naïves, et ce avec l'accord des institutions locales : forcément, aux USA, où l'argent est roi, la simple promesse d'un afflux potentiel de touristes dans la ville moribonde sur le terrain de laquelle l'Arche est installée (gratuitement) a suffi pour que la région, la municipalité et les habitants du secteur accueillent le projet les bras grands ouverts, le subventionnent, et l'exemptent d'impôts.

Résultat : comme le montre le documentaire, qui fait un avant/après, la ville n'a pas bénéficié un seul instant de la présence du parc, elle est de plus en plus moribonde, tandis que les finances personnelles de Ham et les caisses d'Answers in Genesis, le site web créationniste qu'il gère, se remplissent encore et encore, elles.

Et quelque part, si ce n'était pour le parcours d'un ex-créationniste ayant viré sa cuti (ce qui donne un peu d'espoir en l'humanité), on aurait presque envie de devenir un peu plus misanthrope en face de tant de bêtise humaine et d'ignorance délibérée. La tolérance religieuse a ses limites, et il est difficile de rester de marbre et compréhensif devant un tel étalage de bêtise creuse, de crédulité, et de cynisme manipulateur, dans cet état profondément rural, religieux et républicain, et forcément pro-Trump.

Ce documentaire m'a donc énervé, un peu comme Jesus Camp en son temps. D'autant que le groupe d'athées locaux que le documentaire suit brièvement n'est guère plus compétent et convaincant, ce qui rajoute encore une bonne dose d'agacement au spectateur, surtout si ce dernier n'est pas un fanatique convaincu de la suprématie chrétienne sur le reste du monde...

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1189 : Good Boys (2019)

Publié le 21 Avril 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Good Boys (2019) :

Bien décidés à assister à la fête donnée par l'un de leurs amis, Max (Jacob Tremblay), Thor (Brady Noon) et Lucas (Keith L. Williams), préadolescents naïfs et inséparables, décident d'apprendre comment embrasser les filles en espionnant leurs voisines avec le drone du père de Max. Un geste mal avisé qui va déclencher une folle journée mêlant trafic de drogues, poursuite en vélo, paintball, gorgées de bière, et voyage jusqu'au centre commercial...

Un long-métrage produit par Evan Goldberg et Seth Rogen, écrit et réalisé par les scénaristes du médiocre L'an 1 et du quelconque Bad Teacher (ainsi que de The Office), et qui se veut une tween comedy, l'équivalent d'un Supergrave - mêmes préoccupations, même sens de l'humour en dessous de la ceinture, même orientation un peu graveleuse, façon sexe, drogues et rébellion adolescente - mais appliqué à la tranche démographique inférieure... et c'est là tout l'intérêt du projet.

Car de par l'âge de ses trois protagonistes (et donc, l'environnement dans lequel ils évoluent), tout le film est obligé de se mettre au niveau de ces enfants de CM2/6è qui découvrent à peine la vie et la préadolescence : les enjeux du film sont à leur mesure (trouver de l'argent ou récupérer un drone appartenant au père de l'un d'entre eux, apprendre comment embrasser une fille), la violence est à leur mesure (trafic de drogues et fusillade au paintball), les péripéties aussi (comment traverser la bretelle d'autoroute quand on n'a qu'un vélo), le contenu sexuel est forcément ramené au bisou et à la manière décalée dont l'esprit de petits garçons interprète les objets qu'ils trouvent çà et là, et le côté bromance donne lieu à une jolie prise de conscience qui permet de réaliser que, lorsque l'on a 11/12 ans, les amitiés ne durent pas forcément pour la vie.

Bref, alors que je m'attendais à quelque chose de bas-de-plafond et de profondément graveleux, Good Boys s'est avérée une comédie amusante et plus intelligente que prévue, qui a su détourner les codes d'un genre pour les appliquer à des enfants plus "innocents", sans pour autant trop taper à côté de la plaque. Ce n'est clairement pas un film pour les enfants, mais bien avec des enfants, et destiné à un public ayant conscience des clichés de certains genres cinématographiques.

Tout au plus pourrais-je reprocher une interprétation inégale des plus jeunes acteurs, en fonction de certaines scènes... mais rien de bien méchant. Une vraie bonne surprise, avec des personnages qui, malgré leur jeune âge, sont intelligents et vifs d'esprit, sans forcément paraître écrits par des adultes.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1165 : Jumanji - Next Level (2019)

Publié le 18 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jumanji - Next Level (Jumanji : The Next Level - 2019) :

Mal dans sa peau près plusieurs années passées seul à New York, Spencer (Alex Wolff) décide de retourner à Jumanji, pour y retrouver confiance en soi. Mais plutôt que d'incarner le Dr. Bravestone (Dwayne Johnson), il se retrouve dans la peau de Ming Fleetfoot (Awkwafina), une voleuse. Inquiets de son absence, Martha (Morgan Turner), Fridge (Ser'Darius Blain) et Bethany (Madison Iseman) décident alors de le retrouver dans le jeu, mais Eddie (Danny De Vito), le grand-père de Spencer, et Milo (Danny Glover), l'un de ses anciens collègues, sont aspirés avec eux : les rôles sont réattribués, et désormais dans la peau de personnages qu'ils ne maîtrisent pas, les héros vont devoir sauver Jumanji de la menace de Jurgen le brutal (Rory McCann)...

Sans être parfait, le premier Jumanji était une bonne surprise, assez ludique dans son approche, et avec une distribution partante pour se ridiculiser dans des rôles volontairement archétypaux. Ici, forcément, avec cette suite mise précipitamment en chantier suite au succès colossal du premier opus, on perd nettement en effet de surprise : on prend les mêmes et on recommence, avec quelques menues variations d'environnement, de participants, et d'épreuves, mais dans l'ensemble, c'est la même recette, avec un résultat très similaire.

Il y a toujours quelques problèmes de rythme (avec un quart d'heure de moins, ça aurait été plus efficace, notamment au niveau de la mise en place et de ces scènes entre Hart-Glover et Rock-DeVito), et l'on peut clairement se dire qu'avec une production un peu moins précipitée, les scénaristes auraient peut-être pu développer un peu plus/un peu mieux cette suite ; mais dans l'ensemble, je ne me suis pas ennuyé, j'ai apprécié la bonne ambiance générale, le côté spectaculaire (parfois un peu trop numérique, comme dans le premier), le fait que Jack Black et Karen Gillan soient plus présents, et les efforts de chacun pour incarner les personnages, dans toutes leurs variations (Awkwafina ^^).

Par contre, à voir en VO absolument, tant il y a un travail sur le phrasé, les accents et la diction de chaque héros.

3.25 + 0.25 pour les singes dont je regrettais l'absence dans le premier volet = 3.5/6

(honnêtement, je m'attendais à bien pire, au vu des critiques)

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Un film, un jour (ou presque) #1156 : La Chute du Président (2019)

Publié le 5 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, Politique, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

La Chute du Président (Angel has Fallen - 2019) :

Sur le point de devenir le Directeur des Services Secrets du Président Trumbull (Morgan Freeman), Mike Banning (Gerard Butler) songe à refuser cette promotion, rattrapé par son âge, par la fatigue et par les commotions cérébrales. Mais lorsqu'une tentative d'assassinat élimine tout le Service de sécurité du Président, et laisse ce dernier dans le coma, Mike est accusé. Victime d'un complot et pointé du doigt comme étant un traître à son pays, Banning s'enfuit, bien décidé à trouver le vrai responsable et à venger son honneur...

