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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #sitcom catégorie

Les bilans de Lurdo : Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 3 (2017)

Publié le 9 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Sitcom, Netflix, Kimmy

Après une première saison très attachante, et une seconde saison plus sérieuse, et en demi-teinte (dont j'avais brièvement fait des critiques éclair ici et ), je passe à la troisième saison des mésaventures de Kimmy Schmidt, récemment diffusées sur Netflix.

Unbreakable Kimmy Schmidt - saison 3 :

Cette année, Kimmy Schmidt et ses compères ont décidé de grandir, d'évoluer, et de trouver une direction à leur vie. Plus facile à dire qu'à faire pour tous ces personnages plus improbables que jamais...

 

3x01 - Le Révérend veut forcer Kimmy à divorcer, mais elle hésite, et Titus passe une audition pour Rue Sésame, avant de retrouver son petit ami.

Pas exceptionnelle, cette reprise : il y a un étrange manque de rythme dans le montage de certaines scènes, et tout ce qui a trait à Lillian et à Fred Armisen ne fonctionne pas vraiment, que ce soit dans l'interprétation ou dans l'écriture. À part ça, Kimmy reste adorable (d'autant plus avec sa coupe de cheveux courte), et quelques répliques font vraiment mouche, mais dans l'ensemble, le tout s'avère assez inégal.

 

3x02 - Titus se prend pour Beyonce et parodie Lemonade, Kimmy visite des facs, et Lillian et Jacqueline tentent de se faire élire au conseil municipal.

Alors je sais que Lemonade est devenu une institution et un incontournable aux USA, mais moi, je n'ai que faire de Beyonce, je n'ai jamais vu le clip/la vidéo, et donc, la parodie est totalement tombée à plat en ce qui me concerne. Le reste, classique et peu mémorable, d'autant plus que le tout est paradoxalement assez daté (entre les références à Lemonade, le "lock her up", la mention des "deplorables", on sent que Tina Fey a écrit l'épisode mi-2016), qu'il y a des vannes prévisibles, et que la sous-intrigue des élections municipales est assez quelconque.

 

3x03 - Jacqueline et Russ tentent de convaincre le père de Russ de rebaptiser les Redskins par le biais de tout un stratagème improbable ; Kimmy reçoit la visite de la fiancée (Laura Linney) du Révérend qui veut l'amener à signer les papiers de divorce.

À nouveau un peu mitigé : les "Redskins", ça date aussi pas mal l'épisode, la manière peu cavalière dont la série évacue David Cross est assez décevante, et l'intrigue est moyenne ; du côté de Kimmy, c'est ponctuellement amusant, mais dans l'ensemble, l'épisode est assez plat.

 

3x04 - Kimmy accepte de petits jobs pour payer la Fac ; Titus devient le choriste de Judah Friedlander, conspirationniste reclus mais qui paie bien.

Pas désagréable du tout, cet épisode : mis à part le retour de Xan, insipide, les petits jobs de Kimmy étaient drôles, et tout ce qui avait trait aux chansons de Titus & du conspirationniste fonctionnait bien, malgré une chute très prévisible.

3x05 - Kimmy réquisitionnée par le FBI pour convaincre Gretchen de ne pas se faire sauter avec sa secte d'adolescents glandeurs ; Jacqueline fait de la cuisine avec un fantôme ; Lillian aide Titus, atteint de scorbut. 

Un épisode assez équilibré, rythmé et drôle, malgré un féminisme assez pataud chez Kimmy/Gretchen ; avec en prime un crossover avec Orange is the new Black. 

 

3x06 - Kimmy découvre sa première fête universitaire, et y retrouve Perry (Daveed Diggs) ; Jacqueline, Titus et Lillian tentent de tromper le frère de Russ (Josh Charles).

Épisode longuet, qui manque de punch et de subtilité, avec une caricature pataude et facile des millennials et des universités libérales. Le seul truc qui fonctionne vraiment, dans tout ça, c'est la relation de Kimmy et de Perry, et encore, on a droit à un obstacle gentiment artificiel inséré par les scénaristes pour rendre cette relation impossible.

 

3x07 - Kimmy découvre les fake news devant une alerte météo, et Titus comprend qu'il n'est pas un mec bien lorsqu'il découvre qu'il est devenu, à son insu, le méchant d'une publicité pour un médicament.

Mwé. La romance de Lillian et d'Artie n'est pas désagréable, bien que l'interprétation de Carol Kane soit toujours assez agaçante, mais le reste m'a paru plutôt laborieux et mollasson. 

 

3x08 - Cloîtrés dans l'appartement pour cause de tempête, Titus raconte enfin ce qui s'est passé durant sa croisière à Kimmy & co : il a dévoré Dionne Warwick (Maya Rudolph).

Avec une Maya Rudolph en pilotage automatique dans la peau de Dionne Warwick, pour un résultat relativement mitigé : trop de Rudolph en roue libre, trop de Titus manipulateur et mesquin, pas assez de Kimmy, une réconciliation finale précipitée, mais quelques scènes et gags très efficaces. J'attendais mieux de Tina Fey.

3x09 - Kimmy s'intéresse à la religion, et accompagne Titus à l'église, où ce dernier rencontre une grand-mère médisante, et le directeur du choeur ; Jacqueline relooke Lillian.

Pas désagréable, malgré une résolution globale un peu attendue, et précipitée, ainsi qu'une Anna Camp affreusement sous-exploitée.

 

3x10 - Titus et Kimmy tentent de tromper le propriétaire d'une station service (Ray Liotta), pour accéder gratuitement à ses toilettes ; Jacqueline tente de faire chanter les propriétaires des Redskins avec sa vidéo volée.

Pas aimé du tout, celui-là : très forcé, surjoué et épuisant du côté de T&K ; d'ailleurs, ça aurait très bien pu se dérouler en saison 1 ou 2 sans problème, il n'y a pas la moindre continuité avec le reste, et les études de Kimmy (notamment sa bourse pour aviron) ne sont quasiment pas prises en compte.

 

3x11 - Une des enseignantes (Rachel Dracht) de Kimmy & Perry les invite à un dîner de cons, Kimmy découvre le web, et Titus part dans un délire sur le prénom de la fille de son nouveau compagnon.

Rachel Dracht, un peu comme Maya Rudolph, n'est là que pour faire son numéro, et n'est pas particulièrement convaincante ; de manière générale, un épisode parfois longuet, notamment pour Jacqueline qui se fait la main sur Mimi, et récupère un séducteur en lieu et place de David Cross ; la résolution de la sous-intrigue du rap philosophique était assez sympathique, cela dit.

 

3x12 - Kimmy apprend la philosophie, et hésite à apparaître dans le show de Xan ; Jacqueline découvre que Russ n'a pas changé que physiquement ; Lillian découvre les mystères de la technologie avec Artie.

Un Titus pas très présent, une conclusion évidente et prévisible pour Jacqueline/Russ (Jacqueline a changé, ça fait plaisir), et Artie/Lillian restent touchants, eux aussi.

3-13 - Titus gagne de l'argent grâce à sa chanson, et Jacqueline le prend sous son aile pour impressionner Mikey ; Lillian et Artie se séparent ; Kimmy est renvoyée de l'université, et décide de se fier à son test d'orientation pour trouver une carrière.

Un final mi-figue mi-raisin : le tout semble vraiment précipité, notamment dans la manière dont Kimmie est renvoyée/se reconvertit/se fait à nouveau virer à cause du Révérend/trouve une carrière-miracle bien pratique, une sorte de deux ex machina qui sort de nulle part. On regrettera aussi la disparition totale de Perry, mais on saluera le caméo de Jim Gaffigan, amusant, la prise de conscience de Kimmy, et le clin d'oeil à Retour vers le Futur, gratuit et superflu, mais pas forcément désagréable.

 

Bilan :

Une saison manquant étrangement de liant et de direction : si les thématiques initiales étaient intéressantes, et si certains des personnages ont effectivement évolué dans des directions originales, dans l'ensemble, le nombre de pistes abandonnées en cours de route est assez frustrant. Outre le couple Artie/Lillian, on peut aussi citer la fiancée du Révérend, qui disparaît, David Cross et Fred Armisen, qui font de même, la relation de Perry et de Kimmie, qui ne débouche sur rien, le divorce de Kimmy, les études de Kimmy, etc.

Autant d'idées délaissées (peut-être par la force des choses - Ellie Kemper était enceinte) qui, ajoutées à des guests pas toujours très pertinents, à des références qui datent un peu trop le récit, à un manque d'homogénéité, de structure, et à une présence de plus en plus envahissante de Titus, peuvent frustrer : par moment, on a l'impression de regarder Unbearable Titus Andromedon, tant il vole la vedette à tout le monde, et tant les scénaristes semblent parfois se dire que laisser Tituss Burgess improviser suffit à créer l'hilarité.

Dans l'absolu, pourquoi pas, si le personnage évolue... je ne suis cependant pas convaincu que cela va vraiment se produire au final.

Tout comme je ne suis pas vraiment convaincu par ce que laisse deviner la prochaine saison : Kimmy Schmidt entourée de millennials privilégiés dans une start-up, ça risque d'amener Tina Fey et ses scénaristes à ressortir tous les gros clichés et leurs préjugés sur cette génération, ce qui n'augure pas forcément de quelque chose de très frais et original.

Mais bon, nous verrons bien. Dans l'intervalle, je placerai probablement cette troisième saison au même niveau que la seconde : sympathique, sans plus, et je persiste à penser qu'il y a un problème de format inhérent au passage de la saison 1, conçue pour NBC, à la saison 2, pour Netflix : le show est désormais trop à son aise, ses épisodes dépassent la demi-heure, et ils y perdent en énergie et en concision.

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Critiques éclair - Great News 1x01-04 (premières impressions)

Publié le 7 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, NBC

Mécontente de sa carrière actuelle, Katie Wendelson (Briga Heelan), une productrice d'actualités télévisées locales, tente de se faire remarquer de son supérieur, Greg (Adam Campbell), en vain. Jusqu'au jour où Carol (Andrea Martin), la mère envahissante de Katie, devient stagiaire dans la chaîne de télévision de sa fille, travaillant désormais aux côtés de cette dernière, en tant qu'assistante personnelle de Chuck (John Michael Higgins), l'arrogant présentateur vedette des actualités.

