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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #sitcom catégorie

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : suite et fin

Publié le 19 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, CBBC, UK, Jeunesse

Young Dracula, saison 2 (2007) - suite et fin :

Une demi-saison un peu bizarre, comme s'il manquait un épisode, et que la production avait été obligée d'avoir recours à quelques raccourcis assez peu élégants pour compenser (ça, et le fait est qu'il y ait un épisode en moins par rapport à la s1).

Reste que le final de la saison est joyeusement épique et grandiloquent pour une série pour enfants sans gros budget, ce qui forcément est toujours satisfaisant, malgré un cliffhanger final assez frustrant.

07 - Excellent épisode, qui frôle la qualité de certains épisodes oniriques made in Whedon : étonnamment dark et sérieux, dans lequel Vlad, en pleine crise de croissance, a des crises de narcolepsie, durant lesquelles il fait des rêves étranges préfigurant sa métamorphose ; là, dans le monde des rêves, il est poursuivi non stop par des Tueurs, guidé par un guide spirituel à l'apparence de Robin, qui tente de lui révéler sa destinée : être le leader du peuple opprimé des vampires.

En parallèle, on a Mina Van Helsing, une psychiatre, qui revient @ home pour être la conseillère à l'école (et le love interest de Dracu).

08 - Épisode fendard spécial St Valentin, entre Ingrid qui a un coup de foudre littéral pour le rebelle de l'école, Vlad & Robin qui s'affrontent pour les beaux yeux d'une nouvelle, et Dracu qui va draguer Mina VH au bal. Grand moment de poilade quand le philtre d'amour de Dracu se retourne contre Vlad et Robin, façon Xander dans Buffy.

09 - Suite à l'arrivée d'un artefact transylvanien au musée du coin, Dracula et VH se retrouvent à partager le corps du Tueur, l'occasion pour Drac de draguer Mina. (et pour l'acteur qui interprète VH de se lâcher totalement).  Sinon, Renfield parle français, , Ingrid commence à avoir des pouvoirs, et essaie de lutter contre l'envie de mordre son boyfriend humain.

10 - Ingrid a 16 ans... et son côté obscur se libère, pour semer mort et destruction autour d'elle : un double maléfique qui manque de tuer le boyfriend de Ingrid, et cette dernière qui finit par prendre le contrôle... mais une fin en cliffhanger assez sympathique. Pendant ce temps là, Magda revient au château pour se battre en duel avec Dracu ("tes crocs sont trop petits", insulte ultime ). Amusant.

11 - Une éclipse de soleil, l'occasion pour Ingrid et Dracu de se lâcher à cette occasion : Ingrid va au cinoche avec son bf, tandis que Dracu, sous couvert de danser la country, se rapproche de Mina VH. Un épisode assez décevant, jusqu'à la fin, qui décolle clairement, quand Ingrid finit par boire le sang de son boyfriend (qui ne trouve pas ça forcément désagréable), et que Dracu passe à l'attaque.

12 - L'impression qu'il manque un épisode au compteur se fait clairement ressentir ici, puisqu'on passe sous silence le double cliffhanger de l'épisode précédent, pour reprendre plus tard, le boyfriend d'Ingrid ayant entre deux été changé en goule, visiblement. Bref, le Vampire Suprême et son ninja-bourreau de service (ultra fauché) débarquent au château pour faire passer Dracu en jugement, pendant que VH a le droit lui aussi à un examen de tueur ; mais le vampire suprême se fait assassiner par quelqu'un, et l'épisode prend alors un tournant Cluedo, jusqu'au double twist final, sur le coupable, et sur le sort que Dracula a réservé à Mina. Ce qui met en branle la vengeance de VH.

13 - Final. Les vampires du monde se réunissent pour élire leur nouveau vampire suprême, façon Épée dans la pierre, mais en plus fatal pour ceux qui échouent. Dracula est choisi, mais refuse de porter la couronne, alors que Vlad voit le fantôme du Vampire Suprême lui expliquer qu'il est l'Élu. Et pendant ce temps, VH & Jr reçoivent l'aide d'un super commando de tueurs pour sauver Mina.

Un series finale assez sombre, avec une fin sur les chapeaux de roue, mettant en scène une bataille rangée entre tueurs et vampires, la mort de l'un des personnages, et Vlad qui se voit forcé de choisir entre sa famille et sa vie d'ado. Quand à la toute dernière scène, elle est encore plus tendue, et donne envie d'aller foutre des baffes aux mecs de la BBC qui ont annulé la série en 2007.

Bref, avec The Sarah Jane Adventures, encore une preuve qu'en matière de séries pour enfants, les anglais sont à des kilomètres au dessus de nous, et ne prennent pas leurs spectateurs pour des débiles attardés.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : première partie

Publié le 15 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Sitcom, UK, CBBC

Young Dracula, saison 2 (2007) - première partie :

Début de seconde (et longtemps dernière) saison de la série, avec un budget effets spéciaux clairement revu à la hausse (Dracu passe son temps à se transformer en chauve-souris, le château devient vivant, on a droit à une résurrection façon Hellraiser, etc), une réalisation plus dynamique, l'accentuation du refus du jeune Vlad de devenir un vampire, la petite Chloe qui est moins présente, et un ton général un peu plus sérieux, ou du moins qui n'hésite pas à aller dans le sombre et le glauque, par moments.

Ce qui est plutôt sympathique, puisque ça permet de contrebalancer le caractère bouffon de Dracula, en lui conservant une certaine noirceur et un certain danger.

- 01 : Reprise tranquille, suite directe de la fin de saison précédente, avec des tensions qui séparent Vlad de ses amis, et l'obligent à confronter Van Helsing Jr, désormais tout acquis à la cause de son paternel. Pendant ce temps, Renfield fait des pièges foireux, et Dracu (sérieux et menaçant) terrorise & kidnappe VH jr pour attirer son père au château et le tuer. Pas de bol, Van Helsing a la même idée, et le tout se finit par une poursuite en bagnole plutôt amusante. Un épisode qui démarre lentement, mais finit par être assez fun.

- 02-03-04 : Triple épisode, ensuite, sur l'arrivée au château d'Ivan, le frangin de dracula vivant en Amerique, et de sa petite famille. Lui, végétarien bronzé en costard, sa fille (une sorte d'Ingrid miniature en uniforme scolaire), et le fils trouillard nerd complexé et asthmatique. Dans le premier épisode, un plan foireux de VH pour s'introduire dans le château échoue, comme d'hab ; dans le second épi, Ingrid et sa cousine entrent en compétition pour l'acte le plus abominable possible, et on découvre la VanHelsingCave. Dans le troisième, Boris le nerd connaît sa puberté vampirique, et se transforme en vampire badass maléfique, au grand dam de Vlad, qui doit alors l'empêcher de massacrer toute la famille. À noter une version "vieillards" de Dracu et Ivan, très Vieux du Muppet.

- 05 : Vlad ramène à la vie (séquence de résurrection joyeusement graphique) Renfield SR, le père alchimiste de Renfield, pour qu'il lui concocte une potion afin de devenir mortel... sauf que Renfield Sr est bien décidé à gagner l'immortalité autrefois promise par Dracu, et à détruire la famille. Encore des histoires père/fils, notamment VH qui essaie de raisonner son père sur les risques du métier de chasseur de vampires. Renfield squatte chez les humains. Ingrid perd la parole, lèvres collées, et passe tout l'épisode à marmonner, un cahier à la main pour s'exprimer. Amusant.

- 06 : Dracu se prend pour un chupacabra, et mord des moutons, l'occasion pour VH et Jr de se déguiser en brebis pour essayer de le prendre sur le fait  ; Magda (la mère des enfants Dracu) revient au château enceinte, sur le point d'accoucher, ce qui fait reculer Vlad au rang de middle child, avec ce que ça implique de mépris par ses parents. Plutôt fun, notamment lorsque Dracula découvre que le bébé est le fils de l'amant garou de son ex-femme, et qu'il passe cinq minutes à essayer de le tuer en coursant Vlad, qui l'a dans ses bras, dans les couloirs du château (Dracu rampe au plafond, tout ça...).

Bref, une demi-saison sympatoche comme tout, dans laquelle scénaristes comme acteurs s'amusent. Ça fait plaisir.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : suite et fin

Publié le 11 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Jeunesse, Fantastique, CBBC

Young Dracula, saison 1 (2006) - suite et fin :

Fin de saison 1, dans la continuité directe de la première moitié.

- 08 : Attila & Krone Westenra, les beaux-parents de Dracu, débarquent au château... et c'est le branle-bas de combat. Entre Van Helsing qui transforme Zoltan en loup-empaillé-télécommandé-espion ("It's Aliiiiiiiiiiiiiiiiive !!!"), et le vieux vampire dont le cercueil est taillé pour accommoder son fauteuil roulant,
- 09 : La famille de Robin est obligée d'aller vivre au chateau pendant que Renfield gère l'invasion de cafards dans sa maison. Robin est ravi, Dracu impatient de goûter au sang de la mère de Robin (dont il s'entiche), Chloe donne un coup de main à Vlad pour empêcher leurs parents respectifs de trop se rapprocher, et Ingrid exploite les deux rugbymen pour faire ses tâches ménagères à sa place. Et en parallèle, on apprend que Van Helsing, qui est aux chasseurs de vampires ce que l'Inspecteur Clouseau est au SWAT, est fan de Docteur Who, et doit constamment être coaché par son fils, le véritable adulte de la famille.
- 10 : Vlad (entraîné par son père) veut rejoindre l'équipe de rugby, Ingrid fait passer des entretiens façon American Idol pour se trouver un mari, et VH tente à nouveau d'infiltrer le chateau en travesti (ce qui nous vaut des scènes fendardes avec un Renfield sous le charme qui veut l'embrasser); et le gimmick de Dracu qui explose toutes les portes à chaque entrée dramatique, avec Renfield qui passe son temps à passer derrière pour les réparer,
- 11 : Journée camping pour Vlad, Robin, et leurs pères, qui finissent par se battre. Chloe fait de Renfield un syndicaliste en grève et Van Helsing, qui astique son pieu nuit et jour, se cherche une copine :
"- Papa, pourquoi tu crois que toutes les femmes avec qui tu sors finissent par prétendre aller aux toilettes, mais ne reviennent jamais ?
- Une vague d'enlèvements vampiriques, voilà pourquoi... va me chercher l'arbalète, veux-tu ?"
- 12 : Halloween, un Van Helsing parano et paniqué, une malédiction égyptienne sur le château, Ingrid qui babysitte les deux rugbymen. Fun.
- 13 : Vlad doit passer ses exams de vampire, Robin est vexé et joue les mecs normaux, VH Jr se rebelle... bof.
- 14 : Season finale. Dracu veut une nouvelle femme, et il donne à cette occasion un grand bal des vampires... auquel VH, maître es déguisements, s'invite en se travestissant à nouveau en femme (sauf que cette fois-ci, c'est Dracu qui le drague). Une fin de saison qui étrangement arrive à prendre un virage assez sérieux et dramatique dans sa seconde partie, avec le retour de l'ex de Dracu, le face à face VH/Dracu, et le bal en lui-même, plutôt réussi pour un programme de cette ampleur.

Bref, c'était convaincant, ça fout comme d'hab à l'amende les programmes pour enfants que l'on peut avoir par chez nous, et il est plus que temps de passer à la saison 2 de la série.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : première partie

Publié le 7 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Jeunesse, CBBC, UK

Young Dracula, saison 1 (2006) - première partie :

Une découverte youtubesque, pour cette série primée, made in CBBC (comme Sarah Jane Adventures), et qui adapte de manière officieuse et à la sauce anglaise Le Petit Vampire d'Angela Sommer-Bodenburg.

En somme, Dracula (presque aussi cabotin, poseur, et mélodramatique que dans Van Helsing, mais ici beaucoup plus couard, râleur et mal embouché) s'enfuit de sa Transylvanie natale pour échapper à une foule de paysans en colère (l'occasion pour lui d'avoir des flashbacks poilants façon "traumatisme du Vietnam", sur les visages grimaçants des paysans en question), ainsi que pour s'éloigner de sa compagne qui l'a plaqué pour un loup-garou ; il se réfugie dans un château bordant un village paumé d'Angleterre, où il espère bien établir son nouveau domaine. Avec lui, Renfield, le serviteur/chauffeur tordu et travesti, sa fille Ingrid (15/16 ans), rebelle qui déteste l'indifférence de son père à son égard, et son fils Vlad, 13 ans, chouchou de Dracula, qui lui par contre refuse sa condition de vampire en devenir, et fait tout pour être normal (malgré Zoltan son loup empaillé domestique qui parle).

Vlad sympathise donc immédiatement avec Robin, leur jeune voisin, obsédé par les vampires, et qui forcément flashe sur Ingrid, pendant que cette dernière profite de son physique particulièrement agréable pour mener les deux frangins rugbymen de Robin par le bout de leur nez.

Ajouté à cela : Van Helsing, prof à l'école d'Ingrid, Robin, et compagnie,un chasseur de vampires parano et absolument pitoyable (du genre à faire une planque dans les casiers de l'école avec des lunettes de soleil), qui essaie désespérément de former son fils à prendre sa suite. En vain. En fait, ce VH est un peu à la famille Dracu ce que le Coyote est à bip-bip, une sorte de croisement entre Robin Wood de Buffy pour le physique, et Wesley Windham-Pryce (à ses débuts) pour la maladresse et l'inutilité.

Bref, une galerie de personnages franchement attachants, que ce soit la petite soeur surdouée de Robin, ses parents totalement dans leur bulle (le père plombier, jeté hors-champ dans les douves du château par un Dracula affamé, et qui finit par ressurgir ventouse à la main, et "c'est bon, j'ai trouvé le problème, c'était un chat mort qui bouchait votre fosse septique !"), la mère de Vlad et Ingrid qui se tape l'incruste, etc... ils sont tous globalement bien interprétés (les adultes sont excellents, et même au niveau des gamins, les acteurs principaux sont très solides), ça ne se prend pas au sérieux, bref, une très bonne surprise, en cette période de pénurie vampirique.

(enfin, pour être exact, je devrais plutôt dire "pénurie de vampires intéressants")

Après, niveau scénario, il ne faut pas non plus s'attendre à des miracles, cela reste une série pour enfants, mais c'est dans la même lignée que Sarah-Jane (même format court de 20/25 minutes), et c'est donc parfaitement appréciable par les adultes. D'ailleurs, je soupçonne certaines répliques d'être volontairement écrites et/ou jouées à plusieurs degrés de lecture, comme lorsqu'après avoir passé un épisode à faire semblant d'être sa petite amie, Ingrid claque la porte au nez de Robin en lui criant que jamais, au grand jamais, même s'il était le dernier homme sur terre, elle ne lui sucerait... le cou.
Et comme dans Sarah Jane, on est parfois confronté à des moments d'émotion qui sonnent étonnamment juste, et qui arrivent à point nommé pour faire un bon équilibre avec le ton généralement déconneur du show.

Sinon, pour le moment, la première moitié de la saison 1, donc :

- 01 : Pilote assez classique et efficace dans son job de présentation.
- 02 : Arrivée du perso de Van Helsing, qui porte tout de suite de l'intérêt aux Draculas.
- 03 : Retour de l'ex-femme de Dracula, avec ce que ça implique de tentative de séduction, et de complot de celle-ci pour épouser enfin Dracu et le faire buter, dans la lignée, par VH, afin de récupérer le château, l'héritage et les enfants. Et Renfield. Très sympa.
- 04 : Dracula se découvre une passion pour les soaps anglais.
- 05 : Leçon d'hypnose, Dracu devient "normal", les parents de Robin se prennent pour des vampires, grand nawak amusant.
- 06 : Vlad a mal aux dents, il refuse de devenir un vampire adulte et d'abandonner ses amis à leur condition de mortels (j'aime bien l'amitié qui se crée entre Vlad et la petite soeur de Robin), et Dracu tente de se débarrasser de sa fille en la mariant à un vampire roumain amateur de chèvres.
- 07 : Réunion des parents d'élèves (barre de rire à l'arrivée de Dracu, façon rockstar toute en cuir, avec éclairs et shredding de guitare en fond sonore), et momie tueuse qui s'échappe du château pour se venger de Dracu... et quelle vengeance !! 

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XV : How To Rock

Publié le 21 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Jeunesse, Tween, Musique, Nickelodeon

Les Chroniques de Lurdo, épisode XV : Recycle, it’s good for the environment…

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.
 


How to Rock (2012 - ? )
 

La biatch/éternelle sidekick, la biatch teubée, Raven 2.0, un nerd, Earl Jr., la meilleure copine badass, un nerd black…

Koicé ?
Kacey, la reine du lycée mégapopulaire, découvre le monde des nerds musiciens lorsqu’elle est contrainte de porter un appareil dentaire et des lunettes ; piquée par le virus de la musique, elle décide alors de former un groupe avec les non-populaires, au grand dam de ses anciennes copines prétentieuses.

Aveckicé ?
Cymphonique Miller (Kacey), la black à attitude clichée, un clone à peine dissimulé de Raven-Symoné ; Sam Boscarino (Molly), comme toujours abonnée aux seconds rôles de tweencom, ici la biatch ancienne meilleure amie de la lead ; Max Schneider, Christopher O’Neal et Noah Crawford (Young Earl de My Name Is Earl), les trois nerds musiciens qui nous refont les trois stooges, à base de slapstick et de gamelles ; Halston Sage, dans le rôle de la blondasse teubée de service ; et Lulu Anariksa, dans celui de Stevie, la fille garçon manqué, rebelle, etc.

Koiçavo ?
À peine six épisodes pour l’instant, mais déjà, une impression ressort : cette fois-ci, Nickelodeon a tout fait pour copier la formule Disney : de la musique, des personnages clichés, talentueux et ambitieux, de l’humour basique… on est clairement dans une redite de That’s So Raven, les pouvoirs psychiques en moins, et la quête du succès musical en plus.

Autrement dit… c’est affreusement plat, laborieux, caricatural, et surtout, très très peu attachant. Boscarino – qui a un potentiel comique certain – est gâchée dans ce rôle de biatch jalouse, et du reste du cast, seul Crawford se détache un peu… et ce uniquement parce qu’il en fait trois tonnes, et assume totalement la débilité de son perso.

Perte de Santé mentale :
Comme pas mal des nouvelles séries Nick et Disney centrées sur la musique (c’est là qu’on s’aperçoit que Dan Schneider s’en sort particulièrement bien sur Victorious, malgré les défauts du show), c’est insipide et soporifique, pour le moment. En espérant que le show finisse par trouver ses marques, et que la lead se calme un peu. Perte de santé mentale modérée, donc, et risque d’endormissement prononcé… 

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Critique éclair : Wilfred US, saison 1

Publié le 11 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Drame, FX, Fantastique

Près d'un an mois après avoir commencé la série, l'heure est venue pour moi de conclure : ça y est, j'ai enfin terminé la saison 1 de l'adaptation F/X de la série australienne Wilfred.

Et mon avis reste inchangé depuis les premiers épisodes : le cast et les guests sont sympathiques, c'est (gentiment) politiquement incorrect, plutôt solide au niveau de l'écriture, ça se regarde tranquillement, mais le tout est finalement assez anecdotique, et manque un peu de substance, en ce qui me concerne (j'aurais aimé que ça provoque chez moi autre chose qu'un sourire ici ou là).

(attention SPOILERS)

Contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là, par exemple, le dernier épisode ne m'a aucunement surpris, ni fait revoir la saison d'un autre oeil, tant tout, dès le premier épisode, laissait à penser qu'on était devant une variante décalée de Fight Club, avec Wilfred dans le rôle d'un Tyler Durden canin, projection des pulsions refoulées de Frodon. D'ailleurs, c'était textuellement dit dans les dialogues des premiers épisodes ("you and I are the same, we are one", ou quelque chose de ce genre), de la même manière que la nature métaphorique du sous-sol était là aussi textuellement annoncée par Wilfred en cours de saison ("this isn't a basement, this is rock bottom. You must get back upstairs.").

Autrement dit, dès le début, j'étais dans l'optique d'un Frodon en plein dépression, tiraillé entre deux versants de sa personnalité, qu'il tentait de concilier dans un délire semi-hallucinatoire. Donc forcément, je m'attendais à ce qu'il cède à la tentation Durden à un moment ou un autre, que ça dégénère... et ce dernier épisode n'a fait qu'abonder dans ce sens, de manière assez logique et méthodique, et a même provoqué un petit éclat de rire lors de l'annonce indirecte de la grossesse de la frangine de Ryan (l'actrice ayant passé toute la saison à cacher son ventre rond derrière des pots-de-fleur, ou à être cadrée très serrée, c'était assez prévisible).

Bref, c'est assez maîtrisé, mais ça reste sans grande surprise, et je ne peux pas dire que j'ai été passionné (je ne me suis pas non plus ennuyé, c'est toujours ça de gagné).

M'enfin je jetterai tout de même un coup d'oeil à la s2, ne serait-ce que pour voir quel rôle ils vont donner à Allison Mack (apparemment, celui du nouveau love-interest de Frodon).

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XIV : Austin & Ally

Publié le 5 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Musique, Disney, Jeunesse, Tween

Episode XIV : Grayson Chance style…

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.
 
Corollaire (rappel) : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, il le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style.
 
Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.
 


Austin & Ally (2011 - ? )

Tête de con, tête de con, la frangine de l’autre, et tête à claques…

Koicé ?
Ally, une ado timide, parolière talentueuse mais discrète, travaille dans une boutique d’instruments de musique. Là, elle tombe sur Austin, jeune chanteur charismatique et doué (mais pas très brillant) qui se cherche une parolière. Ensemble, et avec leurs amis Trish, une latina rondouillarde à grande gueule incapable de conserver un job plus de dix minutes, et Dez, un apprenti-réal maladroit, ils se lancent dans une carrière musicale, et sont un succès instantané.

Aveckicé ?
Ross Lynch (Austin), un blondinet sans vrai charisme ou intérêt, mais qui joue à peu près juste, et qui chante et danse plutôt bien ; Laura Marano (la sœur cadette de Vanessa Marano, alias la fille de Lithgow dans Dexter s5, et la lead actuelle de Switched at Birth), assez solide dans son jeu, même si elle ressemble beaucoup trop à sa sœur pour que ce ne soit pas troublant. Calum Worthy (Dez), un rouquin à peu près aussi inintéressant que l’autre mec de la distribution, et qui semble constamment sous acides. Et enfin Raini Rodriguez (Trish), déjà horripilante dans I’m in the band et The Suite Life, et là encore plus tête à claques.

Koiçavo ?
Difficile de se faire un avis réel avec moins d'une saison au compteur, mais bon, pour l’instant, ce n’est pas le moins du monde intéressant. Outre les scénarios assez plats et sans intérêt, le cast ne fonctionne pas bien. C’est assez étrange, en fait, tant Disney s’en sort pourtant généralement très bien avec ses acteurs… mais là, la mayonnaise ne prend pas du tout. Ça cabotine dans tous les sens (surtout les persos secondaires), c’est plat, assez mal rythmé, bref, gros bof.

