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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #cinema catégorie

Un film, un jour (ou presque) #377 : Batman - The Killing Joke (2016)

Publié le 8 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, DC, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Batman - The Killing Joke :

Barbara Gordon, aka Batgirl (Tara Strong), est une jeune bibliothécaire qui, la nuit, combat le crime aux côtés de Batman (Kevin Conroy), pour qui elle éprouve plus qu'une simple admiration. Mais quelque temps après avoir raccroché son costume de justicière, Barbara est victime du Joker (Mark Hamill), qui kidnappe son père (Ray Wise), et envoie la jeune femme à l'hôpital, paralysée. Batman se lance alors sur la piste du clown maléfique...

The Killing Joke est un roman graphique culte de l'univers de Batman, centré sur le Joker, ses origines, et son combat éternel contre Batman. Écrit par Alan Moore et illustré par Brian Bolland, à la patte visuelle très particulière, ce récit sombre et radical n'est cependant pas dénué de controverse, au nombre desquels sa fin ambiguë, et le sort de Barbara Gordon, abattue à bout portant par le Joker, agressée sexuellement par ce dernier, et utilisée comme un pion par le Joker, et par extension, par le scénariste.

Cette adaptation supervisée par Bruce Timm était donc assez attendue, pour le meilleur et pour le pire... et il faut bien avouer que les choix de la production (dans ses interviews récentes, Timm semble cependant se détacher un peu des choix créatifs de l'adaptation, et de l'oeuvre originale, ce qui laisse sous-entendre qu'il n'a pas forcément eu les coudées franches sur le projet) laissent songeur.

Pour pallier l'exploitation gratuite du personnage de Barbara Gordon, ce Killing Joke lui consacre ainsi un long prologue (plus d'un tiers du film) revenant sur sa carrière de Batgirl. Et là, on reste dubitatif : la Batgirl présentée ici est une jeune bibliothécaire (au meilleur ami gay assez cliché) dont la relation avec Batman tient plus du fantasme et de la relation amoureuse à sens unique que d'une vraie motivation de justicière. Batgirl passe ainsi son temps à parler de Batman comme de son petit ami, à s'opposer frontalement à Bruce, à n'en faire qu'à sa tête, à se plaindre et, quand Batman lui fait comprendre que ça ne peut pas durer ainsi, elle en vient aux mains, un micro-affrontement qui se transforme en partie de jambes en l'air, là, sur un toit, en costumes.

Et comme si ça ne suffisait pas, on nous la montre ensuite hésitante à appeler Batman après les faits, comme pour renforcer encore l'assimilation de la relation Batman/Batgirl à une relation d'un soir. Tout ça pour construire, en parallèle, l'histoire d'un malfrat obsédé par Batgirl, et dont les attentions constantes (combinées aux frustrations amoureuses de la demoiselle) amènent Barbara à abandonner sa carrière de justicière, plutôt que de risquer l'inconcevable.

On se retrouve donc avec un long prologue aux thématiques et à l'approche très discutables, illustré dans le style de Batman TAS, et doublé par Tara Strong, Ray Wise et Kevin Conroy : si l'aspect technique est tout à fait compétent (quelques incrustations 3D ratées mises à part), on devine que ce prologue n'est là que pour (en théorie) humaniser Barbara, la rendre encore plus vulnérable et attachante aux yeux du spectateur, pour que ce dernier soit touché par son sort.

Et c'est là que le bât blesse, puisque Barbara apparaît là très immature, et Batman, lui, n'en sort pas non plus grandi.

D'autant plus que, malheureusement, lorsque ce métrage animé aborde l'adaptation de The Killing Joke à proprement parler, c'est comme si ce prologue n'existait plus : en suivant à la lettre la trame narrative du comic-book, le scénario fait totalement disparaître Barbara, qui retrouve alors son statut de pion creux et inexistant.

On suit alors relativement fidèlement le récit original, mais avec un problème de taille : les dialogues. S'ils passent bien sur papier, à l'écran, les monologues et autres digressions des personnages (flashbacks du Joker y comprisl) sont très inégaux, et ont un impact non négligeable sur le rythme du métrage. Quant à la fin de la bande dessinée, elle perd ici toute ambiguité, et s'avère donc assez plate et décevante.

En résumé, le mot qui caractérise bien ce Killing Joke, c'est "bâtard". C'est en effet un mélange bâtard du style de Batman TAS, et du style de Bolland ; le script est là aussi très bâtard, avec une première moitié très mal avisée et totalement distincte de l'adaptation en tant que telle, qui arrive ensuite ; et enfin le rythme est bâtard, alternant creux et sommets sans jamais vraiment convaincre.

Très très mitigé, donc, au final, même s'il y a quelques moments vraiment réussis (tout droits tirés du comic).

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #376 : Independence Day - Resurgence (2016)

Publié le 5 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Independence Day - Resurgence :

Vingt ans après avoir repoussé une attaque extraterrestre destructrice, l'Humanité doit faire face à une nouvelle vague d'envahisseurs, bien décidés à venger l'affront subi par leurs prédécesseurs...

Soyons francs : l'Independence Day original n'avait rien d'un classique ou d'un chef d'oeuvre, et s'il est resté dans les mémoires, c'est à la fois pour son patriotisme un peu risible, pour sa résolution un peu idiote, pour sa musique excellente de David Arnold, pour Will Smith & Goldblum, et pour ses effets spéciaux spectaculaires.

Néanmoins, il y avait tout de même quelque chose qui fonctionnait dans cette opposition entre une force d'invasion extraterrestre massive et technologiquement avancée, et les terriens, totalement dépassés, s'unissant pour se battre avec les moyens du bord.

Et c'est précisément pour ça que cet ID4-2 ne fonctionne pas du tout. Désormais, avec le tout-numérique, le spectateur est habitué à la destruction complète de nombreuses villes, et même si les effets restent assez réussis, on peine à se passionner pour un spectacle déjà vu dans la plupart des blockbusters de ces 20 dernières années ; la musique de David Arnold est ici remplacée par une bande originale insipide, et qui reste très inspirée par sa temp-track ; le patriotisme est forcément mis en sourdine, et remplacé par une présence chinoise accrue, qui manque totalement de subtilité et d'utilité ; et enfin, last but not least, on élimine totalement ce déséquilibre des forces en présence, puisque le saut de 20 ans dans le futur est utilisé pour justifier l'upgrade considérable des forces terriennes, qui disposent désormais de vaisseaux anti-gravité, de bases spatiales, de super-lasers, etc.

Résultat, on y perd beaucoup en identification et en empathie, et le monde représenté dans cette suite en est d'autant plus distant et étranger : on n'est plus dans un film catastrophe opposant David et Goliath, mais plutôt dans un film de science-fiction guerrière, où tout le monde se bat à coups de lasers et de bombes à fusion froide, et avec le soutien d'une espèce extra-terrestre pacifique qui sert de MacGuffin durant le métrage.

Si j'avais le courage, je pourrais aussi aborder dans le détail les autres points problématiques de cette suite que personne ne voulait vraiment : un script cousu de fil blanc, aux innombrables coïncidences et facilités outrancières, au fanservice inutile et envahissant (la moitié des anciens acteurs ne sert à rien), aux idées particulièrement dérivatives, et aux personnages-fonctions transparents ; énormément de digressions et de scènes inutiles ; un étrange manque de tension dans la première demi-heure ; des one-liners assez quelconques et/ou éventés...

Mais le véritable problème de ce ID4-2, c'est qu'hormis ses effets spéciaux globalement très réussis... il n'y a tout simplement rien de mémorable ou de vraiment intéressant dans le script, qui a pourtant demandé les efforts conjugués de cinq personnes. Roland Emmerich n'est pas un mauvais réalisateur, c'est même un assez bon technicien... mais c'est au niveau des idées que ses films pêchent.

