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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #dc catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1145 : Birds of Prey (2020)

Publié le 19 Février 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Review, Science-Fiction, DCEU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Birds of Prey, et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn (2020) :

Harley Quinn (Margot Robbie) en a assez du Joker, et décide de faire carrière seule. Mais privée de la protection du Clown Prince du Crime, Harley a tous les criminels de la villes à ses trousses. Et pour ne rien arranger, elle prend sous son aile Cassandra Cain (Ella Jay Basco), une petite voleuse qui a dérobé un diamant hors de prix et l'a avalé, attirant sur elle les foudres de Roman Sionis (Ewan McGregor). Et puis il y a aussi Helena "Huntress" Bertinelli, une vigilante ; Dinah Lance (Jurnee Smollett-Bell), une chanteuse à la voix surpuissante ; et Renee Montoya (Rosie Perez), une inspectrice dure à cuire : autant de femmes décidées, qui toutes tournent autour de Cassandra et de Sionis...

On ne pourra pas dire que la bande annonce du film était mensongère. Elle promettait un métrage clinquant, une sorte de clip vidéo branché bourré de girl power et d'émancipation féminine, un film par des femmes pour des femmes, avec un méchant cabotin et une direction artistique très polarisante...

Et c'est exactement ce qu'on a au final. Et c'est exactement la raison pour laquelle je n'ai pas accroché : je ne suis clairement pas le public visé.

Déjà, de par son esthétique trashy, mais aussi pour ses choix d'adaptation : en ce qui concerne Harley, le film suit effectivement globalement les grandes lignes des comics de Palmiotti/Conner (le roller derby, Bernie, le cadre...), ce qui n'est pas désagréable... mais pour Sionis, Zsasz, et les Birds, c'est un festival. Ewan McGregor cabotine (amusant, mais assez éloigné de Black Mask et un peu gâché dans le rôle), Zsasz est presque un homme de main générique (malgré un Chris Messina qui fait tout son possible dans le rôle), et les Birds sont globalement inexistantes : Huntress est écrite de manière semi-parodique, et ne ressemble à rien ; Canary n'utilise ses pouvoirs qu'en toute fin de métrage ; Montoya est une fliquette générique ; et le groupe ne se réunit qu'à la toute fin, pour un combat contre les méchants.

(ah, et Cassandra Cain, aka une Batgirl meurtrière, silencieuse et dure à cuire dans les comics, est ici une pickpocket basique à la bouille rondouillarde)

Et puis le côté adaptation pose un certain problème : on s'attendait à ce qu'il n'y ait pas de Joker, ça, pas de problème, mais quand Harley démolit Ace Chemicals et le commissariat de la ville, que Sionis lance la pègre au trousses d'une adolescente et met Gotham à feu et à sang, que le tout vire au grand n'importe quoi... où est Batman ? Ou, à défaut de Batman, où sont les autres membres de la Batfamily ? La réponse évidente n'est pas DTC, mais bien "on n'avait pas les droits"... ce qui rappelle un certain Deadpool avec ses X-men... sauf qu'ici, ils n'assument pas.

D'ailleurs, en parlant de Deadpool, je dois dire que le scénario du film, en soi, ne m'a pas du tout convaincu. Entre la structure à la Deadpool de sa première partie (voix off sarcastique narrant en flashbacks le pourquoi du comment, ruptures de tons, visions fantaisistes quand le personnage se prend un grand coup dans la tronche, etc), et les enjeux très limités de la suite du script, on se retrouve avec un hybride de Deadpool, donc, et de Suicide Squad, saupoudré d'effets à la Guy Ritchie, de clichés et dialogues gentiment creux typiques de cette période #metoo (tous les personnages masculins sont, au mieux, des connards), le tout affreusement surjoué par Margot Robbie dans son premier tiers.

Une Margot Robbie qui habite le personnage, certes, mais qui semble tenter d'en faire un personnage de cartoon live, alors qu'autour d'elle tout est plus réaliste et assez bourrin (très bourrin, même, dans l'action). Un contraste qui peut fonctionner sur le papier, ou en animation (la série animée actuelle est assez médiocre, mais ce ce n'est pas pour cette raison), mais qui là, fait un peu grincer des dents, d'autant qu'Harley n'est pas très amusante dans cette incarnation.

Bref, puisque je n'ai pas accroché à la direction artistique, à la musique, à l'interprétation, au script, au rythme global, et à la provoc rebelle quasi-adolescente, il reste des combats supervisés/tournés par l'un des réalisateurs de John Wick : ils fonctionnent assez bien, malgré certains moments où le manque d'impact des coups portés par les actrices et une maîtrise limitée de la chorégraphie globale donnent lieu à des passages un peu ratés.

Mais quelques rares combats, c'est trop peu, et alors que la critique outre-atlantique s'enflamme pour le métrage, aidé par le même message de diversité et de représentativité que celui qui avait entouré Wonder Woman à sa sortie, je dois dire que j'ai trouvé le tout assez raté, forcé, voire insipide.

Décidément, les adaptations DC, ce n'est pas ma tasse de thé, ces temps-ci. 

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1088 : Wonder Woman - Bloodlines (2019)

Publié le 21 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Wonder Woman - Bloodlines (2019) :

Le parcours de Diana (Rosario Dawson), princesse des Amazones, qui quitte son peuple pour aider Steve Trevor (Jeffrey Donovan) et le monde des Hommes, mais doit revenir sur Themyscira lorsque sa présence dans le foyer du Dr. Kapatelis (Nia Vardalos) amène Vanessa (Marie Avgeropoulos), la fille de celle-ci, à se tourner vers le monde du crime...

Un long-métrage d'animation DC pas forcément désagréable à suivre, mais qui est néanmoins bourré de problèmes, au premier lieu desquels le fait qu'il est ultra-redondant : encore une fois, on a droit aux origines de Diana, à sa rencontre avec Trevor, blablabla, et le tout marche tellement dans les traces du film avec Gal Gadot que ça peine à susciter l'intérêt (malgré une relation Trevor/Diana sympathique, et le fait que ce soit transposé à notre époque).

Et puis ensuite, le script joue très fort sur le côté sentimental et sincère de Diana, dans ses relations avec les Kapatelis, etc : pourquoi pas, mais cela a tendance à ralentir un film déjà pas très dynamique.

Enfin, pour ne rien arranger, le scénario souligne vraiment à quel point la galerie d'antagonistes de Wonder Woman est faiblarde, surtout réinventée pour cette version New52 : un Docteur Poison transparent, un Docteur Cyber tout droit sorti de GI Joe, une Silver Swan ressemblant à un sous-X-men, une Giganta insipide, et une cyber-Medusa assez peu convaincante... soit autant de personnages génériques qui peinent à faire une impression.

Reste cependant Etta Candy (en mode lesbienne afro-américaine qui tente de séduire des Amazones), amusante, et Veronica Cale (une Constance Zimmer qui s'amuse avec son personnage), ainsi qu'un gros affrontement final assez réussi, visuellement... mais c'est peu.

3/6, en étant gentil.

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Un film, un jour (ou presque) #1075 : Teen Titans Go ! vs. Teen Titans (2019)

Publié le 6 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Science-Fiction, DC, DCAMU

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Teen Titans Go ! vs. Teen Titans (2019) :

Lorsque les Trigons de deux univers unissent leurs forces pour conquérir le multivers, les Teen Titans de multiples réalités sont contraints de s'associer pour tenter de sauver le monde, et d'éviter que les démons de Raven ne consument toute existence...

