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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Un film, un jour (ou presque) #309 : Captain America - Civil War (2016)

Publié le 6 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Marvel, Fantastique, Aventure, MCU, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Captain America - Civil War :

Alors qu'une mission tourne mal pour Captain America (Chris Evans), les Avengers se trouvent au coeur d'une tourmente politique aux enjeux de taille : les Nations Unies exigent que l'équipe se place sous leur autorité, sous peine d'emprisonnement. Les Avengers sont divisés : d'un côté, Iron Man (Robert Downey Jr) et ses partisans, qui se sentent responsables des pertes collatérales entraînées par leurs missions, et de l'autre Captain America et ses proches, prêts à tout pour ne pas placer leur force de frappe aux mains d'une autorité sur laquelle ils n'auraient pas leur mot à dire. Divisés, et manipulés par le machiavélique Zemo (Daniel Brühl) qui utilise le Soldat de l'Hiver (Sebastian Stan) pour exécuter ses basses besognes, les Avengers sont contraints d'en venir aux mains, les uns avec les autres...

Cette critique-ci, je vais la faire brève : pas forcément le meilleur Captain America, pas forcément le meilleur Marvel Movie, quelques problèmes de rythme et de scènes superflues, mais un bon film, dense et maîtrisé, qui met en scène tous ses personnages sans en négliger aucun, construit son script et ses personnages sur les acquis du MCU, et se permet de présenter dans l'action plusieurs nouveaux personnages qui fonctionnent.

Spider-man est, à ce titre, une réussite (même s'il est perfectible dans ses effets numériques, ce qui un problème récurrent dans les productions de cette envergure), et la Black Panther apporte une approche différente de cet univers partagé, à la fois dans son environnement natal (la jungle du Wakanda) que dans son positionnement vis à vis des autres héros.

Il est d'ailleurs assez ironique qu'à défaut d'avoir le meilleur film Captain America ou Marvel, on a ici le meilleur film "crossover" de la décennie, qui met largement à l'amende le Batman vs Superman de Snyder, tant au point de vue de l'action que des enjeux idéologiques (la comparaison est gratuite et facile, oui, mais là où Snyder se veut donneur de leçons et pédant dans son traitement de ses personnages, les frères Russo parviennent à un résultat incomparablement meilleur sans perdre de vu le fun et l'humour).

Bref, un tour de force au niveau de la gestion de l'univers et de ses personnages, et un métrage qui s'inscrit totalement dans la continuité des deux premières phases de l'univers Marvel, et qui augure du meilleur pour le prochain Avengers.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #295 : Mise à l'épreuve 2 (2016)

Publié le 18 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Policier, Action, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Mise à l'épreuve 2 (Ride Along 2) :

Apprenti policier, Ben Barber (Kevin Hart) est sur le point d'épouser la soeur de James Payton (Ice Cube), l'inspecteur inflexible et menaçant avec qui il fait équipe. Les deux hommes ne s'entendent donc toujours pas, mais lorsqu'ils doivent partir en mission à Miami, pour enquêter sur un réseau de trafiquants de drogues, voilà qu'ils marchent sur les plates-bandes d'un officier de police local (Olivia Munn), et sur celles d'un baron du crime (Benjamin Bratt), trahi par AJ (Ken Jeong)...

Pour faire simple : je n'ai absolument aucun souvenir du premier film, que j'ai pourtant vu... ce qui est généralement assez mauvais signe.

D'autant que cette suite est exactement la même chose que le premier épisode, mais visiblement en encore moins inspiré ou drôle.

Autant dire que le tout est particulièrement médiocre, et que tous les acteurs sont en pilotage automatique : Kevin Hart fait son numéro habituel, Cube se contente de froncer les sourcils, Jeong fait du Jeong (mais en mode mineur, ce qui est toujours appréciable), et Olivia Munn fait de la figuration, totalement sous-exploitée.

En résumé, une comédie policière inutile, au rythme mollasson, à la réalisation plate, et qui n'a ni idées ni humour en stock. Reste Miami, qui fait toujours un environnement très cinégénique et intéressant.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #294 : Limitless (2011)

Publié le 15 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Limitless :

Dépressif, abandonné par sa compagne, et en panne d'inspiration, l'auteur Eddie Morra (Bradley Cooper) découvre soudain l'existence du NZT, une drogue révolutionnaire qui débloque toutes les capacités inexploitées du cerveau humain. Dès la première dose, la vie de Morra est bouleversée, et il se lance alors dans une carrière dans la finance, sous la supervision de Carl Van Loon (Robert De Niro), un caïd de ce domaine, qui compte bien utiliser les capacités improbables de Morra pour faire fortune. Mais progressivement, à mesure que Morra devient riche et célèbre, des problèmes inattendus se posent à lui, parmi lesquels celui de son approvisionnement en NZT...

Second visionnage de ce thriller fantastique très Dickien, bien mené/interprété, et finalement assez sympatoche, notamment à l'aune de la série tv qui poursuit ses intrigues.

Bon, ce n'est pas parfait, et il faut bien admettre que le tout est assez convenu dans son déroulement, ainsi qu'un peu trop démonstratif, tant scénaristiquement que visuellement parlant... mais dans l'ensemble, c'est agréable, et ça va au bout de son propos, avec une fin qui évite le politiquement correct moralisateur.

Un petit 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #288 : Synchronicity (2015)

Publié le 9 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Synchronicity :

Expert en physique, Jim Beale (Chad McKnight) travaille avec deux collègues (Scott Poythress et AJ Bowen) sur un moyen d'ouvrir un trou de ver permettant de voyager dans le temps. Pour cela, il s'est associé à un industriel, Klaus Meisner (Michael Ironside), qui le fournit en matériaux radioactifs essentiels à ses expériences. Mais bientôt, alors que les expériences de Beale touchent à leur but, et que des événements étranges se multiplient, Meisner annonce qu'il veut faire main basse sur la technologie développée par Beale, à des fins commerciales. Au pied du mur, et embarqué dans une romance improbable avec la mystérieuse Abby (Brianne Davis), Beale n'a plus le choix, et devient le propre cobaye de son expérience...

Un film indépendant de science-fiction, écrit par l'un des réalisateurs de The Signal, et qui s'attaque, comme beaucoup d'autres, au thème du voyage temporel, avec une structure fragmentée qui ne prend sens qu'à mesure que le film avance, et que le spectateur comprend la mécanique du métrage.

Malheureusement, je vais être franc : j'avais déjà perdu tout espoir après 13 minutes de film.

Pas à cause de l'ambiance pseudo-hommage à Blade Runner (filtres bleus et obscurs omniprésents, musique synthétique façon Vangelis), pourtant rapidement fatigante ; pas à cause de la distribution particulièrement quelconque ; pas à cause de la romance générique et peu intéressante ; mais, plus simplement à cause d'un échange entre le méchant industriel et le héros, accompagné de sa belle, qui se lance alors dans une tirade sur Nikola Tesla, recyclant tous les poncifs et les légendes urbaines autour du bonhomme comme autant de faits historiques.

Et, je l'ai déjà mentionné en ces pages, il n'y a précisément rien qui m'agace autant que ces scénaristes qui ont fait deux heures de recherche sur le monde de la physique, sont tombés sur une page sur Tesla, et recyclent ce qu'ils y ont lu sans rien vérifier, en conférant au bonhomme une aura de génie maudit et persécuté qui fait plus de mal que de bien au monde de la science.

Tesla est devenu tellement à la mode grâce au web qu'on le trouve désormais dans beaucoup trop d'oeuvres de fiction (un peu comme la sempiternelle explication du trou de ver pour les nuls, avec un crayon et une feuille de papier), et j'ai largement eu ma dose du mythe Tesla, c'est bon, je n'en peux plus.

Mais refermons cette parenthèse... le film en lui-même, passé cette faute de goût, et tous les problèmes mentionnés plus haut, est assez classique, en soi.

