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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""good place""

Christmas Yulefest 2016 - 39 - La Mélodie de Noël (2016)

Publié le 20 Décembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Christmas, Noël, Hallmark, Télévision, Comédie, Romance, Review

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

La Mélodie de Noël (Sound of Christmas) : 

Lizzie (Lindy Booth) donne des cours de piano dans une école de musique urbaine, et prépare le spectacle de Noël avec tous ses élèves. Mais l'école est en vente, et Brad (Robin Dunne), un père célibataire dont la fille suit les leçons de Lizzie, est chargé par son patron de la racheter, pour la transformer en complexe d'appartements ultra-modernes...

Encore un film Hallmark Movies & Mysteries qui semble particulièrement peu à sa place, tant il n'y a ni drame, ni mystère, ni rien de particulier qui justifierait ici l'évacuation de ce téléfilm basique sur la chaîne secondaire du groupe.

Rien... sauf sa qualité. Non pas que ce soit mauvais, mais on sent, que ce soit dans les éclairages, dans les décors, dans le casting des seconds rôles (le "méchant" patron oublie tout simplement de jouer, l'adolescente est transparente, la collègue amoureuse guère plus marquante), etc, que ce téléfilm-ci a été fait pour un budget limité.

Au niveau de l'histoire, c'est - pour résumer - la même que Si Noël m'était conté (2013, et déjà avec Lindy Booth et Robin Dunne), en un peu moins caricatural (pas de grande méchante risible), et en remplaçant "la passion des livres" par "la passion de la musique" (et la bibliothèque par une école de musique).

Les bons sentiments sont les mêmes, les acteurs sont les mêmes (quoique Lindy Booth m'a semblé surjouer un peu plus ici), l'intérêt est le même : très limité.

(surtout quand on vient déjà de voir Hearts of Christmas, cette saison, au postulat de départ et au traitement là aussi très similaires)

2.5/6

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Christmas Yulefest 2016 - 61 - Romance Secrète à Noël (2016)

Publié le 31 Décembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Christmas, Hallmark, Noël, Yulefest, Review, Télévision, Comédie, Romance

Noël est passé, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, et ce jusqu'à l'arrivée des Rois Mages...

Romance Secrète à Noël (My Christmas Love) : 

Plaquée par son compagnon, Cynthia (Meredith Hagner) demande à son meilleur ami (Bobby Campo) de l'accompagner au mariage de sa soeur (Megan Park) et de passer les fêtes de Noël avec elle, en famille. Mais rapidement, chaque jour, un expéditeur mystérieux envoie chez eux l'un des 12 Cadeaux de Noël. Persuadée d'en être la destinataire, Cynthia passe alors tous ses ex en revue, pour trouver qui peut être responsable de ces cadeaux romantiques...

L'année dernière, Lifetime avait diffusé Un Cadeau sur Mesure pour Noël, un téléfilm que j'avais cordialement détesté, mais qui avait étrangement eu une certaine popularité outre-atlantique, certains allant même jusqu'à en parler comme du "meilleur téléfilm de Noël de 2015"... et cela s'explique probablement par la personnalité de Meredith Hagner, une sorte de croisement entre Brittany Snow, Emily Osment et Meg Ryan, qui y était envahissante, hyperactive et insistante.

Une sorte d'ultra-enthousiasme un peu forcé et caricatural, et surtout très polarisant : si on se laissait embarquer par cette personnalité, ça fonctionnait ; si on n'accrochait pas, c'était tout le château de cartes du métrage qui s'effondrait, pas aidé par sa distribution insipide, et son script dérivatif.

Ici, même combat : une grosse partie du public américain a adoré, et a trouvé que l'héroïne possédait un charme et un charisme digne des meilleures actrices du genre ; de mon côté, j'ai trouvé le tout particulièrement médiocre, pour les raisons mêmes qui m'ont fait décrocher d'Un Cadeau sur Mesure pour Noël : héroïne insupportable et égocentrique, avec une voix aiguë, un enthousiasme artificiel, et une attitude à la limite de l'arrogance et de la présomption ; script prévisible (on se doute très vite qu'aucun des ex de l'héroïne n'est responsable des cadeaux, ce qui ne laisse que peu de choix quant aux tenants et aboutissants de ces 12 cadeaux) et répétitif (les rendez-vous de l'héroïne n'ont que peu d'intérêt si on n'apprécie pas l'actrice) ; distribution masculine transparente ; et budget assez limité (le numéro final de tous les cadeaux réunis est perpétuellement à deux doigts de basculer dans le fauché)...

Alors je n'ai pas détesté autant que Un Cadeau sur Mesure pour Noël, mais encore une fois, je finis par me placer à l'opposé de l'opinion générale, et je vais lui mettre un

2/6

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Christmas Yulefest 2016 - 70 - Joyeux Bordel ! (2016)

Publié le 4 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Christmas, Yulefest, Noël, Review, Comédie

Noël est passé, 2017 est là, mais jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest annuelle continue sur le blog des Téléphages Anonymes...

Joyeux Bordel ! (Office Christmas Party) :

À la veille de la fête de Noël de la branche de Zenotek dont il s'occupe, Clay Vanstone (T.J. Miller) apprend de la bouche de sa soeur (Jennifer Aniston), gérante de la compagnie, qu'elle va mettre un terme aux opérations de son frère, plus assez rentable. Avec l'aide de ses spécialistes techniques, Josh (Jason Bateman) et Tracey (Olivia Munn), Clay décide alors de partir en beauté, en organisant une méga-fête de Noël pour tous leurs collègues (Kate McKinnon, Vanessa Bayer, Rob Corddry, Randall Park, Jamie Chung, etc), avec comme espoir de réussir à convaincre un client potentiel (Courtney B. Vance) de signer avec eux, et de sauver l'entreprise...

Une workplace comedy assez typique du cinéma comique américain actuel, à savoir qu'on laisse les acteurs improviser sur un semblant de script, on place quelques visages récurrents du SNL (McKinnon et Bayer), quelques seconds couteaux familiers du petit écran (Corddry, Park), et on opte pour un humour assez trash et alcoolisé, jusqu'à l'écoeurement.

Généralement, je ne suis pas très client de ce style de film à la Very Bad Trip, mais ici, je dois dire que je n'ai pas détesté : c'est loin d'être mémorable, c'est loin d'être hilarant, il y a toujours des problèmes d'improvisation abusive, McKinnon en fait toujours trois tonnes (le gag récurrent, pour son personnage, c'est qu'elle a des flatulences lorsqu'elle est stressée... supaire), et tout le côté trash dégénéré tourne rapidement à vide, mais les personnages sont attachants (pour la plupart), et la montée en puissance n'est pas trop mauvaise, même si la résolution finale est un peu facile.

Reste que c'est tout à fait regardable, et que ça ne dépasse pas les 100 minutes, ce qui est de plus en plus rare de nos jours.

3.5/6

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Christmas Yulefest 2016 - 76 - Spécial Russie (3/3) - La Reine des Neiges (1967)

Publié le 7 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Christmas, Yulefest, Noël, Review, Russie, Jeunesse

Noël est passé, 2017 est là, mais jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest annuelle continue sur le blog des Téléphages Anonymes...

La Reine des Neiges (Snezhnaya Koroleva) :

Lorsque l'affreux Conseiller du Roi (Nikolay Boyarskiy) menace Kai (Slawa Zjupa), sa soeur Gerda (Elena Proklova), leur grand-mère (Evgeniya Melnikova) et leur tuteur (Valeri Nikitenko), ceux-ci ne le prennent pas au sérieux. Mais bien vite, la famille reçoit la visite de la Reine des Neiges (Natalya Klimova), qui d'un baiser rend Kai hostile et méprisant, avant de l'emmener au loin sur son traineau. Bien décidée à retrouver le jeune garçon, Gerda part alors à l'aventure...