Je le mentionnais dans ma critique de l'opus précédent : là où La Chute de la Maison Blanche était un film bas de plafond mais joyeusement bourrin et efficace, La Chute de Londres s'avérait un bon cran en-dessous, plus caricatural et moins pêchu.

Ici, on est probablement dans quelque chose d'encore moins nerveux dans l'action, âge oblige : Butler a vieilli, son personnage est fatigué, etc, et tout cela se retrouve dans le film, un film qui a la bonne idée d'avoir, en filigrane, tout un propos sur l'âge, la retraite, le stress post-traumatique, et les conséquences d'une vie de service sur le corps et le mental humains (notamment au travers du personnage du père de Banning, interprété par Nick Nolte).

Une idée qui est probablement la seule bonne idée du métrage, puisque tout le reste du récit s'avère particulièrement téléphoné et générique, au point d'en devenir agaçant : les mystérieux méchants sont évidents dès leur première apparition à l'écran, leurs motivations sont transparentes, les rebondissements du récit sont cousus de fil blanc, tout comme les feintes du scénario (le cliché du montage alterné entre les protagonistes réfugiés dans une pièce sans autre issue qu'une porte, et les méchants qui s'en rapprochent de plus en plus, pour finir par débouler dans une autre pièce qui est vide, il faut arrêter, maintenant), et ce n'est pas la mise en images qui sauvera le film de ces faiblesses.

La réalisation est en effet fonctionnelle, mais décevante (un peu trop de plans serrés, et les poursuites en pleine nuit sont peu lisibles), et les fonds verts approximatifs se multiplient un peu trop dans la dernière partie pour vraiment convaincre.

Dans l'ensemble, donc, si les défauts du film sont un peu différents de ceux de son prédécesseur, le résultat final n'est guère meilleur. C'est spectaculaire, oui, c'est bas du front, oui, c'est bourrin, oui, mais c'est aussi bien trop banal et générique pour mériter une meilleure note (et ce malgré une distribution efficace).

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1180 : In Search of the Last Action Heroes (2019)

Publié le 8 Avril 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Documentaire, Histoire, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

In Search of the Last Action Heroes (2019) :

Un long documentaire écrit et réalisé par un critique cinéma habitué de YouTube, financé de manière participative, et qui revient en détail sur la genèse du genre des films d'action, sur son explosion dans les années 80, et sur sa lente agonie au fil des décennies, à mesure que les action heroes musculeux d'autrefois (ces Schwarzie, Stallone, Van Damme, Norris, Seagal, Rothrock, Chan, etc) ont cédé la place à des acteurs plus "normaux", que le genre s'est démocratisé, que les effets numériques se sont perfectionnés, et que n'importe quel acteur hollywoodien peut désormais devenir un action hero avec un peu de bagout, quelques semaines d'entraînement et de bonnes doublures (qu'elles soient réelles ou numériques).

Deux heures et vingt minutes au compteur pour un documentaire assez complet, qui aborde chronologiquement toutes les grandes dates et les incontournables du genre - Bruce Lee, Indiana Jones, les Mad Max, Conan, Rambo, la Cannon, les VHS, James Cameron, Jackie Chan, l'oeuvre de Verhoeven, celle de McTiernan, les buddy comedies, etc -, s'éparpille un peu vers le milieu (quand il perd le fil de son récit chronologique), et se conclue sur un constat doux-amer sur l'évolution du genre et du métier.

Énormément d'intervenants, là aussi, avec beaucoup de premiers et de seconds couteaux de la réalisation (Verhoeven !), de l'interprétation, un Brian Tyler qui nous livre ses impressions sur la musique de film de l'époque (ça fait plaisir à entendre), un Shane Black égal à lui-même (un peu de prétention intellectuelle, beaucoup de passion pour le genre), un peu de mauvaise foi et d'amertume de la part de certains au sujet de certains projets, et une lueur d'espoir quant à l'avenir, avec des intervenants plus récents - Scott Adkins - qui placent de l'espoir en The Rock, ou qui reconnaissent que, même s'ils n'ont pas le physique des colosses de l'époque, Keanu Reeves et Tom Cruise font des action stars crédibles car ils se donnent totalement à leurs films et à leurs cascades.

Intéressant, passionné, bien qu'un poil longuet par moments, et manquant un certain nombre de films importants du genre (quitte à parler d'Alien et des Dents de la Mer, autant parler aussi de certains films de Carpenter).

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #891 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : L'Amour Fait sa Loi (2012) & Princesse Incognito (2019)

Publié le 14 Février 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Review, Romance, Télévision, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

L'Amour Fait Sa Loi (The Seven Year Hitch - 2012) :

Après 7 années passées en colocation avec Kevin (Darin Brooks), son meilleur ami, Jennifer (Natalie Hall) se fiance avec son compagnon, Bryce (Ryan Doom), et demande à Kevin de déménager. Mais ce dernier sait pertinemment que Bryce est infidèle et, amoureux en secret de Jennifer, il a alors recours à un obscur article de loi pour empêcher les fiançailles de son amie, en affirmant qu'ils sont mariés de droit commun...

Une production Hallmark assez atypique, car relativement excentrique et plus proche de la farce décalée que de la comédie romantique traditionnelle.

Mais bizarrement, cette excentricité et ce postulat de départ original finissent par jouer contre le film, puisque le personnage de Kevin n'est jamais vraiment sympathique ni attachant (d'autant qu'il est interprété de manière un peu criarde et agitée par Darin Brooks), et que ses machinations finissent par paraître un peu glauques plutôt qu'amusantes.

Ajoutez à cela une Natalie Hall (pas désagréable, en soi, et assez naturelle) étrangement peu mise en valeur au début du métrage - son style, ses vêtements, son maquillage la rendent assez froide et distante ; et une distribution secondaire totalement générique et oubliable...

Et voilà, une rom-com pas à la hauteur de son potentiel de départ, et qui laisse un goût doux-amer, alors même qu'il y avait de quoi se lâcher totalement. C'est raté.

2/6

Princesse Incognito (A Winter Princess - 2019) :

Carly (Natalie Hall) doit organiser un grand bal hivernal dans la station de ski de Snowden Peak, et pour cela, elle doit composer avec Jesse (Chris McNally), le frère de sa patronne. Mais bien vite, l'arrivée du Prince Gustav (Casey Manderson), le frère jumeau de Carly, révèle qu'elle est la princesse d'un royaume européen, et qu'elle va rapidement devoir choisir entre sa destinée royale et sa vie anonyme dans la petite ville de montagne...

Une comédie romantique Hallmark de la même scénariste que One Winter Weekend, mais qui est nettement moins convaincant (déjà qu'à la base, One Winter Weekend était vraiment moyen), puisque tout ici sonne faux : les accents "anglais", le postulat de départ, la romance, les costumes, les personnages secondaires, l'interprétation forcée de Natalie Hall... bref, il n'y a que l'environnement enneigé, agréable à l'oeil, qui fonctionne réellement. Tout le reste tombe plus ou moins à plat, pas aidé par un script qui ronronne rapidement.

1.5 + 0.5 pour la neige = 2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1152 : Shaft (2019)

Publié le 28 Février 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Shaft (2019) :

Lorsque son meilleur ami, un jeune vétéran, trouve la mort de manière mystérieuse, John "JJ" Shaft Jr. (Jessie T. Usher), expert en cybersécurité au FBI, décide de mener l'enquête. Mais JJ n'a aucune expérience du terrain, et déteste les armes à feu. Pour avoir une chance d'avancer dans son investigation, il se tourne alors vers John Shaft (Samuel L. Jackson), un père qu'il n'a pas revu depuis sa plus tendre enfance, et qui se trouve être une véritable légende de Harlem...