Si l'on a déjà vu/lu de la science-fiction jouant avec les concepts de boucles temporelles, de lignes temporelles parallèles, de paradoxes, etc, on n'aura aucune peine à avoir de l'avance sur le(s) personnage(s)... ce qui est loin d'être une bonne chose, puisque ces derniers sont trop transparents et inintéressants pour compenser, par leur présence/charisme, les faiblesses du scénario.

Autant dire que j'ai eu beaucoup de mal avec ce métrage, et que, même si je n'ai pas vraiment envie d'être méchant avec le film, c'est tout de même très très très faible.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #273 : Kill Me Three Times (2014)

Publié le 17 Mars 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Thriller, Australie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Kill Me Three Times :

À Eagles Nest, en Australie, le tueur à gages Charlie Wolfe (Simon Pegg) est engagé pour tuer Alice (Alice Braga) par Jack (Callan Mulvey), le mari de cette dernière, un propriétaire de motel aisé et violent. Mais lorsqu'il est sur le point de passer à l'action, il s'aperçoit que Lucy (Teresa Palmer) et son mari Nathan (Sullivan Stapleton) ont la même idée en tête. Mais de son côté, Alice a une aventure avec Dylan (Luke Hemsworth), un mécanicien local, avec lequel elle prévoit de disparaître...

Un polar/film de gangsters australien très dérivatif (on pense souvent à du sous-sous-sous-Tarantino) qui commet le crime capital d'embaucher Simon Pegg dans un rôle à contre-emploi... et de ne rien en faire pendant plus de la moitié de son temps de présence à l'écran.

Pire : pour un métrage construit en flashbacks, en points de vue opposés et parallèles, en révélations et en motivations cachées, le tout manque affreusement d'énergie et de punch, avec des personnages assez quelconques, qui évoluent dans un récit finalement pépère et immédiatement oubliable.

Très décevant.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #247 : Big Game (2014)

Publié le 10 Février 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Finlande, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Big Game :

Trahi en plein vol par son garde-du-corps (Ray Stevenson), le Président des États-Unis (Samuel L Jackson) est contraint d'abandonner Air Force One avant que l'appareil ne soit abattu par des terroristes. Il s'écrase dans les étendues sauvages finlandaises, où il tombe nez à nez avec Oskari (Onni Tommila), un jeune garçon local, qui passe seul une journée de chasse en forêt, afin d'affirmer son passage à l'âge adulte. Ensemble, ils vont devoir échapper aux criminels étrangers qui veulent ajouter le Président à leur tableau de chasse...

Un film d'aventures pour enfants signé du réalisateur de Père Noël Origines (qui était déjà un film d'aventures pour enfants, un fait trop souvent oublié par les critiques de ce Big Game s'attendant à un métrage apre, dur et réaliste opposant un enfant à des mercenaires), et qui se calque en partie sur ce dernier (en plus de reprendre le jeune acteur principal et son père) pour offrir ici une déclinaison des actioners à l'américaine (punchlines semi-comiques inclues), mais avec un jeune garçon fier et un peu arrogant dans le rôle principal, et un Sam Jackson qui rappelle un peu le Jamie Foxx de White House Down (mais qui place tout de même son traditionnel "motherfucker").

Pour peu qu'on sache à quoi s'attendre avant de démarrer le métrage, ça remplit bien son office, et c'est loin d'être désagréable, mais le tout abuse tout de même des ralentis, et manque un peu de punch, en plus de se finir en queue de poisson.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #244 : Duos d'Escrocs (2013)

Publié le 5 Février 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Duos d'Escrocs (The Love Punch) :

Lorsque sa compagnie est rachetée par un investisseur français peu scrupuleux qui met tout le personnel à la rue, Richard (Pierce Brosnan) décide de se venger et, accompagné de son ex-épouse Kate (Emma Thompson), il part pour la Côte d'Azur, bien décidé à voler un diamant hors de prix que le financier va offrir à sa fiancée à l'occasion d'une réception. En chemin, ils reçoivent alors l'aide de leurs amis et voisins (Timothy Spall & Celia Imrie), qui de leur côté ont pour objectif de profiter de cette escapade pour réconcilier Richard et Kate...

Une comédie de casse qui avait tout pour plaire : une distribution éminemment sympathique, le couple principal en tête, un environnement enchanteur (la France vue par les yeux des Anglais), un scénario improbable et rocambolesque qui rappelle les métrages des années 50-60, et un ton plutôt léger.

Seul problème : le film manque totalement de mesure. Plutôt que d'être léger et amusant, le scénario surexcité devient un véritable gruyère plein de trous, qui accumule les rebondissements forcés et à la limite de la débilité ; à l'identique, plutôt que d'avoir une distribution naturelle et charmante, tout le monde en fait trois tonnes, cabotine, frôle l'hystérie, jusqu'à devenir unanimement épuisant (déjà que l'interprétation des acteurs français en anglais est assez limite...).

Bref, au final, le film s'avère une déception de taille, qui se regarde sans trop de difficultés, mais qui accumule tant de défauts qu'il devient une véritable caricature d'un genre cinématographique pourtant très agréable, gâchant allègrement au passage le potentiel de son couple de têtes d'affiche. Pfff....

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #238 : Mortdecai (2015)

Publié le 28 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Mortdecai :

Aristocrate anglais déjanté et marchand d'art à la limite de la légalité, Charlie Mortdecai (Johnny Depp) est endetté jusqu'au cou, et, pour éviter de sérieux ennuis avec le fisc, il est contraint de conclure un marché avec Alistair Maitland (Ewan McGregor), officier du MI5 ayant toujours eu des vues sur Johanna (Gwyneth Paltrow), l'épouse de Mortdecai. Accompagné de son fidèle Jock (Paul Bettany), Mortdecai va ainsi devoir retrouver un tableau volé de Goya, et éviter qu'il ne tombe aux mains de ses nombreux concurrents...

Une comédie légère et improbable signée David Koepp, à l'atmosphère et à la musique très 60s... mais qui ne fonctionne jamais vraiment.

On sent bien que l'idée de départ était de faire un métrage à mi-chemin entre un Panthère Rose et quelque chose de presque cartoony, avec un Johnny Depp cabotin pas si loin que ça d'une création de Rowan Atkinson (Johnny English n'est pas loin), mais le film ne va jamais suffisamment loin dans l'absurde ou la parodie déjantée pour vraiment faire fonctionner l'aspect fantaisiste du film.

Résultat, on se retrouve devant un métrage décalé (mais pas assez pour emporter l'adhésion), assez bordélique, pas très bien rythmé, et dans lequel l'interprétation outrancière de Depp se marie assez mal avec le jeu plus réaliste des autres acteurs, pourtant dans des rôles guère plus sérieux (mention spéciale à Bethany dans le rôle d'une sorte de fils caché de Jason Statham et de Vinnie Jones).

Le contraste est trop frappant, et rend le film particulièrement frustrant et fatiguant, d'autant qu'il a facilement 10 minutes de trop.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #236 : Renaissances (2015)

Publié le 26 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Thriller, Action, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Renaissances (Self/Less) :

Damian Hale (Ben Kingsley), riche magnat de l'immobilier, souffre d'un cancer au stade terminal, et n'a plus que quelques mois à vivre. Bien décidé à ne pas mourir sans se battre, il contacte l'entreprise Phoenix Biogenic Corp, dont le président (Matthew Goode) lui propose une offre impossible à refuser : transférer son esprit dans un corps jeune et fort, cultivé en laboratoire. Hale accepte, et se retrouve dans un nouveau corps (Ryan Reynolds), un corps qui, rapidement, s'avère en fait appartenir à un militaire marié à Madeline (Natalie Martinez), et père d'une fillette malade, pour laquelle il s'est offert à la PBC...

Un thriller pseudo-Dickien, qui aurait pu faire illusion s'il n'était pas aussi bancal à tous les niveaux.

