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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "twilight 2019"

Blog Update ! - Avril 2023

Publié le 1 Mai 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Update, Review, Télévision

Nouveautés, séries récentes, films d'animation plus anciens, semaine Walpurgis : un mois d'avril assez divers et varié sur le blog des Téléphages Anonymes...

#1806 : Murder Mystery 2 (2023) - 3.5/6

#1807 : Osmosis Jones (2001) - 2.5/6

#1808 : Sea of Thieves - Voyage of a Lifetime (2023) - 4/6

#1809 - MCU - Phase 3.6 : Avengers - Endgame (2019) et Spider-man : Far from Home (2019)

#1810 : Crazy Bear (2023) - 2.25/6

#1811 : PÂQUES - L'Âge de glace : La grande chasse aux oeufs (2016)

#1812 - MCU - Phase 4.1 : TV + Black Widow (2021) et Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021)

#1813 : La Nuit au Musée - Le retour de Kahmunrah (2022) - 3/6

#1814 : Doctor Who Am I (2022) - 3.5/6

#1815 : Avoue, Fletch (2022) - 4/6

#1816 : La Folle histoire du monde (1981) - 3.25/6

#1817 : Life After the Navigator (2020) - 4/6

#1818 : Le nouvel espion aux pattes de velours (1997) - 2.25/6

#1819 : The Wild (2006) - 2/6

#1820 - MCU - Phase 4.2 : TV + Eternals (2021) et Spider-man : No Way Home (2021)

#1821 : Shazam ! - La rage des dieux (2023) - 2.5/6

#1822 - WALPURGIS : Hui Buh - Le Fantôme du château (2006) - 3.5/6

#1823 - WALPURGIS : Hui Buh et le château de la sorcière (2022) - 3.5/6

#1824 - WALPURGIS : Warhunt (2022) - 1.5/6

#1825 - WALPURGIS : Unwelcome (2023) - 3/6

#1826 - WALPURGIS : Une délicieuse petite sorcière (2018) - 4.25/6

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# Bilan :

Passons sur le bilan tardif des films du MCU, notamment sur les débuts inégaux de la phase 4, et attardons-nous plutôt sur les nouveautés critiquées ce mois-ci : la suite sympatoche mais un peu fainéante de Murder Mystery, la suite très fainéante et insipide de Shazam, un Crazy Bear jamais assez fou ou décomplexé pour mériter son buzz ; Avoue, Fletch, une comédie policière plutôt amusante ; ou encore Unwelcome, une comédie d'horreur irlandaise tout simplement moyenne, malgré son postulat rigolo.

D'ailleurs, en parlant d'horreur, avril était le mois de Walpurgis, la nuit des sorcières, et à cette occasion, les films fantastiques ont fait leur grand retour sur le blog, loin de l'Oktorrorfest du mois d'octobre. Le résultat, très axé films jeunesse, était plutôt agréable à regarder, Warhunt étant réellement le seul ratage de cette semaine spéciale.

 

# Film(s) du mois : 

À ma grande surprise, Une délicieuse petite sorcière se classe en tête de peloton, typiquement le genre de film que j'aurais aimé regarder le soir d'Halloween, lorsque j'étais plus jeune.

Non loin derrière, Avoue, Fletch, et deux documentaires, Life after the Navigator et la rétrospective Sea of Thieves.

# Flop(s) du mois : 

Comme je l'ai mentionné plus haut, Warhunt, un DTV horrifique jamais convaincant ; The Wild, un Disney à la production déléguée à un autre studio ; Le nouvel espion aux pattes de velours, un remake 90s ultra-daté ; et, à peine meilleur, Shazam 2.

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# Petit écran :

Ce mois-ci, de la variété, en matière de série : la fin de saison 3 du Mandalorien, assez ternebrouillonne et décevante ; La Folle histoire du monde, deuxième partie, une suite inespérée et très inégale au film de Mel Brooks ; la première saison de That '90s Show, pas désagréable, mais somme toute assez inutile ; la première saison des Anneaux de Pouvoir d'Amazon, une préquelle au Seigneur des Anneaux assez agréable à suivre et globalement réussie, n'en déplaise aux jugements à l'emporte pièce du Web.

Et à l'occasion de la semaine Walpurgis, consacrée aux sorcières en tous genres, l'ultime saison de The Worst Witch 2017 : Amandine Malabul, Sorcière maladroite, plus sympathique que prévu malgré son changement d'actrice principale ; et la saison 1 de Chabracadabra, un programme jeunesse gentillet, bourré de défauts et d'approximations, mais qui se regarde néanmoins assez facilement.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En mai, des nouveautés (Opération Fortune, 65 - La Terre d'avant, Ant-man : Quantumania, Mayday...), des documentaires, des films d'animation anciens (Frère des Ours, La Ferme se rebelle, Fantasia 2000...), la suite de l'intégrale MCU - Phase 4, et, niveau séries, Star Trek Picard, Star Trek Prodigy, Vox Machina saison 2, Cyberpunk Edgerunners, etc...

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Carnival Row, saison 1 (2019)

Publié le 24 Novembre 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, Amazon

Série en 8 épisodes de 60 minutes diffusée sur Amazon, et signée Travis Beacham (Pacific Rim, Le Choc des Titans 2010, l'épisode Autofac d'Electric Dreams), Carnival Row était initialement un script de long métrage, sur lequel Beacham travaillait avec Guillermo Del Toro il y a plus de 10 ans. Depuis, Del Toro s'est éloigné du projet, et a été remplacé, sur cette version télévisée, par René Echevarria (Star Trek Deep Space Nine) et par Mark Guggenheim (toutes les séries Berlanti, sur la CW)...

Carnival Row, saison 1 (2019) :

Suite à l'invasion de leur terre natale par un ennemi implacable, les Fae, des êtres magiques, se sont réfugiés chez les humains, amenant avec eux tensions raciales et sociales qui divisent la société. Dans une ville où humains et Fae cohabitent difficilement, Rycroft Philostrate (Orlando Bloom) enquête sur des meurtres sanguinaires et inexplicables. Mais lorsqu'il retrouve Vignette Stonemoss (Cara Delavigne), une Fae rebelle dont il était épris lorsqu'il était soldat, Rycroft est tiraillé entre son devoir, son enquête, ses origines et cette relation qu'il pensait terminée à jamais...

Voilà voilà. Carnival Row, grosse production Prime Vidéo, au budget clairement conséquent (la direction artistique est assez travaillée), et visiblement en faveur auprès de la chaîne, puisqu'une deuxième saison a déjà été commandée.

Une série qui mange clairement à de nombreux râteliers, entre le film noir, la série policière victorienne façon Ripper Street, la fantasy, l'allégorie sur le racisme/les réfugiés/l'immigration/le colonialisme/l'impérialisme, l'horreur pseudo-lovecraftienne (mais "pseudo", seulement, tant la créature meurtrière qui rôde dans les bas-fonds de la ville s'avère décevante), les manigances politiques et l'inceste à la Trône de Fer, les romances impossibles et conflits de classe à la Jane Austen, le steampunk, Penny Dreadful, etc... et qui malheureusement, finit par ressembler à un gros patchwork inabouti et approximatif.

Pour être tout à fait franc, on sent en effet immédiatement que Carnival Row est un portage du cinéma à la télévision. La série est en effet divisée en trois grosses intrigues différentes : la principale, que l'on devine facilement être l'intrigue du script d'origine, est centrée sur la relation de Vignette et de Rycroft, articulée autour de l'enquête de ce dernier sur la créature qui rode à Carnival Row, et du parcours de la fée au sein des Black Ravens, un groupe aux activités assez louches (des Black Ravens qui disparaissent tout simplement de la série à mi-saison, soit dit en passant).

Et à côté, on a deux sous-intrigues totalement détachées du fil conducteur de la série, et qui ressemblent fortement à du remplissage utilisé pour étoffer le script initial : ici, une affaire politique assez austère et rigide, où l'enlèvement du fils du chef du gouvernement (Jared Harris) provoque une crise politique ; et là, une héritière de bonne famille (Tamzin Merchant, qui semble s'inspirer des héritières débiles de Another Period pour son personnage cliché) outrée par l'arrivée d'un Puck (un faune) dans son voisinage, et qui se voit contrainte de se rapprocher de lui pour assurer ses finances.

Deux intrigues secondaires qui, certes, étoffent l'univers global de Carnival Row, mais ne semblent jamais totalement intégrées au reste de la série. Et ce malgré une tentative, sur la toute fin de la saison, de faire converger tous les personnages et toutes les sous-intrigues, quelle que soit leur importance respective : malheureusement, l'écriture ne se montre jamais à la hauteur de ces ambitions, et cette convergence se fait de manière tellement pataude, avec tellement de clichés et de grosses ficelles, que le tout tombe totalement à plat, puisque le spectateur avisé a constamment un ou deux épisodes d'avance sur le récit et les personnages, voire plus (tout l'épisode final, notamment, est un festival de révélations et de mystères largement éventés).

Parce que c'est bien là l'un des gros problèmes de la série : passe encore que la distribution soit assez moyenne (Bloom et Delavigne s'en sortent, mais leur romance ne convainc jamais, et la plupart des seconds rôles sont affreusement transparents et peu mémorables), que les accents soient très aléatoires, que les noms de tous les personnages soient risibles au possible, que les intrigues soient souvent cousues de fil blanc, avec des personnages bourrés de clichés (l'enquêteur bourru mais juste, hanté par les actions de son passé, torturé par un secret qui le place au carrefour de deux mondes, et autour duquel tout cet univers gravite forcément ; la prostituée au grand cœur ; la mère manipulatrice ; le fils rebelle, blablabla), et que le script semble constamment sous influence : c'est du Beacham, après tout, et le bonhomme n'a jamais été particulièrement original ou inspiré, que ce soit sur Pacific Rim ou sur Electric Dreams.

