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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #netflix catégorie

Les bilans de Lurdo : The Dark Crystal - Le Temps de la résistance, saison 1 (2019)

Publié le 11 Avril 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Fantastique, Romance, Drame, Action, Les bilans de Lurdo, Aventure, USA, Animation, UK, Netflix

Après The Dark Crystal, place à sa suite télévisée, une série de 2019 produite par Netflix, et annulée au terme de sa diffusion...

The Dark Crystal - Le Temps de la résistance, saison 1 (The Dark Crystal - Age of Resistance - 2019) :

Produit de l'exploitation intensive du Cristal de la vérité par les Skeksis, une corruption étrange s'étend progressivement dans le monde de Thra. Mais lorsque les Skeksis commencent à sacrifier d'autres êtres vivants pour consommer leur force vitale, plusieurs jeunes Gelflings, issus des divers clans vivant sur Thra, unissent leurs forces pour se lever contre le pouvoir de leurs oppresseurs... 

Série préquelle au film The Dark Crystal de 1982, Le Temps de la Résistance est un projet assez typique de Netflix, car surfant totalement sur la vague d'une nostalgie des années 80, qui ramène à la vie des propriétés intellectuelles de l'époque, quelles qu'elles soient, en espérant toucher le gros lot.

Ici, c'est donc vers Dark Crystal que Netflix s'est tournée, un choix improbable tant le film original était le dernier chapitre d'une histoire ; ce qui, forcément, pose des problèmes lorsque vient le moment de concevoir une préquelle, un peu comme Lucas l'a découvert lors de la conception de ses propres préquelles.

En effet, lorsque le dernier chapitre de votre histoire (et le monde mystérieux et magique qu'il laisse deviner) est son moment le plus fort et le plus passionnant, quel intérêt, ensuite, de raconter en détails les premiers actes de ce récit, et de répondre à toutes les questions (inutiles) sous-entendues par l'ultime chapitre ?

C'est d'autant plus vrai pour Dark Crystal que le postulat même du film imposait un génocide des Gelflings par les Skeksis : autrement dit, tous les personnages gelflings d'une éventuelle préquelle ne pouvaient que finir par succomber aux Skeksis, à un moment ou un autre...

Cela n'a cependant pas fait peur au réalisateur Louis Leterrier et aux studios Jim Henson, qui ont retroussé leurs manches, et se sont donc attelés à la production de 10 épisodes d'une heure, narrant cette période précise de l'histoire de Thra : lorsque les Skeksis ont commencé à massacrer des Gelflings, et que ces derniers ont commencé à se rebeller.

Un parti-pris créatif qui, d'un côté, laisse perplexe sur l'intérêt intrinsèque de la série (spoiler : la saison donne l'impression de se conclure en queue de poisson, préparant une suite plus belliqueuse qui ne viendra jamais et se concluant par la création des Garthims), mais de l'autre, permet à l'équipe créative de se montrer très ambitieuse, tant scénaristiquement que visuellement parlant.

Entre les effets numériques, les décors naturels, les multiples marionnettes, la musique enveloppante, on ne peut nier que la reconstitution de l'univers de Dark Crystal est dès plus spectaculaire et réussie : le monde de Thra est chatoyant, luxuriant, peuplé d'innombrables créatures, petites et grandes, aggressives et paisibles, etc.

Comme dans le film d'origine, on a l'impression d'un univers vivant, et c'est bien là la plus grande réussite de cette série : une passion pour ce monde, ces personnages, qui se retranscrit à tous les niveaux de la production et qui donne vie à l'écosystème de Thra.

Malheureusement, derrière cette apparence séduisante, le programme tourne parfois à vide. Pas forcément de par son manque d'enjeux (encore que), mais plus parce que, victime d'une combinaison de Netflix bloat (plus de 10 heures pour raconter ce qui aurait très bien pu tenir en 5 heures) et d'une surmultiplication des personnages (le casting vocal, au demeurant très efficace, est long comme le bras, et la série présente tellement de personnages qu'on finit par en oublier la moitié en cours de route), le programme peine fréquemment à passionner.

Alors certes, j'avoue que l'absence de véritable facteur nostalgie, dans mon cas, a probablement joué en défaveur de cette série (si ça avait été une série Labyrinth, je pense que je me serais certainement montré plus indulgent ^^), tout comme le fait que j'ai toujours trouvé les Gelflings particulièrement raides et inexpressifs...

(d'ailleurs, parenthèse, mais les Gelflings 2.0 sont un vrai progrès par rapport à ceux du film original, plus divers, mieux animés et plus vivants, aux expressions renforcées par le numérique... mais paradoxalement, la seule qui se démarque vraiment de ses semblables, c'est Deet, notamment grâce à son doublage par Nathalie Emmanuel, et à sa relation avec l'attachant Hup)

Mais tout de même : au delà du facteur Madeleine de Proust et de l'indéniable réussite visuelle et artistique, cette série Dark Crystal m'a laissé mitigé : je salue indéniablement le travail abattu et l'ambition du projet, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'au format mini-série de 6 x 60 minutes, le Temps de la Résistance aurait été bien plus efficace.

Le récit aurait ainsi été débarrassé de toutes ces digressions inutiles (Andy Samberg en Skeksis excentrique, mouais, pourquoi pas, mais de manière générale, la série est bien trop fascinée par les magouilles des Skeksis pour son propre bien), de tous ces moments un peu trop référentiels (L'Ascendance des Arathims qui s'exprime comme les mains de Labyrinth, Seladon qui bascule du côté obscur et se relooke façon Legend, le double glaive du pouvoir très Musclor, les manigances familiales à la Trône de Fer...) et de cette impression de montée en puissance très progressive (dans la deuxième moitié de la saison) qui freine des quatre fers en arrivant sur la ligne d'arrivée.

En l'état, cette série est frustrante, comme un projet qui aurait trop longtemps mijoté sur les fourneaux, trop souvent changé de forme et de format, et qui finalement se serait cristallisé sous un aspect un peu bâtard, narrativement inégal et laborieux, mais visuellement et créativement remarquable.

Cet aspect visuel compense presque les faiblesses du récit, et nul doute que les spectateurs nostalgiques seront prêts à pardonner ces dernières, pour le simple plaisir de retrouver le monde de Thra. De mon côté, je suis resté un peu sur le banc de touche, à observer le tout sans être vraiment passionné ou captivé, tout en reconnaissant les qualités artistiques du projet.

Et à ce titre, je ne suis pas forcément surpris du non-renouvellement d'un programme à ce point coûteux, mais finalement commercialement peu viable, tant c'est un programme de niche, s'adressant à une tranche démographique très particulière et restreinte.

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Un film, un jour (ou presque) #1411 : Adam Sandler - Funny Guy (2020)

Publié le 6 Avril 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Netflix, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Adam Sandler - Funny Guy (2020) :

Un documentaire d'une heure sur Adam Sandler et sa carrière, depuis ses débuts de comique sur les planches, puis au sein du SNL, jusqu'à son contrat faramineux avec Netflix, en passant par son succès d'acteur dramatique dans Uncut Gems, et par sa vie privée posée et familiale.

Pas grand chose à se mettre sous la dent, en fait, pour ce métrage assez générique, très Wikipedien et télévisuel, qui se répète beaucoup et qui se contente de recycler des déclarations sur tapis rouge et des interviews promotionnelles, sans rien leur apporter hormis un commentaire "les critques n'aiment pas ses films, mais envers et contre tout, il a du succès, c'est un bel exemple à suivre".

(le pire étant que Sandler est assez mauvais/mal à l'aise en promo, et que cela se répercute sur la qualité du documentaire)

À se demander presque si ce n'est pas un film d'étudiant(e) ou une demo reel d'un(e) apprenti(e) documentariste qui a bricolé quelque chose à partir d'images gratuites, et a trouvé preneur outre-atlantique auprès d'une chaîne ou d'un diffuseur.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1401 : Yes Day (2021)

Publié le 26 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Yes Day (2021) :

Parce qu'ils en ont assez de dire constamment "non" à leurs enfants, Allison (Jennifer Garner) et Carlos (Edgar Ramirez) décident d'offrir à ces derniers (Jenna Ortega, Julian Lerner, Everly Carganilla) 24 heures durant lesquelles le couple répondra par "oui" à toutes leurs demandes. Rapidement, cependant, la journée sombre dans le chaos le plus total pour la famille Torres...

Comédie familiale Netflix adaptée d'un livre pour enfants, ce Yes Day est exactement ce à quoi on pouvait s'attendre : un métrage pour les plus jeunes, dans lequel les enfants sont rois et en font voir de toutes les couleurs à leurs parents, avec du slapstick à gogo, un rythme frénétique, et une durée qui ne dépasse pas les 90 minutes, soit le format idéal pour garder ces chères têtes blondes occupées devant un écran.

À part ça ? Pas grand chose de mémorable ou d'original à se mettre sous la dent : tout le monde en fait trois tonnes (surtout Jennifer Garner, qui surjoue totalement), ça fait toujours plaisir de voir passer Nat Faxon, et dans l'ensemble, ça se regarde distraitement, mais c'est typiquement "du contenu pour plate-forme de streaming" plus qu'un film "à voir en salles".

Et puis honnêtement, l'hystérie générale des personnages peut parfois devenir assez fatigante et soûlante.

2.5/6 pour les adultes, probablement plus pour les enfants.