Une adaptation soviétique très très très libre du conte d'Andersen, qui prend le squelette du récit original, en ampute de nombreux segments (la femme aux fleurs, la lapone, et surtout le miroir maléfique), en altère d'autres, et rajoute de multiples digressions plus ou moins inspirées, des plus anecdotiques et inutiles (le lutin d'intérieur et Mme Inkpot, qui n'apparaissent que dans quelques micro-scènes, et semblent inspirées par le Marchand de Sable de la version de 1957) aux plus sérieuses et conséquentes (tout le passage dans le château divisé en deux, avec le Roi) qui font presque basculer le tout dans du Lewis Carroll improbable et assez aléatoire.

Donc sur le front de l'adaptation, le tout est assez frustrant et bancal, depuis l'introduction de cinq minutes faite par un narrateur qui ne sert à rien du tout, jusqu'aux choix créatifs ultérieurs, assez difficilement compréhensibles.

Et c'est dommage, parce que la direction artistique et le rendu visuel sont intéressants, très colorés et vivants, que l'interprétation est tout à fait honorable pour le genre du film (mention spéciale à la jeune voleuse, amusante, et à l'héroïne, parfaite dans son rôle), que la Reine de Glace est assez frappante, et que l'utilisation d'animation 2D pour les effets spéciaux de neige, de blizzard, et pour certaines scènes, donne un certain charme au tout.

Mais trop de changements inutiles, trop de meublage malvenu, trop de bâclage sur la fin, et trop de fondus au noir mal placés, ça donne une adaptation assez peu satisfaisante dans l'ensemble.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #433 : Les Cerveaux (2016)

Publié le 20 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Cerveaux (Masterminds) :

Dans les années 80, David Ghantt (Zach Galifianakis), un transporteur de fonds incapable et un peu lent d'esprit, est manipulé par l'une de ses collègues, Kelly (Kristen Wiig), et par Steve Chambers (Owen Wilson), un criminel à la petite semaine. Leur objectif : détourner 17 millions de dollars, et faire porter le chapeau à David. Mais lorsque David parvient à ses fins, leur remet l'argent, et s'enfuit au Mexique, Steve décide de le faire assassiner par Mike (Jason McKinney), un tueur à gages... sans savoir que Kelly songe à changer de camp, et que les autorités (Leslie Jones) sont sur leurs traces.

J'aurais dû mieux me renseigner avant de commencer le visionnage de ce film sur la seule base des recommandations d'un ami.

Parce qu'en fait, c'est un film de Jared Hess... et qu'aucun des films précédents du bonhomme (Napoleon Dynamite, Super Nacho, Don Verdean) ne m'a jamais convaincu : son travail me paraît constamment inabouti, la faute à un timing comique, à un sens de l'humour, à un langage et un rythme cinématographique très particuliers, qui tombent trop souvent à plat à mon goût.

Et ici, c'est d'autant plus le cas qu'on a droit, au casting, à un Galifianakis en roue libre, et au trio de SOS Fantômes (dont une Kate McKinnon qui, encore une fois, nous fait son numéro surjoué, et place un gag à base de pets *soupir*), tous affublés de perruques et de vêtements au rabais, qui donnent l'impression de regarder un mauvais sketch du SNL, qui durerait trop longtemps (une impression déjà présente dans Don Verdean, par exemple).

Dans le lot, le seul qui s'en sort à peu près honorablement (ou du moins, qui est le plus supportable du film), c'est Owen Wilson, relativement premier degré, et qui parvient à faire exister un minimum son personnage ; Jason Sudeikis, lui aussi, est assez sympathique dans son rôle, bien que celui-ci soit une véritable caricature, comme la plupart des autres protagonistes.

Bref : un script totalement plat et insipide, supposément inspiré d'une histoire vraie, des acteurs qui en font trois tonnes, aucun rythme... J'aurais dû mieux me renseigner avant... et je me serais très clairement abstenu.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 05 - Beyond the Gates (2016)

Publié le 20 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Review

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Beyond The Gates :

Suite à la disparition mystérieuse de leur père, John (Chase Williamson), bon à rien irresponsable, et son frère Gordon (Graham Skipper), plus sérieux, se retrouvent après des années de froid, pour explorer le vidéo-club que leur géniteur possédait. Là, ils découvrent un vieux jeu de société VHS, Beyond The Gates, et lorsqu'ils insèrent la vidéo dans un magnétoscope pour faire une partie avec la compagne de Gordon, Margot (Brea Grant), ils ignorent qu'ils entament un match surnaturel avec Evelyn (Barbara Crampton), la maîtresse du jeu...

Déception très claire que ce film indépendant au postulat de départ dérivatif (Jumanji + Hellraiser, entre autres, à la sauce Atmosfear) mais sympathique ; un postulat qui semble régulièrement être celui d'un court-métrage, étiré jusqu'à l'écoeurement, avec énormément de meublage inutile, histoire de remplir les 82 minutes du film.

Alors certes, on ne pourra pas reprocher au film d'avoir un développement insuffisant des personnages, puisqu'il y a plus d'une demi-heure de mise en place sans rien de surnaturel, et que dans l'ensemble, les problèmes relationnels/le trauma paternel/etc occupent facilement les deux tiers du métrage.

Mais trop de blabla générique tue rapidement l'intérêt de Beyond The Gates, d'autant qu'en plus d'avoir un script de court-métrage, le film semble en avoir le budget : le grand final est un face à face fauché dans un sous-sol rempli de brouillard et d'un néon violacé, et de manière générale, hormis la musique rétro/80s et deux effets un peu sanglants (et volontairement rétro, là aussi), ce premier film de son réalisateur n'a pour lui que son interprétation tout à fait honorable.

Le reste est, au mieux, quelconque, plombé par son mélodrame familial, et par une horreur finalement très absente. Dommage, car avec un peu plus de budget, d'humour et d'inventivité, on aurait pu avoir une petite comédie horrifique assez amusante.

2/6 (par contre, j'avoue avoir bien ri - involontairement - en entendant tous les personnages complimenter Evelyn/Barbara Crompton à plusieurs reprises sur son physique : on sent que l'actrice était productrice exécutive sur le film, et qu'il fallait la brosser dans le sens du poil...)

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Un film, un jour (ou presque) #467 : Coup de Foudre et Imprévus (2017)

Publié le 9 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Romance, Hallmark, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Coup de Foudre et Imprévus (Love at First Glance) :

À l'occasion de la Saint Valentin, Mary (Amy Smart), une journaliste mécontente de sa carrière actuelle et de la routine de son existence, se retrouve seule après que son compagnon ait rompu avec elle. Déprimée, elle prend alors le train pour rentrer chez elle, et y aperçoit James (Adrian Grenier), un photographe reporter : aussitôt, leurs regards se croisent, mais avant qu'ils n'aient pu se parler, James descend du train, oubliant son téléphone derrière lui. Mary tente alors de retrouver le propriétaire de l'appareil en interrogeant tous les contacts de ce dernier, ce qui l'emmène dans une aventure improbable et inattendue...

Une rom-com Hallmark de St Valentin qui a pour elle une structure originale (les deux protagonistes ne se parlent en face à face que trois minutes avant la fin du film, et le personnage de Grenier est développé en flashbacks), et une distribution un peu plus prestigieuse que la moyenne : Smart, Grenier, Eden Riegel, Jonathan Bennett, John Shea, Ted King...

Malheureusement, ça s'arrête un peu là, puisque le métrage est largement plombé par un script assez médiocre, pour ne pas dire mauvais (le second script - et la première comédie romantique - de cette scénariste).

Entre l'héroïne assez agaçante (vraiment pas fan de son attitude vis à vis de son ex, de leur couple, etc), le rythme calamiteux (les flashbacks sont répétitifs et mollassons, et ne font que délayer l'intrigue ; les coupures pubs sont vraiment mal placées), l'exposition et les dialogues très maladroits et laborieux (on a vraiment l'impression d'un premier jet pas très bien écrit), et les personnages über-clichés (le personnage de James est le cliché ambulant de l'homme parfait, artiste talentueux, journaliste international, cultivé, généreux, doué en tout, mais aussi sensible, avec des failles émotionnelles provoquées par des événements forcément ultra-dramatiques et larmoyants, blablabla), le film traîne rapidement la patte.