Là où sa coince, c'est que la série se veut une série à message woke, dénonçant une société où le racisme et le sexisme dominent, où les hommes blancs sont très méchants, les femmes manipulatrices et/ou opprimées, les minorités méprisées, maltraitées, exploitées et réduites en esclavage, etc.

Et malheureusement, de telles ambitions inclusives (assez classiques pour une série de plateforme de streaming) se marient mal avec le côté patchwork du récit, avec sa nature de mélange approximatif de nombreuses sources jamais vraiment assumées - Carnival Row, c'est du pulp/néo-noir/fantasy assez brouillon, qui choisit d'asséner son message et son world-building à la truelle, en espérant que la romance de son couple principal, ses sous-intrigues dérivatives et ses effets spéciaux suffiront à captiver le public pendant 8 heures.

Sur moi, ça n'a pas fonctionné : si la série est visuellement sympathique, elle n'est pas très intéressante sur la durée, le couple vedette n'est pas forcément très engageant, et le tout manque cruellement de la subtilité nécessaire pour marier ses thèmes à son univers, et pour faire fonctionner son mélange des genres assez improbable.

Pas forcément surprenant (je n'ai jamais été convaincu par l'écriture de Beacham), et il reste toujours la possibilité d'une saison 2 mieux structurée, mieux rythmée, mieux maîtrisée et plus originale (surtout que Guggenheim et Beacham ont quitté la série pour cause de différences créatives). Mais dans l'ensemble, je ne suis pas impatient de remettre le couvert.

(cela dit, je n'ai aucun doute sur le succès potentiel du show auprès de certaines tranches démographiques geeks, qui s'empresseront, des paillettes plein les yeux, de louer cette série plus que de mesure, et d'expliquer que c'est trop intelligent pour tous ceux qui n'ont pas aimé...)

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 03 - Anna and the Apocalypse (2018)

Publié le 1 Octobre 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Jeunesse, Musique, Noël, Oktorrorfest, Review, UK, Yulefest

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Anna and the Apocalypse (2018) :

À l'approche de Noël, alors que son lycée organise le spectacle de fin d'année, Anna (Ella Hunt) et ses amis (Malcolm Cumming, Sarah Swire, Christopher Leveaux, Ben Wiggins, Marli Siu) sont confrontés à leur vice-principal tyrannique, Mr Savage (Paul Kaye), alors même qu'une épidémie transforme progressivement tout le monde en zombies...

Un film un peu à cheval entre l'Oktorrorfest et la Yulefest, mais qui finit par s'avérer nettement plus horrifique que festif, une fois ses 25 premières minutes dépassées.

Car, ayant abordé ce métrage sur la seule base de ses bonnes critiques, je ne savais pas trop à quoi m'attendre... et en fait, pendant ces 25 premières minutes, le choc est rude, puisqu'on se retrouve devant une comédie musicale lycéenne écossaise très premier degré, façon High School Musical.

Alors certes, musicalement, vocalement et au niveau des chorégraphies, toutes proportions gardées, ça n'a pas à rougir de la comparaison... mais tout de même, ça fait un choc, surtout si, à la base, on n'est pas forcément très friand de ce genre.

Pendant ce premier tiers, donc, j'ai eu énormément de mal à accrocher au tout. Ce n'est pas la faute de la distribution, efficace et sympathique, mais autant dire que j'étais bien content de voir débarquer les zombies à la barre de la demi-heure...

Ensuite, le métrage lorgne gentiment sur un Shaun of the Dead adolescent, sans en avoir l'humour aussi prononcé, et avec des chansons mélancoliques placées çà et là.

Pas de grande surprise au programme, on devine très rapidement dans quelle direction tout ça va nous mener, il y a une vague utilisation de l'apocalypse zombie comme métaphore du passage à l'âge adulte et de la fin du lycée, et le mélange émotion sérieuse, dépression, et comédie décalée ne fonctionne que partiellement, souffrant d'un étrange déséquilibre qu'on mettra sur le compte de la tristesse écossaise.

Je l'avoue, je n'ai pas vraiment été convaincu par Anna and the Apocalypse. Je comprends totalement pourquoi ce High School Musical of the Dead a pu séduire les critiques, mais de mon côté, j'ai trouvé le tout un peu trop inégal pour vraiment être efficace, et le côté musical m'a tout simplement laissé de marbre.

3/6 (pour récompenser l'effort de proposer quelque chose de quasi-inédit)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Critiques éclair - The Orville 2x08-09 (2019)

Publié le 10 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville

Il y a 15 jours, je décidais de découpler un temps les critiques hebdomadaires de The Orville et de Star Trek Discovery, non sans raison : je savais en effet qu'un double épisode de The Orville se profilait à l'horizon, et qu'il me faudrait le passer en revue d'un bloc. Dont acte.

The Orville 2x08-09 - Identity (part 1 & 2) 

- Lorsque Isaac cesse soudain de donner des signes de vie, l'équipage de l'Orville part pour Kaylon, sa planète natale, pour s'entretenir avec les siens. Mais une mauvaise surprise les attend sur place...

Une première partie de double épisode signée Braga et Bormanis (dont on reconnaît la structure à mille lieux : du suspense, un retournement final, une grosse fusillade et un cliffhanger dramatique) pour un résultat plutôt efficace, jouant vraiment la carte de l'émotion et de la découverte avant de partir dans l'horreur (toutes proportions gardées) et dans l'action.

In fine, les Cylons Kaylons ressemblent ici beaucoup à des Cybermen mâtinés de Daleks et de Borgs, et la conclusion de l'épisode fonctionne donc assez bien.

Elle n'est cependant pas forcément surprenante, d'autant que je m'interrogeais récemment sur la disparition des traits de caractère initiaux d'Isaac au profit de son humanisation, et l'on peut toujours se demander si un tel double épisode n'aurait pas été plus efficace si l'on n'avait pas déjà eu un épisode d'adieux cette saison, mais c'était loin d'être inintéressant, en plus d'être spectaculaire.

Reste la question de la résolution du tout, Braga & Bormanis ayant tendance (notamment sur les épisodes de Voyager en deux parties) à ne pas se montrer à la hauteur de leur cliffhanger initial, et à revenir très rapidement à un status quo assez décevant.

- Faits prisonniers par les Kaylons, les membres d'équipage de l'Orville tentent de contacter le reste de la flotte pour les avertir de l'assaut imminent des androïdes, mais finissent par être contraint d'aller chercher de l'aide auprès des Krills...

Un épisode qui confirme bien la référence Kaylons/Cylons, et qui prend son temps avant d'exploser à l'écran durant une bataille stellaire spectaculaire (bien qu'un peu brouillonne par moments). On sent que MacFarlane (revenu à l'écriture) a voulu se faire plaisir, et reproduire les grandes heures de First Contact et de Deep Space Nine, en mettant à profit le budget économisé sur les épisodes plus intimistes de début de saison...

...et honnêtement, le risque a payé, puisque cette seconde partie est convaincante. Il y a bien quelques facilités narratives un peu voyantes, on navigue forcément en terrain très balisé pour peu qu'on soit familier avec la franchise Trek, mais le tout reste assez efficace, et permet de dégager les Krills de leur case de "grands méchants caricaturaux" pour les faire potentiellement évoluer vers quelque chose de plus intéressant.

(et puis, à contrario de Discovery qui fait dans l'action pour l'action, et paraît souvent creux sur ce plan-là, ici, la scène d'action est justifiée par le récit, par les enjeux, et bénéficie en plus de l'attachement du spectateur aux personnages)

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 41 - World of Darkness : The Documentary (2017)

Publié le 18 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Documentaire

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

World of Darkness - The Documentary :

Documentaire assez complet retraçant la naissance du Monde des Ténèbres de White Wolf, son existence compliquée, et surtout son influence considérable sur l'esthétique des années 90, tant au cinéma que dans la culture populaire.

Plutôt professionnel et bien mené, ce métrage est cependant clairement un travail de fan, remontant jusqu'à la création historique de White Wolf (alors un fanzine), et retraçant tous les débuts de Vampire : La Mascarade, le jeu fondateur du Monde des Ténèbres.

Un jeu à l'approche plus axée sur l'interprétation que sur les lancers de dés, et qui, aussitôt, a eu la distinction d'attirer un tout autre public dans les boutiques de jeux de rôles, un public gothique, mais aussi et surtout un public féminin.

Et puis, dans les années 90, la gamme du Monde des Ténèbres se développe : garous, esprits, mages, changelins... pour culminer avec la version LARP, qui achève de faire de Vampire et compagnie un produit ayant capturé le zeitgeist, notamment grâce à l'esthétique de Tim Bradstreet.

Hollywood ne s'y est pas trompé : entre la série tv (que tout le monde déteste, à postériori), et les emprunts plus ou moins avoués effectués par des métrages comme Blade, Underworld, ou encore True Blood, les vampires sont plus populaires que jamais aux environs de l'an 2000.

Mais entre les controverses, la crise de l'industrie du jeu de rôle, et l'embourgeoisement de White Wolf, qui commence alors à se retourner contre les fans, le Monde des Ténèbres est à l'agonie, boursouflé de publications ayant fait le tour de son univers, et ne s'adressant plus qu'à un public restreint.