Qui plus est, l’orientation même de la série pose problème : encore un énième show décrivant le succès fulgurant d’un ado méga-talentueux qui, sa première vidéo à peine postée sur youtube, est instantanément propulsé sur tous les plateaux tv, et devient une superstar…

Je sais que c’est la success-story typique des shows Disney de ce genre, mais bon, il arrive un moment où trop, c’est trop. Et il se pourrait bien que A&A soit la goutte de trop dans le vase des tweencoms Disney

Perte de Santé mentale :
C’est tellement plat et insipide que, les ¾ du temps, c’est inoffensif. Et puis arrive Trish, et là, on a envie de se lobotomiser pour échapper à ça… Je ne le cache pas : je n'ai pas du tout apprécié la dizaine d'épisodes que j'ai vue. Ce qui ne veut pas dire que ça ne peut pas évoluer dans une direction positive, avec le temps... si tant est que ça évite l'écueil du shipping trop évident...

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XIII : Anubis & Vampires

Publié le 1 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Sitcom, Drame, Nickelodeon, Disney, Jeunesse, Tween

Episode XIII : Rare Imports

House of Anubis (2010 - ? )
 

Nerd, rebelle, douchebag, américaine, blonde, black, sportif, intello.

Koicé ?
Le quotidien des occupants de la Maison d’Anubis, l’un des dortoirs mixtes d’un lycée privé anglais, et leur quête de divers artefacts égyptiens issus de la tombe de Tutankhamon, qui une fois assemblés forment la coupe de la vie éternelle. En parallèle, le complot des différents instituteurs et proviseurs du lycée, pour mettre la main sur la coupe avant les élèves, et vider ces derniers de leur force vitale.

Aveckicé ?
De nombreux jeunes acteurs anglais et américains. Avec dans l’ordre Nina (Nathalia Ramos), une américaine, descendante de ceux qui ont caché les artefacts dans la Maison, et qui est l’Élue, seule capable d’assembler la Coupe ; Fabian (Brad Kavanagh), le nerd amoureux de Nina ; Amber (Ana Mulvoy Ten), la bimbo blonde de service, au QI de poulpe mort ; Patricia (Jade Ramsey), la goth/rockeuse rebelle de service, à grande gueule ; Mick (Bobby Lockwood), le sportif de service, pas très finaud ; Mara (Tasie Dhanraj), la good girl amoureuse du sportif ; Alfie (Alex Sawyer), le comique black de service, qui en pince pour Amber ; Jerome (Eugene Simon), le fourbe manipulateur de service. Au niveau des adultes, plusieurs visages connus : l’antagoniste principal de la bande, et surveillant général de la HoA, Victor (Francis "Game of Thrones" Magee) ; la gouvernante bienveillante de la HoA, Trudy (Mina "Brigadier Fowler et Sarah-Jane Adventures" Anwar) ; la prof de français (Marsha de Spaced) ; et quelques autres personnages secondaires de moindre importance, si ce n’est Rufus Zeno (Roger Barclay), l’un des anciens membres des conspirateurs adultes, expulsé du groupe, et qui tente de se venger pendant toute la saison.

Koiçavo ?
La saison 1 de HoA, show Nickelodeon, est un produit assez étrange. Remake US/UK de la série néerlandaise du même nom, le show se divise en une soixantaine d’épisodes de 10-11 minutes environ.

Les quatre protagonistes masculins de la série. Indice : le traître ne porte pas de veste.

Avec ce format de quasi-short-com, la série a donc un rythme efficace, enchaînant cliffhanger sur cliffhanger, dans une histoire à l’atmosphère assez réussie, entre Club des Cinq en uniformes anglais et chasse au trésor dans une vieille baraque pleine de passages secrets.

Problème, cependant, malgré ce rythme et la nature surnaturelle du show, avec quelques effets spéciaux, potion d’immortalité, etc… ça reste tout de même très soap. Tant dans la forme que dans le fond : la réalisation est assez fauchée, on sent les décors de studio à la sitcom pour les intérieurs, ce qui enlève pas mal de crédibilité et d’immersion, surtout dans les premiers épisodes.

Les quatre protagonistes féminins de la série. Indice : la cinquième est kidnappée dans le premier épisode, et ne réapparaît pas plus de trois minutes dans le reste de la saison.

Quant à l’histoire, là aussi, on enchaîne pas mal de figures imposées du style : des triangles amoureux, des regards transis, un kidnapping, une prise d’otage, et des épisodes de meublage qui ne sont pas du tout passionnants, comme le bal de promo, un épisode à la sauce Nouvelle Star, un quizz show, etc.

Cela dit, le format court étant, ces diversions ne prennent pas trop de temps. Car c’est bien là l’avantage principal du format : le tout se regarde très facilement. Alors certes, les cliffhangers résolus en deux phrases peuvent parfois agacer, le jeu hésitant de l’une ou l’autre actrice peut énerver (cela dit, en moyenne, ça tient assez bien la route vu l’âge des acteurs), et on regrette régulièrement que le show ne prenne pas plus de temps ou d’argent pour construire ses intrigues et ses effets, mais finalement, pour ce que c’est, ça va encore.

Perte de Santé mentale :
Non négligeable, mais assez supportable. Le show trouve ses marques à mesure qu’il avance dans sa saison, et le côté "Club des Cinq/Six Compagnons à la recherche de la Momie perdue" est finalement assez sympatoche, sur le plan fibre nostalgique. Cela dit, ça reste anecdotique, et maintenant que l’intrigue de base est bouclée avec la fin de s1, la s2 diffusée dès janvier 2012 a enchainé avec de nouveaux artefacts à découvrir. Pas forcément mégapassionnant non plus, mais bon...



My Babysitter’s a Vampire (2010 - ? )
 

Le héros, la « babysitter », et le meilleur pote pas doué.

Koicé ?
Ethan, un ado légèrement nerd, est contraint par ses parents de supporter, malgré son âge, une babysitter à domicile. Celle-ci s’avère être Sarah, une des élèves du lycée où va Ethan... et und Fledgling (un vampire qui n’a pas encore consommé de sang humain). Rapidement, Ethan va alors se découvrir des dons de voyance et, avec l’aide de son meilleur ami Benny, de Sarah, et de Rory, leur pote/boulet de service, ils vont devoir affonter à de multiples reprises les forces du mal dans la petite ville de Whitechapel.

Aveckicé ?
Matthew Knight et Atticus Mitchell, respectivement dans la peau de Ethan et Benny : rien à leur reprocher, ils sont juste et efficaces dans leurs rôles ; Vanessa Morgan, la petite black qui joue le rôle de Sarah, s’en tire très bien elle aussi, même si elle est aidée par son physique forcément avantageux, et par son soutien-gorge blindé ; Cameron Kennedy (Rory) est excellent dans son rôle, celui du nerd boulet vampirisé pendant le pilote, et qui passe toute la saison à essayer de maîtriser ses pouvoirs... et de séduire Erica (Kate Todd), la meilleure amie de Sarah, une ancienne nerd/twitard elle aussi vampirisée dans le pilote, et qui vit cette transformation comme une renaissance ; reste aussi la petite sœur de Ethan (un prétexte plus qu’un véritable perso), la grand-mère de Benny (une mamie cool, sorcière à ses heures perdues), et les parents d’Ethan, gentiment excentriques.

Koiçavo ?
My Babysitter’s a Vampire, c’est en quelque sorte l’héritier de Big Wolf on Campus. Car si le show est un peu moins cartoonesque que la série de garous, elle partage de nombreux points communs avec celle-ci.

À commencer par un univers légèrement surréaliste : les trois vampires vont tranquillement au lycée, en pleine journée, avec un bon auto-bronzant ; Dusk, l’équivalent local de Twilight, fait fureur, et donne aux vrais vampires une bonne couverture pour leurs agissements ; les deux héros sont gaffeurs au possible, et provoquent plus de catastrophes qu’ils n’en résoudent ; le lead est voyant, son meilleur pote sorcier, leurs amis vampires : chacun son rôle dans la chasse aux monstres ; Whitechapel est une Hellmouth 2.0 qui attire tous les monstres possibles et imaginables, sans que personne d’autre ne s’en rende compte…

Les vampirettes récurrentes du show. Grrrr.

Ainsi, en un téléfilm pilote + 13 épisodes, la série (canadienne, et diffusée aux USA par Disney) enchaîne-t’elle de nombreux phénomènes qui rappellent fortement Buffy et compagnie : des animaux de compagnie maléfiques ramenés à la vie par un sort raté ; une cheerleader sorcière vengeresse ; des infirmières vampires qui se servent de leur job pour faire des "prises de sang" ; une poupée barbie qui devient vivante ; un appareil photo qui sépare en deux moitiés, une positive & une négative, ceux qu’il prend en photo ; un fantôme jock afro bodybuildé issu des 70s, et qui colle aux basques des héros ; un filtre d’amour qui dégénère, à la Xander dans Buffy ; un virus végétal qui envahit le lycée ; un épisode à base de garous ; un présentateur de show tv à la Ghost Adventures qui veut chasser du vrai vampire ; une invasion de zombies provoquée par le café du starbucks local ; un hommage à Ghostbusters, avec une séance de spiritisme qui transforme Sarah en Zuul-bis, l’occasion pour les protagonistes de sortir un souffleur à feuilles en guise de pièges à fantômes…

Heureusement, tout ça est fait avec second degré et bonne humeur, et le cast semble s’amuser. Il n’y a pas trop de shipping (même si, vue la relation entre le nerd-héros et la vampirette poumonnée, du shipping est inévitable), il y a un minimum de continuité, et le seul vrai reproche que l’on puisse faire au show (hormis ses influences un peu trop voyantes), c’est probablement son rythme assez aléatoire, malgré le format 20 minutes.

Perte de Santé mentale :
Anecdotique. Ça se regarde sans difficulté, et l’on risque plus de s’endormir devant certains passages à vide de certains épisodes, plutôt que de perdre des points de QI. Avec un peu plus de maîtrise, ce show pourrait facilement devenir un pilier du genre, une sorte d'héritier spirituel aux premières saisons de Buffy, décomplexé et léger. Reste à voir le devenir de la saison 2, pour le moment en cours de production.

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XII : Jessie

Publié le 28 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Disney, Romance, Jeunesse, Tween

Episode XII : The Nanny 2.0

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.

 
Corollaire (rappel) : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, il le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style. 
 
Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour bien souvent, s’apercevoir qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


Jessie (2011 - ? )
 

A Nanny named Jessie’s Diaries in a Suite Life…

Koicé ?
Le jeune Jessie arrive de la campagne, et est très rapidement recrutée par deux riches parents (à la Brangelina), qui lui confient la garde de tous leurs enfants adoptifs, dans leur immense appartement particulier.

Aveckicé ?
Debby Ryan (Jessie), qui reprend un rôle relativement similaire (mais moins redneck) à celui qu’elle tenait dans The Suite Life on Deck ; Peyton List (Emma, la sœur aînée), une blonde de 13 ans, pas très marquante ; Cameron Boyce joue Luke, le préado séducteur à grande gueule, façon italien sorti du Bronx ; Karan Brar est Ravi, l’indien caricatural de service, ravi d’avoir été adopté par ses parents, et qui se balade partout avec son varan domestique ; Zuri (Skai Jackson) est la petite black impertinente avec des amis imaginaires ; Bertram (Kevin Chamberlin) est le majordome britannique blasé ; sans oublier les parents (l’un réalisateur et l’autre taupe modèle), et le portier de l’hôtel, Tony, alias le love-interest de Jessie.

Koiçavo ?
Une petite saison, c’est un peu juste pour se faire une idée consistante d’une série, mais au premier abord, Jessie n’est rien de plus qu’une combo de Une Nounou d’Enfer, The Suite Life of Zack & Cody, et du film The Nanny Diaries avec ScarJo.

Autrement dit, on est en terrain ultra-balisé, ça enquille les intrigues et les scènes déjà vues, le générique est chanté par Ryan (en espérant que le show va éviter les scènes musicales pour promouvoir la carrière de Ryan) et si tout le monde joue à peu près juste, Debby Ryan est bien la seule à se démarquer un peu du reste de la distribution, et à se montrer attachante.

Pas vraiment de quoi être enthousiaste, donc, même si le show pourrait toujours surprendre sur la durée (j’y crois à fond). Cela dit, ce n’est pas pire que la moitié des nouvelles sitcoms de networks de la rentrée 2011.

Perte de Santé mentale :
Pffff… franchement, pas grand-chose à retenir, donc pas grand-chose qui puisse atteindre de manière sérieuse le cerveau… c’est, là aussi, bien souvent du papier-peint audiovisuel inoffensif, déconseillé au plus de 12 ans. Sauf quand Jessie se fait attaquer par un énorme tentacule sur un plateau de tournage, et plutôt que de crier au secours, se contente d’adresser au tentacule un truc du genre "normalement il faut m'inviter à dîner avant de pouvoir me--". :ninja:

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XI : Lizzie & Addie

Publié le 24 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Musique, Disney, Nickelodeon, Tween, Jeunesse

Episode XI : The Clone Wars

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°5 de la Tweencom (rappel) : si le shipping à tout prix tu devras favoriser, pas plus d’un seul baiser par saison tu ne pourras utiliser : chastes et purs tes personnages à tout prix devront rester.

 
Exception (rappel) : si chez Nickelodeon tu es employé, les lois 3 à 5 tu peux oublier, et comme bon te semble tu peux faire.
 
Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.
 
Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour bien souvent, s’apercevoir qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


Lizzie McGuire (2001 - 2004)
 

La famille McGuire. Je me demande ce qu’est devenu le fils, depuis… ?

Koicé ?
Le quotidien de la jeune Lizzie McGuire, collégienne maladroite, entourée de ses deux meilleurs amis (l’intello et responsable Gordo, et l’exotique Miranda), de son petit frère insupportable, de ses parents légèrement excentriques, et de leurs amis de classe : la biatch ultrapopulaire et sa clique, le superbogoss teubé dont Lizzie est éprise, les profs barrés, le meilleur copain muet du frangin, etc…

Aveckicé ?
Hilary Duff, assez attachante dans le rôle titre, malgré des problèmes évidents sur lesquels on reviendra ensuite ; Adam Lamberg et Lalaine, respectivement dans la peau de Gordo et Miranda, qui trouvent tous deux assez rapidement leurs marques et s’avèrent des sidekicks assez solides ; Robert Carradine et Hallie Todd dans le rôle des parents légèrement barrés mais pas trop ; Jake Thomas en Matt, le petit frère, qui finit presque par voler la vedette à sa sœur avec ses intrigues secondaires ; et pas mal de personnages secondaires plus ou moins développés, de Kate (Ashlie Brillault) la cheerleader biatch, à Tudgeman (Kyle Downes) le nerd typique, sans oublier Ethan (Clayton Snyder) le bogoss dont chaque intervention est ponctuée du bruit du vent soufflant dans un crâne vide. De manière générale, le casting est plutôt réussi, et s’il y a bien quelques épisodes maladroits en début de série, tout le monde finit par être rapidement à l’aise.

Koiçavo ?
Au premier abord, c’est sympa. Ça alterne séquences animées (une Lizzie animée qui sert de voix off à l’héroïne) et scènes live tournées avec caméra mobile, et si on fait abstraction du générique calamiteux, et des premières semaines assez fauchées (avec une illustration musicale 80-90s assez WTF, notamment une reprise désastreuse de Dirty Deeds Done Dirt Cheap), les épisodes se laissent regarder sans grande difficulté.

Cependant, très rapidement, un problème de taille devient évident : la protagoniste principale est tout sauf intéressante. Lizzie est sensée être l’underdog du collège, maladroite, et régulièrement méprisée par les autres, en particulier la super-cheerleader à forte poitrine à qui personne ne peut résister tellement elle est plus jolie que tout le monde. Problème : Hilary Duff est loin d’être vilaine, et est plus proche du cliché de la cheerleader blonde et populaire que de la nerd dont on se moque. D’autant plus qu’elle n’est pas jouée comme particulièrement maladroite, et que finalement, elle n’a pas beaucoup de problèmes...

Pire, le personnage est assez tête à claques : jalouse, égocentrique, superficielle, et étrangement douée en rien (et donc sans hobby ou occupation avec laquelle remplir certains épisodes), elle se fait régulièrement éclipser par Gordo (un apprenti Spielberg assez brillant) et Miranda (la mexicaine fonçeuse et bagarreuse). À côté d’eux, et de tous les autres persos secondaires, Lizzie est terne et insipide.

.......or not.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que le show soit insipide : en fait, on se surprend rapidement à s’attacher aux personnages secondaires, dont l’évolution lente n’est pas désagréable. Et quand la série s’essaie à des épisodes plus légers et délirants (Halloween, Noël, Ocean’s Eleven, Cluedo, etc ; on fera l’impasse sur l’épisode "échange de corps" entre Lizzie et son frère, totalement hors-sujet dans l’univers réaliste du show, mais qui permet au moins aux deux acteurs de s’amuser, et de montrer qu’ils ne sont pas du tout mauvais), ça fonctionne plutôt bien.

Disney oblige, on a le droit à des guests venus assurer leur promo, ou faire un clin d’oeil : Frankie Muniz (pour son Cody Banks tourné avec Duff), Steven Tyler (en Santa Claus !?), Zachary Quinto en directeur de pub émo-flamboyant, David Carradine venu faire coucou à son demi-frère, et (malheureusement) la soeur aînée de Duff.

Ce qui nous amène à un problème de taille : l’éviction de Miranda. Pendant plus d’une cinquantaine d’épisodes, la meilleure amie de Lizzie est omniprésente, et inséparable de ses deux compères. Et puis soudain, sans prévenir, Lalaine disparaît... pile quand la frangine de Duff s’incruste dans un rôle secondaire. Résultat : la série se finit sans Miranda ("en vacances avec sa famille au Mexique"), tandis que le shipping assez vague entre Lizzie et Gordo (jusque là traîté avec une relative subtilité) prend les devants.

Gordo n’en revient pas de devoir jouer les seconds couteaux face à un italien... juif de Miami.

Le tout culminant avec le désastreux film cinéma The Lizzie McGuire Movie. Toujours pas de Miranda à l’horizon (elle s’est probablement brouillée avec la prod sur la série), et un scénario confié aux auteurs de The Santa Clause II : déjà, ça fait peur. Et quand en plus on comprend bien vite que ce film est totalement consacré à Lizzie, qui part avec Gordo et sa classe en voyage linguistique à Rome, immédiatement, on craint le pire.

Parce que forcément, tandis que tous les autres personnages font de la figuration (Gordo, notamment, est cantonné au rôle d’amoureux transi), Lizzie devient une superstar, prenant la place d’une chanteuse italienne qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, et tombant amoureuse d’un bel italien. Tout est ultra-centré sur Lizzie, sur les paysages italiens, et sur cette bluette qui ne peut, bien évidemment, que se conclure par une Lizzie adulée de tous sur scène, après un numéro et une chorégraphie improbables. Insipide, comme Lizzie.

Perte de Santé mentale :
Pour la série : dégats minimes sur un cerveau normalement constitué. Pour le film, risques beaucoup plus importants de dommages permanents.



Unfabulous (2004 - 2007)
 

Unfabulous, s1 : les Singer & friends…

Koicé ?
Le quotidien de la jeune Lizzie McGuire Addie Singer, collégienne maladroite passionnée de musique, entourée de ses deux meilleurs amis (l’intello et responsable Gordo Zack, et l’exotique Miranda Geena), de son petit grand frère insupportable, de ses parents légèrement excentriques, et de leurs amis de classe : la biatch ultrapopulaire et sa clique, le superbogoss teubé dont Lizzie est éprise, les profs barrés, etc…

Aveckicé ?
Emma Roberts (Addie), impeccable dans le rôle titre, avec sa voix aiguë et son léger zozottement : elle joue juste, et plus important encore, elle chante juste, a capella, tout en jouant de la guitare, dans chaque épisode ; Malese Jow et Jordan Calloway, eux aussi très bons dans le rôle des sidekicks de l’héroïne ; Tadhg Kelly (Ben) est honorable dans le rôle du frangin, mais n’est pas particulièrement marquant ; les parents, Markus Flanagan et Molly Hagan, sont à fond dans le délire ambiant ; reste la principale du collège, une mamie black acariâtre en fauteuil motorisé, qui fonce à 200 à l’heure dans les couloirs de l’établissement ; le trio de biatches de service, qui détestent Addie ; un couple de nerds qui se trouvent en saison 1 et ne se lâchent plus par la suite ; Eli (Carter Jenkins), l’équivalent des biatches au masculin, mais uniquement en saison 1 ; Jake Behari (Raja Fenske), le love interest récurrent de Addie, en compétition avec Randy (Evan Palmer)…

Koiçavo ?
Assez bonne surprise, en fait, surtout après Lizzie McGuire. J’ignorais totalement ce à quoi m’attendre, craignant une sitcom basique et fauchée, mais en fait c’est une sorte de Scrubs version collège. En effet, on a systématiquement une intro (généralement un in-media res) narrée en voix off, une sitcom à caméra mobile, et une héroïne qui se perd régulièrement dans des rêveries avant de revenir brutalement à la réalité : bref, le format est éprouvé, et fonctionne bien.

Chaque épisode est par ailleurs ponctué par une micro-chanson de quinze/trente secondes commentant l’épisode, systématiquement interprétée par Addie à la guitare, assise sur le lit de sa chambre. Niveau générique, on a droit à deux versions, une animée dans le style de Angela Anaconda (de la même showrunneuse), et une version traditionnelle moche et quelconque, toutes deux étant alternées de manière totalement aléatoire selon les épisodes.

En soi, pour peu que l’on adhère aux thématiques traitées par la série (le collège, les premiers amours, les meilleurs potes, les rapports familiaux, la jalousie, le deuil, etc, le tout d’un point de vue féminin), on se retrouve devant une série sympathique, dynamique et agréable à suivre.

Reste que l’on est tout de même clairement dans la copie conforme du concept Lizzie McGuire : même genre de personnages, mêmes archétypes, même dynamique, même style visuel, même énergie, etc.

Sauf que, contrairement à LMG, Addie Singer est nettement plus sympathique. En tant qu’underdog impopulaire, Roberts est crédible : minuscule, rêveuse, avec une petite voix aiguë, elle passe (ne serait-ce que physiquement) inaperçue, notamment à côté de Geena et Zack, elle une métis asiatique toujours sur son 31 et obsédée par la mode, et lui un grand black charismatique.

Mais là où LMG paraissait (involontairement) fade en comparaison de ses sidekicks et des autres personnages, ici, la mise en retrait est voulue, et permet au personnage de développer sa passion pour la musique (et comme en plus Roberts chante en prise de son directe avec sa guitare acoustique, ça rend le tout crédible).

Autre différence notable : si Addie est elle aussi régulièrement égocentrique et jalouse, ce n’est jamais gratuit (ou ignoré par les scénaristes). Quant au shipping inhérent à la série, et à la fascination de Addie pour Jake Bahari, ils ne sont pas insupportables : bon, certes, les deux love interests de Addie jouent très mal – d’ailleurs, ce sont les seuls de toute la série à être aussi mauvais, à croire qu’ils n’ont été castés que parce que Emma Roberts les trouvait mignons – mais les relations ne sont pas trop lourdes dans leur écriture.