Très "inspiré" de L'opération diabolique (1966) de Frankenheimer, ce métrage cumule les problèmes, à tous les niveaux : la réalisation, pourtant de Tarsem Singh, est totalement générique et impersonnelle ; le script est ultra basique, jamais correctement exploité, et le spectateur a toujours 10 longueurs d'avance sur le moindre rebondissement du métrage ; il n'y a aucune véritable cohésion entre l'interprétation de Kingsley et celle de Reynolds - et donc on n'a jamais l'impression d'avoir affaire au même personnage dans un autre corps ; Madeline et sa fille sont des personnages assez agaçants, qui n'écoutent jamais ce qu'on leur dit, et s'attirent toutes sortes d'ennuis dont il faut les tirer ; et le film est tout simplement trop long, surtout en regard de son contenu, qui vire à l'actioner basique et peu inspiré.

Un joli ratage, qui fonctionne brièvement lorsque Reynolds et la fillette jouent dans la piscine... probablement parce que ces scènes semblent semi-improvisées, et être des échanges entre les deux acteurs plutôt qu'entre les deux personnages.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #234 : Agents Très Spéciaux - Code U.N.C.L.E. (2015)

Publié le 22 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Action, Télévision, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Agents Très Spéciaux : Code U.N.C.L.E. (The Man From U.N.C.L.E.) :

En pleine Guerre Froide, Napoleon Solo (Henry Cavill), de la CIA, et Illya Kuryakin (Armie Hammer), du KGB, doivent faire équipe malgré leurs différends, afin de protéger la fille (Alicia Vikander) d'un savant allemand porté disparu, et de tenter d'empêcher une dangereuse organisation criminelle de provoquer une guerre atomique...

Guy Ritchie + les années 60 + de l'espionnage + l'adaptation d'une série culte = on avait de quoi s'attendre à quelque chose de fun, de dynamique, de musical et de léger, avec de la couleur, du swing, de l'humour, et du rythme.

Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas, et ce Man From UNCLE est une déception certaine pour moi. Avec ses deux heures de métrage, le film traîne en effet sérieusement la patte, et a un problème de ton qui lui met le cul entre deux chaises : d'un côté, le métrage est trop léger pour que l'intrigue soit prise au sérieux (déjà qu'elle est particulièrement basique et oubliable), ou pour rendre son époque crédible (la reconstitution paraît trop artificielle et "esthétique" pour convaincre) ; et de l'autre, l'humour et le décalage ne sont pas assez présents et homogènes pour que le tout apparaisse comme un pastiche réussi.

Ni suffisamment drôle et léger, ni suffisamment sérieux et crédible, on se retrouve donc avec un métrage mi-figue mi-raisin, assez mal rythmé et, comme souvent chez Ritchie, à la bande originale envahissante qui s'éparpille un peu dans tous les sens.

Reste alors la réalisation et la distribution : sur le premier point, Ritchie est assez inégal, inspiré dans certaines scènes, et hors-sujet dans d'autres, mais il parvient tout de même à rendre son travail intéressant (même si les scènes d'action sont assez peu mémorables) ; et au niveau des acteurs, je dois dire que c'est à l'identique.

Autant Cavill semble s'amuser, et campe un personnage que l'on aimerait presque voir interagir avec OSS 117, autant Hammer n'est pas gâté par son personnage. Quant à Vikander, j'avoue ne toujours pas comprendre cette soudaine fascination d'Hollywood pour la demoiselle, qui est loin d'être mauvaise, mais ne fait pas grande impression pour autant.

En résumé, un film d'espionnage pas très sérieux, mais pas non plus très convaincant ou intéressant, et qui gaspille un peu un Cavill impeccable dans son rôle.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #228 : 007 Spectre (2015)

Publié le 14 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Bond

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

007 Spectre :

Après avoir fait la connaissance de la veuve (Monica Bellucci) d'un criminel recherché, James Bond (Daniel Craig) découvre l'existence d'une organisation criminelle internationale, le SPECTRE, dirigée par le maléfique Blofeld (Christoph Waltz). Privé du soutien du MI6, l'espion doit alors protéger la fille (Léa Seydoux) d'un ancien ennemi des griffes du SPECTRE, et de leur homme de main, Mr Hinx (Dave Bautista).

Je ne m'en suis jamais caché : les Bond période Craig ne m'ont jamais particulièrement convaincus. La faute partielle à l'interprète, monolithique, sans charme, et rarement expressif, qui fait plus tueur du KGB qu'agent flegmatique du MI6 ; mais dans l'absolu il aurait pu etre sauvé par des films de qualité, dynamiques et rythmés.

Malheureusement, Bond période Craig, c'est aussi l'époque du "reboot" sombre et réaliste, où les gadgets sont absents, où le personnage est torturé et introspectif, et où le tout est globalement sérieux et sans joie. Un Bond qui, prétendant faire du neuf, recycle en fait énormément de vieux, et souffre d'énormément de problèmes d'écriture, probablement autant qu'à l'époque de Brosnan.

Casino Royale, ainsi était symptomatique de ces problèmes d'écriture, un film bancal, une romance faisant office de redite, et un film assez moyen, étrangement surcoté pour son style plus que sa substance réelle ; Quantum of Solace... particulièrement médiocre et oubliable ; Skyfall, plein de défauts structurels et formels, éclipsés par un fanservice d'anniversaire, à la fois amusant et frustrant.

Et voilà donc un Spectre qui veut conclure et toutélier (de manière assez forcée, artificielle et peu convaincante) la trilogie des films précédents, en révélant Blofeld, le Spectre, et en en faisant une part intégrale de la vie de Bond. Malheureusement, plutôt que de capitaliser sur les acquis, et d'enfin faire de Bond le Bond qui était en construction depuis Casino (et qui semblait enfin s'assumer, lui et son héritage, dans Skyfall), ici, on capitalise plutôt sur les problèmes de la franchise, et on repart en arrière.

Bond est à nouveau seul, privé du soutien de son gouvernement, et de ses gadgets ; le film a, à nouveau, de faux airs de best-of peu inspiré, dans lequel un Craig vieillissant et fatigué avance en pilotage automatique, indestructible malgré les pires tortures (à la limite de Wolverine, dans cet épisode) ; après trois films refusant l'héritage musical et thématique de James Bond, on fait revenir Thomas Newman, qui fait du Newman et livre ici une partition médiocre et parfois déplacée, nettement inférieure à celle de Skyfall ; le générique, très tentaculaire, a la chance d'être musicalement sympathique ; le rythme est anémique et décousu, passant d'un pays à un autre, enchaînant des scènes d'action pas toujours convaincantes ou abouties, et de l'exposition bavarde guère plus satisfaisante...

Tout cela participe d'ailleurs à cette étrange situation dans laquelle se trouve le film : d'un côté, ultra-stylisé dans sa photographie et sa mise en images (le film est victime dans un étalonnage numérique terne et sans relief - l'introduction, à Mexico, est à ce titre visuellement immonde, baignée dans un jaune pisseux des plus laids, idem pour Tanger), il tente d'être un thriller revanchard et introspectif, et de l'autre, il est obligé de caser ses scènes d'action et de séduction de manière métronomique : le métrage se retrouve le cul entre deux chaises, son style étant paradoxalement trop travaillé et froid pour s'accommoder des cascades improbables de la franchise Bond (Sam Mendes semble tenter de composer de belles images de pubs pour parfum, plutôt que de rendre son récit un tant soit peu dynamique), et vice-versa, puisque ces dernières apparaissent alors molles, bâclées et sans impact (la poursuite automobile en ville, notamment).

Aucun de ces deux aspects n'est suffisamment assumé ni ne convainc, donc, à l'image de ces James Bond girls inévitables et à l'écriture calamiteuse : la première (ici, Bellucci), expédiée en trois minutes chrono, et la seconde (Seydoux, qui continue sa carrière au succès incompréhensible tout en étant fausse dans une scène sur deux), au charisme et à la présence inexistants, et qui pourtant devient celle avec qui Bond part à la fin du film (!?). Mouais.