Long-métrage DC mettant en avant la franchise Teen Titans Go ! (toujours conspuée par les puristes malgré un Teen Titans Go ! To The Movies très réussi), ce Versus joue la carte de l'immense crossover, et ramène sur le devant de la scène les personnage de la série Teen Titans, ceux-là même que les fans réclamaient à corps et à cris.

Et pour un retour, c'est un sacré retour, avec un récit fidèle aux TTG : c'est absurde, puéril, ça chante, ça danse, ça se bat, ça se jalouse, ça assiège le Pôle Nord et ses habitants, et surtout, ça rend hommage à d'innombrables versions de ses personnages, de l'époque Hanna-Barbera au New52 du DCU animé, en passant par plein d'autres versions Elseworlds toutes plus déjantées les unes que les autres.

Autant de versions qui s'unissent pour vaincre le mal, dans un affrontement épique qui n'est pas sans rappeler une certaine autre franchise cinématographique, et son grand final à base de portails.

Alors certes, à nouveau, il est peu probable que ce film fasse changer d'avis les amateurs les plus radicaux de la franchise, qui regrettent le Teen Titans de leur enfance, et détestent l'orientation comique de TTG!. Mais les amateurs de cette dernière y trouveront une nouvelle fois leur compte, et riront de bon cœur devant ce méga-crossover improbable et déjanté.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1062 : Lego DC Batman - Family Matters (2019)

Publié le 13 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

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Lego DC Batman - Family Matters (2019) :

Alors que Batman songe à se débarrasser de Wayne Enterprises pour se concentrer sur sa vie de justicier, il reçoit une invitation mystérieuse, de la part d'un inconnu. Bien vite, Batgirl, Robin, Nightwing et Batwoman reçoivent des invitations similaires, et la Bat-famille découvre que le maléfique Red Hood, expéditeur de ces invitations, est à leurs trousses...

Une relecture pas très motivante de l'arc Red Hood, à la sauce Lego, et étrangement sérieuse et premier degré en comparaison des autres films Lego DC.

Il faut probablement y voir là le résultat d'un changement de scénariste, Jeremy Adams étant ici en solo pour la première fois : le résultat, c'est que le film n'est tout simplement pas très intéressant, déroulant un arc scénaristique cousu de fil blanc (et un peu surexposé) à un rythme basique, avec un Bruce Wayne/Batman un peu out-of-character, et un ton global suffisamment différent des précédents films pour que cela paraisse troublant.

Sans oublier la sous-intrigue sur Billy Batson, intégrée au forceps et clairement uniquement là pour le côté synergie d'entreprise avec la division live-action de Warner : un peu comme ces nombreuses références aux master-builders et à la buildology (parfois envahissantes, et renvoyant directement aux deux films La Grande Aventure Lego), c'est maladroit, pas franchement utile, et on se dit que les grands patrons de la Warner ont dû intervenir à un moment ou à un autre pour insister sur de tels ajouts.

Et pour ne rien arranger, d'un point de vue scénaristique, la dernière partie du métrage ne fonctionne pas vraiment : une fois le mystère Red Hood résolu, le film bascule sur un "Bat-famille vs Omac" assez sous-développé et générique, qui ne convainc pas vraiment.

Attention : ce n'est pas pour autant désastreux ou indigne de la marque Lego DC... c'est très compétent, techniquement parlant (malgré une bande originale insipide), mais je n'ai pas vraiment accroché au tout.

Un petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1016 : Batman - Hush (2019)

Publié le 23 Juillet 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Romance, Thriller, DC, DCAMU

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Batman - Silence (Batman : Hush - 2019) :

Alors que Bruce (Jason O'Mara) se rapproche progressivement de Selina Kyle (Jennifer Morrison), Hush, un mystérieux criminel masqué, coordonne tous les adversaires de Batman dans une série de méfaits d'apparence indépendants... mais qui visent en réalité la personne même de Bruce Wayne.

Adaptation animée de l'arc narratif du même nom écrit par Jeph Loeb et illustrée par Jim Lee, cette version 2019 suit environ 80% de l'intrigue originale, mais met clairement plus l'accent sur la romance impossible entre Batman et Catwoman, une romance particulièrement d'actualité dans les comics publiés ces temps-ci.

Cette romance prend ainsi parfois le dessus sur l'intrigue de fond, pas toujours traitée aussi bien qu'elle l'aurait méritée, et amène des remplacements inutiles : pas de Croc ou de Huntress, mais Bane et une Batgirl qui fait de la figuration dans une scène et demi ; pas de Ra's al Ghul, de Harold, de Double-Face, de Jason Todd. À l'identique, les motivations de certains des protagonistes ont changé, et Thomas Elliot, justement, passe considérablement à la trappe...

Tout ça pour faire plus de place à Bat/Cat, au travers notamment d'un montage triomphant illustrant les exploits du couple dans son combat contre le crime : un peu hors-sujet, je dois dire. Et puis il y a cette réinvention du Riddler, qui tente d'en faire une sorte de super-combattant capable de tenir tête à Batman au corps à corps, et qui, physiquement, semble inspiré du Deadshot du film Daredevil. Mouais.

Je n'ai pas détesté pour autant, cela dit, même si comme d'habitude, il y a quelques moments d'animation assez moches. Mais la place prise par la romance Bat/Cat m'a rappelé pourquoi j'avais énormément de mal avec cette direction initiée par Tom King : c'est envahissant, c'est du fan-service, et ça se fait au détriment d'autres personnages.

Alors déjà que l'intrigue originale de Hush n'était pas des plus profondes et recherchées, si en plus on la simplifie pour faire de la place à du shipping...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #995 : Batman et les Tortues Ninja (2019)

Publié le 27 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC

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Batman et les Tortues Ninja (Batman vs Teenage Mutant Ninja Turtles - 2019) :

Lorsque Shredder (Andrew Kishino) s'associe à Ra's Al Ghul (Cas Anvar) pour mettre au point une version mortelle de son mutagène, les Tortues Ninja (Eric Bauza, Darren Criss, Baron Vaughn, Kyle Mooney) se rendent à Gotham pour enquêter... mais elles tombent bien vite sur Batman (Troy Baker) et son équipe (Ben Giroux, Rachel Bloom).

Je dois dire que, sur la base de quelques images promotionnelles, je n'étais pas très chaud à l'idée de cette rencontre entre les Tortues et Batman : avec son character design très particulier, le film ne m'attirait pas du tout, d'autant que les Tortues Ninja n'ont jamais été des personnages auxquels je suis particulièrement attaché.

Et pourtant, j'ai eu une très bonne surprise au visionnage, puisque ce long-métrage animé a la bonne de faire un crossover au sens le plus classique du terme : une opposition de styles, de tons, et de genres contre une alliance d'ennemis rendus encore plus grotesques et repoussants, un contraste entre l'humour des Tortues et le sérieux de Batman, le tout, sans jamais délaisser l'action de qualité.

Car c'est bien ce qui frappe très tôt dans le film : la qualité de ses affrontements. Son premier duel Batman/Shredder est très réussi, et ensuite, ça ne fait que monter en puissance.