C'est l'heure d'un relaunch de toute la gamme, avec Vampire : le Requiem, un jeu mal avisé, plus orienté règles et dés que son prédécesseur. Ce qui ne convainc guère les fans : ajoutez à cela des projets vidéoludiques n'aboutissant pas, une fusion de White Wolf avec un studio de jeux vidéo, et voilà : la marque World of Darkness se trouve au point mort (du moins, jusqu'au relaunch de Vampire : La Mascarade, à l'occasion de son 20è anniversaire, un relaunch qui n'est pas évoqué dans le métrage).
   
Assez équilibré, le documentaire souligne bien l'influence considérable du Monde des Ténèbres sur la popularité du genre vampirique au cinéma et à la télévision. Un genre qui ne s'est pas privé pour piller le travail de White Wolf, sans jamais vraiment attribuer le crédit à Mark Rein-Hagen et aux autres créateurs de cet univers.

Le film parsème ses 90 minutes d'images façon clips gothiques, et de témoignages de fans et de Larpers en costume, qui expliquent comment le jeu a changé leur vie : dans l'ensemble, alors que de tels moments auraient pu paraître risibles, ils fonctionnent néanmoins, apportant un contraste intéressant entre la réalité de ces joueurs, et la manière dont ils s'imaginent en vampires...

En résumé, un bon documentaire, qui ne révèle rien de vraiment inédit, mais couvre tous les points importants de son sujet, et qui sert de bonne rétrospective d'une œuvre marquante et influente.

4.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo : Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, saison 3 (2019) - première partie (3x01-02)

Publié le 8 Juin 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Netflix, Review, Télévision

Après une première saison collant de trop près aux romans et au film, la saison 2 des Orphelins Baudelaire avait su trouver sa propre identité : une identité pas dépourvue de défauts inhérents à son style, mais de plus en plus excentrique, et approfondissant suffisamment son intrigue de fond - avec des acteurs attachants - pour faire oublier ces quelques soucis...

Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events - 3x01-02 - The Slippery Slope :

Alors que la troupe d'Olaf s'installe au sommet du mont Fraught, Violet et Klaus Baudelaire échappent de justesse à la mort, et trouvent refuge dans une grotte. Là, ils retrouvent une troupe de Scouts menés par Carmelita, et abritant en son sein Quigley Quagmire (Dylan Kingwell), le troisième enfant Quagmire. Ensemble, Violet, Klaus et Quigley vont alors tout faire pour libérer Sunny, pour percer à jour les mystères de la base secrète montagnarde du VFD, et pour éviter deux nouveaux arrivants sinistres (Richard E. Grant, Beth Grant), les terribles mentors du Comte Olaf...

Un double épisode de reprise assez compact (2x45 minutes à peine), clairement écrit par Daniel Handler (on retrouve ses tics d'écriture, ses explications de vocabulaire, son Snicket envahissant, ses dialogues chargés...), et qui, paradoxalement, semble un peu précipité et brouillon, alors même que la série, jusqu'à présent, prenait largement son temps.

Ici, non seulement Handler mélange de multiples sous-intrigues (la soeur Snicket et le banquier, la troupe d'Olaf qui commence à se rebeller, les Baudelaire, Sunny et l'homme au crochet, les deux nouveaux arrivants, l'exploration du QG du VDF, les scouts, Quigley...), mais en plus, il donne l'impression de déplacer des pièces sur un échiquier de manière assez visible et flagrante (l'élimination des freaks), pour les amener là où il veut qu'elles soient avant le grand final.

Ça donne donc une certaine impression d'artificialité dans les réactions des personnages, des sbires d'Olaf qui se découvrent soudain une conscience, aux décisions mal avisées des Baudelaire, qui semblent oublier d'allumer leur cerveau le temps de quelques scènes.

L'arrivée des mentors du Comte fait un peu le même effet, une sorte d'astuce scénaristique pataude façon "établissons de nouveaux méchants dont même le méchant habituel a peur".

D'ailleurs, il n'est pas surprenant de constater que plus l'épisode avance, plus on en voit les coutures (toute la capture d'Esmé et ce qui s'en suit est un grand moment de WTF scénaristique), pas aidé par des décors faisant peut-être un peu plus "studio" que d'habitude.

Après, comme souvent avec cette série, un temps d'adaptation est probablement nécessaire avant de vraiment pouvoir se replonger dans cet univers si théâtral et particulier... et honnêtement, malgré les critiques émises ci-dessus, le tout n'est pas mauvais.

Sunny, qui a beaucoup grandi, est adorable, et sa relation avec le sbire est assez mignonne, les costumes de Lucy Punch sont toujours spectaculaires, et le tout reste dans la droite continuité des saisons précédentes... il manque peut-être simplement d'un peu de rigueur narrative pour que cette reprise soit vraiment convaincante.

(à suivre...)

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(retrouvez aussi sur ce blog les critiques des saisons précédentes en cliquant ici...)

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Les bilans de Lurdo : Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, saison 3 (2019) - troisième partie (3x05-06)

Publié le 22 Juin 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Netflix, Télévision

Les deux précédents épisodes de la saison 3 des Orphelins Baudelaire s'étaient avérés une très bonne surprise, envoyant les enfants 20 000 lieues sous les mers, et les rapprochant enfin du dénouement de leur aventure... place à la suite.

Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events - 3x05-06 - The Penultimate Peril :

En compagnie de Kit Snicket, les jumeaux Baudelaire rejoignent l'Hôtel Dénouement, tenu par les frères Dénouement (Max Greenfield), aux allégeances diverses ; là, ils découvrent que la Juge Strauss (Joan Cusack) a réuni tous les témoins des mésaventures des Baudelaire, pour monter un dossier et enfin envoyer Olaf en prison. Plus facile à dire qu'à faire, car les alliés d'Olaf sont eux aussi de la partie...

Deux épisodes très chargés (près d'une heure chacun) et assez dense sur de nombreux fronts : on apprend enfin le fin mot du schisme entre les deux camps du VDF (un fin mot étrangement peu convaincant, pour être franc), on assiste au procès d'Olaf (qui se transforme en procès des Baudelaire de manière là aussi peu probante, entre le rebondissement téléphoné concernant l'identité des deux juges, le gag très plat de la justice aveugle, et la tentative thématique assez bancale de montrer qu'il n'y a pas de gentils et de méchants, mais des nuances de gris, en présentant les Baudelaire comme responsables d'actes criminels), on retrouve un grand nombre de visages familiers issus des saisons précédentes, et on constante, en fin de compte, que tous les personnages sont vraiment un peu trop stupides pour que le récit fonctionne totalement.

C'est un problème qui a toujours hanté la série, une série aimant présenter ses orphelins comme les victimes absolues d'adultes tous plus bêtes que leurs pieds : si tous les personnages sont bêtes à manger du foin, et méritent ce qui leur arrive, ou bien sont ultra-passifs comme les orphelins peuvent l'être çà et là, comment en vouloir aux antagonistes qui profitent de cette bêtise. Et réciproquement, lorsque le fondement même de la série (le schisme, VDF vs Olaf, etc) repose sur des bases à ce point fragiles, ne justifiant jamais les actes des "méchants" (ni des "gentils", d'ailleurs), comment prendre cette résolution dramatique au sérieux... ?

Néanmoins, il faut reconnaître que l'interprétation, dans ce double épisode, est impeccable, tant du côté des enfants que de Lucy Punch et NPH, et que le tout se regarde sans problème. Et ce double épisode de se terminer de manière assez définitive, par un montage musical en forme de bilan, une boucle bouclée pour Lemony Snicket, et une chute qui aurait fait une très bonne fin de série.

Seulement voilà, il reste encore un épisode de conclusion, et je me demande bien comment tout cela va bien pouvoir se terminer de manière semi-satisfaisante... ?

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(retrouvez aussi sur ce blog les critiques des épisodes 3x01-02, 3x03-04, et celles des saisons précédentes en cliquant ici...)

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Critiques éclair - The Orville 2x14 (2019)

Publié le 5 Mai 2019 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Fox

La semaine dernière, The Orville a eu la mauvaise idée de consacrer un épisode complet à la relation Ed/Kelly, au travers d'un recyclage peu inspiré d'un épisode de Next Generation ; cette semaine, on en découvre les conséquences directes...

The Orville 2x14 - The Road Not Taken

En refusant de sortir avec Ed, Kelly a changé le cours de l'histoire. Sept ans plus tard, l'univers est sous le contrôle des Kaylons : Ed et Gordon tentent péniblement de survivre, jusqu'à ce que Kelly et les autres membres de l'équipage de l'Orville les retrouvent, et leur expliquent comment ils comptent changer le cours de l'histoire en remontant dans le passé...

Un épisode de fin de saison très premier degré, et pour lequel on sent que la production a lâché tout ce qui lui restait de budget, puisque ça déborde d'effets spéciaux et de scènes d'action en tous genres... ce qui est bien pratique pour cacher la pauvreté du script.

Pour faire simple, il ne se passe pas grand chose durant ces 48 minutes d'épisode, un épisode qui, pour ne rien arranger, photocopie lorgne allègrement sur bon nombre d'épisode similaires (Endgame, Timeless, Yesterday's Enterprise...).

Alors on va me répondre que ce sont des hommages, mais lorsque l'épisode ne consiste plus qu'en des hommages successifs, sans la moindre valeur ajoutée au niveau de l'humour ou des péripéties, le tout retombe dans la pâle imitation.