Que se passe-t'il lorsque l'on confie le nouveau volet de la franchise Shaft ("franchise" est un bien grand mot, j'en conviens) à Tim Story (réalisateur médiocre de Barbershop, de la version US de Taxi, des deux 4 Fantastiques, et des deux Mise à l'épreuve) et à deux scénaristes de sitcom ?

Et bien l'on se retrouve avec un pastiche de la série, une sorte de buddy-comedy familiale entre un père rétrograde, nostalgique du bon vieux temps, et son fils millennial woke, avec tout ce que ça comporte de vannes clichées, de situations convenues, et autres critiques sociales éventées.

Une comédie policière assez générique et mollassonne (le film dure près de 2 heures), qui semble souvent en pilotage automatique, avec une dose de fanservice conséquente, du hip-hop en guise d’illustration musicale, et un peu de rétrocontinuité apportée au film de 2000 (un film qui semble n'avoir pas laissé le moindre souvenir, à en juger par les réactions du web).

Alors pour être franc, ça se regarde tout de même gentiment, principalement parce que la distribution est compétente (Usher est bon, Jackson fait du Jackson, Alexandra Shipp est attachante ; je suis plus mitigé sur Titus Welliver, cantonné au rôle sous-développé du chef du FBI acariâtre, et sur Regina Hall, qui joue son personnage comme si elle était dans un film de Kevin Hart), mais dans l'ensemble, c'est vraiment ultra-basique (cela dit, pour peu qu'on sache à quoi s'attendre, ça peut passer).

Plus embêtant, cependant, ça ne parvient jamais à rendre ses personnages cools ou badass, à l'image de cette fin de film sur les trois Shaft habillés à l'identique et marchant dans la rue, une image filmée tellement platement et sans inspiration que les personnages y semblent plus ringards qu'autre chose. Pour un film reposant à ce point sur l'aura de dur à cuire de son héros, et sur son héritage blaxploitation, c'est un peu un comble que Story peine à ce point à mettre ses stars en valeur.

Dans ces conditions, il n'est guère surprenant de voir que New Line/Warner aient préféré refiler le film à Netflix pour la distribution internationale...

Un petit 2.5/6 (pour le cast)

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Un film, un jour (ou presque) #1113 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Un Amour de Chef (2019)

Publié le 2 Février 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Review, Romance, Télévision, St Valentin, USA

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...​ 

Un Amour de Chef (Love on the Menu - 2019) :

Cadre dans une entreprise multinationale de fabrication de surgelés, Maggie (Autumn Reeser) a dans sa ligne de mire une nouvelle acquisition : les recettes de Hank Daniels (Kavan Smith), chef d'un restaurant étoilé en difficultés financières. Malgré les réticences initiales du chef, elle parvient à convaincre ce dernier de collaborer avec son entreprise, en échange de son savoir-faire en manière d'organisation et de gestion - mais tandis qu'elle aide Daniels à redresser son établissement, elle s'attache au restaurateur bourru, et à sa fille adolescente (Jordyn Ashley Olson)...

Ah, que c'est dommage. Une comédie romantique Hallmark sympathique, dynamique, avec un couple principal à l'alchimie ludique et à la bonne humeur prononcée, des seconds rôles agréables, et un script qui évite la plupart des clichés et des quiproquos habituels du format... mais qui ne parvient pas à totalement négocier son atterrissage.

Assez frustrant de constater qu'après une première heure plutôt agréable à suivre (malgré quelques petits moments un peu forcés, comme le rapprochement de l'héroïne avec la fille du restaurateur, un rapprochement qui se résume à faire du shopping et à parler fringues et coiffure, ou encore ces moments balourds de promotion des aliments congelés), le film trébuche sur la fin, lorsque vient le moment du rebondissement du troisième acte.

Ici, c'est la patronne de Maggie (Barbara Niven), qui révèle son visage de "méchante", et amène les quelques moments dramatiques de rigueur dans les dernières minutes des rom-coms de ce genre...

Seul problème : toute cette sous-intrigue n'a ni queue ni tête (ni dans les réactions de la protagoniste, ni dans les décisions prises par sa patronne), et semble avoir été écrite précipitamment, sans grand effort apporté à la plausibilité du tout (Kavan Smith, l'interprète principal, est à l'écriture, et clairement responsable du ton décontracté du métrage, mais il est accompagné d'une scénariste habituelle de la chaîne, aux résultats jamais très probants).

Résultat, la toute fin perd énormément de son efficacité, puisqu'elle n'est jamais vraiment justifiée par des rebondissements ou des obstacles crédibles (et que la dégustation finale du critique est encore plus improbable).

Encore une fois, dommage, car le reste était agréable à regarder.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1112 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Yesterday (2019)

Publié le 2 Février 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Musique, Review, Romance, UK, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Yesterday (2019) :

Chanteur inconnu et sans avenir, Jack Malik (Himesh Patel) tente (en vain) de lancer sa carrière, avec l'aide de sa meilleure amie d'enfance, Ellie (Lily James). Jusqu'au jour où une mystérieuse panne électrique mondiale (et un accident de vélo) propulse Jack dans une réalité qui n'a jamais connu les Beatles, le Coca-cola et les cigarettes. Seul à se souvenir des chansons de Paul, John, George et Ringo, Jack décide alors de se déclarer l'auteur de ces morceaux incontournables... et aussitôt, c'est le succès. Mais bien vite, Jack va devoir choisir entre sa carrière et l'amour d'Ellie, restée dans leur petit village natal...

Une semi-rom-com fantastique gentillette, mais bien trop balisée pour totalement convaincre. L'argument de base est pourtant très fort : un monde qui n'a pas connu les Beatles, ça pouvait donner quelque chose de fort, notamment dans les répercussions potentielles sur la société, sur la place de l'Angleterre dans la culture internationale, sur la musique, etc.

Et puis, en fait, non : aucune répercussion particulière, à part une blagounette passagère sur la non-existence d'Oasis. C'est bien là l'un des problèmes du film : il survole son sujet, pour s'attarder sur la relation de Jack et Ellie, et en faire l'un des noyaux du film. En soi, pourquoi pas... malheureusement, le tout est particulièrement balisé de bout en bout, et se déroule comme on pouvait le deviner dès les premières minutes du film.

C'est bien dommage, car les deux acteurs ont une alchimie certaine, et Lily James est très attachante... mais on est ici dans de la rom-com anglaise standard, amusante mais pas indispensable.

D'autant que tout ça s'accompagne d'une satire faiblarde de l'industrie de la musique, satire pour laquelle Richard Curtis et Danny Boyle ont recours à des acteurs du SNL. Kate McKinnon, notamment, déboule dans le film avec son jeu caricatural habituel, et fait gentiment tache dans le rôle de l'agent de Malik, contrastant fortement avec l'humour plus subtil et anglais du reste du film ; et pour ne rien arranger, Danny Boyle décide d'user et d'abuser d'effets de réalisation et de montage - effets qui donnent du rythme, certes, mais qui à la longue ne servent plus à grand chose, et lassent un peu.

Une déception, donc, que cette rom-com cousue de fil blanc, qui se démarque cependant par la musique des Beatles, intemporelle et toujours excellente.

