Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
The Turkey Bowl (2019) :
Patrick Hodges (Ryan Hansen), ancienne star de football de sa petite ville de l'Oklahoma, est désormais bien rangé, et sur le point d'épouser la fille d'un futur candidat à la Maison-Blanche. Jusqu'à ce qu'il reçoive un message l'informant de la mort de Mitchell (Matt Jones), son meilleur ami : contre toute attente, Patrick retourne dans sa ville natale à l'occasion de Thanksgiving, mais il découvre bientôt que Mitchell est en pleine forme, et qu'il a simulé sa mort pour forcer Patrick à revenir, et à prendre part à un match de football américain contre une équipe rivale, menée par leur ennemi juré, Ronnie (Alan Ritchson)...
Un film du scénariste de Sorority Boys et des deux Mise à l'épreuve, qui utilise des grosses ficelles habituelles du genre pour présenter un récit très convenu, une sorte de romance Hallmark au masculin, avec un peu d'humour "bro" en dessous de la ceinture pour compléter le tout, et une bonne dose de sport.
Les amateurs du genre (et les Américains) apprécieront probablement (c'est compétent, les acteurs sont efficaces, et ça conserve une pointe d'humour pas désagréable), les autres resteront probablement un peu plus de marbre devant la durée du métrage (plus de 2 heures), devant une Kristen Hager assez fade, et devant un déroulement cousu de fil blanc à tous les niveaux.
Mwébof.
3 - 0.25 pour le rythme = 2.75/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Teen Titans Go ! vs. Teen Titans (2019) :
Lorsque les Trigons de deux univers unissent leurs forces pour conquérir le multivers, les Teen Titans de multiples réalités sont contraints de s'associer pour tenter de sauver le monde, et d'éviter que les démons de Raven ne consument toute existence...
Long-métrage DC mettant en avant la franchise Teen Titans Go ! (toujours conspuée par les puristes malgré un Teen Titans Go ! To The Movies très réussi), ce Versus joue la carte de l'immense crossover, et ramène sur le devant de la scène les personnage de la série Teen Titans, ceux-là même que les fans réclamaient à corps et à cris.
Et pour un retour, c'est un sacré retour, avec un récit fidèle aux TTG : c'est absurde, puéril, ça chante, ça danse, ça se bat, ça se jalouse, ça assiège le Pôle Nord et ses habitants, et surtout, ça rend hommage à d'innombrables versions de ses personnages, de l'époque Hanna-Barbera au New52 du DCU animé, en passant par plein d'autres versions Elseworlds toutes plus déjantées les unes que les autres.
Autant de versions qui s'unissent pour vaincre le mal, dans un affrontement épique qui n'est pas sans rappeler une certaine autre franchise cinématographique, et son grand final à base de portails.
Alors certes, à nouveau, il est peu probable que ce film fasse changer d'avis les amateurs les plus radicaux de la franchise, qui regrettent le Teen Titans de leur enfance, et détestent l'orientation comique de TTG!. Mais les amateurs de cette dernière y trouveront une nouvelle fois leur compte, et riront de bon cœur devant ce méga-crossover improbable et déjanté.
4.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Wonder Woman - Bloodlines (2019) :
Le parcours de Diana (Rosario Dawson), princesse des Amazones, qui quitte son peuple pour aider Steve Trevor (Jeffrey Donovan) et le monde des Hommes, mais doit revenir sur Themyscira lorsque sa présence dans le foyer du Dr. Kapatelis (Nia Vardalos) amène Vanessa (Marie Avgeropoulos), la fille de celle-ci, à se tourner vers le monde du crime...
Un long-métrage d'animation DC pas forcément désagréable à suivre, mais qui est néanmoins bourré de problèmes, au premier lieu desquels le fait qu'il est ultra-redondant : encore une fois, on a droit aux origines de Diana, à sa rencontre avec Trevor, blablabla, et le tout marche tellement dans les traces du film avec Gal Gadot que ça peine à susciter l'intérêt (malgré une relation Trevor/Diana sympathique, et le fait que ce soit transposé à notre époque).
Et puis ensuite, le script joue très fort sur le côté sentimental et sincère de Diana, dans ses relations avec les Kapatelis, etc : pourquoi pas, mais cela a tendance à ralentir un film déjà pas très dynamique.
Enfin, pour ne rien arranger, le scénario souligne vraiment à quel point la galerie d'antagonistes de Wonder Woman est faiblarde, surtout réinventée pour cette version New52 : un Docteur Poison transparent, un Docteur Cyber tout droit sorti de GI Joe, une Silver Swan ressemblant à un sous-X-men, une Giganta insipide, et une cyber-Medusa assez peu convaincante... soit autant de personnages génériques qui peinent à faire une impression.
Reste cependant Etta Candy (en mode lesbienne afro-américaine qui tente de séduire des Amazones), amusante, et Veronica Cale (une Constance Zimmer qui s'amuse avec son personnage), ainsi qu'un gros affrontement final assez réussi, visuellement... mais c'est peu.
3/6, en étant gentil.
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Dora et la Cité Perdue (Dora and the Lost City of Gold - 2019) :
Après avoir passé toute son enfance dans la jungle avec ses parents archéologues (Michael Pena, Eva Longoria), Dora (Isabela Moner), exploratrice en herbe, doit affronter un monde qu'elle ne connaît pas : le lycée. Mais bien vite, il apparaît que ses parents ont disparu alors qu'ils cherchaient une cité perdue inca : embarquée à son insu dans cette aventure, Dora ne pourra compter que sur son singe Boots, son ami d'enfance Diego (Jeff Wahlberg), et plusieurs de ses camarades de classe (Nicholas Coombe, Madeleine Madden) pour tenter de sauver sa famille, et de découvrir un trésor inégalé...
Une comédie d'aventures qui adapte de manière assez ludique, décomplexée et parodique les aventures de Dora l'exploratrice, ici réinventée en adolescente excentrique et hors de son élément, mais toujours sincère et bienveillante.
Un film tout simplement amusant à suivre, même si l'on ne connaît rien du personnage, et que le métrage a des limites évidentes : décors qui sentent un peu trop la jungle de studio, scénario forcément prévisible, musique un peu passe partout, bad guy transparent et cabotin, et influences extérieures très présentes (notamment dans la manière dont le film reprend ouvertement des passages d'Indiana Jones et la Dernière Croisade, en guise d'"hommage")...
Heureusement, l'énergie et le capital sympathie d'Isabela Moner permettent de faire facilement oublier tous ces défauts minimes, et font passer un bon moment (inattendu) devant ce qui était pourtant, à la base, un projet des plus improbables.
Un 4/6 agréablement surpris.
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Mon chat, l'elfe malicieux et moi (The House Elf / Domovoy - 2019) :
Lorsqu'elles s'installent avec leur chat dans un appartement luxueux de Moscou, Vika (Yekaterina Guseva) et sa fille Alina (Aleksandra Politik) se réjouissent de la bonne affaire qu'elles viennent de conclure. Mais elles ignorent que l'appartement est occupé (pour ne pas dire hanté) par un Domovoy (Sergey Chirkov), un elfe de maison agressif et hostile, prêt à tout pour expulser les nouvelles occupantes de sa demeure. Et pour ne rien arranger, une sorcière (Olga Ostroumova-Gutshmidt) et son fils incapable (Olga Ostroumova-Gutshmidt) ont des vues sur le bâtiment, qui abrite dans ses murs un trésor...
Une comédie familiale russe assez classique dans sa construction (façon hantise et poltergeist) et qui souffre de problèmes habituels au genre et à la production cinématographique russe (rythme bancal, slapstick parfois méchant, côté superstitieux très appuyé, casting parfois compliqué, etc) mais en a aussi certaines qualités (la bande originale symphonique, les effets spéciaux, l'approche un peu différente et sentimentale du genre).