Sans compter que le propos du récit, in fine, c'est "la relation de Kelly et de Ed est tellement centrale et importante à l'univers, que sans elle, c'est la fin de toute civilisation". Mwébof.

Bon, je reconnais que si l'on est investi dans cette relation, on doit probablement se passionner pour les deux derniers épisodes de la saison. Personnellement, ce n'est pas le cas, et je me suis donc gentiment ennuyé devant cette succession d'"hommages" et de scènes d'action évoquant directement Star Wars (entre autres).

Et pour ne pas terminer sur une note négative : j'ai apprécié la bande originale, et j'ai été content de revoir, même brièvement, cette chère Alara.

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Un épisode qui conclut une saison 2 assez mitigée, dans la droite lignée de la saison 1, avec peut-être un meilleur équilibre entre l'humour et le sérieux. Mais les problèmes de la série restent les mêmes, et tant que The Orville ne cessera pas de piocher directement dans la franchise Star Trek pour ses scénarios, elle ne parviendra jamais à se démarquer et à donner quelque chsoe de mémorable et d'original.

Pour le moment, la série a la chance d'être diffusée en parallèle de Star Trek Discovery, ce qui lui permet, en comparaison, de ressembler à du Shakespeare, et d'attirer nettement plus la sympathie grâce à sa distribution nettement plus attachante et mieux développée.

Mais dans l'absolu, qualitativement parlant, je ne suis pas certain qu'une fois une certaine indulgence (inhérente au statut de pastiche humoristique de la série) mise de côté, The Orville soit à ce point supérieure à la série franchisée, quoi que veulent bien en dire les trekkies frustrés par Disco.

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Un film, un jour (ou presque) #1069 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy : Le Sabre des Tempêtes (2006) & Les Chaussures de Fer (2007)

Publié le 24 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Science-Fiction

L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy... ​​

Hellboy : Le Sabre des Tempêtes (Hellboy Animated : Sword of Storms - 2006) :

Lorsqu'un universitaire est possédé par deux démons, Foudre et Tonnerre, autrefois enfermés dans un katana de légende, Hellboy (Ron Perlman) et Kate Corrigan (Peri Gilpin) partent pour le Japon afin de mener l'enquête. Rapidement, cependant, Hellboy est séparé de ses collègues du BPRD, et se retrouve, armé du katana, dans une dimension surnaturelle où les mythes du Soleil Levant prennent vie...

Long-métrage d'animation d'un peu plus de 70 minutes, chapeauté par Guillermo Del Toro et Mike Mignola, et qui reprend la même distribution que le premier film de GTD (Ron Perlman, Selma Blair, John Hurt, Doug Jones), sous la direction de Tad Stones, vétéran de l'animation notamment responsable de la série Darkwing Duck.

Dans l'absolu, c'est très loin d'être désagréable, malgré une animation un peu inégale : le doublage est très bon (je préfère même Selma Blair ici que devant la caméra de GDT), la direction artistique plutôt agréable (loin du travail de Mignola, et rappelant ponctuellement le dessin animé Jackie Chan Adventures), et dans l'ensemble, c'est somme toute assez bien produit.

Après, pour être totalement franc, je n'ai pas été vraiment passionné par ce film. Non seulement parce que l'univers japonais, ses légendes, tout ça, ça n'a jamais vraiment été ma tasse de thé (sans mauvais jeu de mots), mais en plus, il faut bien avouer que la structure du métrage est assez peu satisfaisante : les mésaventures de Hellboy dans l'au-delà sont trop épisodiques pour vraiment fonctionner (et les ennemis de Hellboy sont étrangement un peu trop pathétiques pour être des antagonistes totalement convaincants), et la sous-intrigue de Liz et d'Abe est tout simplement peu intéressante (malgré un développement intéressant de leur relation).

Un bilan mitigé positif, donc, mais tout de même une jolie version animée des aventures de Big Red.

3.25/6

Hellboy : Les Chaussures de Fer (Hellboy Animated : The Iron Shoes - 2007) :

Hellboy s'approche d'une tour en ruines, occupée par un esprit malfaisant porteur de chaussures en fer...

Très court-métrage de moins de deux minutes, consistant principalement en une scène d'action rapide, et c'est tout.

Pas grand chose à en dire, donc, et difficile d'y mettre une note.

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Un film, un jour (ou presque) #1070 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy : De Sang et de Fer (2007) & The Troll Witch (2018)

Publié le 25 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Horreur, Review, Science-Fiction

L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy... ​​

Hellboy : De Sang et de Fer (Hellboy Animated : Blood & Iron - 2007) :

De nos jours, alors que Hellboy, Liz, Abe et les agents du BPRD passent une nuit dans un manoir hanté, Broom (lui aussi présent) se remémore un combat sanglant qu'il avait mené, en 1934, contre la Comtesse Ondrushko, une vampire...

On continue avec la même équipe, et dans la droite lignée des deux productions précédentes, pour ici quelque chose de plus agréable à regarder, car très gothique, mais aussi très inspiré, à certains moments, du style Mignola (ombres très prononcées, couleurs unies, etc).

Cela élève un peu cette histoire de maison hantée somme toute assez classique, et pas très bien structurée (les flashbacks sur Broom vs la Comtesse semblent parfois placés un peu n'importe comment dans le récit, sans queue ni tête) : c'est dommage que l'écriture ne soit pas plus assurée, car le tout reste très agréable à regarder, et le duel final entre Hellboy et la déesse Hécate est plutôt réussi.

On a même droit à une séance de torture d'Abe aux mains des harpies d'Hécate, ce qui reste assez surprenant dans une production animée de ce type.

Une chose est sûre : même si ça n'atteint pas forcément des sommets, j'ai tout de même préféré ce Blood & Iron au premier Hellboy Animated.

3.5/6

Hellboy - The Troll Witch (2018) :

Hellboy se rend en Norvège, pour s'entretenir avec une sorcière qui détient les secrets de toute une série de meurtres sanglants...

Court-métrage d'animation 2D, produit par des fans de manière tout à fait professionnelle, visible sur YouTube, et qui ne dépasse pas les quelques minutes dans son adaptation du récit de Mignola.

À nouveau, difficile de critiquer un tel projet, surtout à la durée si limitée, mais dans l'ensemble, c'est très stylisé, et plutôt maîtrisé, même si le doublage est plutôt inégal (surtout Hellboy, en fait, qui fait toujours un choc lorsque l'on est habitué à entendre Ron Perlman).

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Un film, un jour (ou presque) #1046 : MOIS AVENTURE - Le Monde (presque) perdu (2009)

Publié le 26 Août 2019 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Le Monde (presque) perdu (Land of the Lost - 2009) :

Paléontologue excentrique, Rick Marshall (Will Ferrell) est la risée de ses collègues, car persuadé de pouvoir ouvrir un portail à travers le temps, pour visiter le passé. Son seul soutien, la charmante Holly Cantrell (Anna Friel), le convainc de se rendre avec elle dans une grotte, au milieu du désert, où Will Stanton (Danny McBride) tente de faire du lieu étrange une attraction touristique. Mais rapidement, le trio se retrouve projeté dans une dimension inconnue, loin dans le passé, où il croisent Cha-Ka (Jorma Taccone), un jeune primate très amical, ainsi que des dinosaures, et un peuple d'hommes-lézards étranges, les Sleestaks...

Vague adaptation de la série Land of the Lost des années 70 (inédite chez nous), programme gentiment fauché mais néanmoins culte outre-atlantique, ce film commet l'erreur fatale de s'ériger en parodie de la série qu'il adapte : en lieu et place d'un film d'aventures avec de l'humour, on a ici droit à une farce graveleuse et bas-de-plafond dans laquelle Ferrell et McBride font leur numéro habituel.

Alors quand déjà, il y a dix ans, on trouvait que le numéro en question commençait à être lassant et répétitif, autant dire qu'en 2019, c'est quasi-imbuvable ; Ferrell fait son Ricky Bobby, McBride fait son Kenny Powers, Anna Friel semble être la seule à prendre le tout au sérieux, et les mini-sketches se succèdent, sans grand rythme ou structure narrative.

Pourtant, à la réalisation, c'est Brad Silberling : le réalisateur de Casper et des Orphelins Baudelaire fait habituellement dans les films plus stylisés et subtils, ou du moins, plus maîtrisés. Mais là, Ferrell et McBride parasitent ce qui aurait pu être un film familial, et en font une comédie à la Adam McKay, qui n'ose cependant pas aller totalement dans le registre de la comédie classée R, et n'est jamais assez dynamique pour être un bon film d'aventures.

Le film a donc le postérieur entre deux chaises, ni drôle, ni rythmé, trop parodique pour être intéressant, et trop spectaculaire (et avec un budget trop important) pour fonctionner sur le plan de la comédie débile et décomplexée ; malgré quelques séquences qui, prises indépendamment, fonctionnent, Land of the Lost finit par être une potacherie quelconque, plate et décousue, avec une direction artistique et une bande originale certes très réussies, mais qui ne laisse pas le moindre souvenir à peine le film terminé.