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Un film, un jour (ou presque) #1388 : The Arrested Development Documentary Project (2013)

Publié le 9 Mars 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Review, Sitcom, Télévision, USA, Fox, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Arrested Development Documentary Project (2013) :

Un documentaire de fans produit via financement participatif en 2013, juste avant le revival (très discutable) de la série Arrested Development sur Netflix (le documentaire se termine peu ou prou sur cette annonce), ce métrage de 75 minutes revient sur les trois saisons de la série, au travers d'interviews des créateurs, des acteurs, et des fans de ce programme assez unique, qui a réinventé le genre et le format de la sitcom familiale, en leur apportant un côté "tv réalité" et une écriture plus complexe et travaillée que la norme.

Pas désagréable à suivre, notamment pour les interviews de tous les créatifs à l'origine de la série, de Ron Howard aux frères Russo, en passant par Mitch Hurwitz et tous les réalisateurs (dont Paul Feig et Jay Chandrasekhar)... mais difficile de ne pas percevoir, à chaque détour de ce métrage, les limites de budget et de droits de diffusion du projet : il n'y a ainsi aucun extrait de la série dans ce documentaire (uniquement quelques photos de tournage), aucun extrait du discours de Hurwitz aux Emmys (malgré tout un passage qui lui est consacré) ce qui, il faut bien l'avouer, finit par desservir un peu le propos.

Alors bien sûr, le tout reste sympathique, notamment grâce aux interventions de presque toute la distribution (Jessica Walter et Michael Cera manquent à l'appel, cela dit), et parce que le tout est assez exhaustif (bon point : le docu n'éclipse pas les problèmes créatifs du showrunner, très indiscipliné et peu ponctuel), mais le manque reste perceptible, et c'est bien dommage.

Ajoutez à cela un sentiment d'élitisme et de supériorité intellectuelle émanant d'un grand nombre de fans interrogés dans le métrage, façon "de toute façon, cette série était trop intelligente pour le spectateur lambda, qui est trop con et trop peu sophistiqué pour en saisir toutes les subtilités, contrairement à nous, les vrais fans" - ce qui n'est pas sans rappeler l'attitude des fans de Rick & Morty, d'ailleurs - et voilà un documentaire intéressant, mais qui aurait mérité de prendre un peu de recul sur son sujet.

Ou, tant qu'à faire, qui aurait bien besoin d'une remise à jour, prenant en compte le revival Netflix, histoire de contraster un peu les torrents d'éloges dont tout le monde est couvert par les intervenants non-professionnels.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : #BlackAF, saison 1 (2020)

Publié le 27 Février 2021 par Lurdo dans Biographie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Sitcom, Télévision, USA

Série comique Netflix en huit épisodes de 30-60 minutes, par Kenya Barris, le créateur de la série Black-ish et de ses dérivés, #BlackAF lorgne plus sur le Larry et son nombril de Larry David que sur ces dernières : un portrait cynique et sarcastique de la vie de Barris, ici dans son propre rôle, et qui s'affuble de tous les défauts, tout en donnant un cours d'histoire afro-américaine à tous les spectateurs...

#BlackAF, saison 1 (2020) :

Le quotidien de Kenya Barris, richissime producteur et scénariste afro-américain, et de sa famille : son épouse Joya (Rashida Jones) et leurs cinq enfants (Iman Benson, Genneya Walton, Scarlet Spenser, Justin Claiborne et Ravi Cabot-Conyers), le tout sous l'œil des caméras d'un documentaire tourné par la fille studieuse, Drea...

Une série que j'ai regardée sur la simple base de son format assez court, et de la présence de Rashida Jones au casting, sans rien savoir de Kenya Barris, ni avoir jamais regardé la moindre de ses séries... et honnêtement, ce n'est pas ce #BlackAF qui me convaincra de changer quoi que ce soit à cet état de fait.

Non pas que BlackAF soit une mauvaise série, mais elle est simplement extrêmement générique et quelconque (pour ne pas dire formatée ABC). Modern Family n'est pas loin, tant dans le ton, dans les personnages, que dans les intrigues, et ce n'est pas le côté Curb Your Enthusiasm qui y change grand chose : oui, Kenya s'y dépeint comme un connard antipathique, égocentrique, vaniteux, aux goûts de luxe et persuadé d'être persécuté par la planète toute entière (et surtout les caucasiens), mais ça n'empêche pas le tout d'être particulièrement balisé, une impression encore renforcée par l'artifice du documentaire, des interviews face caméra, et des leçons d'histoire et de morale qui surviennent dans un épisode sur deux, si ce n'est plus.

Certes, je ne suis pas forcément le public visé par le programme (un public principalement afro-américain, avec des guests afro-américains comme Tyler Perry, Ava DuVernay, etc), mais ces leçons d'histoire, qui rapportent chaque ressort narratif et comique de la série (sexualisation des adolescentes, père absent, jugement des blancs sur les nouveaux riches noirs, femmes noires qui ont fait passer leur famille avant leur carrière, désir de bling, etc) à l'esclavage et au racisme, lassent plus qu'elles ne convainquent.

J'avoue ainsi que j'ai plus ou moins décroché vers la fin de la saison, quand la série part dans des clichés de sitcoms habituels (disputes de couples, etc) pendant un multi-épisode se déroulant en vacances au soleil... soit exactement ce qu'avait fait Modern Family à l'époque.

Un bon gros mwébof, donc, même si j'ai apprécié le côté méta de l'épisode durant lequel Barris se demande si ce qu'il fait, ce ne serait pas de la m*rde, uniquement populaire et applaudie par les critiques parce que l'industrie culturelle américaine connaît actuellement une vague noire et woke où les Afro-américains ont le vent en poupe et un totem d'immunité critique. Je laisse la conclusion de l'épisode à l'appréciation de chacun, mais au moins, la réflexion a le mérite d'exister.

Dommage que tout le reste de la série ne fasse pas preuve d'autant de recul et/ou de remise en question.

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Un film, un jour (ou presque) #1360 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Desperados (2020)

Publié le 9 Février 2021 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Romance, USA, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Desperados (2020) :

Frustrée de n'avoir aucune réponse du séduisant Jared (Robbie Amell) plusieurs jours après qu'ils aient couché ensemble, Wesley (Nasim Pedrad) lui envoie, avec l'aide de ses meilleures amies Brooke (Anna Camp) et Kaylie (Sarah Burns), un e-mail d'insultes particulièrement chargé. Cependant, elle apprend soudain que Jared vient de sortir d'un coma de plusieurs jours, et qu'il est dans un hôpital mexicain : contre toute attente, elle décide alors de partir sur place avec ses amies, afin de tenter d'effacer l'e-mail avant que Jared ne sorte de l'hôpital et ne le lise...

Aïe.

Difficile de faire tenir la route à une comédie romantique de ce type (parce que oui, malgré ses atours de comédie déglinguée à la Bridesmaids, ça reste une comédie intégralement motivée par les sentiments de l'héroïne, et qui développe une romance évidente avec Lamorne Morris en parallèle de son récit principal) lorsque l'on écrit un personnage ressemblant à cette Wesley : égocentrique, impulsive, imbuvable, frustrante, insupportable, épuisante, en manque désespéré d'affection et d'attention - l'héroïne de ce métrage est (délibérément, puisque cela lui revient un peu en pleine tête vers la fin du film) une véritable tête à claques antipathique, très bien incarnée par une Petrad avec laquelle j'ai déjà du mal depuis le SNL (et encore plus depuis qu'elle s'est injecté du collagène dans les lèvres pour tenter de percer en tant qu'actrice comique).

En même temps, il faut bien avouer qu'elle est dans le ton du métrage, qui est bruyant, exubérant, sans la moindre finesse, à tendance trashy et vulgaire (Wesley se prend un pénis de dauphin en plein visage, elle est régulièrement accusée de pédophilie, elle vomit sur un autre personnage, etc) ; Desperados est ainsi clairement une comédie "de vacances", dans laquelle les trois actrices principales (et le reste de la production) se mettent en pilotage semi-automatique, pour aller tourner un film au soleil du Mexique.

Ajoutez à cela un rythme assez inégal et mollasson, Netflix oblige (on n'atteint pas les 120 minutes de rigueur sur la plate-forme, mais un bon 105 minutes), et voilà, une comédie semi-romantique plutôt ratée, qui a changé de mains à de nombreuses reprises avant d'être enfin produite pour le streaming.

(D'ailleurs, je me demande même si Desperados n'était pas, à l'origine, une comédie de springbreak : ça expliquerait plein de choses, notamment l'immaturité des personnages, leurs réactions et leurs déplacements géographiques assez improbables vers le Mexique, le type d'humour du film...)

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1358 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : The Wrong Missy (2020)

Publié le 8 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Romance, USA, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

The Wrong Missy (2020) :

Contre toute attente, Tim Morris (David Spade) rencontre la femme de ses rêves, Melissa (Molly Sims) dans un aéroport, et ils échangent rapidement leurs numéros avant d'être séparés. Pour renouer le contact, il l'invite alors à un week-end organisé par son entreprise à Hawaï... mais sur place, il réalise qu'il a invité la mauvaise Melissa (Lauren Lapkus), et que celle qui l'accompagne désormais est une folle furieuse, exubérante, bruyante, déjantée et incontrôlable...

Énième comédie semi-romantique Happy Madison produite pour Netflix à l'occasion de laquelle Sandler et tout son entourage prennent des vacances aux frais de la plateforme et tournent une comédie plus ou moins convaincante sur place.

Ici, c'est Hawaï, c'est David Spade, c'est Rob Schneider, c'est Sarah Chalke qui cachetonne, Mme Sandler et ses filles dans des rôles secondaires, un caméo de Roman Reigns, et plein de visages familiers, mais pas d'Adam Sandler à l'écran, pour une comédie romantique assez quelconque, avec quelques moments graveleux assez lourds, et une Lauren Lapkus en mode hystérico-gueulard.