Après, je l'ai vu en français, donc avec un doublage inégal, et les décors de l'appartement font fréquemment très "tournage en studio", mais globalement, ça se regarde sans trop de problèmes. En fait, je n'ai pas grand chose à dire sur ce métrage : ça occupera les plus jeunes, et ça ne donnera pas aux adultes envie de se défenestrer, ce qui est déjà bien.
3/6
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Alors que les festivités de Noël 1983 battent leur plein et que la famille Oliverio, un clan italo-américain installé sur les rives du fleuve Monongahela, préparent la fête des sept poissons, Tony (Skyler Gisondo), l'un des jeunes hommes de la famille, rencontre Beth (Madison Iseman), une jolie blonde protestante issue d'une famille aisée et traditionaliste. Aussitôt, c'est le coup de foudre, et les Oliverio invitent Beth à partager leurs traditions, au grand dam de certain(e)s...
Une très sympathique comédie festive indépendante écrite et réalisée par Robert Tinnell à partir de ses souvenirs de jeunesse, ce Feast of the Seven Fishes est loin d'être parfait (problèmes de rythme, de structure) mais s'avère néanmoins une tranche de vie très agréable à suivre. Cette plongée dans les traditions d'une famille italienne forcément bruyante bénéficie d'une distribution très attachante (outre Gisondo et Iseman, il y a aussi Joe Pantoliano, Ray Abruzzo, etc), de personnages secondaires excentriques, et n'oublie pas de développer des sous-intrigues qui sentent le vécu (à défaut d'être forcément toujours indispensables ou bien intégrées).
Je mentirais en disant que le film est une réussite totale, et un classique du même acabit que A Christmas Story : ce n'est pas le cas, c'est un peu brouillon, et ça manque d'énergie. Mais dans l'ensemble, ça reste tout de même un petit film qui change beaucoup des romances festives interchangeables de rigueur à cette époque de l'année, et ce quand bien même tout serait centré sur une romance toute aussi importante.
4/6 pour le capital sympathie de l'ensemble, pour la grand-mère et pour le couple principal.
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Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Quand Charlie tombe amoureux (Ode To Joy - 2019) :
Victime de cataplexie lui faisant perdre connaissance dès qu'il ressent une émotion joyeuse, Charlie (Martin Freeman) tente d'éviter au maximum tout enthousiasme et toute émotion forte, avec l'aide de son frère Cooper (Jake Lacy). Jusqu'au jour où il rencontre la pétillante et spontanée Francesca (Morena Baccarin), dont l'énergie et la joie de vivre contrastent fortement avec le quotidien du bibliothécaire...
Une comédie romantique américaine indépendante écrite et réalisée par des scénaristes de sitcom (dont le réalisateur du médiocre remake d’Arthur, avec Russell Brand) et qui, après un premier quart d'heure amusant et prometteur, finit par s'avérer assez inégale ; principalement parce qu'elle ressemble beaucoup trop à son personnage principal pour son propre bien : étrangement rigide et distant, ce métrage refuse d'assumer sincèrement sa romance (assez basique), et se place des bâtons dans les roues en passant par des digressions forcées et assez artificielles.
À l'image du personnage interprété par Melissa Rauch, une actrice au demeurant talentueuse et sympathique, qui ici compose un personnage amusant, mais qui n'est pas souvent crédible, et semble sorti d'un sketch du SNL plutôt que d'être un véritable être humain.
C'est d'autant plus dommage que la distribution est de qualité, que ce soit au niveau des rôles principaux (Freeman et Baccarin ont une bonne alchimie) qu'au niveau des personnages secondaires (notamment Shannon Woodward dans un petit rôle).
Mais dans l'ensemble, si le métrage se regarde sans grande difficulté, le tout ne trouve jamais vraiment son rythme de croisière, et reste assez laborieux, un peu tiré vers le bas par son protagoniste désabusé et cynique, qui est constamment tiraillé entre son caractère peu attachant, et le capital-sympathie de son interprète.
2.5 + 0.5 pour la distribution = 3/6
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Missing 411 - The Hunted (2019) :
"Suite" du précédent documentaire Missing 411 qui reposait beaucoup sur le facteur émotionnel des disparitions d'enfants, et ne présentait pas beaucoup d'arguments convaincants pour appuyer ses pseudo-arguments sous-entendant un mystère ou une conspiration, voire l'implication d'un cryptide...
Ce Missing 411 - The Hunted applique la même formule que le précédent documentaire (des interviews des familles des disparus, des reconstitutions, etc), mais en change le style, puisque cette fois-ci, David Paulides se met nettement plus en avant : il narre tout en voix off, explique en introduction le succès de ses livres et son parcours, et apparaît constamment à l'écran, dans le rôle du journaliste proche de ses sujets, etc.
Une mise en avant qui ne fait rien pour donner confiance dans le récit, et dans ses hypothèses faiblardes : si toutes les personnes disparues de ce métrage (tous des chasseurs aguerris) ont été portées manquantes dans les forêts américaines, ce n'est pas parce qu'elles étaient clairement âgées, criblées de problèmes de santé, ou suite à un accident, mais bien parce qu'il y a un mystère mystérieux inexplicable, si ce n'est par l'existence d'une force surnaturelle inexplicable probablement du type Bigfoot ou extra-terrestre (la reconstitution du témoignage de la femme d'un ufologue est ainsi en plein plagiat de Predator).
Un documentaire "Les chasseurs chassés", donc, bourré de raccourcis, d'hypothèses foireuses, de statistiques bancales, etc, et qui oublie totalement son postulat journalistique ou true crime à mi parcours pour virer à l'ufologie crédule.
*soupir*
1.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
L'ennemi japonais à Hollywood (Yellowface : Asian Whitewashing and Racism in Hollywood - 2019) :
Un documentaire français d'une petite heure, apparemment co-produit avec la chaîne Histoire, et qui m'a étrangement fait l'effet d'un métrage de thèse/de fin d'études, en cela qu'il aborde son sujet (le racisme anti-asiatique dans le cinéma et les médias américains) sous un angle assez linéaire et didactique, et qu'il s'appuie principalement sur le travail de Nancy Wang Yuen, sociologue américain spécialisée dans le racisme et les préjugés ethniques relatifs, notamment, aux populations d'origine asiatique.
Une Nancy Wang Yuen qui a des idées bien arrêtées sur le sujet, qui sont assez typiques du point de vue américain sur ce type de thématique, et qui présente donc ces idées tout au long du documentaire (c'est elle l'intervenante principale), quitte à effectuer quelques approximations ou raccourcis ici ou là. On accrochera ou pas à cette approche et à son analyse du sujet, quand bien même elle serait un peu nuancée par les propos d'un autre historien, ou par la remise en contexte historique.
Mais il est difficile de se défaire d'une certaine impression de superficialité dans le traitement du tout, ou de se dire que ce dernier est parfois abordé par le petit bout de la lorgnette. Dans l'ensemble, ça évite tout de même de tomber dans un guilt trip maladroit qui ferait la leçon au spectateur, et ça sait garder une certaine touche d'émotion au travers du témoignage de l'actrice Tamlyn Tomita, mais un documentaire plus complet et plus maîtrisé reste à faire sur le sujet.