Great News 1x01-04 :

Une sitcom de bureau NBC, produite par Tina Fey, et écrite/produite/conçue par Tracey Wigfield, scénariste de 30 Rock, pour laquelle elle a été primée. Il n'est donc pas étonnant de voir que ces premiers épisodes semblent tout droit appartenir au même univers que 30 Rock ou Kimmy Schmidt : une réalité décalée, improbable, avec une illustration musicale omniprésente reconnaissable entre mille, et un rythme très particulier.

Et c'est là où le bât blesse, puisque l'on sent que les producteurs/scénaristes tentent désespérément de reproduire la formule 30 Rock à l'identique, quitte à forcer un peu pour que ça passe (le montage est trop tendu, et tente d'apporter artificiellement du rythme, par exemple, ce qui finit par fausser la dynamique des scènes)... mais le show est loin d'avoir les personnages mémorables de 30 Rock.

Briga Heelan est tout à fait sympathique (elle était excellente dans Ground Floor, et l'un des rares bons points de Undateable), mais elle peine parfois un peu à se couler dans le moule très particulier des personnages de comédie "Tina Feyiens", et dans le rythme du show ; Higgins est en terrain connu, et ne se force pas trop ; Andrea Martin est fatigante en mère envahissante, insupportable et surjouée ; Adam Campbell (une sorte de croisement improbable entre Rockstar Spud et David Spade, qui était apparemment déjà dans Kimmy Schmidt, mais dont je ne garde absolument aucun souvenir) n'a pas grand charisme, et les autres personnages (dont Wigfield en Mme Météo survivaliste) sont inexistants.

En fait, la seul qui semble vraiment à l'aise et à sa place, à ma grande surprise, c'est Nicole Richie... dont le personnage n'est, ni plus ni moins, qu'un copier-coller de Jenna Maroney (Jane Krakowski) dans 30 Rock, en version un peu plus millennial.

Ajoutez à cela un humour très familier, donc, mais qui ne fonctionne pas vraiment (on  se dit régulièrement "tiens, cette vanne fait vraiment 30 Rock, mais là, elle tombe à plat à cause d'un manque de timing" ou bien "tiens, j'ai déjà vu ce cutaway gag dans Kimmy Schmidt"), reposant souvent sur un rapport générationnel assez éventé, ainsi qu'un ton global manquant de mordant, et on n'a pas trop de mal à comprendre pourquoi NBC liquide clairement les 10 épisodes de la série au rythme de 2 par semaine, au printemps, entre deux autres programmes...

(avec six mois de plus, histoire de recadrer un peu les scripts, et une diffusion à la rentrée 2017, ça aurait pu fonctionner et finir par trouver ses marques ; en l'état, c'est probablement peine perdue)

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Critiques éclair - Pilotes en vrac (2017) - Imaginary Mary 1x01 (premières impressions)

Publié le 1 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, ABC

Lorsqu'elle était petite, Alice (Jenna Elfman) a inventé Mary, une amie imaginaire (Rachel Dratch) afin de réussir à faire face à la séparation de ses parents. Seul problème : désormais spécialiste en relations publiques, Alice commence à voir de nouveau Mary dès qu'elle doit rencontrer les trois enfants adolescents de son petit ami, et la présence de cette créature imaginaire lui complique fortement la vie...

Imaginary Mary 1x01 :

Sitcom ABC créée/écrite par les scénaristes de Trophy Wife et de Les Goldberg, Imaginary Mary est une série qui fonctionne sur deux ressorts comiques : Jenna Elfman en surjeu total, et la bestiole en images de synthèse, abrasive et provocante, qui rappelle exactement le personnage de Jane Lynch dans la sitcom Angel From Hell (si Jane Lynch était une petite bestiole blanche et poilue, qui doit probablement coûter la moitié du budget de la série).

Malheureusement, c'est bien peu pour assurer la survie d'une telle sitcom, qui apparaît particulièrement creuse et superficielle, et n'apporte rien au genre.

C'est bien là le problème, en fait : on pense constamment à d'autres séries ou films (de Ally McBeal à Angel from Hell, en passant par Ted, Alf, etc... et bien sûr Drop Dead Fred, de 1991, méconnu par chez nous), et si ce pilote est représentatif de la direction globale du programme, alors rien ici ne justifie que l'on y consacre du temps.

Les gags sont basiques, les personnages particulièrement clichés (Elfman est charismatique et sympathique, comme toujours, mais le reste de la famille est une belle collection d'archétypes transparents et génériques), et, peut-être plus gênant, Mary est tout simplement inutile.

La bestiole est supposée être une manifestation imaginaire des peurs et des angoisses de l'héroïne, mais dans les faits, c'est simplement un personnage sans réelle fonction, puisqu'elle n'apporte aucun éclairage pertinent à Alice, que ses conseils n'ont aucune utilité, et qu'en fin de compte, toute réussie techniquement qu'elle puisse être, Mary ne sert à rien. 

Et la série a beau tenter de camoufler son manque de substance et d'épaisseur derrière un rythme nerveux, au final, on se contente de hausser les épaules, et de se dire que, oui, c'était regardable, mais que ça ne survivra probablement pas à la saison 2017...

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Les bilans de Lurdo - Wasted, saison 1 (2016)

Publié le 19 Mars 2017 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, UK, Channel 4, Comédie, Sitcom

Wasted, saison 1 :

Quatre vingtenaires glandeurs - deux hommes (Danny Kirrane et Dylan Edwards) et deux femmes (Rose Reynolds et Gwyneth Keyworth) - vivent ensemble dans la petite bourgade de Neston Berry, où ils tentent d'occuper leurs journées entre alcool, drogues et références à la pop-culture...

Sitcom anglaise en 6 épisodes diffusée sur Channel 4, et qui repompe de manière évidente tout ce qui faisait le charme et le succès de Spaced et du travail d'Edgar Wright (du duo principal masculin à la Pegg & Frost, à la réalisation ultra-cut et quasi-clipesque, bourrée de bruitages de jeux vidéo, en passant par les références à Star Wars, Game of Thrones, Adventure Time, X-files, les images pseudo-8-bits, les délires visuels, les relations interpersonnelles, le format du titre, etc), en rajoutant une grosse couche de drogues en tous genres, et d'humour gentiment vulgaire/sexuel/scatologique.

Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire. Pour peu qu'on supporte tout le côté graveleux assez bas de plafond, et ces personnages parfois assez antipathiques (les deux protagonistes masculins, surtout, qui n'ont pas une once du capital sympathie de Pegg/Frost ; au niveau des filles, ça passe déjà beaucoup mieux), certains gags fonctionnent très bien, et les caméos à répétition de Sean Bean/Ned Stark en guide spirituel de l'un des personnages sont amusants.

(certes, ils finissent un peu par être forcés et répétitifs, mais leur conclusion est assez amusante et finalement assez logique)

En somme, une série pas désagréable, mais assez dérivative, et qui n'arrive jamais vraiment à la cheville de son "modèle".

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Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison - 20 ans après, saison 2 (2016)

Publié le 5 Mars 2017 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Comédie, Sitcom, Netflix, Review, Critiques éclair

La première saison de La Fête à la Maison - 20 ans après, diffusée sur Netflix en début d'année dernière, avait été (soyons francs) totalement démolie par les critiques à sa sortie (un peu comme l'est chaque film d'Adam Sandler produit par Netflix, justement). Comme je l'avais mentionné dans mon bilan de cette première saison, un tel accueil critique avait tout du lynchage médiatique, et était la conséquence d'une confluence de facteurs négatifs.

À commencer par un certain mépris évident des critiques américains pour le genre sitcom de studio : combien de critiques ai-je pu lire affirmant que Fuller House était bien la preuve que les sitcoms multi-caméras étaient un genre mort et enterré, qui n'avait aucun avenir... alors même que les plus grosses audiences tv, ces dernières années, ont toutes été faites par The Big Bang Theory, sur CBS ! Mais non, pour les critiques cyniques et raffinés, une sitcom multi-caméras part forcément avec un handicap : c'est ainsi que toutes les sitcoms de ce type diffusées sur TvLand se sont faites systématiquement démolir, et ainsi de suite.

Pas assez profond, pas assez raffiné, pas assez prestigieux : typiquement le genre de projet trop populaire pour entrer dans les bonnes grâces d'une certaine critique qui pourtant se prosterne devant tous les drames de la chaîne, y compris ceux qui ont des défauts particulièrement flagrants (les séries Marvel, Stranger Things, etc).

Ajoutez à cela le problème du revival de La Fête à la Maison, une série qui n'a jamais été appréciée par la critique, et qui aujourd'hui, est regardée avec une certaine ironie et un certain cynisme moqueur, typique de la génération internet : les années 80/90, c'est amusant et nostalgique, mais uniquement si on peut s'en moquer allègrement.

Or Fuller House refuse de céder au cynisme, et reste toujours relativement premier degré. Ce qui ne veut pas dire que la série refuse les clins d'oeil ou le fanservice aux années 80/90... mais elle le fait avec une nostalgie sincère, ce qui est assez rédhibitoire pour bon nombre de spectateurs et critiques modernes.

Bref, les critiques détestent la saison 1 de La Fête à la Maison - 20 ans après (une saison 1 pourtant très fidèle à ce qu'était la série originelle, dans ce que ça avait de bon et de mauvais), Netflix s'en moque allègrement, et commande une seconde saison, diffusée début décembre dernier.

La Fête à la Maison - 20 ans après (Fuller House), saison 2 :

À l'instar de la saison 1 de la série, la saison 2 marche donc dans des sentiers bien battus, sans rien leur apporter de vraiment très neuf. Chaque personnage/couple a droit à quelques développements plus ou moins pertinents et intéressants, les anciens font quelques apparitions le temps d'un épisode ou deux, et dans l'ensemble, on est à nouveau dans de la sitcom nostalgique middle-of-the-road, jamais particulièrement bonne, mais jamais non plus particulièrement mauvaise.

# Une grosse partie de la saison est centrée autour de TJ, et de sa vie amoureuse compliquée. Pas de chance, c'est aussi la partie la moins intéressante du lot, malgré l'énergie et la bonne volonté de Candace Cameron-Bure.