Pourtant, j'aime beaucoup l'actrice, qui est amusante et talentueuse, mais son personnage est (délibérément) tellement fatigant et criard qu'on peine à la supporter, et donc à s'investir dans le revirement de dernière minute du script, lorsque Tim réalise qu'il s'est attaché à elle et que, finalement, la femme parfaite pour lui n'est pas aussi intéressante que cette fille bruyante, envahissante, surexcitée et épuisante.

Je n'ai donc pas vraiment accroché à tout ça, malgré l'énergie investie par Lauren Lapkus dans son personnage. Avec un script plus inspiré, et un David Spade moins en pilotage automatique, ça aurait pu marcher. Là, c'est un one-woman show qui tourne trop souvent à vide.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1356 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Holidate (2020)

Publié le 7 Février 2021 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Noël, Review, Romance, St Valentin, USA

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Holidate (2020) :

Lassés des pressions de leur entourage respectif, Sloane (Emma Roberts) et Jackson (Luke Bracey), deux célibataires venant de se rencontrer, décident de passer ensemble chacune des fêtes à venir, de manière totalement platonique. Mais rapidement, ils se rapprochent l'un de l'autre...

Initialement prévue pour être intégrée au Christmas Yulefest de décembre dernier, plus près de sa diffusion originale sur Netflix, cette comédie romantique m'a rapidement fait changer d'avis au visionnage, le côté festif n'y étant que très superficiel et anecdotique (le film se déroule sur une année, et Noël n'y prend donc que 5 à 10 %).

Par conséquent, voilà cet Holidate relégué à la Saint Valentin, un Holidate qui, soyons francs, ne fait pas forcément d'étincelles. Je partais pourtant optimiste, puisque j'ai une certaine sympathie pour Emma Roberts (qui retrouve ici la scénariste de son adaptation de Nancy Drew), et que le reste de la distribution est plutôt sympathique (même si Luke Bracey est un peu une version discount de Chris Hemsworth, il reste efficace dans son rôle). Mais cette production McG n'a pas véritablement réussi à me convaincre.

Déjà, parce qu'elle est hautement dérivative, et qu'elle ne s'en cache pas du tout. C'est écrit sur l'affiche "Who's your perfect plus-one ?"... comme dans Plus One, comédie romantique chroniquée l'année dernière, et qui a grosso modo un pitch très similaire. Avec Holidate, on se retrouve donc devant une version Netflix de Plus One, plus policée, plus calibrée, plus lisse (malgré quelques débordements supposément politiquement incorrects, comme des références sexuelles et une scène de diarrhée, qui sont dans la droite lignée des moments trashouilles de Mes Meilleures Amies, Crazy Amy, etc - et, calculés, ne surprennent plus beaucoup), qui se moque gentiment des clichés de comédie romantique tout en les utilisant tous sans broncher, et qui souffre d'un certain manque de rythme se traduisant par des digressions inutiles et des moments de flottement durant lesquels les échanges manquent de peps, d'originalité ou d'énergie.

Encore une fois, je partais convaincu, mais progressivement, j'ai commencé à faire autre chose en parallèle, peu passionné par ce qui se déroulait à l'écran. Après, ça reste bien produit, bien interprété et il y a pire dans le genre... mais c'est trop générique pour me convaincre.

3/6 (dont 0.25 pour Aimee Carrero, sous-exploitée mais toujours sympathique)

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Un film, un jour (ou presque) #1350 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Si tu savais (2020)

Publié le 4 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, Romance, St Valentin, Netflix

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Si tu savais (The Half of It - 2020) :

Ellie Chu (Leah Lewis), une jeune fille sino-américaine timide et introvertie, vit dans une petite ville rurale des USA, où elle subsiste en vendant son travail scolaire à ses comparses lycéens. Jusqu'au jour où Paul Munsky (Daniel Diemer), un sportif de l'école, lui demande d'écrire pour lui une lettre d'amour destinée à Aster (Alexxis Lemire), la fille la plus populaire de l'établissement. Seul problème : Ellie est secrètement amoureuse d'Aster. Elle accepte alors d'aider Paul, et de le coacher dans sa séduction de l'objet de ses affections...

Sur le papier, cette comédie romantique adolescente avait tout pour plaire aux critiques : une réalisatrice/scénariste, qui est issue d'une minorité ethnique, et qui en plus raconte une histoire LGBTQ semi-autobiographique...

Ajoutez à cela une variation LGBTQ sur Cyrano de Bergerac, et un accent très prononcé porté à l'intellect de son héroïne et à ses connaissances littéraires, et voilà, une véritable combo des cases à cocher pour séduire les critiques woke, toujours à la recherche de métrages les brossant dans le sens du poil.

Et techniquement, Si tu savais n'est pas forcément désagréable à suivre, principalement parce que Leah Lewis et Daniel Diemer forment un duo sympathique et attachant, elle en asiatique clichée (excellente en classe, timide, réservée, introvertie, ultra-intelligente, joue du piano, de la guitare, s'occupe de son père), lui en jock cliché (footballeur, pas très finaud, intellect limité, etc) mais qui a bon fond.

Le souci, en fait, c'est qu'avec un peu de recul, on s'aperçoit vite que l'écriture est assez problématique, car forcée. Les situations sont ainsi souvent forcées (la scène du spectacle scolaire, avec Ellie qui reçoit une ovation pour avoir grattouillé trois notes sur sa guitare ; la tentative de baiser qui déclenche tout le dernier acte ; la scène dans l'église), la présence de certains personnages est forcée (tout ce qui entoure le personnage de Trig, notamment son numéro musical, n'a absolument aucun intérêt), le côté épistolaire, avec échanges en voix off et à l'écran, et surtout, les dialogues, sont souvent forcés et artificiels, avec ces adolescents de 17 ans qui citent Jean-Paul Sartre, nous parlent d’existentialisme, d'art abstrait, et se comptent fleurette par texto en déclamant des platitudes pseudo-profondes supposément porteuses d'une sagesse unique.

C'est surtout là que ça a coincé, pour moi. Là, et aussi dans le personnage d'Aster, présentée comme la fille la plus populaire et la plus charismatique du lycée, mais un peu trop terne et effacée pour convaincre vraiment.

Entre ça et le côté surécrit des échanges, j'ai eu du mal à croire à ce triangle amoureux impossible, surtout lorsque la religion s'invite dans tout ça, et que le film prend brièvement des aspects de comédie pas forcément probante.

C'est vraiment dommage, encore une fois, car le film a le mérite d'exister, Leah Lewis est excellente, et que Daniel Diemer, de par son interprétation et son langage corporel, parvient vraiment à rendre touchant son personnage de sportif balourd et amoureux. Mais j'ai trouvé trop de défauts à l'écriture pour pouvoir mettre plus qu'un petit...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1349 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Love Wedding Repeat (2020)

Publié le 4 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Review, Romance, St Valentin, UK

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Love Wedding Repeat (2020) :

Le jour du mariage de sa sœur Hayley (Eleanor Tomlinson), en Italie, Jack (Sam Claflin) découvre que la réception est l'occasion pour lui de retrouver Dina (Olivia Munn), une amie américaine de Hayley pour laquelle il avait eu un coup de foudre. Mais Marc (Jarck Farthing), un ex de Hayley, s'est aussi invité à la fête et est bien décidé à saboter ce mariage. Pour l'en empêcher, Jack et Hayley décident de le mettre à une table bien précise, mais le destin s'en mêle, et les places sont interverties...

Une rom-com anglaise du scénariste des deux versions de Panique aux Funérailles et de Moonwalkers, qui s'essaie ici à la réalisation pour un remake d'un film français, Plan de Table. Un remake vendu comme une sorte de film mélangeant comédie anglaise typique, façon Richard Curtis et Quatre Mariages et un Enterrement, avec un postulat à la Pile et Face... postulat malheureusement totalement sous-exploité.

Le concept avait pourtant de quoi donner quelque chose de rythmé et de nerveux : montrer comment une réception de mariage peut être radicalement différente suivant la disposition des invités à une table bien précise. Huit invités, huit places différentes, autant de possibilités... surtout quand on rajoute de la drogue à l'équation.

Le problème, c'est que le film ne fait rien de ce postulat : il passe une heure complète à nous présenter la pire situation possible (une situation saupoudrée d'une bonne dose de vannes en dessous de la ceinture), puis résume 90 % des autres possibilités au cours d'un montage de moins de trente secondes, et consacre sa dernière demi-heure à la seule possibilité où tout se finit bien pour tout le monde.

Ce qui est assez frustrant, d'autant que déjà, à la base, les personnages ne sont pas exceptionnels : entre Sam Claflin qui nous refait la partition habituelle de Hugh Grant, Olivia Munn qui est un peu plus plastifiée à chaque nouveau film, Eleanor Tomlinson en mariée infidèle qui veut droguer son ex, l'ex en question défoncé à la cocaïne, les meilleurs copains collants et stupides, le gros en kilt qui ne fait que parler, et le couple qui ne se supporte pas, on est très souvent dans les caricatures outrées, pas aidées par un manque certain de charisme.

En fait, l'impression d'une version discount d'un film de Richard Curtis est vraiment fréquemment présente, avec un vrai manque de charme en prime ; et comme la happy end arrive un peu de manière forcée (à l'image de bon nombre de gags du métrage, en fait, ainsi que des réactions de la plupart des personnages), on ressort du tout plus frustré que séduit par cette comédie anglaise finalement assez dérivative.