D'autant qu'il n'est pas aidé par une mise en images basique et peu inspirée (les SMS échangés par les personnages, à la fois lus à voix haute, et affichés à l'écran, sont un exemple de redondance et d'inutilité chronique symptomatique du reste de la production), et par une Amy Smart qui tente d'occuper l'espace et de donner de l'énergie à ses scènes en surjouant un peu trop (forcément, puisque c'est une comédie romantique dans laquelle les deux protagonistes n'ont quasiment aucune scène en commun ! #FausseBonneIdée...). 

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 29 - Incarnate (2016)

Publié le 6 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Action

Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...

Incarnate :

Lorsque son fils Cameron (David Mazouz) est possédé par une entité démoniaque capable de passer de corps en corps, Lindsay Sparrow (Carice Van Houten) se tourne ver le Dr. Seth Ember (Aaron Eckhart), un exorciste spécialiste, capable de pénétrer l'esprit des possédés, pour rendre à ceux-ci le contrôle de leur corps et en expulser les démons. Mais cette fois-ci, il a affaire à un démon très particulier, surnommé Maggie, qui le traque, et lui a valu de finir en fauteuil roulant...

Un ratage (forcément) co-produit par WWE Films et Blumhouse Prods, et qui tente de mettre en place un univers pulp (personnages aux noms clichés, pouvoirs improbables, iconographie pataude, récit simpliste, dialogues basiques) mangeant à tous les râteliers, de Matrix à Inception en passant par Insidious, l'Exorciste et consorts.

En fait, la seule chose vraiment intéressante, dans ce métrage d'action-horreur, c'est le casting de Carice Van Houten (qui, paradoxalement, ne sert absolument à rien dans le film) et d'Eckhart (qui se donne à fond dans un rôle caricatural au possible).

Le reste est en roue libre, brouillon et générique, avec une réalisation quelconque (Brad Peyton, réalisateur de San Andreas, Comme Chiens et Chats 2, et Voyage au Centre de la Terre 2, n'est pas réputé pour sa maîtrise du genre horrifique), une musique tour à tour insipide et grandiloquente, un rythme bancal malgré ses 80 minutes, et un récit qui ne décolle jamais tant il est balisé, y compris vers la fin, quand le film tente des twists tellement éculés qu'on ne peut que soupirer.

C'est un peu triste pour Eckhart, qui aime clairement le cinéma de genre, mais bon, encore un de ses projets qui tombe totalement à plat, car trop dérivatif et inabouti.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 14 - Lake Bodom (2016)

Publié le 26 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Thriller, Oktorrorfest, Finlande

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Lake Bodom (Bodom) :

Elias (Mikael Gabriel) et Atte (Santeri Helinheimo Mäntylä), deux lycéens, parviennent à convaincre deux amies, la timide Ida (Nelly Hirst-Gee) et Nora (Mimosa Willamo), plus volontaire, à les accompagner en week-end sur les rives du lac Bodom, où, en 1960, des campeurs ont été massacrés. Leur objectif : reconstituer les meurtres, et tenter d'en résoudre le mystère... mais bien vite, la situation dégénère, et le sang commence à couler.

Pendant sa première moitié (40-45 minutes environ), ce métrage finlandais s'avère un slasher tout ce qu'il y a de plus classique, avec beaucoup de mise en place (30 minutes assez timides et "nordiques"), et une mise en images tout ce qu'il y a d'honorable, qui n'a pas à rougir devant l'immense majorité des oeuvres du genre : c'est même assez bien filmé, photographié et éclairé, et les acteurs sont convaincants.

Malheureusement, c'est après que les choses se compliquent, lorsque le script décide de s'éloigner du genre du slasher pur et dur, pour rebondir dans une direction différente avec un twist (plus ou moins) inattendu, qui fait basculer le tout dans le thriller plus basique. Et puis le métrage n'en finit plus de rebondir en franchissant la barre de l'heure de métrage, revenant au slasher de manière malheureusement nettement plus prévisible et téléphonée, pour une conclusion attendue et austère.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que ce soit mauvais, loin de là : le métrage reste bien réalisé de bout en bout (surtout quand on pense qu'il est l'oeuvre d'un réalisateur de comédie, équivalent finlandais de Todd Phillips), et on ne s'ennuie jamais... mais difficile de ne pas se dire que le script se pense plus malin qu'il ne l'est vraiment, et finit par s'empêtrer un peu dans les invraisemblances et le too much

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 46 - A Dark Song (2016)

Publié le 18 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique

Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...

A Dark Song :

Traumatisée par le meurtre de son fils, Sophia (Catherine Walker) loue une demeure au fin fond du Pays de Galles, et engage Joseph Solomon (Steve Oram), un occultiste, afin d'accomplir avec lui, en ces lieux, un rituel particulièrement complexe, visant à contacter un ange gardien, et à se venger ainsi du meurtrier de son enfant...

Premier long-métrage de Liam Gavin, réalisateur irlandais et ancien storyboardeur (notamment sur Evil Aliens), ce film a connu un certain succès en festival, et est déjà qualifié de "meilleur film d'horreur de 2017" (*soupir*) mais il faut bien avouer qu'il n'a pas grand chose de véritablement horrifique : pas de peur, pas de jump scares, pas de tension, mais simplement une ambiance pesante, pour un film relativement bien filmé et particulièrement intéressé par les rituels en tous genres, décrits en long, en large et en travers.

Ce qui n'est pas forcément inintéressant, et permet de développer métaphoriquement le cheminement psychologique de Sophia et de son deuil ; malheureusement, A Dark Song a un gros problème de personnages, car Sophia comme Solomon sont assez antipathiques.

C'est délibéré, mais ça n'en fait pas pour autant des protagonistes très intéressants à suivre, d'autant que leurs réactions et décisions sont souvent assez agaçantes pour le spectateur.

En fin de compte, comme ce qu'il montre à l'écran, le métrage se résume à énormément de mise en place et de préparation, pour un résultat final très particulier, qui ne laissera pas insensible, en bien comme en mal.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #524 : Fist Fight (2017)

Publié le 29 Mai 2017 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Fist Fight :

Le dernier jour avant les vacances d'été, alors que le chaos règne dans son lycée, Andy Campbell (Charlie Day) est sur le point d'être victime de coupes budgétaires, lorsqu'il décide de sacrifier un collègue, Ron Strickland (Ice Cube), pour garder sa place. Aussitôt, ce dernier, menaçant et violent, défie Campbell en duel, un duel prévu à la fin de la journée, et qui devient rapidement le centre de l'attention de tout l'établissement...

Une comédie américaine très inspirée de 3 heures, l'heure du crime (1987), et qui repose à 90% sur les improvisations d'une grosse partie de la distribution, ainsi que sur les personnalités bien rodées de Charlie Day et d'Ice Cube : ces deux derniers font leurs numéros habituels, et si l'on est client de ces derniers, il est probable que l'on trouve là de quoi s'amuser.

Malheureusement, si l'on reste indifférent à l'impassibilité de Cube, et au débit vocal épuisant de Day, alors il ne reste pas grand chose à se mettre sous la dent : le film est plat, à peu près aussi médiocre dans sa réalisation que dans son script, et il faut attendre la toute fin - le combat à proprement parler, un combat un peu sur-chorégraphié, mais à la réalisation un peu plus travaillée - pour que quelque chose de valable se produise.