Ajoutez à cela, comme je le disais, l'humour décomplexé des Tortues qui fait un bon contrepoids au caractère taciturne de Batman, des associations de personnages (Donatello/Batgirl, Raphael/Robin, Ra's/Shredder) qui fonctionnent bien, et une tendance surprenante à s'aventurer sur un terrain plus sombre et glauque (les mutations, un peu de sang, la vision sous l'emprise du gaz de Scarecrow), et voilà, un métrage d'animation des plus sympathiques, qui n'est pas parfait (je ne suis pas totalement convaincu par l'idée de transformer tous les ennemis en Batman en mutants), mais qui se regarde d'une traite.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #982 : Lego DC Comics Super Heroes - Aquaman : La Colère d'Atlantis (2018)

Publié le 10 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Lego, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Comics Super Heroes - Aquaman : La Colère d'Atlantis (Aquaman : Rage of Atlantis - 2018) :

Alors qu'Aquaman (Dee Bradley Baker) peine à trouver sa place au sein de la Justice League, il est destitué par son frère, Orm (Trevor Devall), associé à Atrocitus (Jonathan Adams), leader des Red Lanterns. L'objectif de ce dernier : utiliser les pouvoirs de la colère pour asservir la Terre et l'univers, une planète à la fois, en les privant de toute leur eau. Seul Aquaman, la Ligue de Justice, et Jessica Cruz (Critisina Milizia), Green Lantern débutante, peuvent empêcher cette sinistre alliance de parvenir à ses fins...

Dernier long-métrage animé Lego en date, cet Aquaman adopte un ton nettement plus décalé et parodique que certains de ses prédécesseurs (sans même parler du film avec Jason Momoa), et c'est là que cela peut poser problème.

Car soyons francs : Aquaman, ici, est un bouffon au QI de poulpe mort, et une grosse partie du métrage repose donc sur des gags, du slapstick et des répliques en faisant le dindon de la farce. Une approche délibérée, visant à (re)construire le personnage et à justifier sa présence au sein de la Justice League, et qui se tient en parallèle des débuts de Jessica Cruz, peureuse, et constamment jugée par son anneau (qui lui donne et lui enlève des points comme Dumbledore dans Harry Potter).

Tout cela est noyé dans une intrigue à l'échelle galactique, un peu brouillonne et surchargée, où les Red Lanterns croisent Lobo, son dauphin de l'espace, des planètes asséchées, une cantina de l'espace, une Seagate, Dex-Starr le chat red lantern, une bat-souris mécanique, et beaucoup de séquences d'action, qui tirent gentiment en longueur.

En soi, ça se regarde, et c'est même assez sympathique par moments, mais dans l'ensemble, j'ai eu un peu de mal à rester passionné par l'ensemble. Réduit à 45 minutes, cela aurait probablement été plus efficace.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #981 : Justice League vs The Fatal Five (2019)

Publié le 7 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Justice League vs The Fatal Five :

Pour empêcher trois des membres des Fatal Five, Persuader (Matthew Yang King), Mano (Philip Anthony-Rodriguez) et Tharok (Peter Jessop), de remonter le temps et de libérer leurs semblables en capturant Jessica Cruz (Diane Guerrero), la Green Lantern du passé, Star Boy (Elyes Gabel), membre de la Légion des Super-héros du 31è siècle, retourne lui-aussi dans le passé. Mais, amnésique et privé de ses médicaments supprimant sa maladie mentale, Star Boy finit à l'asile d'Arkham, et attire bien vite d'attention de la Justice League...

Un long-métrage DC s'inscrivant délibérément dans la lignée artistique des séries de Bruce Timm et compagnie, avec leur trait simple, mais efficace.

Ici, paradoxalement, si ça fait plaisir de retrouver le thème musical de Superman - TAS, et le style graphique de l'époque, l'animation ne convainc pas totalement ; ou bien peut-être est-ce une conséquence du scénario assez mal structuré, avec des allers-et-retours entre Oa, la Terre, le passé, l'esprit de Starboy, etc : ce n'est pas désastreux, mais c'est un peu décousu, et la mise en parallèle des intrigues de Jessica Cruz et de Starboy ne fonctionne que partiellement (en même temps, la direction artistique générique de Starboy n'aide pas vraiment).

Malgré ces défauts, et une overdose d'action (comme souvent dans ces films animés DC où il faut tenir 70 minutes), le tout parvient ponctuellement à fonctionner - le sort final de Starboy est touchant, Superman reste un niveau au-dessus de la majorité des autres héros, Batman reste égal à lui-même, Martian Girl est attachante - et ça se regarde... mais c'est loin d'être mémorable.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #963 : Lego DC Comics Super Heroes - The Flash (2018)

Publié le 16 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

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Lego DC Comics Super Heroes - The Flash :

Alors que ses mauvaises habitudes lui attirent l'animosité des autres membres de la Ligue de Justice, Flash (James Arnold Taylor) est confronté au Reverse Flash (Dwight Schultz), un speedster jaloux de sa popularité, et qui se débrouille pour prendre la place du héros, le priver de ses pouvoirs, et l'envoyer dans un futur proche. Là, avec l'aide du Docteur Fate (Kevin Michael Richardson) et de Zatanna (Kate Micucci), Flash doit réussir à renouer le contact avec la Speed Force, pour espérer ramener les choses à la normale...

Un nouveau long-métrage Lego co-écrit par Jim Krieg et qui, bien qu'étant intitulé The Flash, est en réalité un film consacré à la Justice League, dans une nouvelle incarnation ; ici, on rajoute The Atom, Ace et Krypto, B'dg, Firestorm, et si une grosse partie du récit se concentre bien sur Flash, sur sa mythologie, sur son ennemi, sur la Speed Force, etc, c'est pour mieux développer trois sous-intrigues parallèles : d'un côté, la reconquête de ses pouvoirs par Flash, avec passage chez Fate, boucle temporelle, etc ; en parallèle, les aventures de l'Atom, réduit à une taille microscopique, et qui tente d'avertir la Ligue de ce qui se trame ; et enfin, le combat de la Ligue contre le Reverse Flash, dont les pouvoirs rendent inutiles nos héros, et qui prend leur place aux yeux du grand public.

Le tout donne un long-métrage assez dense et chargé, et pas désagréable du tout. Certes, par moments, il y a bien des passages WTF dont on se demande ce qu'ils font là (je pense notamment au morceau bluesy du Docteur Fate et de Zatanna, qui n'apporte pas grand chose, et ressemble vraiment à une digression uniquement présente pour que les doubleurs se fassent plaisir), et d'autres qui virent un peu trop à la parodie (toute la Legion des Super Pets), mais dans l'ensemble, Lego DC Comics Super Heroes - The Flash s'avère plutôt ambitieux et sympathique, à défaut d'être totalement indispensable.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #958 : Lego DC Comics Super Heroes - Justice League : S'évader de Gotham City (2016)

Publié le 9 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Lego, DC

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Lego DC Comics Super Heroes - Justice League : S'évader de Gotham City (Gotham City Breakout - 2016) :

Alors même que Batman, Nightwing (Will Friedle) et Batgirl (Sarah Hyland) sont en vacances chez Madame Mantis (Amy Hill), mentor de Batman, ils tombent dans le piège de Deathstroke (John DiMaggio) et de Bane (Eric Bauza), bien décidés à découvrir le secret d'un coup mortel détenu par Mantis et par le Chevalier Noir. Leur objectif : monter une armée de Trogowogs, une peuplade locale, et leur apprendre ce coup, pour pouvoir ensuite conquérir le monde. Pendant ce temps, à Gotham, Superman et la Ligue de Justice tentent de faire régner la Loi et l'Ordre, mais sont rapidement dépassés par les ennemis excentriques de Batman...

