Fin 2021, la phase 4 du MCU était désormais bien entamée, avec une première fournée de séries un peu hésitantes produites et sorties en pleine pandémie, et deux métrages plus ou moins convaincants, Black Widow et Shang-Chi...
La phase 4 a donc continué sur le grand écran, avec Eternals, un film ambitieux, une fresque épique confiée à une réalisatrice oscarisée, un désir, pour Marvel, de prouver que le MCU pouvait aussi être un drame adulte à l'ampleur historique, combiné à une romance tragique et impossible... enfin, tout ça, c'était sur le papier, parce que dans les faits, il en a été tout autrement.
Les Éternels (2021) :
Envoyés par un Céleste pour y détruire les Déviants et favoriser le développement de l'humanité, dix Éternels sont arrivés sur Terre il y a plus de 7000 ans, et depuis, leur mission accomplie, ils vivent cachés parmi nous... jusqu'à ce qu'un Déviant réapparaisse et tue l'un des leurs.
Mouais. Au revisionnage, les Éternels - un film ambitieux à l'ampleur se voulant épique, confié à une réalisatrice oscarisée - reste toujours un film quelconque et faiblard, avec une distribution inégale (Sprite n'est pas assez développée pour fonctionner, Richard Madden confond stoïcisme avec serrage de dents constant, il n'a qu'une alchimie très limitée avec Gemma Chan, et cette dernière est d'ailleurs un peu trop en retrait pour faire une héroïne convaincante), des monstres informes et génériques au possible, un côté Ancient Aliens assez agaçant, et une bande originale transparente de Djawadi.
Alors oui, les effets numériques et la photographie sont très réussis, dans leur ensemble (les Déviants sont moches et peu mémorables, mais ils sont techniquement plutôt bien réalisés), l'intégration des designs de Jack Kirby est intéressante, et il y a là de bonnes idées et des scènes amusantes, mais le film ne parvient pas à générer la moindre émotion, et comme le tout se termine, peu ou prou, dans un affrontement façon Justice League vs Superman assez dérivatif, difficile de se passionner pour tout ça.
Essai non transformé, en somme.
2.5/6
(critique originale publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)
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Diffusée entre la sortie cinématographique des Éternels et celle de Spider-man, Hawkeye se voulait une série dans la droite lignée du film Black Widow : une sorte de récit solo pour l'un des Avengers n'ayant pas eu de film à son nom, au travers d'une aventure dans un New York festif et enneigé, confrontant Barton à son passé de Ronin, posant les premières bases des Young Avengers au travers du personnage de Kate Bishop, ramenant Yelena pour faire suite à la scène post-crédits de Black Widow, et réintégrant des éléments de la série Daredevil, au travers notamment du Kingpin.
Un tout un peu chargé, mais pas désagréable du tout, malgré de l'action un peu brouillonne à l'écran, et une volonté de placer des pions pour des spin-offs éventuels pas forcément indispensables (une série Echo, tout le monde s'en fout joyeusement ; une série Daredevil, par contre...)
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Spider-Man : No Way Home (2021) :
Peter Parker demande au Docteur Strange de concevoir pour lui un sort faisant oublier à la planète qu'il est Spider-Man, mais le sort dégénère, et alliés comme adversaires de l'Homme-Araignée commencent à franchir les portes du multivers...
Revisionnage, ou plutôt premier visionnage de la version longue, introduite par une brève discussion rigolarde de Holland, Maguire et Garfield en visio : le ton est donné, les ajoux de cette version longue (principalement des blagounettes entre les trois araignées, mais aussi plus de Betty Brant et de lycée, ce qui n'est pas un mal et permet d'équilibrer un peu les différentes parties du film) ne sont pas indispensables, et le film reste largement identique à sa version cinéma.
Une suite 100 % fanservice, donc, mais qui parvient à équilibrer cette composante nostalgique avec l'aboutissement logique du personnage de Peter Parker. No Way Home est ainsi un métrage un peu brouillon, qui manque à chaque instant de sombrer dans l'overdose de fanservice et de clins d'œil (trop de vannes entre les Araignées, notamment), mais qui réussit à se retenir in extremis, en se rappelant que le noyau émotionnel de la trilogie a toujours été Tom Holland, et les relations de Peter avec MJ, sa tante May, Tony Stark et compagnie. Et sur ce plan, ça fonctionne très bien : Spider-Man a toujours été, dans sa version papier, un personnage hanté par la tragédie et le regret, et avec No Way Home, le Parker de Holland rejoint cette tradition.
Dans l'ensemble, c'est forcément loin d'être parfait, y compris au niveau musical (Giacchino s'est fait plaisir, mais il manque vraiment un moment fort ou deux, lorsque les trois Araignées travaillent de concert, où le thème de la série animée Spider-Man, présent dans les deux Spideys précédents dans sa forme orchestrale mais absent ici, aurait fait merveille et couronné cette fête de la nostalgie) mais la conclusion fonctionne très bien, la distribution est impeccable, et si l'on ne peut s'empêcher de se dire que deux films de 100 minutes auraient peut-être permis à ce récit de mieux respirer et d'être moins frénétique, le tout est une bonne fin de trilogie pour le personnage.
4/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)
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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...
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