Un petit 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1348 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : The Lovebirds (2020)

Publié le 3 Février 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, Romance, USA, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

The Lovebirds (2020) :

Sur le point de se séparer après plusieurs années de vie de couple, Leilani (Issa Rae) et Jibran (Kumail Nanjiani) se retrouvent embarqués dans une sombre histoire de meurtre, de chantage, et de société secrète qui, contre toute attente, va finir par ressouder le duo...

Une comédie romantique made in Netflix qui m'a malheureusement laissé un peu de marbre, malgré Kumail et malgré Michael Showalter derrière la caméra. Le souci principal, en fait, c'est que tout le film repose sur les disputes et les échanges entre Leilani et Jibran, et sur leur tendance à ne jamais se taire, même dans les pires moments.

Ce qui impose une alchimie impeccable entre les deux acteurs principaux, du charisme, et une écriture pétillante... malheureusement, ce dernier point fait un peu défaut à ce Lovebirds, qui manque de rythme, de punch ou d'énergie. Si je devais décrire le film, je dirais qu'il est trop nonchalant pour son propre bien, et que les échanges du couple principal n'ont pas le percutant nécessaire pour les rendre particulièrement attachants ou drôles.

Le tout est ainsi trop convenu, Anna Camp et Kyle Bornheimer sont largement sous-exploités, la Nouvelle-Orléans n'est pas particulièrement mise en valeur, les péripéties connaissent un véritable ventre mou et le récit aurait vraiment mérité d'avoir plus de l'excentricité et de la folie dont Showalter a l'habitude.

Et puis, pour être totalement franc, ça rappelle beaucoup trop des films comme Date Night et Game Night, sans en avoir la folie ou la dynamique. 

2.75/6

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x13 + bilan (2020)

Publié le 30 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Les bilans de Lurdo, Discovery

Après un début de saison redonnant un peu espoir, cette troisième saison de Discovery est retombée dans ses travers habituels, toujours plus centrée sur Michael Burnham (tout en prétendant ne pas l'être) et gâchant toujours ses points positifs par un recours aux grosses ficelles bien voyantes, et aux facilités scénaristiques gentiment honteuses.

Sans oublier un manque cruel d'enjeux et de direction, qui laisse présager d'une conclusion de saison des plus décevantes...

Star Trek Discovery 3x13 (2020) :

- 3x13 - That Hope Is You, Part 2 : Alors que le Discovery, commandé par Osyraa, tente d'échapper à la Fédération, l'équipage fédéral essaie de reprendre le navire. Pendant ce temps, Saru s'efforce de convaincre Su'Kal de quitter son holodeck, avant qu'il ne soit trop tard...

Avec ce grand final saisonnier, Discovery nous gratifie d'un déluge d'action creux et cache-misère.

Car malheureusement, c'est bien tout ce qu'est ce final saisonnier : une compilation d'idées inabouties, de métaphores ratées, de résolutions foireuses, et de glorification de Michael Burnham, qui sauve tout le monde, joue les action heroins, et suscite l'admiration béate de tout le monde, y compris du réalisateur (ce bon vieux Osunsanmi, qui ne peut s'empêcher de commencer une scène sur trois par une caméra tourbillonnante inutile), qui fait des ralentis sur le visage de SMG, pour bien que le spectateur puisse profiter de sa grandeur et de son aura.

Oui, cet épisode m'a largement énervé. Pas forcément du fait de la mise au rebut de Saru, évacué sur sa planète natale avec Su'Kal, ni de l'accession au poste de capitaine de Burnham (c'était tellement évident et télégraphié depuis des épisodes et des épisodes que j'avais largement eu le temps de m'y préparer, et ce malgré la mise en images assez risible de son arrivée sur la passerelle - et de nouveaux uniformes franchement peu seyants)... mais bien par la faute de tout le reste.

Entre les robots qui n'auront servi à rien (si ce n'est à un sacrifice en carton uniquement là pour faire du mélodrame facile - en même temps, difficile d'y croire quand les scénaristes font semblant de sacrifier tout le senior staff d'un seul coup), la résolution basique du Burn (oui, c'était bien la mort de la mère de Su'Kal qui a déclenché chez lui le Burn... ce qui m'amène à me demander pourquoi Su'Kal n'a pas connu une autre crise au moment de la maturité kelpienne, comme tous les autres représentants de son peuple), Osyraa qui redevient une méchante basique et générique, le Discovery qui résiste sans problème à un assaut combiné de toute la flotte de la Fédération, toute la sous-intrigue de Gray/Adira qui débouche sur une métaphore pataude sur la représentativité et la visibilité des LGBTQ+, l'intérieur du Discovery (et ses turbolifts) plus grands que trois Galaxy-class réunis, ou encore la fausse bonne idée de faire de Book un spore driver "parce qu'il est empathe", ce final (signé de la showrunneuse) est un festival de bruit et de fureur (beaucoup d'action et d'effets spéciaux) ne parvenant pas à dissimuler les failles et les faiblesses de l'écriture de la série, ainsi que sa vénération imméritée envers Burnham.

Alors oui, Saru/Su'Kal, c'était plutôt réussi et très bien interprété, mais c'était aussi tellement noyé dans le reste qu'au final, ça finissait par perdre de son intérêt et de son efficacité.

Un final tout simplement raté, et qui se finit par un laïus sur le besoin d'être connecté (et une citation de Roddenberry) à peine lié aux événements de la saison et aux thématiques de celle-ci (pour peu qu'il y en ait vraiment eu).

- Bilan saisonnier -

Je vais le faire assez bref, ce bilan : privée de la nostalgie fanservice de la saison 2 (l'Enterprise, Spock, tout ça) et relocalisée dans un futur lointain, Discovery avait une chance de se réinventer et de trouver enfin sa voix (et sa voie).

Pas de chance, après un début de saison intéressant (malgré des similitudes évidentes avec Andromeda - d'ailleurs, la Sphère qui s'incarne dans le vaisseau, c'est un peu Romy, hein), cette troisième année de Discovery est retombée de plein pied dans ses mauvaises habitudes, se prosternant constamment devant l'autel de Michael Burnham, et peinant à construire le moindre arc global convaincant.

Résolution du Burn médiocre, grande méchante caricaturale, sous-intrigues forcées (la promotion de Tilly), caractérisation faiblarde de la moitié de la distribution, kelleyrisation maladroite de Saru et de Georgiou - bref, l'écriture de Discovery est toujours aussi superficielle, malgré sa nouvelle showrunneuse, et cela reste, depuis trois ans, le problème majeur du programme.

M'enfin bon, au moins, Oded Fehr était excellent, tout comme Doug Jones et Bill Irwin. Et David Ajala n'était pas mauvais, lui non plus. Mais c'est peu.

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Un film, un jour (ou presque) #1342 : Enola Holmes (2020)

Publié le 29 Janvier 2021 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Jeunesse, Netflix, Review, Thriller, UK, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Enola Holmes (2020) :

Sœur cadette de Sherlock (Henry Cavill) et de Mycroft (Sam Claflin) Holmes, Enola (Millie Bobby Brown) a été élevée par sa mère Eudoria (Helena Bonham Carter), loin de tous, dans le manoir familial. Jusqu'à ce que Eudoria disparaisse du jour au lendemain, laissant Enola seule à la charge de ses deux frères : rapidement, Enola découvre des indices laissés par sa mère, et après s'être échappée, elle part pour Londres et commence à suivre la trace de sa génitrice...

Long-métrage Warner récupéré par Netflix "grâce" au confinement, cet Enola Holmes était donc prévu pour une sortie en salles, et pour lancer une nouvelle franchise pour adolescents, inspirée des romans d'Arthur Conan Doyle, et adaptée de la série de livres Enola Holmes, écrits par Nancy Springer.

Et honnêtement, sans en avoir lu la moindre ligne, mais à la simple vision de ce métrage, difficile de ne pas percevoir un petit côté fan-fiction self insert dans ce personnage d'adolescente garçon manqué, qui fait mieux tout que tout le monde (y compris son grand frère Sherlock), et va, par ses actions, transformer  la société dans un sens progressiste et moderne.

Effectivement, en se renseignant un peu, on apprend que Springer, comme Enola, était elle-même garçon manqué, plongée dans les livres (notamment les Sherlock Holmes de ACD), aux deux grands frères distants et bien plus âgés qu'elles, et dont la mère passionnée de botanique est devenue absente à partir de son adolescence (mais pour cause de maladie). « Write what you know », nous disent les anglo-saxons, et je ne serais donc pas surpris que Springer, aujourd'hui septuagénaire, ait eu le personnage d'Enola en tête depuis des décennies...

Le problème, comme je le disais, c'est que ça donne à tout ça des atours de fanfic un peu friquée, jamais vraiment transcendée par le rythme inutilement rallongé du tout (c'est dynamique, mais ça dure tout de même deux heures), ou par le propos féministe assez balourd : utiliser le personnage de la petite sœur de Sherlock pour souligner la misogynie et le patriarcat oppressif de l'époque victorienne, c'est intéressant, mais avoir deux personnages (dont une minorité) qui font successivement la leçon à un Sherlock bredouillant, en lui renvoyant son privilège de white male à la tête... c'est maladroit dans la forme.

D'autant qu'à côté, le film reste étrangement évasif sur "la Réforme" pour laquelle toutes ses femmes se battent à leur niveau, et qui "menace la Société anglaise" : on en parle vaguement, on en comprend vaguement les enjeux, mais ça s'arrête là. Enfin bref, passons.