Dans l'intervalle, cependant, on ne peut que constater la sous-exploitation de nombreux visages sympathiques (Christina Hendricks, JoAnna Garcia, Tracy Morgan, etc), qui ne font guère plus que de la figuration dans ce film écrit par des compères de Seth Rogen, et qui tape trop souvent en dessous de la ceinture pour mériter plus que 

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #620 : L'Histoire de Disney (2/3) - Waking Sleeping Beauty (2009) & The Sweatbox (2002)

Publié le 17 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Documentaire, Disney, Histoire, USA

Parce que le mois de décembre, c'est aussi le mois de l'enfance et du merveilleux, retour sur l'histoire de la compagnie Disney, ainsi que sur ses hauts et ses bas...

Waking Sleeping Beauty (2009) :

Un documentaire passionnant qui retrace toute l'histoire de la Renaissance Disney, des années 80 jusqu'au départ de Jeffrey Katzenberg pour aller fonder Dreamworks, en 1994. 

Passionnant, car tourné avec un budget conséquent, illustré de petits dessins mettant le propos du documentaire en images, et avec un accès total aux archives de Disney et des animateurs, ainsi qu'à tous les intervenants de l'époque, ce qui permet vraiment de revivre toute cette période comme si on y était, et ce dès les années 70.

On retrouve ainsi plein de grands noms de l'animation dans leurs jeunes années - John Lassiter, Ron Clements, John Musker, Glen Keane, Tim Burton (avec une tête d'ahuri improbable), Don Bluth, etc - alors que l'animation Disney était en perte de vitesse et à l'agonie.

On assiste à l'arrivée des exécutifs Hollywoodiens, qui changent la mentalité de la compagnie, pour quelque chose de plus orienté business, et on assiste à la naissance de l'équipe Roy Disney/Michael Eisner/Jeffrey Katzenberg/Frank Wells, qui va redonner ses lettres de noblesse au département animation.

On découvre le caractère de Katzenberg, qui coupe lui-même 15 minutes de Taram et le Chaudron Magique au début des années 80, et s'impose progressivement comme le visage de l'animation Disney aux yeux du grand public ; l'évacuation de tout le département animation dans des locaux en préfabriqué, à Glendale ; le succès de Roger Rabbit, qui redonne un peu d'espoir à Disney, alors même que la compagnie délaissait l'animation pour toujours plus de films en prises de vue réelles.

Et puis arrivent les premières démos de la Petite Sirène (gros frissons en entendant les mélodies !), l'introduction de l'ordinateur (et de Pixar) dans le monde de l'animation, la genèse de La Belle et la Bête, son succès, le carton absolu d'Aladdin, et le retour de l'âge d'or de l'animation Disney qui en a découlé : l'argent, la gloire, la popularité... et les guerres de pouvoir internes.

La mort de Frank Wells, présenté comme le diplomate/médiateur parmi les hommes au pouvoir, sonne alors comme un glas funèbre pour ce succès débridé, avec un Katzenberg qui prend toujours plus de place, trop de place, alors même que le Roi Lion devient le nouveau carton de la compagnie.

Et puis Katzenberg, trop ambitieux, veut hériter de la place de Wells, ce qui l'amène à quitter la compagnie, et à fonder Dreamworks : c'est la fin d'une ère, chez Disney, qui continue d'avoir des succès dans les années suivantes, mais finit par succomber à ses conflits internes, et à la compétition de l'animation par ordinateur.

Et c'est là que le documentaire pèche un peu : en s'arrêtant au départ de Katzenberg, il se concentre exclusivement sur le début de la "Renaissance Disney" ; en cela, il correspond bien à son titre "Le Réveil de la Belle au Bois Dormant", mais s'avère plutôt frustrant.

Il manque clairement de quoi couvrir la suite et la fin de la Renaissance, au moins jusqu'au début des années 2000, voire jusqu'à l'arrivée de Lassiter et Pixar. Néanmoins, d'autres sources permettent de se faire un semblant d'idée à ce sujet (cf ci-dessous, et la partie 3/3 de cette Histoire de Disney), et cela n'entache pas trop la qualité de ce Waking Sleeping Beauty excellent, ouvert, honnête et globalement objectif, qui offre près de 90 minutes captivantes à tout amateur de cinéma et d'animation.

5/6

The Sweatbox (2002) :

En 1994, Disney donne le feu vert la production d'un film épique, Kingdom of the Sun, narrant l'aventure d'un prince inca arrogant (David Spade) et d'un jeune éleveur de lamas (Owen Wilson) qui échangent leurs places respectives, façon Le Prince et le Pauvre. Pour ce projet ambitieux confié au réalisateur du Roi Lion (qui avait là carte blanche), Disney demande à Sting de composer plusieurs chansons, et donne à son épouse l'autorisation de documenter tout le processus créatif de ce métrage d'animation arrivant à la toute fin de la Renaissance Disney.

Et pendant les 35-40 premières minutes de ce documentaire depuis "interdit" par Disney, tout va bien : on assiste à un making-of assez classique et instructif sur la genèse de ce Kingdom of the Sun, de 1994 (date de création du projet) à 1997 (arrivée de Sting), jusqu'en 1998, et la première présentation (pourtant optimiste et confiante) de la copie de travail aux deux responsables du Département Animation, Thomas Schumacher et Peter Schneider (qui sont, il faut bien l'admettre, des têtes à claques assez maniérées faisant, bien malgré eux, des antagonistes assez évidents).

Et là, c'est le drame, rien ne fonctionne pour eux, et c'est le début d'un reboot total du projet, qui devient quelque chose de nettement moins ambitieux (le film était en retard sur son planning de production, et en dépassement de budget suite à un premier changement de direction - "il faut plus d'humour" - conséquent au manque de succès des autres films d'animation de Disney de l'époque, jugés trop sérieux par les exécutifs de la compagnie) ; le métrage change plusieurs fois de titre avant de devenir The Emperor's New Groove, se débarrasse de la moitié de son casting vocal (exit Wilson), élimine un paquet de personnages, en réécrit d'autres, change de réalisateur, de compositeur, d'animateurs, et de direction, à de multiples reprises, en fonction des interlocuteurs, de la date, de l'orientation du soleil, de la position des étoiles dans le ciel, et de l'état du budget.

Tout cela, sans oublier Sting, un Sting amoureusement filmé par sa femme (les plans contemplatifs sur Sting torse nu au soleil en train de composer, ou en train de marcher sur le sable... *soupir*), passant tout le documentaire à se plaindre que tout son travail initial doit être repensé, et jouant la partition de l'artiste capricieux, intellectuel et torturé, qui voudrait plus que tout quitter ce navire en perdition sur le point de s'échouer, qui n'est plus intéressé par l'échelle nettement réduite du récit (ce qui l'intéressait, c'était de faire quelque chose d'épique et de grandiose, à son image) et qui finit par écrire une lettre à Disney expliquant que le film ne correspond plus à ses valeurs, et qu'il n'assume plus l'appropriation culturelle des cultures locales par la compagnie, contraire à son éthique, ou que sais-je encore...

Autant dire que si l'on parvient à mettre de côté une sérieuse envie de mettre des baffes à Sting (d'autant que ses morceaux, franchement, sont des plus oubliables), on a  dans cette Sweatbox un excellent exemple du chaos ambiant qui régnait chez Disney à la fin des années 90, une époque où tout le département animation peinait à se remettre des excès financiers de la Renaissance, et du départ de Jeffrey Katzenberg - qui, malgré tous ses défauts, avait un point de vue très affirmé, et le dernier mot sur toutes les décisions créatives, pour le meilleur et pour le pire.

Un Katzenberg qui, à peine parti de chez Disney en 1994, mettra en chantier La Route d'Eldorado, qui sortira en 2000, après de multiples changements de direction. Quelle coïncidence.

Bref, un documentaire qui passe un peu trop de temps à s'intéresser à Sting, mais qui parvient à bien développer, en 95 minutes, l'histoire de Kuzco, l'Empereur Mégalo (2000), un métrage à la conception chaotique, produit et sorti dans le creux de la vague Disney, très peu de temps après le dernier titre mémorable du studio, Tarzan (1999).

Un Kuzco dont la genèse trahit bien l'agonie imminente du département animation 2D de Disney, en grande partie sacrifié quelques années plus tard (2002).