2.25/6 (bigger, louder, dumber, but still spectacular)

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Un film, un jour (ou presque) #375 : Walt Avant Mickey (2015)

Publié le 4 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Biographie, Disney, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Walt Avant Mickey (Walt Before Mickey) :

Les débuts difficiles de Walt Disney (Thomas Ian Nicholas), qui quitte son Missouri natal pour rejoindre Kansas City, puis Hollywood, rencontrant en chemin des animateurs de talent (David Henrie, Armando Gutierrez, Hunter Gomez, Timothy Williams) qui rejoignent son studio, un studio balbutiant au sein duquel il finit par recruter son frère Roy (Jon Heder), et par rencontrer l'amour en la personne de la belle Lillian (Kate Katzman)...

Un biopic indépendant à très petit budget (adapté d'un livre approuvé par une descendante de Walt Disney) qui s'est fait démolir par la critique, mais qui, finalement, est tout à fait regardable.

Bon, ce n'est clairement pas un chef d'oeuvre d'écriture (dialogues assez basiques, mélodramatisation à outrance, quelques problèmes de vraisemblance), d'interprétation (la plupart des acteurs principaux sont compétents, bien que manquant de charisme ; ça se complique un peu pour les seconds rôles, très souvent inégaux ; Thomas Ian Nicholas en fait un peu trop durant le passage "clochard dans la rue avec sa souris"), ou de réalisation (très basique), et le tout est finalement très générique et laborieux (façon téléfilm), mais les intentions sont bonnes, et compte tenu des difficultés de production, ça aurait pu être pire.

Ça aurait aussi pu être bien meilleur, en romançant nettement moins le tout, et en rajoutant une dose de fantaisie et de magie, ne serait-ce que visuelle.

3/6 (au moins, ça m'aura donné envie de regarder le très intéressant documentaire Walt : L'homme derrière le Mythe, entre autres)

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Un film, un jour (ou presque) #374 : Fishing Naked (2015)

Publié le 3 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Science-Fiction, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Fishing Naked :

David et Rodney (Bronson Pelletier et Evan Williams), un duo de jeunes vingtenaires désoeuvrés vivant dans une petite bourgade du Colorado, passent leur temps à faire peur aux touristes en se déguisant en sasquatch, afin qu'ils évacuent eurs zones de pêche. Un jour, ils rencontrent deux jeunes femmes (Elyse Levesque et Tinsel Korey) installées dans les bois, et rapidement, le quatuor décide d'en rajouter une couche, et d'amplifier leurs canulars. Mais plutôt que de faire fuir les touristes, voilà que les médias et l'armée rappliquent... et pour ne rien arranger, un véritable extra-terrestre vit apparemment dans les parages, attendant d'être rapatrié par ses semblables...

Comédie indépendante gentiment potache et un peu amateure, notamment au niveau de l'interprétation de certains seconds rôles, parmi lesquels pas mal de natifs-américains.

À vrai dire, le film fonctionne tranquillement pendant une quarantaine de minutes, pendant que tout se met en place... et puis ça freine des quatre fers lorsque les jeunes font équipe pour monter leurs canulars : le film devient alors nettement moins intéressant, meuble sérieusement, pour ne retrouver que partiellement son intérêt à mesure que la créature (au design de gros castor fluo en CGI assez amusant, bien que cartoonesque) se manifeste, et que le récit s'approche de sa conclusion.

M'enfin on ne pourra pas accuser le film de ne pas être original, et puis la "Grand-mère" totalement barrée qui parle aux aliens est plutôt marrante.

Un petit 3/6 très indulgent.

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Un film, un jour (ou presque) #373 : Pour l'Amour de Rose (2016)

Publié le 2 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Pour l'Amour de Rose (Tulips in Spring) :

Jeune designeuse d'intérieur sur le point de décrocher un contrat juteux, Rose (Fiona Gubelmann) est cependant contrainte de mettre son métier et son petit ami de côté pour rentrer dans sa ville natale, où ses parents (Iris Quinn et Kevin McNulty) sont sur le point de perdre la ferme de tulipes familiale, suite à un accident du chef de famille. Avec l'aide de Tom (Lucas Bryant), un jeune collègue de son père, Rose va alors tenter de remettre la ferme d'aplomb, sans cesser de jongler, en parallèle, avec sa vie de citadine.

Une comédie romantique Hallmark d'apparence banale, mais qui en fait n'est pas vraiment une comédie romantique typique de la chaîne, puisque les vrais enjeux et le vrai sujet du métrage sont l'avenir de la ferme de tulipes, et celui de l'héroïne.

La relation amoureuse passe ainsi clairement à l'arrière-plan, et évite par ailleurs bon nombre des clichés du genre : la rivale professionnelle (Aliyah O'Brien) n'est jamais une concurrente sérieuse dans le coeur de Tom ; le compagnon de Rose n'est ni infidèle ni un goujat, et leur rupture se fait à l'amiable, d'un commun accord ; il n'y a pas de quiproquo ou de malentendu entre Rose et Tom aux 3/4 du film ; il n'y a pas de mariage soudain en fin de récit... bref, sur le plan de la romance, c'est plutôt en mode mineur, et c'est particulièrement rafraîchissant.

D'autant plus que Fiona Gubelmann (qui est pétillante, attachante et, je l'espère, réapparaîtra dans des films de ce genre) et Lucas Bryant n'ont qu'une alchimie très en retrait, ce qui aurait pu être un défaut dans un autre film, mais ne pose pas trop de problèmes ici.

Après, une fois dépourvu de toute réelle tension romantique, il faut bien avouer que le reste du script n'est pas pour autant particulièrement passionnant ou captivant, et traîne un peu la patte jusqu'au dénouement très prévisible.

Néanmoins, entre le côté romantique mis en sourdine, l'héroïne sympathique au possible, et les décors fleuris particulièrement lumineux et printaniers, Tulips in Spring se démarque un peu de la norme des films Hallmark. Un peu.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #372 : Le Monde Fantastique d'Oz (2013)

Publié le 1 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Disney, Fantastique, Jeunesse, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Le Monde Fantastique d'Oz (Oz, The Great and Powerful) : 

Lorsque Oscar Diggs (James Franco), un illusionniste à la petite semaine dans un cirque du Kansas, est aspiré par une tornade jusqu'au pays merveilleux d'Oz, il se retrouve embarqué dans les jeux de pouvoir de trois sorcières, Theodora (Mila Kunis), Evanora (Rachel Weisz), et Glinda (Michelle Williams), qui voient en lui un héros légendaire, dont la venue avait été prédite il y a bien longtemps. Uniquement intéressé par la fortune, le pouvoir et la célébrité, Oscar décide alors de jouer le jeu...

Déjà vu (et très moyennement apprécié) à l'époque de sa sortie (alors un petit 3/6), le revisionnage n'est pas tendre avec ce métrage signé d'un Sam Raimi en pilotage automatique, dévoré vivant par tout le dispositif technique du film, entre gimmick 3D inutile, incrustations ratées, et fonds verts voyants.

D'autant qu'à la base, le script est tout sauf intéressant, une quête banale au possible, une histoire d'élu, le tout modelé sur Evil Dead 3 - L'armée des ténèbres (parfois au plan près), mais sans que James Franco n'ait un dixième du charisme, du talent et de l'énergie d'un Bruce Campbell, indispensables pour que l'on s'attache à son personnage de baratineur/vantard/séducteur/aventurier malgré lui.

Franco est terne, insipide, antipathique, et il aurait fallu quelqu'un comme Robert Downey Junior (initialement engagé dans ce projet) ou Jeremy Piven pour convaincre dans la peau de ce bateleur de bas-étage promu Sorcier suprême... et il aurait fallu une actrice plus aguerrie que Mila Kunis (que j'apprécie pourtant habituellement mais qui ici semble perdue dans les écrans verts) pour rendre cette histoire crédible.