Sur la forme, outre sa durée excessive, Enola est plutôt intéressant, et s'inscrit clairement dans les traces des versions les plus modernes de Holmes, Guy Ritchie en tête. Millie Bobby Brown (par ailleurs excellente) s'adresse fréquemment, face caméra, au spectateur, le montage est délibérément très nerveux, à base de coupes, d'ellipses, de flashbacks très (trop) fréquents et d'astuces de montage, la réalisation (pas toujours très esthétique) sert le propos... bref, ça fonctionne. Tout comme la distribution, dans l'ensemble.

On aura probablement plus de réserves vis à vis du Sherlock interprété par Henry Cavill, qui semble assez boudiné dans des tenues que sa musculature menace de faire exploser, et de Mycroft, assez caricatural dans le rôle de Méchant Oncle. Louis Partridge, lui, est joyeusement transparent dans le rôle du jeune nobliau, et sa romance balbutiante avec Enola a de quoi faire décrocher le spectateur, çà et là.

Mais globalement, si elle n'est pas exceptionnelle, cette relecture young adult du mythe de Sherlock remplit son office, et plaira au public visé. Oui, Holmes et Mycroft ne sont que l'ombre d'eux-mêmes, oui, le mystère sous-tendant ce récit est assez faiblard, oui, Enola se bat plus qu'elle ne fait des déductions (parce qu'elle est un personnage féminin fort ®©™), et oui, l'écriture n'est pas toujours à la hauteur de ses ambitions, mais ça se regarde.

3.75/6

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x11-12 (2020)

Publié le 23 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Après un double épisode totalement inutile consacré à Georgiou et à l'Univers Miroir, Star Trek Discovery a attaqué la dernière ligne droite de sa saison 3 : une saison 3 qui, pour le moment, est retombée dans les pires travers de ce programme... mais avec un peu de chance, la résolution du mystère du Burn permettra de remonter un peu le niveau global.

Star Trek Discovery 3x11-12 (2020) :

- 3x11 - Su'Kal : Le Discovery part pour la nébuleuse de Verubin, d'où le Burn a émané, et l'équipage y découvre une forme de vie : celle de Su'Kal, un Kelpien né sur place, et qui a grandi protégé du monde extérieur par un environnement holographique. Saru, Burnham et Culber s'y rendent, en dépit des radiations, pour mener l'enquête...

Et encore une fois, Discovery explique le grand mystère de sa saison d'une manière insipide, improbable, et assez risible, toutéliant le tout à l'un de ses personnages principaux, comme s'ils étaient le centre de l'univers. Je suppose que je devrais m'estimer heureux que tout ne soit pas lié à Burnham, comme on aurait pu le redouter - pourtant, difficile de se contenter d'une résolution aussi bancale, liée à Saru et à son espèce.

Le Burn est donc apparemment la conséquence des colères d'un enfant kelpien laissé seul sur une planète composée de dilithium... okay. Il reste à espérer que les deux derniers épisodes de la saison nuanceront le tout, parce qu'en l'état, ça ressemble un peu à une solution obtenue, faute de mieux, en lançant des fléchettes sur un tableau de mots aléatoires, et en utilisant les quelques premiers résultats.

D'autant que le tout s'inscrit dans un épisode de 55 minutes pas très rythmé, se partageant entre un holodeck sombre et quelconque (avec quelques plans numériques sur un environnement façon temple en ruines pas très inspiré) et la passerelle du Discovery où, forcément, Tilly est confrontée aux Orions, qui lui dérobent le commandement du vaisseau sans qu'aucun membre de l'équipage ne lève le petit doigt.

Alors certes, le passage holodeck, tout convenu et dérivatif qu'il soit, permet à Doug Jones d'échapper un temps à son maquillage, ce qui fait toujours plaisir à voir ; et certes, l'interprète de Su'Kal est plutôt convaincant ; mais malheureusement, les grosses ficelles narratives sont de plus en plus voyantes pour amener Burnham à reprendre le poste de Capitaine (elle en vient même à faire la leçon à Saru, en remettant en cause son objectivité et son manque de recul sur les événements - c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité), la moindre scène de dialogue prend des atours mélodramatiques inutiles, j'ai toujours énormément de mal à voir à quoi servent les scènes consacrées à Adira et Grey, la continuité visuelle est assez médiocre (la coiffure de Tilly change de plan en plan), et plus personne ne suit le règlement à bord du Discovery...

De quoi en ressortir frustré, d'autant que je m'attends toujours à une trahison de dernière minute, à un moment ou à un autre (Vance ? Book ? Grudge ?).

- 3x12 - There is a Tide... : Alors que les troupes d'Osyraa ont pris le contrôle du Discovery, Book et Burnham s'y introduisent, pour tenter de libérer le vaisseau de l'intérieur. L'Amiral Vance, lui, accepte de discuter avec Osyraa, qui lui propose un traité de paix des plus inattendus...

Pour être franc, jusqu'à la dernière minute de cet épisode, je n'étais pas particulièrement convaincu, mais au moins je ne m'ennuyais pas.

Entre les motivations bancales d'Osyraa (qui affirme vouloir signer un traité de paix, mais massacre, attaque et retient des otages à tour de bras) ; Burnham qui, pieds nus, nous refait Die Hard dans les tubes de Jefferies du vaisseau ; les thématiques effleurées par l'épisode (alors que la série n'a jamais été foutue de développer correctement la moindre thématique) ; la réalisation dynamique mais constamment débullée de Jonathan Frakes ; les maquillages toujours approximatifs et caoutchouteux des extraterrestres ; le mélodrame de Burnham/Stamets ; le retour inutile de Zareh ; le "je t'aime" de Burnham/Book (doit-on y voir un signe annonciateur de la mort imminente de Book ?) ; et l'énorme ficelle du conduit de transdistorsion qui relie justement la Terre à la planète de dilithium, il n'y avait pas vraiment de quoi s'enthousiasmer.

Et puis est arrivée la dernière minute, durant laquelle le proverbial requin est arrivé, et la série a fait un superbe triple lutz piqué au-dessus de celui-ci, grâce aux trois robots tout droit sortis de Wall-E, des robots représentant chacun un département de Starfleet, et s'unissant, mus par la conscience de la Sphère, pour reprendre le vaisseau aux maychants pirates. En faisant un salut vulcain robotique.

*soupir*

(l'hypothèse des fléchettes et du tableau d'idées en vrac devient vraiment de plus en plus probable)

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Un film, un jour (ou presque) #1336 : C'est nous les héros (2020)

Publié le 21 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

C'est nous les héros (We Can Be Heroes - 2020) :

Lorsque le groupe de super-héros, les Heroics, mené par Marcus Moreno (Pablo Pascal), est capturé par d'étranges extra-terrestres tentaculaires, il revient à leurs enfants - Noodles (Lyon Daniels) l'élastique, Wheels (Andy Walken) le super-fort en fauteuil roulant, A Capella (Lotus Blossom) la chanteuse, Wild Card (Nathan Blair) le multi-pouvoirs incontrôlable, Guppy (Vivien Lyra Blair) la fille de Shark Boy et Lava Girl, les jumeaux Rewind et Fast-forward (Isaiah Russell-Bailey, Akira Akbar) capables de manipuler le temps, Facemaker (Andrew Diaz) le métamorphe, Slo-Mo (Dylan Henry Lau) ultra-rapide ou presque, Ojo (Hala Finley), capable de prédire le futur et Missy Moreno (YaYa Gosselin), sans pouvoirs - de sauver la planète contre ces envahisseurs mystérieux...

Semi-spin-off de Les Aventures de Shark Boy et Lava Girl (2005), un film pour enfants très approximatif de Robert Rodriguez, ce We Can Be Heroes ne change pas la donne, lorgnant fortement sur les Spy Kids de Rodriguez, mais à la sauce Sky High : l'école fantastique de Disney.

Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire. Comme souvent chez Rodriguez, c'est dynamique, léger, mais aussi régulièrement brouillon et approximatif, notamment au niveau de l'interprétation inégale des enfants, et si ça occupera ces chers bambins pendant 90 minutes, ça sera aussi très rapidement oublié par les adultes.

Plus amusant, cela dit, pour les plus grands : repérer les acteurs remplaçant clairement d'autres absents (Priyanka Chopra Jonas est à la place de Salma Hayek, Pedro Pascal tient le rôle d'Antonio Banderas) et les références clairement insérées pour amuser les parents contraints de regarder le tout avec leurs bambins (la référence aux Chariots de Feu est incompréhensible pour les plus jeunes).

Difficile cependant de ne pas regretter le côté un peu cheapouille du film (les costumes des super-héros...), qui place le film dans un entre-deux pas totalement convaincant : ce n'est pas le délire bigarré et friqué des Spy Kids, mais ça en conserve les ambitions spectaculaires et décomplexées, avec un budget bien moindre, d'où ce résultat en demi-teinte.

M'enfin ça devrait plaire aux plus jeunes.

3 + 0.5 pour la petite Vivien Lyra Blair, adorable = 3.5/6

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x09-10 (2020)

Publié le 16 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Grosse perte d'intérêt et d'énergie dans cette saison 3, depuis que j'ai repris son visionnage. En espérant que le tout trouve une direction intéressante, maintenant que l'on aborde le dernier tiers de cette nouvelle fournée...

Star Trek Discovery 3x09-10 (2020) :

- 3x09 - Terra Firma, part 1 : Pour tenter de guérir Georgiou, Burnham et elle se rendent sur une planète reculée, où elles trouvent Carl (Paul Guilfoyle), un homme étrange gardant une porte magique. Celle-ci renvoie Georgiou dans le passé de l'Univers Miroir, où elle va tenter de changer son histoire...