3.5/6
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Murder Mystery (2019) :
Invités par Charles Cavendish (Luke Evans), riche héritier rencontré à bord d'un avion alors qu'ils partaient fêter leur anniversaire de mariage, Audrey (Jennifer Aniston) et Nick Spitz (Adam Sandler) séjournent à bord du yacht familial, où sont réunis tout un groupe de personnages excentriques venus assister aux fiançailles de Malcolm Quince (Terence Stamp) : Suzi (Shiori Kutsuna), la jeune compagne de Quince ; l'actrice Grace Ballard (Gemma Arterton) ; Tobias (David Walliams), le fils homosexuel de Quince ; le Maharajah Vikram Govindan (Adeel Akhtar) ; le Colonel Ulenga (John Kani) et son garde du corps Sergei (Ólafur Darri Ólafsson) ; et Juan Carlos Rivera (Luis Gerardo Mendez), un pilote de course. Mais lorsque Quince est assassiné, et qu'un à un, les invités trouvent la mort, les Spitz deviennent les suspects de l'Inspecteur Delacroix (Dany Boon), et doivent tout faire pour prouver leur innocence en identifiant le coupable...
La comédie Netflix/Sandler annuelle, dite "de vacances", au cours de laquelle Adam Sandler emmène sa famille et des amis en vacances dans un pays lointain, sous prétexte d'y tourner un film : on a l'habitude, la formule est la même depuis des années, mais cette fois-ci, on a droit à un métrage plus homogène, moins déconneur et moins "bande de potes qui font du tourisme".
Comme son nom l'indique, Murder Mystery est une comédie policière légère (dans tous les sens du terme) à la Agatha Christie, avec meurtre mystérieux à bord d'un yacht, policier français incapable (Dany Boon, pas trop caricatural), suspects tous excentriques, enquête approximative des deux protagonistes... et ça fonctionne à peu près.
Il n'y a rien d'exceptionnel, et le film manque cruellement de rythme, d'énergie et de style dans sa première heure, mais il se réveille sur son dernier tiers, et garde un certain sens de l'humour jamais lourd ou graveleux, qui rend le tout assez regardable.
Pas forcément un film qui restera dans les mémoires, mais c'est sympathique à regarder, et ça a le bon goût de ne pas dépasser 1h40.
3.25/6
(critique mise à jour en 04/23)
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Troop Zero (2019) :
En 1977, en Georgie, la petite Christmas Flint (Mckenna Grace) est passionnée d'espace et persuadée que sa mère récemment décédée a rejoint les extraterrestres ; un jour, elle décide de former sa propre troupe de scouts avec ses amis excentriques (Charlie Shotwell, Johanna Colón, Milan Ray, Bella Higginbotham) afin de prendre part à un concours et de, peut-être, gagner la chance d'enregistrer leurs voix pour les envoyer dans l'espace, à bord de la sonde Voyager. Face au petit groupe, Krystal Massey (Allison Janney), la responsable des scouts, qui voit d'un mauvais œil cette initiative. Heureusement, Christmas et ses amis ont le soutien de Rayleen (Viola Davis), la secrétaire désabusée du père de Christmas (Jim Gaffigan), qui connaît Massey depuis leur plus tendre enfance...
Une comédie sympathique et gentillette distribuée par Amazon, pas forcément surprenante ni ne déviant beaucoup de la formule du feel-good movie indépendant américain, mais qui fonctionne néanmoins, grâce à sa distribution efficace - les enfants, notamment, sont très attachants.
On suit donc avec plaisir les tribulations de ces apprentis-scouts maladroits et incapables, qui évoluent dans une atmosphère très particulière, celle du Sud américain, avec sa chaleur pesante et ses accents très appuyés.
Alors certes, on est en terrain relativement familier, et il est préférable pour les cyniques de s'abstenir tant tout est ici très sincère et plein de bons sentiments, mais le tout reste agréable, et la petite Mckenna s'avère très convaincante dans ce rôle pas si facile que ça, celui d'une petite fille un peu à part, par moments simplette et naïve, et marquée par le deuil de sa mère.
Après, la caractérisation reste assez basique (la troupe rivale et le personnage d'Allison Janney sont un peu trop caricaturaux), et la toute fin (le "geste de solidarité" sur scène, sur fond de David Bowie) est un peu too much pour vraiment fonctionner et être crédible, mais rien de forcément rédhibitoire, pour peu que l'on accroche au postulat de départ et à l'ambiance générale.
3.75/6
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You May Be Pretty but I Am Beautiful - The Adrian Street Story (2019) :
Un documentaire indépendant retraçant la carrière d'Adrian Street, un catcheur britannique flamboyant qui, de ses jeunes années excentriques dans les années 50 à son parcours de catcheur "exotique", a su ouvrir la voie et populariser tout un pan de la culture glam dans une industrie pourtant très macho, virile et homophobe.
Franchement sympathique à suivre, ce métrage suit donc la vie de ce Gallois d'extraction populaire qui, plutôt que de travailler dans les mines comme tous ses proches, a su éviter cette voie de garage en développant ses muscles, son physique et sa personnalité. Un Street qui, bien avant les Ric Flair, Adrian Adonis et autres Goldust qui lui doivent tout, avait compris qu'un personnage outrancier et tendancieux était une solution idéale pour rameuter les foules, pour peu qu'il s'appuie sur des bases techniques et sur un côté dur à cuire bien réels.
Et c'est ainsi que progressivement, en poussant toujours plus son personnage de catcheur efféminé et flamboyant (un personnage qui, aujourd'hui, ne passerait clairement plus), en piochant dans l'esthétique glam rock (dont il était l'un des précurseurs), en mêlant musique et catch (bien avant les années 80 et l'époque Rock 'n' Wrestling) et en sachant quand quitter le Royaume-Uni pour s'exporter aux USA, Adrian Street est devenu un incontournable de sa discipline.
Un incontournable à l'influence incommensurable, souvent imité, très souvent copié (notamment aux USA, qui ont pioché dans toutes les facettes de son personnages pour les réutiliser d'une manière ou d'une autre), mais jamais égalé.
Un métrage efficace, en tout cas, avec des interventions pertinentes çà et là (Mick Foley, notamment), mais qui aurait mérité un budget plus important et, probablement, des interviews des multiples catcheurs qui ont puisé dans le répertoire de Street...
4.25/6 (quoiqu'il en soit, je pense que ce métrage est bien plus complet et intéressant que la brève rétrospective anémique de 20 minutes diffusée à la même époque sur le WWE Network)
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Big Time Adolescence (2019) :
Très proche, depuis sa plus tendre enfance, de Zeke (Pete Davidson), l'ex de sa grande sœur, Mo (Griffin Gluck) a désormais 16 ans, et bien qu'il soit d'un naturel sage, l'influence de Zeke et de ses amis, glandeurs drogués, tatoués, et vingtenaires, commence à se faire ressentir. Alors même qu'il est en pleine puberté, il suit ainsi tous les conseils de Zeke et compagnie, commence à boire, et à vendre de la drogue pour le compte de ses aînés...
Une comédie dramatique indépendante de passage à l'âge adulte diffusée sur Hulu en mars 2020, centrée sur une amitié atypique et symbiotique, proche d'une relation petit frère impressionnable/grand frère paumé, et qui pourtant fonctionne par la bonne alchimie que Davidson et Gluck ont ensemble à l'écran.
En soi, le film ne révolutionne rien, c'est une illustration d'une puberté compliquée, d'un modèle qui s'avère ne pas en être un, et d'un jeune ado qui grandit, alors même que l'ado attardé qu'il admire est incapable d'évoluer (comme l'illustre bien le plan final du film)... et honnêtement, Pete Davidson est dans la droite lignée de son personnage habituel, mais tout le monde remplit tout de même son office, et l'écriture du réalisateur/scénariste est suffisamment efficace pour que l'on ne s'ennuie pas et que l'on s'attache à ces personnages plus profonds qu'il n'y paraît au premier abord.
