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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #54 : The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros (The Amazing Spider-Man 2 - 2014)

Publié le 12 Septembre 2014 par Lurdo in Cinéma, Critiques éclair, Review, Action, Comédie, Fantastique, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros (The Amazing Spider-Man 2) :

Après avoir vaincu le Lézard, Spider-Man (Andrew Garfield) est désormais la coqueluche de New York, et tente de concilier vie privée et vie de superhéros avec la belle Gwen Stacy (Emma Stone). Une tâche d'autant plus compliquée que le voilà désormais confronté à Electro (Jamie Foxx), que son ami d'enfance Harry Osborn (Dane DeHaan) revient en ville, malade, et que le passé de son père le hante toujours autant...

Ce film est assez problématique... d'un côté, ça fonctionne, Spidey est fidèle à son incarnation papier, vanneur mais pas trop, les acteurs sont à l'aise, et la réal moins appliquée (dans le mauvais sens du terme) que dans le 1... et de l'autre, c'est un vrai bordel.

On oscille constamment entre Spider-Man 3 (trop de maychants, trop d'affrontements en CGI de personnages en CGI dans des environnements en CGI, le tout made in Sony et donc peu convaincant, émo-Parker plus préoccupé par ses sentiments et ses parents que par les maychants), les Batman de Joel Schumacher (Jamie Foxx ; le Docteur Kafka, énorme WTF ambulant ; Rhino malgré son temps de présence ultra-limité), et un blockbuster lambda : mal rythmé, à l'écriture pataude et transparente (le discours de promo de Gwen, qui téléphone littéralement la fin du film), au toutéliage absolument forcé et inutile (qui effectivement fait de Parker le seul être destiné à être un héros), à l'illustration musicale nettement plus agaçante à l'écran que sur cd (le thème de Spidey répété en boucle, ça va cinq minutes ; les murmures nu-metal d'Electro qui surviennent avant même qu'il ne pête un plomb, ou que Spidey ne le trahisse ; la baston finale qui se transforme en concert de musique électro-dubstep quand chaque éclair envoyé par Electro devient un accord musical de la béo), aux CGI inégaux (nan mais le Rhino, à la fin, laule) et aux personnages à la caractérisation improbable (on passera sur Parker, qui préfère voir son ami d'enfance mourir plutôt que de prendre le risque infime qu'il mute mais reste en vie ; Gwen est gentiment agaçante par moments ; les bad guys sont caricaturaux au possible).

Bref, c'est un beau bordel.

2.5/6

 

Mise à jour du 15/08/2016 :

Presque deux ans après cette première critique, j'ai redonné une chance au métrage, histoire de voir si le souvenir médiocre que j'en avais était vraiment justifié. Et finalement, je pense que je vais remonter un peu sa note.

Attention, ça ne change pas les innombrables défauts du métrage, déjà cités ci-dessus de manière à peu près aussi brouillonne que le film n'a été écrit. AS2 reste en effet un métrage qui tente d'accomplir et de condenser en 2h20 l'équivalent d'au moins trois long-métrages distincts, si ce n'est plus : la genèse du Goblin et des Sinister 7, le drame d'Electro, les mystères du père de Parker, le fantôme du père de Gwen qui hante l'esprit de Peter, la relation de Peter et de Gwen qui passe par tous les stades - amour, dispute, rupture, réconciliation, amour, deuil - en l'espace d'un film, etc.

Les thématiques intrinsèques sont là, mais comme souvent chez Kurtzman & Orci, elles sont noyées dans le chaos d'un scénario à la structure incontrôlée. Ce qui, en retour, fait que chaque moment fort, chaque point important (que ce soit la vie de couple de Parker, la transformation des méchants, la mort de Gwen, la décision de Peter de ne pas aider Harry, l'exil volontaire final de Parker, etc), est assez baclé et précipité, sans la moindre subtilité, et perd tout son poids.

D'autant plus dommage que Stone et Garfield ont, forcément, une excellente alchimie, et que ce Peter Parker/Spidey, s'il apparaît encore régulièrement comme un peu trop arrogant et sarcastique dans ses vannes, est finalement assez convaincant.

Idem pour les effets visuels : ce costume de Spidey est globalement assez réussi, et parfaitement maîtrisé par les équipes d'effets spéciaux.

Ce qui donne au personnage de Spider-man une texture et un réalisme constant, même lorsqu'il est remplacé par une doublure numérique... et aide à maintenir l'intérêt du spectateur dans un tout numérique inégal qui finit presque par remplacer à un dessin animé.

En somme, cet AS2 est trop long, baclé, brouillon, et déborde jusqu'à la gueule de notions et de scènes inutiles... et pourtant, ponctuellement, pendant dix minutes çà ou là, ça fonctionne, et on a l'impression de regarder un vrai Spider-man. Dommage qu'il faille cependant éliminer énormément de "gras" autour pour arriver à quelque chose de bon...

3/6

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