4.25/6

(documentaire déjà critiqué en ces pages en janvier 2016, et revu ici dans des conditions plus favorables)

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Un film, un jour (ou presque) #582 : Les Parias (2017)

Publié le 17 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Parias (The Outcasts) :

Depuis le collège, Jodi (Victoria Justice), passionnée de musique, et Mindy (Eden Sher), future scientifique, subissent les humiliations répétées de Whitney (Claudia Lee) et Mackenzie (Peyton List), les pestes richissimes de l'école. Mais cette fois-ci, elles en ont assez, et parviennent à réunir toutes les cliques martyrisées par ces dernières, pour renverser la hiérarchie en place. Rapidement, cependant, le pouvoir leur monte à la tête, et menace de ruiner l'amitié des deux lycéennes...

Teen comedy assez classique, initialement intitulée The Outskirts, ce métrage gentillet, un peu faiblard niveau humour et satire, vaut principalement pour sa distribution sympathique (Justice et Jogia reforment leur couple de Victorious, Eden Sher nous fait une sorte de Sue Heck de The Middle, en moins hystérique, mais en aussi enthousiaste, en plus féminine... et en plus chuintante), et pour son approche d'un postulat de départ assez familier : le même concept de base que Les Tronches (mâtiné de Lolita Malgré Moi - d'ailleurs Tina Fey est fréquemment citée)... si Les Tronches s'était réglé au bout de 30 minutes, et que les geeks et autres nerds étaient devenus les rois du lycée pendant l'heure suivante.

Ça se regarde, mais ça s'oublie rapidement, notamment à cause d'un script superficiel (quelques sous-intrigues sont laissées en plan, et la prise de pouvoir des nerds ne fonctionne pas vraiment), bourré de références un poil datées (ça m'étonnerait que les lycéennes d'aujourd'hui aient tenté de "sauver Firefly", ou regardaient Veronica Mars à la tv), équipé d'une double narration croisée et bancale des deux héroïnes, et partant, sur la fin, dans une direction trop caricaturale pour fonctionner, à base de sérum de vérité, de belle-famille recomposée, et de cartons-titres finaux pas particulièrement réussis.

3.5/6 pour le cast et sa bonne humeur.

(mais honnêtement, ça aurait tout aussi pu bien être un téléfilm Nickelodeon, en l'état)

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Un film, un jour (ou presque) #646 : Red Trousers - Anthologie du cinéma de Hong Kong (2003)

Publié le 9 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Chine, USA, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Red Trousers - Anthologie du cinéma de Hong Kong (Red Trousers : The Life of the Hong Kong Stuntmen) :

Un documentaire réalisé et narré par Robin Shou, et qui utilise le prétexte d'un court-métrage dont il est le héros pour revenir sur la base même de l'industrie cinématographique de Hong-Kong : les cascadeurs.

Des cascadeurs interviewés en long, en large et en travers par Shou, dans tout ce qu'ils ont de fascinant, mais aussi de vraiment embrigadés : bon nombre de cascadeurs ne rêvent que d'une chose, marcher dans les pas de Jackie Chan, Sammo Hung et compagnie, et parvenir à les égaler. Quitte à, pour cela, accepter une formation et un fonctionnement dans la lignée de l'Opéra de Pékin, où les brimades et les humiliations étaient monnaie courante, et où il n'y avait pas de place pour l'individualité, pour la douleur, et pour les plaintes.

Résultat : bon nombre de cascadeurs (mais aussi de jeunes étudiants des Écoles d'art, etc) ne fonctionnent qu'en se donnant corps et âme à leur métier, quitte à se briser physiquement et mentalement, et à se pousser au delà de leur limites.

Un état d'esprit et une vocation très particuliers, clairement inscrits dans les gènes des jeunes Chinois, et qui s'avère assez intéressants à découvrir, notamment dans ce jusqu'au-boutisme assez radical.

Cela dit, le documentaire n'est pas parfait pour autant, puisque le court-métrage de Shou est assez inintéressant (avance rapide !), et que, de manière générale, sa voix off, lorsqu'elle intervient (heureusement assez rarement) sonne franchement assez faux.

4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 59 - The Triangle (2016)

Publié le 27 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Documentaire, Oktorrorfest

Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre... ​​​​​​

The Triangle :

En 2012, David Blair, Adam Pitman, Adam Stilwell et Adam Cotton, quatre documentaristes, reçoivent une carte postale de Nathaniel Peterson, un ami porté disparu depuis trois ans : il a rejoint une communauté hippie, Ragnarok, installée en plein désert, et dirigée par Andrew Rizzo. Une fois sur place, l'équipe est accueillie à bras ouverts par une collectivité harmonieuse, normale et tranquille... du moins, au premier abord.

Un found footage américain qui pourrait se résumer, pendant une bonne heure, à Burning Man, the Movie : aucune tension, aucun élément d'horreur ou de fantastique, on se contente de découvrir cette communauté hippie assez typique, en cherchant çà et là où se trouve l'embrouille, où se trouve le mystère.

Formellement, le format est pourtant assez maîtrisé : pas de problème d'interprétation, ni de réalisme ou de crédibilité du mode found footage, le montage (occasionnellement en split-screen) est efficace, bref, il ne manque qu'un élément perturbateur pour que la sauce prenne.

Et quand l'élément arrive, au bout d'une heure, le résultat est inégal ; d'un côté, la montée en tension, les effets du phénomène, etc, sont assez réussis, mais de l'autre, le film finit par se conclure abruptement, par une queue de poisson qui fait dire au spectateur "tout ça pour ça ?".

Dommage, donc, car il y avait là les germes de quelque chose de plus prenant.

3/6 pour la forme et les intentions (en étant généreux, car j'ai bien conscience que le film risque de déplaire et de frustrer beaucoup de monde, et que ce n'est jamais vraiment de l'horreur pure et dure).

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Un film, un jour (ou presque) #586 : Larguées (2017)

Publié le 23 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Larguées (Snatched) :

Trentenaire paumée, célibataire et au chômage, Emily (Amy Schumer) ne veut pas gâcher les vacances qu'elle a réservées en Équateur. Elle parvient donc à convaincre sa mère Linda (Goldie Hawn) de l'accompagner, mais sur place, les deux femmes sont kidnappées. Elles parviennent alors à s'évader et tentent donc de rejoindre la civilisation, alors même que leurs geôliers sont à leurs trousses...

Une comédie américaine du réalisateur de All the Boys Love Mandy Lane, depuis recyclé dans le domaine des comédies bancales et inabouties (The Night Before, Hors Contrôle), produite par Paul Feig, écrite par la scénariste de Les Flingueuses et de Ghostbusters 2016, et avec une Amy Schumer en pilotage automatique, ainsi qu'une Goldie Hawn botoxée et effacée dans les rôles principaux... forcément, ça ne pouvait pas voler très haut.

D'autant que Schumer nous fait toujours le même personnage vulgaire, décomplexé et lourd, que l'action et l'aventure sont assez anémiques, et qu'il faut supporter un bon paquet de clichés peu inspirés sur l'Amérique du Sud, ainsi que de personnages secondaires inutiles (Ike Barenholtz en frère nerd agoraphobe, Wanda Sykes et Joan Cusack qui ne servent pas à grand chose, Christopher Meloni amusant, mais qui ne fait que passer).

En résumé, c'est creux, ça tente de ressembler à une comédie d'aventures des années 80 façon Crocodile Dundee ou À la Poursuite du Diamant Vert, tout en flattant les fans de Schumer et de Crazy Amy... ce qui ne fonctionne tout simplement pas.

Un long métrage à l'image de son carton d'ouverture, inutile et à la chute comique télégraphiée et plate au possible, mais qui, au moins, aura servi à payer des vacances à Hawaï à toute l'équipe du film...