Un long-métrage Lego assez particulier, puisque toujours écrit par Jim Krieg, clairement centré sur Batman (probablement pour préparer la sortie en salles de Lego Batman : Le Film, l'année suivante), bénéficiant d'un budget et d'une direction artistique conséquents (ça fourmille de détails, il y a énormément de personnages, d'environnements, etc), et assez ambitieux dans sa volonté de gérer frontalement plusieurs sous-intrigues principales.

Le résultat final, cependant, m'a un peu moins convaincu que ce à quoi je m'attendais, principalement parce que l'ambition du film se marie parfois mal avec l'écriture parodique de Krieg. Ce dernier paraissait pourtant avoir trouvé le bon équilibre, avec le film précédent, mais là, le scénario semble lui avoir un peu échappé : trop de personnages (outre la Bat-family, la Ligue, les Titans - avec leurs doubleurs habituels ! - Madame Mantis, Deathstroke, Bane, on a aussi le Joker, Poison Ivy, les autres méchants de Batman, le Prince trogowog, le duo de Trogowogs qui commentent tout avec un accent british...), trop d'humour parfois déplacé (la résolution de l'intrigue de Batman se fait tout de même à coup de Batusi) ou tombant à plat (les Trogowogs en général, d'ailleurs assez laids), trop de mickeymousing à la musique...

Oui, ce téléfilm est ambitieux, mais il est aussi un peu inégal, ce qui a tendance à le tirer vers le bas. Heureusement, grâce à son action et à ses moyens, ça reste tout à fait regardable et amusant à suivre, à défaut d'être exceptionnel.

3/6 (et Sarah Hyland semble s'amuser en Batgirl)

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Un film, un jour (ou presque) #948 : Lego DC Comics Super Heroes - La Ligue des Justiciers : l'Affrontement Cosmique (2016)

Publié le 25 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

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Lego DC Comics Super Heroes - La Ligue des Justiciers : l'Affrontement Cosmique (Justice League – Cosmic Clash) :

Brainiac (Phil LaMarr) attaque enfin la Terre, mais la Justice League est là pour le repousser. Du moins, jusqu'à ce que le cyborg expédie Superman, Green Lantern et Wonder Woman dans le passé pour se débarrasser d'eux : à Batman et à Flash de remonter le fil du temps pour les secourir, tandis que Cyborg, resté dans le présent, se tourne vers Supergirl (Jessica DiCicco) pour l'aider à défendre la Terre...

À nouveau un script de Jim Krieg, ce qui pouvait laisser sur la défensive, et faire redouter quelque chose de totalement parodique et de puéril... mais en fait, avec ce Cosmic Clash, Krieg semble avoir trouvé le bon équilibre entre humour et action.

Cosmic Clash s'avère en effet particulièrement ludique, avec ses changements d'époque (préhistoire, pirates, futur) assez logiques et bien amenés, son Batman efficace tout en étant parodique (ses costumes, ses répliques), sa Supergirl cheerleader, ses Brainiacs menaçants tout en étant humoristiques, etc.

Le tout est plutôt amusant et décomplexé, ne semble pas avoir eu un budget limité, et le grand final, avec son mécha façon Power Rangers et ses miniaturisations, conserve suffisamment de fantaisie pour fonctionner sans trop de soucis.

C'est peut-être là la clef d'un tel film Lego réussi : tant que l'action et la menace sont pris au sérieux, et traités avec dynamisme et respect, l'humour passe sans problème, tout caricatural qu'il puisse être.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #943 : Shazam ! (2019)

Publié le 18 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, DC, DCU, DCEU

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Shazam ! :

Jeune orphelin au caractère bien trempé, Billy Batson (Asher Angel) est un jour sélectionné par un vieux sorcier (Djimon Hounsou) pour devenir le détenteur de pouvoirs incroyables déclenchés en prononçant le mot "Shazam" : il se retrouve alors dans le corps d'un super-héros tout-puissant (Zachary Levi), mais il découvre bien vite qu'il va devoir utiliser ces nouvelles capacités surhumaines pour lutter contre le maléfique Dr Sivana (Mark Strong)...

Après le succès démesuré d'un Aquaman bourrin, bas de plafond, mais aussi spectaculaire, divertissant et décomplexé, on pouvait espérer que DC allait continuer sur cette lancée, avec quelque chose d'ambitieux.

Malheureux, dès les débuts de sa production, Shazam ! a clairement laissé comprendre qu'il était tout sauf ambitieux : confié au réalisateur d'Annabelle 2 (que j'ai pourtant plus apprécié que d'autres), et aux scénaristes de Shrek 4, Chair de Poule 1 et 2 et de Echo (pas vraiment des pointures, donc), l'objectif était clairement d'adapter la réinvention New 52 du personnage, et de produire un film à l'atmosphère festive, lorgnant très fortement sur Big (avec Tom Hanks) - auquel Shazam ! fait d'ailleurs un clin d'oeil très appuyé - et sur un style d'humour à la MCU.

Et honnêtement, l'intérêt du film s'arrête là, à mi-chemin entre une origin story répondant aux codes du genre, et une parodie super-héroïque, pour donner au final quelque chose qui ressemble fortement à ce qu'on pouvait produire dans les années 90-00 (les Tortues Ninja ne sont pas loin).

Le premier souci, c'est l'absence totale d'ambition : avec son budget très limité (à peine 100 M$), Shazam ne pouvait pas se permettre les excentricités visuelles d'un Aquaman - et de toute façon, personne derrière la caméra ne semblait avoir la vision d'un James Wan. Ici, la photographie est générique, la réalisation est anonyme, la direction artistique est basique, et que ce soit au niveau des Sept Péchés Capitaux (des gargouilles génériques), de la grotte de Shazam (qui fait souvent grotte en polystyrène de studio), du costume du sorcier (Djimon Hounsou affublés de postiches risibles), ou des costumes rembourrés de Levi et du reste de sa famille (des muscles suits qui, selon les plans, font à peu près illusion - sur certains plans larges - ou semblent totalement risibles - lors de certains mouvements), tout paraît assez approximatif et superficiel.

Un problème que l'on retrouve au niveau du scénario, assez mal rythmé et structuré, puisqu'il ne semble pas savoir quoi faire de sa durée de deux heures : 30-40 minutes de mise en place, une petite heure de découverte des pouvoirs et de l'univers, et le reste pour affronter le Dr Sivana dans un déluge d'effets spéciaux et de doublures numériques au succès mitigé.

Un Dr Sivana basique, interprété par un Mark Strong monolithique, et qui, à l'image des autres personnages secondaires, souffre d'une caractérisation assez sous-développée : il en va de même pour les autres membres de la famille de Batson, dont les sous-intrigues ou le développement ne débouche sur rien. La grande sœur et ses histoires universitaires ? Une scène. Le petit asiatique hacker de Bienvenue chez les Huang ? Une scène. Le gros latino ? Moins d'une scène. L'histoire de la mère biologique de Batson ? Survolée, et pas totalement crédible (forcément, quand on utilise une trentenaire pour jouer une adolescente de 17 ans dans les flashbacks, ça passe moyen).

Bref, je ne peux pas dire que le film m'ait convaincu. Et pourtant, l'accueil critique outre-atlantique est unanime, comme pour Aquaman et pour Wonder Woman... mais le reste du monde semble plus réfractaire à ce Shazam ! inabouti, et je le comprends. Ça m'ennuie d'autant plus que j'avais fini par y croire, et que j'appréciais assez la réinvention de Geoff Johns (probablement l'un des rares projets du ponte de DC auquel j'aie jamais accroché).