Il reste bien quelques moments amusants, lorsque Raimi se souvient qu'il est Raimi, et le personnage de la poupée de porcelaine est réussi (tant visuellement qu'au niveau de l'interprétation de Joey King), mais dans l'ensemble, c'est mou, c'est assez moyen visuellement et musicalement (Elfman est en pilotage automatique, avec son thème à mi-chemin entre "O Canada" et "Plaisir d'amour"), et c'est tellement quelconque que j'ai peiné à dépasser la première heure de métrage lors de ce revisionnage.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #371 : Parle à mon psy, ma tête est malade (1988)

Publié le 29 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Parle à mon psy, ma tête est malade (The Couch Trip) :

John Burns (Dan Akroyd), patient d'une institution psychiatrique, parvient à s'échapper de son hôpital, et, jouant de son bagoût et de son charme certain, endosse alors l'identité de son médecin, le Docteur Lawrence Baird (David Clennon), pour partir à l'autre bout du pays, à Los Angeles. Là, il remplace ainsi le Dr Mailtin (Charles Grodin), en pleine dépression, et devient une superstar de sa profession... mais la supercherie ne peut pas durer éternellement, et Donald Backer (Walther Matthau), un prêtre excentrique, menace de faire s'écrouler tout ce subterfuge...

Comédie américaine de la fin des années 80, ce métrage n'est pas particulièrement subtil et inspiré, et fonctionne principalement sur le charisme de Dan Akroyd, et sur le rythme qu'il impose à ses scènes.

Face à lui, l'interprétation est assez inégale, allant du très bon (Matthau) au très médiocre (la femme de Dan Akroyd), et si le film se regarde tranquillement, il finit néanmoins par s'essouffler dans son dernier quart, ce qui laisse le spectateur sur une impression assez mitigée.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #370 : Just Before I Go (2014)

Publié le 28 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Just Before I Go :

Déprimé, divorcé, et sans avenir, Ted (Seann William Scott) a pris la décision d'en terminer. Mais avant cela, il veut régler ses comptes avec son passé, et retourne dans sa ville natale, pour se confronter à sa famille (Garret Dillahunt, Kate Walsh, Kyle Gallner, Connie Stevens), à ses anciens rivaux (Rob Riggle) et à son amour d'enfance inavoué (Mackenzie Marsh). Bien vite, cependant, il s'aperçoit que la vie est compliquée pour tout le monde, et lorsqu'il fait la rencontre de Greta (Olivia Thirlby), ses plans s'en trouvent chamboulés...

Premier vrai long métrage de Courteney Cox (après un téléfilm Lifetime), cette dramédie souffre d'un ton qu'on pourrait charitablement qualifier d'"éparpillé" ; autrement dit, le film passe constamment de la comédie noire, au drame relationnel, en passant par le mélodrame, la comédie romantique, la farce, la dépression, la vulgarité, l'humour potache à base de bites et d'érections, le discours sérieux sur l'homosexualité, sur le harcèlement scolaire, sur les mariages malheureux, sur le suicide, etc, etc, etc, sans jamais parvenir à rendre le tout homogène.

Et ce déséquilibre constant fait que le film est vraiment inégal, certains passages comiques ultra-lourds sapant totalement les moments plus sincères les précédents, et vice-versa.

D'ailleurs, le message du film est à l'identique, semblant parfois donner dans le "ta vie est pourrie, tu n'as plus aucun espoir, tu es en dépression et tu veux te suicider ? Arrête de te plaindre, il y a toujours pire que toi, et en plus, si tu te tues, tes proches seront tristes : tu ne veux pas leur pourrir encore plus la vie, n'est-ce pas ?", ce qui est, au mieux, une approche assez maladroite de la dépression et du suicide, surtout dans le cadre d'un récit aussi capillotracté, avec happy end obligatoire.

En somme, un métrage qui laisse un peu sur sa faim, ce qui est d'autant plus dommage que la distribution est composée de nombreux visages familiers et sympathiques, qui jouent bien, et que c'est assez bien filmé par Cox.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #369 : Wendy Wu (2006)

Publié le 27 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Action, Disney, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Wendy Wu (Wendy Wu - Homecoming Warrior) :

Wendy Wu (Brenda Song) est une lycéenne californienne prête à tout pour devenir la reine du bal de promo, mais alors que la date fatidique approche, Shen (Shin Koyamada), un jeune moine chinois, arrive en ville pour avertir Wendy : elle est en réalité l'héritière d'une longue dynastie de guerrières aux pouvoirs mystiques, destinées à affronter le Mal à chaque génération, pour le bien de l'humanité. Mais pour y parvenir, Wendy va devoir s'entraîner dur...

Un téléfilm Disney de 2006 qui lorgne très clairement sur Buffy, mais à la sauce asiatique, et qui fonctionne plutôt bien, je dois dire. J'en suis le premier surpris, mais hormis quelques flottements au niveau du rythme, une musique insipide et une interprétation parfois inégale (notamment chez Koyamada), le tout tient plutôt bien la route, tous comptes faits.

Bon, ça reste de la télévision, mais la combo de Brenda Song, ultra-attachante et sympathique, et de toute la composante "arts martiaux" du métrage, donne finalement lieu à un métrage qui n'a pas forcément à rougir en comparaison de certaines productions cinématographiques : les quinze dernières minutes de combats cablés contre les soldats de terre cuite sont tout à fait honorables, et Koichi Sakamoto, le chorégraphe/réalisateur des scènes d'actions (responsable martial des franchises Power Rangers et Kamen Rider) rend le tout plutôt crédible et réussi visuellement (ça aide que Song soit assez physique et crédible durant les affrontements).

En somme, une agréable surprise pour ce qui n'aurait pu être qu'une D-com fauchée de plus.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #368 : Capturing the Friedmans (2003)

Publié le 26 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Documentaire, Policier, HBO

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Capturing the Friedmans :

Retour sur le procès Friedman qui, dans les années 80, a vu toute l'Amérique se passionner pour une affaire de pédophilie dans laquelle Arnold Friedman et son fils Jesse ont été accusés d'avoir violé bon nombre d'enfants dans leur petite ville...

Un documentaire HBO nominé aux Oscars, et qui s'avère assez captivant, car refusant (quasi) perpétuellement de choisir son camp.

D'un côté, les Friedman, une famille assez peu attachante, qui se filme constamment et se donne constamment en spectacle (que ce soit à l'époque, en Super 8, ou aujourd'hui, en vidéo) avec un détachement étrange, un père pédophile qui a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés (tout en en admettant quelques autres), trois garçons hyperactifs et soudés, et une mère névrosée, dépressive, et malheureuse dans son couple, qui n'avait, lors du procès, qu'une idée en tête : opter systématiquement pour les solutions de facilité, afin que tout ça se termine au plus vite (quitte à inciter ses proches à plaider coupable).

Et de l'autre, la justice et le public aux opinions préconçues, une communauté qui se lance dans une chasse aux sorcières, un avocat manipulateur, des témoins qui se rétractent les uns après les autres, et des allégations faites par des enfants apeurés par les forces de l'ordre et/ou sous hypnose, allégations bien souvent tout simplement physiquement impossibles et jamais prouvées.

On passe donc son temps à hésiter entre se ranger du côté des Friedman, clairement victimes dans un procès à charge qui les dépassaient, et se dire que quelque chose sonne faux dans certaines de ces vidéos domestiques omniprésentes, comme si les Friedman se donnaient tant en représentation au quotidien, que c'était désormais leur mode par défaut, et qu'on ne pouvait plus les prendre au sérieux. Bref.

Un documentaire qui laisse perplexe, qui incite au débat et qui - malheureusement - complique encore un peu plus la situation lorsque l'on apprend que certains aveux et témoignages à charge n'ont pas été pris en compte par l'équipe du documentaire, ou bien ne sont arrivées qu'après sa diffusion. En l'état, cependant, un travail assez fascinant.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #367 : The Bronze (2016)

Publié le 25 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Bronze :

Ancienne gymnaste médaillée de bronze aux Jeux Olympiques, Hope Ann Greggory (Melissa Rauch) a dû mettre un terme à sa carrière après une blessure... et après le développement de sa poitrine généreuse. Désormais amère, immature et vulgaire, elle vit de sa célébrité toute relative, en profitant honteusement des magasins de sa ville natale, et de la bonne volonté de son père (Gary Cole). Mais lorsque son ancienne coach décède en lui léguant un demi-million de dollars, Hope doit faire un choix : accepter d'entraîner Maggie (Haley Lu Richardson), une jeune gymnaste prometteuse et enthousiaste, mais qui risque d'éclipser le souvenir de Hope dans l'esprit des habitants de la ville, ou ne pas toucher l'argent. Malgré ses réticences, Hope finit par accepter, bien décidée à saboter les chances de succès de sa nouvelle protégée...

