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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1150 : Charlie's Angels (2019)

Publié le 26 Février 2020 par Lurdo in Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Charlie's Angels (2019) :

Programmatrice pour une entreprise sur le point de mettre sur le marché un produit potentiellement dangereux, Elena (Naomi Scott) se trouve embarquée dans les opérations des Anges de Charlie, une agence de sécurité privée bien décidée à empêcher que cette technologie ne tombe pas en de mauvaises mains. Sous la supervision de Bosley (Elizabeth Banks), Sabina (Kristen Stewart) et Ella (Jane Kano) vont alors prendre Elena sous leur(s) aile(s), et tenter d'enrayer les plans machiavéliques du patron de la jeune femme...

Soyons très clairs : les deux Charlie's Angels du début des années 2000 n'étaient pas forcément de bons films, mais étaient des blockbusters décérébrés et cartoony ne se prenant jamais au sérieux, dynamiques, chatoyants, avec un trio de tête à la fois charismatique, sexy, léger et badass, et un méchant mémorable.

Ici, pour ce remake co-écrit, réalisé et interprété par Elizabeth Banks... disons que l'époque n'est plus la même, et qu'en lieu et place du féminisme ludique des premiers films (certes réalisés par McG, un homme, et donc avec un point de vue masculin sur ses actrices), on se retrouve avec un féminisme plus militant, qui s'ouvre sur une Kristen Stewart déclarant face caméra que les femmes peuvent tout faire aussi bien que les hommes, qui continue par un générique naïf façon montage de petites filles qui font du sport et plein d'autres choses, qui fait de ses protagonistes masculins des cadavres, des incapables balbutiants, des traîtres ou des bad guys silencieux, et qui passe un bon coup de balai sur le patriarcat en faisant des femmes de Bosley, des Anges... et (spoiler) de Charlie lui-même.

À partir de là, on sait à quoi s'attendre : un peu dans la lignée de Ghostbusters 2016, on se retrouve avec une version d'un girl power tellement pataud qu'il en devient embarrassant, avec un récit qui veut jouer la carte du fanservice pour se mettre son public dans la poche (le film explique qu'il s'inscrit dans la continuité de la série originale et des deux films de la bande Barrymore/Liu/Diaz, et remplace Bill Murray et David Doyle dans les photos d'époque par un Patrick Stewart très mal photoshoppé ; les nombreux caméos se multiplient... mais sont très peu identifiables pour un public non-américain : athlètes olympiques, actrices de série tv), mais qui manque tellement d'énergie (pas une scène d'action ou un plan mémorable), de personnalité et d'originalité (le script est basique au possible, ses rebondissements faiblards) qu'il tombe totalement à plat.

Tout au plus peut-on signaler une Naomi Scott qui confirme son potentiel comique et son charisme, une Kristen Stewart en mode décomplexé, assez divertissante, et quelques moments qui font sourire, quand les actrices semblent plus naturelles et interagissent spontanément. Ah, et Patrick Stewart, qui s'amuse.

Mais dans l'ensemble, c'est un peu à l'image de Pitch Perfect 2, la précédente réalisation d'Elizabeth Banks : ça donne souvent l'impression d'être en pilotage automatique, et jamais suffisamment fun pour mériter son existence.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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