Du moins, en ce qui concerne les deux personnages principaux, car les personnages féminins sont nettement plus sommaires, et sont relégués à des sous-intrigues aux résolutions peu probantes.
Un métrage qui est donc imparfait, et qui vacille un peu dans sa deuxième moitié, mais pour un premier film, c'est tout à fait honorable.
3.75/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Girl on the Third Floor (2019) :
Ancien criminel tentant de rénover une vieille demeure pour son épouse enceinte (Trieste Kelly Dunn), Don (Phil Brooks) découvre rapidement que cette ancienne maison close est le lieu de phénomènes étranges : diverses substances immondes suintent des murs, des billes roulent sur le sol, et une voisine séduisante, Sarah (Sarah Brooks) commence à se montrer étrangement insistante, en plus d'être capable d'entrer comme bon lui semble dans la maison...
Un film au croisement de la maison hantée et du "le tueur habite dans les murs", par le réalisateur de Jakob's Wife, dont c'était ici le film précédent, et la première réalisation. Une réalisation honnêtement très convaincante dans le genre, portée par un CM Punk plutôt bon dans le rôle principal, et par des effets et maquillages joliment dégoûtants.
Mieux encore, en effectuant une bascule au bout d'une heure de métrage, et en passant alors la seconde pour aller dans une direction plus brutale, le film évite l'ennui, et relance son intérêt, pour un grand final qui part gentiment en vrille, avec visions du passé, fantômes repoussants, etc.
On pourra toujours reprocher au métrage quelques maladresses, et un propos féministe un peu pataud (comme dans Jakob's Wife, tiens), mais dans l'ensemble, pour un coup d'essai avec un acteur principal relativement débutant, c'est une bonne surprise.
4/6
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C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Le Mystère de Noël (Snekker Andersen og Julenissen : Den vesle bygda som glømte at det var jul - 2019) :
Le village d'Elise (Miriam Kolstad Strand), une fillette, est atteint d'une étrange malédiction, qui fait que ses habitants y oublient tout, comme par magie. Perspicace, Elise pense que le 24 décembre est une date spéciale, mais elle ignore pourquoi... jusqu'à ce que Mr Andersen (Trond Espen Seim) passe brièvement dans le magasin du père de la fillette, et ranime la flamme de Noël chez Elise. Avec lui, Elise va alors rendre visite au Père Noël, pour remettre son village sur les cartes et la liste de distribution du vieux bonhomme...
Un film familial norvégien qui fait suite à L'étrange Noël de M. Andersen (que je n'avais pas vraiment apprécié, je dois dire), et qui ressemble un peu parfois à un conte générique pour enfants accolé un peu à l'arrache à ce premier volet, histoire de réutiliser les mêmes acteurs d'Andersen et du Père Noël (avec sa voix de fausset horripilante).
Après, contrairement au premier film, ici, c'est un peu plus maîtrisé, à commencer notamment par une très belle ouverture de film en mode livre de contes en pop-up ; le rythme est plus solide (à nouveau, avec 70 minutes à peine au compteur, difficile de s'ennuyer) ; et si les décors de la ville font toujours autant décors de studio et neige artificiel, ça ne gêne pas forcément...
Par contre, il est vrai qu'un spectateur adulte se posera plein de questions logistiques sur le fonctionnement de cette ville amnésique qui oublie tout et son contraire d'un jour sur l'autre (y compris ce qu'est un lit, et plein d'autres choses de ce genre), et qu'au final, ça reste un métrage basique, qui déroule son script sans tenter de surprendre ou de faire preuve d'originalité.
Mais ça passe comme conte de Noël visant à occuper les plus petits pendant une heure.
3/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Vivarium (2019) :
Gemma (Imogen Poots), une jeune institutrice, et son petit ami Tom (Jesse Eisenberg), homme à tout faire, acceptent, sur un coup de tête, de visiter une maison témoin, présentée par un bien étrange agent immobilier (Jonathan Aris), dans un lotissement désert, labyrinthique et menaçant. Rapidement, ils s'y trouvent prisonniers, et reçoivent un bébé dans une boîte, accompagné d'un message succin : s'ils veulent être libérés, ils doivent élever cet enfant sans quitter cette maison... un enfant qui grandit à vue d'œil, et aux origines clairement inhumaines.
Un long-métrage au croisement de l'horreur et de la science-fiction, qui évoque très fortement la Quatrième dimension ou Au delà du réel... et qui malheureusement ne parvient jamais vraiment à justifier sa durée.
C'est globalement bien produit et bien interprété, mais le script prend largement son temps, apparemment trop content de sous-entendre de multiples degrés de lecture thématiques sous-développés (on pourrait en dire, des choses, sur ce que tel ou tel élément représente de la vie de couple, du mariage, du rôle de parent, de l'accession à la propriété, etc... surtout que le film évite délibérément de le faire autrement que de manière superficielle) et de dérouler son récit assez balisé (on devine sans trop de problèmes à l'avance certains rebondissements, voire même le contenu de certains dialogues) jusqu'à une fin forcément fataliste et sombre.
Encore une fois, ce n'est pas désagréable, c'est assez européens par certains aspects, et ça reste un projet intrigant à l'ambiance pesante, mais il faut bien reconnaître que ça tourne à vide au bout d'un moment.
3.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Spinster (2019) :
Sur le point de fêter ses 40 ans, Gaby (Chelsea Peretti), qui travaille comme traiteur, se fait plaquer par son compagnon, auquel elle ne tenait pas vraiment. Désormais célibataire, elle va passer une année à tenter de trouver un équilibre entre romance, vie professionnelle et vie de famille... avant d'aboutir à une conclusion inattendue.
Quoi de plus logique que de fêter cette Saint Valentin en passant en revue une comédie indépendante sur une trentenaire un peu paumée et sarcastique qui fait le choix, in fine, de ne pas chercher l'amour, et de rester célibataire ?
C'est donc le cas de ce Spinster, qui joue avec les codes de la comédie romantique pour arriver à une conclusion un peu mélancolique et tout sauf romantique, un "mieux vaut être seule que mal accompagnée" combiné à un choix délibéré de privilégier sa carrière plutôt que de se plier aux attentes d'une société qui aime dicter aux femmes ce qui devrait être leur vie idéale.
Pas désagréable, donc, et ça change un peu du tout venant (dans un film lambda, elle aurait fini par trouver l'amour à la toute fin, et par trouver un équilibre vie privée/vie professionnelle), même si, honnêtement, l'interprétation de certains seconds rôles est un peu inégale, et il faut apprécier le numéro habituel cynique et désabusé de Chelsea Peretti, qui peut s'avérer fatigant sur 90 minutes.
3.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Un Week-end à Napa (Wine Country - 2019) :
À l'occasion des 50 ans de Rebecca (Rachel Dratch), l'une d'entre elles, un groupe d'amies se retrouve à Napa, pour y passer un week-end de détente au milieu des vignes. Il y a là Abby (Amy Poehler), l'organisatrice de l'événement, Naomi (Maya Rudolph), mère de famille, Catherine (Ana Gasteyer), constamment surbookée, Jenny (Emily Spivey), dépressive, et Val (Paule Pell), lesbienne à la recherche du grand amour. Autant de personnalités disparates mais soudées, qui vont profiter de ce séjour pour s'avouer leurs quatre vérités...
Une comédie semi-dramatique made in Netflix qui évoque Sideways (avec Paul Giamatti), ainsi que les films d'Adam Sandler pour le diffuseur, ou encore ses Copains pour toujours : une réunion de copines IRL, pour tourner un film dans un lieu de vacances détendu et agréable, aux frais de Netflix.