En s2 (15 épisodes, après les 13 de la s1), outre le nouveau générique qui fait son apparition, et quelques épisodes où Roberts porte un appareil dentaire, le ton change légèrement. Addie fait sa crise d’adolescence, frôle l’insupportable, et connaît ses premières amourettes sérieuses.

Le bogoss peu inspiré, la biatch blonde, Addie, la biatch black, le sidekick #1, la nerd de service, la sidekick #2, et le nerd de service.

Malese Jow, elle, fait un peu de la figuration pendant une grosse poignée d’épisodes, puis le show reprend sa route, avec de nombreuses références contemporaines (Buffy, etc), et des effets visuels directement empruntés à 24h chrono (un épisode tout entier en split-screens, avec horloge qui tique, et "the following takes place between...").

Le frangin décroche un job au Juice Box, une cafet' où il se rapproche de sa subordonnée, au caractère bien trempé, et pour le final de la s2, on a droit à un double épisode à Chinatown, pas terrible, si ce n’est pour un monologue épique de Tim "Tuvok" Russ, en flic, sur la trilogie Retour vers Le Futur.

En s3, le show continue de se décoincer, en centrant tout un épisode sur une histoire de pet en public (!), et en faisant appel au bon vieux gag du travestissement. La saison de 15 épisodes oscille alors entre sérieux et nawak (l’épisode des dopplegangers teubés), développe un peu de shipping (réussi) entre les deux sidekicks, et invite brièvement Miranda "Carly" Cosgrove en peste insupportable, le temps d’un épisode.

Le tout se finit par un happy end en chanson dans un double-épisode sur un navire de croisière, apportant une fin satisfaisante et honorable à cette série multirécompensée.

Perte de Santé mentale :
Négligeable. La série, clone de Lizzie McGuire, parvient à dépasser son modèle (principalement grace à sa distribution, et à un ton plus libre, Nickelodeon oblige), et s’avère assez attachante dans son genre, plutôt intelligente, et sachant se montrer délirante lorsqu’il le faut. Comme je le disais plus haut, assez bonne surprise. Pour ce que c'est.

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars X : Charlie

Publié le 20 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Jeunesse, Tween, Disney, Musique

Episode X : Family Business

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.

Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

 


Good Luck Charlie (2010 - ?)
 

La fête à la maison de notre belle famille…

Koicé ?
La vie quotidienne de la famille Duncan, vaguement centrée autour de Charlie, la dernière-née de la famille. Sa grande sœur Teddy lui enregistre des v-logs chroniquant son quotidien, son plus grand frère PJ est un idiot fini, le plus jeune frère Gabe manigance et glande, quant aux parents, ce n’est guère mieux : Amy a deux passions (sa famille… et devenir célèbre), tandis que le massif Bob, lui, aimerait bien passer une journée sans qu’une nouvelle crise n’éclate chez lui…

Aveckicé ?
Par temps de présence à l’écran : Bridgit Mendler (Teddy, la grande sœur adolescente), auparavant remarquée dans Wizards of Waverly Place, où elle jouait la petite amie vampire de Justin. Donc pas de problème, la demoiselle s’en sort bien, et est très expressive, même si elle frôle parfois l’excessif dans les premiers épisodes ; dans le rôle de son frangin PJ, Jason Dolley, un habitué des téléfilms Disney. Il s’en sort lui aussi, même si son rôle d’idiot de la famille ne demande pas toujours un grand talent ; le jeune Bradley Steven Perry (Gabe) leur vole bien souvent la vedette, du haut de ses 11 ans ; Maman Duncan, elle, est interprétée par la poumonnée Leigh-Allyn Baker, une boule d’énergie au CV long comme le bras, et apparue dans des projets aussi divers que Leprechaun 3, Charmed, My Name is Earl, Hannah Montana, ou encore Boston Legal. Pas de souci à se faire de son côté, elle cartonne, dans son rôle de mère envahissante qui n’en rate pas une pour tenter de voler la vedette à ses enfants ; idem pour Bob Duncan, alias Eric Allan Kramer, alias Thor de Thor vs Hulk, alias Bear de American Pie 3, alias Petit-Jean de Mel Brooks’ Men In Tights : il est grand, il est massif, il est viking, et il n’a pas peur d’être ridicule ; à part ça, la Charlie du titre est jouée par l’adorable Mia Talerico, une puce supra réactive en saison 1 (nettement moins en s2, où elle commence à être plus facilement distraite) ; la meilleure amie de Teddy est une grosse black nommée Ivy, qui cumule tous les clichés de la meilleure copine noire ; le meilleur pote de PJ est un Steve Urkel en puissance ; il y a aussi une voisine râleuse, le meilleur copain du petit frère (le fils de "Al Bundy" dans Modern Family) et Skyler, la petite-amie de PJ, aussi idiote que lui, mais dont l’actrice (Samantha Boscarino) s’en va en cours de s2, pour aller intégrer la distribution d’une future série de Nickelodeon, How To Rock.

Koiçavo ?
Après les scandales médiatiques entourant Miley Cyrus et Demi Lovato, et devant les velléités de départ de Selena Gomez, Disney décide en 2010 de changer radicalement de fusil d’épaule, et de se trouver une nouvelle égérie/un nouveau visage innocent à promouvoir.

De plus, histoire de décourager la future élue de se chopper la grosse tête, la compagnie choisit d’aller dans une direction surprenante, en se tournant vers les succès des 80s/90s : les sitcoms familiales de studio, à la Notre Belle Famille, La Vie de Famille, La Fête à la Maison, Papa Bricole, Quoi de neuf Docteur ?, etc…

Good Luck Charlie s’inscrit donc directement dans cette optique de série familiale classique, avec des intrigues assez formatées et tous publics. Mais comme toute série de ce genre, ce qui fait la différence, c’est la distribution. Et là, force est de constater que le cast est excellent, et possède une vraie alchimie familiale.

La série est donc basique, mais elle remplit parfaitement son office de divertissement familial, centré avant tout sur l’unité des Duncan, et sur les mésaventures de ses différents membres. Maintenant, ça a aussi les défauts de ses qualités, et une fois mis de côté le capital sympathie de la distribution (ou le jeu du "comptons combien de canards en plastique sont dissimulés dans chaque scène cette semaine"), il est vrai que le tout reste très conventionnel. Seule petite exception, les scènes de conclusion d’épisode, qui se permettent de verser dans l’absurde et le nawak, totalement détaché de la réalité de série.

Reste que généralement, ce sont les scènes de Teddy/Bridgit Mendler qui agacent le plus. Pas parce que l’actrice est mauvaise (au contraire, comme Miley Cyrus dans HM, Mendler n’a pas peur du ridicule, des déguisements foireux ou de la comédie physique, ce qui est appréciable), mais plutôt parce que les intrigues données à son personnage sont insipides : de la romance, de la chanson (forcément, Disney oblige), des scènes avec sa meilleure-amie-le-cliché-ambulant...

Bref, on se surprend souvent à avoir envie de zapper les scènes relatives aux intrigues de Mendler. Dommage pour Disney Channel, et sa tentative d’imposer l’actrice comme nouveau visage de la chaîne…

Perte de Santé mentale :
Si l’on est allergique aux sitcoms famililales old-school, ça peut rapidement faire des dégâts. Sinon, ça se laisse regarder, et c’est même assez sympatoche… mais finalement totalement anecdotique. D'autant que le tournant pris par le show avec sa fin de saison 2 et son road-movie spécial Noël ressemble fortement à un saut de requin anticipé : la mère est à nouveau enceinte, un nouveau bébé va faire son apparition dans la série... c'est généralement le signe d'un manque d'inspiration des scénaristes, et d'un show en perte de vitesse. Wait & See...

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars IX : Troop & Stone

Publié le 16 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Science-Fiction, Action, Disney, Nickelodeon, Tween, Jeunesse

Episode IX : Action Men, the greatest heroes of them all !

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


The Troop (2009 - ?)
 

The Middlemen (not) in Black, version s1 : charisme écrasant, et décors hors de prix...

Koicé ?
Le monde qui nous entoure est empli de monstres en tous genres, tous plus dangereux les uns que les autres… à Lakewood, une équipe de chasseurs de monstres protège la communauté en secret : The Troop, composée de trois adolescents, supervisés par le directeur-adjoint du lycée, par ailleurs ancien Trooper à la retraite…

Aveckicé ?
Nicholas Purcell, dans le rôle du comic-book geek maladroit qui rejoint l’équipe dans le pilote : pas particulièrement charismatique, mais il remplit son office de référent pour le jeune public ; David Del Rio en Felix Garcia, nerd latino (il porte des lunettes, c’est forcément un nerd !) gaffeur et inventeur de génie, qui est kelleyrisé au début de la s2. L’acteur se donne à fond dans son rôle, et reste le plus intéressant de la bande ; Gage Golightly est Hayley, la cheerleader surbookée, intelligente, talentueuse, parfaite, blablabla… une actrice solide aux faux airs occasionnels d’Ashley Judd, en plus joufflue, mais bon, ça ne va pas beaucoup plus loin ; John Marshall Jones (Mr. Stockley), en proviseur peureux/chef de la Troop, très fun et clairement l’acteur le plus sympa du lot ; Cadence Nash (la sympathique Malese Jow, de la série Unfabulous, sur laquelle je reviendrai plus tard), qui débarque en s2, dans le rôle d’une Faith-bis qui cache en fait des origines métissées monstre-humaine, et se transforme occasionnellement ; et enfin Matt Shively (de True Jackson VP), dans le rôle du remplaçant de Felix, un certain Kirby, clown maladroit et enthousiaste, issu d’une famille fortunée, et qui adore déguisements ridicules et looks improbables…

Koiçavo ?
Amusant de découvrir ce show après Supah Ninjas, tant le schéma global, et certains personnages sont globalement identiques. Mais là où Supah Ninjas s’inspire des classiques du comic-book pour les réinterpréter sans se prendre au sérieux, The Troop lorgne plutôt du côté de Men In Black et de The Middleman, saupoudré d’un peu des loners de Buffy saison 1, voire du Loup-Garou du Campus pour le ton général.

Avec le créateur de The Secret World of Alex Mack (un teen show fantastique des 90s) à la barre, Nickelodeon se tourne ainsi une nouvelle fois vers un format court, en caméra mobile, écrit avec un second degré certain : chaque épisode est une nouvelle chasse au monstre, des monstres en images de synthèse plus ou moins réussies (budget limité oblige), tandis que les trois protagonistes tentent de mener de front leur vie de monster hunters et leur quotidien scolaire.

Et force est de constater que ça se regarde plutôt bien, en théorie : c’est dynamique, les personnages secondaires ont une existence (même si on doit voir la petite soeur de Jake dans une demi douzaine d’épis maximum, en une saison et demi), c’est relativement bien joué, ça se permet régulièrement de l’absurde (les épisodes festifs, avec génériques modifiés ; le génie du mal/éponge spontex parlante, qui a un accent anglais, et met sur pieds un plan d’évasion digne de Minus et Cortex ; les vampsters, mi-vampires, mi-hamsters, au look Jersey Shore, etc), ça minimise au maximum le shipping en s1 (en s2, déjà nettement moins), et la prod semble éprouver un malin plaisir à recouvrir de slime ses acteurs à la moindre occasion…

De plus, le show assume joyeusement son côté référentiel : les monstres et les situations sont très souvent volontairement dérivatifs (en vrac : un jabberwocky ; des Tremors ; une dryade poisonivyesque, avec des arbres à la Evil Dead ; un cube de gelée acide tout droit sorti de Ad&d ; un mini-godzilla ; des poupées possédées qui détruisent tout le jour de Noël, Gremlins-style ; des Trolls ; un épisode à la The Thing/Bodysnatchers ; une maison hantée avec une créature qui se nourrit de la peur ; le lapin de Sacré Graal ; un double robotique ; les Martiens de Mars Attacks ; des créatures qui vivent dans les miroirs ; l’équipe qui utilise un flashouilleur de mémoire pour effacer leurs traces des esprits des témoins… sauf que là, le flashouilleur est une bestiole adorable en CGI...).

Tout devrait donc être aussi enthousiasmant que l’est Supah Ninjas... et pourtant, ce n’est pas le cas. Je pourrais très bien incriminer la musique quelconque, le générique insipide, ou les scénarios finalement assez convenus. Mais en réalité, le vrai problème, c’est le trio principal, affreusement dénué de charisme (encore que, à la limite, Del Rio s’en sort).

Les deux recrues de la saison 2, et le duo de la s1 : petit effort de présentation...

Ce qui pose forcément un certain problème d’attachement du spectateur à la distribution : on regarde les épisodes distraitement, sans s’ennuyer, mais sans non plus s’intéresser particulièrement au sort des personnages, dont les interprètes n’ont pas de véritable présence à l’écran.

Un problème que la prod semble avoir remarqué, puisqu’après leur première saison, et malgré une fin de s1 façon "réunion de tous les monstres vus précédemment, et vengeance d’un ennemi récurrent", le show est repensé de fond en comble. Exit Felix (le moins transparent du groupe), qui est kelleyrisé après deux épisodes, sans réelle explication, et place à Malese Jow et Matt Shively : pas forcément une mauvaise idée en soi, les deux acteurs ayant déjà fait leurs preuves, et étant assez sympathiques.

Avec eux, nouveau générique (encore plus naze et sans rapport, musicalement : la chanson autotunée parle de devenir riche et célèbre, d'être une superstar... hors sujet total!), nouvelles dynamiques entre les personnages (beaucoup plus de shipping, notamment) et nouvelle réalisation, à base de split-screens, de ralentis, et d’effets visuels dynamiques. Pas forcément toujours ultra-convaincant, dans un premier temps : les sfx semblent en prendre un petit coup dans l’aile au passage, le récit se fait beaucoup plus premier degré (pendant quelques épisodes uniquement), et Shively est rapidement remplacé, pendant deux épisodes, par Étienne, l'un des persos récurrents du show.

Et juste ensuite, le show enquille les guest stars made in Nick : si Gibby de iCarly est assez fun en monstre pêteur à queue baladeuse, Daniella Monnet, de Victorious, doit se contenter de reprendre le rôle tenu par Victoria Justice en s1, avec quelques variations. Puis c’est Ashley Argota, de True Jackson, qui s’invite, dans un rôle assez moyen…. Tout ça, c’est bien gentil, mais comme à côté, le shipping devient envahissant, Malese Jow ne sert à rien, et les sfx continuent d’être faiblards, ça n’aide pas. Essai loin d’être transformé, donc, pour cette seconde saison suspendue en cours de diffusion…

Perte de Santé mentale :
Rien de bien méchant, même si occasionnellement, on grimace un peu devant la pauvreté de certains effets, des décors, et les astuces de montage et de caméra utilisées pour cacher la misère. Mais ça reste globalement honorable visuellement, à défaut d’être très ambitieux ou original.

Et c’est probablement pour cette raison que, contrairement à Supah Ninjas, ça ne m’a pas plus séduit que ça. Ça, et le fait que les épisodes les plus sérieux (notamment le début de s2) tournent assez souvent à vide, peinant à vraiment décoller (ce qui contraste d’autant plus avec les épisodes les plus délirants, souvent funs).



Aaron Stone (2009 - 2010)
 

Aaron Stone saison 1 : c’te tronche…

Koicé ?
Charlie Landers est un super gamer, le meilleur joueur du monde du jeu Hero Rising, où il apparaît sous les traits d’Aaron Stone le super combattant. Il a un frère un peu plus jeune, Jason, qui lui attire toujours des ennuis, Emma une voisine asiatique batteuse-gameuse, et une mère compréhensive... un jour, Mr Hall, le mystérieux patron de Hall industries, et créateur du jeu Hero Rising, enlève Charlie, et fait de lui "Aaron Stone", super espion à l’équipement futuriste, identique en tous points à l’avatar de Stone dans le jeu. Sa mission : défendre le monde libre contre les forces de l’Omega Defiance, un groupe d'anciens associés de Hall voués à sa destruction, et à l’exploitation maléfique de la technologie de Hall. Pour aider Aaron, STAN, un androïde chauve déjanté, et Emma, en réalité une super techno-geek-scientifique, qui crée tous les gadgets d’Aaron Stone.

Aveckicé ?
L’excellent Kelly Blatz dans le rôle titre : l’acteur est dynamique, expressif, juste, et athlétique. Et comme en plus il se débarrasse de sa coupe de cheveux ridicule avec la s2, tout va bien ; Jean-Paul Manoux en STAN, un hybride de Data et du doyen de Community : là aussi, l’acteur est tout à fait à la hauteur, et tient très bien son rôle ; Tania Gunadi en Emma, la techno-geek-inventeuse : pas mauvaise non plus, mais le personnage est tellement cliché et convenu, avec perruque multicolore, etc, qu’elle devient rapidement transparente et sans intérêt ; David Lambert, solide en Jason, le little bro’ envahissant et énervant, mais pas trop ; Martin Roach en Mr Hall, dont le rôle consiste à avoir une grosse voix et à jouer tout le temps dans l’ombre.

En s1, le Big Bad est le Dr Necros (Mif), un vilain chauve qui ressemble beaucoup à Hall, et est assez bien interprété ; autre antagoniste, Elias Powers (interprété solidement par Malcolm Travis), qui a créé le jeu Hero Rising pour Hall, avant de virer psychopathe.

En s2, le big bad est Damaged (Greg Byrd), un psychopathe aux pouvoirs télékinétiques, se cachant derrière un masque d’Halloween déchiqueté. Là aussi, l’acteur assure le perso.

Autour de Charlie/Aaron, un paquet de persos secondaires plus ou moins récurrents : les deux sidekicks comiques indiens, qui passent de joueurs de Hero Rising à überhackerz/spécialistes informatiques qui aident Aaron dans ses missions ; plusieurs girlfriends potentielles de Charlie, qui apparaissent dans une poignée d’épisodes ; la girlfriend potentielle collante de Jason ; la proprio du comic-book shop où travaille Charlie le jour ; un übernerd cliché qui bosse au comic-book store….

Koiçavo ?
En fait, Aaron Stone a connu, à mes yeux, un peu le cheminement inverse de The Troop : là où The Troop a un capital sympathie immédiat (dû à son ton décalé), mais finit par tourner parfois à vide, tout en manquant de focus, Aaron Stone connaît une première saison très très moyenne, voire quelconque, pour commencer à trouver son rythme de croisière à la fin de celle-ci.

La première saison d’AS raconte ainsi le combat d’Aaron contre l’Omega Defiance de Cronos et de ses lieutenants. Jamais vraiment convaincants, ceux-ci ont des looks assez cheaps, les scénarios sont assez moyens, et niveau action, ça assure le strict minimum. Rien de mauvais, mais rien d’exceptionnel non plus. Blatz fait son truc, mais son personnage reste un Marty Stu en puissance : super gamer, super skateur, super yamakasi, super chanteur, super sportif, super guerrier, super biker, blablabla ; STAN nous refait tout Data en moins inspiré ; le grand méchant cabotine... et si les sfx sont assez bons, les séquences 3D du jeu vidéo Hero Rising sont fauchées : bref, le tout se regarde très distraitement, d’autant que le ton très premier degré du show contraste un peu avec le budget du tout (bon, il y a un caméo de Chris Jericho, mais ça ne suffit pas).

Et puis, à la fin de la saison 1 (21 épisodes), les scénaristes ont la bonne idée de développer un semblant d’arc et de continuité. Ils commencent enfin à révéler les origines de Hero Rising, à expliquer celles de l’Omega Defiance, bref, ça commence à acquérir un semblant de substance.

En s2 (14 épisodes), la tendance se confirme. En changeant d’optique, la série devient encore plus premier degré, mais avec un budget mieux maîtrisé : les effets s’améliorent, le jeu en 3D aussi, et surtout la série introduit de nouveaux ennemis, évadés des laboratoires de l’Omega Defiance : une bandes de mutants freaks aux pouvoirs et aux looks improbables, qui se réfugient brièvement dans un cirque abandonné, et y décident de détruire Hall et l’Omega Defiance, chacun de leur côté.

Aaron Stone saison 2 : impossible de regarder STAN sans s’imaginer les costumes du proviseur de Community.

Stone se trouve alors contraint de lutter contre ces êtres étranges, éparpillés aux quatre coins du globe, tandis que Damaged, un freak aux pouvoirs de télékinésie, fait de même de son côté, essayant quant à lui de recruter les évadés dans son combat contre Hall. On a ainsi une intrigue de fond, assez sympathiquement menée, et très comic-book dans l’âme, qui se déroule en parallèle de la vie quotidienne de Charlie & son frère, rythmée par les updates du jeu vidéo Hero Rising.

Alors certes, l’über-nerd du comic-book store est assez gonflant, avec sa coupe de cheveux playmobil, et le recours systématique aux images du jeu vidéo n’apporte pas grand-chose, mais ça passe encore…

Perte de Santé mentale :
Regardable en s1, mais très dispensable, la série est assez sympa à suivre en s2, son format court, et son budget augmenté assurant un show action/aventure assez sérieux et divertissant, avec une continuité agréable.

Maintenant, c’est aussi ce qui a signé la perte de la série : production indépendante diffusée par Disney (d’où le caméo de Jason Earles, le frangin de Hannah Montana, dans un épisode), le show coûtait clairement trop cher à produire, en regard de son audience limitée (diffusion sur Disney XD - la chaîne pour garçons de Disney - oblige) et de son genre moyennement fédérateur et fidélisateur.

Bref, pas de perte de santé mentale, et un show honorable, sans le moindre shipping, bouclé en 35x20 minutes à peine, avec une fin réussie, pleine d’action et d’énergie, et avec un cliff assez frustrant. Dommage qu'il mette juste un certain temps avant de trouver son équilibre...

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars VIII : True & Bucket

Publié le 12 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Jeunesse, Tween, Sport, Nickelodeon

Episode VIII : Nick. Just watch it ?

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


True Jackson VP (2008 – 2011)
 

La biatch du bureau, les deux sidekicks teubés, le couturier excentrique et flamboyant, l’héroïne, le réceptionniste efféminé et flamboyant, et le love interest.

Koicé ?
Lycéenne talentueuse âgée de 15 ans, True Jackson décroche le poste de Vice-Présidente de Mad Style, une maison de couture supra-huppée, lorsque son président excentrique, le couturier Max Madigan l’embauche à l’improviste après l’avoir croisée dans la rue. Là, elle fait la connaissance de l’équipe de la maison de couture, soutenue par ses amis Lulu et Ryan.