Et puis il y a les méchants. Batista, tout d'abord, une présence intéressante (mais sous-développée), un affrontement physique crédible (il a clairement le dessus sur Bond, qui est alors vaincu), et une fin... pitoyable. Andrew Scott, en traître ô combien évident et télégraphié. Et Christoph Waltz, alias Blofeld, alias le grand frère adoptif de James Bond jaloux de son petit frère, et qui, complexé, a décidé de devenir sa nemesis, en mocassins sans chaussettes. Un empilement d'idées d'une stupidité confondante, qui instantanément tue toute la crédibilité du personnage, du film et de cet univers "réaliste" (en plus de souffrir d'un Waltz en pilotage automatique).

Avec Spectre, ce nuBond semble vraiment à bout de souffle, et renforce vraiment la nécessité d'une nouvelle équipe, tant devant que derrière la caméra : Bond a besoin de sang frais, et vite !

Reste néanmoins à retenir de ce film l'affrontement dans le train (malgré sa conclusion regrettable). C'est peu.

2/6 

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Christmas Yulefest 2015 - 105 - L'Aventure de Noël (2009)

Publié le 4 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Thriller, Télévision, Lifetime, Noël, Christmas

2016 est enfin là, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le 6 Janvier...

L'Aventure de Noël (Christmas Crash) :

Obsédé par son entreprise, et les nombreux jeux de pouvoir qui en animent les coulisses, Joseph Johnson (Michael Madsen) néglige sa femme Christine (Alexandra Paul) et ses deux filles (Elyse Levesque et Melanie Papalia) depuis des années, au point d'amener sa famille au bord du divorce et du désastre. Pour Noël, les Johnson partent alors dans un chalet, dans les étendues nordiques du pays, mais lorsque Joseph et Christine prennent le petit avion familial pour un court vol touristique dans les environs, une panne technique provoque un crash, et oblige le couple blessé à survivre seul au milieu de nulle part, en attendant d'éventuels secours...

Un navet canadien écrit et produit par les Nasser pour la chaîne Lifetime, et dans lequel Noël n'est qu'un vague prétexte calendaire sans aucune présence à l'écran.

L'interprétation est honorable, mais à part cela, rien n'est crédible dans cette histoire de complot corporate et de sabotage, de forêts canadiennes tellement peu hostiles et sauvages qu'on s'attend à y voir une troupe de scouts en train de faire une randonnée, d'Alexandra Paul qui se transforme en Rambo au féminin face à des loups de cinéma que l'on sent forcés de se montrer agressifs par un dresseur situé hors champ, de sauvetage filmé et mis en musique comme un épisode de Supercopter, à 25 minutes de la fin du film...etc, etc, etc.

Pas bon du tout.

1.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #219 : Mission Impossible - Rogue Nation (2015)

Publié le 20 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Mission Impossible - Rogue Nation :

Démantelée par la CIA, l'IMF n'est plus ; mais le Syndicat, une organisation machiavélique considérée comme le reflet négatif de l'IMF, est lui toujours bel et bien actif ; avec l'aide de Benji (Simon Pegg), de Brandt (Jeremy Renner) et de Luther (Ving Rhames), Ethan Hunt (Tom Cruise) doit réussir à échapper aux agents de la CIA, tout en empêchant le Syndicat de nuire. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant qu'il doit aussi faire face à la séduisante Ilsa (Rebecca Ferguson), une espionne particulièrement douée, et dont la véritable allégeance reste un mystère...

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je n'ai pas du tout aimé ce MI5. Pourtant, je suis assez client de la franchise, mais là, les mauvaises idées se sont vraiment accumulées, et ce sur tous les plans, jusqu'à ce que je finisse par passer la dernière demi-heure du film en poussant de profonds soupirs de lassitude.

Et mon problème principal, c'est Christopher McQuarrie. Attention, je n'ai rien contre le bonhomme, ni contre ses travaux précédents... mais McQuarrie est oscarisé/récompensé pour ses scénarios. On pourrait donc s'attendre à quelque chose de solide et d'original sur ce plan. Malheureusement, ce MI5 est tout sauf ça : du début à la fin, MIRN est prévisible, téléphoné, convenu, il enchaîne les rebondissements et les chutes éculés et éventés, et constamment, le spectateur a au moins 10 minutes d'avance sur les trahisons, les révélations et autres retournements de situation.

Mais vraiment : j'en étais tellement étonné de pouvoir prédire à ce point tout ce qui allait se passer dans le métrage, que j'ai été vérifier que je ne m'étais pas trompé de film, et que je n'avais pas rêvé l'avalanche de critiques positives louant bien ce Mission Impossible (notamment pour son scénario).

On se retrouve donc avec un script ultra-cliché et creux, qui en plus a tendance à donner plus dans le James Bond-bis que dans le travail d'équipe, qui avait pourtant fait un retour avec l'opus précédent. Rogue Nation finit ainsi par être affreusement générique et quelconque, à manquer de l'identité "Mission Impossible", pas aidé par une musique peu inspirée, par un méchant assez transparent (déjà un problème de MI4), et par une réalisation assez anonyme et passe-partout (déjà un problème de Jack Reacher) qui, là aussi, contribue nettement à l'impression de déjà vu avec ses gimmicks basiques (le montage parallèle du héros chez lui, sur le point de se faire cueillir par une escouade qui monte l'escalier menant à sa porte, mais oh, surprise, il n'est pas là, et l'escouade se retrouve le bec dans l'eau.... pfff).

Et je ne parle même pas de la tendance qu'à le scénario à vouloir se donner des airs de profondeur, avec des noms de personnages lourds de sens (le méchant s'appelle Solomon, l'héroïne Ilsa Faust... *soupir*), et une utilisation (là aussi éculée) de l'opéra et de Nessun Dorma (encore un choix assez balisé) pour donner de l'importance à la relation Ethan/Ilsa...

Ou encore de ces scènes d'action qui, trop souvent, donnent dans les effets numériques évidents (la scène sous-marine, ou bien lorsque la voiture de Benji & Hunt fait 250 tonneaux dignes d'un cartoon), ce qui enlève de la crédibilité et de l'intérêt aux cascades (même problème que lorsque James Bond fait du kitesurf numérique pendant un tsunami dans Meurs un autre jour), et sort aussitôt de la réalité du film.

Enfin, pour conclure, je dois dire que si je suis resté de marbre devant la prestation de Rebecca Ferguson (elle est à l'aise et crédible, mais je n'ai pas été soufflé par son charisme ou par son alchimie supposée avec Cruise), j'ai par contre bien aimé retrouver un Alex Baldwin en Jack Ryan-bis ayant pris du galon au sein de la CIA.

D'ailleurs, je dois dire que si le bonhomme était un peu plus en forme, je n'aurais aucun problème à le voir prendre un rôle de simili Mr Phelps à la tête de l'IMF, et à le voir participer aux missions de terrain.

2/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (2)

Publié le 16 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision, Review, Thriller, Halloween, Horreur, Fantastique, Syfy, UK

L'Oktorrorfest 2015 est désormais terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant de partir pour de bon, la Grande Citrouille a laissé derrière elle tout un assortiment de micro-critiques en vrac, qui n'ont pas trouvé leur place dans le calendrier de ce marathon...

They Found Hell (2015) :

Lorsque l'expérience de téléportation d'un groupe d'étudiants tourne mal, ils ouvrent accidentellement un portail dimensionnel qui les aspire, et les envoie directement en Enfer. Là, ils sont traqués et tués, les uns après les autres, par les entités démoniaques qui habitent ce plan d'existence infernal...

Un téléfilm diffusé sur Syfy, et qui bénéficie donc d'un budget microscopique, se traduisant à l'écran par une distribution d'inconnus (pour la plupart des acteurs potables, mais beaucoup trop séduisants et à la mode pour être crédibles en nerds scientifiques), des flammes et effets numériques médiocres (grand final excepté), et des décors relativement sommaires et limités.