Mais non : Shazam ! peut faire sourire, voire faire rire (et encore, beaucoup des gags du film sont attendus dès lors que l'on envisage le tout comme une parodie), mais ça ne décolle jamais vraiment, et ça reste assez bancal de bout en bout.

Pas forcément désastreux, et une fois que Zachary Levi (et son abattage comique semblant parfois hors-sujet compte tenu de la personnalité de Batson enfant) entre en jeu, ça se regarde sans trop de difficultés, mais dans l'absolu, c'est un bon cran en dessous d'Aquaman.

3.25/6 (dont -0.25 pour Mister Mind en conclusion, et pour le toutéliage constant mais jamais totalement assumé au reste du DCEU)

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Un film, un jour (ou presque) #941 : Lego DC Comics Super Heroes - La Ligue des Justiciers : L'Attaque de la Légion maudite (2015)

Publié le 16 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, DC, Lego, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Lego DC Comics Super Heroes - La Ligue des Justiciers : L'Attaque de la Légion maudite (Justice League : Attack of the Legion of Doom - 2015) :

Lex Luthor (John DiMaggio), Black Manta (Kevin Michael Richardson) et Sinestro (Mark Hamill) décident d'unir leurs forces pour vaincre la Justice League, en recrutant des méchants à droite et à gauche : rapidement, cette Legion of Doom, parrainée par Darkseid (Tony Todd), parvient à faire tomber la Ligue dans ses filets, et, avec l'aide d'un Martian Manhunter (Dee Bradley Baker) fraîchement libéré et ignorant dans quel camp se ranger, elle ruine l'image des héros, contraints de s'exiler. Seul reste Cyborg (Khari Payton), le plus jeune des membres de la League, qui réalise que quelque chose ne tourne pas rond...

Quatrième volet des aventures Lego/DC, avec ici, à nouveau, un long-métrage de 70 minutes, une fois encore écrit par Jim Krieg.

Ce qui, malheureusement, se solde par un métrage qui tente de s'inscrire dans la continuité du précédent, voire même pousse le bouchon encore plus loin dans sa direction : on se retrouve ainsi avec un ton vraiment plus parodique, avec des punchlines constantes, énormément de slapstick (le recrutement des super-méchants en mode Wipeout), du mickeymousing audio, des personnages tous plus stupides et maladroits les uns que les autres, beaucoup de remplissage, bref, on a ici quelque chose de nettement plus enfantin et puéril, même en comparaison des jeux vidéo de la franchise.

À cela, se rajoute un casting vocal pas inintéressant (Mark Hamill est là, notamment, mais aussi Tony Todd), pas toujours très bien exploité (Captain Cold est un ratage, le Manhunter ne convainc pas), et une histoire centrée sur Cyborg, qui tente de s'intégrer et de trouver sa place au sein de la Ligue.

Mais comme le ton du métrage est nettement plus parodique que d'habitude, le Cyborg que l'on a là est clairement le Cyborg des Teen Titans Go, immature, caricatural, passant son temps à danser, avec un humour à base de pet, la voix de Khary Payton, et des "Booya !" à gogo : pas de problème dans sa série originale, où tout le monde est comme ça, mais ici, il dénote un peu, et est probablement la raison pour laquelle tout ce téléfilm semble avoir des traits à ce point forcés.

Résultat : bien que le tout soit une origin story pas désagréable pour le Manhunter (avec un vague propos sur le racisme), et que le parcours de Cyborg soit pertinent, je n'ai pas vraiment accroché à ce Justice League : Attack of the Legion of Doom, trop bas de plafond et simpliste pour moi. En plus, pour ne rien arranger, j'ai eu l'impression que l'animation et les décors avaient été simplifiés, comme pour faire des économies...

Dommage.

2.5/6  

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Un film, un jour (ou presque) #933 : Lego DC Comics : Batman Harcelé (2014) & Lego DC Comics Super Heroes : La Ligue des Justiciers contre la Ligue des Bizarro (2015)

Publié le 4 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Review, Jeunesse, Science-Fiction, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Comics : Batman Harcelé (Batman : Be-Leaguered - 2014) :

Quand Superman (Nolan North) rencontre Batman pour la première fois, et tente de le recruter au sein de la Justice League, le Chevalier noir refuse net. Mais lorsqu'un à un, les membres de la Ligue disparaissent en même temps que des objets rarissimes, Batman est contraint de mener l'enquête avec l'aide des membres restants...

Un mini-épisode de 22 minutes, qui fait office de flashback rétro centré sur les origines de l'amitié Batman/Superman, et sur leur combat contre un ennemi improbable : Bat-Mite (Paul Reubens).

Anecdotique, mais plutôt amusant, avec une direction artistique clairement orientée silver age/bronze age (histoire de montrer que l'on se trouve dans le passé, par rapport au Lego Batman burtonien de 2013), une présentation efficace des membres de la Ligue (ça fait plaisir de ré-entendre Khary Payton en Cyborg), et une narration exagérée (et un peu plus parodique) de Batman en voix off. 

3.5/6

Lego DC Comics Super Heroes : La Ligue des Justiciers contre la Ligue des Bizarro (Justice League vs. Bizarro League - 2015) :

Un an après avoir déposé Bizarro (Nolan North) sur une planète lointaine, Superman découvre que ce dernier est de retour sur Terre, et qu'il a dérobé une arme à Lex Luthor (John DiMaggio) : son rayon à cloner, avec lequel Bizarro veut se construire une Justice League à son image, et défendre ainsi sa planète contre Darkseid (Tony Todd). Superman décide alors de l'aider...

Alors là, changement de style, avec l'arrivée d'un scénariste de Teen Titans Go à l'écriture : tout de suite, le ton se fait nettement plus parodique, avec pas mal de vannes et de one-liners assez cheesy, et un humour plus puéril - notamment autour de Cyborg.

Cela dit, le scénariste parvient tout de même à conserver l'équilibre entre action et humour, entre second degré et premier degré : oui, la paranoïa rampante de Batman est surlignée, mais elle est amusante, et débouche sur une conclusion réussie. Oui, les vannes sont parfois incessantes, mais lorsque vient le moment de se battre, les personnages sont efficaces et convaincants. Et oui, Bizarro et sa Ligue sont risibles... mais ils parviennent aussi à se montrer touchants, et ce métrage de près de 50 minutes finit même par être sincère.

C'est, comme je le disais, un exercice assez périlleux auquel se livre ce téléfilm, et ça ne fonctionne pas toujours, mais dans l'ensemble, ça reste spectaculaire, et le format semi-court aide beaucoup à éviter que le tout ne sombre trop dans la caricature parodique.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #928 : Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (2013)

Publié le 28 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

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Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (Lego Batman : The Movie - DC Super Heroes Unite - 2013) :

Furieux d'avoir perdu un prix au profit de Bruce Wayne (Troy Baker), et bien décidé à devenir le nouveau Président des USA, Lex Luthor (Clancy Brown) recrute le Joker (Christopher Corey Smith) pour mettre au point un moyen d'hypnotiser les foules. Ensemble, ils libèrent tous les criminels de l'Asile d'Arkham, et sèment le chaos, mais Batman, Robin (Charlie Schlatter) et Superman (Travis Willingham) sont là pour les arrêter...

Semi-adaptation du jeu Lego Batman 2, ce long-métrage d'animation de 70 minutes s'avère un bon compromis entre une histoire de Batman "sérieuse", et le décalage humoristique habituel des jeux Lego.