2.5 pour certains seconds rôles amusants - 0.5 pour toute cette scène débile et pas drôle sur comment enlever un ver solitaire à Amy Schumer = 2/6

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Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Young Dracula, saison 4 (2012)

Publié le 24 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, CBBC, UK, Comédie, Drame, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Jeunesse

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

J'en avais parlé dans le bilan-rétrospective publié hier : les deux premières saisons de Young Dracula, critiquées sur ce blog, étaient une sitcom familiale anglaise, à destination des plus jeunes, mettant fortement l'accent sur la comédie et l'absurde.

La troisième saison, totalement repensée et diffusée près de trois ans après la seconde, sous la direction de nouveaux showrunners, faisait évoluer les personnages (à l'image de leurs acteurs) vers quelque chose de plus sérieux et d'adolescent. Les enjeux devenaient plus importants, la romance entrait en ligne de compte, le destin du jeune Vlad prenait plus de place, etc...

Pas forcément un choix très convaincant à mes yeux, puisque la série perdait en charme et en humour ce qu'elle gagnait en drame et en tension. Et en voyant que la saison 4 continuait dans cette direction, j'avais jeté l'éponge après quelques épisodes. Il est donc temps de revenir sur les deux dernières saisons de la série, afin de découvrir ce qu'il est advenu des personnages.

Young Dracula, saison 4 (2012) :

Et tout de suite, un constat s'impose : la série continue bien dans la direction du drame et du sérieux, sans avoir forcément les moyens financiers et artistiques de ses ambitions. C'est là le problème avec les programmes pour enfants de la CBBC - le budget est très limité. Et dès que l'on décide de se passer de l'humour et des personnages comiques, pour faire quelque chose de plus sérieux et de plus spectaculaire, ça coince.

Ici, la première moitié de ces 13 épisodes tombe tout simplement à plat. C'est principalement de la mise en place, avec un Vlad qui tente de faire régner la paix entre humains et vampires (avec l'aide d'Erin, de Bertrand et du jeune Van Helsing), et tout le monde qui tente de faire échouer ses plans, d'Ingrid (pour qui le look goth est de moins en moins flatteur) qui tente de comploter avec Ramanga pour obtenir une place au Conseil des vampires, à Dracula qui fait de même, en passant par Ramanga qui tente d'amener Vlad à épouser sa fille, sans oublier Malik, un vampire rebelle bien cliché, avec blouson en cuir, etc.

On a donc droit à 6 ou 7 épisodes un peu fauchés, qui tournent un peu en rond, qui jouent la carte Roméo & Juliette au pays des vampires et des tueurs, et qui tentent de faire planer le mystère sur Malik, apparemment guidé par une présence invisible et métamorphe qui manipule toute le monde.

Ça ne fonctionne alors que très ponctuellement, la faute à un Vlad qui est écrit comme Harry Potter dans l'Ordre du Phénix : en crise d'adolescence, caractériel, n'en faisant qu'à sa tête, etc. L'objectif de la saison est clairement de faire de Vlad un personnage ambigu, dépassé par son pouvoir et sa destinée, et qui commet des erreurs fatales en tentant de faire régner la paix, quel qu'en soit le prix.

Mais l'écriture ne suit pas, les limites de la série (le format, le budget, la direction artistique) font que l'effet est contre-productif, et Vlad devient finalement assez agaçant, voire antipathique. Les autres personnages ne sont pas forcément mieux lotis, car manquant de subtilité, et étant réduits à leur caractérisation de base : Ingrid perd toute nuance, et devient prête à tout pour arriver au pouvoir, Dracula est limité à son attirance pour Miss McCauley (ces scènes apportent cependant une bouffée d'oxygène au reste du show), et tout le monde est embourbé dans des complots en tous genres, dans de grands discours sur le destin, etc, etc, etc

Bref, la première moitié de saison est loin d'être passionnante, avec en prime une direction artistique et une production qui fait quelques choix assez peu avisés - les vampires rebelles, à ce titre, sont un beau ratage, plus risibles que menaçants.

Et puis, à mi-saison, la série semble entamer un virage créatif préparé en pointillés depuis un moment : on découvre les origines réelles de Malik, qui changent totalement la dynamique du personnage avec tous les membres de la famille Dracula ; la famille Ramanga est évacuée de la série (l'occasion pour Dracula de rappeler au spectateur qu'il a des pouvoirs démesurés) ; et surtout, Erin meurt, pour être transformée en vampire par Vlad.

Une mi-saison riche en potentiel et en rebondissements... qui ne débouchent malheureusement pas sur grand chose.

Erin, notamment, ne se remet pas de ce que les scénaristes lui font subir : elle bascule immédiatement dans le rôle caricatural de sbire d'Ingrid (pourquoi ? bonne question), s'habille désormais comme une fille de joie, fait quasiment de la figuration, passe son temps au bras de Malik, et semble avoir perdu tous ses points de QI en devenant une vampirette, puisqu'elle a à peine une phrase de dialogue ou deux par épisode.

Vlad touche lui-aussi le fond, se met à boire (du sang), joue les dictateurs torturés, et la série semble vouloir aller toujours plus loin dans le teen drama, sans se laisser le temps de respirer ou de donner du poids à ses rebondissements : la mort de Bertrand aux mains de Vlad, par exemple, n'a aucun impact sur la série, qui repart dans des digressions comiques (Dracula qui tente d'éliminer son rival amoureux, un professeur humain) vraiment trop déplacées en regard du ton sérieux et dramatique du reste.

Et histoire d'achever la bête, les derniers épisodes de la saison sont bordéliques au possible : Vlad découvre soudain l'existence d'Elizabeta, la mère de Malik, et entame sa traque (la série donne alors dans le slapstick et adopte brièvement un ton très similaire à celui des premières saisons, avec bruitages de cartoon, Dracula incapable, etc) ; Dracula est empoisonné ; et le dernier épisode, plein d'action, voit l'affrontement de Vlad et Elizabeta, alors que Dracula, de son côté, se meurt, et fait son mea-culpa auprès de tous ses proches (l'occasion de quelques moments touchants, çà et là, avec Ingrid).

L'espace d'un instant, on se dit que la saison va peut-être se finir de manière intéressante, avec une Ingrid revenue dans le camp de son frère, une Erin jouant potentiellement un double-jeu, une McCauley qui découvre l'existence des vampires, et un Dracula sauvé in extremis par Vlad, qui boit son sang pour le purger de son poison, et doit en subir les conséquences... de quoi faire un cliffhanger de fin de saison mémorable.

Mais non. Une ellipse de 15 secondes plus tard, tout est revenu à la normale, Vlad va bien, McCauley est amnésique, Erin est toujours une figurante devenue méchante en un claquement de doigt, et c'est retour à la routine habituelle. *soupir*

En résumé, une saison vraiment bâtarde, qui paradoxalement est adorée par les fans de la série (pas forcément surprenant, cela dit, vu leur âge à cette diffusion : la pseudo-noirceur sans enjeux ni conséquences, ça plaît aux ados). Mais cette quatrième année ne parvient jamais à jongler entre son héritage de sitcom pour enfants, et les airs ultra-dramatiques qu'elle se donne : le déséquilibre est constant, et le format 25 minutes ne laisse aucune place aux rebondissements dramatiques et au développement cohérent des personnages.

Résultat : tout paraît souvent bâclé, incohérent, précipité, et, au final, profondément insatisfaisant. 

 

(retrouvez les bilans de la saison 1 de Young Dracula ici et ; s.2 ici et ; s.3 ici et )

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Un film, un jour (ou presque) #709 : How To Be A Latin Lover (2017)

Publié le 9 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

How To Be A Latin Lover :

Gigolo vieillissant, Maximo (Eugenio Derbez) est mis à la porte par son épouse octogénaire, et remplacé par quelqu'un de plus jeune. Contraint de s'installer chez sa soeur (Salma Hayek) et son fils (Raphael Alejandro), qui n'approuvent guère sa vocation, Maximo voit là l'occasion de se remettre en selle : en effet, la grand-mère de l'une des camarades de classe de son neveu est une célibataire richissime (Raquel Welch) dont Rick (Rob Lowe), collègue gigolo de Maximo, a dit à ce dernier le plus grand bien...