Aveckicé ?
Keke Palmer (True) commence assez bien, et juste. Malheureusement, l’actrice développe assez rapidement des tics de jeu à mi-chemin entre l’attitude black horripilante, les grimaces et catchphrases à la Hannah Montana, et le surjeu pur et simple ; Danielle Busutti (une récurrente de The OC, Without a Trace, et Raising The Bar) assure le perso de la rivale de True, une trentenaire jalouse et autoritaire ; Ron Butler fait de même avec son perso de réceptionniste efféminé, assez cliché ; Greg Proops, un comédien d’impro, est excellent en boss excentrique au grand cœur ; Robbie Amell (le Fred des préquelles Scooby, et le Scooby de Robin dans HIMYM) s’amuse en mail-boy pas très finaud, obsédé par son job, et amoureux de True ; et enfin, last but not least, Ashley Argota (une jeune philipine qui louche un peu, et joue comme McCurdy) et Matt Shively (un glandeur caucasien genre skateur), deux acteurs qui tiennent par ailleurs d’autres rôles en parallèle dans Bucket & Skinner's Epic Adventures et The Troop, et qui ici assurent des personnages très similaires, ceux des meilleurs amis de True, pas très futés, mais qui répondent toujours présents.

Koiçavo ?
True Jackson VP, c’est un peu comme si Nickelodeon avait décidé, un jour, de s’inspirer du modèle "wunderkind" de Disney, et d’y fusionner Hannah Montana et iCarly.

Pas de surprise, le résultat est par conséquent assez familier : sitcom de studio, TJVP s’axe principalement sur les mésaventures de True au travail, et les excentricités de l’équipe qui l’entoure. Ses deux sidekicks ne sont pas très futés, assez excités, et provoquent bon nombre de catastrophes ; la rivale de True est jalouse et lui met des bâtons dans les roues ; True a du mal à concilier vie professionnelle, vie scolaire, et vie amoureuse… bref, c’est la grosse routine de ce genre de sitcom.

Sauf que là, problème, c’est ultra-plat. Mais vraiment. J’ai regardé la majorité des épisodes des deux saisons existantes, et je serais bien en peine de citer un moment marquant ou hilarant. Pendant une saison, une saison et demi, tout est en effet affreusement insipide. Même pas mauvais, mais transparent, c’est de la sitcom en pilotage automatique.

Ne reste alors qu’un véritable intérêt : la distribution. Les acteurs ont en effet une alchimie indéniable, et je subodore que si Keke Palmer a commencé à surjouer au bout d’un moment, c’est parce qu’elle se faisait clairement éclipser par le reste du cast, à commencer par ses sidekicks.

Sans oublier les personnages secondaires (la petite amie bitchy de Ryan, la prof asiatique cynique et mordante), assez développés, et des guests à gogo : Vivica Fox, Andy Richter, Julie Bowen, Dave Foley, Julie Warner, Rachael Harris, Philip Baker Hall, Nicole Sullivan, Justin Bieber, les Care Bears on Fire, Wendie Malick, John Cena, French Stewart, Melanie Paxson, Jennette McCurdy et Nathan Kress de iCarly, et encore pleins d’autres, qui forment une liste d’invités longue comme le bras.

"Sam" on rollers…

Alors ça se regarde, oui, ce n’est pas insupportable, et parfois, ça se décoince même (en seconde moitié de s2) quand ça ose un peu de slapstick et de nawak à la iCarly dans certains épisodes, ou quand le gag récurrent de Kopelman, le souffre douleur de l’entreprise (et accessoirement scénariste et producteur du show) part dans le grotesque et l’absurde.

Et, à l’identique, c’est assez intriguant de voir, dans une série pour ados, certaines touches d’humour noir (le cadavre d’un personnage secondaire apparu en s1, et retrouvé dans les conduits d’aération en s2), ainsi qu’une relation sentimentale sérieuse entre une ado de 15 ans et le mail-boy de 20+ ans (le shipping, notamment, est inexistant au sein du trio de tête, et, en dehors, ne se fait ressentir que ponctuellement)...

Mais bon, tout ça reste tout de même affreusement dérivatif, tant stylistiquement, qu’au niveau du contenu. D’autant qu’il y a toujours d'étranges problèmes de rythme par moments, avec des épisodes qui se finissent abruptement, un générique de début qui commence dans un style 80s avant d’autotuner à gogo, un générique de fin façon easy-listening, et un épisode étrange (True Mall) qui semble être un backdoor pilot pour un spin-off dans un centre commercial, mais qui n'assume pas son statut, ni n'est particulièrement réussi...

Perte de Santé mentale :
Assez inoffensif pour le cerveau, mais souvent soporifique. D’autant plus dommage qu’il y a un potentiel indéniable, et que les personnages sont finalement assez sympas... mais il aurait fallu une autre équipe plus inspirée (et drôle) au scénario, pour vraiment exploiter le grain de folie typique de Nickelodeon. Le problème étant, bien sûr, que Nick a annulé la série avec la seconde saison…il faudra donc se contenter d'un happy end pour tout le monde, et puis voilà...



Bucket & Skinner's Epic Adventures (2011)
 

Epic & gnarly, dude…

 Koicé ?
Le quotidien de Bucket & Skinner, deux jeunes surfeurs californiens teubés (aux allures de Keanu et de Swayze ou de Bill & Ted), dont l’oncle Three Pieces tient une boutique locale d’équipement de surf. Autour d’eux, Kelly, leur amie surfeuse ; Piper, la petite sœur précoce, ambitieuse et calculatrice de cette dernière ; Aloe, le rival de la bande, et son sbire teubé Sven.

Aveckicé ?
Taylor Gray et Dillon Lane dans les deux rôles principaux, en mode stoners-qu'on-ne-voit-pas-fumer-parce-qu’on-est-dans-un-tween-show, bien caricaturaux à souhait ; Glenn McCuen dans le rôle d’Aloe, le nemesis gymnaste/danseur à grande gueule, qui joue dans le même registre que les leads ; Ashley Argota, de True Jackson, en surfeuse sérieuse et normale ; Tiffany Espensen dans le rôle de sa sœur, un croisement entre Rico de Hannah Montana, et la frangine de Big Time Rush ; George Back, un gros trentenaire excentrique, dans le rôle de l’adulte idiot de service ; DC Cody, dans le rôle (supra difficile à jouer) du sbire idiot.

Koiçavo ?
Pas grand-chose. En fait, ça ressemble vraiment à du Disney : d’un côté les intrigues des deux débiles sont bien souvent laborieuses, avec un jeu particulièrement outrancier et des péripéties basiques, façon slapstick et gags visuels, ainsi que du shipping assez bof ; de l’autre, la petite soeur, dans des intrigues parallèles regardables, et un peu moins surjouées.

Ponctuellement, quelques moments amusants surnagent (des séquences imaginaires à la Scrubs), on retrouve quelques touches de nawak Nickelodeonien (dès le second épisode, les deux persos se travestissent, avec un numéro de danse à la clef ; une comédie musicale finit par un baiser entre Buckett et Skinner), le générique n'est pas désagréable et Ashley Argota reste toujours sympathique et douée, mais bon…

Perte de Santé mentale :
Modérée, mais existante. La série, aux audiences peu convaincantes, a été suspendue en cours de saison 1, laissant une grosse incertitude sur l'avenir du show, qui a vaguement repris courant 2012, avec une diffusion aléatoire. Reste que pour l’instant, c’est assez commun et anecdotique, sans compter que ça joue assez moyennement par moments...

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars VII : Kings & Skaters

Publié le 8 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Sitcom, Comédie, Sport, Jeunesse, Tween, Disney

Episode VII : Recycle. Everybody’s Doing it.

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.

Corollaire (rappel) : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, il le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style.

Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°7 de la Tweecom (rappel) : Le monde de la sitcom Disney est comme un vase clos, vivant en autarcie : tous les acteurs tournent sur des plateaux voisins, tout le monde se connaît, tout le monde couche avec tout le monde, tout le monde se dispute avec tout le monde, et les crossovers sont innombrables. (cf AB Productions)

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


Pair of Kings (2010 - ?)
 

Des décors somptueux, des costumes de qualité, une distribution enthousiasmante : Pair of Kings, c’est trop bien.

Koicé ?
Deux jumeaux, Boomer et Brady (un noir enrobé et un blanc maigrichon) apprennent qu’ils sont les héritiers du trône de l’île exotique de Kinkow. Ils embarquent alors pour leur royaume, où ils deviennent l’autorité suprême, sous le tutelage de leur conseiller, le puissant Mason, de sa fille Mikaela, experte en combat, et sous l’œil jaloux de Lanny, un cousin éloigné complotant en compagnie de son poisson parlant.

Aveckicé ?
La grande parade des sidekicks ! En commençant par un échappé de Hannah Montana : Mitchel Musso, en Brady, qui reprend basiquement un rôle similaire à celui d’Oliver dans HM, et qui s’en sort exactement pareil. Autre sidekick promu lead, Doc Shaw, qui débarque de son rôle foireux en guest dans The Suite Life on Deck, et devient ici Boomer... le même, en tout aussi peu intéressant ; De iCarly, où il jouait le fils d’un des voisins, nemesis de Spencer, Ryan Ochoa… qui en gros, reprend un rôle identique à celui de Rico dans HM ; apparaissant aussi dans Zeke & Luther, Geno Segers, décrit à juste titre comme la voix de James Earl Jones dans le corps de The Rock ; et enfin, elle aussi débarquée de The Suite Life on Deck, Kelsey Chow, jeune métisse sino-américaine qui assure son rôle sans problème.

Koiçavo ?
Absolument rien. Sur la saison que j’ai regardée (une grosse vingtaine d'épisodes, pris au hasard sur la s1 et le début de la s2), c’est cheapissime, pas drôle, sans intérêt et assez bas de plafond, avec une marionnette-poisson ridicule, et des décors de studio encore plus fauchés que la norme Disney. De plus, tout l’intérêt du show repose (théoriquement) sur l’attachement des spectateurs aux acteurs, depuis leurs rôles précédents : or comme Musso, Ochoa et Shaw, sans être mauvais, sont absolument transparents et oubliables, ça n'aide guère... (et leur chanson de générique est naze).

Perte de Santé mentale :
J’ai zappé avant d’avoir eu le temps de mesurer.



Zeke and Luther (2009 - 2011)
 

Lords of Dumbtown...

Koicé ?
Le quotidien d’un duo de glandeurs-skateurs, Zeke & Luther, qui tentent de devenir les meilleurs skateurs du monde, et font face à leur rival Kojo, et aux manigances de Ginger, la petite sœur machiavélique de Zeke.

Aveckicé ?
Hutch Dano (Zeke), issu de The Suite Life on Deck, où il jouait le petit ami campagnard de Bailey ; Adam Hicks (Luther), le rouquin qui jouait le voisin envahissant des Jonas dans la s2 de leur show ; Daniel Curtis Lee (Kojo), issu quand à lui du Ned's Declassified School Survival Guide de Nickelodeon ; et Ryan Newman (Ginger), qui jouait jusque là la mini-Miley dans les flashbacks d’enfance de Hannah Montana.

Koiçavo ?
En 1996, Dan Schneider (de Nickelodeon) participe à la création de Kenan & Kel, une sitcom centrée sur le quotidien de deux jeunes afro-américains, et de la peste de petite sœur de l’un d’entre eux. Une série dans laquelle les deux personnages s’adressaient régulièrement directement au public du studio où la sitcom était tournée.

En 2004, Schneider, toujours lui, recycle ce concept (composante afro-américaine exceptée), dans Drake & Josh, un carton absolu de la chaîne Nickelodeon, qui mettait donc en scène deux ados (blancs, cette fois-ci) et la petite sœur machiavélique de l’un d’entre eux (interprétée à l’époque, par une jeune Miranda Cosgrove, la Carly de iCarly). Comme dans Kenan & Kel, Drake & Josh s’adressaient ponctuellement au public du studio.

En 2009, Disney décide de recycler le tout, à son tour, en y intégrant une composante "sk8er". Sauf que, comme le show ne peut être tourné en studio (les cascades de skates, dans des décors fermés et minimalistes, ce n’est pas top), Disney délaisse exceptionnellement It’s A Laugh pour se tourner vers une autre maison de production, Turtle Rock : le choix est alors fait de tourner en caméra unique. Et donc Zeke et Luther de s’adresser régulièrement à la caméra, façon reportage à la The Office, en lieu et place d’un public de studio.

On se retrouve ainsi avec une comédie affreusement plate et peu inspirée, honorablement interprétée, mais écrite sans talent ou originalité. Parfois, une pointe de décalage à la Scrubs/Parker Lewis semble surgir, mais elle est très rapidement étouffée au profit de cascades en skate, et d’intrigues insipides. Trois saisons, donc, et puis s’en va, la faute à des audiences déclinantes... et probablement à ce générique bancal, vaguement chanté à la mode ska-punk par les deux leads qui, malheureusement, ne savent pas chanter (et encore, la version postée est une version réenregistrée pour la s2, l'originale est pire).

Perte de Santé mentale :
Pas particulièrement perdu de points de Q.I. devant la trentaine d’épisodes regardés... mais c’est parce que je faisais autre chose en même temps tant c’était sans intérêt.

commentaires

Les bilans de Lurdo - Tween Wars VI : Karate & Ninjas

Publié le 4 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Disney, Nickelodeon, Action, Aventure, Jeunesse, Tween

Episode VI : Everybody was Kung-Fu Fighting !

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.

Corollaire : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, il le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style.

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


Kickin’ It (2011 - ?)
 

Le frangin d'Hannah Montana, un nerd, le héros, un wannabe-Fonzie, la blonde, et un gros.

Koicé ?
Un jeune métis asiatique spécialiste en arts martiaux rejoint un club de karaté bancal, tenu par un prof incapable, et avec des membres pas doués… tout ça pour les beaux yeux d’une jolie karateka blonde.

Aveckicé ?
Leo Howard (le jeune Conan du remake, et le jeune Snake Eyes de GI Joe), qui n’est pas mauvais acteur (sans plus), et est un artiste martial assez doué ; Jason Earles en sensei du dojo Wasabi, qui refait en gros le même perso que dans Hannah Montana, et est donc à peu près aussi fatiguant ; plein de nerds, gros, petits, asthmatiques, squelettiques, à lunettes, dans le dojo ; une blonde quelconque dans le rôle du love interest du héros.

Koiçavo ?
Hmmm… pas grand-chose. Hormis quelques scènes de combat assez bien chorégraphiées (pour ce que c’est), ça reste de la sitcom Disney bas-de-plafond, avec des gags plats, redondants, voire pipi-caca, des décors de studios pas géniaux, un public féminin qui couine de plaisir dès que le héros fait une cabriole, et des épisodes totalement insipides.

Un clin d’œil amusant, cela dit : quand Bobby Wasabi (la superstar hollywoodienne de films d’action, proprio de tous les dojos portant son nom) refait surface, il est obèse, prétentieux, supra mou, et avec une queue de cheval. Remind you of anyone ?

Perte de Santé mentale :
Importante. Ou du moins, assez pour perdre connaissance devant la série, et s’endormir profondément en rêvant à mieux.



Supah Ninjas (2011 - ?)
 

Un titre, deux couleurs, une esthétique...

Koicé ?
Mike, un jeune métis asiatique fils de policier, découvre sous sa chambre une cave secrète, ancien dojo de son grand-père décédé. En compagnie de son meilleur pote, un black à grande gueule, et d’une cheerleader du lycée pour qui il a un faible, Mike va devenir un ninja redresseur de torts, et affronter les super-criminels de la ville…

Aveckicé ?
Ryan Potter/Mike, un jeune acteur qui assure son rôle, celui du Jackie Chan de service ; Carlos Knight, en mini-Chris Tucker, nettement plus supportable que le modèle original ; Gracie Dzienny, une sorte de mini ScarJo mimi tout plein (elle n’a que 15 ans aux débuts du show, mais bon...), qui joue très bien la cheerleader obsessive et ultra-organisée ; Randall Park en père policier totalement à côté de la plaque ; and last but not least, Mr Sulu himself, George Takei, en grand-père ninja holographique qui coache son petit fils depuis sa batcave.

Chris Tucker, Scarlett Johansson, Jackie Chan... et Mr. Sulu.

Koiçavo ?
Coup de cœur surprise… et comme par hasard, c’est encore une série Nickelodeon.

Dès le générique, le ton est donné : musique héroïque et symphonique de John Debney (très Elfmanienne), esthétique comic-book, action et comédie. Et le reste du show est à cette image, une sorte d’hybride entre Rush Hour (pour le duo principal et leur dynamique), Batman : The Animated Series (pour l’esthétique, les ennemis, les gadgets, et les aventures), soupoudré d’une touche de The Flash, et de Middleman (pour le second degré, et le côté comic-book assumé).

On se retrouve donc avec une série d'action, avec caméra mobiles, effets spéciaux et musique orchestrale, créée et showrunnée par les scénaristes/showrunners de la série télévisée Afro Samuraï, et avec un prod design signé Anthony "Necronomicon/Return of the Living Dead 3/Leprechaun 2/Army of Darkness/Addams Family Reunion/Rob Zombie's Halloween" Tremblay.

Et les deux showrunners ne se privent pas pour citer leurs influences : avec leurs batgrappins, et leurs sauts de buildings en buildings au bout d’une corde, les trois ninjas sont à deux doigts de ressembler à Batman.

Leur ennemis ? Une collection de freaks dignes de la Rogue’s Gallery de Batman ou de Spidey. Dans l’ordre : un braqueur de banques, The Rhymer, en costume de pimp, avec une canne-micro, et qui fait ses braquages en rappant, accompagné de trois sbires, Melody, Bass & Vibrato ; une super-vilaine, cambrioleuse de musée en tenue moulante en cuir ; le Big Show en biker obèse à la force colossale ; Checkmate, un génie des échecs qui pose des énigmes aux ninjas et possède des sbires déguisés en pièces d’échec ; un gang de yamakazis masqués vivant dans les égoûts ; un Lezard-bis, mais qui mute en insecte au lieu d’un reptile ; un scientifique pyromane du nom de Komodo, impliqué dans l’entreprise des Osborn d’un riche industriel et de son fils, ce dernier disputant le coeur de la cheerleader au héros ; un mec qui utilise de la nanotech pour changer de visage ; un supervillain qui collectionne les gens pour en faire des action figures vivantes à son service, dans une maison de poupées géante (moment assez fun avec les deux cheerleaders bimboïsées par le criminel, et les deux ninjas qui préfèrent les regarder se battre à coup de polochon plutôt que de les sauver) ; ou encore un duo de voleurs indus/cyborgs, un gang rival de ninjas (l'occasion pour le show de développer sa mythologie), un acteur râté, un Captain Cold-bis... etc.

The Rhymer, le super-vilain cambrioleur de banques. Nice bling...

Bref, les influences sont totalement assumées, et pour qui connaît ses classiques, on a ainsi droit à des variations assez amusantes sur les piliers du genre.

Perte de Santé mentale :
Pas de perte, en ce qui me concerne, bien au contraire. L'humour n'est pas trop lourd, les combats pas mal foutus pour ce que c’est, et le format court de 20 minutes permet à la série de ne pas se prendre trop au sérieux, avec ses ninjas débutants, son shipping ultra léger, et son style appuyé. Très bonne surprise, donc, en ce qui me concerne… et probablement ce qu’aurait pu (et dû) être The Cape : un show bigger than life, qui cite ses classiques avec humour et originalité. Malheureusement, il en a été autrement...

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars V : Montana & A.N.T.s.

Publié le 30 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Disney, Musique, Comédie, Sitcom, Romance, Jeunesse, Tween

Episode V : Maximum Clonage

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.

 
Corollaire (rappel) : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, elle le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style.

Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°5 de la Tweencom (rappel) : si le shipping à tout prix tu devras favoriser, pas plus d’un seul baiser par saison tu ne pourras utiliser : chastes et purs tes personnages à tout prix devront rester.

Loi n°6 de la Tweencom (rappel) : Toujours choisir des comédiens les plus jeunes possibles, sous peine de devoir arrêter la série à leur majorité.
 
Corollaire (rappel) : Si les jeunes acteurs jouent très mal dans la première saison de ton show, pas de panique : ils vont s’améliorer avec le temps. Ou pas.

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead. 
 


Hannah Montana (2006-2011)
 

Billy Ray "I want my mullet back" Cyrus, le "grand" frère de 30 balais, Miley période "appareil dentaire", le meilleur pote maladroit, et la frangine de Haley Joel, période "skateuse"…

Koicé ?
La double vie de Miley Stewart, ado impertinente et dissipée de 13-14 ans qui, entourée de sa meilleure amie sportive Lilly, de son père Robby, de son frangin Jackson, et de son pote Oliver, met une perruque blonde, et devient la superstar de la pop Hannah Montana, adulée dans le monde entier.

Aveckicé ?
Miley Cyrus en Miley Stewart/Hannah Montana : une Miley étonnamment attachante, douée d’un certain talent vocal, et d’un timing comique intéressant, mais qui change radicalement, tant physiquement que musicalement et dans son jeu, au cours du show ; Emily Osment (la frangine du I See Dead People kid), qui connaît un peu un cheminement inverse à celui de Miley : elle grandit elle aussi plutôt bien, mais il lui faut un certain temps pour trouver son perso ; Billy Ray Cyrus/Robbie Ray Stewart, alias le papa de Miley IRL, pas le plus grand acteur du monde, mais il s’en sort honorablement dans son propre rôle ;

Jason Earles, dans le rôle du "grand" frère Jackson, un cas assez troublant : l’acteur a trente ans, mais il en paraît 20, avec la taille d’un mec de 13 ans… et il joue un mec de 16 balais surexcité et cabotin qui drague les ados du lycée. Assez glauque ; Moises Arias, dans le rôle de Rico Suave, un nabot tyrannique et machiavélique qui emploie Jackson ; Mitchel Musso (Oliver, le pote), à peu près dans le ton général, pas très marquant, mais pas pire qu’un autre ; autour d’eux… pas grand monde, en fait : une bodyguard noire rondouillarde qui disparaît en s2, un voisin obèse, présent de temps en temps, une Jennifer-Tilly-bis en amie de la haute-société, et la petite sœur de Miley dans de nombreux petits caméos pendant les 4 saisons du programme.

Koiçavo ?
Ouhlà. Hannah Montana, c’est la série qui m’a posé le plus de difficultés à cerner, jusqu’à présent, tant par son statut de série-phare de Disney que parce qu'elle est inégale, et s’éparpille dans tous les sens.

La série commence assez normalement, avec une s1 basique, et pas franchement mémorable : les filles sont au lycée, il y a des intrigues simples et classiques, ça joue sur les quiproquos et les secrets, blablabla… le ton est clairement donné, avec un Jackson collé dans des intrigues nazes et grand-guignolesques avec Rico, et en parallèle, des moments de sagesse country made in Papa Cyrus. La musique country-rock-pop est supportable, Miley s’en sort plutôt bien et est naturelle, même si elle chuinte affreusement à cause de son appareil dentaire ; Osment est calamiteuse dans la première moitié de saison, débitant son texte à 200 à l’heure, mais elle se calme brutalement à mi-saison pour devenir aussitôt juste et crédible ; et ça tente un peu de shipping avec le perso de Jake, une superstar de la tv qui va au même lycée qu’Hannah : pas de bol, l’acteur n’a absolument aucune alchimie avec Miley (gaydar alert !!) et les scénaristes s’en aperçoivent rapidement, évacuant leur romance hors-champ les 3/4 du temps pendant les trois saisons suivantes.