C'est amusant, dynamique, avec des scènes d'action réussies, des références intéressantes, et s'il n'y a pas là forcément de quoi vraiment tenir 70 minutes (et si la bande originale, à 80% composée de reprises d'Elfman et de Williams, devient rapidement soulante... comme dans les jeux), le tout permet de passer un agréable moment, sans jamais avoir l'impression que les scénaristes font basculer le tout dans la parodie la plus complète.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #903 : La Créature du Marais 2 - Le Retour (1989)

Publié le 21 Février 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, DC

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La Créature du Marais 2 : le Retour (The Return of Swamp Thing - 1989) :

Suite à la mort inexpliquée de sa mère, Abigail Arcane (Heather Locklear) rejoint son beau-père, le Dr Arcane (Louis Jordan), dans les marais de Floride, pour tenter d'obtenir de sa part des explications. Mais rapidement, il apparaît que le scientifique et toute son équipe (Sarah Douglas, Monique Gabrielle, Joey Sagal...) effectuent des expériences interdites d'hybridation génétique , et que seul la Créature des Marais (Dick Durock) se dresse sur leur chemin...

Une suite au rabais du film de Wes Craven, avec un budget nettement moindre, Heather Locklear en lieu et place d'Adrienne Barbeau, une esthétique totalement 80s clinquante et racoleuse, une interprétation forcée, des monstres en latex fauchés, des gamins insupportables, et un ton volontairement plus comique et kitsch.

Autant dire que le tout semble encore moins convaincant que l'original, et ce à tous les niveaux... sauf le costume de Swamp Thing, paradoxalement. Celui-ci est bien plus réussi et expressif que chez Craven, une réussite qui, malheureusement, est immédiatement plombée par une mise en scène risible, et le choix de faire parler Dick Durock sans le moindre artifice, ce qui contraste violemment avec l'apparence massive de la Créature.

En résumé, c'est encore moins bon que la version de Craven, c'est encore moins intéressant, et d'autant plus oubliable.

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #902 : La Créature du Marais (1982)

Publié le 20 Février 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, DC, Thriller

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La Créature du Marais (Swamp Thing - 1982) :

Alors qu'il dirige un projet scientifique top secret dans les marais du sud des USA, Alec Holland (Ray Wise) rencontre la séduisante Alice Cable (Adrienne Barbeau), envoyée par le gouvernement. Mais rapidement, une équipe de mercenaires au service d'Anton Arcane (Louis Jourdan) investit les lieux, et se débarrasse d'Alec... un Alec qui, mortellement blessé, mais soumis à l'influence des marais et de ses recherches, se transforme en Créature des Marais, capable de contrôler la végétation.

Une adaptation de la bande dessinée de DC Comics, réalisée et écrite par Wes Craven, avec Adrienne Barbeau et Ray Wise dans les rôles principaux.

Avec un tel postulat de départ, on aurait pu s'attendre à un film fantastique à tendance horrifique, mais en réalité, cette adaptation opte pour une direction plus proche du film d'action des années 80, mâtiné de film de monstre en caoutchouc... et de gros bordel général.

Il est en effet très clair, dès la première scène, que l'on a ici affaire à quelque chose ultra daté et d'à peine regardable : c'est mal rythmé, toutes les scènes d'action (avec ralentis et trampolines) semblent tout droit sorties de L'Agence Tous Risques, le costume de la créature est particulièrement fauché, ses scènes évoquent la série Hulk, et il n'y a bien que le décolleté de Barbeau, perpétuellement mis en avant par Craven, qui marque un minimum.

D'autant qu'à la base, Ray Wise ne fait pas un protagoniste très attachant ou sympathique, sous sa forme humaine, que le petit garçon est parfois à peine intelligible, et que Louis Jourdan a un jeu très particulier. 

En résumé, une adaptation gentiment bancale, qui a très mal vieilli, et ne m'a pas du tout convaincu, notamment sur sa fin, avec ce combat contre une créature risible maniant une épée...

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #864 : Le Règne des Supermen (2019)

Publié le 25 Janvier 2019 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, DCAMU

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Reign of the Supermen (2019) :

Le monde se remet péniblement de la mort de Superman aux mains de Doomsday. Mais pour assurer sa succession, quatre pseudo-Supermen sortent de nulle part, afin de protéger la planète en arborant les couleurs du héros : Superboy (Cameron Monaghan), sponsorisé par Lex Luthor (Rainn Wilson) ; Steel (Cress Williams), portant une armure métallique et une immense masse ; l'Eradicateur (Charles Halford), impitoyable et mécanique ; et un Superman cybernétique (Patrick Fabian), mi-homme, mi-robot, possédant visiblement les souvenirs du véritable Kal-El. Refusant d'être une veuve éplorée, Lois (Rebecca Romijn) décide alors de découvrir les origines de chacun de ces nouveaux héros... 

Suite directe de La Mort de Superman, un film d'animation qui, tout en étant relativement réussi, m'avait moins enthousiasmé que la majorité des critiques ; la faute à une écriture un peu forcée, et aux choix artistiques habituels des métrages d'animation DC (musique synthétique, design des personnages, etc), qui empêchent toujours, à mes yeux, de vraiment faire décoller ces œuvres.

Ici, on est donc en terrain très familier, avec une adaptation globalement libre des comic-books, qui s'écarte du récit original pour relier le  récit à Darkseid, et à une invasion de la Terre par les forces d'Apokolips. C'est un choix auquel on adhère ou non, et ça force le script à se débarrasser de la Justice League de manière totalement artificielle jusqu'à la toute fin du métrage, mais au moins ça relie le tout à ce que l'on pouvait deviner de Doomsday dans le film précédent, et au reste des métrages animés DC récents.

Cependant, cette histoire de Darkseid télécommandant l'un des Supermen a aussi un inconvénient de taille : la seconde moitié du film (une fois que tout est clair pour le spectateur, et qu'il n'y a plus grand suspense) connaît un sérieux coup de mou. L'écriture a beau tenter de remplacer ce mystère par de l'action et des affrontements, ça tourne tout de même un peu à vide, sans avoir forcément le poids narratif ou l'émotion nécessaires pour tout faire fonctionner.

On se retrouve donc, au final, avec une première moitié dominée par Lois et Lex Luthor (ce qui peut poser de menus problèmes tant leurs interprètes ont des voix distinctives, qui évoquent instantanément leurs visages plutôt que leurs personnages), et une seconde moitié plus bourrine et creuse.

Ça reste totalement regardable (que l'on connaisse l'intrigue originale ou non), mais finalement, c'est assez anecdotique. Et ça laisse présager d'un prochain épisode opposant encore la League à Darkseid, ce qui ne m'intéresse guère.

3.25/6 (mention spéciale à Nathan Fillion, qui semble toujours autant s'amuser à doubler la Lanterne)

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Un film, un jour (ou presque) #859 : Aquaman (2018)

Publié le 18 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, DCEU, DCU, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Aquaman :

Autrefois un royaume florissant, l'Atlantide est désormais en ruines, divisée entre de multiples peuplades, et dirigée d'une main de fer par Orm (Patrick Wilson). Ce dernier est bien décidé à conquérir les sept mers, puis à s'attaquer à la surface, pour faire payer les humains pour les dégâts qu'ils infligent à l'océan. Mais sur son chemin se dresse son demi-frère, Arthur (Jason Momoa), mi-humain, mi-Atlante, qui avec l'aide de Vulko (Willem Dafoe), le conseiller du royaume, et de Mera (Amber Heard), princesse d'un royaume allié, va partir à la recherche du mythique Trident d'Atlan, qui confère à celui qui le possède le contrôle de toutes les créatures marines...