# Les enfants, eux aussi, ont droit à une grosse part de l'attention générale. Les plus âgés, ça passe, même si ça frôle régulièrement les D-coms de chez Disney ; le bébé a des réactions adorables ; et le petit Max, lui, malheureusement, en fait toujours un peu trop (et a tendance à confondre "interpréter" et "crier"). Cela dit, sa relation avec la fille de CJ, bien qu'ultra-forcée (et bien que le jeune acteur, depuis le début du show, ait tendance à... flamboyer), fonctionne étrangement bien. Assez mitigé, néanmoins, sur l'ensemble.

# Steph tente de se lancer dans une carrière musicale (assez moyen, mais l'occasion de revoir Marla Sokoloff le temps d'un épisode), et finit par trouver l'amour dans les bras du frère de Kimmy Gibbler, un clone de Kelso du 70s show, en à peu près aussi intelligent. Le couple est amusant, fonctionne, mais Steph - qui était l'actrice/le personnage le plus intéressant du show en s1 - a tendance à passer au second plan sur la fin de saison.

# Les Gibbler restent égaux à eux-mêmes, toujours excentriques, toujours débiles, mais un peu moins envahissants qu'avant, voire même, oserais-je le dire, plus développés et humains.

# L'accent est un peu trop souvent mis sur la danse/la chanson/etc, bref, sur les talents secondaires des actrices. J'ai bien conscience que ça permet de meubler un peu, mais bon.

# Les "anciens" de la série originale ont des destins un peu plus inégaux : la famille de Joey est insupportable (et donc tout à fait appropriée pour lui) ; Jesse et Becky adoptent un petit bébé (une sous-intrigue pas très développée) ; Danny ne sert à rien ; néanmoins, la confrontation finale du trio masculin était assez sympathique, et tout à fait dans l'esprit de la série.

# L'absence de Michelle (les soeurs Olsen refusent toujours de revenir) ne se fait quasiment pas ressentir.

Bref, une saison 2 plus homogène que la première, principalement parce qu'elle joue nettement moins la carte du fanservice nostalgique, et qu'elle a intégré son passé pour pouvoir aller de l'avant, et développer quelque chose de plus cohérent et spontané.

Et comme en plus, l'humour est plus mesuré et moins caricatural, le tout passe mieux.

Mais... ça reste de la sitcom multi-cam tournée en public, typée années 80/90, et avec une distribution qui est presque trop importante pour son propre bien. Ça n'est pas de la télévision prestigieuse, ça n'est pas le dessus du panier dans le genre, mais ça n'en a pas non plus la prétention.

Fuller House, c'est du comfort food télévisuel qui a conscience d'en être, et qui, au moins, fait un petit effort pour se moderniser, et partir dans des direction plus progressistes.

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Les bilans de Lurdo - The Good Place, saison 1 (2016-2017)

Publié le 26 Février 2017 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Fantastique, Sitcom, Review, Critiques éclair, NBC

Hmmm... qui aurait cru, lorsque j'ai posté sur ce même blog, début septembre, mes premières impressions sur cette nouvelle sitcom NBC, que, sans le savoir, j'allais viser aussi juste...

Bref résumé du postulat de The Good Place :

Eleanor (Kristen Bell), une fêtarde invétérée et égocentrique bourrée de défauts, a un accident mortel, et se réveille dans la Good Place, une communauté idyllique conçue par Michael (Ted Danson), un architecte céleste, et où chaque habitant (chacun plus méritant que son voisin) vit en compagnie de son âme soeur. Eleanor y rencontre ainsi son âme soeur théorique, Chidi (William Jackson Harper), professeur de morale et d'éthique, et ses voisins, le couple composé de Jianyu (Manny Jacinto), moine bouddhiste ayant fait voeu de silence, et de Tahani (Jameela Jamil), philanthrope généreuse et ultra-cultivée. Mais rapidement, il apparaît que la présence d'Eleanor (mais aussi celle de Jianyu) est due à une erreur administrative, qu'elle déséquilibre tout le système, et que la Bad Place (dirigée par Trevor - Adam Scott) voudrait bien récupérer son dû.

Sur cette base, le co-créateur de Brooklyn 99 et de Parks & Recreation a construit, au fil de la saison, une sitcom décalée, et surtout assez ambitieuse. Un "high concept", comme on dit outre-atlantique, qui pendant 13 épisodes se permet d'aborder les notions de morale, de destinée, de bien, de mal et tutti quanti, d'une manière plutôt surprenante et originale.

Et dans mes premières impressions, j'avais souligné le caractère assez aseptisé et quasi-malsain de ce Paradis formaté, où les actes comptaient systématiquement plus que les paroles et que les intentions (Tahani, ainsi, était totalement vaniteuse, prétentieuse, et jalouse de sa soeur, mais avait droit au Paradis car elle avait consacré une partie de sa fortune à de bonnes oeuvres) : un monde qui me dérangeait, un côté manichéen qui sonnait faux, et qui me laissait particulièrement dubitatif.

Tout au long de la saison, le show a joué avec cet aspect, le nuançant quelque peu, mais il restait tout de même présent en arrière-plan, de manière presque subliminale... et puis finalement, dans l'ultime épisode, tout s'est éclairé, suite à un rebondissement de dernière minute qui explique rétroactivement beaucoup de choses :

SPOILERS

En lieu et place d'un architecte céleste, Ted Danson est en réalité un architecte démoniaque, et la Good Place est en fait une Bad Place expérimentale entièrement conçue pour les quatre protagonistes principaux : tout ce qu'ils ont vécu jusque là n'était qu'un mensonge, visant à les laisser s'auto-torturer par le biais de leurs consciences coupables.

Et pour être franc, j'admire le fait que la production soit allée au bout de son idée, quitte à rendre la saison 1 quasi-totalement caduque : tous les points qui me posaient problème trouvent plus ou moins une raison d'être, et l'expression formidable qui se lit sur le visage de Danson lorsqu'il admet son subterfuge vaut tout l'or du monde.

Une chose est sûre, les créateurs de The Good Place ont osé quelque chose d'original, d'intelligent et d'improbable (comme ceux de Better Off Ted, en leur temps), et ils n'ont pas failli en chemin.

Le résultat, assez atypique pour une série de network, a connu des louanges critiques tout à fait méritées, malgré un accueil publique plus réservé (il faut croire que c'est le lot de toutes les sitcoms de NBC, désormais).

On sait désormais qu'il y aura une saison 2 (la dernière scène de la saison 1 servait de reboot et d'ouverture pour une nouvelle saison potentielle, et les audiences globales de NBC étaient suffisamment bonnes pour que le show soit renouvelé malgré tout) mais quelque part, je me dis que finalement, si la série avait dû s'arrêter là, ça n'aurait pas été trop dommageable, car l'arc de cette saison se suffisait presque à lui-même.

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Les bilans de Lurdo - Santa Clarita Diet, saison 1 (2017)

Publié le 12 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, Comédie, Netflix, Sitcom, Horreur

Après avoir volontairement laissé dans le flou la véritable nature de cette comédie mettant en vedette Drew Barrymore, Netflix a fini par lever le voile, il y a peu, en publiant l'affiche ci-dessous : une affiche parodie des publicités pour régimes qui pullulent dans les magazines féminins, avec pour seule différence la véritable nature de ce régime Santa Clarita - des morceaux humains empilés dans le cocktail que boit Drew. CQFD : Santa Clarita Diet est donc une comédie horrifique, à mi chemin entre iZombie et Weeds, un ajout inattendu au catalogue du diffuseur...

Santa Clarita Diet, saison 1 :

Couple d'agents immobiliers californiens, Sheila (Drew Barrymore) et Joel Hammond (Timothy Olyphant) ont une fille adolescente, Abby (Liv Hewson), et, ensemble, ils vivent une vie banlieusarde particulièrement routinière et balisée. Jusqu'au jour où Sheila contracte une maladie mystérieuse, qui la désinhibe totalement, mais la force à manger de la chair humaine. Désormais morte-vivante, Sheila doit s'habituer à cette nouvelle existence, une existence qui, étrangement, redonne un second souffle à sa famille : contraints de se serrer les coudes pour faire face à ce problème, les Hammond décident de se mettre à chercher des victimes potentielles pour Sheila parmi les criminels de la région. Plus facile à dire qu'à faire, surtout avec Dan (Ricardo Chavira), leur voisin fouineur, membre des forces de l'ordre, et qui tente de les faire chanter... 

Sitcom single cam Netflix, écrite et pilotée par Victor Fresco (Better Off Ted, Le Monde Merveilleux d'Andy Richter, Earl), et qui s'inscrit totalement dans la lignée de ce que Showtime pouvait faire dans le genre à une certaine époque (Weeds, par exemple), avec une touche de folie et de décalage en plus, et le drama premier degré en moins.

Et c'est peut-être à la fois la grande qualité et le défaut de ce Santa Clarita Diet : le second degré absurde du show, cette réalité où tout le monde est un peu caricatural, un peu déjanté, et pas forcément très finaud, un peu comme dans My Name is Earl.

C'est une qualité, car ça permet de rendre ces 10 épisodes de 25 minutes plutôt regardables et sympathiques, avec des moments improbables, des guests inattendus (Nathan Fillion, Andy Richter, Patton Oswald, Ryan Hansen, Thomas Lennon, Portia DeRossi, Natalie Morales), des seconds rôles excentriques, ainsi que du gore généreux... le tout sans toutefois éclipser totalement, derrière ces aspects grand-guignolesques, un propos sur les liens indestructibles d'un couple qui s'aime, et est prêt à tout l'un pour l'autre, même au pire.

Et défaut, parce que le tout est tellement outrancier, tellement improbable, les acteurs (Barrymore et Olyphant en tête) prennent tellement le tout à la rigolade (ils se donnent complètement à leurs rôles, mais sont clairement et régulièrement en surjeu, quand ils n'ont tout simplement pas un sourire goguenard sur les lèvres dans les scènes les plus délirantes), qu'au final, il est difficile de vraiment prendre tout ça au sérieux, de vraiment s'attacher à ces personnages, bref, on regarde le tout avec une certaine distance, et on finit par s'apercevoir que la série, en fin de compte, tourne un peu à vide.