Comédie noire écrite par Melissa & Winston Rauch, ce métrage indépendant marche droit dans les traces de Bad Santa, de Bad Words (ou de n'importe quelle comédie sportive de Will Ferrell et/ou Danny McBride), et narre la rédemption évidente d'un(e) misanthrope vulgaire, fainéant et agressif/ve, qui finit par révéler son bon fond au contact d'une jeune personne innocente, blablabla... on connaît cette histoire par coeur, et ici, elle n'est traitée de manière ni suffisamment drôle, ni suffisamment poignante, ni suffisamment choquante pour sortir du lot.

Pire : le capital sympathie de Melissa Rauch s'oppose constamment à son personnage détestable, et ces deux aspects finissent presque par s'annuler, et par donner naissance à une présence assez générique et vaguement agaçante à l'écran... ce n'est pas la faute de Rauch, l'actrice, qui se donne à fond, mais plus de Rauch, la scénariste, qui ne fait pas assez dans la demi-mesure. On se retrouve donc avec un film assez quelconque et dérivatif, qui est aussi vite oublié qu'il est vu.

Et c'est probablement pour ça que la production (Rauch en tête) a tenté, avant la sortie du métrage, de faire jouer le buzz, en axant les interviews promotionnelles en talk show sur la scène de sexe acrobatique entre Rauch et Sebastian Stan, et sur la nudité de l'actrice à l'écran.

Sans surprise pour qui est habitué à décrypter la langue de bois hollywoodienne, ce buzz artificiel était totalement creux, puisque la scène en question, joyeusement absurde et amusante, est très clairement tournée avec une doublure ; une doublure utilisée par l'actrice "uniquement pour les moments acrobatiques", mais comme toute la scène n'est qu'un enchaînement d'acrobaties... CQFD.

Ce qui ne serait pas un problème (après tout, Rauch n'est ni la première ni la dernière actrice à refuser de se dénuder et à opter pour un body double, surtout dans une comédie de ce type) si la production n'avait donc pas axé la communication du film là-dessus, et si le reste du métrage, tout simplement, n'était pas aussi quelconque et terne en comparaison.

Une déception relative, qui plaira peut-être aux fans de The Big Bang Theory (et encore, pas sûr...), et certainement aux fans de Danny McBride (on est tout à fait dans le même genre de comédie), mais qui m'a laissé de marbre, et qui a fait un four en salles.

2.5/6 (dont 0.5 pour Cecily Strong dans un petit rôle sérieux, qui montre qu'elle est déjà plus polyvalente à l'écran que sa consoeur Kate McKinnon, qui, elle, refait toujours le même rôle grimaçant et surjoué à chaque apparition)

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Un film, un jour (ou presque) #366 : Le Prince de Minuit (2014)

Publié le 22 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Hallmark, Comédie, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Le Prince de Minuit (Midnight Masquerade) :

Lorsqu'Elyse Samford (Autumn Reeser) hérite de la compagnie familiale, Samford Candy, elle ne se doute pas qu'elle va devoir aussitôt s'engager dans un procès pour contrefaçon de marque. Elle a alors recours au cabinet Higgins & sons, dirigé par Carter Higgins (Chris Gillett) et ses deux fils arrogants (Damon Runyan & Danny Smith). Là, travaille aussi le séduisant Rob Carelli (Christopher Russell), un jeune avocat balbutiant et hésitant, exploité par ses supérieurs : il tombe aussitôt sous le charme d'Elyse, mais cette rencontre ne se concrétise réellement que durant le bal d'Halloween, lorsque Rob, déguisé en prince masqué, séduit la belle femme d'affaires. Mais Elyse ignore tout de sa véritable identité, ainsi que du complot ourdi par les Higgins afin de la déposséder de son entreprise...

Un téléfilm Hallmark vaguement d'Halloween (quelques décorations + se déroule au mois d'octobre), mais qui en fait se contente de refaire (explicitement, en le citant à deux ou trois reprises dans les dialogues) Cendrillon en inversant les sexes, et en entourant le tout d'une histoire d'avocats véreux pas très intéressante.

Mais à la limite, tout ceci aurait pu fonctionner plus ou moins bien (d'ailleurs, la distribution secondaire est sympathique, il y a Richard Burgi, Helen Colliander est sympa, et le héros a trois collègues ethniques, explosant ainsi les records de la chaîne :p) si le couple principal était attachant.

Or Autumn Reeser est un peu trop en retrait en femme d'affaires sérieuse, et surtout, Chris Russell pose le même problème dans ce rôle que dans La Star de Noël ou dans le plus récent Merry Matrimony : il sonne faux de bout en bout. Et c'est à la fois son interprétation (il tente de nous faire un Clark Kent-bis timide et balbutiant, mais surjoue assez régulièrement, notamment dans ses plans de réaction) et son physique (coupe de cheveux improbable et gominée, bronzage et maquillage peu naturels, menton taillé à la serpe et dentition ultra-brite) qui donnent cette impression d'artificialité constante, malgré les efforts de l'acteur.

Pas grande alchimie dans ce couple principal, donc, et un téléfilm plombé par une musique synthétique fauchée et envahissante, qui n'aide pas à donner de l'intérêt à un postulat pourtant potentiellement intéressant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #365 : Popstar - Never Stop Never Stopping (2016)

Publié le 21 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Popstar - Never Stop Never Stopping :

Superstar de la pop-music contemporaine, Conner (Andy Samberg) doit tout son succès à ses débuts au sein des Style Boyz, un trio de hip-hop qu'il formait avec Owen (Jorma Taccone) et Lawrence (Akiva Schaffer). Mais le succès aidant, Conner a totalement oublié ses compères, et a laissé la célébrité lui monter à la tête. Jusqu'au jour où son second album fait un flop, alors même qu'une équipe documentaire le suit au quotidien : Conner doit désormais faire face à ce qu'il est devenu, et trouver un moyen de ne pas sombrer...

Une déception à la hauteur de l'attente, puisque j'aime beaucoup Andy Samberg et The Lonely Island, et que je m'attendais à quelque chose de vraiment délirant et décalé.

Mais non, en l'état, ce Popstar ressemble vraiment à un Digital Short du SNL étiré pour remplir 90 minutes, un métrage gentillet, mais qui rappelle directement beaucoup d'autres films préexistants (on pense à Zoolander, à Spinal Tap, à des films de Will Ferrell comme Walk Hard ou Ricky Bobby : Roi du circuit, voire même à Fatal de Michael Youn) sans vraiment apporter quoi que ce soit de vraiment mémorable ou innovant à cette formule.

Ajoutez à cela quelques moments de surjeu (toute la parodie de TMZ est assez naze), des caméos soit envahissants, soit sous-exploités (Imogen Poots, notamment, disparaît aussi vite qu'elle est présentée), et une parodie pas assez mordante des carrières de Bieber et Timberlake, et on se retrouve avec un mockumentaire décevant, et finalement assez inoffensif.

Dommage.

3/6 (j'ai même eu envie de lui mettre juste en dessous de la moyenne, franchement, mais ça reste suffisamment bien produit pour inciter à l'indulgence)

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Un film, un jour (ou presque) #364 : Le Livre d'Eli (2010)

Publié le 20 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Fantastique, Religion, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Le Livre d'Eli (The Book of Eli) :

Trente ans après une catastrophe apocalyptique, Eli (Denzel Washington) arpente désespérément les étendues dévastées des USA, avec dans son sac un livre mythique, capable de changer la destinée de l'espèce humaine. Face à lui, Carnegie (Gary Oldman), bien décidé à mettre la main sur ce livre, afin d'asseoir son emprise et son influence sur la populace opprimée... mais Eli possède des talents surhumains, et bénéficie d'une protection d'un autre monde.