Les mêmes, avec un an ou deux de plus au compteur, et Rico, le rejeton de Satan, à gauche…

En saison 2, même combat, si ce n’est que progressivement, Miley grandit, se féminise… et se fait refaire les dents. Le résultat est immédiat, et, libérée de son appareil chuintant, Miley commence à adopter un style de jeu outré et ultra-physique, à base de grimaces appuyées, de mimiques, etc.

Un jeu très théâtre de boulevard (ou Fran Drescher, au choix), pas très bien canalisé par les différents réalisateurs de la série, et qui donne alors le ton à toute la série : Osment se met à suivre son exemple, et tous les persos secondaires cabotinent. Le seul qui reste sobre, c’est Papa Cyrus, probablement parce qu’il est assez limité à la base.

La s2, c’est aussi la saison du shipping avec Jake, sans intérêt, et de plusieurs caméos assez WTF : outre les Jonas, assez logiques, on a ainsi le droit à The Rock travesti, Brooke Shields en Maman Stewart, Ray Romano, Corbin "High School Musical" Bleu, Gilbert Gottfried, David Koechner en rock star à 2€, Dolly Parton, Heather Locklear, Selena Gomez en pop star rivale biatch préfigurant son perso d’Alex dans Wizards of Waverly Place, and last but not least, Larry "Curb Your Enthusiasm" David, dans son propre rôle, celui d’un père de famille qui râle (comme d’hab).

En s3, le show semble trouver son rythme de croisière… et il s’essoufle aussitôt. La garde du corps de Miley est kelleyrisée, Jon Cryer et Rob Reiner font une apparition, et après une demi-saison sympatoche, la prod décide de mettre ensemble Lilly et Oliver. Un couple sorti de nulle part, sans aucune alchimie, et qui est juste là pour ne pas avoir à écrire d’intrigues pour Osment (forcément, ça risquerait d’empiéter sur le temps d’antenne de Cyrus...).

It’s just a jump to the left…

En mi-saison, shipping à gogo, avec le retour de Jake, toujours sans intérêt, si ce n’est une narration chantée amusante par Rico et Jackson, façon chœurs grecs. Puis le show semble retrouver un second souffle, bien qu’étant de plus en plus caricatural et slapstick.

Un second souffle foudroyé par le long-métrage Hannah Montana, et les deux derniers épisodes de la saison, qui prennent place juste ensuite : Miley en a assez de son secret, elle reprend goût aux choses simples de la vie lorsqu’elle retourne dans sa ville rurale du Tennessee, et lorsqu’elle en revient, elle a envie de changement. Supaire. D’autant qu’à part Miley et Papa Cyrus, les autres persos de la série sont aux abonnés absents dans le film.

Arrive enfin la s4, ultime saison de 13 épisodes… et là, c’est le drame.

La saison 4 : les filles sont devenues de jeunes femmes, les nabots sont toujours nabots, et Papa Cyrus change encore de coupe de cheveux…

La saison 4 est un vrai carnage, assez insupportable. En cause : probablement la carte blanche donnée à la prod et aux Cyrus pour boucler le programme comme bon leur semble. Résultat : non seulement Miley interprète une chanson dans chaque épisode (dans un style autotuné loin des ballades country-pop de ses débuts), mais en plus, la série se calque sur les autres shows Disney.

Comme la meilleure copine dans Wizards, Lilly emménage avec les Stewart en cours de saison 3 ; comme dans les Jonas, toute la famille emménage dans une nouvelle demeure pour la s4, une demeure avec un voisin envahissant (du moins dans le premier épisode) ; comme dans The Suite Life on Deck, le frangin (célibataire indécrottable aux habitudes corporelles dégoûtantes) se trouve une petite amie improbable (un mannequin pour bikini) avec qui l’acteur n’a aucune alchimie, et qui est transparente au possible.

Ajoutés à cela, des personnages qui deviennent assez énervants (Lilly devient exigeante et râleuse) ; des guests à gogo qui n’apportent pas grand-chose (Ray Liotta, Sheryl Crow, John Cena, Christine Taylor, Jay Leno, le Dr Phil, la copine d’Oprah) ; un retour forcé de tous les persos (sauf la garde-du-corps, étrangement) et gimmicks de la série depuis son début, à grands renforts de flashbacks et de clip-show bien lourd ; et une écriture qui tente de se la jouer double niveau de lecture lorsque Miley décide d’annoncer publiquement qu’elle est Hannah Montana, façon "oui, Hannah Montana, le personnage/le show c’est fini, mais il faut grandir, les enfants, évoluer, et je ne suis plus à l’aise dans ce rôle, blablabla"…

...et on se retrouve devant 13 épisodes plus agaçants qu’autre chose, alors qu’ils étaient supposés être émouvants. Mouais.

Perte de Santé mentale :
Déjà, l’atmosphère redneck/country risque d’en rebuter plus d’un : les Cyrus ont construit leur carrière sur la country (Billy Ray Cyrus était un chanteur populaire dans les 90s), et le tout fait très Reba, la sitcom familiale de la CW ayant mis en scène la famille de Reba, star de la country, pendant plusieurs années.

La mise en avant des valeurs familiales et rurales est donc bien présente, ce qui n’est pas forcément un mal en soi... mais pour être honnête, il faut avoir une certaine tolérance pour digérer le tout. Après, ça reste un show à destination des fillettes-de-12-ans-qui-rêvent-d’être-comme-Miley... et par conséquent, il ne faut pas en attendre grand-chose.

C’est souvent redondant, convenu, et extrèmement dispensable, sans même parler de la censure (à croire que Papa Cyrus était opposé à ce que sa fille flirte à l’écran, parce que le show est étonnamment léger en shipping - ce qui n'est pas un mal - et parce que le moindre baiser est hors champ, ou bien caché de manière flagrante par des objets qui passent, etc). Et, comme Wizards l'a fait lorsque son tour est venu, la série dégénère en saison 4, en une caricature de plus en plus outrée.

Maintenant, malgré tous ces défauts, j’avoue avoir été surpris par le trio de tête de la série. Osment est sympathique, les rapports Miley/Papa Cyrus sont sincères et sympathiques (encore heureux !), quant à Miley, elle a une belle énergie, est juste et touchante dans le drame, et n’a pas peur de la comédie physique ou du ridicule : dans un rôle plus consistant, dirigée et canalisée par un bon réalisateur, nul doute qu’elle pourrait surprendre.

Seulement voilà : elle est tellement marquée par l’image Disney qu’elle ne trouvera probablement pas de rôle de ce type… un peu à la manière de Zak Efron, qui malgré son talent reste handicapé par son image publique made in Mickey.



A.N.T. Farm (2011 - ?)
 

La biatch blonde inutile, le clone de Mitchell Musso, l’héroïne que j’ai parfois envie de baffer, la petite blonde joufflue et sympathique, le « grand » frère con comme la lune…

Koicé ?
Ce que l’on obtient lorsque l’on mélange les personnages d’Hannah Montana à l’impertinence et l’attitude black de Phénomène Raven, le tout saupoudré des têtes d’ampoule de Malcolm, et d’un peu d’iCarly et de Victorious.

Aveckicé ?
China Anne McClain dans le rôle principal, celui de Chyna, une prodige musicale qui débarque au lycée à 11 ans. L’actrice, transférée de petits rôles dans Jonas, Hannah Montana, et d’un mini-arc dans Wizards of Waverly Place est clairement douée, mais impossible de ne pas avoir parfois envie, dans les premiers épisodes, de lui coller une baffe pour qu’elle arrête ses poses et son attitude. Heureusement, elle se calme rapidement ; la sympathique Sierra McCormick (La mini-Lilith de Supernatural, par ailleurs déjà vue dans un épisode de HM, où elle apparaissait déjà en compagnie de China) est Olive, la meilleure amie à la mémoire absolue ; Jake Short est Fletcher, le pote maladroit amoureux de l’héroïne, clone du Oliver de HM ; et pour compléter le tout, il y a le père un peu dépassé, le « grand » frère, et la biatch de service, une grande cheerleader blonde hostile. Et Frau Farbissina (Mindy Sterling) en proviseur acariâtre.

Koiçavo ?
Comme dit un peu au dessus, ce show est un gros patchwork. On a des personnages photocopiés sur Hannah Montana : l’héroïne impertinente et talentueuse, sa meilleure amie blonde, son grand frère (petit par la taille et par l’intelligence), leur père pas très futé (ici, il n’est pas célibataire, mais c’est tout comme, tant la mère est absente des épisodes), l’environnement du lycée (je me demande même si ce n’est pas le même décor que dans HM), le meilleur pote maladroit et mal coiffé, les deux méchantes biatches (dont une avec un QI de poulpe mort desséché sur une plage californienne)... bref, on est dans le recyclage évident.

Par-dessus, outre l’attitude black finalement typique de toutes les jeunes actrices afro-américaines que je peux voir dans les sitcoms, on rajoute une bonne grosse couche de Nickelodeon : les protagonistes font tous partie d’un programme de surdoués/super-talentueux, qui ont leur propre section de l’école.

Oui, elle chante. Pas trop mal. Mais un peu trop souvent.

Talentueux en arts, en sciences (têtes d’ampoules power), en tout ce que l’on veut : Victorious n’est pas loin. L’influence iCarly, elle se trouve dans le petit gros de service, copain avec la bande, et qui est la victime de la majorité des gags visuels du show (Gibby de iCarly doit être content de faire des émules).

Bref, c’est hautement dérivatif de Hannah Montana (l’humour de redneck remplacé par de l’humour de surdoué) & co. Et une fois les influences évidentes du show évacuées, que reste-t’il ?

Une sitcom regardable pour ce qu’elle est : un programme rythmé, pas trop mal joué (les leads sont meilleures que leurs comparses de Shake It Up ou d'Hannah Montana à leurs débuts) à destination des 10-13 ans, de l’âge des protagonistes.

Et puis le générique, forcément interprété par l’actrice principale, n’est pas désagréable, avec une légère inspiration Motown/Jackson 5.

(ça se sent que pour moi, un bon générique est une chose primordiale dans une série tv ?)

Perte de Santé mentale :
Pour l’instant, le show est assez inoffensif, et sa distribution attachante. Qui plus est, la série semble prête à se livrer à des excentricités occasionnelles (l'épisode d'Halloween, très amusant), ce qui fait toujours plaisir. Mais difficile de se prononcer après seulement une saison : reste à voir comment la série va évoluer si elle se prolonge encore un an ou deux, et comment le cast va grandir et/ou progresser en vieillissant...

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars IV : Carly & Tori

Publié le 26 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Tween, Jeunesse, Nickelodeon

Episode IV : Schneider’s Law

Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°4 de la Tweencom (rappel) : à l’identique, pas plus d’un bruit organique (pet, vomi, etc) par épisode tu ne pourras employer.

Loi n°5 de la Tweencom (rappel) : si le shipping à tout prix tu devras favoriser, pas plus d’un seul baiser par saison tu ne pourras utiliser : chastes et purs tes personnages à tout prix devront rester.

 
Exception (rappel) : si chez Nickelodeon tu es employé, les lois 3 à 5 tu peux oublier, et comme bon te semble tu peux faire. 
 
Loi n°7 de la Tweecom : le monde de la sitcom Disney est comme un vase clos, vivant en autarcie : tous les acteurs tournent sur des plateaux voisins, tout le monde se connaît, tout le monde couche avec tout le monde, tout le monde se dispute avec tout le monde, et les crossovers sont innombrables. (cf AB Productions)

Corollaire : la vie et la carrière des stars Disney est intégralement contrôlée par/dépendante du bon vouloir de la maison mère. Le moindre écart de conduite est sanctionné.

Loi n°8 de la Tweencom : chez Nickelodeon, les séries les plus populaires sont créées par Dan Schneider, scénariste replet lui-même ancien enfant acteur de sitcom.
 
Corollaire # 1 : traditionnellement, Schneider repère ses actrices principales très jeunes, et les suit – d’aucuns diraient d’un peu trop près – tout au long de leur carrière future, comme un pervers oncle un peu envahissant. Il en a été ainsi pour Amanda Bynes, pour Miranda Cosgrove, et plus récemment, pour Victoria Justice, systématiquement repérées lors d’une apparition ou d’un petit rôle préalable.

Corollaire # 2 : très protecteur et omniprésent, Schneider fait donc règner une ambiance familiale et décontractée sur le tournage de ses shows, atmosphère qui se ressent dans le produit fini.

Loi n°9 de la Tweencom : contrairement à Disney, la chaîne Nickelodeon ne cherche pas à contrôler les carrières musicales ou la vie privée de ses acteurs.

Corollaire # 1 : contrairement à la concurrence, il n’y a donc pas de scandale public du côté de Nickelodeon, où tous les acteurs semblent plus naturels, et mieux dans leur peau.

Loi n°10 de la Tweencom : dite "règle du sidekick" : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead. 
 


iCarly (2007- ? )
 

Un nerd, un grand con, la chouchoute de la prod', Gibby, et une mini-terroriste blonde... 

Koicé ?
Trois ados - Carly, sa meilleure amie Sam et le geek Freddie, initialement désespérément amoureux de Carly - font leur web-show chez eux (anfin, de l’appartement du grand frère de Carly) et, au fil des mois, deviennent de plus en plus populaires.

Aveckicé ?
Miranda Cosgrove dans le rôle de Carly, la lead sérieuse et droite dans ses bottes ; Nathan Kress, en Fred, le geek technophile de service ; la géniale Jennette McCurdy, en Sam, la meilleure copine de Carly, une délinquante juvénile violente, paresseuse, agressive, constamment affamée et affreusement attachante ; Jerry Trainor, une sorte de Jim Carrey-light, en Spencer, grand frère sculpteur glandeur de 3X ans ; Noah Munck en Gibbby, le petit gros de service, qui passe de gag récurrent (il se fout toujours à poil) à personnage à part entière au fil des saisons ; son petit frère Ethan en Guppy (le même, mais en version miniature) ; et des personnages secondaires gentiment déjantés, comme la mère envahissante de Freddie qui lui a implanté une puce GPS dans le crâne, ou Mandy, la fangirl hystérique d’iCarly.

Koiçavo ?
Plus tôt sur le blog, j’avais mentionné Sonny with a Chance, et comment l’associé de Dan Schneider avait quitté Nickelodeon pour Disney Channel, en emportant avec lui le concept de la série. Un concept que Dan Schneider, scénariste phare de la chaîne, avait donc dû repenser pour le proposer de nouveau aux exécutifs.

Le résultat : iCarly. Dans la forme, rien de bien innovant, puisque c’est une sitcom de studio assez traditionnelle, avec rires, décors moyennement convaincants (bien qu’assez spacieux, on voit que c’est la série phare de Nick), et jeu globalement un peu théâtral.

C’est en fait dans le fond que le show s’avère une bonne surprise. Comme je l’ai déjà dit plus haut, Nick est clairement plus décontracté que Disney, et, en particulier chez Schneider, il existe une vraie alchimie qui fait que les personnages fonctionnent : on croit aux liens familiaux entre Carly et son grand frère, on croit à l’amitié des deux filles, on croit à la relation de "haine" viscérale entre Sam et Freddie… bref, ça sonne relativement vrai (en tout cas autant que les moments père-fille d’Hannah Montana entre Miley Cyrus et son père IRL).

Pourtant, au premier abord, iCarly peut rebuter, avec ses deux ados qui parlent en criant dans le caméscope de leur web-show, qui font des trucs absurdes, et qui sont surexcitées. Et puis en fait, au bout d’un moment, on s’aperçoit que l’hystérie est voulue, et que l’ensemble est très rarement réaliste : iCarly, c’est de la sitcom cartoonesque et slapstick, qui se permet même certains trucs impensables chez Disney (comme certaines références tordues, et pas mal de dialogues à double sens, y compris parfois assez chargés).

POV de Spencer en train d’essayer d’emballer la mère de Gibby... malheureusement Gibby et sa mère ont un certain air de famille.

De plus, la distribution emporte la donne. Et ce même si un défaut récurrent de Schneider est là aussi présent : son personnage principal (en l’occurrence, Carly/Cosgrove, la protégée du bonhomme) est fade. Pas tout à fait Mary Sue, pas tout fait inexistante, mais souvent fade. Un problème pas totalement dû à l’écriture : si Carly est bien droite dans ses bottes, elle se permet occasionnellement des remarques ironiques cinglantes, et un humour à froid qui fonctionne.

Sauf que Cosgrove a, dans les premières saisons, la posture d’une élève récitant une récitation : raide comme un piquet, les bras le long du corps, elle a parfois l’apparence d’une prisonnière anorexique, qui se force à être exubérante et drôle. Et pour ne rien arranger, elle se fait totalement écraser à l’écran par Jennette McCurdy, tant dans son interprétation que par sa présence physique.

McCurdy, pour les téléphages, c’est une petite demoiselle aux longues boucles blondes, qui faisait déjà forte impression en gamine psychopathe dans des épisodes de L&O, CSI, The Inside, et pleins d’autres procedurals, avant qu’elle ne rejoigne iCarly. Et force est de constater que McCurdy est extrèmement talentueuse, et possède un timing comique aussi pointu que son jeu dramatique.

Kress grandit, McCurdy mange, Cosgrove joue la peur, et Jack Black conclue un duel chanté épique à thématique Warcraftienne, dans l’enceinte de la Comic-con, face à Spencer.

Alors forcément, quand on lui confie le rôle d’une délinquante juvénile au physique angélique, brutale, rebelle, sans sens des convenances, et dont la principale occupation dans iCarly, c’est de manger, et de frapper/insulter/causer des problèmes au geek de service, elle s’en donne à cœur joie, et en ressort comme la véritable star du show.

Non pas que les autres acteurs (Kress, Trainor, etc) soient mauvais, au contraire. Ils sont dans le ton général, gentiment excentriques, et accompagnent efficacement McCurdy dans ses délires (Kress, notamment, développe au fil des ans un bon timing comique, et le ton adéquat pour son perso… même si là aussi, comme dans Wizards of Waverly Place, le geek de service se met à prendre du volume musculaire une fois la puberté passée, ce qui pose problème pour un perso qui déteste le sport).

Reste que finalement, avec son second degré affiché, ses personnages secondaires bien développés, son shipping intelligent (l’obsession de Freddie pour Carly est rapidement transformée en running-gag sans fondement, tandis que l’hostilité Sam/Freddie a clairement un côté shipping voulu, malheureusement trop rapidement survolé en début de saison 4) et son ton bon-enfant-mais-pas-trop-et-paf-on-place-une-vanne-assez-limite-que-seuls-les-parents-comprendront (cf les pages Radar et Ho-Yay de TvTropes), iCarly s’avère être le dessus du panier des séries pour tweens, en matière de production, à égalité avec Wizards niveau popularité, mais tout de même plus consistant et attachant à mes yeux. Du moins en ce qui concerne le format sitcom classique à caméra fixe.

Et puis mine de rien, iCarly a longtemps fait à chaque diffusion entre 5 et 11 millions de spectateurs, selon l’importance de la promotion, la programmation aléatoire, et le degré de shipping de l’épisode. Pas si mal, pour une sitcom au budget dérisoire en comparaison de celui des grands networks…

Perte de Santé mentale :
Comme pour Wizards, ça dépend des épisodes (voire de la saison) que l'on regarde pour se faire un avis. Mais en ce qui me concerne, compte tenu de mon sado-masochisme intellectuel, j’aime bien voir Sam martyriser Freddie, et les persos sont suffisamment attachants pour que je ferme les yeux sur les quelques défauts.

Et si l'on peut parfois regretter certaines décisions de Schneider (la relation Sam/Freddy avait un potentiel de taille, mais le retour au status-quo a été bien trop rapide), Icarly reste le mastodonte de la tv pour tweens, invitant des guests remarquables, comme Michelle Obama, Jack Black ou Jim Parsons.

MAIS (car il y a toujours un mais), à mesure que la série continue, et que les acteurs vieillissent, une évidence se fait jour : menant de front iCarly et Victorious, Schneider s'éparpille. Et les deux séries d'en être autant affaiblies : le ton devient un peu inégal, les épisodes parfois moins inspirés et structurés, certaines ficelles évidentes sont utilisées (principalement au niveau shipping) et la promotion/diffusion de la série se fait encore plus aléatoire et imprévisible qu'avant.

Forcément, donc, les audiences de la saison actuelle (diffusée depuis Mars) en pâtissent sérieusement, et l'annonce d'une nouvelle série, à la rentrée prochaine, écrite pour McCurdy par Schneider (ainsi que la participation de Trainor dans un autre projet), semble signaler la fin imminente du programme. Une fin que l'on espère tout de même à la hauteur du phénomène iCarly...



Victorious (2010- ? )
 

Un nerd ventriloque, une ravissante idiote, une grande sœur ambitieuse mais guère plus intelligente, l’héroïne, un black cool, la biatch de service, et un bôgoss au regard vide...

Koicé ?
Le quotidien des élèves d’une école californienne à la Fame, pour talents artistiques en tous genres.

Aveckicé ?
Victoria Justice en héroïne maigrichonne, au caractère impatient, et qui fait de son mieux pour vendre un perso souvent trop quelconque et mesuré pour convaincre ; Daniella Monet, sympathique et expansive dans le rôle de sa grande soeur teubée mais prête à tout pour réussir ; Ariana Grande, qui en faire trois tonnes en naïve pas très futée au grand cœur, et sans inhibitions ; trois acteurs masculins assez transparents ; un prof de comédie excentrique ; et Elizabeth Gillies, dans le rôle initialement convenu de la biatch de service, rivale de l’héroïne.

Koiçavo ?
Pas grand-chose. Enfin, je devrais dire, pendant une grande partie de ses deux premières saisons, ça ne vaut pas grand chose plus que Fame. Si on aime la musique, la chanson, la danse, saupoudré d’un peu de comédie et de slapstick made in Schneider, à la limite, pourquoi pas, mais dans l’ensemble, c’est alors souvent assez insipide.

La musique est soupesque et vocodée, ça recycle pas mal de caractérisations d’iCarly, et les acteurs (enfin, les actrices, surtout) ont beau faire de leur mieux pour pimenter la sauce et donner du peps au tout, ça reste très plat et dispensable.

Cela dit, on sent clairement que Nickelodeon lâche la bride à Schneider, et petit à petit, un courant anticonformiste et rebelle apparaît en filigrane : les personnages de Victorious, âgés de 16-18 ans, passent pas mal de leur temps en petite tenue, et il y a régulièrement des moments WTF compte tenu du public ciblé (ou plutôt, je devrais dire "des moments clairement destinés à attirer les garçons de 15 ans devant une série qui ne leur est pas forcément destinée"), du genre "mettons une Ariana Grande gloussante en bikini au milieu d’un cercle de garçons surexcités qui l’éclaboussent tous de leurs gros super soakers en poussant des grognements bestiaux". Forcément, tout de suite, on ne joue plus dans la même catégorie.