On a donc de l'horreur au rabais, et un gloubiboulga d'influences improbables, d'idées bizarres (pourquoi la dimension infernale est partiellement modelée sur l'Enfer de Dante, allez savoir), et de scénettes mollassonnes, pour un tout qui finit par ressembler à une grosse maison hantée typiquement américaine, avec des personnages qui passent d'un environnement à un autre (la jungle, l'usine désaffectée, le tunnel, la forêt canadienne, le lac, l'église, la salle de classe, la table d'opération, le terrain vague...) et rencontrent des monstres à chaque étape, ce qui donne au film une structure quasi-épisodique, étrangement appropriée à la diffusion tv et à ses coupures publicitaires.

Difficile de s'intéresser au récit, en tout cas, malgré des effets pratiques pas désagréables, et des créatures numériques honorables : en effet, tous ces personnages ne sont que des pantins transparents et interchangeables, jamais vraiment caractérisés, et à l'interprétation inégale. Et pour ne rien arranger, le tout est parasité par des scènes "dans le monde réel", qui suivent un professeur violent et l'un des étudiants (qui a l'air d'avoir 14 ans) essayant de rouvrir le portail vers l'enfer : ça meuble, c'est inutile, et ça rallonge encore plus un récit qui n'en avait pas besoin.

Mais paradoxalement, ce They Found Hell n'est pas totalement désastreux (malgré du racolage évident, comme cette scène pseudo-lesbienne garantie tous publics), et fonctionne même brièvement, par intermittence, ne serait-ce que visuellement. C'est peu, mais c'est toujours ça de pris.

1.75/6

The Sand (2015) :

Après une fête déchaînée sur la plage, au cours de laquelle Vance (Hector David Jr.) et Gilbert (Cleo Berry) découvrent un énorme oeuf gluant et étrange, tout un groupe de vingtenaires se réveille le lendemain matin pour se trouver en nombre très réduit. La plage est désormais déserte, et pour cause : l'oeuf a éclos, et la créature qu'il abritait est désormais enfouie sous les sables. Le moindre contact avec ceux-ci est à présent mortel, et une poignée de fêtards doit maintenant tenter de survivre à cette menace tentaculaire venue d'un autre monde.

Un film d'horreur indépendant particulièrement frustrant, car doté d'un postulat de départ relativement fort (bien qu'un peu dérivatif de La Plage Sanglante - 1980) et globalement bien exploité, d'une unité de lieu efficace, et d'un rythme plutôt bien géré, qui permet au film de rester assez intéressant sur sa durée... mais ça ne suffit pas.

Le même métrage, sorti dans les années 80 (comme La Plage Sanglante), avec le savoir faire technique de l'époque (= des effets spéciaux physiques plutôt que numériques), serait probablement devenu aujourd'hui une série B horrifique semi-culte, que l'on se repasserait avec nostalgie... malheureusement, nous sommes dans les années 2010, et l'heure est au tout numérique.

Et alors que des effets spéciaux physiques auraient pu faire oublier la caractérisation générique (voire antipathique) des protagonistes (qui s'arrêtent pour parler de leurs histoires de coeur en plein milieu d'une scène pleine de suspense), leur interprétation très inégale, le racolage à base de filles topless, et l'écriture médiocre de certains dialogues, le gore numérique façon Syfy Channel a au contraire tendance à souligner ces défauts, et à renforcer le côté téléfilm fauché du tout.

Vraiment dommage, car le métrage se regarde très facilement, et qu'il y a de bonnes idées (et un bon film) là-dedans. Mais outre les problèmes de script, il y a aussi un problème de ton : Jamie Kennedy est amusant en policier de plage obtus, et le gros dans son bidon (l'unique personnage sympathique du film) avait un potentiel comique énorme, mais le film ne les utilise pas assez, semblant hésiter à faire de l'humour dans un film d'horreur "sérieux". Tant pis.

2.5/6

Howl (2015) :

Joe (Ed Speleers), un contrôleur ferroviaire épuisé et surmené, est contraint de s'occuper d'un train de nuit traversant la campagne anglaise, et empli de passagers agaçants. Mais lorsque le train percute quelque chose sur les rails, et se retrouve en panne au beau milieu de nulle part, il apparaît rapidement que quelque chose rôde aux alentours... quelque chose de poilu, de massif, et d'affamé.

Un film de garous anglais qui est beaucoup trop balisé pour convaincre : les personnages sont tous des archétypes ambulants (l'ado rebelle, le couple de personnes âgées, l'opportuniste, le héros malgré lui, la mère de famille stressée, la jolie fille, le gros, blablablabla) qui, de par leurs jérémiades, font presque plus peur que la menace garoue, le récit est assez balisé et prévisible, le premier garou que l'on aperçoit ressemble à un catcheur écorché avec un masque, et le tout souffre de bruitages assez piteux (notamment les hurlements de loups tout droit tirés d'une sonothèque au rabais).

Malgré des maquillages finaux plutôt intéressants, le tout finit par s'essouffler, et s'avère en fin de compte assez décevant pour un film ayant reçu des critiques pourtant assez enthousiastes, qui allaient jusqu'à comparer ce Howl avec Dog Soldiers.

2.25/6

Knock Knock (2015) :

Le week-end de la Fête des Pères, Evan (Keanu Reeves), un architecte père de famille, se retrouve seul chez lui, et ouvre la porte à deux jeunes femmes Genesis et Bel (Lorenza Izzo et Ana de Armas) détrempées par les éléments déchaînés. Rapidement, alors qu'il se montre un hôte serviable et poli, les deux femmes lui font des avances très poussées, et le trio finit par passer une nuit torride. Mais dès le lendemain, Genesis et Bel changent d'attitude, devenant incontrôlables, agressives et manipulatrices : bien vite, Evan devient le pion des deux psychopathes, prêtes à tout pour le punir de son infidélité, et pour ruiner sa vie.

Un sous-Hollywood Night assez moralisateur signé Eli Roth (qui remake ici "Death Game" de 1977), lequel a décidément une obsession assez maladive avec la souffrance et l'humiliation de ses protagonistes.

Ça fait presque illusion pendant toute la mise en place (tout en étant assez inoffensif et basique sur tous les plans), mais dès que ça bascule dans le thriller, ça devient particulièrement caricatural (l'interprétation de Keanu Reeves est... parfois risible), et ça n'est jamais ni tendu, ni drôle (les quelques notes d'humour noir, volontaire ou non, tombent souvent à plat).

Bref, un thriller générique, qui par moments tente de faire croire à un sous-Hard Candy, avec un propos sur la pédophilie qui ne fonctionne pas (en même temps, les deux actrices - charmantes au demeurant - font clairement leur âge réel, et pas du tout des ados de 15 ans), et qui finit par être affreusement creux et quelconque.

2/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 200 - June (2015)

Publié le 15 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

June :

June (Kennedy Brice), une orpheline de neuf ans, abrite dans son corps un esprit surnaturel et ancien, Aer, qu'elle peine à contrôler, notamment lorsque enfants et adultes la maltraitent. Malgré cet état inhabituel, Lily finit par s'attacher à ses nouveaux parents adoptifs, Lily (Victoria Pratt) et Dave (Casper Van Dien) ; cependant, les manifestations d'Aer se font de plus en plus menaçantes, et la sinistre vérité finit par ressurgir...

Un thriller surnaturel au concept intéressant (un film d'enfant maléfique dans lequel l'enfant n'est pas vraiment maléfique, et tente de contrôler sa possession) et relativement bien filmé (bien qu'un peu trop passe-partout, stylistiquement parlant)... mais qui s'avère très bancal sur tous les autres plans.

Le film souffre notamment d'une interprétation et d'effets numériques très inégaux, mais aussi et surtout, d'un script particulièrement maladroit et caricatural, qui passe 20 minutes à raconter les origines de June (et son précédent foyer d'adoption redneck, rempli de caricatures ambulantes) avant son arrivée dans sa nouvelle famille, qui téléphone sérieusement tous ses rebondissements et ses mystères, et qui semble, pour résumer, tout simplement assez amateur (le film est tourné et co-écrit par le réalisateur de Copiii : The First Entry/The Devil Incarnate, déjà une belle bouse de compétition).

Bref, il y avait des idées et du potentiel, mais au final, on se retrouve devant l'équivalent d'un mauvais téléfilm Syfy, plat et décevant.