Première moitié d'un épisode en deux parties dont l'intérêt, pour le spectateur, repose entièrement sur l'intérêt que ce dernier porte à l'Univers Miroir dans son ensemble, et à la relation de Georgiou et Burnham en particulier. Tout repose en effet ici sur ces deux points, sur la survie de Georgiou, sur l'émotion qu'elle suscite chez les autres personnages, etc.

Et là, forcément, pour moi qui n'ai jamais eu le moindre intérêt pour Georgiou/Burnham, ça coince franchement. D'autant que le tout ressemble franchement à un début de pseudo-rédemption du personnage, histoire de montrer qu'elle a changé au contact de l'univers principal, qu'elle est désormais humaine, etc, juste avant de l'évacuer probablement vers son spin-off dédié, consacré à la Section 31.

Tout ça est très transparent dans ses intentions, assez cheap (non, mais le numéro façon Cirque du Soleil pour le baptême du nouveau vaisseau de Georgiou, au secours), plutôt surjoué (autant le côté bad girl sied plutôt bien à Burnham, autant SMG finit par cabotiner totalement vers la fin d'épisode), et, à part le bref moment avec Doctor Who Carl, plutôt intrigant, le tout tombe assez à plat, toujours pour le même problème : faire de l'émotion avec Space Hitler, ça ne fonctionne pas.

Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer, et Michelle Yeoh est nettement meilleure et plus subtile ici que dans tout le reste de la série (forcément, dès que l'écriture lui permet de jouer de manière moins caricaturale). Mais ça reste un début de double épisode sans le moindre impact sur le reste du show, ce qui est problématique à ce niveau de la saison.

(ah, et j'ai eu du mal avec Cronenberg qui explique que Yor - au maquillage très plastique, à nouveau - était jusque là le seul humain à avoir traversé le temps et les dimensions en même temps... oubliant au passage Spock, passé du futur de l'univers principal au passé de nuTrek)

- 3x10 - Terra Firma, part 2 : Toujours dans son univers d'origine, Philippa tente de corriger son destin et celui de Burnham...

Un vrai calvaire. Parce que que les scénaristes tentent de rendre Georgiou attachante, de la faire changer, de rendre son départ émouvant, etc... tout en lui faisant torturer sa "fille" sans broncher.

Parce que la dissonance entre la manière dont Georgiou est écrite et la manière dont tout le monde parle d'elle à la fin, comme d'une ex-collègue un peu compliquée mais qui avait bon fond, est tout simplement WTF.

Parce qu'on a droit à des adieux larmoyants entre elle et Burnham, adieux qui, in fine, voient les deux femmes se passer mutuellement la brosse à reluire, et se dire à quel point elles sont formidables l'une et l'autre - mais surtout Burnham, hein, qui est tellement formidable qu'elle a réussi à faire changer l'Impératrice, et qu'elle devrait être aux commandes du Discovery à la place de Saru.

Parce que les scénaristes décident de faire de Carl le Gardien de l'Éternité de la Série Originale, faisant passer ce dernier de portail temporel neutre capable d'envoyer des voyageurs dans le temps, à entité consciente et douée de volonté propre, capable de transcender temps, espace et dimensions, et qui juge Philippa Georgiou pour décider de son sort.

Parce que SMG ne sait clairement pas ce que signifie le mot demi-mesure, passant directement d'une expression neutre à une interprétation forcée et caricaturale, que ce soit lorsqu'elle doit pleurer ou lorsqu'elle joue la colère.

Parce que l'intrigue saisonnière avance à peine, et que j'attends désormais de voir qui de l'Amiral ou de Booker va trahir l'équipage du Discovery dans l'un de ces rebondissements de dernière minute dont la série a malheureusement le secret.

Et parce que tous ces larmoiements abusifs et ces gros violons, supposés déclencher l'émotion, tombent totalement à plat - d'autant plus que j'ai regardé cet épisode le lendemain du final du Mandalorien, qui lui réussissait vraiment tout ce que Discovery échoue systématiquement à faire sur le plan de l'émotion.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 3x07-08 (2020)

Publié le 9 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Après des débuts laissant supposer un approfondissement des personnages secondaires, et un nouveau contexte affranchissant la série de la continuité, la nouvelle saison de Discovery semble bien être retombée dans ses mauvaises habitudes : une série gravitant exclusivement autour de Michael Burnham, et usant de trop nombreuses facilités pour parvenir à ses fins... Maintenant que la pause de Noël est terminée, je reprends donc le visionnage de cette saison 3, sans grand espoir de changement ou d'amélioration.

Star Trek Discovery 3x07-08 (2020) :

- 3x07 - Unification III : À la recherche d'informations supplémentaires sur la source du Burn, Burnham se rend sur Ni'Var, et y trouve Vulcains et Romuliens, enfin unifiés. Mais ces derniers n'ont plus confiance en la Fédération et Burnham tente le tout pour le tout afin de les convaincre...

Pas mal d'arrogance de la part de la production de Discovery, qui confie à Kristen Beyer la mission d'écrire un épisode invoquant directement (notamment en images) des classiques de Star Trek The Next Generation, pour en faire 50 minutes larmoyantes intégralement centrées sur Mary-Sue Burnham.

Une Burnham qui se retrouve propulsée au cœur d'une unification improbable entre Vulcains et Romuliens, une Burnham que l'on explique être tellement formidable que c'est probablement grâce à elle que son frère Spock est devenu la légende qu'il était, une Burnham qui participe à un procès... et est défendue par sa mère (!?) qui a intégré l'ordre des nonnes guerrières romuliennes inventé pour Picard (!?) et qui joue en fait le rôle de procureur, une Burnham qui, comme dans l'épisode précédent, se fait remettre à sa place, mais finit par avoir le dernier mot, et par voir la situation tourner à son avantage, une Burnham qui est tellement impressionnante qu'au cours d'un procès rituel reposant sur les faits scientifiques et la logique, par la seule force de ses émotions à fleur de peau, elle parvient à convaincre les Vulcains/Romuliens de donner une nouvelle chance à la Fédération....

Bref, une Burnham au centre du monde, une Burnham qui est la lumière de la Renaissance de Starfleet, une Burnham qui larmoie encore et encore, une Burnham... qui m'exaspère. D'autant plus que, comme je l'avais pressenti en fin d'épisode précédent, sa rétrogradation n'aura eu aucune conséquence pour elle, si ce n'est de lui laisser le champ libre pour enquêter sur le Burn, pendant que Tilly lui garde bien chaude la place de 1er officier.

Parce que oui, j'ai failli oublier qu'à côté de tout ça, on a Saru qui promeut Tilly, enseigne de vaisseau, au poste de 1er officier remplaçant, parce qu'il lui fait confiance, qu'elle a un cœur gros comme ça... et qu'il faut bien mettre quelqu'un à ce poste en attendant que Burnham sauve à nouveau la galaxie et retrouve son statut en fin de saison.

Pas de doute, Discovery est retombé dans ses pires travers.

- 3x08 - The Sanctuary : lorsque Book reçoit un message de sa planète natale, lui demandant de revenir au plus vite, il n'hésite pas, et Michael convainc le Discovery de l'y emmener. Sur place, ils sont confrontés aux forces orionnes de l'Emerald Chain...

Un bon gros bof pour cet épisode signé Jonathan Frakes, et qui m'a fait, bizarrement, un peu l'impression d'un script composé des chutes d'autres épisodes, des sous-intrigues diverses et variées assemblées un peu à la va-vite, de manière décousue, et centrées sur de multiples personnages différents.

En vrac, on a ainsi le manifeste trans d'Adira, qui demande qu'on la désigne par un "iel" bien laid (je préfère amplement le them anglosaxon) ; Stamets et son chéri qui agissent comme des pères très fiers dans leurs rapports avec Adira ; cette dernière qui n'arrive plus à parler à l'esprit de son ex ; Culber qui étudie la maladie de Giorgiou ; Detmer qui reprend goût au pilotage au cours d'une séquence très Star Wars durant laquelle elle pilote un chasseur avec des manettes façon Oculus ou Wiimote ; Book et son frère narcotraficant colombien qui se disputent sur leur planète ; les méchants orions en plastique (le maquillage est vraiment immonde) qui s'en prennent à eux ; Saru qui tente de se trouver une nouvelle catchphrase ; Tilly qui a l'idée d'un plan stupide (qui échoue) ; Adira et Stamets qui découvrent que l'origine du Burn est liée à la mélodie récurrente, qui est en fait un signal de détresse de Starfleet (bien entendu !) ; et une histoire de sauterelles extraterrestres qu'il faut rediriger, sur une planète ressemblant aux forêts de Vancouver recouvertes d'un filtre orange assez moche...

Tout cela fait beaucoup, et honnêtement, ce n'est pas particulièrement bien géré par le script. Ponctuellement, ça fonctionne, ponctuellement, ça fait sourire, mais dans l'ensemble, ça ressemble beaucoup à un épisode de semi-transition, presque du remplissage qui ne fait avancer le schmilblick que sur le front de la Emerald Chain... et encore.

Honnêtement, j'ai largement vu le temps passer.

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Christmas Yulefest 2020 - 60 - Midnight at the Magnolia (2020)

Publié le 31 Décembre 2020 par Lurdo dans Canada, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Télévision, USA, Yulefest, Netflix

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusqu'à mi-janvier...