À mesure que le show avance, et que les acteurs trouvent leurs marques (Ariana Grande exceptée : toute adorable qu'elle puisse être, son interprétation de Cat est de plus en plus caricaturale et insupportable... ou alors elle est comme ça IRL, et c'est sa personnalité qui transparaît ?), Schneider enchaîne ainsi les scènes à double-sens, chargées en sous-entendus sexuels, et autres gags visuels osés. Pour un spectateur adulte, c'est assez amusant à décortiquer...

Perte de Santé mentale :
Boarf… je ne sais même pas si les pertes de QI sont vraiment importantes, tant c’est souvent quelconque. Du papier peint télévisé, en somme, avec quelques éclairs de génie. Mais la série reste nettement inférieure à iCarly, y compris lors de l'épisode crossover entre les deux séries.

Qui plus est, comme sa consoeur (voire peut-être même plus encore), Victorious souffre vraiment de l'éparpillement de Schneider entre ses deux séries. En alternant épisodes ternes de sitcom basiques, et hommages plus pointus, la série finit par ressembler à une version ado de Community, la rigueur de l'écriture en moins. Ce qui peut être très amusant, comme particulièrement raté. Et de par sa distribution plus nombreuse, le show souffre aussi d'une répartition des rôles très inégale.

Vehicule pour promouvoir la carrière de Victoria Justice, Victorious en oublie parfois ses personnages secondaires, qui disparaissent littéralement de l'écran pendant un ou deux épisodes. Je pense notamment à Daniella Monet, qui n'a parfois droit qu'à une minute ou deux de temps de présence, sur une poignée d'épisodes combinés. D'autant plus dommage que la demoiselle parvient à s'imposer, dans ce maigre délai, comme un talent à suivre, de par son abattage comique mémorable. Et en contrepartie, Cat sombre vraiment dans l'abrutissement le plus total, atteignant rapidement des profondeurs dont n'aurait même pas imaginé Joey de Friends. C'est dire.

Dommage.

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars III : Wizards & Suite

Publié le 22 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Disney, Tween

Episode III : Normal is Overrated

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°6 de la Tweencom : Toujours choisir des comédiens les plus jeunes possibles, sous peine de devoir arrêter la série à leur majorité.

 
Corollaire : Si les jeunes acteurs jouent très mal dans la première saison de ton show, pas de panique : ils vont s’améliorer avec le temps. Ou pas.

Corollaire #2 : Passée la puberté des acteurs, toujours faire évoluer la série en y ajoutant un gros élément shipping, quitte à ce que cela déséquilibre totalement le show : les jeunes spectatrices seront ravies.
 


Wizards of Waverly Place (2007-2011)
 

Nourriture, autorité, cerveau, caractère, stupidité… et couleurs criardes !

Koicé ?
Le quotidien d’une famille de sorciers, les Russo, qui tiennent un restaurant et cachent leurs pouvoirs aux mortels.

Aveckicé ?
Une distribution globalement assez bonne : les membres de la famille sont bien castés, et tous plus au moins au même niveau de jeu. Les parents (un DeLuise et une latino), incarnent bien leurs personnages (le père sorcier, gaffeur et grand gamin/la mère « moldu » qui tient les rènes de la famille) ; la lead, Selena Gomez, en plus d’être mimi comme tout, tient parfaitement son personnage d'ado fainéante et je-m'en-foutiste, un peu garçon manqué ; le frangin nerd, Justin, joué par David Henrie, est excellent en second rôle comique, et a un timing impeccable (par contre, à l’approche des 17/18 ans, il se met à prendre sérieusement du muscle, ce qui clashe un peu avec son perso, mais bon, les spectatrices de 15 ans doivent être ravies) ; l’autre frangin, plus jeune et teubé, frôle parfois la caricature, mais l’acteur parvient à faire du perso un Joey-bis assez attachant… par contre, la meilleure amie rondouillarde excentrique, si elle est interprétée conformément au texte, elle est surtout plus souvent à baffer qu’autre chose.

Koiçavo ?
Wizards, c’est un peu le dessus du panier des séries Disney : plus gros budget, cast plus expérimenté, scénaristes vétérans, etc… ce qui ne veut pas dire pour autant que c’est exceptionnel en tous points, tant la série varie en intérêt selon les saisons.
Déjà, gros avantage, en commençant la série avec une Alex (Selena Gomez) âgée de 15 ans, les scénaristes évitent la transition bâtarde qu'endurent beaucoup de shows Disney, entre tweencoms (avec romances innocentes) et teencoms (avec shipping déjà plus sexuellement chargé). Là, le ton est beaucoup cohérent sur la durée, et esquive (un temps seulement) le focus shipping qui donne habituellement envie de se pendre.

En saison 1, la série est ainsi assez fauchée et totalement anecdotique, se contentant d’aligner ses clichés de sitcom surnaturelle, piochés au choix dans Harry Potter, dans Ma Sorcière Bien Aimée, ou dans Sabrina. Au fil du temps, cependant, le show trouve son ton et son rythme, et commence à aligner des mini-arcs plus ou moins réussis.

Résultat : la s2 est déjà nettement plus solide et inspirée, et fait parfois même preuve de maturité. Puis arrive le téléfilm Wizards, pas franchement intéressant, et surtout une excuse pour la prod et le cast de quitter leur studio fauché pour aller passer deux semaines de vacances au soleil, à jouer à la carte au trésor. Passons.

En s3, ça shippe un peu plus, avec Alex qui fréquente un garou, pendant que son frère nerd sort avec une vampirette (toute ressemblance avec Twilight est volontaire, et gentiment parodiée). Les deux relations (avec ruptures, réconciliations, etc) servent de trame de fond aux persos pendant toute la saison, qui est donc assez inégale, alternant entre loners et épisodes shippers. Dommage, car Alex et Justin évoluent joliment pendant la saison.

En fin de saison, sorti de nulle part, un cliffhanger de taille : le gouvernement arrête les Russo, et les force à tout avouer sur le monde des sorciers. Intéressant, en théorie… sauf que le tout est résolu en un coup de baguette magique (c’est le cas de le dire) en début de s4, et que le cliff n’aura servi, en fin de compte, qu’à rebooter le status-quo entre les trois enfants de la famille.

La s4, ultime saison du show, est aussi celle de tous les changements : remix dance foireux et autotuné du générique (pourtant pas forcément désagréable dans le genre, à la base), relookage des décors, intégration d’un arc foireux sur les anges gardiens/démons, et transformation du jeune frère en une gamine de 11 ans (Bailee Madison, impeccable, et toujours adorable depuis Terabithia) pendant un arc de plusieurs épisodes, assez agaçant.

Pire : progressivement, la série fait sombrer ses personnages dans la caricature la plus extrème, de manière à rehausser d'autant celui d'Alex. On assiste donc à une lente dégradation de toute la famille Russo, pendant qu'Alex est de plus en plus mise sur un piédestal, et ramenée à un statut d'héroïne au grand coeur juste à temps pour conclure la série d'une manière très peu satisfaisante.

Perte de Santé mentale :
Relativement modérée, tous comptes faits. Ça dépend principalement de la période de la série que l’on regarde, voire de l’épisode, mais globalement, c’est assez bon enfant (ce n’est pas pire que Bewitched, en tout cas), et le personnage d’Alex, fainéant, menteur et glandeur, fait toujours plaisir à voir dans un show de ce genre... du moins jusqu'aux derniers épisodes.
 



The Suite Life with Zack & Cody (2005-2008)
 

Hooch, un Denis la Malice enrobé, un intello, un clone de Fez, une mère de famille dépassée, une réserve inépuisable de talent, un homme à tout faire, et Sharpay…

Koicé ?
Deux jumeaux, un intello et un bourrin décérébré, qui vivent avec leur mère, chanteuse, dans un hôtel luxueux, entourés de Moseby, le gérant râleur, d'une héritière teubé façon Paris Hilton, et d'une réceptionniste.

Aveckicé ?
Les jumeaux Sprouse, calamiteux dans la première saison (ils avaient 12 ans à peine à l’époque, mais en faisaient 10, physiquement), mais qui s’améliorent au fil du temps ; à noter qu’ils ont en plus un problème de taille, celui de se ressembler de moins en moins en grandissant, l’ « intello » prenant une demi-tête de plus que son frère, qui lui prend 10 kilos de plus… alors qu’il est sensé être le sportif/dragueur du duo. Ça le fait donc très moyen ; Phill "Hooch" Lewis, excellent en souffre-douleur/gérant légèrement maniéré ; un pseudo Wilmer Valderrama en garçon d’étage gaffeur ; Ashley Tisdale qui cabotine affreusement en réceptionniste sans le sou ; une illustre inconnue en mère de famille inexistante ; et last but not least, Brenda Song (vue depuis dans The Social Network) en London Tipton, une Paris Hilton-bis à la stupidité sans limites ; ah, et j'ai failli oublier le Djeezeus de Reefer Madness en père absent et rockeur des jumeaux.

Koiçavo ?
Ouhlà… TSLwZ&C, c’est écrit pour des spectateurs de l’âge des deux protagonistes. Ou plutôt : on prend une dose de Denis la Malice, une dose d’Arnold et Willy, et on saupoudre de séries old-schools pour enfants des 80s (les scénaristes de Suite Life sont des vétérans du business), on abêtit le tout, et zou, on a ce show. Ce qui pourrait passer, si les héros, ou encore les persos secondaires, jouaient juste. Seulement vu que tout le monde cabotine, c’est très rapidement insupportable.

Sans compter que ça enchaîne les caméos d’acteurs Disney venus promouvoir leur projet (tout le cast de High School Musical défile un à un), ça se permet des digressions fantastiques/sf peu inspirées (à base de vœux exaucés, de fantômes, etc) ; et il y a finalement quelque chose de glauque dans ces jumeaux semblant physiquement avoir 10-11 ans qui tentent de draguer toutes les adultes qui passent à proximité, et font des allusions salaces à ces dernières… un peu comme si les scénaristes tentaient désespérément d’accrocher un public un peu plus âgé que la tranche 10-12 ans.

Perte de Santé mentale :
Instantanée, et possiblement fatale si l’on a l’envie suicidaire de s’enchaîner les trois saisons dans leur intégralité. En ce qui me concerne, je n’ai même pas osé.
 



The Suite Life on Deck (2008-2011)
 

Les deux spécialistes en abattage comique du show, les deux comédiens en devenir, et la petite nouvelle...

Koicé ?
La suite directe de la série précédente : on prend les mêmes personnages, on se débarasse des adultes gênants (la mère, les employés de l’hôtel, Tisdale qui est trop chère, désormais), et on relocalise le tout sur un paquebot-école appartenant à Mr Tipton, l’occasion pour London et pour Moseby de reprendre leurs rôles à bord.

Aveckicé ?
Les Sprouse, donc, qui sont devenus ados, ont appris a jouer, et développent même un certain timing comique assez surprenant ; Brenda Song, toujours la MVP de la série, avec son abattage comique impressionnant ; Phill Lewis, idem ; Erin Cardillo, dans le rôle de la prof trentenaire vieille fille qui élève des chats ; un ado black, qui se tape l’incruste pendant une saison et demi ou deux, et ne sert strictement à rien ; un gros ados aux cheveux frisés, qui commence comme un faire-valoir cradingue, et qui lui aussi finit par développer son personnage d’assez belle manière ; une ado maigrichonne ultra-excitée dans un rôle récurrent ; et Debby Ryan, dans le rôle de Bailey, paysanne intello qui s’incruste sur la croisière, et finit par devenir la petite-amie du jumeau cultivé.

Koiçavo ?
En comparaison de la série-mère, c’est plutôt une bonne surprise. Jeunes acteurs comme scénaristes ont grandi et mûri, et le show finit par ressembler un peu à La Croisière Fol’Amour (et ses péripéties improbables), mais en réussi (toutes proportions gardées, hein, ça reste dans la moyenne des séries ados Disney).

Les personnages sont attachants, Debby Ryan est plus agréable à l’oeil que Tisdale (tant parce qu’elle a une bonne bouille que parce qu’elle tranche avec les ados maigrichonnes de mise à la tv US), le thème principal aux accents skas est assez ronge-crâne, et la série finit par trouver un ton qui fait qu’on s’attache finalement à tout ce petit monde, notamment lorsqu’ils se lancent dans des délires improbables beaucoup plus maîtrisés que dans la première série (je pense notamment à un épisode Star Trek meets Terminator, dans lequel toute la bande est envoyée dans le futur par un robot voyageur temporal, sur le vaisseau spatial USS Tipton – pyjamas et téléportation de rigueur – pour y résoudre une histoire de paradoxe temporel… le tout avec George Takei dans le rôle du petit fils de London Tipton. Du grand nawak, presque égalé par l’épisode Anchorman, avec une bonne prestation de Dylan Sprouse en clone ado de Will Ferrell.)

Les jumeaux, le fils caché de Penn Jillette, Debby Ryan, la maigrichonne ultra-excitée (en jaune)... et l'autre potiche inutile.

Après, reste un problème de taille : le shipping. Car forcément, avec des protagonistes devenus ados (dont un particulièrement dragueur), il fallait bien en passer par là. Et il est d’ailleurs assez bien mené pendant deux saisons : Zack le dragueur enchaîne les conquêtes tous les deux épisodes, pendant que Cody en pince pour Bailey pendant six mois, avant de finir avec elle pendant toute la s2. Malheureusement, la s3 est la saison de trop : séparation, jalousie, réconciliation, disputes, tous les clichés y passent, et le soufflé retombe d’autant plus que Zack se trouve lui aussi affublé d’une copine régulière, sur ordre direct de Disney Channel. Une fille qui n’est jamais vraiment développée, et qui ne sert qu’à faire un peu mûrir Zack. Mouais.

Quant au final du show… et bien il arrive après un téléfilm sans intérêt, si ce n’est de voir les acteurs sortir de leur studio pour tourner en décors réels, à terre (j'ai l'impression de me répêter, là), dans une histoire de savant fou et de télépathie ultra-bancale. L’ultime épisode, lui, ne conclut pas grand-chose, malgré sa scène de fin en forme d’adieux, et ressemble presque plus à une mise en pause de la série, dans l’attente d’une suite qui ne viendra pas avant un bon moment. Mouais (bis).

Perte de Santé mentale :
Acceptable sur les deux premières saisons, plus importante sur la troisième. Mais compte tenu du niveau de la série-mère, le show est assez honorable… bien que totalement dispensable. Reste que ça aurait pu être bien pire.

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars II : Jonas & Rush

Publié le 18 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Musique, Tween, Jeunesse, Disney, Nickelodeon

Episode II : The Parker Lewis Effect

Loi n°3 de la Tweencom : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°4 de la Tweencom : à l’identique, pas plus d’un bruit organique (pet, vomi, etc) par épisode tu ne pourras employer.

Loi n°5 de la Tweencom : si le shipping à tout prix tu devras favoriser, pas plus d’un seul baiser par saison tu ne pourras utiliser : chastes et purs tes personnages à tout prix devront rester.

 
Exception : si chez Nickelodeon tu es employé, les lois 3 à 5 tu peux oublier, et comme bon te semble tu peux faire.

 



Jonas (2009-2010)
 

Un clown, une blonde, un tombeur à sourcils, une fangirl obsessive, et un romantique introverti : le plus supportable n’est pas forcément celui qu'on croit… 

Koicé ?

Les frères Jonas qui jouent le rôle des frères Lucas qui forment le groupe Jonas qui sont des superstars mégacélèbres qui vont quand même au lycée, mais qui sont trop beaux, trop populaires, trop occupés, et trop talentueux.

Aveckicé ?
Les frangins Jonas, plutôt bons acteurs ; une blonde quelconque, pas mauvaise, mais sans aucun charisme, dans le rôle de leur styliste/amie d’enfance ; une fangirl hystérique, jouée par Nicole Anderson, qui assure son personnage ; des agents, des parents, un petit frère… qui tous disparaissent en saison 2.

Koiçavo ?
Initialement conçue comme une version masculine de Hannah Montana – où Miley Cyrus est superstar de la musique la nuit, et lycéenne incognito le jour – la série Jonas était sensée mettre en scène les Jonas, trois musiciens qui se servent de leur carrière musicale pour couvrir leur double vie de super-espions.

Pas de bol, entre la conception du projet, et son tournage, les Jonas deviennent les nouvelles méga-stars de la chaîne : plus question de les représenter comme de simples musiciens en galère. La solution de Disney ? Un show à la Entourage, sur leur quotidien de superstars.

Reste qu’avec un sujet comme "le dernier groupe à la mode pour tweens en chaleur", on pouvait craindre le pire : en l’occurrence, un soap pour ados insipide, dans lequel les trois frangins seraient adulés et irrésistibles.

Aussi, grosse surprise en découvrant la saison 1 du show, tant l’influence de Parker Lewis y est présente : alors oui, les Jonas sont des superstars adulées qui vont encore au lycée, et leurs clips occupent deux bonnes minutes par épisode (merci l’avance rapide), mais le reste du temps, c’est filmé à la caméra mobile, sans rires enregistrés, avec des effets musicaux et vidéos absurdes, des persos qui parlent à la caméra, des péripéties rythmées, et pas mal de gags visuels.

Bref, c’est regardable et gentillet, bien que loin d’être dénué de scories, et le thème musical a un refrain qui s’avère finalement assez ronge-crâne au bout d’une poignée d’épisodes.

Malheureusement, le show se fait pilonner au baromètre d’audience par Nickelodeon, que ce soit par iCarly, ou par la série concurrente, Big Time Rush. Résultat : Disney décide de tout chambouler pour la saison 2.

Adieu les parents et le frère, bonjour une tante saoulante et un voisin envahissant, les Jonas débarquent à LA, et tout le show ne tourne plus qu’autour de leurs histoires d’amour super méga trop compliquées avec les deux filles, leur carrière, etc… le tout filmé au premier degré, comme un mauvais épisode d’Entourage. À se pendre, donc. Et il faut attendre un caméo de David Henrie (de Wizards of Waverly Place) dans les derniers épisodes, pour enfin retrouver un peu du cartoon de la saison 1, le temps de quelques scènes.

Perte de Santé mentale :
Relativement négligeable en s1 ; ambulance directe vers l’asile d’Arkham en s2.
 



Big Time Rush (2009 - ?)
 

Le mec normal, l’intello, le producteur has-been, le beau gosse égocentrique, et le teubé qui porte toujours un casque... sauf sur la photo :\ 

Koicé ?

Quatre ados joueurs de hockey un peu teubés passent un casting, et deviennent le nouveau boys band/projet d’un producteur has-been en perte de vitesse. Ils emménagent alors à L.A., dans un hôtel, accompagnés de la mère de l’un d’entre eux, et de sa petite sœur précoce et machiavélique.

Aveckicé ?
Une foultitude de persos. En tête d’affiche, le quatuor du boys band : ils chantent juste, il dansent bien, ils sont assez bons comédiens, et n’ont pas peur de passer pour des idiots… mais ça s’arrête là (ça manque pas mal de charisme tout de même, dans un premier temps). La mère de famille, gentiment déjantée. Ciara Bravo, géniale et très attachante dans le rôle de la petite sœur ambitieuse et manipulatrice. Les petites amies des quatre mecs, toutes dans le ton du show. Le producteur has-been, sorte de clone du catcheur Bully Ray, avec le même caractère, et une assistante/bras droit/souffre douleur qui le mêne pourtant à la baguette. Un trio de mannequins méprisantes et distantes, qui fascinent les mecs du groupe. Le responsable de l’hôtel, machiavélique. Guitar Dude, un dude qui joue de la guitare en arrière plan. Buddha Bob, le responsable de l’entretien de l’hôtel, une sorte d’homme des bois assez particulier. Et Mr Griffin, le big boss de la maison de disques, un mec bodybuildé et autoritaire toujours entouré d’une armée de sbires.
Sans oublier des dizaines de guests, de Snoop Dogg à Fabio en passant par Erik Estrada, Russell Brand, John Cena, ou Lorenzo Lamas en Dr Hollywood, le playboy-chirurgien des stars.

Koiçavo ?
Pour comprendre le show, il faut savoir qu’il a été mis en chantier par la chaîne Nickelodéon quelques mois après le début de la saison 1 de Jonas ; par conséquent, comme souvent dans la guéguerre qui oppose les deux chaînes, BTR est directement inspiré du show concurrent : ton décalé, caméra fixe, pas de rires enregistrés, et un ton qui ressemble fortement à ce qui pouvait se faire dans Parker Lewis.

Sauf que voilà : là où Jonas a toujours été limité par les barrières imposées par Disney Channel, Nickelodeon lâche totalement la bride à l’équipe de BTR. Le résultat est immédiat : Big Time Rush tient plus du cartoon vivant (un mélange improbable de Parker, de Stella, de Spinal Tap, de Big Wolf on Campus, et des épisodes concepts de Community) que de la série de boys band pour minettes.

Attention : ça reste un produit pensé pour établir en parallèle la carrière musicale de BTR. Et qui dit boys band, dit soupe musicale (encore que là aussi, le générique finit par être assez accrocheur… probablement parce que sa mélodie revient régulièrement en ponctuation musicale, durant les épisodes). Mais là, contrairement à la série Jonas, il n'y a que très rarement de clip musical de deux minutes en milieu d’épisode : au pire, on voit vaguement la conception des chansons dans une scène, vingt secondes d’enregistrement, et l’épisode continue. Et ce de manière infréquente (ou alors, les chansons du groupe servent d’accompagnement à un mini-montage qui fait avancer l’épisode).

Parce qu’à vrai dire, il n’y a pas vraiment le temps de souffler, ou de s’attarder, avec ce show. Tout va vraiment à 200 à l’heure, appuyé par des bruitages omniprésents, et un score là aussi cartoonesque, qui fait sienne la technique du mickeymousing, parfois jusqu’à l’overdose.

Mais ça joue toujours avec le médium télévisé (le bon vieux "personnage sort une demi-seconde du cadre = changement de costume", notamment), ça n’hésite pas à en briser les conventions, ça esquive les clichés, les relations (même amoureuses) sont assez bien traîtées, il y a des tonnes de personnages secondaires et récurrents, et puis bon, outre la gamine excellente (qui me rappelle une jeune Selena Gomez, dans son jeu), les quatre leads sont écrits comme de gros boulets gentiment débiles (le teubé du groupe, qui porte un casque de hockey vissé sur la tête pendant toute la saison 1), qui s’en prennent régullièrement plein la tronche (vive le slapstick !). Ça change des Jonas.

Bref, c’est joyeusement absurde, l’épisode spécial Halloween est très fun (avec l'intello du groupe zombifié qui perd tous ses membres un à un), ça ne se prend jamais au sérieux, ça place des références ciné et 80s assez bien vues, et de toute façon, une série qui ne coupe pas au montage Russell Brand en train de demander à ce qu’on lui organise une fête privée pleine de "saucisses", qu’elles soient petites ou grosses, du moment qu’il y en a partout, ça mérite le coup d’œil.

Et n'oublions pas, début 2012, un téléfilm/super-épisode d'une heure, Big Time Movie : ici, les influences sont plus qu'évidentes. Le quatuor (et son entourage) part en concert à Londres, et se trouve embarqué dans une improbable histoire d'espionnage à la James Bond/Johnny English, les quatre chanteurs en profitant pour reprendre de nombreux titres des Beatles. On pense donc forcément constamment aux Fab Four, aux Monkees, et le tout se rejoint dans une ambiance joyeusement légère et décomplexée, au croisement d'une ambiance british, et du ton BTR. Ça fait toujours plaisir.