2/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 197 - Gravy (2015)

Publié le 15 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Thriller, Comédie

Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Gravy :

La veille d'Halloween, trois criminels en costumes (Jimmi Simpson, Michael Weston et Lily Cole) s'introduisent dans un restaurant mexicain, et prennent le personnel (Sutton Foster, Gabourey Sidibe, Lothaire Bluteau, Paul Rodriguez, Molly Ephraim, Gabriel Luna) et un client (Ethan Sandler) en otage, afin de les forcer à se livrer à une nuit de jeux et de cuisine... une cuisine très particulière... car les otages sont au menu.

Une comédie horrifique typique de son réalisateur/scénariste, James Roday.

Quiconque a déjà vu la série Psych connaît parfaitement le ton et l'écriture que Roday affectionne : du décalage, de l'humour référentiel, de la nostalgie et de la musique années 80 (Tears For Fears, Katrina & The Waves, etc), des caméos (ici, Sarah Silverman, Roday & Dulé eux-mêmes, etc), un peu de catch, et du n'importe quoi rythmé (notamment dans les dialogues), le tout enrobé d'une énorme passion pour le cinéma de genre.

C'est donc exactement ce que l'on trouve dans ce Gravy, une comédie décalée et très sanglante, dans laquelle tout ce cast hétéroclite (dont pas mal de têtes familières aux fans de Psych) semble s'en donner à coeur joie.

Ce n'est pas forcément totalement parfait ou maîtrisé, cela dit, puisque le film échappe régulièrement à son réalisateur/scénariste, qui pêche par trop plein d'enthousiasme : trop de bruitages débiles, trop d'accompagnement musical pop, trop d'hystérie, trop de références... et pourtant, quand les otages décident enfin de se rebeller, et que le film se transforme soudain en bagarre générale avec cascadeurs évidents, prises de catch, musique improbable, etc, soudain, le film parvient exactement à trouver le ton qu'il cherchait depuis le début. Et on rigole franchement.

Autrement dit, un film relativement inégal, qui ne fonctionne vraiment qu'à moitié... mais cette moitié, pour le coup, est franchement enthousiasmante (le chef français, huhuhuhu).

Probablement qu'en coupant ça et là dix/quinze minutes d'improvisations et de vannes foireuses, le tout aurait été plus homogène et maîtrisé, et qu'avec un oeil extérieur ou des contraintes plus présentes pour recadrer un peu le tout, Roday aurait accouché d'un métrage moins bordélique.

M'enfin pour un premier long, ça aurait pu être bien pire.

3.5/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 193 - Hidden (2015)

Publié le 15 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Thriller, Drame

Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Hidden :

Depuis qu'une épidémie mystérieuse a ravagé la surface de la Terre, Ray (Alexander Skarsgard), Claire (Andrea Riseborough) et leur fille Zoe (Emily Alyn Lind) vivent cloîtrés dans la terreur, des mètres sous la surface, dans un bunker aux vivres limités. Depuis 300 jours, ils tentent désormais d'échapper aux Respirateurs, des êtres menaçants qui arpentent le monde du dessus...

Des atours de film d'horreur post-apocalyptique pour un métrage qui s'avère un quasi-drame familial en huis-clos ne justifiant son argument fantastique que dans son dernier quart, à grands renforts de flashbacks surexplicatifs.

Enfin, quand je dis "à la toute fin", ce n'est pas tout à fait exact, puisque le spectateur perspicace se sera douté du "gros twist" de ce film, un retournement de situation qui, de mon côté, m'est venu à l'esprit dès la première mention du mot "Breathers".

Probablement parce que ce twist en question est très dérivatif de ce qui a déjà été fait dans La Quatrième Dimension ou dans Au-delà du Réel (sans même mentionner tous les Fais-moi peur et autres Chair de Poule, habitués aux retournements de ce genre)...

D'ailleurs, c'est peut-être bien ce qui m'a empêché de vraiment adherer au film : l'impression constante d'être devant un épisode d'anthologie fantastique artificiellement rallongé pour tenir 1h25, sans que le récit ou les interactions entre les personnages ne le méritent vraiment.

Non pas que ces derniers soient mal joués, loin de là (Emily Lind s'est d'ailleurs un peu calmée depuis Dear Dumb Diary, même si elle a toujours tendance à en faire un peu trop).

Mais le script peine à captiver, et certaines scènes forcées (je pense notamment à la scène de la poupée qui parle alors que les Breathers sont au-dessus du sas : un moment totalement artificiel, uniquement là pour ajouter du suspense cliché, sans la moindre finesse ; ou encore le deus ex Skarsgard, de trop) font que ce métrage reste très regardable, mais finalement assez moyen.

Un petit 3/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 186 - 13 Morts et demi (1981)

Publié le 15 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Thriller, Comédie

Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

13 Morts et demi (Student Bodies) :

Sur le campus de Lamb High sévit un tueur mystérieux, qui enferme les garçons dans des sacs poubelles, et massacre les filles avec des armes toujours plus improbables. Un tueur pervers, à la respiration haletante et lourde, à l'humour très pesant, et dont l'identité inconnue fait jaser : qui est-il ? Tout le monde est suspect.

Une parodie de slasher datant de l'époque la plus fertile pour le genre, et qui est un peu (et même beaucoup) un précurseur de la série des Scary Movie. Ce qui souligne bien tout le problème de ce Student Bodies : c'est parfois drôle, mais malheureusement, ça tourne TRÈS rapidement à vide.

À vrai dire, si le film démarre plutôt bien, de manière amusante et décalée, il s'essoufle très vite. Je n'ai pas regardé exactement ma montre, mais passé le premier tiers du métrage, celui-ci s'écroule net.

L'humour (déjà en soi très inégal selon les scènes, tour à tour original, lourd, ou inspiré) devient quasi-inexistant, et progressivement, le film se laisse emporter par sa nature de slasher, qui devient plus sérieuse et prépondérante. Non pas que Student Bodies devienne un slasher effrayant et premier degré ; mais comme les blagues récurrentes cessent de fonctionner (car épuisées), que les autres tombent à plat, et que l'humour passe donc en retrait, le sérieux prend le dessus... et avec lui, l'ennui profond et indubitable.

Le tout se finit d'ailleurs par un gros bordel final surréaliste, qui souligne un défaut étrange du film : passé ses premières minutes, ce qui fait le plus rire, ce ne sont pas les séquences ou les gags parodiant les films d'horreur et les slashers, mais plutôt les moments absurdes, lorgnant sur des parodies à la ZAZ, et qui auraient tout aussi bien pu se trouver dans un tout autre film.

Dommage, donc, mais une chose est sûre : les défauts de la franchise Scary Movie étaient déjà bien présents dans cette parodie anémique, pourtant contemporaine d'un genre bien balisé, et facile à parodier.

2.25/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 181 - Pay The Ghost (2015)

Publié le 15 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Thriller, Fantastique, Halloween, Drame

Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Pay The Ghost :

Le soir d'Halloween, alors qu'il se promène avec son fils dans une foire de rue new-yorkaise célébrant l'événement, le professeur de littérature Mike Lawford (Nicolas Cage) lâche la main de son enfant pendant une fraction de seconde, et s'aperçoit alors que ce dernier a disparu. Désespéré, et rendu responsable de cet enlèvement impossible par sa femme (Sarah Wayne Callies), Mike va alors tout faire pour retrouver son fils, mettant en péril sa carrière et sa santé mentale, pour mener une enquête dans le passé de la ville, et s'intéresser aux superstitions celtes les plus obscures...

Un thriller surnaturel assez dérivatif, plat et convenu, ce qui fait de Pay The Ghost un métrage parfait pour une soirée d'Halloween où l'on est plus occupé à creuser sa citrouille et à calmer ses enfants surexcités qu'à suivre un film compliqué.