Parce qu'après tout, cette satire de la vie de banlieue US, soporifique et formatée, a déjà été faite et refaite à la tv : pas grande originalité sur ce plan là. Sur le plan de l'horreur, le show rappelle aussi un iZombie débarrassé de son sérieux et de son aspect procédural, donc rien de neuf non plus de ce côté (d'ailleurs, le semblant de mythologie, ou la promesse d'une épidémie par contagion, sont rapidement étouffés dans l'oeuf). Et comme le relationnel de cette famille est là encore plutôt convenu (les parents enfermés dans le carcan sociétal, la fille rebelle et sarcastique, etc), au final, ne reste que l'humour et le gore.

Ce qui est déjà pas mal, et suffira sans nul doute à plein de spectateurs ; mais dans l'absolu, Santa Clarita Diet se résume à une digression amusante, qui commence bien, ronronne un peu en milieu de saison, et se finit par un cliffhanger assez plat : en somme, une série amusante, sans plus, et qui paradoxalement manque un peu de mordant et de tripes.

Distrayant, sympathique, mais pas particulièrement mémorable ou exceptionnel.

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Critiques éclair - Pilotes en vrac (2017) - Powerless 1x01 (premières impressions)

Publié le 3 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, NBC, DC, Sitcom, Pilote

Powerless 1x01 :

Lorsqu'elle arrive à Charm City pour y devenir Directrice de Recherche au sein de Wayne Security, Emily Locke (Vanessa Hudgens) découvre, émerveillée, le quotidien des habitants de la ville, confrontés chaque jour aux combats des super-héros et de leurs ennemis. Mais pour les autres employés de Wayne Security - parmi lesquels Teddy (Danny Pudi), Ron (Ron Funches), et Jackie (Christina Kirk)... - et pour son patron Van Wayne (Alan Tudyk), la seule chose qui importe, c'est la survie de l'entreprise, qui passe par les idées d'Emily...

Un plagiat de Damage Control (une entreprise de l'univers Marvel, spécialisée dans les réparations et les reconstructions des bâtiments et autres biens détruits lors de combats super-héroïques - un concept que Marvel tente d'adapter à la tv depuis des années), conçu par Ben Queen (un showrunner créateur de multiples séries médiocres, et scénariste de Cars 2 (!)) et au pilote projeté lors de la dernière Comicon, mettant en scène les employés de Retcon Insurance, une compagnie d'assurance s'efforçant de protéger les citoyens des conséquences de combats super-héroïques....

Ah, non, on me fait signe que le projet a été mis à la poubelle entre-temps, que Ben Queen a été viré et remplacé par les showrunners de $#*! My Dad Says & Surviving Jack, et que tout le cast a été réutilisé pour tourner une nouvelle version de la série : celle-ci tend désormais plus vers une copie de (l'excellent) Better Off Ted, où les employés de Wayne Security passent leur temps à inventer des gadgets toujours plus improbables pour contrer les actions des super-méchants de l'univers DC, en permettant aux personnes lambda de s'en protéger.

Le cast est sympathique (Tudyk, Hudgens, Pudi), le générique est réussi, et le budget effets spéciaux est malheureusement très limité... mais ça fonctionne à peu près, même si ça reste de la sitcom de network assez basique, avec des vannes faiblardes, beaucoup de fanservice, et des personnages assez classiques.

Le problème, en fait, c'est qu'il n'y a absolument aucune chance de voir des super-héros de premier ordre dans ce show (aucun des personnages des séries CW, par exemple, ou de la Justice League apparaissant pourtant dans le générique - il y a bien Starro, qui se fait désintégrer en arrière plan dans un flashback, mais bon...), donc l'intérêt intrinsèque du tout sera probablement assez limité.

Reste à voir si ça devient plus drôle, si ça trouve son public, et si les DC fanboys, premiers à monter au créneau pour défendre les films de la compagnie, répondront à l'appel d'une série sans leurs Batman ou Superman adorés...

 

President Elect Luthor Vows To Make Metropolis Super Again !

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Critiques éclair - Pilotes en vrac (2016) - The Good Place

Publié le 25 Septembre 2016 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Comédie, Sitcom, Religion

The Good Place 1x01-02 :

Sitcom NBC du créateur de Parks & Rec et de Brooklyn 99, sur Kristen Bell (en mode Amy Schumer - injures, alcool, fêtarde, sexe, etc) qui se réveille au Paradis, où elle est coachée par Michael (Ted Danson), et est l'installée dans une petite communauté idyllique, où elle rencontre son âme soeur (un jeune professeur de morale et d'éthique d'origine africaine). Sauf que la présence de Kristen Bell au Paradis est une erreur administrative, et que ses mauvaises habitudes détraquent immédiatement son environnement.

Alors une vision excentrique de l'Au-delà, pourquoi pas, dans l'absolu, mais étrangement, ma première réaction face à cette vision de la vie et de la mort affreusement formatée et américaine, où tout le monde est surveillé en permanence de son vivant, où seuls les plus vertueux d'entre tous finissent dans la "Good Place", où tout y est Stepford Wifisé à outrance, mielleux, et écoeurant... ça a été de trouver ça assez sinistre, en fait.

Et si le tout est assez léger et amusant (mais probablement très coûteux, vus les effets spéciaux), je ne suis pas certain que les scénaristes ont pleinement conscience du caractère "malsain" de ce Paradis aseptisé où quelques milliers de personnes vivent en perpétuelle béatitude, pendant que le reste de l'humanité brûle dans les feux de la Bad Place. Par moments, on a pourtant l'impression que le personnage de Bell est là pour s'indigner contre ce système, pour en montrer les failles, et pour apporter un peu de mordant... et puis ces brefs moments qui vont à contre-courant sont rapidement éclipsés par la narration, par la sérialisation, par des effets spéciaux et par des vannes ou des images absurdes, qui font sourire, et recadrent rapidement les ambitions du show.

Bref, sur la forme, pourquoi pas, tout le monde est plutôt compétent, et ça se regarde tranquillement (même si je ne donne pas cher de la peau de la série sur le long-terme) ; sur le fond, je suis nettement plus dubitatif.

 

EDIT

1x03 :

cet épisode donne une impression beaucoup plus claire de ce que le show veut être, et ça fonctionne un peu mieux, notamment avec son retournement final, qui montre que les showrunners n'ont pas peur d'abattre leurs cartes rapidement, et que tout n'est pas aussi manichéen que le pilote le laissait sous-entendre (Danson, notamment, est ici un peu plus excentrique et détendu que dans les deux premiers chapitres).

Néanmoins, je reste dubitatif sur la durée de vie de la série, trop excentrique pour convaincre un large public, même sur NBC.

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Un film, un jour (ou presque) #327 : La Fête à la Maison, l'histoire interdite (2015)

Publié le 1 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Lifetime

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Fête à la Maison, l'histoire interdite (The Unauthorized Full House Story) :

De ses débuts discrets en 1987, jusqu'à son succès international dans les années 90, l'histoire et les coulisses de la sitcom La Fête à la Maison...

Un téléfilm Lifetime plat et générique au possible, un peu comme son équivalent pour Sauvés par le Gong, mais en pire, puisque outre la reconstitution bancale (que ce soit au niveau de l'époque, des costumes, des coiffures, des événements, ou même de la distribution, tout est totalement à côté de la plaque), il ne se passe tout simplement rien d'intéressant dans ce métrage (en même temps, il n'y a absolument rien à raconter - du moins rien de politiquement correct et de diffusable sur Lifetime sans risquer un procès - sur les coulisses de Full House, donc le film ne raconte rien).

L'écriture est donc assez laborieuse et surexplicative, tentant de meubler un peu en intégrant des anecdotes et de l'exposition de manière tout à fait forcée dans les dialogues, et peinant à dépasser le postulat de départ "Bob Saget était un comédien vulgaire et provocant qui n'aimait pas l'humour niais de la sitcom... mais tout le monde s'entendait bien quand même".

Reste tout de même un Garrett Brawith qui tient assez bien l'imitation et la voix de Bob Saget (et la petite Dakota Guppy, qui fait, elle, un clone convaincant de Jodie Sweetin).

1.5/6

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Critique éclair : Unbreakable Kimmy Schmidt (saison 2)

Publié le 24 Avril 2016 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Netflix, Kimmy

Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 2 :

Une seconde saison sympathique, avec toujours une écriture assez fine et absurde, qui rivalise par moments avec le meilleur de 30 Rock, et une interprétation à l'identique. Il y a un bon paquet de moments hilarants, de running gags qui font mouche (j'ai un faible pour l'épisode Fraîcheur Mentos)... mais paradoxalement, je crois que j'ai préféré la première saison.

Je n'arrive pas vraiment à expliquer pourquoi, c'est un ressenti plus qu'autre chose, mais là, à certains moments, j'ai eu l'impression que le show se perdait un peu chemin, alors que la saison 1 était peut-être plus fraîche et directe. Et puis je dois bien avouer que certains guests m'ont laissé plutôt de marbre, comme Fred Armisen, Tina Fey elle-même (même si c'est plus un problème de surexposition de son personnage, qui est amusant, mais à plus petites doses), ou encore Lisa Kudrow, qui ne m'a jamais vraiment convaincu en mère biologique de Kimmy. Ah, et Jane Krakowski m'a semblée perdue dans la bataille, dans son couple assez moyen avec David Cross.

M'enfin bon, ce sont des bémols mineurs, en fin de compte.

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Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison - 20 ans après, saison 1 (2016)

Publié le 20 Mars 2016 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Sitcom, Netflix, Review, Critiques éclair

Fuller House : La Fête à la maison : 20 ans après - saison 1 :

Le reboot/revival/remake/suite de La Fête à la Maison par Netflix, avec tout le monde qui rempile de manière plus ou moins régulière (les adultes du show original ne font ici que des caméos, de temps en temps), pour treize épisodes... sauf les soeurs Olsen (ce qui leur vaut plein de vannes et de remarques méta à leur dépens).

Sans surprise, ce Fuller House est exactement comme la série originale, ni meilleur, ni pire, et avec les mêmes qualités et défauts. Ce qui rend les critiques assassines, outre-atlantique, assez "amusantes", tant elles donnent l'impression d'avoir été écrites par des personnes n'ayant jamais regardé la série mère, et/ou choisissant d'adopter une posture cynique et sarcastique du genre "ha, comment c'était trop de la daube, les séries des années 80, heureusement qu'aujourd'hui on a The Big Bang Theory et Modern Family, ça c'est de la sitcom de qualité sans clichés et sans vannes pourries."...