Perte de Santé mentale :
Aucune, à moins d’une allergie mortelle à quelques secondes de musique boys-band par épisode. Au contraire, même, j'avoue m'être plus marré devant une saison et demi de ce show nawak et déjanté (pour moi un héritier tout à fait digne à Parker Lewis) que devant les trois dernières de HIMYM… mais bon, tout le monde n'accrochera pas au rythme survolté.

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars I : Sonny, Shake & Band

Publié le 14 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Disney, Comédie, Sitcom, Musique, Tween, Jeunesse

Tween : néologisme américain désignant une catégorie de préadolescentes répondant à la définition "too old for toys, too young for boys", et possédant une susceptibilité accrue au marketing et à la publicité. Depuis étendu à la tranche d’âge 10-15 ans, sans différence de sexe.


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Il n'y a pas très longtemps, sur un écran pas si éloigné que ça...

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  Episode I : It's Easy Being Green.

Loi n°1 de la Tweencom : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.
 
Corollaire : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, elle le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style.


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Sonny with a Chance (2009-2011)

La magie des quotas : une blonde, un gros, une droguée, un gay, l'antéchrist, et un black de service. 

Koicé ?
Le 30 Rock/Studio 60 des tweens, sur le quotidien des jeunes acteurs superstars d'un show à sketches, So Random, et leur rivalité avec Mackenzie Falls, le Gossip Girl-bis du studio d’à côté.

Aveckicé ?
Une distribution qui ne lésigne pas sur la dépense d’énergie (comprendre, ça surjoue, mais ça reste assez correct dans l'ensemble), dominée par Demi Lovato dans le rôle titre (très attachante une fois passée le premier tiers d’épisodes, mais qui passe de "campagnarde naïve arrivant à la ville" à "L.A. girl sophistiquée, auto-bronzée et ultramaquillée qui est une star de la chanson" en saison 2, un relookage inutile qui saborde le personnage), et par Sterling Knight dans celui du playboy superstar égocentrique de Mackenzie Falls.

Koiçavo ?
Pas grand-chose. Le show dans le show, comme souvent, est calamiteux ; l’humour est très basique ; la saison 1 est parasitée par la benjamine de la troupe, une gamine insupportable à la voix stridente qui disparaît quasiment en s2, pour faire place à du shipping à gogo, guère plus intéressant ; ça sert souvent de placement produit pour les chansons de ses stars ; l’ambiance de la première saison est souvent hystérique et surexcitée (dans le mauvais sens du terme) ;

Bref, ça ne tient bien souvent que grâce aux efforts du cast et à son énergie... mais maintenant que Lovato est partie en désintox IRL, et a quitté la série, le show a été annulé, et remplacé par "So Random" : même cast (sans Lovato), même humour pas drôle, sauf que là, on ne voit plus les coulisses du show, uniquement les sketches et des chansons pop insupportables.

À la limite, l'histoire de la création de "Sonny" est plus intéressante que le show lui-même : quand Dan Schneider, producteur et créateur de "All That" (show à sketches des années 90-2000 diffusé sur Nickelodeon, ultra-populaire, et ayant lancé la carrière d'Amanda Bynes) échoue à vendre son nouveau concept à Nick, il choisit d'altérer son idée. De "une jeune fille fait un web-show qui devient populaire, elle est remarquée par l'équipe de son émission à sketches préférée, et choisie pour en intégrer la distribution", son projet devient "une bande de jeunes fait un web-show qui devient populaire", et donne "iCarly", carton incontesté de Nick ; l'ancien partenaire de production de Schneider, lui, préfère prendre l'idée de base de son collègue, et aller directement la vendre à l'ennemi, qui saute sur l'occasion, et produit immédiatement "Sonny", sans changer une ligne au pitch de base de Schneider. Depuis, c'est la guéguerre, et Disney n'en sort pas vainqueur.

Perte de Santé mentale :
Variable, mais non-négligeable.

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Shake It Up (2010 - ?)

 Sur cette photo se trouve un(e) seul(e) acteur(trice) qui ne soit pas tête à claques. Ami lecteur, parviendras-tu à l'identifier ?

Koicé ?
En gros, la même chose que "Sonny with a Chance", mais avec de la danse en lieu et place de comédie : deux ados têtes à claques et égocentriques qui se font remarquer, et embaucher comme danseuses dans leur show musical préféré, une carrière qu'elles tentent de concilier avec leur scolarité et leur vie amoureuse.

Aveckicé ?
La lead, Bella Thorne (pas désagréable, mais au jeu assez difficile dans les premiers épisodes), un gamin de 7-8 ans un peu agaçant dans le rôle de son petit frère, et… euh… d’autres jeunes de douze/quinze ans qui dansent. Et flirtent. Leur identité ? Franchement, who cares ? Ils sont tous à baffer, et en surjeu constant.

Koiçavo ?
Euh… si l'on n'a aucun intérêt dans la danse moderne, difficile de s'intéresser plus de quelques épisodes aux deux saisons diffusées pour le moment. Et pourtant, "Shake It Up" est la nouvelle série phare de Disney, malgré le fait qu'à part les deux "étudiants jumeaux d’Europe de l’Est" quasi-photocopiés sur Sharpay et son frangin efféminé de "High School Musical", le tout n'ait aucun intérêt.

Ça cabotine de partout, le jeu oscille entre approximatif, honorable et calamiteux (même si ça s'améliore en allant), et franchement… la danse et de la soupe musicale (les chansons de Selena Gomez, whouhou) dans tous les épisodes, au secours. Et puis il y a quelque chose de glauque dans le décalage réel entre l'âge des actrices (Thorne avait un peu plus de 12 ans pendant le tournage de la s1), et la manière dont elles s'habillent et agissent dans le show (le comble étant probablement l'inconsistance entre les épisodes : dans l'un d'entre eux, elle s'habille sexy pour séduire un étudiant de fac, et dans l'autre, une relation avec un mec de 15 ans lui paraît aberrante parce qu'il est trop vieux).

Et c’est donc pour cela que les deux leads sont les nouvelles stars du network. Au secours.

Perte de Santé mentale :
Critique.

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I'm in the Band (2009-2011)

Un teubé, un buveur de bière bourrin, un ado, et un égo surdimensionné : la norme pour tous les groupes de métal à succès. 

Koicé ?
Un ado superfan d’Iron Weasel, groupe de métal démodé, gagne un concours, rencontre le groupe, se fait remarquer et devient le guitariste de la formation. Une formation qui, fauchée, s’installe chez lui, et tente une lente remontée vers le haut des charts. Autrement dit, c’est "Sonny with a Chance"/"Shake it up", mais dans le milieu du métal.

Aveckicé ?
Avec le médecin de "Crossing Jordan" en lead singer british arrogant, deux caricatures chevelues en zikos attardés mal dégrossis, et des ados quelconques en lead, ainsi qu’en vague love interest.

Koiçavo ?
Assez bas de plafond, et extrèmement old-school... mais en réalité, ce n’est pas vraiment une sitcom ado. C’est une sitcom traditionnelle, façon "Three Stooges", dans laquelle les trois zikos sont des incapables finis, gaffeurs, bourrins et has-beens, qui entraînent le jeune héros dans les pires péripéties imaginables, à forte tendance slapstick décomplexé. Pas très fin, mais avec une énergie telle que, finalement, ces pieds nickelés s’avèrent assez attachants, et la série se transforme en Spinal Tap-light pas forcément désagréable, à défaut d'autre chose.

Et puis si elles volent assez bas au niveau du texte, les chansons du groupe (composées et interprétées par des métalleux de session, dont le guitariste de Rock Sugar et le bassiste d'Ace Frehley/Kiss) sont forcément toujours plus sympas à écouter que les bouses pop dance autotunée qui sont la norme du genre tweencom.

 

Perte de Santé mentale :
Modérée à faible, selon le degré de métallitude du spectateur.

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Les bilans de Lurdo : Newsradio saison 5

Publié le 6 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom

Newsradio saison 5 :

- 01 : Une reprise difficile, après l'assassinat de Phil Hartmann par sa femme, qui laisse un énorme vide dans l'équipe de comédiens de la série. Et ça se sent dans l'écriture, puisqu'ils ont intégré la mort de Hartmann à l'histoire, en en faisant une crise cardiaque de Bill McNeill, et en passant un épisode sur le deuil de tous les persos, surtout Matthew, qui n'arrive pas à faire face. Un épisode à la fois touchant et amusant, et qui voit le retour de Catherine...

- 02 : John Lovitz engagé pour être le remplaçant officiel de Bill McNeill. Et tout l'équipement technologique du bureau se révolte contre l'équipe, la faute au bug de l'an pas-tout-à-fait-2000. Sympa, sans plus. Il y a vraiment un grand vide, pour l'instant... et le jeu hystérique de Lovitz est assez stressant.

- 03 : Lisa part enquêter undercover sur un fast-food (mouais, bof), pendant que tout le monde tente de s'habituer à la présence de Lovitz, qui se trouve trop bizarre pour intégrer l'équipe. C'est pas encore au niveau des saisons précédentes, le show a du mal à retrouver ses marques...

- 04 : Dave est stressé, alors Joe lui invente une machine à relaxation qui fait un peu trop bien l'affaire... et contamine petit à petit Jimmy. Amusant, comme le duel radio Lovitz/Tierney.

- 05 : Algernon-style pour Matthew, qui boit une mixture concoctée par Joe et devient subitement intelligent, à la grande surprise de toute l'équipe. Pendant ce temps, Lovitz drague maladroitement Beth. Bon épisode.

- 06 : Jimmy James est en prison, accusé d'être le fameux DB Cooper. À l'équipe de la radio de le sortir de là, alors que Patrick Warburton y débarque et tente de remplacer Jimmy. Très marrant.

- 07 : La traque au Jimmy James evadé commence, et pendant que celui-ci se réfugie chez les parents de Dave, ce dernier tente de persuader son équipe que Warburton iz Iveul. Marrant.

- 08 : Le procès de Jimmy West, et l'apparition du vrai DB Cooper... Adam West ! (interprété par le vrai Adam West, qui en fait trois tonnes icon_mrgreen.gif) Mais Warburton n'a pas dit son dernier mot, et le duel continue. Encore une fois très bon, même si Lovitz se contente de jouer un Bill McNeill-bis en plus teubé.

- 09 : Bof. Dave doit écrire un speech pour les élèves de son ancien bahut, et Lisa tente d'améliorer sa diction. Rien de vraiment passionnant ou marrant.

- 10 : Duel syndical entre Beth et Jimmy, pendant que Matthew se persuade - suite à une régression hypnotique - qu'il a été torturé psychologiquement par Lisa et ses collègues au cours de rites satanistes.... qui n'étaient en fait que la fête d'Halloween du bureau. Sympa, sans plus.

- 11 : Beth et Joe font une peinture obscène, pendant que Lovitz se persuade que le bodyguard de Jimmy est un imposteur, et que Lisa, Dave et Matthew se battent à propos de leurs tenues respectives. Bof.

- 12 : Lovitz, Lisa & Dave se battent pour un appartement, pendant que Jo installe un live feed dans la salle de repos. Quelques moments marrants.

- 13 : Matthew n'assume pas ses 30 ans, se relooke punk, et prend un accent anglais. Amusant. Jimmy James décide de construire un immeuble titanesque à ses initiales, en dépit de l'opinion publique. Moins amusant, mais sympa quand même.

- 14 : Beth surnourrit le chien de Lisa (mouais, le chien est mimi, c'est toujours ça), et Jimmy annonce qu'il a une phobie des hippies... Régression hypnotique très fendarde au programme.

- 15 : Tiffany Thiessen en assistante polygame de Lisa, qui sort simultanément avec Dave & Joe, pendant que les autres mecs exigent une rénovation des toilettes pour homme. Sympa (bis).

- 16 : Gros bof, que cet épisode qui voit le retour de Warburton, déchu au rang de clodo aviné. Un épisode shipper pas passionnant ni réussi, et qui tente le cliffhanger à la fin.

- 17 : Lisa et Warburton se marient. Et Warburton finit en tôle. Bof. Quelques moments qui font sourire, mais le show est clairement en perte de vitesse.

- 18 : Lovitz fait semblant de donner sa démission pour s'attirer la sympathie de Beth, pendant que Matthew & Joe tentent de persuader Lisa que changer son nom suite à son mariage est une mauvaise idée. Mouais, sans plus.

- 19 : Dave pête un cable, et veut virer tout le monde (on le comprend, pour le coup). À Lisa de tenter de réconcilier toute l'équipe et de les faire bosser. Bizarre épisode, qui chamboule toute la dynamique, et pas forcément en bien... Jusque là, pourtant, tout le monde semblait sympathique, même dans leur glandage, et faisait son boulot tant bien que mal, et soudain, tout le monde se rebelle, et n'en glande plus une. À croire que c'est du vécu, et un ras-le-bol du showrunner qui s'est défoulé via ce script.

- 20 : Ouhlà, ça commence à épuiser les stocks de scénars originaux, là... et ils ont recours à l'artifice vis-ma-vie, dans lequel Matthew et Jimmy échangent leurs tafs. Pas génial non plus, mais un peu meilleur que les précédents, notamment grâce à une poursuite mémorable Jimmy/Matthew.

- 21 : Jimmy James décide subitement de partir à la retraite, et laisse à l'équipe le soin de lui organiser une fête. Amusant.

- 22 : Series finale. Jimmy James revient pour emmener avec lui tous ceux qui veulent commencer une nouvelle vie à la campagne... et toute la rédac finit par partir, sauf Dave... et Matthew. Très sympa.

Fin de série, donc, pour cette excellente sitcom méconnue de par chez nous, et qui se place sans problème dans le top 3 des sitcoms de "bureau", avec The Office et Sports Night, même en tenant compte d'une saison 5 qui a eu du mal à se remettre de la mort de Hartman.

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Les bilans de Lurdo : Newsradio saisons 3 et 4

Publié le 3 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom

Newsradio saison 3 :

- 01 : Nouvelle saison, nouvelles coupes de cheveux foireuses, et Matthew a une moustache immonde, sujet de l'hilarité de toute l'équipe... qui d'ailleurs, découvre que le big boss se lance dans la course à la presidentielle... mais uniquement pour rencontrer des femmes. Bonne reprise, qui vire rapidement au grand nawak.

- 02 : Matthew découvre Dilbert, tandis que la review annuelle de la radio est publiée, ce qui crée des tensions dans l'équipe. Sympa, sans plus, sauf pour le passage "Mission : Impossible" et à la toute fin.

- 03 : Un vent de rebellion souffle sur la rédac lorsque le boss supprime les en-cas gratuits. Épisode assez sympa, mais ce n'est toujours pas l'hilarité.

- 04 : Dave contre le jeu vidéo de son enfance, sur fond de sandwiches avariés, et de SATs foireux. Amusant.

- 05 : Halloween ! Dave se déguise en femme, le reste de l'équipe suit son exemple, et une voyante persuade Bill qu'il va mourir à 82 ans, ce qui le traumatise... Marrant.

- 06 : Cérémonie de récompenses pour l'équipe, qui rafle tous les prix, à leur grande surprise. De son côté, Matthew fait une fixette sur des fourmis, et Joe est jaloux de l'attention que les autres hommes prodiguent à Catherine. Sympa, sans plus.

- 07 : Un épisode assez barré, dans lequel une vague de chaleur provoque des hallus chez toute l'équipe, notamment un remake de tous les classiques des films d'horreur avec la secrétaire... et ils se permettent même une fin à la Buffy/Normal Again.

- 08 : Le boss tente de décider laquelle des filles du bureau il va emmener à un match de basket, James Caan rend visite à Bill McNeill, mais découvre l'étrangeté qu'est Matthew, et Lisa & Dave achètent une tv. Inégal.

- 09 : Matthew revient du Japon avec plein de cadeaux, et Beth tente de convaincre le big boss de lui filer des trucs pour jouer en bourse. Pareil que le précédent, inégal.

- 10 : Un épisode de Noël sympathique, dans lequel tout le monde tente de se défiler pour partir plus tôt en vacances.

- 11 : Ben Stiller en gérant de salle de sport () qui tente de recruter Bill McNeill, avec l'appui de Eric Allan Kramer en star image de son club. Déjà, ça, c'est marrant... mais quand en plus on apprend que (gasp) Dave est canadien, c'est encore meilleur.

- 12 : Bill McNeil contre l'industrie du rap, avec caméo de Chuck D de Public Enemy, pendant que les filles vont à un photoshoot pour "la journaliste la plus mignonne de NYC", photoshoot qui part rapidement en vrille... Fendard.

- 13 : Je commence à adorer le recurring gag du nom de famille de Joe. Bon, sinon, Matthew qui se choppe la grosse tête après avoir assommé McNeil d'un coup de poing, c'était fun, et Le big Boss qui découvre le bonto de rue, pas mal non plus.

- 14 : Encore un épisode assez amusant, avec le big boss qui part en vacances, mais qui reste présent à distance via une grosse boîte bricolée par Joe. Et Dave, qui met en place une boite à réclamations, idée qui se retourne contre lui...

- 15 : Un peu moins marrant, mais pas mauvais, le suivant, dans lequel toute l'équipe se retrouve à s'auto-évaluer, avec les tensions que cela entraîne, tandis que le big boss fait un procès au gamin l'ayant arnaqué en lui refourguant des prétendus objets collectors.

- 16 : Un teaser durant lequel Matthew se réjouit de ne pas avoir à faire de cascades dans cet épisode... jusqu'à ce qu'il se casse la gueule, forcément... Ensuite, c'est visite scolaire à la rédac, avec chacun des membres de l'équipe qui se voit assigner un mini-lui, tandis que des magazines pornos apparaissent ici et là. Les gamins sont adorables, l'histoire est fun, bon épisode.

- 17 : Bill et Dave se retrouvent coincés dans un aéroport de province, ce qui oblige Bill à être amical avec les autochtones ; Lisa découvre en son absence que le boulot de Dave n'est pas si simple que ça ; Beth et Matthew vont arroser les plantes de l'appartement de Bill. Assez fun.

- 18 : Crise budgétaire à la rédac, le retour. Et le frère jumeau de Matthew vient faire coucou, un frère jumeau interprété par Jon Stewart, et qui donc ne ressemble pas du tout à Andy Dick... ce qui ne les empêche pas de se croire identiques. Moyen.

- 19 : Assez bof, entre l'écolo de l'étage du dessus qui fait du bruit, et Lisa à la Maison-Blanche... par contre, Bill qui essaie de prendre l'attitude "de la rue", c'était fun.

- 20 : Cinquantième épisode, un peu décevant... Bill est interné dans un hôpital psychiatrique, et le reste de l'équipe doit faire sans lui.

- 21 : Pas non plus génial : Matthew file une crise cardiaque/coma au big boss, et tout le monde se relaie pour lui tenir compagnie. Lisa annonce à Dave qu'elle veut un bébé... mais pas de mariage... mouais.

- 22 : Amusant : Lisa & Bill tentent de sauver une de leurs émissions en interviewant Jerry Seinfeld, pendant que Matthew révèle à tout le monde qu'il est encore puceau.

- 23 : Matthew a un concurrent (French Stewart) dans sa bizarrerie (intrigue assez bof), et Dave voit une interview controversée qu'il a donnée à un magazine jeter un froid dans toute la rédac. Sympa, sans plus.

- 24 : Excellent épisode, un season finale qu'on pourrait résumer par Newsradio in Space. Un gros nawak en combinaisons spatiales, dans lequel la rédac devient une rédac de l'Empire, avec ce que ça implique de news totalement barrées, d'apesanteur, de cryogénie, d'aliens, d'uniformes trekkiens, etc... très très fendard, et un paquet de clins d'oeil et de références geekesques au possible.

- XX : Un épisode de la s2 diffusé en fin de s3 pour cause de sur-utilisation du mot penis. Pas mauvais, avec Matthew qui se blesse, mais qui n'a pas d'assurance, et Bill Mcneil qui fait un caca nerveux sur le mot penis, donc...

Newsradio saison 4 :

- 01 : Excellent épisode totalement nawakesque, avec Jon Lovitz en suicidaire qui veut se jeter depuis le balcon de la radio, ce qui amène Bill McNeill à aller l'interviewer, avant de finir suspendu au dessus du vide par une petite corde quand Lovitz perd l'équilibre. Ça part dans tous les sens, tout le monde passe un moment suspendu dans le vide, et rien que dans les 8 premières minutes de l'épisode, ya au moins 5 moments hilarants.

- 02 : LAUREN GRAHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Chargée d'appliquer des restrictions budgétaires, et de virer un membre de l'équipe... donc toute l'équipe se mobilise pour éviter le renvoi de Matthew. Très bon épisode.

- 03 : Lauren Graham agaaaaaaaaaaaaaaaaaaain !!!!! (roh, à à peine 30 ans, elle était encore plus adorable, si c'était possible) Et le principal du Breakfast Club !!! L'équipe tente de faire réembaucher Matthew, qui est quand même présent malgré son renvoi, le boss tourne un docu, et Bill se met au cabaret, avec piano et chanson au beau milieu du bureau. Très fendard.

- 04 : Lauren toujours, qui fait passer un détecteur de mensonges à toute l'équipe, pendant que le boss publie son premier livre.... un livre traduit de l'anglais au japonais avant d'être à nouveau retraduit en anglais. "Super Karate Monkey Death Car".... À noter aussi des caméos d'un des voisins gays de Sarah Silverman, et de Ron Jeremy.

- 05 : Matthew espionne ses anciens collègues depuis l'immeuble d'en face... et depuis son cabinet de dentisterie ; Bill cause une attaque sur un ambassadeur français ; et Lauren découvre que Dave & Lisa étaient ensemble, alors qu'elle s'improvise BFF de Lisa. La fin est inattendue.

- 06 : Sans plus: Bill fait semblant d'interviewer Bill Clinton, ce qui lui vaut l'admiration du grand public, pendant que Lisa et Dave tentent d'assurer dans le job de l'autre.

- 07 : Catherine décide de partir, l'occasion pour tous de s'imaginer être responsable de son départ, au travers d'excellents flashbacks rashomonesques. Très marrant.

- 08 : Pour réembaucher Matthew, toute l'équipe participe à un gala de charité, où l'on découvre que Matthew est ventriloque, que Bill et la standardiste savent chanter, et que Dave, en plus de savoir faire des claquettes, sait lancer des couteaux. Amusant.

- 09 : Bof. Bill a un majodorme et Lisa force le boss a lui révéler les secrets d'un bon businessman.

- 10 : Bill s'essaie à la paternité. Chaos ensues. Et Beth se fait passer pour une duchesse, histoire d'aider son boss lors d'une mise aux enchères. Sympa.

- 11 : David Cross (dans un autre rôle que son caméo précédent), un des voisins gays de S. Silverman, et un musicien débarquent à l'occasion de l'anniversaire de Dave, pour reformer leur vieux groupe de choeurs a capella. Et Lisa terrorise Matthew. Assez moyen, cet épisode.