Attention, spoilers :

Un film post-apocalyptique des frères Hughes, à l'esthétique et aux visuels très travaillés, mais qui malheureusement finit par s'avérer inégal et assez frustrant.

La faute, principalement, à un script qui, après une première partie particulièrement réussie (Denzel est charismatique, l'univers est crédible, les affrontements très convaincants - même si l'accélération ponctuelle des mouvements de Denzel est assez laide - et le postulat fascinant), abat toutes ses cartes assez rapidement, et semble construire un faux mystère autour de l'identité d'Eli, et de la nature de son livre.

Car abordons le sujet frontalement : quiconque ayant un minimum de culture religieuse aura probablement tiqué sur le titre à double-sens du film, et par conséquent, aura certainement vu venir bien à l'avance les vingt dernières minutes du film. Oui, "le livre" est la Bible. Oui, "Eli" est un prophète, qui propage la bonne parole de Dieu et est protégé par ce dernier (même si le film tente parfois de jouer la carte de l'ambiguité, dans les faits, cela ne fait aucun doute). Et oui, comme son homologue biblique, Eli est aveugle. Ce qui rend tous ses faits d'armes, durant le cours du métrage, proprement miraculeux, tel un Zatoichi afro-américain protégé par le Seigneur.

Et quand bien même le spectateur n'aurait pas compris ce titre à double-sens, la mise en scène, le scénario et l'interprétation de Denzel sont clairement (mais subtilement et intelligemment, il faut bien l'avouer) des indicateurs très nets de la cécité d'Eli. Le personnage tâtonne, se repère au bruit, à l'odeur, au toucher, et constamment, la réalisation s'efforce d'aborder les scènes de ce point de vue, sans toutefois le rendre trop évident. Néanmoins, entre ça et les références évidentes soulevées plus haut, difficile de ne pas voir venir la révélation finale, vers laquelle tend tout le dernier tiers du film.

Une révélation qui appuie donc un certain propos d'apparence prosélyte, même si là encore, le film désamorce le tout en montrant bien le Coran et le Talmud, entre autres, à côté de la Bible, à la toute fin.

Reste qu'une fois ce pseudo-mystère éventé par le spectateur perspicace, le film peine un peu à se montrer vraiment captivant. Dès qu'entrent en scène Gary Oldman (qui cabotine comme pas deux en grand maychant caricatural), et Mila Kunis (totalement inutile, dans l'absolu, car uniquement là pour permettre à Eli d'avoir quelqu'un à qui parler, à qui raconter son parcours, et surtout quelqu'un à sauver - d'ailleurs, l'attitude badass de Kunis dans l'ultime scène est tout sauf crédible, et plombe un final pourtant réussi), le film commence à perdre de sa force et à se déliter (le passage chez le couple cannibale est une rupture comique totalement aberrante, même si elle débouche sur une fusillade à la réalisation remarquable), d'autant qu'il souffre d'une durée un peu excessive.

Reste qu'au final, malgré ces défauts, le métrage est intéressant, techniquement très réussi, et que son approche de la religion en tant que force motrice à la fois positive et négative est judicieuse, à défaut d'être particulièrement bien servie par certains choix créatifs. Pas mal, mais aurait pu mieux faire.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #363 : Superfast ! (2015)

Publié le 19 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Superfast ! :

Afin d'enquêter sur les agissements du mafieux Juan Carlos de la Sol (Omar Chaparro), Lucas White (Alex Ashbaugh), un flic infiltré, décide de rejoindre le gang de Vin Serento (Dale Pavinski), qui participe à des courses de rue illégales. Avec les compères de Vin, Lucas va alors mettre sur pied un casse improbable et spectaculaire...

Énième parodie de Friedberg et Seltzer, et à chaque film, le budget diminue, la distribution est de moins en moins prestigieuse, et les vannes de plus en plus lourdes et plates.

Ici, on se retrouve donc devant un long-métrage qui parodie sans la moindre inspiration la franchise des Fast & Furious, avec des gags éculés et creux, et une distribution qui se donne à fond, au point d'avoir de la peine pour eux (les pseudos-Vin Diesel et The Rock tiennent parfaitement leurs rôles, et le mafieux est assez fun, lui aussi), tant le métrage est plat, interminable, et très mal rythmé.

D'ailleurs le bétisier est plus amusant que le film... Cela dit, au moins, c'est une parodie qui évite les références faciles à la pop culture des Disaster Movie, Superhero Movie, Epic Movie (...) et qui reste assez centrée sur son sujet...

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #362 : How To Plan An Orgy in a Small Town (2016)

Publié le 18 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

How To Plan An Orgy in a Small Town :

Des années après avoir été "chassée" de la ville après avoir tenté de perdre sa virginité lors d'une soirée, Cassie Cranston (Jewel Staite), désormais sexologue, revient à Beaver's Ridge, à l'occasion de la mort de sa mère. Renouant avec ses amis (et ennemis) d'adolescence, Cassie se retrouve alors à organiser une orgie entre plusieurs de ses connaissances, espérant par la même occasion trouver là le sujet de son prochain ouvrage...

Une comédie de moeurs canadienne partiellement financée sur indiegogo, et qui rappelle fortement Petite Orgie Entre Amis (2011), mais en nettement plus axé romance et sentiments, et paradoxalement tout aussi prude et artificiel.

Ce n'était pas vraiment une surprise, compte tenu des personnes impliquées dans le film (Katharine Isabelle est tout sauf réputée pour faire dans la nudité à l'écran, donc elle donne bien le ton du reste de la production), et pour ce genre de comédie plus ou moins romantique, la nudité n'est effectivement pas nécessaire, mais j'ai toujours du mal avec ces films qui choisissent volontairement un sujet racoleur, font leur campagne promotionnelle dessus (il ne faut pas se mentir, si le film a aussi bien fonctionné en financement participatif, c'est aussi parce qu'une partie non-négligeable des contributeurs a vu les mots "Jewel Staite", "Katharine Isabelle" et "Orgie", et a clairement laissé son imagination prendre le dessus sur sa raison...), et finissent par être totalement coincés par un puritanisme assez évident et un peu ubuesque (notamment dans la réalisation de toutes les scènes de sexe et de nudité).

Ce métrage est donc très très soft (95% de lingerie - très seyante chez K. Isabelle, il faut bien l'avouer - 5% de nudité - principalement du fessier masculin), c'est pas mal de relationnel assez calibré et prévisible, et si ce n'était pour un sens de l'humour décalé typiquement canadien, le tout serait totalement anecdotique et générique au possible.

En l'état, c'est gentillet, inoffensif, vaguement amusant et sympathique, mais ça n'apporte rien de particulièrement mémorable, ou qui justifie d'y revenir ultérieurement.

Un tout petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #361 : The Nice Guys (2016)

Publié le 15 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Policier, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Nice Guys :

En 1977, Holland March (Ryan Gosling) est un détective privé raté officiant à Los Angeles. Jackson Healy (Russell Crowe), lui, est un homme de main à louer, brutal et sans pitié. Les deux hommes doivent cependant faire équipe lorsqu'Amelia (Margaret Qualley), une jeune femme liée à la mort récente d'une star du porno, disparaît mystérieusement... mais bien vite, la situation se complique, et devient vraiment dangereuse pour ce duo improbable.

J'aurais vraiment dû adorer : j'aime beaucoup les années 70, leur musique, leur mode ; j'aime bien Shane Black (même s'il a tendance à tourner un peu en rond et à s'enfermer dans ses travers) ; la distribution est plutôt sympathique ; j'aime bien le genre de la buddy cop comedy décomplexée...