Cela dit, avis personnel, mais bien que le tout reste effectivement typiquement kitschouille 80s, ça passe nettement mieux sans Dave Coulier (et ses imitations médiocres) et sans les Olsen (et leur personnage tête à claques et envahissant), au point que le tout soit (presque) agréable à regarder. Ou du moins, pas désagréable, pour peu qu'on sache dans quoi on s'embarque.

(bémol, DJ Tanner manque un peu trop de charisme ou d'alchimie avec ses enfants, ce qui fait qu'elle se fait clairement éclipser à l'écran par sa frangine et par l'autre cinglée)

Je m'attendais à avoir envie de zapper après 15 minutes du premier épisode, et en fait, je pense que je reviendrai probablement en seconde saison, pour voir si ça continue sur cette lancée.

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Critique éclair : Deadbeat, saison 2

Publié le 24 Mai 2015 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Fantastique, Hulu

RIP : Fauchés et sans repos (Deadbeat), saison 2 :

Kevin Pacalioglu (Tyler Labine) est un stoner/slacker new-yorkais, bon à rien sans avenir, et qui n'a qu'un seul talent : celui de voir et de parler aux esprits ne parvenant pas à trouver la paix dans l'au-delà. Face à lui, Camomile White (Cat Deeley), une fausse médium médiatisée, qui est bien décidée à exploiter les dons de Kevin à son propre bénéfice...

Peu de nouveautés dans cette saison 2 : un générique animé assez amusant, et un personnage supplémentaire, celui d'un nain, sidekick du pote dealer du héros.

Le reste est dans la continuité directe de la saison 1, avec des problèmes intrinsèques qui continuent d'être présents ; l'humour slacker/marijuana/pipa/caca/vomi/foutre est lourd, à la longue ; le format "ghost of the week" finit par être mécanique et formulaïque jusqu'à l'écoeurement, un souci d'autant plus notable que le show est présenté en mode binge-watching par Hulu ; les personnages sont presque tous des connards, que ce soit le lead, l'antagoniste, le nain, et même la fantômette dès lors qu'elle se rapproche de sa copine fantôme ouvrière ; et il y a une fâcheuse tendance à désamorcer le moindre cliffhanger ou la moindre évolution dès la scène suivante, ce qui est assez agaçant.

Après, le duo principal "slacker & sa copine fantôme" ne fonctionne pas trop mal, et le développement de sa relation fonctionne plutôt bien, même si le tout est ultra-prévisible. D'ailleurs, dans le registre "prévisible" la première moitié de cette saison de 13 épisodes s'avère assez quelconque, et enchaîne les épisodes basiques ; il faut attendre la seconde moitié pour que les scénaristes se lâchent un peu, avec en prime quelques guests sympatoches (Danny DeVito, Fred Armisen, ou encore James Franco en pervers exhibitionniste, et Zachary Levi en Abraham Lincoln), et des épisodes qui donnent plus dans la parodie ouverte de genres (théâtre, film de casse, buddy cop movie des 80s, épisode de Noël) que dans le GOTW. D'ailleurs, ce n'est pas surprenant de voir que le show commence à se lâcher dès qu'il met de côté l'antagoniste du héros, et dès qu'il fait revenir le blob en plastique.

Mais quand l'antagoniste revient, dans le dernier épisode, ça retombe assez à plat. Donc une saison 2 assez bipolaire, très moyennement convaincante, mais finalement, comme je le disais plus haut, dans la continuité de la saison précédente, pour le meilleur et pour le pire.

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Critique éclair : Deadbeat, saison 1

Publié le 18 Mai 2015 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Fantastique, Hulu

RIP : Fauchés et sans repos (Deadbeat), saison 1 :

Kevin Pacalioglu (Tyler Labine) est un stoner/slacker new-yorkais, bon à rien sans avenir, et qui n'a qu'un seul talent : celui de voir et de parler aux esprits ne parvenant pas à trouver la paix dans l'au-delà. Face à lui, Camomile White (Cat Deeley), une fausse médium médiatisée, qui est bien décidée à exploiter les dons de Kevin à son propre bénéfice...

(nb : saison 1 vue et critiquée à l'époque de sa sortie, en Avril 2014)

1x01 :

Ghost Whisperer, mais à la sauce sitcom, et avec Tyler Labine en slacker stoner (comme d'hab) qui parle aux esprits, et tente de les aider à trouver le repos éternel. Là, en l'occurrence, il doit tenter d'organiser le dépucelage d'un fantôme via possession (avec une grand-mère), tout en tentant de séduire une (fausse) médium ultra-médiatique, menteuse et pimbêche. Pas très inspiré, bas de plafond, mais avec quelques moments qui fonctionnent. Bof, en somme.

1x02-06 :

Il en va de même avec ces cinq épisodes suivants, qui sont tout à fait regardables, mais assez inoffensifs et éparpillés. Beaucoup d'humour de drogué/slacker, une parodie de Law & Order, la mafia suédoise (épisode assez amusant car totalement nonsensique), quelques caméos, un tenia mexicain agressif, un vol de cadavre, Bloody Mary et un personnage de fausse médium qui reste assez agaçant et antipathique, ce qui est problématique, vu que Labine est sensé être amoureux/fasciné par elle, et qu'on se demande pourquoi.

Bref, c'est une sorte de mélange entre Reaper et Dead Like Me, sans le punch ou l'originalité, et avec des moments délirants qui sont malheureusement trop peu nombreux (le "Slimer" rose en plastoc qui apparaît brièvement dans un ou deux épisodes a une bonne bouille, c'est dommage).

1x07-10 :

Un couple de fantômes meurtriers qui se disputent et leur fille adulte, le fantôme de Rube Goldberg qui veut finir son oeuvre, Ray Wise qui fait un caméo (forcément) pour lancer Labine sur une enquête de métro hanté par un fantôme amnésique (et par une créature plus dangereuse)... Les deux derniers épisodes sont un peu plus dramatiques, ce qui fonctionne assez bien, mais ça se dégonfle assez rapidement, malheureusement... sinon, ça reste anecdotique.

 

Bref, une saison mitigée, qui ne m'a pas faite grande impression, trop dérivative, et semblant toujours un peu hésiter à aller vers quelque chose d'encore plus délirant et original. Ça se regarde facilement, mais ça ne dépasse jamais son postulat de départ, ni les attentes du spectateur.

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Critique éclair : Other Space, saison 1

Publié le 19 Avril 2015 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Science-Fiction, Yahoo

Other Space s1 :

Une sitcom Yahoo en huit épisodes de 25 minutes, signés Paul Feig, et qui raconte l'histoire d'un équipage d'incapables à bord d'un vaisseau spatial perdu dans une dimension parallèle, et à la merci des aliens, d'une technologie dépassée, et de tous les phénomènes spatiaux imaginables.

Budget assez bas (les plans spatiaux sont cependant assez réussis) pour ce qui se résume à une workplace comedy avec des archétypes assez classiques (le leader incapable, sa soeur autoritaire et professionnelle, son meilleur pote musclé, un mutant étrange à la Data, un petit robot sarcastique, un slacker totalement déconnecté de la réalité, une pilote bimbo, et une incarnation holographique sexy  des systèmes du vaisseau, à la Andromeda...), et qui parodie assez ouvertement Star Trek et compagnie, avec des épisodes comme "il y a un extraterrestre parmi nous", "l'away-team est coincée sur une planète", "il faut que l'on aille chercher un minerai sur une planète pour remplir notre réservoir énergétique", "le vaisseau tombe totalement en panne", "un alien tente de communiquer par télépathie", "court martiale d'un membre de l'équipage", etc.

Assez inégal, et pas forcément totalement convaincant, puisque si la plupart des rôles secondaires sont sympas (mention spéciale à Conor Leslie, qui se démène de l'autre côté de son écran), le lead est assez agaçant, et n'a pas le capital sympathie d'un Steve Carrell.

De plus, il reste toujours ce fichu problème de rythme inhérent aux séries du web, sitcoms y compris : privé du format imposé par les coupures pub, le show prend gentiment son temps, et se laisse déborder par des dialogues redondants, ou des vannes qui tombent à plat et auraient été coupées au montage d'une diffusion télé. Et le côté méta de la télé-réalité filmée à leur insu est finalement assez inutile.

Cela dit, à défaut d'être rythmé ou de faire toujours mouche, ça reste tout à fait regardable, si on s'inscrit dans une perspective Red Dwarf/Hyperdrive.

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Critique éclair : Pilotes en vrac (2015) - Younger & Powers

Publié le 22 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, Action, Science-Fiction, Fantastique, TVLand, PSN

Younger 1x01 :

Sitcom TVland adaptée d'un roman et showrunnée par Darren Star, sur Sutton Foster (Bunheads) en jeune quadragénaire qui décide de reprendre une carrière dans l'édition après 15 ans passés au foyer, mais qui pour cela, doit se faire passer pour une jeune femme de 25 ans, avec l'aide de sa meilleure amie (Debi Mazar) ; elle finit par décrocher un poste d'assistante (sous les ordres de Miriam Shor), et par sympathiser avec sa jeune collègue (Hillary Duff)...

J'aime beaucoup la distribution, je dois dire, et le fait que TvLand se lance enfin dans les sitcoms single-cam (à la manière du cable), délaissant ainsi les multi-cams old-school avec de vieilles gloires comme Fran Drescher. Et puis j'ai toujours eu l'espoir que Darren Star produise quelque chose dans la lignée de Grosse Pointe, plutôt que dans celle de 90210 et autres Melrose ou Sex and the City. Bref, c'est relativement sympatoche (bien que pas forcément crédible au niveau de son postulat de départ), parfois mordant, et ça bénéficie beaucoup du phrasé et du rythme de Foster.

Rien de forcément révolutionnaire ou d'exceptionnel, mais je vais un peu continuer, histoire de voir ce vers quoi le show va tendre.