Ici, tout est en effet assez prévisible et mécanique : le script se déroule sans surprises, les jump scares sont souvent téléphonées, l'écriture est un peu simpliste et maladroite (les grosses séquences d'exposition - dont une faite par une institutrice païenne qui célèbre des rituels celtes en ville... mwé - sont gentiment forcées), et il n'y a vraiment rien de mémorable dans tout cela.

Mais comme Cage se donne à fond (ce qui fonctionne assez bien ici, bien qu'il soit en terrain connu), et qu'il y a quelques images et idées intéressantes, ne soyons pas trop durs avec ce Pay The Ghost...

2.75/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 180 - Une Nuit Infernale (1981)

Publié le 15 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Thriller

Dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Une Nuit Infernale (Hell Night) :

Avant de pouvoir rejoindre la confrérie Alpha Sigma Rho et sa sororité jumelle, quatre jeunes étudiants (Linda Blair, Vincent Van Patten, Peter Barton et Suki Goodwin) doivent passer une nuit complète dans le manoir Garth, où la légende veut que toute la famille Garth ait été massacrée par l'un des leurs. Mais alors que les responsables de la fraternité pensent pouvoir terroriser les quatre candidats grâce aux nombreux effets spéciaux installés par leurs soins dans le manoir, il s'avère que la famille Garth n'a pas été totalement massacrée, et qu'un représentant particulièrement agressif hante les couloirs du manoir familial...

Un slasher typiquement 80s, sorti quelques années après le Halloween de Carpenter, en plein boom du slasher movie, qui ici est marié à une ambiance pseudo-gothique, dûe à la présence du manoir et des tenues anachroniques des protagonistes (qui lui donnent d'ailleurs un air d'Halloween sans l'être).

Bien qu'étant assez joliment filmé et mis en images, le film en lui-même n'est pas très intéressant : lent, partiellement censuré, et moyennement interprété, il souffre d'une Linda Blair au personnage particulièrement passif et inintéressant, malgré le capital sympathie de l'actrice.

Pire, certaines scènes frôlent le ridicule, et deviennent même comiques sans le vouloir, comme cette escalade interminable et ultra-dramatique de la grille du manoir.

Malgré cela, le film est devenu culte auprès d'un certain public, et a même inspiré d'autres métrages, dont le récent Ghost Squad, qui en est un peu son pendant familial.

En ce qui me concerne, cependant, Hell Night est trop long pour son propre bien, pas assez marquant ou original, et tout simplement pas franchement convaincant, donc, même pour son époque.

2/6 (principalement pour la photographie, les décors et l'atmosphère du tout)

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 176 - Visions (2015)

Publié le 14 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Fantastique, Halloween, Thriller

Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Visions :

Encore traumatisée par un accident de voiture durant lequel le bébé d'un autre couple a trouvé la mort, Julia (Isla Fisher) et son époux David (Anson Mount) décident de changer d'environnement, et d'acheter un vignoble californien. Mais rapidement, alors que Julia tombe elle-même enceinte, elle commence à avoir des visions étranges et inexpliquées. Bien vite, malgré les explications rationnelles de son époux, de son médecin (Jim Parsons), et de sa nouvelle amie (Gillian Jacobs), la future maman se persuade qu'un sort funeste attend son couple...

Une thriller fantastique apparemment resté sur le banc de touche pendant un an suite aux mauvais retours de projections-tests, ce Visions s'avère effectivement assez quelconque, dans le genre.

Pas forcément calamiteux - l'interprétation est compétente, et la réalisation honorable - mais le plus gros du métrage ronronne particulièrement, répétant le "schéma enquête de Julia/vision accompagnée d'un gros-jump-scare-qui-fait-peur/proches de Julia qui tentent de la rassurer" jusqu'à l'écoeurement. Ce qui est d'autant plus agaçant qu'on voit venir les jump scares à trois kilomètres, et que ceux-ci deviennent rapidement énervants et saoulants.

Ajoutez à cela un Anson Mount absolument pas charismatique ou attachant dans le rôle du mari, des visages connus qui n'apportent rien à leurs rôles secondaires (Parsons, Longoria, DeLancie), et une fin un peu catapultée, qui fait suite à un double twist de fin pas désagréable, bien que dérivatif (le premier twist, notamment, a eu la malchance d'arriver juste après que j'aie vu The Diabolical, au postulat assez similaire), et l'on se retrouve avec un thriller très oubliable, malgré son interprète principale toujours sympathique.

2.25/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 174 - The Diabolical (2015)

Publié le 14 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Thriller

Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

The Diabolical :

Madison (Ali Larter), une mère célibataire, vit avec ses deux enfants Jacob (Max Rose) et Haley (Chloe Perrin) dans une maison hantée par des phénomènes étranges, face auxquels les spécialistes en paranormal sont impuissants : éclairs lumineux, apparitions menaçantes, objets en mouvement... le trio peine à gérer son quotidien, ainsi que les excès de violence de Jacob, et les difficultés financières de la famille. Bientôt, la fréquence des apparitions augmente alors qu'une entreprise se propose de racheter la maison pour la raser, et Madison se tourne vers son petit-ami Nikolai (Arjun Gupta), un physicien, pour tenter de résoudre ce mystère...

Un film assez sournois, et pas inintéressant du tout.

 

(attention, gros spoilers)

Je dis sournois, car d'un postulat typiquement "poltergeistien", le métrage passe progressivement à quelque chose de nettement moins prévisible : un thriller de SF, à base de conspiration et de voyages temporels.

Car les esprits qui hantent la famille de Madison ne sont pas des fantômes ou des forces du mal, mais des prisonniers issus du futur, et utilisés illégalement dans le cadre d'expériences de voyage temporel, menées par la firme qui, dans le présent, employait le petit ami de Madison. Cette même firme qui tente, dans le présent, de racheter le terrain pour y construire son laboratoire de recherche, et y mener ses expériences.

Des expériences qui tournent mal pour la plupart des prisonniers (d'où leur aspect difforme et écorché)... sauf pour un : le fils de Madison, qui après la mort de sa mère durant cette hantise, perd totalement pied et devient un criminel.

On se retrouve donc devant une boucle temporelle, avec les événements du futur qui "hantent" les événements du présent, lesquels mettent en place les événements du futur, etc.

(fin des spoilers)

 

Le tout est plutôt bien joué (les enfants sont très sympathiques), la réalisation et la photographie sont solides, et ce script relativement original donne lieu, au final, à un long-métrage intéressant, même si pas totalement maîtrisé (le script aurait pu être élagué de certains personnages secondaires, et autres distractions).

Une bonne surprise.

4/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 172 - The October Society's Tales of Halloween (2015)

Publié le 14 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Thriller, Drame, Anthologie

Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

The October Society's Tales of Halloween 2015 :

Dans une petite ville tranquille, le soir d'Halloween, monstres, tueurs et autres démons se déchaînent, au cours de dix segments mélangeant humour et frissons...

Une anthologie d'Halloween qui joue fortement la carte de la nostalgie et du fan-service, avec Adrienne Barbeau qui sert de fil conducteur en narrant le tout en voix off, depuis le micro d'une station de radio.

Sweet Tooth (Dave Parker) :

Frustré par des parents égoïstes lui volant tous ses bonbons à chaque retour de la tournée d'Halloween, Timmy a fini par les massacrer et, désormais accro aux sucreries, il éventre à tour de bras les enfants pour récupérer les bonbons qu'ils obtiennent le soir du 31 Octobre, à moins que ces derniers ne lui laissent quelque chose sur le pas de leur porte...

Un segment façon légende urbaine racontée à un enfant, gentiment gore mais fauché, avec caméos de Greg Grunberg et de Clare Kramer à la fin. Très moyen et prévisible. 3/6

The Night Billy Raised Hell (Bousman) :

Un enfant déguisé en diablotin se fait convaincre par sa soeur et son petit ami de jeter des oeufs sur la maison d'un sinistre voisin (Barry Bostwick), qui s'avère être un véritable diable ; il se fait cependant prendre sur le fait et doit l'accompagner dans sa tournée, une tournée sanglante et criminelle.