Mais non. J'ai trouvé le tout étrangement décevant. Probablement parce que le film ressemble vraiment à une sorte de gros best-of de l'oeuvre de Shane Black, et qu'on pense régulièrement à d'autres métrages, ici à l'Arme Fatale, là à Kiss Kiss Bang Bang, par exemple... mais qu'à chaque fois, il manque quelque chose (la gouaille de Robert Downey Jr, par exemple). Par contre, pour placer un sapin de Noël et un Santa Claus, pas de problème, même s'il faut pour cela attendre la toute fin du métrage !

Bref, un film qui manque relativement de fraîcheur et d'originalité (ce qui peut être parfait si ce que l'on est venu chercher, c'est du Shane Black faisant du Shane Black), qui est un peu poussif (près de deux heures qui manquent de rythme), qui a quelques problèmes d'anachronismes çà et là (surtout dans les morceaux choisis pour la bande originale, quasiment tous sortis après la date du film), qui a un peu tendance à tout prendre à la déconne (notamment ses méchants affreusement sous-exploités et sous-développés : Matt Bomer n'arrive qu'après 80 minutes de film...), et à laisser sa distribution en roue libre.

Heureusement, la dernière demi-heure remonte un peu le niveau point de vue action et énergie, et la jeune Angourie Rice impressionne dans son rôle. Elle ira loin (notamment dans le prochain Spider-Man de Marvel) .

3.5/6 (parce que ça reste tout de même sympathique et divertissant ; mais ça aurait pu - et dû - être meilleur)

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Un film, un jour (ou presque) #360 : Keanu (2016)

Publié le 14 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Thriller, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Keanu :

Déprimé et récemment plaqué par sa compagne, Rell (Jordan Peele), un stoner glandeur, découvre sur le seuil de sa porte un petit chaton abandonné, qu'il baptise Keanu, et qui lui rend aussitôt le sourire. Il ignore cependant que ce chaton est l'unique rescapé d'un règlement de comptes entre trafiquants de drogues, et lorsque la demeure de Rell est cambriolée, Keanu disparaît. Avec l'aide de Clarence (Keegan-Michael Key), son cousin, Rell décide alors d'infiltrer le gang de Cheddar (Method Man), qui détient le félin...

Arf, quelle déception.

En tant que grand fan des sketches de Key & Peele, je m'attendais à tellement mieux, pour leur passage sur grand écran, qu'à un sketch de 10 minutes, délayé et étiré sur près de 100 minutes.

Résultat : si certaines scènes ou idées fonctionnent assez bien (la fascination récurrente de tout le monde pour George Michael, l'apparition vocale de Keanu Reeves sur le thème de Matrix, la dernière ligne droite du film), et si le chaton est franchement adorable (en plus d'être superbement filmé), le tout tire affreusement à la ligne, ressemblant parfois à des sketches de K & P mis bout à bout, ce qui donne un tout forcément très inégal et manquant de rythme.

Une occasion ratée, qui n'est pas suffisamment drôle et homogène pour convaincre.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #359 : Monstres & Cie (2001) & Monstres Academy (2013)

Publié le 13 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Pixar, Disney, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Monstres & Cie (Monsters Inc.) :

Monstres et compagnie est la plus grande usine à cris du monde des monstres, et au sein de celle-ci Sullivan (John Goodman) et Bob (Billy Crystal), sont le meilleur duo de l'entreprise, capables d'effrayer tous les enfants du monde sans grande difficulté. Mais un jour, Bob & Sullivan découvrent un complot organisé par Randall (Steve Buscemi), un collègue fourbe, et se retrouvent à devoir s'occuper de Boo (Mary Gibbs), une fillette égarée dans leur monde...

Un Pixar old-school, que je viens à peine de découvrir (mieux vaut tard que jamais), et qui m'a pourtant immédiatement charmé, à la fois dynamique, inventif, drôle, adorable et, pour l'époque, plutôt bluffant par moments.

4.5/6

Monstres Academy (Monsters University) :

Depuis sa plus tendre enfance, Bob (Billy Crystal) a toujours rêvé de devenir un monstre de Monstres et compagnie. Afin d'y parvenir, il s'inscrit à la Monstres Academy, mais il découvre rapidement que tout y est géré par des cliques, et que lui, monstre minuscule, est méprisé par une bonne partie de ses semblables, y compris Sullivan (John Goodman), fils de bonne famille qui profite de son nom et de sa taille pour avancer dans la vie...

Une préquelle à Monstres et Cie, ce n'était pas forcément un projet que l'on réclamait à corps et à cris, et pourtant, la voilà : un campus movie assez basique et prévisible, transposé dans l'univers des Monstres, et qui ne vaut vraiment que pour sa production et sa direction artistique impeccables.

Le reste n'est pas mauvais, mais dans l'ensemble, c'est vraiment du déjà vu au cinéma.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #358 : Pixies (2015)

Publié le 12 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Pixies :

Maudit par des fées pour une mauvaise action qu'il a commise, Joe (Sean Patrick O'Reilly) est désormais harcelé par ces dernières, qui mettent en péril sa relation avec sa petite amie (Alexa PenaVega) ; il doit désormais en apprendre plus sur la communauté des fées, s'il veut pouvoir se faire pardonner, et couler des jours heureux avec sa bien-aimée...

Un film d'animation canadien écrit, réalisé, doublé par Sean Patrick O'Reilly, le patron d'une maison d'édition de comics canadienne, par ailleurs auteur du comic-book ici adapté.

Bref, autant dire qu'il ne faut pas forcément s'attendre à un chef-d'oeuvre à la qualité éprouvée et aux décisions créatives assurées par un comité expérimenté, puisqu'ici tout est centré sur O'Reilly (en héros au physique calqué sur sa véritable apparence) qui passe tout le film à s'en prendre plein la tête par la faute des fées.

Pour résumer, c'est un postulat de très court métrage étiré sur 71 minutes, c'est assez laid et raide dans son animation (sans même parler de tous ces environnements affreusement vides), et ça lasse rapidement, d'autant que les personnages sont tous assez antipathiques.

Énorme bof, en somme.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #357 : Alice - De l'Autre Côté du Miroir (2016)

Publié le 11 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Aventure, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Alice - De l'Autre Côté du Miroir (Alice Through The Looking Glass) :

Après avoir traversé un miroir à la poursuite d'un papillon très familier, Alice (Mia Wasikowska) se retrouve de nouveau au Pays des Merveilles, où tous ses amis sont troublés : en effet, le Chapelier Fou (Johnny Depp) dépérit à petit feu, persuadé que sa famille est toujours en vie, quelque part. Désireuse de lui donner raison, Alice vole la Chronosphère du Temps (Sacha Baron Cohen), et repart dans le passé pour tenter de le changer...

Alice au Pays des Merveilles (2010) était sorti à un moment particulièrement peu opportun : au croisement d'une lassitude publique et critique concernant les personnages excentriques de Johnny Depp (pile entre deux Pirates des Caraïbes, et juste après un Sweeney Todd qui avait divisé) et d'un sentiment équivalent envers les films de Tim Burton, accusé de livrer des coquilles vides recyclant son esthétique et trahissant les "idéaux" supposés de son cinéma, et ce depuis Charlie et la Chocolaterie.

Le plus amusant, de mon point de vue, étant qu'en reprochant à Burton d'avoir changé depuis le début des années 90 (généralement, Edward aux Mains d'Argent est cité comme film référence par ces critiques), de ne plus uniquement se complaire dans des personnages gothiques torturés et "adolescents" (du moins au niveau de leur évolution psychologique/sentimentale), et d'être passé à un propos un peu moins simpliste - et encore, ça se discute, puisque la plupart du temps, les critiques accusant Burton de s'être renié voient les films du bonhomme avec des oeillères, et passent souvent à côté des thématiques réelles de ceux-ci, souvent moins évidentes - bon nombre de commentateurs en disent beaucoup plus à leur propre sujet (et au fait qu'ils sont restés bloqués dans le passé) qu'au sujet de l'évolution réelle de Burton.