(et pour ne rien arranger, le flop intégral du métrage a condamné Silberling à une carrière de réalisateur de DTV et de tv... comme si c'était lui le responsable de ce naufrage)

2/6

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Christmas Yulefest 2020 - 05 - L'Étrange Noël de M. Andersen (2016)

Publié le 2 Décembre 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Yulefest, Norvège

Noël est en chemin : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

L'Étrange Noël de M. Andersen (Snekker Andersen og Julenissen - 2019) :

Dans les années 50, Mr Andersen (Trond Espen Seim), un menuisier passionné par Noël, quitte un instant sa famille pour se déguiser en Père Noël et leur distribuer ses cadeaux. Mais une mauvaise chute, dans la forêt, l'amène à rencontrer le véritable Santa Claus (Anders Baasmo Christiansen), qui lui propose un marché : le Père Noël ira rendre visite à la famille d'Andersen (Ingeborg Raustøl, etc), pour lui rendre le goût des fêtes et du merveilleux, si Mr Andersen, lui, passe quelques heures avec la famille de Santa (Johanna Mørck, etc), qui se sent délaissée pendant la tournée du vieux bonhomme...

Assez déçu par ce long-métrage norvégien (qui, honnêtement, ressemble plus à un téléfilm qu'à autre chose, avec sa durée d'à peine plus de 65 minutes) de Noël, qui adapte un livre pour enfants populaire dans ce pays. Déçu, parce que bien qu'ayant pleinement conscience des limites des films festifs produits dans les pays nordiques - budget limité, rendu très "studio", interprétation simpliste, ainsi qu'une certaine naïveté - , j'ai eu du mal à me passionner pour ce conte de Noël au rythmé décousu, manquant cruellement d'énergie ou de direction.

La faute au format, mais aussi à une caractérisation assez caricaturale de la famille de Mr Andersen, entre son épouse autoritaire et grincheuse et ses deux enfants aînés, désabusés, qui n'hésitent pas à mettre le feu au Père Noël pour prouver qu'il n'est pas réel et que c'est leur père déguisé (!!!).

En face, du côté de la famille du Père Noël, on est dans la simplicité et dans les costumes approximatifs, mais ça passe encore. Le baiser échangé par Andersen et la Mère Noël, déjà moins : le métrage tente un peu de le justifier façon quiproquo amusant de vaudeville, lorsque l'épouse d'Andersen embrasse, de son côté, le Père Noël en croyant que c'est son mari déguisé, mais Andersen/Mère Noël n'a pas cette excuse. C'est le baiser d'une mère de famille qui se sent seule, et qui décide de faire une mini-infidélité à son époux avec le seul homme qui passe Noël avec elle...

Une idée un peu incongrue et triste, dans un tel métrage, et qui se combine aux personnages humains peu sympathiques pour donner un tout très mitigé, pas aidé par une narration en voix off qui arrive ponctuellement comme un cheveu sur la soupe.

Après, ça reste gentillet et ça se regarde facilement, en plus d'avoir un motif musical assez joli, mais dans l'ensemble, je suis resté assez dubitatif.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1323 : Mucho Mucho Amor, la Légende de Walter Mercado (2020)

Publié le 23 Novembre 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, USA, Télévision, Review, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mucho Mucho Amor, la Légende de Walter Mercado (2020) :

Documentaire Netflix consacré à Walter Mercado, voyant excentrique de la télévision latino-américaine, sorte de croisement portoricain entre Elizabeth Tessier, Paco Rabanne, Liberace et Michou, et dont l'influence flamboyante s'est brusquement éteinte lorsqu'il a disparu des ondes durant les années 2010, suite à des disputes contractuelles avec son manager, et à des problèmes de santé.

Un personnage excentrique qui nous est totalement étranger, mais qui a clairement profondément marqué plusieurs générations de latino-américains (120 millions de spectateurs quotidiens !), comme le prouve cette rencontre avec un Lin-Manuel Miranda ébloui par la star de son enfance, ou encore la popularité des memes Walter Mercado sur les réseaux sociaux.

Il faut dire que le bonhomme a de quoi plaire (même ironiquement) aux générations plus jeunes : kitsch, nostalgique, il a toujours arboré une image flamboyante, queer et non-binaire (même s'il refuse de l'avouer, Walter est certainement clairement gay, vivant avec son "assistant" depuis plusieurs décennies et décorant son intérieur surchargé et clinquant de photos d'Oscar Wilde et autres livres LGBTQ) rarissime dans les sociétés latino-américaines.

Et puis il y a le message de Walter : un message astrologique combinant les préceptes de toutes les religions, un message toujours positif, prêchant l'amour de soi et des autres - plus qu'un simple astrologue, Walter se rapprochait souvent d'un motivational speaker incitant son public à se montrer bon, généreux, et optimiste.

Alors oui, tout ça se faisait de manière flamboyante, dramatique, théâtrale et assez risible. Mais ça marchait. Et ses ennuis professionnels, notamment avec son manager sans scrupules (interrogé dans le documentaire, et sans le moindre remords - vu comment Walter parle de lui, ainsi que les photos de l'époque, on ne peut que se demander si leur relation est vraiment toujours restée professionnelle) ont détruit cet ancien acteur, danseur et artiste en représentation constante, qui se décrivait pourtant comme une force de la nature.

Le documentaire se termine sur un Walter assistant à l'inauguration, en 2019 à Miami, d'une exposition étant consacrée aux 50 ans de sa carrière : l'homme retrouve alors un peu d'énergie, de mystique et de prestance, malgré l'âge, la maladie et la fatigue. Une véritable résurrection pour Walter... qui a fini par s'éteindre deux mois plus tard.

Un documentaire sympathique (bien qu'un peu complaisant - on sent qu'ils ne voulaient pas risquer d'écorner le mythe) qui dresse le portrait d'une figure à part de la télévision latino, une institution au carrefour des sexes, des métiers et des disciplines.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 28 - Scary Stories (2018)

Publié le 15 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scary Stories (2018) :

Un documentaire un peu frustrant sur la série de romans Scary Stories to Tell in The Dark d'Alvin Schwartz, des ouvrages précurseurs de la vague des Chair de Poule et compagnie, qui, à l'époque de leur sortie (1988-1991), ont créé un certain scandale aux États-Unis (tout en restant virtuellement inconnus de notre côté de l'Atlantique).

Et si  je dis que le documentaire est assez frustrant, parce qu'il est assez typique d'un métrage "de fan nostalgique", en cela qu'il aborde son sujet sous tous les angles les plus évidents, et le fait de manière un peu amateure : en interrogeant d'illustres inconnus (bibliothécaires, étudiants...) dans des bâtiments en ruine, en s'intéressant à toute la communauté de fans des romans (tatoueurs, photographes, expositions, musiciens, etc) et, faute de véritable fond (ce ne sont pas quelques embryons d'analyses sociologiques et psychologiques sur l'importance des récits d'épouvante et de la lecture dans la construction des jeunes enfants qui y changent quoi que ce soit), en laissant une place indue au fils de Schwartz, et à ses relations difficile avec feu son père (des relations qui n'apportent aucun éclairage probant sur l'œuvre du folkloriste).

Sans oublier cette grande partie (un peu répétitive) sur le scandale de mères de famille indignées par les livres, et qui ont tenté de les faire interdire. Un scandale ici illustré par le parcours de l'une d'entre elles, que l'équipe a retrouvée et pour laquelle a été organisée une rencontre avec le fils de Schwartz. Là encore, une rencontre qui n'apporte pas grand chose, et qui est finalement très vaine.

À se demander si l'étrange impression de vide qui se dégage du documentaire n'est pas une conséquence directe de la véritable raison du succès des livres : leurs illustrations. Ces illustrations particulièrement macabres et frappantes, signées Stephen Gammell, sont l'élément systématiquement mentionné (par les fans comme par les détractrices des ouvrages) comme l'élément ayant marqué les esprits d'alors, et comme la raison du culte voué à ces ouvrages.

Sans ces illustrations, nul doute que les livres (qui sont, en résumé, des compilations de contes populaires et de légendes urbaines repackagés par Schwartz pour un jeune public) n'auraient pas fait scandale. Et donc, en se concentrant plus sur l'auteur que sur l'illustrateur, c'est un peu comme si le documentaire passait partiellement à côté de son sujet.

Il faut dire que Gammell est un personnage discret et mystérieux, et qu'il est clairement plus simple de se concentrer sur l'auteur (avec en prime des interventions de R.L. Stine et d'autres écrivains évoluant dans le même genre) que d'effectuer une investigation en profondeur sur un illustrateur énigmatique.

Et c'est probablement pour la même raison que le film Scary Stories (2019) chapeauté par Guillermo Del Toro n'a pas laissé de souvenir impérissable, hormis un visuel ou deux : dépouillés de leurs illustrations et du travail d'imagination du lecteur, les récits présentés sont trop classiques (et ont été trop repris depuis) pour rester intéressants.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo : The Tick, saison 2 (2019)

Publié le 4 Août 2019 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Aventure, Amazon

La première saison du reboot de The Tick m'avait laissé mitigé, mais plein d'espoir : l'origin story d'Arthur, étendue sur 12 épisodes ne m'avait pas forcément convaincu, tout comme ses variations de ton et ses personnages secondaires pas toujours bien développés, mais dans l'ensemble, cette réinvention du personnage et de son monde décalé était prometteuse, pour peu que les scénaristes parviennent à mieux équilibrer le tout.

The Tick, saison 2 :

Alors qu'Aegis rouvre ses portes et cherche à reformer les Flag Five en recrutant de nouveaux héros, The Tick (Peter Serafinowicz) et Arthur (Griffin Newman) se lancent sur les traces de Lobstercules, une immense langouste humanoïde qui commet des braquages de banque...

Une saison 2 de dix épisodes, nettement mieux structurée et homogène que la première fournée, et qui, disons-le tout de suite, est une réussite.