3.25 + 0.5 pour John, surprenant = 3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1136 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Top End Wedding (2019)

Publié le 13 Février 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Australie

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Top End Wedding (2019) :

Jeune avocate prometteuse, Lauren (Miranda Tapsell) vient de décrocher une promotion lorsque son compagnon, Ned (Gwilym Lee) décide simultanément de quitter son emploi et de demander Lauren en mariage, avec une condition : que la cérémonie se fasse rapidement et sans chichis. Lauren accepte, mais impose elle aussi une condition en retour : que le mariage se tienne dans sa famille aborigène, à l'autre bout du pays. Plus facile à dire qu'à faire, notamment lorsque Lauren et Ned arrivent chez le père éploré (Huw Higginson) de la jeune femme : la mère de Lauren (Ursula Yovich) vient de le quitter, et a disparu dans le bush. Sans hésiter, Ned et Lauren partent alors à sa recherche...

Comédie romantique australienne co-écrite par son interprète principale, ce Top End Wedding n'est pas tant une comédie romantique orientée mariage qu'un road trip dans le bush australien mêlant romance, poids des traditions, couples mixtes, préjugés raciaux et nature sauvage.

Un mélange plutôt intéressant, notamment de par la place importante qu'il laisse à la population aborigène, et par les thématiques qu'il soulève çà et là : il est donc dommage que la structure du scénario et son rythme ne soient pas plus maîtrisés.

En effet, pendant une grosse heure, le métrage tente de concilier la structure épisodique de son road trip avec de la comédie gentiment excentrique (façon La pire semaine de ma vie), des personnages secondaires assez caricaturaux (toutes les copines, le père dépressif, la patronne, l'oncle flamboyant, la belle-mère rigide, stricte et quasi-raciste...) et un fond plus émouvant, qui se trouve longtemps relégué en filigrane.

La mayonnaise ne prend que alors que très moyennement, le film manquant régulièrement d'énergie et de dynamisme, et ayant recours à de grosses ficelles et autres coïncidences assez pataudes. Et puis, dans son dernier tiers, alors que l'héroïne revient seule dans les îles Tiwi, le métrage décolle enfin, s'éloignant de sa comédie bancale pour évoluer vers quelque chose de plus touchant, de plus sincère : l'émotion repasse sur le devant de la scène, et c'est tout l'exotisme, la bonne humeur et les traditions aborigènes qui dominent alors le film, assurant un dépaysement certain pour le spectateur européen.

Le film n'évite cependant pas quelques clichés de rom-com, comme la dispute, le changement d'avis in extremis dans un aéroport, etc, mais dans l'ensemble, il s'en affranchit assez bien, pour produire quelque chose de différent et d'intéressant.

Certes, c'est assez décousu, et plutôt inégal ; il reste cependant quelque chose de sincère dans tout ça, un retour aux sources touchant et bien interprété, ponctué de moments amusants.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1150 : Charlie's Angels (2019)

Publié le 26 Février 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Charlie's Angels (2019) :

Programmatrice pour une entreprise sur le point de mettre sur le marché un produit potentiellement dangereux, Elena (Naomi Scott) se trouve embarquée dans les opérations des Anges de Charlie, une agence de sécurité privée bien décidée à empêcher que cette technologie ne tombe pas en de mauvaises mains. Sous la supervision de Bosley (Elizabeth Banks), Sabina (Kristen Stewart) et Ella (Jane Kano) vont alors prendre Elena sous leur(s) aile(s), et tenter d'enrayer les plans machiavéliques du patron de la jeune femme...

Soyons très clairs : les deux Charlie's Angels du début des années 2000 n'étaient pas forcément de bons films, mais étaient des blockbusters décérébrés et cartoony ne se prenant jamais au sérieux, dynamiques, chatoyants, avec un trio de tête à la fois charismatique, sexy, léger et badass, et un méchant mémorable.

Ici, pour ce remake co-écrit, réalisé et interprété par Elizabeth Banks... disons que l'époque n'est plus la même, et qu'en lieu et place du féminisme ludique des premiers films (certes réalisés par McG, un homme, et donc avec un point de vue masculin sur ses actrices), on se retrouve avec un féminisme plus militant, qui s'ouvre sur une Kristen Stewart déclarant face caméra que les femmes peuvent tout faire aussi bien que les hommes, qui continue par un générique naïf façon montage de petites filles qui font du sport et plein d'autres choses, qui fait de ses protagonistes masculins des cadavres, des incapables balbutiants, des traîtres ou des bad guys silencieux, et qui passe un bon coup de balai sur le patriarcat en faisant des femmes de Bosley, des Anges... et (spoiler) de Charlie lui-même.

À partir de là, on sait à quoi s'attendre : un peu dans la lignée de Ghostbusters 2016, on se retrouve avec une version d'un girl power tellement pataud qu'il en devient embarrassant, avec un récit qui veut jouer la carte du fanservice pour se mettre son public dans la poche (le film explique qu'il s'inscrit dans la continuité de la série originale et des deux films de la bande Barrymore/Liu/Diaz, et remplace Bill Murray et David Doyle dans les photos d'époque par un Patrick Stewart très mal photoshoppé ; les nombreux caméos se multiplient... mais sont très peu identifiables pour un public non-américain : athlètes olympiques, actrices de série tv), mais qui manque tellement d'énergie (pas une scène d'action ou un plan mémorable), de personnalité et d'originalité (le script est basique au possible, ses rebondissements faiblards) qu'il tombe totalement à plat.

Tout au plus peut-on signaler une Naomi Scott qui confirme son potentiel comique et son charisme, une Kristen Stewart en mode décomplexé, assez divertissante, et quelques moments qui font sourire, quand les actrices semblent plus naturelles et interagissent spontanément. Ah, et Patrick Stewart, qui s'amuse.

Mais dans l'ensemble, c'est un peu à l'image de Pitch Perfect 2, la précédente réalisation d'Elizabeth Banks : ça donne souvent l'impression d'être en pilotage automatique, et jamais suffisamment fun pour mériter son existence.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1126 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Always Be My Maybe (2019)

Publié le 9 Février 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Romance, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...​ 

Always Be My Maybe (2019) :

Inséparables depuis leur enfance, Sasha (Ali Wong) et Marcus (Randall Park) se sont cependant brusquement perdus de vus peu de temps après la mort de la mère de Marcus, et après qu'ils aient franchi le pas à l'arrière de la voiture de Marcus. Désormais chef particulièrement renommée, ambitieuse et moderne, Sasha revient à San Francisco pour ouvrir un restaurant, et elle retrouve Marcus, devenu ouvrier pour le compte de son père et, dans son temps libre, musicien stoner sans perspective d'avenir. Malgré leurs différences, et leur séparation difficile, les deux amis d'enfance vont alors se retrouver, et apprendre à se connaître de nouveau...

Comédie romantique Netflix issue de l'équipe Bienvenue chez les Huang, puisqu'on a là  la showrunneuse de la série (Nahnatchka Khan), l'un de ses interprètes (Park), et l'une de ses scénaristes (la comique Ali Wong), entre autres... et qu'il faut bien l'avouer, le film fait très pitch de série comique single-camera (et en a la réalisation dans grand relief).

C'est bien simple, en regardant le film dans son ensemble, on a souvent l'impression d'assister à plusieurs saisons condensées d'une telle série, ce qui donne un rythme assez étrange au tout : la relation des deux protagonistes évolue un peu bizarrement (le passage de la brouille à la réconciliation est un peu précipité et bancal), comme si des pages entières de développement avaient sauté, et des punchlines et des gags amusants tombent un peu à plat faute du rythme ou de l'énergie du format sitcom.

