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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1130 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Jexi (2019)

Publié le 10 Février 2020 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, St Valentin, CBS

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Jexi (2019) :

Replié sur lui-même, sans ami, et accro à son téléphone portable, Phil (Adam Devine) vit une existence médiocre et solitaire, ses ambitions journalistiques réduites à la conception de listes génériques pour un site web quelconque. Jusqu'à ce qu'il doive changer de portable, et que Jexi (Rose Byrne), l'assistant connecté de son nouvel appareil, décide de prendre la vie de Phil en mains, pour le meilleur et pour le pire. Un bouleversement encore compliqué par la rencontre de Phil avec Cate (Alexandra Shipp), une jeune femme insouciante dont Jexi va devenir jalouse.

Une comédie signée de la main des scénaristes des Very Bad Trip, des Bad Moms, de Hanté par ses ex, de Tout... sauf en famille, d'Échange standard, de Joyeux Bordel, ou encore de la série Mixology : que des chefs d’œuvre du genre, clairement, qui partagent tous de mêmes problèmes d'écriture, à savoir un postulat de départ sous-exploité, un sens de l'humour assez graveleux et/ou bas de plafond, et de manière générale, des scripts pas très aboutis ni maîtrisés, parfois sauvés par l'énergie de leur distribution.

Sans surprise, donc, ce Jexi souffre des mêmes problèmes, et ressemble à un Her en plus déconneur, une sorte d'épisode de Black Mirror en vulgaire et bourrin, avec des photos de pénis, de l'humour de stoner, une Jexi agressive et au langage très peu châtié, et une réalisation toute en caméra portée tremblotante et en micro-zooms.

De plus, le film étant centré sur Adam Devine, il faut supporter le bonhomme et son jeu ; cela ne me pose pas de problème particulier, mais le cabotinage de l'acteur, souvent seul avec son téléphone, pourrait en gêner certains.

Malgré tous ces défauts, cependant, malgré sa production qui ressemble étrangement à du direct-to-streaming façon Netflix (en fait, c'est une sortie cinéma... produite par CBS films, ce qui explique probablement pourquoi ça ressemble tant à un téléfilm), malgré ses thèmes et son message convenus, et malgré un récit qui est prévisible de bout en bout, y compris dans l'évolution des rapports de Phil et de Jexi... le tout reste tout à fait regardable, et même assez sympathique par moments.

Tout cela, grâce à la romance entre Phil et Cate, une Cate à la caractérisation attendue, mais que Shipp (vue dans les X-men récents) parvient à rendre vivante, pétillante et attachante, ce qui tire un peu le film vers le haut. La relation n'est pas exempte de moments ratés (le caméo de Justin Hartley est un peu écrit avec les pieds), mais elle est assez jolie et donne un peu de cœur à tout cet emballage graveleux et enfumé.

C'est insuffisant pour que je mette la moyenne à ce métrage, mais quand, dans une comédie romantique ratée, la romance fonctionne mieux que la comédie, il faut savoir s'en contenter.

2.5/6 (pour Rose Byrne, qui s'amuse, et pour les seconds rôles bourrés de visages connus)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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