Ici, donc, un groupe d'amies qui fait le point sur son existence en abordant la crise de la cinquantaine (50 is the new 40...), le tout dans une ambiance wine mom très populaire outre-atlantique, et avec un humour un peu plus franc que la norme, ex-membres (et scénaristes) du Saturday Night Live obligent.
Après... il n'y a ici rien de vraiment original ou révolutionnaire. Ça repose énormément sur le capital sympathie des actrices, et Poehler, devant et derrière la caméra, laisse de la place aux improvisations de ses copines, avec plus ou moins de succès. Il y a des longueurs, c'est parfois trop nonchalant, et le virage émotion, vers la fin, est attendu et trop classique pour vraiment fonctionner.
Assez moyen, en fin de compte, et pas très drôle ni mémorable.
3 - 0.25 pour l'impression de déjà vu = 2.75/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Big Fur (2019) :
Un documentaire excentrique sur Ken Walker, un taxidermiste canadien lui-même excentrique, spécialisé dans la recréation animalière, reconnu par ses pairs et par les musées comme l'un des meilleurs de sa discipline, et qui, pour les championnats du monde de taxidermie 2014, a décidé de recréer le Sasquatch, dont il est persuadé de l'existence.
Il se base ainsi sur le fameux (et controversé) film de Patterson-Gimlin pour donner vie à sa créature, et pendant 75 minutes, le métrage suit la conception du projet, sa réalisation, et l'impact que la carrière étrange de Ken a sur sa famille et sa vie de couple, tout en dressant un portrait humoristique du bonhomme et de ses passions.
Le tout, mâtine d'une réflexion sur l'existence des Sasquatches, sur l'exploitation de la nature par l'Homme, et l'opposition habituelle croyants/sceptiques, chasseurs/conservationnistes, ruraux/urbains...
Pas désagréable, tout ça, à mi-chemin entre le portrait d'une passion inhabituelle, et un documentaire sur les chasseurs de Bigfoot. Petit bémol sur le passage crise de milieu de vie, romance et mariage en crise du documentaire, qui met un peu mal à l'aise tant il est cliché, façon "il prend une jeune apprentie sous son aile, elle est accueillie à bras ouverts par sa famille, il plaque sa femme pour se mettre avec elle, et finit tout seul".
3.75/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Catnip Nation (2019) :
Un documentaire sur plusieurs Américains, souvent retraités, qui, aux quatre coins des USA, ont décidé de prendre soin de diverses colonies de chats sauvages et errants, des colonies provoquant souvent l'hostilité des communautés locales, voire même la violence de certains (la chasse au chat avec un arc, whouhou...).
Il y a un couple de septuagénaires du Kansas surveillés par la police, et arrêtés pour avoir nourri et donné à boire à des chats errants dans les rues de leur petite ville ; un retraité de l'état de New York, qui a été contraint de voir la colonie dont il s'occupait mourir de faim et de soif lorsque les autorités républicaines lui ont interdit de s'en occuper, avec barrages de police armés, en guise de représailles pour un conflit de politique locale ; un ancien militaire et surfeur du New Jersey dont le maire a ordonné la mise à mort de tous les chats de la colonie établie sur les quais depuis des décennies ; des responsables d'association, impuissants face aux lois et aux décisions politiques...
Bref, autant d'histoires assez similaires, opposant des particuliers au grand cœur à des autorités souvent impassibles et hostiles, qui voient les félins comme des nuisibles à exterminer, et pas comme des animaux domestiques méritant des soins ou un peu d'aide.
Bon, d'un point de vue documentaire, ce Catnip Nation est assez simple, militant et forcément très biaisé en faveur des félins et de ceux qui les protègent, qui ont droit à des portraits détaillés (pas toujours totalement pertinents) qui reviennent sur leur dévotion à la cause, sur leurs failles psychologiques, etc... donc chacune de ces histoires reste à prendre avec des pincettes.
Mais dans l'ensemble, c'est un métrage touchant sur des personnes à la compassion plus grande que celle de leurs congénères ou que la peur de représailles judiciaires. Ça fait toujours plaisir à voir.
4/6
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Excommunié par la Table, John Wick est traqué par tous ses pairs, et contraint de fuir New York pour Casablanca. Mais la situation se complique lorsque, de leur côté, tous ceux qui l'on aidé dans sa fuite sont eux aussi punis par les autorités de la communauté des assassins, menées par Zero (Mark Dacascos)...
Suite directe du John Wick précédent, ce troisième volet continue dans le bigger louder, en démarrant sur les chapeaux de roue pendant une bonne demi-heure, et en finissant par plus de 40 minutes épuisantes d'action intense et nerveuse.
Entre deux, le métrage se déroule comme on en a maintenant l'habitude, avec des scènes d'action remarquables - mais qui durent toujours un peu trop longtemps pour leur propre bien - et un léger ventre mou une fois à Casablanca. Sans oublier ce passage un peu wtf dans le désert, qui évoque un peu trop Assassin's Creed et ses traditions pour vraiment fonctionner - surtout lorsque le vieux sage du désert est interprété par Said Taghmaoui.
Heureusement, tout le reste est toujours très agréable, dynamique et pêchu, avec toujours plus de world-building, et un Mark Dacascos au personnage somme toute assez amusant, passant de cuisinier asiatique à assassin impitoyable, puis bro décontracté, etc.
Au final, un troisième épisode dans la droite lignée des deux précédents, et à un niveau équivalent : sans son passage dans le désert, pas franchement utile, cela aurait probablement été le meilleur des trois films.
En l'état, j'ai tout de même préféré le deuxième volet.
3.75/6 (en attendant le 4)
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
The Vigil (2019) :
Après avoir récemment quitté la communauté religieuse à laquelle il appartenait, Yakov (Dave Davis) accepte de servir pendant une nuit, moyennant finances, de "shomer", membre de la communauté censé passer la nuit près du corps d'un mort le temps de sa veillée funéraire, et le protéger spirituellement des mauvais esprits. Mais rapidement, il réalise que cette nuit-là, la menace démoniaque est bien réelle...
Une production Blumhouse à petit budget (c'est un huis clos, ni plus ni moins, dans un salon), ce Vigil est la production précédente du réalisateur du très médiocre Firestarter, et c'est déjà un bon niveau au-dessus.
Tourné en partie en yiddish, faisant preuve d'une sobriété visuelle assez efficace, The Vigil fonctionne globalement : c'est simple mais intriguant, il y a un second degré de lecture évident sur le chagrin et le traumatisme qui s'accroche à vous et se transmet de génération en génération (Holocauste, tout ça), c'est très ancré dans la culture juive, bref, ça se regarde plutôt bien.
Seul bémol, mais il est de taille et tire clairement (un peu) le tout vers le bas, la bande originale (du sound design envahissant et surmixé) qui irrite plus qu'elle ne sert le métrage et son ambiance.
Pas rédhibitoire, mais ça affaiblit néanmoins le résultat global.
3.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...
Première Neige, Premier Amour (SnowComing - 2019) :
De retour dans sa ville natale à l'occasion de SnowComing, une fête locale, Samantha (Lindy Booth) y retrouve Jake (Trevor Donovan), une superstar du football, et son ex-petit-ami, avec qui sa relation s'était mal terminée. Malgré leurs différends, Sam et Jake acceptent alors de faire équipe pour préparer SnowComing, mais rapidement, le couple comprend qu'il va falloir sauver la bibliothèque locale, à l'agonie...
Téléfilm Hallmark du Winterfest 2019, ce SnowComing m'a laissé de glace (sans mauvais jeu de mots).