Midnight at the Magnolia (2020) :

Animateurs d'une émission de radio populaire, Jack (Evan Williams) et Maggie (Natalie Hall) sont meilleurs amis depuis l'enfance. Mais lorsqu'une promotion se profile à l'horizon, les deux compères y voient une occasion de sauver le club de jazz que leurs familles possèdent ensemble depuis des années : en y organisant le Réveillon du Nouvel An et en y annonçant qu'ils sont en couple, le coup médiatique devrait être tel que le club sera sauvé, et leur promotion assurée. Seul problème : les deux animateurs n'ont aucun sentiment l'un pour l'autre. Du moins, pour le moment...

Une comédie romantique post-Noël produite par Marvista (on aurait donc très bien pu la voir sur Hallmark ou Lifetime), diffusée sur Netflix outre-atlantique, et qui adopte un ton assez décomplexé (l'interprétation est très outrée, les dialogues assez légers) pour une histoire amusante et dynamique, mais aussi inutilement capillotractée et brouillonne.

Ce n'est pas mauvais, en soi, principalement parce que le duo de tête est très attachant, a une bonne alchimie et mène bien sa barque, mais il faut bien admettre que plus le métrage avance, plus les péripéties et les quiproquos s'ajoutent, et moins le tout est convaincant.

Après, ça se regarde facilement, Hall et Williams tiennent bien la voix radio, et la chanson finale de l'acteur est étonnamment compétente et réussie. Mais ça s'arrête là.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2020 - 58 - Le Noël Rêvé d'Angela (2020)

Publié le 29 Décembre 2020 par Lurdo dans Animation, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Noël, Review, UK, Yulefest, Irlande

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusqu'à mi-janvier...

Le Noël Rêvé d'Angela (Angela's Christmas Wish - 2020) :

Parce qu'elle est bien décidée à offrir à sa mère un cadeau de Noël exceptionnel, Angela se met en tête de partir pour l'Australie, afin d'aller y chercher son père qui travaille sur place. Mais plus facile à dire qu'à faire, en 1915, pour une petite fille qui n'a d'autre ressource que sa bonne volonté...

Suite du Noël d'Angela de 2018, un court-métrage irlandais d'une vingtaine de minutes déjà diffusé sur Netflix, et chroniqué en ces pages : un petit film assez mignon, plein de bons sentiments et de réactions enfantines sincères, inspiré d'une nouvelle emplie des souvenirs familiaux de son auteur.

Pour cette suite, on prend les mêmes (ou presque : la famille de l'auteur original n'est pas impliquée dans ce projet) et on recommence, pour un métrage deux fois plus long (45 minutes), qui garde toutes les qualités de l'original, en en variant un peu la formule et en y rajoutant une petite touche de mélancolie typique de la période 1914-1918.

Légers bémols, pour moi : le rythme légèrement inégal, et une réaction plutôt exagérée et "théâtrale" d'Angela quand elle retrouve son père (un peu plus de sobriété dans l'animation aurait été la bienvenue).

Mais dans l'ensemble, ça reste tout aussi recommandable que le premier opus.

4/6

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Christmas Yulefest 2020 - 52 - Jingle Jangle : un Noël enchanté (2020)

Publié le 25 Décembre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Noël, Review, Science-Fiction, USA, Yulefest

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Jingle Jangle : un Noël enchanté (Jingle Jangle : A Christmas Journey - 2020) :

Après avoir été trahi par son apprenti, Gustafson (Keegan-Michael Kay), l'inventeur Jeronicus Jangle (Forest Whitaker) s'est replié sur lui-même, cessant de créer et s'éloignant de sa famille pour s'isoler dans sa boutique de prêteur sur gage. Jusqu'à ce que sa petite-fille Journey (Madalen Mills) vienne lui rendre visite, et rallume la flamme de la créativité chez son aïeul...

Aïe. Je vais devoir prendre des pincettes, pour celui-là... une comédie musicale Netflix produite (et aux chansons composées) par John Legend, et réalisée/écrite par David E. Talbert, un réalisateur afro-américain déjà à l'origine d'Un Noël à El Camino pour Netflix.

Un film fantastique à gros budget et qui avait pour ambition assumée de créer un film de Noël par des Afro-américains, pour des Afro-américains, avec des Afro-américains : un choix créatif pro-diversité et représentativité qui s'est traduit par un totem d'immunité critique outre-atlantique, alors que... bon... comment dire... dans mon foyer, on a failli ne pas aller jusqu'au bout.

Pas à cause de la diversité ethnique du projet, mais bien à cause de sa facture technique : Un Noël à El Camino souffrait ainsi de nombreux problèmes d'écriture, depuis une mise en place interminable jusqu'à des rebondissements téléphonés et frustrants, en passant par un rythme anémique.

Ici, on retrouve tous ces soucis : avec plus de deux heures au compteur, Jingle Jangle se traîne lamentablement de numéro en numéro, pas aidé par des chansons globalement insipides et dérivatives.

L'histoire, à l'identique, se perd en longueurs dans ses artifices de narration (Phylicia Rashad qui raconte son histoire à ses petits-enfants ; des séquences animées pour effectuer certaines transitions et gérer le passage du temps), dans ses digressions (certains personnages sont vraiment inutiles, à commencer par le Steve Urkel en puissance, ou encore le matador doublé par Ricky Martin - un personnage superflu au possible, uniquement là pour dépenser le budget effets spéciaux, et jamais aussi drôle que le scénariste ne le pense) et dans les pauses qu'il s'octroie pour placer des numéros musicaux.

Résultat : on s'ennuie profondément entre deux séquences comiques plutôt amusantes de Forest Whitaker se faisant sérieusement draguer par la postière, entre deux chorégraphies efficaces, et entre deux séquences à effets spéciaux.

Ce n'est pas la faute de la production, cela dit : la direction artistique est superbe, chatoyante et intrigante, donnant lieu à une sorte de steampunk festif victorien aux tenues et chevelures improbables ; les danseurs se démènent ; les acteurs sont tous bons et attachants ; les effets spéciaux sont convaincants ; la bande originale de John Debney est compétente (bien que peu mise en valeur) ; et le film a bon fond, avec un propos sur la connaissance, le partage, le pardon, l'imagination, la curiosité et la foi qui, s'il ne révolutionnera rien, est approprié à un film de Noël.

Mais dans l'ensemble, Jingle Jangle nous (je dis nous, parce que je l'ai regardé en famille, et que les plus jeunes ont décroché en cours de route) a semblé affreusement dépourvu d'intérêt : c'est visuellement joli et l'effort de diversité est louable, mais c'est aussi creux au possible, avec une intrigue générique (Santa Claus : le film n'est pas loin) et un côté musical absolument transparent.

Et à titre plus personnel, difficile de ne pas voir dans ce métrage un film ayant reçu une carte blanche de Netflix, sur la base de la seule présence de John Legend à la production et de l'objectif de diversité du projet : le script et la production souffrent en effet d'énormément de scories (personnages, sous-intrigues et effets spéciaux superflus, montage manquant de rigueur) qu'une réécriture ou un producteur plus présent auraient pu éliminer avant le tournage, ou au montage.

Ce qui n'est pas sans me rappeler le destin du calamiteux Un raccourci dans le temps de Disney, là aussi une carte blanche donnée à une réalisatrice afro-américaine prisée des critiques, pour une grosse production au message bienveillant pro-diversité, à la jeune héroïne afro-américaine surdouée, et qui en mettait plein les yeux avec une esthétique des plus bigarrées... mais qui s'écroulait sur la base d'un scénario approximatif, et d'une production jamais encadrée par peur d'un retour de bâton woke sur les réseaux sociaux.

Sans aller jusqu'au désastre d'Un Raccourci..., ce Jingle Jangle m'a fait un peu le même effet. Dommage.

2.5/6

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Christmas Yulefest 2020 - 51 - Un Noël eXtra (2020)

Publié le 25 Décembre 2020 par Lurdo dans Animation, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Science-Fiction, Netflix, Yulefest, USA

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Un Noël eXtra (Alien Xmas - 2020) :

L'histoire de X, un extraterrestre envoyé au Pôle Nord pour y construire en secret une arme permettant à son peuple de conquérir le monde...

Moyen-métrage d'animation en stop-motion produit pour Netflix par Jon Favreau et réalisé par les frères Chiodo (responsables des Clowns tueurs venus d'ailleurs, et des séquences en stop-motion du Elfe de Favreau), à partir d'un livre pour enfants déjà écrit et illustré par les Chiodo.

Au programme, une technique irréprochable, pour un récit de 42 minutes gentiment dérivatif (on pense fortement au Grinch), et un rythme assez pépère ; heureusement, le tout décolle au bout d'une demi-heure, après une feinte du récit : les aliens attaquent, et c'est une bataille rangée entre les lutins du Pôle et les extraterrestres qui commence.

Reste que dans l'absolu, ce Noël eXtra reste assez anecdotique - c'est coloré, c'est amusant, ça a bon fond, c'est un joli tour de force technique, mais ça ne restera malheureusement pas forcément dans les mémoires.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2020 - 50 - Les Chroniques de Noël : deuxième partie (2020)

Publié le 24 Décembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Netflix, Yulefest

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Les Chroniques de Noël : deuxième partie (The Christmas Chronicles : Part 2 - 2020) :

À l'approche de Noël, Kate (Darby Camp) est frustrée : en vacances avec sa mère à Cancun, elle regrette la neige et le froid, et ne supporte pas Jack (Jahzir Bruno), le jeune fils de Bob (Tyrese Gibson), le nouveau compagnon de sa mère. Elle décide alors de s'enfuir, mais Jack et elle deviennent les proies des machinations de Belsnickel (Julian Dennison), un ancien lutin voulant se venger du Père Noël (Kurt Russell)...