- 12 : Sympathique épisode dans lequel Joe fait la grève (anecdotique), mais surtout dans lequel Lisa & Dave décident de donner une leçon à Bill en lui confiant les rênes de la rédac le temps d'une journée... Sauf que Bill s'en sort extrêmement bien...

- 13 : Suite directe du précédent. Un faux Previously excellent, et zou, on reprend sur la question essentielle: "Kicéleboss?" Et ça se décide à base d'élections totalement foireuses, tandis que Matthew décide de se faire Fire Marshall, et que Joe et ses frangins se castagnent. Sympa.

- 14 : Dave installe une porte de sécurité pour pallier à des vols qui le rendent parano, et Bill McNeill est embauché pour tourner une pub pour des blue jeans. Amusant.

- 15 : Joe, Bill et le boss se mettent en tête d'identifier pour Dave le nouveau boyfriend de Lisa, pendant que Matthew fait partie d'un programme Big Brother. Assez moyen.

- 16 : Matthew reçoit une voiture électrique pour son anniversaire, et parcourt toute la rédac à bord, tandis que le boss apprend à Lisa et Dave que depuis leur rupture, leur productivité a chuté, et qu'ils doivent donc se remettre ensemble ASAP. Plutôt marrant.

- 17 : Le big boss décide de faire le tour du monde en ballon, mais au cours de l'un des directs depuis le ballon, Dave s'aperçoit que tout est simulé en greenscreen depuis un recoin du studio... Sympa.

- 18 : Un comptable de la boite est tué en faisant une photocopie sur la machine réparée par Joe, qui déprime à cause de l'incident. Et tout le monde se persuade que Dave a du mal à gérer tout ça, lui aussi. Amusant, mais inégal.

- 19 : Matthew s'entiche de Lisa, et un stagiaire überfan de Dave débarque au bureau, pour se faire bizuter par toute l'équipe... des moments nawakesques, d'autres un peu plus faibles... mais dans l'ensemble, c'est marrant.

- 20 : Excellent épisode, dans lequel Lisa se fait draguer par le stagiaire, tandis que le Boss organise un match d'ultimate fighting entre Matthew et Joe. Tous les persos ont une intrigue marrante, donc c'est réussi.

- 21 : La radio est entièrement masculine (et ça dégénère), dans cette épisode, exception faite de Lisa, qui se sent considérée comme un mec... et Bill essaie de prouver qu'il est drôle. Sympa, sans être hilarant.

- 22 : Season finale. Et comme lors du finale de la saison précédente (Newsradio in Space), ils se tapent un énorme délire, avec Newradio aboard the Titanic. Du bon gros nawak avec générique, musique, costumes, etc, appropriés. Excellentissime du début à la fin.

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Les bilans de Lurdo : Newsradio saisons 1 et 2

Publié le 31 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom

Newsradio saison 1 :

Sitcom des 90s inside, avec pleins de têtes connues (Maura Tierney, Dave Foley, Andy Dick, Stephen Root, Kurt Fuller, Phil Hartman, etc), sur la rédaction d'une émission radio de news, comme son nom l'indique. C'est très sympathique, dans le genre, les acteurs sont forcément bons, les personnages attachants, et très bien castés (je dois avouer avoir une grosse préférence pour le patron de la radio, interprêté par Milton, de Office Space). Janeane Garofalo, notamment, est excellente, en girlfriend psychotique, dans le dernier épisode.  

Newsradio saison 2 :

- 01 : Assez amusant. L'histoire du voleur de nourriture est  (Andy Dick s'en prend plein la tronche), le boss qui s'ennuie idem, et l'intrigue des photos nues de la secrétaire est là aussi sympathique.

- 02 : Épisode très marrant, que ce soit avec les top models, la goofball, ou le taser. La boss est encore une fois hénaurme.

- 03 : Une histoire de rats plutôt marrante. Dave Foley fait un excellent straight man face à la folie ambiante.

- 04 : Duel entre les deux présentateurs vedettes, qui se tirent dans les pattes au sujet de leur âge respectif, et la relation de Foley/Tierney devient enfin publique. Bon épisode.

- 05 : John Ritter est  en psy bisexuel obsédé, de passage au bureau, et qui, accessoirement, est l'ex-professeur et amant de Tierney.

- 06 : Bill vs. deux gardes de sécurité très fendards, et la secrétaire qui récupère comme assistante une de ses amies d'enfance qui la copie en tout, c'était fun aussi.

- 07 : Bill va écrire son autobiographie, mais pour l'instant, il n'a que deux mots, et ne sait que dire... bof, comme épisode.

- 08 : Le Big Boss veut se marier, mais il n'a pas encore trouvé avec qui, et demande donc à l'équipe de lui faire une sélection... et pendant ce temps, Lisa tente de se faire embaucher à MTV News, où elle se ridicule face à Anthrax... icon_mrgreen.gif Très bon épisode.

- 09 : Compétition entre Lisa et Dave, Bill paume sa canne, et pique sa crise, et Matthew devient collant. Stephen Root est exceptionnel, comme d'hab.

- 10 : Un épisode de Noël assez fun, avec les cadeaux du boss à ses employés, cadeaux qui font des jaloux, et Bill qui est harcelé par un Santa homicide.

- 11 : Un épisode assez sérieux, pour une fois, et réussi. Lorsque le boss veut vendre la station, pour séduire une femme, toute l'équipe se mobilise. La fin est assez jolie.

- 12 : Les collègues de Dave disent du mal dans son dos, et il s'en aperçoit. Bizarrement écrit, mais pas mauvais. Parfois un peu de mal avec le sourire constant de Dave Foley, on a vraiment l'impression qu'il se retient toujours de partir en fou-rire.

- 13 : Matthew se lance dans le monde des paris, tandis que Dave doit introduire Bill lors d'une cérémonie. Épisode moyen.

- 14 : C'est le mois de Février, et donc, en février, c'est Poisson d'Avril, tandis que Bill est interviewé par un journaliste financier, et que Matthew et Lisa se battent pour une mission. Très fendard.

- 15 : Beth décide de faire se lancer dans une production industrielle de chapeaux Fat Albert, et demande des conseils au boss. Pendant ce temps, Lisa & Dave ont du mal à séparer la relation Boss/Employée de leur relation, et Bill drague en se faisant passer pour un Anglais. Plutôt sympathique là encore.

- 16 : David Cross en neveu magicien du big boss, et qui se tape l'incruste à la rédac. Amusant, sans plus.

- 17 : La jalousie de Dave envers l'ex de Lisa les ammène à la rupture. Et le reste de l'équipe se bat à grands coups de fakes publiés sur le ouèb. Amusant, tout en faisant avancer les relations.

- 18 :  La rupture entre Dave et Lisa. Plutôt amusant, dans les réactions des autres employés...

- 19 : Le boss paume Bill et la moitié de la radio au poker, avant de charger Lisa de tout récupérer lors de la partie suivante. Très fun, et je commence à trouver le Joey/MacGyver de service vachement attachant, comme perso. Et puis, l'ironie de voir Dave ne pas savoir jouer au poker, alors que Dave Foley anime le Celebrity Poker Showdown...

- 20 : Les mecs de la station se prennent la tête avec le montage d'une bande-annonce (assez fun), pendant que Matthew tente d'organiser un week-end d'entreprise (bof), et que Joe passe un examen de technicien (sympa).

- 21 : Season finale. Un incendie dans l'immeuble, tout le monde se rapproche, et Lisa & Dave se reconcilient. Pas mauvais, mais un peu trop léger pour une fin de saison.

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Les bilans de Lurdo : Big Wolf on Campus saisons 1, 2 (et 3)

Publié le 28 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Canada, Romance

Une série qui m'a un peu pris au dépourvu : en quête d'un show à regarder pendant le mois d'Octobre, je suis tombé sur ce Loup-Garou du Campus, dont je n'avais jamais regardé un seul épisode à l'époque de sa diffusion française. Et là, bonne surprise : quelque chose qui ressemble à du Parker Lewis, à la mode horrifique.

Saison 1 :

Mes premières impressions sont confirmées : on a bien là une sorte de Parker Lewis mâtiné de Teen Wolf, un show cartoony jamais prétentieux, et qui s'avère très sympathique à regarder.

Un show d'ailleurs typiquement canadien, qui case ici un match de catch, ici des références régulières aux classiques ciné du genre et à la pop-culture (une approche pas si éloignée que ça de Buffy, d'ailleurs) le tout en restant clairement décomplexé et moins politiquement correct que bon nombre de shows US destiné au même public.

Niveau casting, le lead (un mélange étrange de Ben Affleck et de John Cena, notamment dans la diction) cabotine fortement dans les premiers épisodes, mais se calme rapidement à mesure que le show trouve son identité (idem pour le maquillage du garou, qui change parfois radicalement, ce qui souligne d'autant plus une diffusion dans le désordre des épisodes) ; le sidekick goth cinéphile est fun ; la famille déjantée du héros est assez originale (sauf le frangin obèse, qui n'a pas grande utilité) ; quant à Rachelle Lefevre , elle justifie à elle seule toute l'orientation high school/shipping de la série.

Bref, bonne surprise pour ce qui n'est chez nous qu'un show Kd2A. J'attends de voir si les deux autres saisons sont aussi sympas.

Saisons 2 et 3:

Une déception à la hauteur de l'agréable surprise de la saison 1... et d'ailleurs, une déception telle que je n'ai jamais eu le courage de terminer la saison suivante.

Forcément, quand d'une saison à l'autre, on refond totalement le concept de la série et son cast,cela ne peut que poser des problèmes. Et pourtant, les scénaristes restent apparemment les mêmes, et l'approche décomplexée du genre est toujours présente... mais le reste, pas du tout.

Déjà, problème numéro un : ce n'est plus Teen Wolf : l'adaptation officeuse, c'est Goth Boy : la sitcom. Lentement, le show fait en effet lentement passer le héros garou au second plan, et Murton le Goth devient la star, cabotinant dans tous les sens, et avec une majorité des épisodes centrés sur sa personne.

Une nouvelle orientation qui semble s'accompagner d'une réduction budgétaire : tous les persos secondaires sont expulsés de la série, ou presque. Les parents de Garou-boy ? Kelleyrisés. L'homme à tout faire du lycée ? Out. La frangine de Murton ? Trois minutes de présence à l'écran sur toute la saison. Les deux gros ? Un peu moins présents. Le frangin obèse ? Malheureusement toujours présent et inutile, bien que lui aussi soit beaucoup plus discret qu'avant. La fangirl de Murton ? Out. Et, last but not least, le plus gênant : Rachelle Lefevre, kelleyrisée, et remplacée par un nouveau love interest pour le héros.

Une petite blonde transparente, adepte du kick-boxing, au caractère bien trempé et sarcastique, et qui passe la saison à bosser le cul des méchants ? Non, non, je ne vois pas du tout à quoi ça peut bien faire penser. Bref, d'une relation Clark/Lana (pour faire une comparaison déplacée avec Smallville), on se retrouve avec une relation Clark/Lois, la nouvelle actrice s'avérant assez abrasive et agaçante, en plus de n'avoir aucune alchimie avec Wolfboy. (le problème étant qu'apparemment, Lori la kickboxeuse est le perso féminin préféré des fans... donc je dois avoir des goûts de m*rde en la matière)

Résultat, Murton monopolise l'écran, les deux autres faisant parfois de la figuration, et étant cantonnés à faire dans le vague shipping peu convaincant. Sinon, en vrac, le maquillage de Wolfboy change encore, de moins en moins crédible ; quelques flashbacks recyclent carrément une minute entière d'épisodes passés, et ce à deux ou trois reprises... jusqu'à culminer par un clip-show en guise de season-finale  ; la continuité de certains épisodes fait plaisir, malgré la volonté évidente d'effacer Rachelle Lefevre de l'histoire de la série ; les scènes de baston-kung-fu vaguement chorégraphiées s'enchaînent ; le show n'est pas du tout convaincant lorsqu'il se prend au sérieux (le semblant d'arc sur le Syndicat des Maychants Garous, pas terrible)...

En somme, une douche froide après la première saison fun et sympatoche. Ce n'est pas particulièrement mauvais, et ça reste regardable, mais les 3/4 des éléments m'ayant plu en s1 sont désormais absents : trop, c'est trop, et la saison 3, qui s'inscrit exactement dans la même continuité, s'est avérée la goutte qui a fait déborder le vase, m'obligeant à jeter l'éponge avant la fin.

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Les bilans de Lurdo : Two Guys, a Girl & a Pizza Place (Un toit pour trois)

Publié le 22 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, ABC, Romance

Sitcom ABC créée en 1998, et mettant en scène des acteurs devenus depuis assez célèbres : Nathan Fillion (Castle), Ryan Reynolds (Green Lantern), Traylor Howard (Monk), etc... Le concept ? Trois amis (Pete l'étudiant en architecture stressé, Berg le glandeur en école de médecine, Sharon et ses problèmes de coeur) cohabitent tant bien que mal dans leur appartement : une idée simple, basique, mais qui fonctionne.

Saison 1:

Je ne sais pas si c'est parce que la série se cherchait un peu, ou si les dix ans de sitcom diffusées depuis ont épuisé les ficelles du genre (HIMYM, notamment, est joyeusement passé par là ensuite, reprenant le héros petit brun étudiant en architecture, vivant en coloc avec son meilleur pote, un grand blond gaffeur), mais je me suis trouvé assez mitigé devant ces 13 premiers épisodes (qui plus est diffusés dans le désordre). Dès le pilote, on sent un rythme étrange, avec des scènes de dialogues de 5-7 minutes entre les deux protagonistes principaux, sans interruption, et une écriture assez basique, qui donnent un produit final plutôt banal selon les critères d'aujourd'hui.

Reste un cast attachant et plutôt bon (Reynolds en roue libre, notamment), et le gimmick fendard de la série : le gros barbu qui se prend chaque semaine pour un personnage de fiction différent. J'attends de voir si le show trouve son rythme de croisière avec l'arrivée de Nathan Fillion en saison 2.

Saison 2 :

Ah, ben voilà : tout de suite, c'est clairement plus rythmé et dynamique. Nombreux changements (jamais vraiment expliqués) par rapport à la s.1, avec la disparition du patron black de la pizzeria, ainsi que du barbu cinéphile ; un recentrage sur les trois persos principaux, notamment Sharon, qui existe enfin un peu ; l'introduction de personnages et intrigues récurrentes : Nathan Fillion, en ouvrier un peu bourru qui devient le mec de Sharon ; Ashley, une pimbèche ironique qui devient le love interest après lequel Ryan Reynolds court pendant toute la saison ; et une mère divorcée en guise de romance pour Pete, qui remet d'ailleurs radicalement en question son choix de carrière.

Bref, en comparaison avec la s.1, c'est bien plus sympa, un peu plus soapy/shipper, mais aussi beaucoup plus déjanté (l'épisode d'Halloween avec son Ryan Reynolds maléfique qui massacre tout le monde, et la preview finale de l'épisode suivant, qui montre des décors vides... vu qu'ils sont tous morts), et avec des têtes connues du monde de la tv en guests occasionnels (les Barenaked Ladies, des habitués de 30 Rock et Scrubs, Anthony Head nu, etc...).

Un bond qualitatif franchement très agréable, en tout cas.

Saison 3 :

Bilan mitigé : une saison un peu trop shipper à mon goût, et avec quelques facilités scénaristiques auxquelles je n'ai pas vraiment accroché.

Les + :

- Nathan Fillion, qui est passé de second rôle/love interest à premier rôle qui vole souvent la vedette aux autres acteurs.
- Ryan Reynolds, qui cartonne aussi.
- Le perso d'Irene, la voisine psychopathe obsessive et collante, une sorte de Janice, perso récurrent interprêté de manière génialement ovairezetaupe.
- Germ (joué de manière convaincante par Giuseppe Andrews), le glandeur de service qui apparaît une fois de temps en temps.
- Le cast de manière générale, qui est excellent, et maîtrise sans problème leurs persos et le rythme de la série.
- Idem pour les scénaristes, désormais bien à l'aise dans la majorité des épisodes.
- Les vannes Ashley/Pete, non stop, acides, et franchement fendardes.
- L'épisode Halloween II, avec la cave du sous-sol qui recèle un labo secret, dans lequel un savant fou en hibernation revient à la vie, et procède à des échanges de cerveau entre les quatre membres de la bande, plutôt fendard (le couple Reynolds/Fillion, hilarant).
- L'épisode "vidéosurveillance", avec Irene de plus en plus cinglée, et une fin d'épisode totalement nawakesque.
- Les gimmicks occasionnels, flashbacks, récits déstructurés, épisodes spéciaux, etc, très HIMYM.
- L'épisode qui sous-entend que tout le personnel de l'hopital se prépare à une orgie dans l'appart de Berg & Pete.
- L'épisode du mariage mexicain, amusant, et à la chute finale prévisible (on la sentait venir pendant toute la saison) mais réussie.

Les - :

- Sharon, qui, avec la préparation de son mariage, devient au fil de la saison de plus en plus hystérique et autoritaire, agaçante comme une Monica Geller ou une Lily au pire de leurs caractères.
- Ashley, qui une fois séparée de Berg ne sert plus à grand chose hormis à vanner Pete et Berg.
- Les changements de carrière de Pete, qui passe par tous les jobs, pour finir apprenti pompier. Limite je me suis demandé si la production n'essayait juste pas d'utilliser tous les décors disponibles dans les studios, histoire de trouver quelque chose à faire au personnage.
- Le perso de Tiffany Amber Thiessen, qui apparaît en même temps que la carrière de pompier de Pete. Un perso totalement inutile, écrit comme un clone d'Ashley, et qui n'est utilisée que pour mettre en place un triangle amoureux bidon entre elle, Pete et Berg, le temps d'un épisode. Alors qu'honnêtement, après deux saisons passées à s'envoyer des insultes au visage, une relation amour/haine entre Pete & Ashley aurait eu exactement le même effet, en plus de donner quelque chose de consistant à faire à Ashley.
- Les doutes soapy du couple de Sharon, qui va se marier, et puis en fait non, et puis si, et puis non, et puis ils manquent de se séparer, et puis non, blablablablablabla.
- Les occasionnels guests musicaux, totalement gratuits. Et inutiles. M'enfin à la limite ils ne sont pas trop gênants.

Bref, une saison un peu en demi-teinte, cédant trop facilement aux sirènes du mélodrame gratuit, mais qui reste néanmoins très sympathique à suivre. J'espère qu'on ne va pas assister à un reboot de la nouvelle relation de Berg en début de s.4.

Saison 4 :

Ultime saison de cette sitcom, et encore une fois une saison dont je ressors un peu mitigé.

Les + :

- La relation Berg/Irene, à la fois marrante et supra attachante, avec Berg qui se la joue amant délaissé, le tout évoluant en un truc assez joli, malgré son côté shipper.
- L'épisode d'Halloween, avec Irene possédée par Satan, qui môôôôôôôôôôdit la petite bande : Pete se retrouve avec une tête d'Ashley qui lui pousse sur l'épaule (Evil Dead 3-style), Sharon qui se retrouve avec un pénis (la réaction de Nathan Fillion : "it's bigger than mine !" ), Berg qui se retrouve lépreux pustuleux aux dents jaunes, au cheveu sur la langue, et qui perd des membres au fil de l'épisode ; très très fendard.
- L'épisode des fuites d'eau, assez amusant, avec toutes les canalisations qui fuient les unes après les autres dans les appartements, et Berg en grand bébé capricieux, coaché par Sharon & Johnny.
- L'épisode muet, avec uniquement une musique d'ambiance, un fight d'Ashley contre Rachael Harris et son troupeau de femmes enceintes dans le métro, une séquence de danse entre Pete (formé à Broadway, apparemment) et une inconnue + le début sérieux du shipper Ashley/Pete.
- L'inclusion occasionnelle et sympathique de bétisiers en fin d'épisode.
- Le caméo, dans une poignée d'épisodes, du mythique Choda Boy en postier obsédé par Irene.
- Le caméo du Juge Banks, from Prince of Bel-Air.
- Le coup de la capote phosphorescente surnommée Lightsaber, qui donne lieu au cliffhanger de l'épisode final.

Les - :

- Ashley, qui ne sert toujours à rien, si ce n'est à alimenter le shipper avec Pete, qui est über lentement développé au cours de la saison, et se conclut de manière abrupte.
- Tiffany Amber-Thiessen, qui est lâchement kelleyrisée par la prod en une poignée d'épisodes, presque hors-champ.
- Le côté girouette de tous les persos, qui changent tous de carrière au gré de leurs envies, une ou deux fois par an.
- L'arc sur la mère sexy de Berg, qui finit par coucher avec Pete... ça rappelle très fortement d'autres trucs du même genre faits dans une autre sitcom...
- Du shipping à ne plus savoir qu'en faire, jusqu'à l'écoeurement. Berg/Irene, forcément, mais aussi Ashley/Pete, qui passent toute la saison à s'engueuler avant de finalement coucher ensemble. Dommage qu'il ait fallu attendre la fin prématurée du show pour que la prod se décide, alors que les spectateurs pouvaient le sentir dès leurs premières joutes verbales.
- And last but not least, Sharon. Tous les persos de la série ont toujours eu un petit côté Seinfeld, couards et mesquins, mais le personnage de Sharon est clairement celui qui a le plus souffert depuis le début de la série. C'est bien simple, c'est typiquement le genre de personnage que j'ai envie d'étrangler dès qu'elle apparaît à l'écran, et ce malgré ma sympathie pour l'actrice. Depuis son mariage avec Johnny - un mec terre-à-terre, ouvrier sérieux et prévoyant, qui pense au futur de sa famille avant tout - Sharon s'est juste changée en mégère. Elle a abandonné son taf pour des raisons d'éthique, passe une saison à glander @home, à être superficielle, râleuse, geignarde, égoiste, jalouse, à changer d'avis comme de chemise, à dilapider l'argent gagné par son mari (pour devenir avocate sur un coup de tête, dans un cabinet dirigé par un pourri sans éthique), et à râler quand celui-ci est forcé de faire des choix difficiles quant à leur train de vie. La parfaite tête à claques, pas aidée par le fait que le perso de Nathan Fillion est assez sympathique, malgré ses quelques défauts (une légère râdinerie, notamment. M'enfin ça peut se comprendre quand l'autre idiote décide un beau matin de se lancer dans des études de droit, et de dilapider l'intégralité des économies - 90000$, je crois - gagnées par Johnny via des placements malins)

Bref, la sitcom est très sympa dans l'ensemble (une fois passée la mini-saison 1), clairement portée à bout de bras par l'interprétation de Ryan Reynolds, Richard Ruccolo, et Jillian Bach, mais assez inégale au final, selon que l'on a un degré de résistance au shipping plus ou moins important. Ajoutés à cela, quelques problèmes de dosage de l'écriture, au niveau de certains persos. Rien de bien grave, cependant, et c'est assez comparable avec les problèmes que l'équipe de How I Met Your Mother n'a pas su gérer au fil du temps...

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