De plus, il faut bien l'admettre, j'ai eu un peu de mal avec la romance principale : Randall Park est toujours très sympathique, mais Ali Wong, avec ses énormes lunettes de hipster et son côté abrasif, ne fait pas une protagoniste de comédie romantique très engageante. D'autant qu'au final, on n'est pas si loin que ça de la comédie romantique façon Judd Apatow, avec le mec glandeur qui s'éprend d'une career woman et qui change radicalement pour elle...

À partir de là, et malgré un caméo (très amusant et à rallonge) de Keanu Reeves, je n'ai pas vraiment accroché à ce film s'inscrivant clairement dans la mouvance de Crazy Rich Asians (représentativité asiatique + romance + ambition et succès + clinquant), mais pas particulièrement plus convaincant.

3/6  (pour Randall Park, Keanu et pour Michelle Buteau)

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Un film, un jour (ou presque) #1118 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Good Sam (2019)

Publié le 5 Février 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Romance

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Good Sam (2019) :

Fille de sénateur et journaliste ambitieuse reléguée aux faits divers, Kate Bradley (Tiya Sircar) découvre l'histoire de Good Sam, un Bon Samaritain mystérieux qui laisse, depuis peu, de grosses sommes d'argent sur le palier d'inconnus. Aussitôt, alors même qu'elle croise le chemin de Jack Hansen (Marco Grazzini), un jeune investisseur fortuné, et d'Eric Hayes (Chad Connell), un pompier séduisant, Kate voit là l'occasion de décrocher une promotion, et elle décide d'enquêter sur le mystère de Good Sam...

Une semi-romance cousue de fil blanc, qui semble tout droit sortie d'un téléfilm Hallmark Movies & Mysteries, voire même des téléfilms NBC des années 2000 (d'ailleurs, il y avait peu ou prou le même concept dans Un Père Noël au Grand Coeur, avec Jennie Garth), avec plein de bons sentiments et de charité chrétienne, à l'Américaine.

Sans surprise, à vrai dire, puisque ce téléfim indépendant avait été apparemment conçu comme un film de Noël et proposé à Hallmark ou Lifetime, avant d'être refusé par ces derniers et refourgué à Netflix, dépouillé de ses oripeaux festifs...

Le souci, à vrai dire, c'est que l'écriture, adaptée d'un best-seller (terme très galvaudé), ne suit pas du tout, et est non seulement téléphonée de bout en bout (n'importe quel spectateur ayant un minimum de jugeote aura deviné les tenants et les aboutissants du métrage dès le premier quart d'heure), mais en plus, qu'elle est un peu laborieuse.

Suffisamment, en tout cas, pour que les dialogues paraissent vraiment génériques, et que les acteurs ne semblent pas totalement convaincants lorsqu'ils les interprètent (de manière d'ailleurs assez inégale, selon les comédiens). Pire : le personnage de journaliste ambitieuse et cynique, aux dents rayant le parquet, et issue d'un milieu très favorisé, incarné par Tiya Sircar, n'est jamais sympathique, et agace même un peu.

Pseudo-message charitable asséné sans grande finesse, héroïne peu attachante, romance prévisible, mystère télégraphié, interprétation inégale, bref, vraiment rien de mémorable dans ce Good Sam.

2.5/6 si l'on n'a jamais vu de téléfilm similaire de par le passé ; sinon, c'est moins.

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Un film, un jour (ou presque) #1130 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Jexi (2019)

Publié le 10 Février 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, St Valentin, CBS

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Jexi (2019) :

Replié sur lui-même, sans ami, et accro à son téléphone portable, Phil (Adam Devine) vit une existence médiocre et solitaire, ses ambitions journalistiques réduites à la conception de listes génériques pour un site web quelconque. Jusqu'à ce qu'il doive changer de portable, et que Jexi (Rose Byrne), l'assistant connecté de son nouvel appareil, décide de prendre la vie de Phil en mains, pour le meilleur et pour le pire. Un bouleversement encore compliqué par la rencontre de Phil avec Cate (Alexandra Shipp), une jeune femme insouciante dont Jexi va devenir jalouse.

Une comédie signée de la main des scénaristes des Very Bad Trip, des Bad Moms, de Hanté par ses ex, de Tout... sauf en famille, d'Échange standard, de Joyeux Bordel, ou encore de la série Mixology : que des chefs d’œuvre du genre, clairement, qui partagent tous de mêmes problèmes d'écriture, à savoir un postulat de départ sous-exploité, un sens de l'humour assez graveleux et/ou bas de plafond, et de manière générale, des scripts pas très aboutis ni maîtrisés, parfois sauvés par l'énergie de leur distribution.

Sans surprise, donc, ce Jexi souffre des mêmes problèmes, et ressemble à un Her en plus déconneur, une sorte d'épisode de Black Mirror en vulgaire et bourrin, avec des photos de pénis, de l'humour de stoner, une Jexi agressive et au langage très peu châtié, et une réalisation toute en caméra portée tremblotante et en micro-zooms.

De plus, le film étant centré sur Adam Devine, il faut supporter le bonhomme et son jeu ; cela ne me pose pas de problème particulier, mais le cabotinage de l'acteur, souvent seul avec son téléphone, pourrait en gêner certains.

Malgré tous ces défauts, cependant, malgré sa production qui ressemble étrangement à du direct-to-streaming façon Netflix (en fait, c'est une sortie cinéma... produite par CBS films, ce qui explique probablement pourquoi ça ressemble tant à un téléfilm), malgré ses thèmes et son message convenus, et malgré un récit qui est prévisible de bout en bout, y compris dans l'évolution des rapports de Phil et de Jexi... le tout reste tout à fait regardable, et même assez sympathique par moments.

Tout cela, grâce à la romance entre Phil et Cate, une Cate à la caractérisation attendue, mais que Shipp (vue dans les X-men récents) parvient à rendre vivante, pétillante et attachante, ce qui tire un peu le film vers le haut. La relation n'est pas exempte de moments ratés (le caméo de Justin Hartley est un peu écrit avec les pieds), mais elle est assez jolie et donne un peu de cœur à tout cet emballage graveleux et enfumé.

C'est insuffisant pour que je mette la moyenne à ce métrage, mais quand, dans une comédie romantique ratée, la romance fonctionne mieux que la comédie, il faut savoir s'en contenter.

2.5/6 (pour Rose Byrne, qui s'amuse, et pour les seconds rôles bourrés de visages connus)

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Un film, un jour (ou presque) #1232 : Évasion 3 - The Extractors (2019)

Publié le 19 Juin 2020 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Action, Thriller, USA, Chine

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Évasion 3 - The Extractors (Escape Plan 3 : The Extractors - 2019) :

Lorsque Daya Zhang (Malese Jow), la fille d'un riche industriel asiatique responsable de la construction de la Tombe et du Zoo, est enlevée par Lester Clark Jr. (Devon Sawa), fils de son ex-associé, Ray Breslin (Sylvester Stallone) n'a d'autre choix que de monter une équipe pour aller secourir la jeune femme, emprisonnée dans un pénitencier en Lettonie. Mais Lester Jr. s'attend à la venue de Breslin, et ce dernier devra compter sur Beo Yung (Harry Shum, Jr.), chef de la sécurité de Zhang, et sur Shen Lo (Max Zhang), ex-compagnon de Daya, pour l'aider dans sa mission...