Mais refermons la parenthèse : à sa sortie, Alice (2010) avait laissé plus ou moins de marbre le public et les critiques, mais, propulsé par l'attrait du phénomène flambant neuf de la 3D, rendue ultra-populaire un an plus tôt par Avatar, le film de Burton avait récolté une véritable fortune, et dépassé le milliard de dollars au box office.

Ce qui s'est traduit, donc, malgré un manque de demande chronique, par la mise en chantier de cette suite, Alice - De L'Autre Côté du Miroir, sans Tim Burton, mais avec grosso modo la même distribution.

À sa sortie, donc, le premier Alice ne m'avait pas déplu, bien au contraire, puisque j'avais trouvé le métrage particulièrement sympathique, à la fois thématiquement Burtonien (on pensait aux Noces Funèbres, pour le début - mariage arrangé d'un protagoniste rêveur, qui bascule dans un autre monde ; outsider non-conformiste qui préfère son imagination et l'aventure aux conventions et restriction d'un monde réel, et qui finit par défier toutes les conventions de son époque pour partir seul à l'aventure) et forcément Carrollien (mais pas trop, malheureusement).

Rien que pour le côté visuel, la réussite des effets spéciaux, et l'imagination à l'oeuvre derrière toute la direction artistique, il m'avait été impossible de descendre en dessous de la moyenne, et j'étais même monté jusqu'à un 4.25/6, particulièrement amusé par les scènes de Bonham-Carter, et charmé par le score d'Elfman.

Après revisionnage en vidéo, cependant, les défauts du film avaient malheureusement pris le dessus sur les qualités, notamment au niveau du formatage de l'univers Carrollien pour adhérer au schéma du récit héroïque basique, du rythme un peu défaillant, et de Mia Wasikowska, que je trouve toujours affreusement insipide et transparente, malgré ses efforts indéniables.

(j'avais donc redescendu le film à un petit 3.25/6)

Pour cette suite, la production a eu recours au gimmick du "dans le doute : voyage temporel !", un ressort narratif bien pratique, et qui permet ici aux scénaristes de faire de ce De L'Autre Côté du Miroir (aucun rapport avec le livre, d'ailleurs) une préquelle sans en avoir l'air, en envoyant Alice dans les couloirs du temps, pour découvrir les origines de la Reine de Coeur, de sa soeur, du Chapelier Fou, etc.

Ce qui, déjà, me pose un problème de taille, tant j'en ai assez de ces préquelles expliquant et justifiant les actes des Reines Maléfiques de Disney, comme pour les dédouaner et montrer qu'elles ont bon fond, en fin de compte. Et c'est exactement ce qui se produit ici (attention spoilers), puisque la Reine de Coeur finit par pardonner sa soeur, et par rejoindre le côté lumineux de la Force.

Tout aussi embêtant, je trouve, le postulat même du récit : malgré les avertissements et les interdictions, Alice vole une machine temporelle au Temps (Sacha Baron Cohen, qui s'intègre très bien dans cet univers déjanté), et saute alors d'époque en époque, sans réelle idée de ce qu'elle fait, et de ce qu'elle doit faire, si ce n'est "aider le Chapelier" : c'est là que l'âge de cette Alice pose problème.

En effet, si l'on pourrait sans problèmes pardonner à une Alice fillette d'avoir volé un objet pour tenter de sauver un ami, sans réellement penser aux conséquences de ses actes, cela passe nettement moins bien avec une Alice supposément adulte, responsable, une aventurière héroïque et intelligente montrée comme étant le capitaine de son propre navire (une scène d'ouverture d'ailleurs particulièrement risible, tant elle en fait trop pour tenter d'établir Alice comme une icône féministe et indépendante). Je vois très bien ce que les scénaristes ont voulu accomplir en la faisant réagir ainsi, mais cela a eu l'effet inverse sur moi, et je l'ai trouvée particulièrement immature et impulsive, voire même antipathique (déjà que j'ai du mal avec l'interprète...)

Bref, une Alice qui passe d'époque en époque, sans vraiment rien accomplir, une pléthore de personnages secondaires qui font de la quasi-figuration, une méchante qui finit par ne plus être méchante : si l'on ne s'ennuie pas trop, difficile d'être satisfait par le script de cette suite assez superficielle, et que personne ne demandait.

Et pourtant, l'inventivité visuelle est toujours au rendez-vous : tout le royaume du Temps, empli de rouages, d'horloges, et d'automates attachants, est simplement superbe ; le nouveau palais sauvage de la Reine de Coeur, avec ses servants dignes d'Arcimboldo, est aussi fourmillant d'idées ; les différentes époques temporelles sont assez convaincantes, tout comme le rajeunissement des divers protagonistes (et ce malgré des effets spéciaux plus inégaux que dans le premier volet).

En résumé, encore une fois, malgré des défauts encore plus présents que dans le premier opus, impossible de mettre moins de la moyenne, ne serait-ce que pour la qualité de la direction artistique. Mais cela dit, impossible de mettre plus...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #356 : Midnight Special (2016)

Publié le 8 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Midnight Special :

Roy (Michael Shannon) a décidé de fuir une secte apocalyptique qui vénérait son fils Alton (Jaeden Lieberher), un jeune garçon doté de pouvoirs étranges. En cavale avec l'enfant et Lucas (Joel Edgerton), un officier de la policier et ami d'enfance de Roy, il doit désormais échapper aux autres membres de la secte, ainsi qu'au gouvernement, afin de parvenir au plus vite à des coordonnées mystérieuses indiquées par son fils.

Un film très bien accueilli outre-Atlantique, et présenté par son réalisateur, Jeff Nichols, comme s'inscrivant dans la digne tradition du cinéma du Spielberg des années 80s.

Pour être honnête, si le film s'inscrit bien dans la tradition d'un Rencontre du Troisième Type ou d'un E.T., Nichols aurait tout aussi bien pu citer John Carpenter (Starman) ou Stephen King (Charlie) tant son script se trouve directement dans la lignée de toutes ces oeuvres (avec en prime une petite dose de Code Mercury par moments).

Malheureusement, si les similarités avec ce cinéma des années 80 sont bien présentes, ça s'arrête là, car ce Midnight Special est tellement froid, clinique et méthodique (pour ne pas dire mécanique) et il tente tellement de faire durer le mystère au fil de ses deux heures de métrage, qu'il finit par n'avoir ni l'âme, ni le charme des productions des années 80.

Les personnages semblent ainsi tous déprimés, jamais attachants (c'est aussi un léger problème de casting...), et lorsque le pourquoi du comment est enfin révélé, au bout de 65 minutes de film, c'est fait d'une manière particulièrement plate et décevante, par un simple dialogue mollasson.

Heureusement cependant que les dix dernières minutes sauvent un peu le tout, en faisant basculer la réalité du film vers quelque chose qui rappelle un peu À la Poursuite de Demain : un rebondissement qui fonctionne à peu près, mais qui, encore une fois, manque cruellement d'émotion ou d'empathie pour que le spectateur soit touché.

Un 3/6 car c'est compétent et globalement bien filmé, mais un 3/6 microscopique, car c'est tout de même assez décevant au regard de sa réputation.

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Un film, un jour (ou presque) #355 : Electra Woman & Dyna Girl (2016)

Publié le 7 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Electra Woman & Dyna Girl :

Dans un monde où tous les super-vilains ont été éradiqués durant la Guerre des Ombres, Electra Woman (Grace Helbig) et Dyna Girl (Hannah Hart), deux super-héroïnes sans pouvoirs, font régner la loi et l'ordre dans leur ville d'Akron, dans l'Ohio. Jusqu'au jour où la vidéo de l'un de leurs exploits devient virale, et attire l'attention d'une agence de représentation de Los Angeles : les deux meilleures amies décident alors de se rendre dans la métropole, afin de tenter d'y trouver le succès...

Remake/reboot d'une sitcom parodique des années 70, cette version a été diffusée sur le web sous la forme de 8 épisodes de 11 minutes (avant d'être compilée en long-métrage), et met en scène les deux YouTubeuses Hannah Hart et Grace Helbig, très populaires, et déjà en vedette dans Camp Takota.