 

Powers 1x01 :

Bon sang ce qu'est-ce que c'est cheap et mal foutu. Entre la coloration capillaire/perruque de Copley, la perruque de Izzard, les sfx piteux (quand le flic percute le mur, au début, c'est mal monté, mal filmé, mal mis en scène ; quand les super-héros s'affrontent dans le ciel, on dirait des cinématiques d'il y a vingt ans), les costumes des super-héros même pas dignes d'un cosplay, les photoshoppages baclés, etc...

Et tout ça sans même mentionner l'écriture gentiment pataude et basique (l'exposition made in Mario Lopez :glare: ; la transition "How does it feel ?" ; l'interrogatoire qui répète encore une fois les origines de Walker, auxquelles on a droit trois, quatre, cinq, six fois dans l'épisode), l'interprétation inégale et discutable de Copley (mon dieu cette erreur de casting)...

Bon, je ne comparerais pas vraiment avec le comic-book, vu que je n'ai pas grand souvenir des intrigues et de leurs détails, mais je dirai quand même ça : passer d'un comic-book ultra-stylisé et à l'ambiance volontairement "film policier noir", pour en faire une série dénuée du moindre style visuel, c'est un peu la lose.

Énorme bof, donc. Reste la fliquette, bien castée, et Rulin, pas désagréable. Espérons que ça s'améliore par la suite, même si le trailer de la saison laisse augurer d'une série le cul entre deux chaises, entre moments réussis, et moments ultra-cheaps.

 

EDIT :

1x02-03 :

- Toujours blindé d'exposition, toujours fauché (les photos photoshoppées), toujours blindé de moments cache-misère (l'arrestation dans le parc, avec toutes ses coupes sauvages histoire de ne pas avoir à utiliser trop d'effets spéciaux), d'interprétation discutable (le légiste qui en fait trois tonnes), d'illustration musicale assez moyenne, avec en prime une Deena parfois un peu trop sassy black girl dans son jeu et pas assez fliquette badass à l'insulte facile à mon goût, et un Copley qui n'a aucune alchimie avec Forbes, ce qui est embêtant (bon, en même temps, c'est Forbes, elle a toujours eu une certaine froideur et une distance à l'écran, ce qui n'aide pas). Mais sinon, c'est un poil meilleur que le pilote, sans plus.

- Roh la vache le désespoir du costume (et du vocodeur) de Triphammer... j'ai honte pour eux quand même des cosplayers parviennent à faire mieux avec moins de $$$. Et puis les effets numériques fauchés, entre ces petits cubes volants violets mal intégrés pendant la confrontation de Zora, certaines accélérations numériques, et la lobotomie en gros plan... *soupir*.

Bref... le show continue d'être tiré vers le bas par les choix créatifs faits par les showrunners : Copley en personnage principal dépressif, Deena largement au second plan, beaucoup trop d'exposition et de dialogues superflus dans tous les sens, Los Angeles en tant que toile de fond, et un budget ridiculement petit qui flingue toute tentative de crédibiliser cet univers. Pas du tout convaincu par ce premier tiers de saison, donc.

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Critique éclair : Pilotes en vrac (2015) - iZombie & One Big Happy

Publié le 21 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Sitcom, Comédie, Policier, Fantastique, Thriller, CW, NBC

iZombie 1x01 :

Olivia Moore (Rose McIver), une interne en médecine urgentiste, est victime d'une attaque de zombie, et se réveille mort-vivante ; contrainte de travailler dans une morgue aux côtés de Ravi (Rahul Kohli), et de s'y nourrir des cerveaux des cadavres pour espérer conserver le contrôle sur sa faim insatiable, Liv finit par utiliser ses dons surnaturels - elle est capable d'utiliser les souvenirs, les talents et autres particularités des cerveaux ingérés - pour résoudre des affaires inexpliquées, en se faisant passer pour une médium auprès de l'inspecteur Clive Babineaux (Malcolm Goodwin)...

Je ne connais absolument rien du comic-book original (si ce n'est que Mike Allred a fait ici le générique d'ouverture du show, très réussi), donc ne comptez pas sur moi pour comparez, tout ce que je peux dire, c'est que ce pilote est assez dynamique, et se regarde très facilement, même si j'ai pensé, à plus d'une reprise, à Tru Calling, et que le tout ne casse pas trois pattes à un canard zombie unijambiste.

Ça reste cependant suffisamment léger, relativement amusant, et bien casté pour rester relativement intéressant, malgré son format procédural très très balisé et convenu, et malgré un maquillage de Rose McIver assez moyennement convaincant en live action. Après, reste à voir si Rob Thomas parviendra à garder le show suffisamment enlevé et décalé pour éviter que son côté formulaïque ne devienne trop lourd et répétitif (comme Tru Calling avant que ça ne  décolle)... wait & see...

 

One Big Happy 1x01 :

Lizzy (Elisha Cuthbert) est lesbienne, et vit avec Luke (Nick Zano), son meilleur ami hétéro. Ensemble, ils essaient d'avoir un enfant in vitro, jusqu'à ce que Luke tombe amoureux de Prudence (Kelly Brook), une Anglaise totalement libérée, et se fiance avec elle. Et comme Lizzy apprend qu'elle est enceinte, le trio finit par former alors une famille recomposée aux rapports pas toujours faciles...

Hilarity Ensues.... ou pas, en fait, puisque cette sitcom NBC produite par Ellen DeGeneres est affreusement laborieuse et quelconque, avec des rires enregistrés envahissants, de l'humour pas drôle, des acteurs en surjeu complet, un Zano totalement insipide, et une Brook qui se met à poil dès les cinq premières minutes. Whouhou. Ce show ne va pas faire long feu.

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Critique éclair : Unbreakable Kimmy Schmidt (saison 1)

Publié le 15 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, Netflix, Kimmy

Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 1 :

Quasi-trentenaire radieuse, optimiste et surexcitée, Kimmy Schmidt (Ellie Kemper) a passé quinze ans enfermée dans un bunker, asservie (avec trois autres femmes) par le charismatique Révérent Wayne. Libérée par les autorités, Kimmy choisit alors de commencer une nouvelle vie à New York, entourée de Titus (Tituss Burgess), son colocataire afro-américain gay et flamboyant, de Lillian (Carol Kane), sa propriétaire névrosée, et de sa patronne Jacqueline (Jane Krakowski), bourgeoise arrogante qui engage Kimmy comme gouvernante sur un coup de tête.

Nouvelle sitcom de Tina Fey et de Robert Carlock, UKS marche forcément dans les traces de 30 Rock : même ambiance, même style, même rythme, même genre de blagues et d'humour, même jeu parfois outrancier, même tendance à l'absurde, etc.

Autant dire que si l'on n'est pas réceptif au style 30 Rock, on restera probablement de marbre devant ce Kimmy Schmidt. D'autant que le show, plus optimiste et sincère, mais moins mordant que 30 Rock, repose beaucoup sur Ellie Kemper et son jeu naïf, enthousiaste et surexcité (enfin, je devrais dire sur son tempérament naturel naïf et surexcité, vu qu'elle est comme ça IRL), qui ne plaira pas à tout le monde.

Personnellement, si j'ai un peu douté du potentiel du show sur ses premiers épisodes (si NBC a décidé du sort de la série sur ces épisodes, je peux comprendre que la chaîne ait préféré refiler le bébé à Netflix), j'ai régulièrement éclaté de rire devant les épisodes une fois que la machine a trouvé son rythme de croisière.

Entre Kemper, attachante et optimiste, les personnages secondaires improbables (pas méga fan de la propriétaire, cela dit), le générique des Gregory Bros (qui finit par être assez obsédant), un ton général qui se lâche de plus en plus à mesure que le show progresse, des gags récurrents, des guests géniaux (Dean Norris, et surtout Jon Hamm, impayable), le tout devient vite très sympathique, et il se dessine, en guise de thème de fond, une quête d'identité de tous les personnages assez subtile et intéressante, qui colle assez bien au format de diffusion Netflix.

En attendant une saison 2 qui devrait se lâcher un peu plus encore, maintenant que la série est officiellement une série du cable.

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Critique éclair : Sitcoms en vrac (2015)

Publié le 8 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, Fantastique, ABC, CBS, FXX, FOX

Allez, on met la rubrique Un jour, un film (ou presque) de côté, pour revenir aux premières amours de ce blog qui, après tout, ne se nomme pas Les Téléphages Anonymes sans raison.

Place donc à quelques-unes des nouvelles sitcoms de 2015, pour des mini-reviews basées sur quelques-uns de leurs premiers épisodes...

Fresh off the Boat :

Dans les années 90, l'installation improbable d'une famille d'immigrants chinois dans la banlieue d'Orlando, Floride, après un bref séjour dans le Chinatown de Washington, le tout raconté par les yeux du fils aîné de la famille, passionné de gangsta rap.

Ici aussi, on est en terrain ultra-balisé, celui de la sitcom décrivant une époque "nostalgique", au travers du quotidien d'une famille ethnique. En gros, c'est The Goldbergs, dix ans plus tard, et avec des yeux bridés.

Il y a des clichés à tous les étages, c'est moyennement efficace, mais le cast (enfin, tout le monde sauf le personnage principal, paradoxalement, qui est un gamin assez agaçant totalement éclipsé par ses frangins, par son père - Randall Park - et par sa mère) y met beaucoup d'énergie, ce qui fait fonctionner le tout pépèrement. Les audiences sont assez stables, donc ça devrait tenir un moment, je pense.

 

The Odd Couple :

Un remake de la sitcom d'il y a quarante ans, avec Tom Lennon en obsédé de la propreté assez précieux et obsessif, qui se fait plaquer par sa femme, et emménage avec son pote de toujours, Matthew Perry, un podcasteur glandeur et bordélique.

Hilarity ensues.

J'aime bien le cast, mais c'est ultra-classique et creux, donc je ne donne pas cher de la peau du show.

 

Man Seeking Woman :

Les mésaventures amoureuses de Josh Greenberg (Jay Baruchel), un vingtenaire à la recherche de l'amour, dans un monde où tous les clichés et autres métaphores de l'amour et de la séduction ("elle ressemble à un troll", "être célibataire à un mariage, c'est l'enfer"...) prennent corps de manière tangible...