Une comédie bilingue (un quart en espagnol/trois quarts en anglais) réalisée par Ken Marino, qui en profite pour placer tous ses compères habituels, qu'ils viennent de Veronica Mars (Kristen Bell), de Childrens Hospital (Rob Corddry) et d'ailleurs (Rob Riggle, Michael Cera, Ben Schwartz, Weird Al Yankovic, etc, etc, etc).

Le problème, en fait, c'est que le tout ressemble comme deux gouttes d'eau à une production Happy Madison. Pas forcément à Deuce Bigelow, auquel on pense pourtant aussitôt, mais plutôt à du Happy Madison mettant Sandler en vedette : c'est exactement la même recette, le même genre de protagoniste, le même message pro-famille, les mêmes rebondissements, le même parcours du héros... et une durée excessive assez similaire, puisque cette comédie frôle les deux heures.

Et malheureusement, deux heures, quand on a affaire à un film très (trop) familier, qui accumule les digressions sans jamais être particulièrement drôle ou original, ça a tendance à laisser assez indifférent.

3/6, en étant gentil.

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Un film, un jour (ou presque) #685 : Brave New Jersey (2017)

Publié le 5 Avril 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Science-Fiction, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Brave New Jersey :

En 1938, les habitants d'un petit village du New Jersey (Tony Hale, Anna Camp, Sam Jaeger, Dan Bakkedahl, Matt Oberg, Raymond J. Barry, etc) entendent avec horreur la production radiophonique de la Guerre des Mondes de H.G. Wells, par Orson Welles. Aussitôt, la panique s'empare de la communauté, qui prend les armes pour combattre les envahisseurs, sans se douter que cette soirée funeste va entraîner bien des changements dans leurs vies...

Une comédie dramatique écrite par le scénariste de Des Gens Comme Nous et qui, malgré sa distribution plutôt sympathique et compétente, tombe totalement à plat.

Passons sur le fait que la "panique" n'ait jamais vraiment eu lieu IRL : le vrai problème, c'est que le film choisit plutôt de décrire cette communauté de manière timide et hésitante, refusant de laisser ses acteurs jouer autrement qu'en mode mineur et tourmenté.

Résultat : on ne s'intéresse jamais à leur sort, le sérieux et la pseudo-psychologie des personnages l'emportent systématiquement sur la moindre ébauche de rythme ou d'humour, et on comprend rapidement, après les 15 premières minutes (très laborieuses) de mise en place, que le tout ne décollera jamais vraiment.

Dommage, car le même sujet et la même distribution, mais dans les mains de quelqu'un capable d'injecter de la folie et du décalage (Joe Dante), ça aurait pu être très sympathique.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #592 : 2:22 (2017)

Publié le 31 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Fantastique, Science-Fiction, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

2:22 :

Contrôleur aérien new-yorkais capable de percevoir, d'une pensée, l'ensemble de son environnement, Dylan (Michiel Huisman) voit son quotidien bouleversé lorsqu'à 14h22, chaque jour, il commence à remarquer des répétitions et des phénomènes étranges, tout autour de lui. Progressivement, alors même qu'il s'éprend de la belle Sarah (Teresa Palmer), Dylan comprend que l'univers, les étoiles et le destin l'ont lié aux événements tragiques ayant frappé l'ancien propriétaire de son appartement...

Moui. Un film fantastique qui joue sur les coïncidences et les cycles de l'univers, les répétitions improbables, le déjà vu, le destin, la réincarnation, les supernovas, les étoiles, les constellations et plein d'autres concepts et idées similaires, mélangés avec plus ou moins de bonheur dans un gros gloubi-boulga plutôt frustrant.

Plutôt frustrant, car le film mélange tellement de choses et d'approches qu'aucune n'est satisfaisante : au coeur du film, il y a donc cette romance sur fond de fantastique, une romance pas désagréable à suivre, mais qui trop souvent, est gérée de manière très déséquilibrée par rapport au reste du récit. Soit elle est mise en pause le temps que l'intrigue avance, soit c'est l'inverse, et ce de manière assez mal dosée.

Frustrant, aussi, car le métrage, qui prend place dans une réalité relativement plausible - si l'on met de côté les coïncidences et répétitions capillotractées - explose occasionnellement la suspension d'incrédulité du spectateur avec, par exemple, une exposition holographique technologiquement improbable, ou avec des personnages caricaturaux.

Frustrant, enfin, parce que tout ça est bien filmé. Très bien, même, avec un rendu remarquable de ce que perçoit le héros.

Au point que l'on regrette que le script ne soit pas nettement plus clair, abouti et travaillé, ce qui aurait probablement suffi à grandement améliorer ce 2:22.

En l'état, c'est inabouti, brouillon, et dans l'ensemble, décevant.

2.5/6

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Critiques éclair - Ghosted 1x01 (premières impressions)

Publié le 23 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Fantastique, Fox, Sitcom

Sitcom surnaturelle showrunnée et créée par Tom Gormican (qui n'a à son actif qu'une comédie romantique "pour mecs", Célibataires... ou presque - 2014), Ghosted devrait commencer sa diffusion le 1er Octobre sur la Fox, mais dans l'intervalle, la chaîne a décidé de diffuser le pilote sur Twitter pendant quelques jours, histoire de tenter de créer un buzz totalement inexistant jusqu'à présent...

Ghosted 1x01 :

Ancien professeur traumatisé par l'enlèvement de sa femme par des extra-terrestres, Max (Adam Scott) croit au surnaturel. Ex-flic désormais agent de sécurité dans un centre commercial, Leroy (Craig Robinson) est un sceptique. Un jour, ils sont recrutés de force par le Bureau Underground, une organisation secrète dirigée par le Capitain Ava Lafrey (Ally Walker), et qui enquête sur des phénomènes paranormaux en tous genres...

Que se passe-t-il lorsque l'on prend Fringe et X-files, et que l'on décide d'en faire une sitcom de 25 minutes au budget sfx confortable, avec un enrobage musical 80s, et deux acteurs principaux qui ont fortement tendance à jouer toujours les mêmes personnages sous des noms différents ?

Et bien on se retrouve avec Ghosted, une série qui n'a rien à voir avec les fantômes de son titre (ça parle d'extra-terrestres et de dimensions parallèles), et qui cache derrière son rythme frénétique et ses effets numériques un manque cruel de substance et d'humour.

Ce n'est pas forcément mauvais, c'est simplement très brouillon, dérivatif et bordélique, et si on sourit vaguement à certains moments, ça reste dans l'ensemble étonnamment plat vu tout ce que ça tente de mettre en place, et vu le potentiel de son sujet.

Alors certes, ce n'est qu'un pilote, mais je vois mal la série tenir le rythme sur la distance, et une fois que le rythme cache-misère ne sera plus là, les scénaristes vont être contraints de se secouer un peu... car pour l'instant, ça ressemble plus à un sketch semi-raté de Funny or Die featuring Adam Scott et Craig Robinson dans leurs propres rôles, qu'à un véritable pilote de série.

Content de revoir Ashleigh de Greek, cela dit.

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Les bilans de Sygbab - The Munsters (1964-1966)

Publié le 21 Octobre 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Fantastique, Comédie, Sitcom

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans (enfin, là, il a été un peu très fainéant) : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

The Munsters (1964-1966) :

Ou comment essayer de concurrencer un autre show sans avoir la même inventivité. Rivale directe de The Addams Family pendant ses deux années d'existence, la série s'articule autour de personnages tirés tout droit des classiques du fantastique sans aller au bout de ses idées. En effet, la condition des protagonistes (au choix : vampire, loup-garou ou encore créature de Frankenstein) n'est jamais réellement exploitée dans un autre but que de marquer la différence de cette famille.