Les nombreuses sous-intrigues de la saison (Lobstercules et ses adorables bébés ; le pouvoir de Dot et son rapprochement avec Overkill ; le retour d'Aegis ; le secret de Walter ; la "rédemption" de Miss Lint ; Kevin ; le rêve d'enfance d'Arthur vis à vis des Flag Five ; la taupe au sein d'Aegis ; le passé d'Overkill ; l'histoire de Danger Boat ; les errances de Superion,  etc, etc, etc) se mêlent et s'entremêlent ainsi tout au long des dix épisodes, pour construire une intrigue sérialisée très sympathique, liée de bout en bout, et rarement ennuyeuse.

En fait, c'est bien simple, la saison 2 est à l'image de la Tique, cette année : elle a fait peau neuve, et a enfin trouvé sa voie.

Le costume de la Tique a en effet connu un lifting entre les saisons, expliqué par une mue du personnage, et le costume de The Tick n'a jamais paru plus musclé,  athlétique, et surtout naturel. Un costume excellent (qui met gentiment à l'amende bon nombre de muscle suits cinématographiques ou télévisuelles - comme dans The Umbrella Academy, par exemple), et qui va de pair avec un Lobstercules lui aussi très réussi : au niveau effets spéciaux, la série a clairement su capitaliser sur l'économie budgétaire de son nombre d'épisodes, pour améliorer ses visuels.

Et au niveau écriture, les scénaristes ont enfin trouvé le bon mélange entre sérialisation sérieuse, et comédie : tout le propos sur l'héroïsme de la Tique et d'Arthur est ainsi décliné en de multiples variations, au gré des sous-intrigues et des personnages secondaires, sans jamais oublier l'absurdité globale de cet univers.

Une absurdité très bien servie par sa distribution, qu'elle soit principale (toujours excellente, mention spéciale à Dot, crédible dans ses scènes d'action) ou secondaires (John Hodgman, tous les super-héros qui évoluent en périphérie, notamment "Nipple-man" ^^) : malgré le ridicule assumé de cet univers, de ses personnages et de ses événements, les acteurs se donnent à fond, et la mayonnaise prend, tout simplement.

Malheureusement, l'aventure The Tick s'arrête là sur Amazon, malgré les multiples pistes laissées en suspens par la série. On peut le regretter, en espérant que le personnage et son entourage renaissent à nouveau, sous une autre forme, dans quelques années...

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Un film, un jour (ou presque) #954 : Avengers - Endgame (2019)

Publié le 3 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Fantastique, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Avengers - Endgame :

Vaincus par Thanos, les Avengers ne peuvent que constater l'ampleur des dégâts commis par ce dernier : la moitié des formes de vie de l'univers a été désintégrée, et le chaos règne alors que chacun tente de reconstruire son existence... ou de se venger. Mais lorsque Ant-Man ressurgit, et explique avoir trouvé un moyen de remonter le temps, les défenseurs de la Terre voient là une occasion de changer le cours de l'histoire, pour empêcher Thanos de commettre l'irréparable...

Voilà, c'est fini. Après un Infinity War qui mettait la barre très haut en matière de grand spectacle et de surprises, Endgame était attendu au tournant... et le film ne déçoit pas.

La boucle est bouclée : on s'attendait à du voyage temporel (les indices étaient là depuis Ant-Man et la Guêpe), on s'attendait à ce que certains des piliers des Avengers ne sortent pas indemnes de cet épisode (mes prédictions se sont avérées fondées), on s'attendait à ce que l'univers en soit modifié (c'est le cas), on s'attendait à de l'action, à des larmes... et tout est au rendez-vous, pendant plus de 3 heures.

Trois heures, divisées en trois actes distincts, culminant en un ultime affrontement épique, qui répond à toutes les attentes que les amateurs de comic-books pouvaient placer dans ce métrage. Je ne vais pas entrer dans les détails ici, par peur de spoiler un film encore très récent, mais dans l'ensemble, j'ai vraiment apprécié l'optique intimiste d'une bonne partie du métrage, et le fait que plusieurs personnages (Ant-Man, Nebula, Rocket, Hawkeye) soient nettement plus mis en avant que dans les films précédents. À l'identique, les portes de sortie offertes à certains anciens du MCU sont plus qu'honorables, même si, dans le cas d'un personnage en particulier, cela pose des questions pour la Phase 4...

On pourra regretter une première heure un peu précipitée : on sent que les réalisateurs et les scénaristes en avaient encore sous le coude, et qu'il y a probablement une bonne demi-heure de coupes qui ont été faites, et qui pourraient rééquilibrer un peu mieux le tout... mais une fois que cette première partie est passée, et que le récit est enfin en ordre de marche, tout se déroule sans problèmes, et pas un instant je n'ai senti les trois heures du métrage : l'action est fluide, mémorable, avec des moments jouissifs, les effets spéciaux sont impressionnants (si le film ne décroche pas l'Oscar, je ne sais pas ce qu'il leur faudrait), c'est toujours lisible, et, dans l'ensemble, c'est toujours logique et suffisamment efficace pour que les quelques facilités et les maladresses de l'intrigue passent sans problème (parfois, la mécanique narrative grince un peu, mais rien de grave).

Je vais m'arrêter là, pour le moment : Endgame, c'est (très) bien, c'est touchant, c'est une réussite, c'est un véritable bonheur pour les fans de comics (ça fourmille vraiment de clins d'oeil), et je n'ai qu'une hâte : le revoir au calme, en VO.

4.75/6

(mention spéciale au score de Silvestri qui, s'il reste concentré sur ses propres thèmes, place tout de même des références musicales discrètes à Ant-man, Captain Marvel, Doctor Strange...)

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Un film, un jour (ou presque) #1333 : Locked Down (2021)

Publié le 18 Janvier 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Thriller, USA, HBO

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Locked Down (2021) :

Couple au bord de la rupture, Linda (Anne Hathaway) et Paxton (Chiwetel Ejiofor) se retrouvent confinés ensemble dans leur demeure londonienne, pour le meilleur et pour le pire. Jusqu'à ce que le couple décide de dérober un diamant chez Harrods, là où Linda travaillait autrefois...

Avec un postulat de départ intéressant (un casse en plein confinement), Doug Liman aux commandes, et une distribution efficace (non seulement le couple vedette, mais aussi certains des seconds rôles, qui apparaissent soit via Zoom, soit directement : Ben Stiller, Stephen Merchant, Mark Gatiss, Claes Bang, Mindy Kaling), il y avait de quoi espérer, avec ce Locked Down, un métrage surprenant et dynamique.

Et pour être surprenant, ça l'est, puisqu'en lieu et place d'un film de casse, on se retrouve en réalité avec un métrage de près de deux heures, dont 90 % sont composés d'une comédie dramatique relationnelle sur un couple aisé qui se désintègre entre les quatre murs de sa luxueuse maison londonienne.

Une comédie dramatique bien interprétée (malgré un surjeu ponctuel de tout le monde), mais qui, malheureusement, peine à faire preuve du moindre intérêt : c'est statique, c'est gentiment surécrit et pédant (un running-gag du film est que tous les agents de sécurité et autres employés de Harrods sont trop stupides pour avoir jamais entendu parler d'Edgar Allan Poe), et le script rend ses protagonistes étrangement antipathiques.

D'un côté, une Hathaway cadre d'entreprise étrangement agitée, sur le point d'être promue, et qui décide soudain de braquer l'un des clients de son employeur pour lui donner une leçon ; de l'autre, un Ejiofor prétentieux, rebelle au passé criminel improbable, qui ne trouve rien de mieux que d'aller beugler de la poésie dans les rues de son quartier à toute heure du jour et de la nuit, qui écoute tout le temps du classique, et qui n'a que sarcasme et répliques moqueuses à la bouche.

On suit donc ce couple fragmenté, qui ne se supporte plus vraiment, pendant facilement 75/80 minutes, avant que l'idée du casse ne se manifeste, et pendant encore une vingtaine de minutes avant qu'elle ne se concrétise. Autant dire que, lorsque le casse a vraiment lieu, à dix minutes de la fin, le spectateur n'est plus vraiment dedans, victime d'un drame intimiste relativement nombriliste, qui s'éparpille totalement (notamment au niveau du ton) et est parfois très théâtral dans son interprétation et dans sa mise en scène.

Et je ne parle même pas des nombreux problèmes de logique interne et autres trous de scénario : on n'est plus à ça près, et ce n'est clairement pas ce qui intéressait Liman et Knight (son scénariste, déjà responsable de Peaky Blinders, du très mauvais A Christmas Carol et du cataclysmique Serenity, tous deux de 2019).

2 + 0.25 pour le hérisson en ouverture de métrage (c'est bien) - 0.25 pour le sous-entendu que le hérisson est mort hors-champ, durant les événements du film (c'est moins bien) = 2/6

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Christmas Yulefest 2019 - 24 - J'ai rencontré le Père Noël (1984)

Publié le 12 Décembre 2019 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Christmas, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Musique, Noël, Review, Yulefest, France

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

J'ai rencontré le Père Noël (1984) :

Pour Noël, le seul souhait de Simon (Emeric Chapuis) est de retrouver ses parents, prisonniers politiques en Afrique. À l'occasion d'une excursion scolaire à l'aéroport avec son institutrice (Karen Chéryl), Simon et son amie Élodie (Alexia Haudot) se faufilent à bord d'un avion à destination de Rovaniemi, en Finlande. Là, ils rencontrent le Père Noël (Armand Meffre) et la bonne fée Marie-Ange (Karen Chéryl), et vivent de nombreuses aventures improbables au pays du Père Noël...