Troisième et dernier volet de la "franchise" Escape Plan, ce volet intitulé The Extractors a le bon goût de remonter sérieusement la pente après le second épisode, en proposant quelque chose de mieux structuré, avec de l'action et des antagonistes plus convaincants - Devon Sawa, Daniel Bernhardt...

Le problème, en fait, c'est que cet épisode délaisse grandement le côté évasion de prison et protagoniste intelligent qui fait travailler son cerveau, pour faire place à un Stallone encore sous influence de John Rambo : pour une raison inexpliquée, le film fait de Breslin un bourrin vengeur qui massacre ses ennemis dans un flot de sang, et qui cherche à venger la mort de sa chère et tendre (Jamie King, qui apparemment est censée être le même personnage que celui interprété par Amy Ryan dans le premier, malgré la différence d'âge, et est ici égorgée sacrifiée face caméra après n'avoir servi à rien pendant deux films).

Une brutalité que l'on retrouve dans les autres corps à corps (Batista est absent d'une très grande partie du métrage mais revient à temps pour se bastonner, Max Zhang fait du kung-fu et casse des membres) et qui ne se marie pas forcément très bien avec le concept initial de cette série de films.

Cela dit, ça reste nettement plus efficace que le film précédent, nettement plus maîtrisé, avec une Malese Jow plutôt convaincante dans son rôle ; on pourra reprocher à la prison lettonne d'être vraiment insipide et générique, au script de ne pas totalement tenir la route, au rythme d'être assez inégal, bref, au tout de n'être plus qu'un DTV d'action générique tourné dans les pays de l'est (ou du moins, donnant cette impression)... mais au moins, ce n'est pas Escape Plan 2.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1231 : Dragons 3 - Le Monde Caché (2019)

Publié le 18 Juin 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Jeunesse, Review, Dreamworks

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Dragons 3 - Le Monde Caché (How To Train Your Dragon 3 : The Hidden World - 2019) :

Un an après que Hiccup (Jay Baruchel) ait retrouvé sa mère, l'harmonie règne à Berk... mais dans son rôle de chef, le jeune homme réalise finalement que la présence des dragons dans la communauté met à la fois en danger les habitants de celle-ci et la sécurité des dragons. D'autant que Grimmel (F. Murray Abraham), un chasseur de dragons sanguinaire, est bien décidé à exterminer Toothless, le dernier Night Fury, et à capturer toute la faune de Berk...

Retour de la franchise Dragons après un deuxième volet qui, pour être franc, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable (non pas qu'il soit mauvais - au contraire, je l'avais visiblement apprécié à sa sortie - mais je m'aperçois aujourd'hui qu'il ne m'a pas du tout marqué, au point de probablement revoir sa note sérieusement à la baisse le jour où je le reverrai) ; un retour qui a pour objectif de boucler une boucle, de terminer un cycle, et de fermer, pour de bon, le livre de l'histoire de Toothless et de Hiccup.

Ce troisième film beigne ainsi dans une atmosphère douce-amère, celle d'un passage à l'âge adulte, une coming-of-age story qui voit Toothless se trouver une compagne, les dragons quitter Berk, et Hiccup épouser Astrid : la fin d'une époque, qui se fait au travers d'un métrage dynamique, amusant, et même touchant vers la fin... mais dont on ne peut s'empêcher de penser qu'il peine à nouveau à retrouver la magie et l'alchimie du premier film.

D'ailleurs, c'est probablement là le problème de toute cette trilogie : le premier film se suffisait à lui-même, et ses suites ne sont, finalement, qu'anecdotiques et superflues. Il suffit de voir comment ce troisième volet gère les quelques personnages du second opus (ils sont globalement inutiles) pour se dire que finalement, les scénaristes de la saga Dragons n'avaient, eux non plus, pas grand chose de plus à raconter en dehors de la relation Hiccup/Toothless.

Une relation émouvante et sincère, certes, qui donne encore lieu ici à quelques beaux moments, mais qui finalement, n'était pas forcément suffisante pour être le squelette sur lequel bâtir toute une franchise et un univers.

Après, ça reste techniquement impeccable et visuellement bluffant, mais bon...

3.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1255 : QUINZAINE FRANÇAISE - La Lutte des Classes (2019)

Publié le 18 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

La Lutte des Classes (2019) :

Sofia (Leïla Bekhti) et Paul (Édouard Baer) forment un couple atypique : elle est avocate, il est batteur dans un groupe punk rebelle, et ensemble, ils aiment se pensent en marge du système. Mais lorsque tous les copains de leur fils quittent l'école publique de Bagnolet où ils habitent, pour rejoindre un établissement privé catholique, Paul et Sofia se trouvent tiraillés entre l'envie de transférer leur enfant pour lui permettre d'échapper au harcèlement scolaire (car "seul blanc de l'école"), et leurs convictions égalitaires et sociétales, qui vacillent de plus en plus...

Une comédie dramatique "engagée" bien française qui tape sur à peu près toutes les strates de la société et sur les grandes thématiques de cette dernière  : les punks anar pseudo-rebelles, les bobos hypocrites, les croyants quand-ça-les-arrange, les profs flippés et dépassés, les coopératives écolos qui, sous prétexte de liberté, imposent leur conformité, le manque de moyens scolaires, l'intégration forcée, l'insalubrité, l'immigration, le racisme, le harcèlement scolaire, la discrimination positive, etc, etc, etc, etc...

Le tout avec un certain sens de l'humour et une certaine nonchalance (héritée de la présence d'Édouard Baer, par ailleurs excellent dans son personnage) qui fait que le métrage fonctionne plus bien dans ses deux premiers tiers. Lorsqu'il prend un virage plus émotionnel, ensuite, cela ne fonctionne plus aussi bien : les personnages étant tous un peu (et délibérément) antipathiques et bourrés de défauts, à un degré ou un autre, il devient un peu plus compliqué de les rendre attachants.

Notamment au niveau des problèmes de couple de Baer et Bekhti : le film prend ainsi des atours de film d'auteur français, se permet des digressions étranges (la scène de Baer avec ses parents semble provenir d'un autre métrage), et si Baer parvient à rendre son personnage à peu près nuancé (même si l'écriture force vraiment le trait sur le côté anarchiste anti-religion de pacotille), il n'en va pas vraiment de même pour Bekhti, dont le personnage a des réactions parfois assez agaçantes.

Bilan mitigé, donc, même si je dois bien avouer que c'est globalement bien interprété, et que le personnage de Ramzy, celui du principal gueulard, est assez réussi et amusant.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1091 : Terminator - Dark Fate (2019)

Publié le 26 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Terminator - Dark Fate (2019) :

Lorsqu'un robot tueur venu du futur, le Rev-9 (Gabriel Luna), surgit dans la vie de Dani Ramos (Natalia Reyes), une jeune mexicaine, et tente de l'éliminer, la jeune femme ne doit sa vie qu'à l'intervention de Grace (Mackenzie Davis), une humaine cybernétiquement améliorée venue protéger Dani. Les deux femmes recevront alors l'aide inattendue de Sarah Connor (Linda Hamilton), fugitive paranoïaque ayant fait sienne la mission de traquer et d'éliminer les Terminators venus du futur...

Après deux long-métrages des plus médiocres, les propriétaires de la franchise Terminator ont décidé de suivre l'exemple Halloween, et de rebooter le tout, en se tournant vers James Cameron pour le scénario (ou du moins, quelques idées de base), en rameutant les deux acteurs iconiques de la franchise (Schwarzi et Linda Hamilton), et en décrétant que ce nouvel opus allait s'inscrire directement dans la continuité de Terminator 2 (effaçant au passage de la continuité le reste de la franchise).