Voilà donc la dernière itération de l'univers DC/Warner, autrefois dominé par la vision créative de David Goyer et Zack Snyder, avec l'échec créatif que l'on connaît : de la vision polarisante et quasi-hors-sujet (Man of Steel, Batman v. Superman), au film honorable mais encensé outre-mesure sur la base du sexe de son protagoniste (Wonder Woman), en passant par le bordel pas possible d'un film bâtard aux effets spéciaux indigents (Justice League) ou un film pseudo-cool et rebelle finalement très médiocre (Suicide Squad), le DCEU n'a jamais su trouver le succès critique et financier qu'il cherchait, surtout en comparaison de l'empire Marvel.

De cet univers partagé avorté, DC a décidé de garder Jason Momoa en Aquaman, un Aquaman très particulier, sorte de gros fêtard alcoolique et bas-du-front (à mille lieux de l'Aquaman des comics et bien plus proche, même au niveau de l'apparence, d'un certain Lobo - voire même, sacrilège, de ce qu'a longtemps été Thor sur le papier).

Momoa revient donc ici sous la direction de James Wan (Fast & Furious 7, Saw et les Insidious et Conjuring), pour nous offrir plus de deux heures d'origin story tardive, racontant la conquête du trône d'Atlantis par ce cher AquaMomoa, et se démarquant ouvertement du reste de l'univers partagé établi préalablement (en même temps, c'est préférable, car face au Superman ultra-puissant de Justice League, la menace d'Orm ne ferait pas vraiment le poids).

Et honnêtement, libéré du ton sérieux et sombre du Snyderverse (le film ré-écrit d'ailleurs certains éléments de Justice League), cet Aquaman s'avère plutôt divertissant, s'établissant un peu comme le Thor Ragnarok de DC (la musique rétro-synthétique, notamment, renforce encore cette impression).

Alors certes, le scénario est ultra-cousu de fil blanc (au point que le spectateur ait constamment vingt longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements), l'humour est un peu immature, le rythme et la structure du film sont un peu en dents de scie, avec une forte impression de fourre-tout narratif, et le film est assez lourd en exposition, mais l'intention première du film - proposer quelque chose d'épique, sous l'océan, et débarrasser Aquaman de son aura de personnage ringard - est respectée, et ça fonctionne globalement.

C'est loin d'être parfait, notamment au niveau de la direction artistique - les couleurs capillaires/perruques sont immondes ; Nicole Kidman fait peur ; les rajeunissements numériques sont médiocres ; la bande originale est générique au possible, voire même clichée et risible (le motif du méchant, ou les riffs de guitare électrique illustrant la première apparition de Momoa *soupir*) ; les doublures numériques sont un peu trop visibles - mais le film reste généreux et décomplexé, et propose plus de bonnes choses que de mauvaises.

Ce qui en fait probablement le meilleur film du DCEU, pour le moment, malgré une implication émotionnelle proche du néant, due au ton vacillant du métrage, toujours tiraillé entre sarcasmes goguenards et premier degré absolu.

3.5 + 0.25 pour le capital sympathie de la fantaisie sous-marine décomplexée = 3.75/6 (tout en ayant conscience que c'est gentiment balourd et bas de plafond)

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Les bilans de Lurdo : Titans, saison 1 (2018)

Publié le 13 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, Télévision, DC, DCU, DCEU

On le sait tous : jusqu'au récent Aquaman (et dans une moindre mesure, Wonder Woman), DC/Warner pataugeait au cinéma, en comparaison de son concurrent Marvel. En confiant les rênes de son univers cinématographique à Zack Snyder, DC/Warner avait opté pour une approche réaliste, sombre et violente de ses super-héros, très similaire à la mode du dark & gritty qui avait fait beaucoup de mal à l'industrie des comics, dans les années 90. De quoi se démarquer initialement de la concurrence de Marvel, au ton plus léger et bigarré, malheureusement sans vraiment convaincre spectateurs et critiques.

À la télévision, cependant, il en allait tout autrement, avec un Marvel aux résultats très limités et aux séries à la peine, tiraillées entre l'univers cinématographique isolé, et la concurrence d'un Ike Perlmutter jaloux et égoïste, dirigeant d'une main de fer la branche télévisuelle de Marvel, et s'opposant constamment à Kevin Feige, responsable cinéma. Face à eux (et à leur succès télévisuel très discutable - les séries Marvel/Netflix sont bancales et quasiment toutes annulées, Agents of SHIELD vivote faiblement), DC a su créer un univers partagé chapeauté par Greg Berlanti, un univers au ton nettement plus léger, et au succès qui ne se dément pas.

Certes, l'univers Arrow/Flash/Legends of Tomorrow/Supergirl est loin d'être parfait, mais il est nettement au-dessus de son homologue cinématographique, et lorsque DC a décidé de lancer sa propre plate-forme de VOD exclusive, le choix de la firme s'est naturellement porté sur Berlanti pour superviser toute une nouvelle fournée de séries et de héros. En l'occurrence, Titans, l'adaptation des Teen Titans, groupe de jeunes super-héros très populaires, notamment si l'on prend en compte ses incarnations animées qui, depuis 15 ans, sont une présence indéboulonnable du petit écran...

Titans, saison 1 :

Traquée par une mystérieuse organisation, Rachel (Teagan Croft), une jeune adolescente aux sombres pouvoirs, finit par croiser le chemin de Dick Grayson (Brenton Thwaites), inspecteur de police à la double vie secrète. Rapidement, le duo rencontre alors Garfield (Ryan Potter), capable de se transformer en animaux, et Kory (Anna Diop), une femme amnésique transformant la lumière du soleil en flammes destructrices. Ensemble, les quatre héros vont tenter de résoudre le mystère entourant Rachel, avant qu'il ne soit trop tard...

Le seul problème de ce Titans, en réalité, c'est que ce projet semble avoir été mis en chantier alors que Snyder dirigeait encore le pendant cinéma de DC, et, par conséquent, la série en subit directement l'influence tonale : pour faire bref, ces Titans, c'est la "rigueur" d'écriture (et les perruques) des séries Berlanti combinée au dark & gritty bourrin du Snyderverse, au "rythme" des séries Marvel/Netflix, le tout chapeauté par Akiva Goldsman et par Greg Walker, un ancien de Smallville.

Voilà : cela devrait suffire à vous donner une bonne idée de ce à quoi vous attendre avec ce programme. Si cependant cela ne vous parle pas vraiment, pas de panique, je vais développer point par point (mais pas forcément dans l'ordre).

En commençant par les bases : les Teen Titans (quelle que soit leur incarnation, papier ou animée) sont une équipe colorée, dynamique, et dégageant une atmosphère souvent joyeuse et positive. C'est ainsi que plusieurs générations de spectateurs et de lecteurs les ont connus, et s'attendaient à les voir portés à l'écran : avec un ton correspondant justement parfaitement à l'univers partagé habituel des autres séries Berlanti.

Mais comme chez DC/Warner, on va toujours à contre-courant, la firme a, dès sa première image promotionnelle, vite fait comprendre que Titans ne correspondrait pas du tout aux attentes, et serait une production sombre, violente, et edgy - en d'autres termes, Titans, saison 1, c'est le ton du Snyderverse, sur le petit écran... et avec, en prime, les occasionnelles fautes de goût des séries Berlanti.