Une sitcom cablée originale, osée, mais qui me pose problème : je commence systématiquement les épisodes en étant motivé et curieux, j'attends les délires métaphoriques avec impatience, je trouve ça réussi et amusant pendant 15 minutes, mais à chaque fois, sans exception, je finis en regardant distraitement la fin des épisodes, comme si le show tournait à vide pendant les cinq dernières minutes.

Je n'ai toujours pas compris ce qui me posait vraiment problème dans la structure et/ou l'écriture des épisodes, donc je reste assez perplexe devant la série, pour l'instant.

 

The Last Man on Earth :

Will Forte dans la peau du dernier homme sur Terre, après une épidémie virale meurtrière, le tout produit et dirigé par les scénaristes du film Lego, des Tempêtes de Boulettes géantes... et d'Extreme movie.

Ça se regarde tranquillement, ça fonctionne plus ou moins, ça ressemble plus à une comédie du cable qu'à une sitcom de network (le ton, notamment, est assez sombre et doux-amer, ce qui me fait douter du potentiel commercial de ce show), m'enfin bon, tout ça reste un peu léger à mon goût, et je dois dire que la seconde partie de ce double-pilote, avec la Kristen Schaal névrosée et coincée qui débarque histoire d'amener un conflit typiquement sitcom (là, on tombe dans un - autre - remake bien cliché de The Odd Couple), m'a nettement moins intéressé.

(et puis, je pinaille, mais un an après une apocalypse virale, il devrait y avoir des millions de cadavres en décomposition ou décomposés dans les rues, des animaux charognards, ou bien des cadavres d'animaux, si ces derniers ont été contaminés, eux aussi... là, les rues désertes et bien balayées de toutes les villes du pays, ça casse un peu la suspension d'incrédulité ; déjà que j'ai du mal avec la logique de s'installer dans un endroit réputé pour ses sécheresses alors qu'on n'a plus d'eau courante...)

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Critique éclair : Pilotes Amazon - Saison 2015 (1/2)

Publié le 21 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, Drame, Amazon, Histoire

Pilotes Amazon saison 2015 (première partie) :

Salem Rogers 1x01 :

Leslie Bibb en top modèle gueularde, insupportable et égocentrique qui sort de 10 ans en désintox, et tente de se refaire une place dans l'industrie en ruinant au passage la vie de son ancienne assistante (Rachel Dratch). Mwé, ça ressemble beaucoup à une sitcom de network qui aurait eu droit à un coup de vernis "adulte" tardif, et le tout est gentiment lourd, peu subtil, assez prévisible et laborieux, mais bon, Leslie Bibb se déshabille brièvement, donc ça plaira forcément plus à certains qu'un truc historique sur le Nord, le Sud et les esclaves (cf plus bas).

Down Dog 1x01 :

Un slacker-stoner-séducteur californien se fait plaquer par sa compagne (Paget Brewster), et prend conscience du néant de son existence, ce qui le conduit à devenir le propriétaire du studio de yoga où il enseigne. À nouveau, typiquement show câblé, avec une voix-off repompée d'Arrested Development, et malgré les quelques visages familiers (Lyndsy Fonseca, Kris Kristofferson...), ça se regarde très mollement, et ce n'est jamais drôle.

Point of Honor 1x01 :

Un drama développé pour NBC sur la Guerre de Sécession et l'esclavagisme, sur une famille sudiste qui se bat contre le Nord, mais libère paradoxalement tous ses esclaves, blablabla. Par Carlton Cuse et le scénariste de Braveheart et Pearl Harbour.. Je n'ai franchement pas été au bout du pilote, vus les gros sabots de l'ensemble, et le fond assez maladroit.

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Pilotes - Saison 2014-2015 - Dramas & Sitcoms

Publié le 19 Octobre 2014 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Drame, Fox, CW, USA Network, NBC, Fantastique, Science-Fiction

Passage en revue de quelques-uns des pilotes des nouveaux dramas de cette rentrée télévisée américaine 2014-2015 :

Red Band Society (Preair) 1x01:

Un Breakfast Club à la sauce "service pédiatrique d'un hopital", produit par Spielberg à partir d'une série dramatique catalane, narrée en voix off par un gamin comateux qui parle aux autres patients lorsqu'ils sont inconscients. C'est assez sirupeux et mélodramatique, le cast est très inégal, les personnages gentiment clichés (la cheerleader bitchy, la nerd lesbienne à lunettes, le jeune rebelle cancéreux, le médecin séduisant, l'infirmière black à attitude, l'interne souriante et pleine d'enthousiasme, l'infirmier latino efféminé, la relation amour/haine entre l'anorexique et l'amputé au stade terminal de sa maladie, le sidekick black dragueur à casquette) et l'écriture est suffisamment laborieuse pour que je n'aie pas vraiment envie de remettre le couvert avec un second épisode.

Gotham 1x01 :

Splendide erreur de continuité dès la première scène, avec Catgirl qui vole une bouteille de lait neuve et pleine et qui, dès le plan suivant, lorsqu'elle redescend du toit et verse le lait aux chats, n'a plus qu'un demi-centimètre dans sa bouteille. On va être charitable, et dire que c'est une grosse ellipse un peu foirée... M'enfin entre ça, la caractérisation à la truelle, et les effets de lumière dans toutes les scènes... j'ai grincé des dents dès le début.

Après, on nous rajoute un triangle amoureux potentiel entre Montoya/Gordon/sa femme (facepalm), une illustration musicale hors-sujet et pataude au possible (on se croirait devant un cop-show des années 80, avec cette guitare électrique), des gros coups de coude réguliers et tout aussi patauds aux lecteurs de comics, du toutéliage abusif, des acteurs très très inégaux (Jim "je suis un badass" Gordon en tête) et une Jada Smith qui nous joue son personnage comme une méchante de Batman 60s (paradoxalement, ça ne m'a pas déplu, en contraste avec la platitude du reste)... pfff.

J'ai beau être un DC-guy, je n'ai pas continué après ce pilote... parce que là, j'ai trouvé ça particulièrement médiocre.

The Flash 2014 1x01 :

Ouaip. Donc ça se confirme bien : le feeling Smallville 2.0 de la bande-annonce étendue - clins d'oeil appuyés, script télégraphié et laborieux, cast particulièrement terne et transparent (à une exception près), sfx inégaux, bullet-time & gros plans moches et flous pour simuler la vitesse de la course, repompage de trucs mieux faits ailleurs (le visuel à la Sherlock sur la scène de crime), toutéliage - est omniprésent, et le tout est particulièrement médiocre et précipité (vlà les ellipses à partir du moment de l'accident). Voire mauvais et baclé.

(Honnêtement, il y a plus d'ambiance et de style dans les soixante premières secondes du pilote de 1990 que dans tout cet épisode.)

(rooh et puis les dialogues... notamment dans la scène crossover avec Arrow, où Amell est monolithique au possible)

Bref, ce n'est pas bon, mais je suis certain que ça va plaire au même public qui considère qu'Arrow est la meilleure série tv de tous les temps. *soupir*

Benched 1x01 :

Série comique made in USA Network, sur (quelle surprise ! ) un duo d'avocats excentriques  une avocate stressée et névrosée (Eliza Coupe, qui refait toujours le même personnage depuis Scrubs), super avocate qui pête un cable à la suite d'une non-promotion, et se retrouve à devoir travailler en tant qu'avocate commise d'office aux côté de Jay Harrington (Better Off Ted) et Oscar Nunez (The Office). Mwé. Ça se regarde, mais c'est du déjà vu, tout ça.

Marry Me 1x01 :

Le showrunner de Happy Endings, pour une sitcom sur Casey Wilson (épouse du showrunner) & Ken Marino en couple établi, qui va bientôt se marier.

Parce que malheureusement, le showrunner a gardé le pire de Happy Endings, pour cette sitcom : l'hystérie épuisante. On a donc Casey Wilson en drama queen qui en fait trois tonnes, qui se plaint tout le temps, qui crie, qui court dans tous les sens, et qui n'a qu'une idée en tête : se marier, pendant que Ken Marino subit... un peu comme si on devait se farcir des épisodes entiers de la vie de Penny, dans Happy Endings, sans les autres personnages pour contrebalancer ses intrigues.

Parce que les autres personnages sont ici assez ternes et clichés (les parents gays qui portent des petits gilets fuschia et lavande ; le best friend gros, barbu et comique ; la belle-mère autoritaire ; la copine blonde célibataire et indépendante, la voisine black à attitude)... et j'ai beau être content de revoir Sarah Wright-Olsen, le tout ne possède pas le capital sympathie de Happy Endings, loin de là : c'est nettement plus fatigant. Et puis j'en ai ras-le-bol des sitcoms romantiques (généralement new-yorkaises) de ce style.

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Pilotes - Saison 2014-2015 - Sitcoms

Publié le 13 Octobre 2014 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, NBC, MTV, Fox

Passage en revue de quelques-uns des pilotes des nouvelles sitcoms de cette rentrée télévisée américaine 2014-2015 :

A to Z 1x01 :

Une nouvelle rom-sitcom made in NBC, narrée par Katey Segal (avec un accent bizarre par moments...), sur la relation de Zelda (interprétée par la Mère de HIMYM), avocate blasée et distante, et d'Andrew, un employé de site de rencontres, éternel romantique un peu maladroit. Avec en prime Lenora Crishlow dans un rôle secondaire, et un caméo de Lea Thompson pour la caution geek/Retour vers le Futur. Ça se regarde, sans plus... le cast est sympa, ce n'est pas désagréable, mais bon, c'est un peu toujours la même chose, ces rom-sitcoms un peu décalées, et ça ne dure jamais plus d'une saison, donc...

Selfie 1x01 :

Sitcom ABC qui refait My Fair Lady/Pygmalion, avec Karen Gillan en bimbo décérébrée pas très futée qui place la popularité sur les réseaux sociaux avant tout le reste, vit toute sa vie en web 2.0 (à grands coups de gifs, de tumblr, d'instagram et compagnie), et est contrainte de se tourner vers un coach/expert en marketing (John Cho) pour revamper son image et se réinventer en société.