Une suite malheureusement bigger, louder, noisier du premier Christmas Chronicles de Netflix, dont Chris Columbus, alors producteur, reprend les rênes à la réalisation et à l'écriture.

Au programme, on reprend (presque) les mêmes - tout comme Kimberly Williams-Paisley, Judah Lewis ne fait qu'un gros caméo tourné sur une plage, et la petite Darby Camp se retrouve dans le rôle de l'aînée, avec un petit frère à ses côtés - et on recommence, en doublant les doses d'une manière plutôt voyante.

Le budget a ainsi clairement été revu à la hausse, et avec lui, ce sont toutes les excentricités du premier film qui se trouvent décuplées : le numéro musical de Santa ? Il passe à la puissance mille, avec tout un aéroport qui danse (mais sur un morceau nettement moins efficace) ; Mrs. Claus ? Goldie Hawn rempile, nettement plus présente, mais se retrouve coincée dans une intrigue secondaire à base de renne à guérir ; les lutins ? Ils passent au premier plan, sont multipliés par cent, se prennent pour des Schtroumpfs noirs (ou des Gremlins, Columbus oblige), prennent d'assaut le Pôle, etc ; le traîneau, les rennes, les effets spéciaux ? En déplaçant l'action au Pôle, tout le budget sfx passe dans le village du Père Noël, dans les innombrables lutins, mais aussi dans des batailles de traîneaux, dans des hyènes numériques, dans un Félin polaire, dans des explosions, etc, etc, etc.

Et comme si tout ça ne suffisait pas, on rajoute une histoire de voyage temporel (aux tenants et aboutissants que le spectateur adulte voit venir bien à l'avance), un méchant néozélandais (Dennison, aperçu dans Hunt for the Wilderpeople et Deadpool 2) qui est un ancien lutin devenu humain, un nouveau beau-père (Tyrese Gibson des Fast and Furious, aussi expressif qu'un parpaing), une dose conséquente de mythologie et d'explications en tous genres, et on prolonge le film jusqu'à ce qu'il atteigne les deux heures, Netflix oblige.

Pfiou.

Le résultat, c'est un flm un peu boursouflé et brouillon, qui perd l'efficacité et la simplicité du premier opus dans un chaos global assez fatigant. Plus gênant : en décuplant le budget et les effets spéciaux... ces derniers déclinent forcément en qualité, et toutes les créatures numériques (rennes, Félin, lutins) paraissent régulièrement bien approximatives.

Rien de forcément rédhibitoire pour les plus jeunes, mais les adultes auront peut-être plus de mal avec la caractérisation creuse des personnages, les approximations visuelles, les regards caméra assumés (à la Deadpool, à nouveau) et le rythme assez frustrant du tout. Et puis ne parlons pas du placement produit Lego et Nerf, bien visible et honteux.

Nettement en dessous du premier film, en ce qui me concerne, même si Kurt Russell fait toujours le show.

3/6

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Christmas Yulefest 2020 - 47 - La Famille Claus (2020)

Publié le 23 Décembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Noël, Review, Yulefest, Belgique, Pays-Bas

Noël est en chemin : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusqu'à mi-janvier...

La Famille Claus (De Familie Claus - 2020) :

Marqué par la mort de son père aux environs de Noël, Jules (Mo Bakker) déteste désormais les fêtes de fin d'année. Mais lorsque la santé de son grand-père Noël (Jan Decleir) faiblit, il découvre que sa famille descend d'une lignée magique et ancestrale : son grand-père est le Père Noël de légende, et s'il n'aide pas celui-ci à assurer sa tournée du 24 décembre, Jules sera responsable du désespoir de milliards d'enfants...

Un film de Noël belge/flamand diffusé cette année sur Netflix, et qui, pour être honnête, m'a plutôt laissé de marbre, pour de multiples raisons.

Déjà, parce qu'il est très clairement à l'intention des plus jeunes : la narration est parfois un peu décousue, avec des raccourcis et des facilités qui ne gêneront pas forcément les enfants, mais feront tiquer les adultes - en vrac, on peut citer la caractérisation à la truelle (Jules est gentiment tête à claques), une structure peu efficace (les flashbacks fréquents sur le traumatisme de la mort de son père) et répétitive (Jules déteste Noël, Papi se blesse, Jules aide Papi, il se vexe, il déteste Noël, Papi se blesse, Jules aide Papi...), des sous-intrigues approximatives (la mère de Jules à l'usine) et des éléments jamais vraiment expliqués de manière convaincante (je ne suis toujours pas certain d'avoir compris pourquoi ou comment la tournée du Père Noël se déroule ici sur plusieurs jours, si ce n'est pour laisser au récit le temps de respirer).

Ajoutez à cela une interprétation assez outrancière (principalement du côté des lutins) et des effets spéciaux inégaux (idem, les lutins), ainsi que des idées pas très bien amenées (la babysitter à la jambe de bois), et voilà, un métrage à réserver aux plus petits, et qui frustrera probablement les plus grands s'attendant à quelque chose de plus robuste.

3/6 pour les plus jeunes, moins pour les autres.

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Christmas Yulefest 2020 - 27 - Dolly Parton : C'est Noël chez nous (2020)

Publié le 13 Décembre 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Musique, Noël, Review, Télévision, USA, Yulefest, Religion

Noël est en chemin : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Dolly Parton : C'est Noël chez nous (Dolly Parton's Christmas on the Square - 2020) :

Sous l'œil mécontent d'Angel (Dolly Parton), un ange, Regina Fuller (Christine Baranski) hérite des titres de propriété de toute la ville de Fullerville, et décide prestement d'en expulser tous les habitants pour remplacer la bourgade par un centre commercial. Mais c'est sans compter sur la solidarité de ses concitoyens, bien décidés à ne pas se laisser faire...

Il faut être honnête : le premier quart d'heure de cette comédie musicale Netflix est une véritable épreuve.

Immédiatement, le film attaque le spectateur de toutes parts, en lui assénant un numéro d'ensemble qui pose toutes les bases du projet : un croisement de téléfilm ABC/NBC des années 80 (avec bons sentiments à tout va, anges gardiens, mélodrame larmoyant, etc), de comédie musicale ultra-datée (avec chansons approximatives, chorégraphies basiques, etc), et récits de Noël très dérivatifs (c'est assumé, mais ce métrage est clairement un assemblage de La Vie est belle de Capra, et du Chant de Noël de Dickens).

Le premier quart d'heure, donc, est un calvaire, avec sa réalisation plate et télévisuelle, ses décors façon Stars Hollow du pauvre, son éclairage trop lumineux, et sa chanson-titre insipide, au play-back bancal.

Heureusement, ensuite, à mesure que l'histoire progresse, le métrage trouve un semblant de rythme de croisière : c'est toujours relativement ringard et bancal, parfois bien trop forcé (l'accident de la fillette, et tout ce qui s'ensuit) mais ponctuellement, ça fonctionne à peu près, comme lors de la première chanson de Treat Williams.

Et rapidement, l'on réalise que la plupart des chansons du film (toutes composées par Dolly Parton) ne fonctionnent pas réellement en tant que chansons de comédie musicale. C'est d'autant plus frappant dans le générique de fin, durant lequel Dolly reprend l'un des morceaux collectifs du film : tout de suite, ça sonne comme une ballade country plaisante, alors que, chanté par tous les protagonistes, ça ressemblait plus à un gloubiboulga infâme et kitschouille.

Bref : ce Dolly Parton - Christmas on the Square ne plaira clairement pas à tout le monde, voire même, il ne plaira qu'à un public très restreint, une niche qui adorera probablement la proposition rétro-musicale de la star de la country, tandis que le reste des spectateurs, lui, sera certainement plus dubitatif.

Par conséquent, difficile de noter le tout objectivement.

WTF/6

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Christmas Yulefest 2020 - 15 - Un Noël tombé du ciel (2020)

Publié le 7 Décembre 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Netflix, Review, Romance, USA, Yulefest

Noël est en chemin : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Un Noël tombé du ciel (Operation Christmas Drop - 2020) :

Assistante auprès d'une membre du congrès américain (Virginia Madsen), Erica (Kat Graham) est envoyée, pour Noël, sur une base militaire située au Guam pour y évaluer sa nécessité, et potentiellement la fermer, après qu'un article ait été publié au sujet de ses activités festives peu réglementaires. Sur place, elle rencontre le séduisant Andrew (Alexander Ludwig), militaire en charge de ces festivités, et qui ne voit pas d'un très bon œil l'arrivée de la jeune femme...

Un téléfilm Netflix de Noël assez ensoleillé et tropical... et c'est bien là, avec son duo principal sympathique, l'un des seuls points vraiment positifs du tout : les décors naturels sont paradisiaques, et il fait beau. Après, le reste... mouais.

Passons sur le côté propagande pour l'armée américaine (le Christmas Drop est une opération annuelle bien réelle, etc, et tout le film insiste sur la générosité et la bienveillance des troupes US qui aident ces pauvres sauvages autochtones démunis et primitifs) : le vrai problème, c'est que l'ensemble du métrage est particulièrement plat et générique, entre une écriture assez laborieuse (toute l'hostilité initiale entre Andrew et Erica parait très artificielle et forcée), des personnages assez sommaires (la méchante congresswoman au cœur de pierre, qui a un revirement de dernière minute quasi-larmoyant), quelques moments niais (Erica qui fait don de son sac à main à une fillette) et un déroulement globalement dépourvu de rythme et d'énergie, plus proche d'une production de l'office du tourisme de Guam que d'un récit scripté et intéressant.

Un bon gros bof, qui n'exploite jamais vraiment le potentiel de son couple principal.

2.25/6 (pour les paysages)

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