Séquence nostalgie avec ce métrage français de 1984, découvert en VHS au début des années 90, et intrinsèquement lié à la série des Rikikis au Pays du Père Noël (critique demain matin) : un film signé Christian Gion (réalisateur de comédies nanardes avec Bruel ou Maccione), sur une musique de Francis Lai, et mettant en vedette Karen Cheryl, dans le double rôle d'une bonne fée et d'une institutrice.

Et honnêtement, c'est assez mauvais sur de nombreux plans. Si les mélodies sont agréables, elles sont répétées jusqu'à l’écœurement, illustrant de multiples séquences touristiques montrant la Finlande enneigée, quand elles ne sont pas tout simplement déclinées sous forme de chansons improbables par Karen Chéryl ; l'interprétation est au mieux médiocre, et très souvent retravaillée en studio ; le rythme est des plus bancals ; la réalisation inexistante ; l'écriture est (au mieux) simpliste, les personnages irresponsables ; et lorsque le Père Noël et Marie-Ange partent pour l'Afrique, le tout vire au grand n'importe quoi, avec des effets spéciaux se limitant à des astuces de montages approximatives, des chefs de guerre caricaturaux, du cabotinage et des péripéties risibles.

Rapidement, on ressent une certaine improvisation dans tout ce métrage, comme si réalisateur comme acteurs avaient commencé à tourner sans vraiment savoir quoi faire ou quoi dire. On se retrouve ainsi avec un film destiné aux tout-petits, assez brinquebalant, souvent non-sensique et approximatif, et avec des moments totalement WTF, comme cette chanson de la bonne fée dans l'usine, en mode "travaillez, bande de larves elfiques, la productivité est en baisse !".

Impossible à noter objectivement, tant c'est fauché, piteux et bancal, mais étrangement sincère et divertissant. Et puis Rovaniemi, c'est toujours agréable à voir.

?/6

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Christmas Yulefest 2019 - 04 - Sacré Noël 4 : Nativity Rocks ! (2018)

Publié le 2 Décembre 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Musique, Noël, Review, UK, Yulefest

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Sacré Noël 4 - Nativity Rocks ! (2018) :

Séparé de son père à son arrivée en Angleterre, Doru (Brian Bartle) , un jeune réfugié syrien, arrive dans l'école primaire de St Bernadette, où il croise le chemin de Jerry Poppy (Simon Lipkin), assistant d'enseignement fraîchement recruté, et totalement excentrique. Ensemble, et avec toute la classe, Doru va participer à une opéra rock de Noël organisé par l'école, et dirigée par Emmanuel Cavendish (Craig Revel Horwood), une star du monde de la musique...

Les fidèles de ce blog le savent : j'ai beaucoup de mal avec la série des Nativity/Sacré Noël qui, d'épisode en épisode, de film en film, perd en prestige et gagne en caractère insupportable. De Martin Freeman et Ashley Jensen dans le premier opus, on est passé à David Tennant et Jessica Hynes dans le second, puis à Martin Clunes et Catherine Tate dans le troisième, avec systématiquement, au fil des films, un point focal se déplaçant de ces personnages vers celui de Mr Poppy (Marc Wootton), comic relief surexcité et enfantin.

Là, c'est pire, puisque tout le film est centré sur Mr Poppy... enfin, sur son frère caché, Jerry, une sorte de croisement en Stéphane Plaza (pour le physique) et Jack Black (pour la voix et l'énergie cocaïnée). Marc Wootton, lui, a préféré ne pas reprendre son rôle, ce qui en dit long sur le niveau du script.

Un Simon Lipkin qui, s'il assure le côté vocal de son personnage, est probablement encore plus insupportable, puéril et immature que le Mr Poppy original, au point de donner envie, à de multiples reprises, d'arrêter le film en cours de route.

D'autant qu'il n'y a personne, face à lui, pour jouer les clowns blancs : pas de Tennant, de Freeman, de Clunes, etc, c'est Jerry, Jerry, et encore Jerry, en roue libre, dans un film qui se fond dans le moule de ses prédécesseurs, avec un rythme épuisant, un montage à la serpe, une écriture approximative et bordélique, et un concert final qui dure plus de 20 minutes.

Alors certes, Jessica Hynes refait une petite apparition, et les enfants semblent s'amuser (à défaut de chanter juste), mais cette Nativity à la sauce School of Rock reste, du début à la fin, un métrage décousu, impossible à aimer si l'on a plus de 10 ans.

Et ce n'est pas ce propos bancal et sous-développé sur les réfugiés qui y change quoi que ce soit...

1/6 (je crains le pire pour le cinquième volet, déjà en chantier)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 71 - CYCLE JASON - Vendredi 13 (2009)

Publié le 1 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Review, Oktorrorfest, Thriller, Friday

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Vendredi 13 (Friday the 13th - 2009) :

À la recherche de sa sœur (Amanda Righetti) disparue dans les bois entourant Crystal Lake, Clay (Jared Padalecki) croise le chemin de Jenna (Danielle Panabaker) et de ses amis, qui passent le week-end au bord du lac dans la propriété de Trent (Travis Van Winkle). Rapidement, cependant, il s'avère qu'un dangereux tueur rôde dans les parages, et élimine un à un les jeunes fêtards...

Reboot de la franchise sous l'égide de Marcus Nispel et de Platinum Dunes, ce Vendredi 13 décide en fait, en une petite centaine de minutes, de rejouer la partition des quatre premiers films de la saga, en piochant ici ou là dans des éléments de scénario de ces derniers (origine de Jason, premiers meurtres, le masque, les jeunes fêtards, le frère qui recherche sa soeur, etc). Tout ce qui manque, en fait, c'est un équivalent à Tommy Jarvis, pour lancer la suite.

À la place, on se retrouve ici avec des jeunes plutôt amusants (l'écriture des dialogues n'est pas mauvaise), bien castés (Ryan Hansen, Van Winkle, Julianna Guill, Ben Feldman, Jonathan Sadowski, Aaron Yoo, Jared Padalecki, Danielle Panabaker) et interprétés, confrontés à un Jason transformé.

Exit le Jason monolithique et indestructible, force de la nature implacable qui avance tel un Terminator, et place à un Jason chasseur et piégeur, qui s'est construit un réseau de tunnels souterrains où il vit, et qui y garde la sœur du héros prisonnière (parce qu'elle est supposée ressembler à sa mère - "supposée", car Righetti n'a absolument rien en commun avec Nana Visitor) ; un Jason beaucoup plus véloce et humain, qui, étrangement, n'est pas si imposant que ça face à un Padalecki et son mètre 93.

Autant dire que le Jason de cet opus ne convainc pas vraiment, et parait trop générique, sans réelle personnalité, à part celle de s'énerver et de casser des objets lorsque ses proies l'esquivent. Et pourtant, malgré cela, malgré des bruitages et une post-synchro parfois approximatifs, malgré un rythme bancal (le film met une bonne demi-heure à présenter ses personnages principaux), et malgré une fin plate au possible, je n'ai pas détesté.

Probablement parce que la franchise est, à la base, toutes ces choses, qu'elle est inégale de bout en bout, et que ce remake, finalement, s'avère fidèle aux métrages précédents : plein de défauts, quelques idées intéressantes, pour un résultat très très moyen, mais à la production suffisamment efficace pour faire un peu illusion.

3 + 0.5 pour Julianna Guill = 3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 69 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre X : Jason X (2001)

Publié le 1 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre X : Jason X (Jason X - 2001) :

En 2455, une équipe universitaire menée par le Professeur Lowe (Jonathan Potts) découvre le corps de Jason Voorhees (Kane Hodder), cryogénisé en 2008 par Rowan LaFontaine (Lexa Doig) dans une ultime tentative désespérée d'échapper au tueur sanguinaire. Mais alors que l'équipe n'avait prévu de ramener à la vie que la jeune femme, Jason reprend lui aussi conscience, et entreprend de massacrer un à un les membres d'équipage du vaisseau Grendel...

Huit années se sont écoulées depuis Jason va en Enfer : huit années de development hell pour un hypothétique Freddy vs Jason, huit années durant lesquelles la franchise Vendredi 13 a été mise en stand-by par New Line, huit années qui ont débouché sur ce projet improbable : Jason Voorhees dans l'espace.

Et pourtant, ce Jason X est probablement mon film préféré de toute la franchise : un mélange de références cinématographiques jamais trop appuyées (contrairement au Necronomicon du film précédent - ici, tout le script est clairement modelé sur la franchise Alien), de premier (Lexa Doig, la menace de Jason, toute la fin du film) et de second degré (le côté quasi-parodique, l'humour des dialogues, etc), bourré d'idées loufoques mais qui fonctionnent (Jason qui se réveille lorsqu'un couple commence à faire l'amour, l'androïde et sa love story, l'holodeck, etc), grâce à une distribution sympathique et compétente (contrairement à de nombreux autres Vendredi 13, ici, tout le monde est juste - mention spéciale à Melyssa Ade, amusante en membre d'équipage sarcastique et pleutre).

Bref, si c'est loin d'être parfait (les éclairages constamment en contre-plongée et les angles de caméra assez bas sont parfois lassants, les effets spéciaux sont limités par le budget, notamment au niveau des miniatures), ça reste un divertissement très amusant, qui prend sa composante slasher au sérieux (Jason n'est jamais ridicule : mieux encore, Über-Jason est splendide et impressionnant), et qui parvient à être tout à fait honorable, tant sur le plan de l'horreur que de la science-fiction et de la comédie.