Ici, les deux femmes s'en sortent plutôt bien dans leurs rôles (Hannah Hart a cependant l'avantage, plus percutante que Helbig), aidées en cela par une direction artistique et des costumes très réussis (honnêtement, les costumes d'Electra Woman & de Dyna Girl n'ont pas à rougir en comparaison de ce que DC peut produire pour ses shows télévisés CW).

Le film, en lui-même est assez amusant, globalement assez solide, mais malheureusement ultra-balisé et prévisible, au point de télégraphier très régulièrement tous ses rebondissements.

On lui reprochera aussi un ventre mou dans son dernier quart, avec une tendance à être un peu bavard, et tout un passage inutile dans un über, qui rappele aussitôt qu'on est dans une semi-websérie, et qui, bien qu'amusant, aurait clairement pu être coupé.

Malgré tout cela, comme pour Camp Takota, cette comédie est un film assez agréable à suivre, avec des héroïnes que je reverrais volontiers, si jamais la production d'une suite était mise en chantier...

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #354 : Les Croods (2013)

Publié le 6 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Animation, Aventure, Action, Jeunesse, Dreamworks

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Les Croods (The Croods) :

Les Croods, dernière famille de Néanderthals en existence, vivent une vie de peur et d'angoisse constantes, ne sortant de leur grotte que pour chasser et se nourrir. Un jour, cependant, Eep (Emma Stone), adolescente rebelle, s'aventure hors de la grotte, et rencontre un Cromagnon, Guy (Ryan Reynolds), brillant et ingénieux, qui lui prédit la fin imminente du monde tel qu'ils le connaissent. Et alors que la prédiction de Guy se réalise, Eep et sa famille vont devoir faire confiance à celui-ci pour rester en vie, et trouver un nouveau paradis...

Une bonne surprise, dont je n'attendais vraiment rien, puisque le sujet ne m'attirait pas.

Et à vrai dire, le premier quart du film ne m'a pas particulièrement convaincu : oui, visuellement et techniquement c'est une réussite, mais le schéma mis en place au début du film est tellement balisé et générique que ça m'a un peu rebuté.

Heureusement, plus le film avance, et plus son bestiaire et ses décors sont variés et originaux ; à l'identique, plus l'histoire progresse, et plus les scénaristes semblent se décoincer, et ajouter de l'humour absurde et visuel à leur récit.

Certes, le tout reste très très formaté et peu surprenant dans son déroulement, pas aidé par une bande originale de Silvestri assez moyenne (Silvestri a toujours tendance à faire dans le mickey mousing lorsqu'il travaille sur ce genre de film, c'est dommage), mais il y a beaucoup d'action, d'humour, de slapstick qui fonctionne, et le tout s'avère finalement assez mignon, inventif et charmant, à défaut d'être particulièrement mémorable.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #353 : Batman v. Superman - L'Aube de la Justice : Version Longue (2016)

Publié le 5 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Action, Review, Fantastique, Science-Fiction, DC, DCU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Batman v. Superman - L'Aube de la Justice : Version Longue (Extended Cut) :

18 mois après avoir assisté au combat destructeur de Superman (Henry Cavill) et de Zod (Michael Shannon), Bruce Wayne (Ben Affleck) est enfin prêt à affronter le Kryptonien, qu'il considère être une menace pour l'humanité. Mais ce que Batman ignore, c'est que Lex Luthor (Jesse Eisenberg) oeuvre dans l'ombre et manipule les deux hommes pour qu'ils s'entretuent...

Il y a deux mois à peine, lors de sa sortie ciné, j'avais publié sur ce blog ma critique de ce film supposé lancer le DC Universe en salles. Une critique que vous pouvez retrouver ici dans son intégralité, et qui se résumait à "une occasion ratée, par la faute d'un réalisateur à la vision polarisante et d'un studio paniqué à l'idée d'être à la traîne par rapport à sa concurrence, qui d'un commun accord ont décidé de fusionner trois films en un, et de faire l'impasse sur tout ce qui faisait fonctionner, sur papier, ces trois intrigues : un tout petit 2.5/6".

On retrouve donc aujourd'hui ce BvS en version longue, avec une bonne demi-heure de plus, une demi-heure concentrée sur la première partie du film, et qui commence, notamment, par développer l'incident en Afrique, avec

"Hi, Miss Lane, my name is Jimmy Olsen. I'm a photographer... obviously."

(trois minutes plus tard, BANG, balle entre les deux yeux)

O_o

Rah là là, pauvre Jimmy Olsen.... cette Extended Edition, en fait, m'a directement rappelé le Director's Cut de Daredevil : comme pour DD, cette version rallonge considérablement le métrage, en développant de manière conséquente les sous-intrigues annexes (ici, en l'occurrence, ça développe comment Luthor manipule l'opinion publique de tous les côtés par le biais d'un Drazik omniprésent, et ça approfondit le travail d'enquête de Lane & Kent pendant les premières 90 minutes du film - bon, dans les deux cas, ça reste hyper-capillotracté et bourré de coïncidences bien pratiques, mais au moins ça redonne un peu de cohérence au tout), ça rend l'ensemble du film plus homogène et fluide, mais ça ne change effectivement strictement rien au niveau qualitatif global, puisque les raccourcis improbables, les trous de scénario, la logique défaillante, et les choix créatifs aberrants restent toujours aussi présents, surtout dans la seconde partie du film (où les rajouts m'ont paru minimes, Steppenwolf et enterrement exceptés, et assez peu intéressants).

Et puis franchement, autant c'est sympathique de voir que Lois et Clark font un peu de travail journalistique, çà et là, autant pas mal de rajouts de la première partie sont tout simplement inutiles, comme les fesses Batfleck sous la douche (c'est bon, on a compris qu'Affleck avait fait du sport, et que Snyder voulait les montrer, tous ces muscles, comme pour Cavill dans la scène - rallongée - de la baignoire de Lois), Batfleck qui se réveille avec une femme anonyme dans le lit de son chalet forestier, Clark qui croise des gens incrédules dans les montagnes enneigées, ou encore le rôle (autrefois très très mystérieux ^^) de Jena Malone en technicienne de laboratoire (ça fait un peu avancer l'enquête de Lois, mais pas tant que ça).

Comme se sont empressés de le dire de nombreuses critiques, l'Extended Cut est meilleure... ou presque.

Elle ne change pas vraiment le film, ça l'améliore juste un peu dans sa première moitié, mais comme en contrepartie ça le rallonge notablement, en fait, le match Ciné vs Extended est un match nul, qui ne fait que souligner les nombreux problèmes du script et du projet (un script qui, malgré les trois heures de cette nouvelle version, semble toujours régulièrement bâclé, maladroit et incohérent).

Autrement dit : toujours 2.5/6

 

Edit 07/2020 : après un nouveau visionnage dans le cadre d'une rétrospective DC Comics, mon avis ne change pas, ou peu.

J'apprécie toujours le choix d'ouvrir le film (ou presque) sur la bataille de Man Of Steel du point de vue de Wayne, je trouve toujours la bande originale insipide au possible (hormis un thème ou deux made in Zimmer), mais étrangement, je commence à trouver cette incarnation de Luthor plutôt amusante et intéressante (même si, dans l'absolu, c'est Eisenberg qui fait du Eisenberg). Ce, en dépit d'un plan qui est d'autant moins plausible que la version longue l'étoffe outre mesure ; un plan qui, pour fonctionner, exige que tant Batman que Superman perdent 150 points de QI et agissent comme des imbéciles... ce qui n'est pas surprenant, compte tenu de Goyer à la plume (explication évidente aux caractérisations étranges, aux rebondissements improbables, et aux choix créatifs peu inspirés du métrage).

Et en ce qui concerne le travail de Snyder, j'ai de plus en plus de mal avec cette photographie jaunâtre assez laide, et ces choix de format, de cadres et de plans qui compriment les visages. Mais bon.

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