Ce n'est pas la faute de son couple principal, globalement sympathique, et à l'alchimie décontractée... mais plutôt au script, qui enchaîne les grandes lignes clichées des rom-coms de la chaîne (la citadine qui rentre dans sa ville rurale natale, et finit par organiser le bal du lycée avec son ex ; la citadine qui fait équipe avec son ex pour sauver une institution locale ; l'ex-sportif superstar qui revient dans sa ville natale et décide de changer de vie), le tout enveloppé d'une couche de football américain et d'adoration du coach local qui ne m'a pas du tout intéressé.
Ça plaira probablement à certains, et il est probable que ça parlera plus aux spectateurs/trices des USA, mais moi, je suis resté de marbre (d'autant que certains des seconds rôles ne m'ont pas convaincu).
Un petit 3/6 (parce qu'intrinsèquement, ce n'est pas plus mauvais qu'autre chose, et parce que Booth et Donovan semblent s'amuser)
Nous deux, c'était écrit (The Story of Us - 2019) :
En apprenant que sa librairie et les commerces de sa ville de l'Oregon risquent de fermer leurs portes dans le cadre d'un projet de rénovation urbaine, Jamie Vaughn (Maggie Lawson) décide de se battre pour que cela ne se produise pas. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que Sawyer (Sam Page), son ex-petit ami, qu'elle n'a pas revu depuis 15 ans, est l'architecte en charge du projet...
Une comédie romantique Hallmark de Saint Valentin malheureusement pas très intéressante, malgré son couple principal très sympathique.
Le problème, en fait, c'est que non seulement le côté "il faut sauver xxx ou yyyy de la ville de ces méchants développeurs immobiliers" est ultra-convenu et dérivatif de pléthore d'autres productions Hallmark, mais en plus le ton global de ce Story of Us est assez confus. Ponctuellement, c'est relativement sérieux et dramatique, au point de presque ressembler à du Hallmark Movies & Mysteries, et le reste du temps, entre la bande originale primesautière et omniprésente, et l'interprétation et les réactions un peu outrées, il se dégage du métrage une impression de forcé et d'artificialité (à l'image de ce grand final logistiquement impossible).
En résumé, ça manque de subtilité à pas mal de niveaux, et ça manque un peu de rythme, pour un résultat assez banal et oubliable.
2.5 + 0.25 pour le chat et pour le capital sympathie du couple principal = 2.75/6
Mariage à l'Anglaise (I Give It A Year - 2013) :
Nat (Rose Byrne), ambitieuse responsable de projets, et Josh (Rafe Spall), un auteur à succès en panne d'inspiration, ont eu un coup de foudre, et sont mariés depuis neuf mois... mais leur relation n'est pas aussi idyllique qu'ils l'espéraient, et rapidement, tandis que Josh reste le confident de Chloe (Anna Faris), son ex, Nat se rapproche de plus en plus de Guy Harrap (Simon Baker), un client américain irrésistible...
Une comédie romantique anglo-américaine du co-scénariste de Borat et de Brüno, qui mise grandement sur une distribution de qualité (Byrne, Spall, Faris, Baker, Stephen Merchant, Minnie Driver, Jason Flemyng, Olivia Colman...), et sur un humour fortement axé cringe comedy (forcément, avec Stephen Merchant).
Une comédie à l'anglaise, donc, qui tente de prendre à contre-pied les clichés du genre, mais finit par retomber dedans, et troque malheureusement un peu trop la romance contre le malaise et la maladresse, ce qui l'handicape un peu.
En soi, ce n'est pas forcément rédhibitoire, et cela n'empêche pas le tout d'être amusant à suivre, mais il manque tout de même quelque chose pour que I Give it a Year fonctionne pleinement - peut-être des personnages plus attachants, ou des relations plus approfondies, pour mieux comprendre les problèmes de ce couple et s'y attacher.
Car en l'état, le film, qui tente de jouer à la fois la carte de la comédie anglaise satirique, de la farce de mœurs, de la comédie romantique, et de la comédie graveleuse (avec full frontal masculin en érection), semble un peu manquer de sincérité et se perdre en chemin.
Un petit 3/6, en étant généreux.
(et puis bon, honnêtement, Anna Faris et ses lèvres de poisson, je fais un rejet physique... donc ça n'aide pas à la trouver convaincante en tant que rivale amoureuse de Rose Byrne)
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Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Santa Girl (2019) :
Peu encline à prendre la succession de son père, Santa Claus (Barry Bostwick), et à honorer le contrat de mariage qui doit la lier au fils de Jack Frost (Hank Stone), Cassie (Jennifer Stone) décide de partir faire des études sur un campus universitaire humain, accompagnée de Pup (McKayla Witt), une elfe assez collante. Là, elle rencontre JR (Joshua Cody), un étudiant séduisant et aisé, et Sam (Devon Werkheiser), étudiant boursier et sarcastique, mais alors même qu'elle tente de s'acclimater à la vie parmi les humains, Cassie ignore que Jack Frost rôde, et manigance dans l'ombre...
Une assez bonne surprise, puisque je n'attendais absolument rien d'un tel métrage indépendant, que je redoutais naturellement ultra-cheap et amateur, en plus d'être plat et dérivatif.
Et puis en fait, s'il trahit effectivement à chaque instant sa nature de film indépendant à petit budget (stock shots d'un certain château de Bavière, prise de son et post-synchronisation parfois aléatoires, interprétation inégale, photographie un peu fauchée au rendu vidéo, effets spéciaux de qualité variable - plus d'effets que prévu, mais certains sont vraiment ratés, comme le décollage de la voiture, ou les oreilles pointues des elfes), il s'avère rapidement que l'écriture compense largement ces points faibles, tout comme l'interprétation et l'alchimie de son duo principal, Jennifer Stone et Devon Werkheiser : tous deux vétérans du petit écran, les acteurs apportent une véritable énergie et un mordant certain à leurs dialogues et à leurs interactions, et l'on s'attache immédiatement à ce couple improbable (nettement plus qu'à celui formé par Cassie et JR, qui est insipide, terne, et dont l'interprétation est faiblarde).
Ajoutez à cela une McKayla Witt amusante en elfette surexcitée, un Barry Bostwick qui se lâche en Santa chef d'entreprise, un Jack Frost réussi, et un script plutôt dynamique et aux nombreuses idées amusantes... et l'on se retrouve avec un métrage festif surprenant et décomplexé qui, avec un budget un peu plus important et un acteur plus charismatique en JR, aurait sans problème eu sa place au sein des comédies Disney des années 90-00, ou sur une chaîne comme ABC Family.
3.75/6 (et puis ça change de voir une protagoniste au physique plus "normal")
Noël dans mes Montagnes (Sweet Mountain Christmas - 2019) :
Star de la country cherchant à se réinventer, Laney Blue (Megan Hilty) n'est pas revenue dans sa petite ville du Tennessee depuis qu'elle a connu le succès, et qu'elle a laissé son ancienne vie derrière elle. Mais cette année, à l'occasion des fêtes de fin d'année, elle a décroché une participation à un concert de Noël prestigieux, à New York. Laney prend alors la route seule, faisant un détour par sa ville natale pour rendre visite à sa mère (Teryl Rothery)... mais une tempête de neige va la bloquer dans la petite bourgade, et l'obliger à se confronter à son passé, et à son ancien petit-ami, Robbie (Marcus Rosner).
Une comédie romantique indépendante diffusée sur Lifetime, et qui n'est pas forcément mauvaise (c'est assez bien produit, la distribution est sympathique, le récit se déroule sans trop de problèmes), mais qui est clairement générique au possible.