Cela entraîne un non-sens total : alors qu'ils veulent s'intégrer au sein de la société et ressembler à une famille modèle, les membres qui la composent sont persuadés que leur apparence est la norme. Il y a donc un décalage entre le propos et son illustration, d'autant plus que les réactions qu'ils suscitent ne permettent pas d'établir avec certitude la perception qu'en ont les gens qu'ils sont amenés à côtoyer : on oscille entre deux extrêmes - horreur et indifférence - selon les envies des scénaristes.

L'humour est également différent, car il n'y a pas ce petit côté morbide qui rendait la famille Addams particulièrement attachante. Il n'y a guère que le grand-père qui tire son épingle du jeu ; les autres personnages sont plutôt insipides dans l'ensemble. Entre Eddie qui n'arrête pas de chouiner et Hermann qui est d'une bêtise absolue, il est difficile de se sentir concerné par tout ce petit monde. Cela nuit fortement à un quelconque plaisir, même si quelques épisodes se déroulent en extérieur pour rompre un peu les habitudes.

Ces tentatives restent la plupart du temps lettres mortes car les situations ne sont pas bien mises en place et reposent beaucoup trop souvent sur la naïveté et la bêtise confondantes de ce bon vieux Hermann, comme évoqué plus haut. Cela devient vite assez lassant, et il n'y a pas assez de renouvellement pour susciter à nouveau l'intérêt, si tant est qu'il y en ait eu au départ. C'est rageant, car le potentiel de base était réellement intéressant.

Au final, à vouloir marcher sur les plates-bandes de sa concurrente, la série n'en sort pas grandie. Elle n'a jamais réussi à dépasser le stade de pâle copie, et elle manque tellement de personnalité qu'elle ne peut pas être regardée sans la comparer à son illustre aînée. Un bien beau gâchis, en somme.

 

(retrouvez aussi, sur ce blog, les bilans de la série, de ses téléfilms & spinoffs, et de son remake rédigés par Lurdo)

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Un film, un jour (ou presque) #626 : Le Monde Secret Des Emojis (2017)

Publié le 12 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Comédie, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Monde Secret Des Emojis (The Emoji Movie) :

Dans le smartphone d'un jeune adolescent (Jake T. Austin), comme dans tous les smartphones du monde, vivent les emojis, où chaque emoji tient un rôle bien précis et immuable. Mais Gene (T.J. Miller) n'est pas comme les autres : supposé être un emoji "Bof", Gene est incapable de se contenter d'une expression. Rejeté par les siens, Gene part alors d'application en application en compagnie de son compère Tope-Là (James Corden), à la recherche de la hackeuse Rebelle (Anna Faris), et d'un moyen d'échapper à la suppression de son fichier...

....... Ah ouais, quand même.

Le film, produit par Sony Animation, était auréolé d'une réputation calamiteuse à sa sortie US... et effectivement, c'est une bonne grosse bouse ultra-dérivative (on pense très fort à Vice Versa, aux Mondes de Ralph, à la Grande Aventure Lego, etc), pleine de personnages insipides (pourtant doublés par des personnalités compétentes : Corden, Miller, Anna Faris, Patrick Stewart, Sean Hayes...), souffrant d'une écriture et de vannes périmées, et qui prend une grosse partie de ses 80 minutes (générique exclus) à faire du placement produit détaillé pour Candy Crush, Just Dance, Spotify et Dropbox (entre autres).

Le tout sans la moindre originalité, la moindre structure, et tout simplement le moindre intérêt.

Même le message global théorique du film, pas forcément désagréable en soi, est largement éventé, et déjà vu (mieux vaut ne pas parler du message involontaire du film "un smartphone, c'est trop cool, et ça te permet de séduire les filles" ©®SONY...).

1/6 (ça donne presque envie de revoir le film Angry Birds - déjà de Sony - à la hausse)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Christmas Yulefest 2017 - 44 - Clarence (1990)

Publié le 20 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Yulefest, Noël, Christmas, Télévision, ABC Family, Comédie, Religion, Drame, Canada, USA, Nouvelle-Zélande

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Clarence :

Lorsque Clarence Odbody (Robert Carradine), l'ange qui avait autrefois aidé George Bailey, accepte de sortir de sa semi-retraite pour empêcher le suicide de Rachel (Kate Trotter), la jeune veuve de Jeremy (Richard Fitzpatrick), un autre ange, il ignore à quoi s'attendre. Et voilà donc Clarence qui découvre l'Amérique urbaine de la fin des années 80, tout en séjournant avec Rachel et ses deux enfants (Nicolas Van Burek & Jamie Rainey), victimes de l'acharnement professionnel d'un businessman ambitieux (Louis Del Grande)....

Au rayon des suites inutiles que personne n'avait jamais demandées, voici donc Clarence, un téléfilm canado-américano-néo-zélandais diffusé sur l'équivalent du ABC Family de la fin des années 80, réalisé par un habitué des productions télévisuelles Henson, et se proposant comme une suite directe au classique de Noël, La Vie est Belle de Capra.

Et comme si cette idée n'était pas déjà assez mauvaise en soi, la production nous place cette suite dans le milieu des jeux vidéo de 1989 (grosse rigolade, avec du recul), avec un ange maladroit et décalé, qui prend brièvement l'apparence d'un adolescent au lycée et qui embrasse la femme qu'il est supposée sauver/protéger, et avec un Joseph (le supérieur hiérarchique de Clarence) incarné par un jeune pré-ado typiquement 80s, sarcastique et horripilant.

Ajoutez à cela une atmosphère festive totalement absente (il y a trois flocons de neige miteux, vers la fin), un rendu visuel particulièrement fauché et daté, une interprétation inégale, un rythme mollasson, et un manque total d'intérêt, et on comprend sans problème que ce téléfilm soit désormais quasiment introuvable, et n'ait jamais été réédité depuis l'époque de la VHS.

1.75/6

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Comme toujours, retrouvez la liste complète (et mise à jour avec les titres français) des films de Noël déjà passés en revue sur ce blog les années précédentes, en consultant notre Index Christmas Yulefest disponible ici...

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Christmas Yulefest 2017 - 16 - Noël en Dansant (2017)

Publié le 5 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Christmas, Noël, Yulefest, Comédie, Romance, Hallmark

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Noël en Dansant (Enchanted Christmas) :

Désormais installée à Los Angeles, Laura (Alexa PenaVega) retourne à Salt Lake City, ville de son enfance, pour superviser la rénovation d'un vieil hôtel juste avant Noël, et le 75ème spectacle caritatif qui doit s'y tenir. Là, elle s'installe chez son père (Rene Rivera) avec sa fille (Jaynee-Lynne Kinchen), mais découvre bien vite que son ex-petit-ami, Ricardo (Carlos PenaVega) est lui aussi de retour en ville, mettant de côté sa carrière de danseur professionnel international pour chorégraphier et apparaître dans le spectacle de l'hôtel...

Une comédie romantique assez frustrante, puisque possédant de nombreuses qualités rafraîchissantes - des personnages latinos ! Une fillette qui n'est pas tête à claques ! Un grand-père amusant et attachant ! Un protagoniste masculin qui possède une vraie personnalité ! Un couple marié IRL dans les rôles principaux, avec ce que ça comporte d'alchimie convaincante ! - mais qui, après sa petite demi-heure de mise en place, commence lentement à succomber aux clichés et autres défauts habituels des métrages Hallmark.

Entre les éléments perturbateurs blonds/blondes insipides, les numéros de danse pas très intéressants, la fausse neige artificielle en extérieur (on voit clairement les rouleaux de fausse neige fauchée étalés à la va-vite et mal découpés, dans certaines scènes), et la lumière particulièrement bizarre de tout le film (ça ressemble parfois à un soap mexicain, en fait, avec énormément de contre-jours, de lumière diffuse et de lens flares), on finit par se lasser, et par regretter que la distribution ne soit pas mieux servie par un script à sa hauteur.

2.75/6

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