Assez agaçant dans sa forme (Gillan fait de son mieux, mais son personnage est épuisant, à tout commenter en voix off avec un accent californien maniéré, et à parler à 200 à l'heure avec une duckface constante ; les morceaux utilisés - Bad Romance, Selfie, etc - datent déjà pas mal le show), et classique dans son fond, avec son sempiternel "les réseaux sociaux, ce n'est pas la vraie vie, et tes amis facebook ne sont pas des amis IRL", ce n'est donc pas très intéressant pour l'instant. Peut-être que ça trouvera un ton plus convaincant avant d'être annulé, mais je doute.

Manhattan Love Story 1x01 :

Une énième sit-rom-com new-yorkaise made in ABC, avec Jake McDorman et Analeigh Tipton dans les rôles principaux, ceux d'un tombeur sportif qui travaille dans l'entreprise familiale, et d'une pauvre éditrice débutante, maladroite, timide et provinciale (*soupir*). Et tout ce que l'on peut dire de positif sur ce show se résume à "les deux leads sont sympathiques, fonctionnent assez bien ensemble, et Kurt Fuller a un petit rôle secondaire (aka trois répliques par épisode)". Le problème, c'est tout le reste : c'est cliché, basique, limite sexiste (l'ouverture de l'épisode sur lui qui juge et reluque toutes les filles dans la rue, elle qui fait pareil, mais avec tous les sacs à main... huhuhu hilarité), les personnages secondaires sont eux aussi des clichés ambulants, et le pire dans tout ça, c'ets tout de même les voix offs narrant les pensées des personnages en temps réel. Pronostic : annulation en moins d'une saison, voire d'une demi-saison.

Bad Judge 1x01 :

À l'origine, Kate Walsh en juge alcoolique qui couche avec ses témoins, se bourre la gueule jusqu'à l'amnésie, est batteuse dans un groupe, et possède une mémoire de poisson rouge dans le cadre de son job, mais est obligée de cohabiter avec un petit black qu'elle supervise, le tout produit par Ferrell & McKay... Après intervention de NBC, l'arrivée d'une nouvelle showrunneuse, et les réécritures/reshoots/remontages du pilote, le tout se résume à "Kate Walsh est une juge rock et facile, mais elle a bon fond, et elle est super-compétente malgré ses défauts." Le gamin est évacué à la fin du pilote, et tout se finit bien pour tout le monde. C'est gentiment inoffensif, faussement provoc, le montage est bordélique (la continuité est désastreuse), et bien sûr, ce n'est pas particulièrement drôle : en fait, ça ressemble à Bad Teacher (dans les deux cas, Ryan Hansen inside), et vu que BT a été annulé en quelques semaines...

Happyland 1x01 :

Toujours au rayon "foutons notre pilote à la poubelle, et repensons-le depuis le début", MTV avait vu Adventureland, le film de 2009 avec K-Stew & Eisenberg, et avait décidé que ce serait fun d'en faire une adaptation officieuse en sitcom. Entre temps, cependant, MTV s'est aperçu que la nostalgie 80s, ça ne marchait pas vraiment sur son public (à moins de moderniser à la Teen Wolf), et donc ils ont fout le script à la poubelle, et ont pondu une idée "extraordinaire" : une jeune employée cynique qui travaille avec sa mère dans un parc d'attraction, mais veut prendre son envol, jusqu'à ce que les abdos d'un nouveau collègue lui fassent changer d'avis. Un collègue dont elle tombe amoureuse, qu'elle embrasse, et qui s'avère être... son demi-frère. *insert dramatic chipmunk* EDGY ! MTV !! YEAAAAAH !!

*soupir*

Mulaney 1x01 :

Sitcom Fox sur un comédien de stand-up (Mulaney) qui galère, et qui décroche un job backstage pour un animateur/producteur de jeux tv à très fort caractère (Martin Short).

Pas très intéressant, entre les passages de stand-up à la Seinfeld à chaque coupure pub, le lead assez maniéré, raide et robotique dans sa diction, ses deux colocataires - le sidekick black & la fille énergique, agressive et grande gueule -, leur pote rondouillard, le voisin un peu cinglé (et flamboyant)... rien n'est naturel, tout semble affreusement forcé et sent le déjà-vu, bref... une série avortée de plus, qui se fait joyeusement démonter par la critique.

Cristela 1x01 :

Une latina trentenaire, saoulante impertinente et un peu ronde, étudiante en droit, décroche un stage dans un cabinet d'avocats prestigieux, mais sa famille n'est pas contente. Une sitcom ABC qui n'a aucune autre ambition que d'être un Ugly Betty-like dans le milieu du droit, filmé en studios, et clairement (voire uniquement) à destination du public latino. Voilà voilà, circulez, pas grand chose à voir.

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Pilotes - Saison 2014-2015 - Pilotes Amazon

Publié le 5 Octobre 2014 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Amazon, Comédie, Sitcom, Fantastique, Drame

Passage en revue de quelques-uns des pilotes des nouvelles séries Amazon de cette rentrée télévisée américaine 2014-2015 :

Really 1x01 :

Pilote de comédie made in Amazon, centrée sur Sarah Chalke & Jay Chandrasekhar en couple marié, sur leur quotidien et sur leurs amis. Épicétou. Avec petits caméos de Selma Blair, Collette Wolfe, et Lindsey Sloane. Mwé. Passons.

Red Oaks 1x01 :

Pilote de comédie made in Amazon, prenant place dans les 80s, au sein d'un country club du New Jersey, où David (Craig Roberts de Young Dracula & Submarine), un jeune homme juif, vient de décrocher un job en tant que coach assistant de tennis. Avec Jennifer Grey, Richard Kind & Paul Reiser. Assez inégal et prévisible, mais quelques moments amusants, et une bande-son sympatoche, forcément.

Hysteria 1x01 :

Pilote de série fantastique made in Amazon, sur Mena Suvari en psychiatre-neurologue qui revient chez elle, à Austin, Texas, pour enquêter sur une épidémie virale se propageant par l'intermédiaire de vidéos virales (zavez compris, les gens ? Viral = viral ! Comment le scénariste il est trop malin !!! <_< ). On dirait un pitch de X-files d'il y a quinze ans, mais sans le talent devant et derrière la caméra.

(les deux autres pilotes - l'un sur Ron Perlman en juge vengeur qui est convaincu qu'il parle au très-haut et a une mission divine, et l'autre sur Adam Brody, Chloe Sevigny et leur bande de potes hipsters-bohémes-artistes new-yorkais qui vivent à Paris - ce sera directement sans moi)

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Les bilans de Lurdo : Hello Ladies, saison 1

Publié le 2 Mars 2014 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Sitcom, HBO

J'en avais déjà parlé sur ce blog, mais je n'ai rattrapé la seule et unique saison de ce Hello Ladies que récemment. C'est donc l'occasion d'un bilan rapide, pour un show assez mitigé.

Pas de surprise, c'est assez moyen sur la durée, puisque reposant constamment sur une même formule, sur le pathétisme du personnage, et la gêne que le spectateur ressent pour lui à chaque fois qu'il se met dans la merde par sa vantardise et ses bobards.

On est donc vraiment en terrain ultra-balisé pour qui a vu ce qu'il faisait avec Gervais, on retrouve la même dynamique que dans Extras (les deux leads, amis "platoniques" losers, vs le reste du monde)... et c'est là que le bat blesse, pour moi, puisque contrairement aux séries de Gervais comme The Office, le show manque d'un versant véritablement drôle et décalé (comme il pouvait y avoir avec les guests de Extras, par exemple, ou les personnages secondaires de The Office) : tout est centré sur la lose des persos, leur existence déprimante, etc, avec en filigrane ce rapprochement inévitable et téléphoné. Bref, overdose de lose à mon goût... ce n'est pas mauvais, ça a bon fond, et le cast est sympa, mais c'est assez répétitif (c'est presque toujours le même schéma "Merchant veut pécho/Merchant fait & dit des conneries/Merchant se prend un rateau/Merchant finit la soirée seul ou avec sa coloc"), et finalement, plutôt cousu de fil blanc.

(content de revoir passer Crista Flanagan, Lucy Punch et Sarah Wright-Olsen, cela dit, et la musique très rétro-80s/Chromeo était sympa)

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Critiques éclair - Pilotes NBC de la mi-saison

Publié le 22 Février 2014 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Drame, Fantastique, NBC, Thriller

Growing Up Fisher 1x01 :

Pilote de sitcom mid-season de NBC, façon Wonder Years, ou plus récemment, The Goldbergs : narration en voix off du fils d'une famille excentrique, qui raconte son enfance aux côtés de ses parents divorcés - son père aveugle (JK Simmons) et sa mère (Parker Posey, apparemment remplacée dans les épisodes suivants par Jenna Elfman) - de sa soeur aînée, et de son meilleur ami asiat à grande gueule.

Gentillet et très anecdotique, ça repose quasi-entièrement sur la cécité de JK Simmons, que la famille cachait à tout le monde jusqu'au divorce. Avec un caméo de THEYTOOKMYSON de Lost.

About a Boy 1x01 :

Pilote de sitcom mid-season de NBC (bis), showrunné par Jason Katims, réalisé par Jon Favreau, et qui réadapte le livre à l'origine du film About a Boy avec Hugh Grant. Ici, on a le lead de Bent à la place de Hugh Grant, Minnie Driver, Al Madrigal, Leslie Bibb et le gamin de 1600 Penn. Voilà voilà... pas grand chose à dire là-dessus. Comme la sitcom ci-dessus, c'est plus gentillet et inoffensif que drôle ou passionnant, donc...

Believe 1x01 :

Une gamine aux pouvoirs étranges doit absolument survivre pour sauver le monde, mais elle est poursuivie par des maychants très maychants, et est donc en cavale sous la protection d'un ancien condamné à mort.

Production Alfonso Cuaron/JJ Abrams qui a déjà connu un changement de showrunner avant même la première diffusion, ce pilote n'a vraiment pour lui que l'énergie et la réalisation efficace de Cuaron. Problème : Cuaron ne va pas réaliser tous les épisodes, et le reste est affreusement convenu et routinier, et pas très loin de Touch.

La distribution, notamment, entre Sienna Guillory, les seconds rôles, et le "protecteur", dont l'interprète est un ancien soldat peu convaincant (et difficile à prendre au sérieux en badass après avoir vu ses Google Images. La gamine mystérieuse n'est pas antipathique, cela dit.

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