C'est bien pratique pour se donner une légitimité, mais forcément, il faut se montrer à la hauteur de ses ambitions.

Et là, une nouvelle fois, ce n'est malheureusement pas le cas.

Pire : de part sa médiocrité, ses idées scénaristiques improbables et/ou recyclées (il n'y a rien de bien original dans ce métrage, ou qui n'ait déjà été abordé par l'une ou l'autre des déclinaisons précédentes de la franchise), sa réalisation anonyme, ses effets numériques inaboutis (les doublures numériques sont très laides et approximatives), sa musique transparente, ses thématiques balourdes (les immigrés mexicains, le côté girl power, etc), et sa distribution en gros déficit de charisme (Hamilton joue la même partition de grand-mère badass que Jamie Lee Curtis dans Halloween 2018, Schwarzie joue les comic relief vieillissants, et Mackenzie Davis fait son possible pour exister, mais tous les autres sont inexistants, le nouveau Terminator en tête), Dark Fate finit par être profondément soporifique.

Alors certes, le réalisateur de Deadpool tente de faire dans la surenchère d'effets numériques et d'action (à ce titre, le dernier quart du film vire au grand n'importe quoi bigger and louder, avec vol en zéro-G, crash d'avion, parachutage en Hummer, et tout et tout), mais le tout finit par être très répétitif, à abuser des ralentis, et à lasser profondément le spectateur.

D'un autre côté, on ne peut pas dire que la franchise tombe de haut : surexploitée, en panne d'idées, la franchise Terminator est sur les rotules depuis bien longtemps. Et ce n'est donc pas ce nouvel épisode qui apporte quoi que ce soit d'intéressant à la saga, et certainement pas quoi que ce soit qui justifie l'existence de ce nouveau volet.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1090 : Angry Birds 2 - Copains comme Cochons (2019)

Publié le 25 Novembre 2019 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Angry Birds 2 - Copains comme Cochons (The Angry Birds Movie 2 - 2019) :

Lorsqu'une nouvelle île, l'île des Aigles, est découverte, et que sa dirigeante, Zeta (Leslie Jones), menace de détruire l'île des Oiseaux et celle des Cochons, les deux peuples ennemis doivent s'unir pour sauver leur habitat. Red (Jason Sudeikis), Chuck (Josh Gad), Bomb (Danny McBride), Mighty Eagle (Peter Dinklage), et Silver (Rachel Bloom), la soeur de Chuck, s'associent alors à Leonard (Bill Hader), Courtney (Awkwafina), et Garry (Sterling K. Brown), des cochons, pour monter une équipe improbable, et partir à l'assaut de l'île des aigles...

Le premier Angry Birds était loin d'être un film réussi, mais bizarrement, malgré ma critique très mitigée, j'en garde un souvenir n'étant pas si désagréable que ça. Pas au point, cependant, d'accueillir une suite avec impatience ou curiosité, mais bon : cette suite existe, et la promesse d'un film de casse où cochons et oiseaux unissent leurs forces contre les aigles avait, potentiellement, de quoi intriguer.

En l'état, le résultat est très inégal, probablement plus encore que le film original. Déjà, parce que le script se découpe en deux pans, une intrigue principale suivant l'équipe de Red dans un semblant de heist movie, et une sous-intrigue concernant un trio de poussins tentant de retrouver des œufs perdus.

Deux intrigues à peine liées (comme on s'en doute, elles finissent par se rejoindre à la toute fin du film, mais pas forcément de manière très naturelle), et qui donnent vraiment l'impression d'un court-métrage intégré à la trame principale du récit, pour tenter de lui donner un rythme artificiel.

Car c'est l'un des problèmes du film : malgré ses péripéties et ses personnages assez excentriques, et ses bruitages amusants (façon vieux cartoons Tex Avery/Looney Tunes), le rythme de cet Angry Birds 2 est assez bancal, au point que la seconde moitié du film se traîne mollement, çà et là. Ajoutez à cela un script un peu décousu et brouillon, avec des références musicales étrangement datées, et voilà, un résultat aussi générique et quelconque que le premier film, qui n'a vraiment pour lui qu'un doublage maîtrisé.

Pas désagréable, mais encore moins mémorable que le premier métrage.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... 

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Un film, un jour (ou presque) #978 : Pokémon - Détective Pikachu (2019)

Publié le 4 Juin 2019 par Lurdo dans Animation, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Policier, Review, Science-Fiction, Japon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Pokémon - Détective Pikachu (2019) :

Lorsque Tim (Justice Smith) apprend que son père, inspecteur de police, a trouvé la mort dans un accident mystérieux, le jeune homme ne sait comment réagir. Mais quand Pikachu (Ryan Reynolds), le partenaire de son père, ressurgit après l'accident, amnésique, Tim retrouve espoir : il décide alors de mener l'enquête en compagnie du Pokémon électrique...

Une bonne surprise que cette adaptation en prises de vue réelles de l'univers Pokémon, et ce alors même que je n'en attendais absolument rien : je n'ai littéralement aucun attachement à la franchise Pokémon, je n'ai jamais vu le moindre épisode ou joué au moindre jeu, bref, hormis les bases de l'univers (Pikachu, les combats, les entraîneurs, les Pokéballs, un ou deux noms de Pokémons...), je n'ai aucune familiarité avec cet univers, et donc aucune attente particulière.

Si ce n'est la crainte d'un ratage, comme souvent avec les adaptations de jeu vidéo.

Et puis, là, malgré une histoire basique et cousue de fil blanc et malgré une réalisation assez générique de Rob Letterman (Shark Tale, Monstres vs Aliens, Les Voyages de Gulliver, Chair de Poule), le tout s'avère plutôt agréable à suivre, bien que ponctuellement brouillon.

Le gros point fort, il faut bien l'avouer, c'est la réalisation technique des Pokémons, qui sont omniprésents, dans chaque scène, que ce soit au premier plan, à l'arrière plan, voire les deux à la fois : avec leur design et leur rendu très réussis, leur intégration impeccable, ces Pokémons sont tout simplement très attachants, et des personnages à part entière.

On s'attache à ces bestioles (plus qu'aux acteurs humains, quand bien même ces derniers seraient tout à fait compétents), et on prend notamment plaisir à suivre l'enquête de ce Pikachu caféiné, qui parle avec la voix de Deadpool (caméro de Dopinder en prime).

Un Ryan Reynolds qui semble vraiment s'amuser dans ce rôle, et injecte au film son sens de l'humour habituel, bien qu'un peu moins trash que lorsqu'il incarne le super-héros Marvel (encore que, par moments, Détective Pikachu est étrangement adulte dans son humour).

Bref, ce n'est pas un classique instantané, ce n'est pas un film excellent, mais ce qui lui manque en maîtrise, en structure et en rythme, le film le compense par son charme et son capital-sympathie. C'est déjà beaucoup.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #992 : Rocketman (2019)

Publié le 24 Juin 2019 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Musique, Review, UK

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Rocketman (2019) :

La vie plus ou moins fantasmée d'Elton John (Taron Egerton), petit prodige musical qui, dès qu'il rencontre Bernie Taupin (Jamie Bell), un parolier, trouve la voix du succès, mais aussi celle des excès et des addictions en tout genre...

Après Bohemian Rhapsody, sur lequel il était intervenu en dépannage après l'éviction de Bryan Singer, Dexter Fletcher s'est intéressé à un autre grand de la scène pop anglaise, Elton John.