Il faut dire que le Noël country, spécialité américaine, notamment dans les téléfilms de ce type, ne me parle pas du tout : ouvrir son téléfilm sur la Californie, ses palmiers, ses rues, et rajouter là-dessus du "Dolly Parton chante Noël", c'est loin d'être la solution idéale pour me faire rêver.
Heureusement, le "Tennessee" est déjà nettement plus agréable à l’œil, et une fois Laney arrivée dans sa ville natale, le film s'engage ainsi sur une voie très balisée, mais qui a fait ses preuves. Les passionnés de country adoreront peut-être, les autres resteront plus dubitatifs face aux chansons de "la star" (et au playback du spectacle final), aux habitants de la ville un peu trop abrasifs et hostiles, au maire/architecte/déblayeur/homme à tout faire/ex-petit ami au physique de mannequin, etc...
Mais dans l'ensemble, j'ai vu bien pire dans le genre, et si l'on fait abstraction de la couche épaisse de maquillage et de bronzer de Megan Hilty dans certaines scènes, ainsi que du côté pépère et ronronnant du tout, ça se regarde. En faisant autre chose. Et uniquement parce que la distribution est agréable.
2.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Fear Itself, c'est en quelque sorte le pendant mainstream de Masters of Horror. Même équipe, même concept, mais 13 épisodes diffusés sur NBC en 2008, avec ce que ça entraîne d'auto-censure : moins de sang, pas de nudité, et un format ramené à 40-45 minutes, la norme de la télévision américaine.
Ce dernier point étant probablement le seul avantage réel de cette suite officieuse aux MOH. En effet, nombreux étaient les épisodes de Masters of Horror à traîner la patte, et à meubler pour atteindre l'heure de métrage. Plus courts, ces épisodes de Fear Itself sont, quant à eux, plus dynamiques et nerveux... néamoins, le véritable problème de MOH, c'était avant tout la faiblessse des divers scénarii, souvent peu inspirés.
Aussi si, en théorie, de nouveaux réalisateurs pouvaient apporter du sang neuf niveau visuel, force est de constater que Fear Itself continue la lente déliquescence du projet Masters of Horror : en conservant Mick Garris comme scénariste/adaptateur/producteur de la moitié des épisodes, et des scripts trop faibles pour remplir une heure de show, l'anthologie s'est rapidement tiré une balle dans le pied, comme un rapide survol des épisodes suffit à s'en apercevoir...
- 1x01 - The Sacrifice :4 criminels - dont un grièvement blessé - tombent en panne en pleine cambrousse près d'un vieux fort enneigé, et y découvrent trois soeurs mystérieuses.
Dans la droite lignée du pire de MOH (soit 75% des épisodes de la série ). Faisons abstraction du générique illustré par du Serj Tankian, totalement hors-sujet, et concentrons-nous sur l'épisode... Un épisode à zéro de tension ou d'ambiance pendant tout l'épisode, un scénar convenu et téléphoné (ouuuuh une forteresse où ne vivent que trois filles canons - qui séduisent et piègent les hypothétiques visiteurs - et une créature dangereuse et vampirique maintenue dans une pièce du fort.... ooouh, des criminels (dont deux frangins) qui font un arrêt imprévu en pleine fuite, et qui se retrouvent plongés dans une histoire de vampires qui se finit mal... pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà vu tout ça 250 fois ailleurs, et en bien mieux ? ), c'est soft sur tous les plans, ça joue moyennement, et la réal de Breck Eisner est passe-partout au possible.
- 1x02 - Spooked :Un flic reconverti en détective privé enquête sur une affaire d'adultère, mais commence à entendre des voix dans le bruit blanc de ses micros, avant d'être hanté par l'une de ses anciennes victimes.
Brad Anderson à la réalisation, le scénariste de White Noise 2, Eric Roberts en Dirty Harry de service, un sidekick black, Libby de Lost... et ça s'arrête là.
Amusant de voir Brad Anderson rejouer à nouveau un moment sur le concept de bruit, et il faut bien avouer que comme dans son épisode de MOH, ça fonctionne assez bien tant que ça dure. Ce qui est assez bref, en fin de compte. Parce qu'ensuite, le scénar est banal au possible, et l'on devine les développements dix minutes à l'avance. Sans compter que le passage en vision thermique est franchement foireux, et que le gamin aurait dû reculer de trois mètres en tirant avec un flingue pareil - ou au moins, son bras aurait dû se faire la malle... Donc gros bof.
- 1x03 - Family Man :Échange de corps entre un père de famille et un tueur en série après un accident de voiture.
Dan Knauf au scénario, et Colin Ferguson dans l'un des rôles principaux = capital sympathie non négligeable. Cela dit, ce n'est pas pour autant exceptionnel. C'est relativement efficace (bien que prévisible au possible), et ça ne dépareillerait pas dans un Outer Limits, mais il y a quand même des défauts, et ça m'a pas vraiment passionné (au point de ne pas avoir grand chose d'intéressant à dire dessus). La réalisation de Ronny Yu est au mieux quelconque, rien de particulièrement bon ou vraiment mauvais (encore que, quelques moments sont ratés : le premier coup de matraque dans la cellule, par exemple). Le cauchemar avec la gamine sur scène est efficace, le rythme m'a paru bizarre, assez lent (c'est du Knauf), et parfois précipité (quand est arrivée la fin, je me suis demandé si 40 minutes étaient vraiment passées, alors que quelques instants plus tôt, je regardais ma montre... ), et si c'est quand même meilleur que les deux premiers, ça ne va pas non plus rester dans les mémoires.
Ah, et The following program contains scenes of an intense nature. Laule.
- 1x04 - In Sickness and in Health :Une future mariée reçoit un message énigmatique, qui l'informe que la personne qu'elle va épouser est un serial-killer...
Grosse déception : j'en attendais beaucoup plus, avec James Roday, Maggie Lawson, et John Landis devant et derrière la caméra. Limite leurs épisodes de Psych sont bien plus réussis. Là, non, c'est téléphoné du début à la fin, c'est mou, la réal est trop théâtrale, et ça se prend malheureusement trop au sérieux pour vraiment fonctionner (Roday n'est pas crédible en méchant). Et puis j'ai vraiment le sentiment d'avoir déjà vu cette histoire dans un Tales From the Crypt...
Sinon, la petite qui courait et criait dans tous les sens était mimi comme tout (ouais, je n'ai rien d'autre à mentionner sur l'épisode, c'est dire...)
- 1x05 - Eater :Une jeune fliquette est confrontée à un tueur en série aux pouvoirs surnaturels, enfermé en cellule, et qui pourtant décime un à un les officiers de garde nocturne au commissariat.
Mouais, bof. Le côté visuel est assez réussi, bien glauque comme il faut (en même temps, on dira ce qu'on veut, mais Stuart Gordon réussit souvent ses réals d'un point de vue visuel et ambiance - un peu d'abus de caméras penchées et de lumières stroboscopiques, cela dit, dans cet épisode), mais le scénario (des mecs qui avaient écrit le bancal The Washingtonians) est franchement convenu de bout en bout.
Alors, certes, ça marche un temps, parce que c'est fait sans prétentions, au premier degré, et que ça va au bout de son concept, mais on n'en ressortira pas avec un souvenir impérissable, loin de là (d'autant que l'interprétation n'est pas forcément toujours géniale). La seule chose que je retiens, c'est Zouzou Zouzou Ziza. On a connu plus effrayant, comme incantation.
- 1x06 - New Year's Day :Une jeune femme se réveille avec une gueule de bois carabinée le jour de l'an, et découvre bien vite que la ville est envahie par les zombies...