Un segment typique de Bousman : c'est flashy, ultra-bariolé, avec des néons, du fluo, des bruitages de cartoon, ça surjoue dans tous les sens, et ce n'est ni drôle ni effrayant. Avec en prime un caméo creux d'Adrianne Curry, et un rebondissement final éventé dès le début de la tournée, de par la seule silhouette du diablotin. 1.5/6

Trick (Adam Gierasch) :

Deux couples de trentenaires passant la soirée d'Halloween ensemble sont soudain confrontés à des enfants tueurs, qui s'en prennent à eux... non sans raisons.

Je n'étais pas du tout convaincu au début, notamment parce que les effets n'étaient pas très réussis, mais en fin de compte, ça passe, et le rebondissement final est sympathique. 3.25/6

The Weak and The Wicked (Paul Solet) :

Un adolescent masqué tente de se venger d'un trios de brutes responsables de la mort de sa famille, il y a de cela des années... et il a recours au surnaturel.

Pas du tout convaincu par ce pastiche de Sergio Leone transposé dans un milieu moderne et urbain, avec des adolescents, des bmx, de la GoPro, et du trash/grindcore en guise de musique. La créature, dans son unique plan, fait assez cheap. 2/6 pour Grace Phipps.

Grim Grinning Ghost (Axelle Carolyn) :

Une jeune femme peureuse rentre seule chez elle la nuit d'Halloween, et est suivie par une présence maléfique.

Bien filmé, et le caméo de Lin Shay fait toujours plaisir, mais c'est très (trop) classique, et la conclusion manque de punch. 3/6

Ding Dong (Lucky McKee) :

Un couple incapable d'avoir des enfants voit sa vie changer lorsque le caractère violent de la femme prend le dessus de manière surnaturelle...

Pas du tout aimé, surjoué et cartoony, ni drôle ni effrayant, simplement grotesque, avec en plus un traitement métaphorique de la violence conjugale assez pataud. 1/6

This Means War (John Skipp & Andrew Kasch) :

Voisin contre Voisin/La Guerre des Guirlandes, mais version Halloween, en plus sanglant, forcément.

Prévisible et surjoué au possible, mais pas désagréable, et pas sérieux du tout. Trop court pour être vraiment efficace, cela dit. 3.25/6

Friday the 31st (Mike Mendez) :

Un clone de Jason Voorhees traque une jeune femme à Halloween, mais soudain, quelque chose d'improbable se produit...

Forcément de la grosse déconne pas sérieuse, avec un alien en stop-motion, un Jason-like débile au possible, une possession Evil Deadienne, etc... mon préféré. 4.5/6

The Ransom of Rusty Rex (Ryan Schifrin) :

Deux criminels enlèvent un enfant durant Halloween pour demander une ranson à son père, mais l'enfant s'avère plus dangereux que prévu...

Sam Witwer en kidnappeur, John Landis en "père", dans un segment très prévisible, là encore, mais pas forcément désagréable une fois qu'il vire au grand n'importe quoi. Rien d'exceptionnel, cela dit. 3.5/6

Bad Seed (Neil Marshall) :

Une citrouille tueuse fait un carnage, arrachant tête après tête sur son passage, et une fliquette mène l'enquête...

Un segment qui sert de semi-toutéliage général pas très sérieux (difficile d'être sérieux avec une citrouille en latex un peu cheesy qui mâchonne la tête d'acteurs qui s'agitent en tous sens), et assez inégal, notamment dans son interprétation. La musique carpenterienne était sympathique, cela dit. 3.5/6

 

Bref, un film avec une moyenne de 2.5 ou 3/6, si l'on prend en compte la mise en forme générale du format anthologique (pas certain que de faire ressortir Lalo Schifrin de sa retraite pour composer le thème principal en ait vraiment valu la peine, par contre) et l'ambiance globale.

Le fanservice, les caméos, tout ça, c'est sympa, mais l'immense majorité des segments ne fait ni rire ni frissonner, et le format court n'aide pas certains des récits à s'établir suffisamment solidement.

De plus, je me demande si l'ordre des segments est bien le plus pertinent (l'apparition de certains enfants à la porte des protagonistes aurait été plus percutante si certains segments avaient été inversés, amha).

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 168 - Cyrus : Mind of a Serial Killer (2010)

Publié le 14 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Thriller

Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Cyrus - Mind of a Serial Killer :

Une journaliste (Danielle Harris) et son cameraman (Tony Yalda) se rendent chez un vieil homme mystérieux (Lance Henriksen), qui leur explique que pendant des décennies, il a été le meilleur ami d'un tueur en série cannibale, et qui entreprend alors de leur narrer son histoire...

Un petit thriller horrifique qui tente d'approcher son sujet sous un angle psychologique et analytique, entre le gimmick de l'interview d'Henriksen, les flashbacks sur le passé de Cyrus (interprété par des acteurs différents selon l'époque) et les séquences d'interviews de psychiatres (dont Doug Jones !) insérées ça et là.

Malheureusement, le tout s'avère très inégal.

Autant Harris et Lance font un duo aux échanges assez intéressants, portés par le charisme ravageur et la voix d'Henriksen, autant les flashbacks sont assez laids dans leur mise en image (caméra portée, gros plans façon fish-eye), l'interprétation y est très inégale (Brian Krause est intrigant dans un rôle à contre-emploi, mais les seconds rôles sont nettement plus moyens - mention spéciale à la femme de Cyrus, calamiteuse dans le premier flashback) et le rythme global finit par ralentir considérablement, jusqu'à ce que le film perde énormément de son intérêt à partir du moment où Krause commence à découper tout ce qui bouge dans son antre.

2/6

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 167 - Scream Girl (2015)

Publié le 14 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Comédie, Fantastique, Thriller

Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...

Scream Girl (The Final Girls) :

Lorsque Max (Taissa Farmiga) et ses amis assistent à la projection d'un slasher des années 80 dans lequel feue la mère de Max (Malin Akerman) jouait, ils se retrouvent accidentellement aspirés dans le film. Ils comprennent alors bien vite qu'ils vont devoir survivre à l'assassin invulnérable de ce Camp Bloodbath, et faire équipe avec les personnages du récit, s'ils veulent pouvoir atteindre la fin du film, et retourner chez eux.

Un film assez frustrant et inégal, car il ne sait pas réellement sur quel pied danser, ni ce qu'il veut être.

En effet, ce Final Girls hésite constamment entre le drame personnel du personnage de Max, traité au premier degré dans tous ses rapports avec Malin Akerman ; la parodie moqueuse du genre slasher, façon Scary Movie, avec personnages outranciers, caricatures grossières, vannes foireuses (Adam Devine qui fait son numéro habituel ; la "slut" totalement débile et hystérique qui fait son strip-tease sous acide... on est à deux doigts d'un Wet Hot American Summer) ; une déconstruction plus large du genre, à la Scream ou Cabane dans les bois ; un slasher premier degré et sérieux, avec affrontement final à la photographie léchée et assez réussie ; ou encore un succédané de Last Action Hero, ou des myriades de séries et de films (comme Pleasantville) qui envoient leurs protagonistes modernes dans un film pour mieux pasticher ce dernier.

Final Girls passe donc son temps à sauter d'un style à l'autre, sans jamais vraiment atteindre sa cible : la parodie est balourde ; la déconstruction est convenue et déjà vue ; le slasher est PG-13 ; et le côté "héros modernes dans un film d'une autre époque" est finalement assez anecdotique et dérivatif, à une ou deux idées près.

Il n'y a vraiment que la relation existant entre Max et sa "mère" qui fonctionne réellement, grâce à une interprétation très juste des deux actrices.

On se retrouve finalement devant un pseudo-hommage au slasher, pas aussi malin, drôle, sincère ou pertinent qu'il semble penser l'être, mais qui a bon fond, et qui reste globalement assez regardable ; notamment parce que le parcours de son héroïne fonctionne, mais aussi parce que le tout est filmé de manière (trop ?) moderne et virevoltante, ce qui permet heureusement au film de rester dynamique.

Ça aurait pu être meilleur.

3.5/6

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