Un bon 4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 63 - CYCLE JASON - Vendredi 13 : Chapitre Final (1984)

Publié le 30 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre Final (Friday the 13th : The Final Chapter - 1984) :

Alors que le jeune Tommy Jarvis (Corey Feldman) séjourne avec sa mère (Joan Freeman) et sa grande soeur (Kimberly Beck) dans la région de Crystal Lake, un groupe de jeunes (Crispin Glover, Barbara Howard, Peter Barton, Alan Hayes, Judie Aronson, Lawrence Monoson, Camilla et Carey More) s'installe non loin de là. Mais Jason est toujours en vie, échappé de la morgue, et bien décidé à punir tous ceux qui vivent près du lac. Rob (Rich Anderson), un mystérieux auto-stoppeur, semble cependant en savoir plus qu'il ne le dit... 

Probablement mon Vendredi 13 préféré à ce point de la franchise, et cela tient principalement à une chose : des protagonistes plus intéressants et plus développés.

Je ne parle bien sûr pas des campeurs, toujours aussi dénudés et basiques (encore que, même là, il semble y avoir eu un petit effort au niveau de leur personnalité, notamment grâce à la présence de Crispin Glover, déjà légèrement déphasé par rapport à ses congénères - son pas de danse ^^, et qui donne au tout une atmosphère un peu différente ; de manière générale, ces jeunes ne sont pas antipathiques, ce qui est un plus) ; de Rob, transparent au possible ; ni de Jason, qui a finalement peu de présence physique pendant une grande partie du film, et n'a toujours pas développé la silhouette imposante et le langage corporel que Kane Hodder apportera ultérieurement à la franchise).

Mais bien de Tommy et sa famille, plutôt sympathiques et intéressants : certes, le côté "fan d'horreur et de monstres" de Tommy est clairement du fan-service à destination des amateurs de la franchise (et un clin d'oeil à Tom Savini), mais bizarrement, cela fonctionne, et participe au côté un peu décalé du film. Les interactions des Jarvis sont naturelles, légères et crédibles, et on s'attache à cette petite famille plus qu'à n'importe quel personnage des trois films précédents.

Un film qui n'est pas sans défauts, notamment au niveau du rythme. Heureusement, les mises à mort sont plus sèches et brutales, Jason est plus implacable et intense, et le final est plus inventif, ce qui permet au tout d'avoir un bonne longueur d'avance sur les trois autres films de la saga.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 61 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi (1981)

Publié le 29 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi (Friday the 13th : Part 2 - 1981) :

Deux mois après la mort de Mme Voorhees, Alice (Adrienne King), la seule rescapée du massacre de Crystal Lake, est retrouvée morte dans son appartement, victime d'un tueur mystérieux. Cinq années passent, jusqu'à ce qu'un nouveau groupe de jeunes (Amy Steel, John Furey, Stu Charno, Lauren-Marie Taylor, etc) s'installe à proximité du Camp abandonné. Un à un, les apprentis-moniteurs sont alors décimés par Jason Voorhees, au visage masqué par un sac de toile...

Une suite directe assez frustrante, pour de multiples raisons. À commencer par son introduction à rallonge, une reprise directe des 5 dernières minutes du film précédent (ce qui donne lieu à un flashback dans un flashback ^^)... et puis, rapidement, on réalise (après la mort d'Alice) qu'on va avoir droit à un copier-coller du premier film, avec tout un troupeau de jeunes sexy mais totalement insipides, bien trop nombreux pour être correctement développés et/ou traités.

Si à la limite, ce nombre accru de victimes donnait lieu à des effets spéciaux variés et mémorables... mais non, les mises à mort sont assez génériques et quelconques, Jason est difficile à prendre au sérieux avec son sac à patates sur la tête (en plus de manquer de carrure, de force et de présence physique), l'interprétation des jeunes reste toujours très inégale, le racolage accru du film (plus de nudité) n'apporte pas grand chose, bref, ce n'est pas terrible du tout.

D'autant que la réalisation de Steven Miner ne fait rien pour arranger la situation : des fondus au blanc assez laids en guise de transitions, et un recours systématique aux feintes visuelles et scénaristiques qui désamorcent les 3/4 du film (on pense que tel personnage va se faire tuer par Jason, on voit les pieds du tueur, la musique, la réalisation, etc, tout se met au diapason... mais non, c'est une feinte, et c'est un autre campeur qui surgit - une méthode aussi connue sous le nom de jump-scare du chat, et qui peut fonctionner une fois, pas trente)...

Mais de toute façon, tout se résume en un point : la final girl. Et là, comme dans le premier film, problème, puisque cette final girl est tout sauf intéressante ou bien interprétée.

Ajoutez à cela une fin assez plate et prévisible, et voilà, une suite en deçà de l'original.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 68 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre IX : Jason va en Enfer (1993)

Publié le 31 Octobre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre IX : Jason va en Enfer (Jason Goes to Hell : The Final Friday - 1993) :

Lorsqu'il est réduit en miettes par le FBI, les morceaux du corps de Jason Voorhees finissent à la morgue. Mais rapidement, le Mal infestant le cœur de Jason se transmet d'hôte en hôte, tel un parasite, avec un objectif : trouver un descendant des Voorhees pour se réincarner, et redonner vie à Jason. Mais Creighton Duke (Steven Williams), un chasseur de primes, est sur la piste du tueur, et il va utiliser Steven (John D. Le May) et Jessica (Kari Keegan) pour parvenir à ses fins...

Premier film de la franchise sous l'égide New Line... et c'est un joli ratage : script très approximatif qui suit un parasite passant de corps en corps, et nous prive donc de Kane Hodder pendant les 3/4 du film ; un Jason laid au possible, sorte de grosse boursouflure au masque incrusté dans sa chair ; des personnages principaux insipides (dont un protagoniste ressemblant à la doublure lumière de Ted Raimi) ; une réécriture des origines de Jason qui n'est pas très cohérente avec le reste de la franchise (le Necronomicon et la dague kandarienne de la saga Evil Dead, voulus par le réalisateur/scénariste comme une explication de la résurrection perpétuelle et de la violence de Jason) ; un rythme anémique ; et pour ne rien arranger, des mises à mort inégales, parfois censurées pour la version cinéma (notamment les campeurs rajoutés lors des reshoots).

Bref, si Jason Goes To Hell peut avoir des moments amusants, et des effets physiques réussis (signés KNB), le film est vraiment pénible à suivre, entre son histoire de dernier parent éloigné des Voorhees (qui fait très Halloween), ses effets spéciaux datés années 90, et son fanservice cinématographique (qui case donc Evil Dead, Stephen King, Creepshow, John Carpenter, et bien sûr Freddy Krueger).

Probablement l'un des épisodes les plus faibles de la saga, si ce n'est le plus faible (alors que, bizarrement, je gardais le souvenir d'un métrage plutôt divertissant, là, j'ai vraiment lutté pour arriver au bout).

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 67 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VIII : L'Ultime Retour (1989)

Publié le 31 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Review, Friday

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Vendredi 13 - Chapitre VIII : L'Ultime Retour (Friday the 13th Part VIII : Jason Takes Manhattan - 1989) :

Pour fêter son diplôme, Rennie Wickham (Jensen Daggett), au passé traumatique, embarque avec son oncle (Peter Mark Richman), son petit-ami (Scott Reeves), son enseignante préférée (Barbara Bingham) et tous leurs amis à bord d'un navire de croisière, le SS Lazarus, qui quitte Crystal Lake pour rejoindre New York. Mais Jason est à bord, et décide de massacrer tous les passagers du navire..

Probablement le Vendredi 13 que j'aime le moins, jusqu'à présent, tant il ne présente pas le moindre élément intéressant à mes yeux : en lieu et place de Jason à Manhattan (ce qui ne prend place que dans les dernières 20-25 minutes, plus ou moins), on a droit à Jason vs la Croisière s'amuse, un concept particulièrement creux - comment un navire de croisière passe de Crystal Lake à l'Océan Atlantique pour rejoindre New York, mystère - qui limite 75% de son action aux coursives du bateau, avec une distribution insipide (Martin Cummins et Kelly Hu dans de petits rôles, cela dit), un Jason qui prend beaucoup trop son temps (énormément de plans d'insert sur Jason qui ouvre lentement une porte, entre lentement dans une pièce, prend lentement une arme, déclenche lentement une alarme incendie, etc) et une final girl qui a des visions jamais vraiment cohérentes avec la mythologie et la chronologie de la série.

Et puis, la dernière partie new-yorkaise accumule tous les clichés des 80s sur la ville (les violeurs drogués latinos...) : certes, cela permet quelques gags amusants, et un Kane Hodder qui se lâche un peu dans les mises à mort grotesques, mais New-York se limite à quelques rues sous-éclairées, une poursuite à Times Square et dans le métro (où Jason aurait largement l'occasion de faire un massacre... mais se contente de faire peur aux gens en leur montrant son visage démasqué), et un grand final pas très cohérent dans les égouts, où Jason est dissout par des vagues de produits chimiques, et où ne subsiste qu'un masque fondu, et le cadavre de Jason, enfant, nu. Okay.

Une fin à l'image du film : décousue, brouillonne, et pas franchement pertinente, avec un rythme en dents de scie. On a vraiment l'impression que, pour le dernier film de la saga sous la bannière Paramount, le studio a bricolé un script patchwork à partir de plusieurs idées inabouties, sans se préoccuper de la cohérence ou de la logique. *soupir*

Enfin bon, au moins, le film tente des choses.

1.5/6

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