Une réal de Bousman, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Mais non, j'y ai cru, après tout, avec l'auteur original de 30 Days of Night au scénario... ça avait des chances d'être au moins décent. Mais non, c'était mauvais. Bourré de clichés vus et revus au cinoche, et téléphoné de bout en bout. La réal et ses effets étaient clippesques, ça jouait super mal... Quant au twist final... euh... comment dire en restant poli... même les twists des Saw étaient plus solides...
Bref, un épisode par moments presque irregardable (à la Dance of the Dead), et à d'autres franchement ridicule (les cinq minutes de fin, franchement, laule.
- 1x07- Community :Grand classique des anthologies surnaturelles : un jeune couple qui s'installe dans une communauté d'apparence idyllique... mais qui cache en réalité un sinistre secret.
Le couple, c'est Shiri "Roswell" Appleby, et Brandon "Superman" Routh, donc à la base, plutôt sympathique. Le secret sinistre, c'est qu'ils sont tous cinglés, qu'ils s'espionnent tous mutuellement via des caméras, imposent des clauses de fertilité aux résidents et coupent les jambes des gens pour les empêcher de partir. La scène risible de service, c'est la table en verre d'Alias qui fait sa réapparition - ou alors le figurant qui se jette sur la bagnole, façon Body Snatchers. Le mauvais goût involontaire de la semaine, c'est de mettre Superman dans un fauteuil roulant à la fin de l'épisode.
Bref, c'est convenu et prévisible, le rythme est artificiel et ponctué par ces nombreuses ellipses temporelles qui cassent toute immersion, la post-synchro est affreuse, et les persos ont des réactions aberrantes qui te donnent envie de les baffer. Le pire étant qu'avec un peu plus d'originalité, ça aurait pu donner un truc à peu près solide.
- 1x08 - Skin & Bones :Un père de famille fermier part en forêt. Lorsqu'il revient, il est changé, et dangereux...
Un épisode avec Doug Jones dans le rôle du gloumoute (une créature d'ailleurs plutôt réussie). Problème: c'est écrit par Drew "Moriarty" McWeeny, et comme les deux épisodes de Carpenter écrits par le bonhomme, ça n'arrive jamais à se défaire de ses influences (genre le one-liner final, à peine pompé sur Aliens). Et en plus, là, on a pas Carpenter derrière la cam pour sauver les meubles.
Résultat : en moins de cinq minutes on comprend que ça va être un épisode sur le cannibalisme, très très inspiré par le Vorace de Bird, par le Wendigo - qui commence décidément à être foutrement surexploité -, et par les contes de fées à la Grimm (on pense souvent à un ogre, à sa femme humaine forcée de cuisiner pour lui, et au Petit Poucet qui se cache, etc). Et forcément, on se doute rapidement de l'évolution générale du truc...
Dommage, parce que le teaser était assez réussi niveau ambiance. M'enfin ça reste tout de même plus sympa que le reste de la saison... (cela dit, on retire l'interprétation de Doug Jones, et il ne reste plus grand chose).
- 1x09 - Something With Bite :Un vétérinaire est mordu par un animal étrange, et commence à se transformer en garou...
Épisode made in Dickerson/Landis. Pas étonnant que ce soit une histoire de garous, donc, traitée sur le mode comique. Et c'est vrai que c'est frappant : on dirait vraiment une série tv lambda, dans ce que ça a de plus cheap & péjoratif. Pour être même encore plus clair, ça ressemble à un Fais-moi peur & co, niveau réal, rendu visuel, jeu, et tonalité générale. Par contre, je ne suis même pas certain que ça ait vraiment autant d'intérêt qu'un bon épisode de Fais-moi peur, vu que le scénar, déjà assez banal à la base, souffre en plus d'une illustration vraiment pauvrette, à base de caméras systématiquement penchées sur la droite ou la gauche. Ooooh, j'ai peur.
- 1x10 - Chance :Une petite frappe tente de se sortir d'un deal en antiquités ayant mal tourné, mais il se trouve alors confronté à son doppleganger...
John Dahl à la réal, le co-co-scénariste de Dark City au scénario, pour un épisode plutôt sympathique et prenant (avec les 10 minutes de plus d'un MOH, ça aurait été gonflant, cela dit), principalement grâce à une réal sobre et efficace, et une interprétation solide d'Ethan Embry. Après, niveau "peur", il faudra repasser, et la fin est franchement des plus convenues, mais ça aurait fait un bon Twilight Zone (par contre, les antiquités "MARKHAM", niveau finesse, ce n'est pas vraiment ça).
- 1x11 - The Spirit Box :L'esprit d'une jeune femme demande, via ouija en mode sms () , à deux de ses amies de la venger de son meurtrier, le soir d'Halloween. Les deux filles mênent alors l'enquête, tout en étant hantées par des fantômes, des mecs bizarres, et en recevant des textos de l'au-delà ( bis).
Rob Schmidt à la réal, le scénariste de Wind Chill au script, et une réalisation honorable ; Jessica Parker Kennedy est mimi, mais le scénar est juste mauvais au possible, en plus d'être affreusement téléphoné et déjà vu, y compris le twist de fin foireux, le flashback explicatif, et l'ultime scène. Naze.
- 1x12 - Echoes :Aaron Stanford emménage dans une nouvelle maison, et soudain se met à avoir des flashbacks de la vie d 'Eric Balfour, un meurtrier ayant tué sa compagne, Camille Guaty ; Stanford fait part de ses flashbacks à son psy, inquiet d'être une menace potentielle pour sa meilleure amie - Guaty là aussi -, et ce dernier le place sous hypnose pour tenter d'explorer cette vie antérieure ; mais petit à petit, les deux réalités se confondent...
Rupert "Stigmata/The Fog '05" Wainwright à la réal, Sean "Cube 2/The Crow 4/H2K/Sick Girl" Hood au scénario, ça ne pouvait être que mauvais. Et ce malgré Eric Balfour, Camille Guaty et Aaron Stanford, qui font de leur mieux pour y croire. La faute à un scénario transparent et déjà vu des millions de fois, au rythme d'escargot, et qu'on dirait tout droit sorti d'un Tales from The Crypt au rabais.
- 1x13 - The Circle :Encore un épisode situé à Halloween, avec une bande de trentenaires qui se réunissent dans le chalet de l'un d'entre eux, un auteur de romans horrifiques (l'un des deux scénaristes de l'épisode !) hanté par un passé mystérieux, et qui reçoivent un manuscrit relatant précisément la soirée qu'ils sont en train de passer, une soirée qui sombre petit à petit dans l'horreur à mesure que "les ténèbres" attaquent le chalet et transforment ses occupants un à un en zombies.
Un ultime épisode signé d'un illustre inconnu (un Vénézuélien réalisateur d'une web-série d'horreur jamais diffusée), et adaptée d'une nouvelle écrite par l'équipe déjà à l'origine de MOH : The Washingtonians, de Road House 2, et de l'épisode Eater de Fear Itself. Bref, du très lourd.
Visuellement laid (il y a une sorte de filtre de diffusion constant sur l'image), pas super bien joué, les CGI sont très laids... mais bon, on n'a pas vraiment le temps de trop s'ennuyer, et si le tout est quand même bien ridicule, au moins il y a une volonté de faire dans l'épouvante et l'horreur, c'est toujours ça de gagné.
Bref, Fear Itself, qu'est-ce que ça vaut, au final...? Et bien si Masters of Horror était au final à peine plus qu'un pétard mouillé (la saison 2 encore plus que la une), Fear Itself tient plus des claque-doigts que l'on jette par terre : ça fait illusion un millième de seconde, ça fait un peu de bruit, et ça occupe les gamins, mais ça ne mérite même pas l'argent investi.