Mais ici, le réalisateur et son scénariste (déjà à l'écriture de Billy Elliot et de Cheval de Guerre) font le choix d'aborder la vie d'Elton John comme une grande fantaisie flamboyante et psychédélique : Bohemian Rhapsody était une biographie formellement assez basique et réaliste du groupe Queen, Rocketman sera une biographie romancée et excentrique d'Elton John, une véritable comédie musicale où les personnages entonnent les tubes d'Elton pour décrire leurs états d'âme, des tubes qui rythment le récit, et sont accompagnés de grands numéros dansés et chantés des plus bigarrés.

Et ce côté déjanté, mélange d'imagination, d'hallucinations, de réalité et de folie fonctionne plutôt bien, d'autant que le film a un sens de l'humour assez prononcé (tout le métrage est une sorte de flashback d'Elton John, habillé dans un costume de démon flamboyant, qui participe à une réunion du type Alcooliques Anonymes), et que Taron Egerton se donne complètement à son rôle, allant jusqu'à interpréter lui-même toutes les chansons du film (à contrario de Rami Malek, doublé pour Freddie Mercury).

Cela dit, ce n'est pas pour autant que le métrage est parfait : comme souvent, le rise and fall d'un artiste est plus intéressant dans sa première partie, et lorsque l'on aborde la déchéance de l'artiste, le rythme ralentit drastiquement. Ici, comme ailleurs, c'est le cas, et la deuxième heure s'essouffle un peu, malgré quelques très jolies idées, comme lors du plongeon dans la piscine.

C'est dommage, car sous bien des aspects, Rocketman est (filmiquement) supérieur à Bohemian Rhapsody : plus audacieux, plus libéré, plus créatif... mais le film souffre de problèmes de rythme récurrents au cinéma de Dexter Fletcher (Eddie the Eagle était lui aussi un peu trop long pour son propre bien), d'une main assez lourde sur la psychologie de son sujet, et de la même décision d'arrêter la vie du protagoniste à une date donnée, pour terminer sur une ellipse et des cartons-titres résumant la suite de sa carrière.

Rocketman reste un biopic sympathique et entraînant, très bien interprété, et qui a beaucoup de qualités... mais soyons francs, par moments, c'est tellement balisé que l'on pense quand même un peu à Walk Hard : The Dewey Cow Story, qui se moquait déjà, à l'époque, des clichés du genre.

3.25 + 0.5 pour la performance d'Egerton = 3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #994 : Men In Black - International (2019)

Publié le 26 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Men In Black - International (2019) :

Lorsque Molly (Tessa Thompson), jeune femme ayant consacré sa vie à prouver l'existence des Men In Black, finit par être recruté par l'Agence, elle est envoyée à Londres, où elle rencontre l'Agent H (Chris Hemsworth), superstar de la branche londonienne et chien fou incontrôlable. Ensemble, les deux agents font former un duo improbable, et tenter de résoudre le mystère de la mort d'un diplomate extraterrestre...

Troisième suite du Men In Black de 1997, ce Men In Black : International arrive un peu comme un cheveu sur la soupe (ou un poil dans le thermos), après deux suites peu mémorables, et sans son duo Will Smith/Tommy Lee Jones.

À la place, on a Chris Hemsworth et Tessa Thompson, le duo de Thor Ragnarok, un duo qui, au demeurant, fonctionne à nouveau très bien dans ce métrage. Le seul problème, c'est que le film, dans son ensemble, ne décolle jamais. Pourtant, tout semble réuni pour, au minimum, donner lieu à un blockbuster estival sympathique : le budget est là, les effets spéciaux, les gadgets et les aliens sont nombreux, c'est relativement spectaculaire... mais non.

Constamment, du début à la fin de ce métrage de près de deux heures (le film le plus long de la franchise), on a l'impression qu'il manque quelque chose.

Un manque de rythme, un manque d'énergie, un manque de fantaisie, un manque d'humour, un manque de surprises (le script est affreusement balisé de bout en bout, plein de grosses ficelles trop faciles), un manque de développement des idées et des personnages (toutes les interventions du petit alien qui s'entiche de Thompson semblent avoir été bricolées à la dernière minute, au montage, tant il est absent de bien des scènes où pourtant, il devrait être visible, alors qu'à d'autres moments, il n'apparaît que dans des plans indépendants, détachés des autres personnages), et un manque de punch, notamment dans les dialogues et les échanges entre Thor et Valkyrie.

Bref, sans être désastreux, le film semble toujours semi-abouti, et avoir connu une post-production assez chaotique, comme souvent. Ajoutez à cela une réalisation peu mémorable, et voilà, un Men In Black International qui ne restera pas plus dans les mémoires que MIB 2 ou 3.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1001 : Le Bout du Monde (2019)

Publié le 5 Juillet 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Review, Science-Fiction

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Le Bout du Monde (Rim of the World - 2019) :

Lorsqu'une invasion extraterrestre frappe la Terre alors même qu'ils se trouvent en camp de vacances, quatre enfants (Jack Gore, Miya Cech, Benjamin Flores Jr, Alessio Scalzotto) doivent quitter leur camp de vacances dévasté pour apporter une clé informatique à l'armée, clé pouvant potentiellement sauver la Terre de la menace alien...

Réalisée par McG (autrefois habitué à de gros blockbusters - les Charlie's Angels, Terminator Renaissance - depuis reconverti en producteur tv et réalisateur pour Netflix - La Babysitter), cette comédie fantastique signée de l'un des scénaristes de Thor et de X-Men : Le Commencement se revendique ouvertement de l'hommage : un hommage aux années 80 et aux films d'aventure Amblin pour enfants, façon Goonies. Le tout passé à la sauce Independance Day et/ou Attack the Block, avec des aliens très méchants qui attaquent tout ce qui bouge.

Le problème, c'est que sous couvert d'hommage, ce Rim of the World se contente de recycler tous les clichés des films dont il s'inspire, sans la moindre inspiration : les personnages, leurs failles, leurs interactions, leur parcours, les rebondissements du script, tout est ultra-balisé et éventé, et cela finit clairement par desservir le récit, déjà pas aidé par une photographie assez laide (les filtres et éclairages colorés pour illustrer l'apocalypse, mouais).

Le métrage est ainsi constamment tiré vers le bas par son script simpliste et générique, par son humour délibérément bas-de-plafond, et par l'interprétation, qui n'aide pas forcément : si ça passe dans l'ensemble, les jeunes acteurs sont parfois inégaux, et le fait qu'ils soient des archétypes ambulants n'aide pas vraiment (mention spéciale au mini-Kevin Hart, qui est bon, mais refuse de la fermer pendant tout le métrage,  ainsi qu'au pseudo-Chris Rock qui joue l'un des moniteurs du camp de vacances, au début).

Et puis, bien sûr, il y a ces références hors-sujet que les protagonistes balancent occasionnellement (le cinéma de Werner Herzog, des citations de Gladiator, ou The Revenant), totalement déplacées dans la bouche de protagonistes de 12-13 ans.

Bref, ça se regarde facilement (les effets spéciaux ne sont pas désagréables), mais ça donne trop souvent l'impression d'être dépourvu d'âme ou de sincérité (notamment dans le parcours de ses personnages, vraiment mécanique) pour mériter la moyenne.

2.5 + 0.25 pour la musique symphonique de Bear McCreary - 0.25 pour avoir laissé James Corden en vie après cette apocalypse extraterrestre = 2.5/6

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