Ainsi, si vous avez toujours voulu voir une Starfire en mode Jason Bourne, amnésique, vêtue comme une prostituée des années 70, brûler des gens grâce à ses pouvoirs pyrokinétiques ; un Dick Grayson tourmenté et accro à la violence, qui rejette Batman et sa formation extrême, mais démolit des méchants à tour de bras, dans de grandes gerbes de sang et de fractures, et n'hésite pas à ordonner l'explosion d'un asile et de ses occupants ; un Beast Boy dont les transformations se font à grands renforts d'os qui craquent, et qui est paniqué à l'idée de se laisser consumer par ses instincts animaliers (spoiler : il finit par le faire, par dévorer un maychant, et Starfire l'encourage même à le faire) ; une Raven gamine et paumée, qui fait un mauvais cosplay de Natalie Portman dans Léon...

Si vous avez toujours rêvé de voir un Batman présenté comme un être sadique et cruel, qui traumatise des enfants pour en faire ses soldats et leur implante un traceur à leur insu ; un Jason Todd (Curran Walters) ultra-rebelle qui massacre des policiers et des bad guys sous l'anonymat de son masque, pour se venger de ce qu'il a subi durant sa jeunesse ; un Hawk (Alan Ritchson) impuissant, névrosé et bourré de médicaments, à l'origin story dramatique à base de pédophilie et d'accident ayant coûté la vie à son frère ; une Dove (Minka Kelly) à la perruque et au costume immondes, plongée dans le coma en cours de saison, et privée elle-aussi de sa mère dans un accident...

Bref, si vous voulez de la tragédie, de la noirceur, des environnements sous-éclairés (au point d'être parfois illisibles à l'écran), du mélodrame à gogo, du sexe (qui reste tous publics, tout de même), du sang, de la colère, de la violence, et des insultes, alors cette version des Titans devrait être faite pour vous.

Et en soi, pourquoi pas : tout comme l'approche du Snyderverse, c'est une approche qui peut être intéressante, en théorie, si elle est bien traitée.

Seulement voilà : sur 11 épisodes de cette saison 1, il y a environ 6 épisodes de contenu, au maximum. En cela, la série rejoint les séries Marvel/Netflix, qui faisaient beaucoup de remplissage... sauf qu'ici, ce remplissage est d'autant plus visible que des épisodes entiers de cette saison 1 sont consacrés à d'autres personnages. On a ainsi un épisode consacré à la Doom Patrol, un et demi centrés sur Hawk & Dove, un sur Dick et Todd enquêtant sur une affaire totalement détachée de l'intrigue principale... ajoutez à cela un récit qui prend largement son temps et fait beaucoup de surplace, et l'on se retrouve avec une série qui, bien souvent, ressemble à une collection de backdoor pilots visant à recycler d'autres projets avortés, ou à les tester avant leur mise en chantier officielle (ce qui s'est produit pour Doom Patrol).

De quoi être rapidement frustré par l'approche créative du tout, d'autant que les personnages sont loin d'être traités sur un pied d'égalité : cette saison, c'est Robin, Raven (et les autres), puisque Dick Grayson est clairement la star du programme, histoire de capitaliser sur ses liens avec Batman, sans jamais pouvoir montrer ce dernier (sauf dans l'épisode final de la saison, mais uniquement en silhouette).

Le fil conducteur de la série, lui, est donc Raven et ses origines, des origines qui lui valent d'hériter de Rachel Nichols en mère, et, dans le rôle de Trigon, le démon destructeur de mondes, la menace ultime de tout l'univers, le géant cornu aux yeux multiples... Seamus Dever, le flic irlandais de Castle. Tout de suite, on revoit ses ambitions à la baisse (et j'aime bien l'acteur, mais là... non).

Ce qui laisse à Beast Boy (réduit à une transformation en tigre) et à Starfire (qui rejoue la même partition de l'amnésie et des tenues disco lamées pendant ces 11 épisodes - et ce, quand bien même les producteurs avaient passé leur temps à jurer que Starfire allait revêtir une tenue plus super-héroïque en cours de saison... ) une part congrue de la saison, éclipsés par leurs collègues, par leurs antagonistes (les cultistes de Trigon, assez peu inspirés), et par les guests stars (la fliquette de début de saison, qui ne sert que de chair à canon ; le bref passage de Donna Troy, la Wonder Girl de service, vers la fin de la saison ; sans compter un certain clone kryptonien qui vient dire bonjour en post-générique de fin de saison, et qui revient un peu à mettre la charrue avant les boeufs).

Titans est donc un programme schizophrène, qui tente de faire 250 choses à la fois : établir un univers partagé pour la plate-forme de VOD DC, réinventer les Titans en personnages dark, gritty et sexy (Starfire/Robin, au lit au bout de quelques épisodes), lancer de potentiels spin-offs, créer l'équipe des Titans sans Cyborg, réussir à rendre crédible des costumes approximatifs et peu inspirés, ainsi qu'une histoire de prophétie démoniaque, essayer de remplir 11 épisodes avec un contenu insuffisant, et tenter de dissimuler le fait que la série tente de présenter, par le biais de Dick Grayson, une intrigue condamnant une certaine forme de violence gratuite, tout en s'y adonnant avec complaisance tout au long de ses 11 épisodes.

Les amateurs de comics 90s et du Snyderverse y trouveront probablement leur compte. Les autres, peut-être moins. Tout n'est pas forcément à jeter dans ces Titans : les épisodes signés Richard Hatem sont plutôt bons, l'interprétation de Diop est excellente, et Thwaites, lorsqu'il peut enfin sortir de sa caractérisation colérique, fait un bon Dick Grayson (Croft est nettement plus inégale en Raven) ; ponctuellement, la direction artistique se marie bien avec le propos du scénario...

Mais en ce qui me concerne, cette version alternative et grimdark des Teen Titans (et de l'univers DC) est assez symptomatique de ce qui ne fonctionne pas chez DC : cette vision adolescente et immature de leurs personnages, qui privilégie l'attitude et la "coolitude" à quelque chose de cohérent et de bien structuré.

Nul doute, cependant, que la série aura ses ultra-fans, prêts à la défendre à la vie à la mort.

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Un film, un jour (ou presque) #848 : Constantine - La Cité des Démons (2018)

Publié le 29 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Action, Fantastique, DC, Horreur, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Constantine - La Cité des Démons (Constantine - City of Demons : The Movie) :

Une décennie après avoir vécu ensemble un événement tragique, Chas (Damian O’Hare) retrouve son ami John Constantine (Matt Ryan), pour lui demander son aide : sa fille Trish est dans le coma, sous l'influence d'une entité surnaturelle démoniaque. Constantine et Chas partent alors pour Los Angeles, pour se mesurer aux forces de l'Enfer qui règnent dans la cité des anges...

De par son changement drastique de ton et d'approche de l'univers DC, Justice League Dark s'était avéré une très bonne surprise pour moi qui, d'habitude, n'attend pas grand chose des métrages d'animation DC.

Ici, avec cette version longue des épisodes d'une série diffusée en streaming, directement adaptée des graphic novels et supervisée par Greg Berlanti, DC continue dans la droite lignée de Justice League Dark, en présentant un métrage sombre, sanglant, adulte et parfois même assez malsain (la fête organisée par le démon est à la fois grotesque et "hellraiserienne"...).

Vivement déconseillé aux enfants, donc, et ce malgré un style graphique identique à celui des autres productions animées de DC - c'est d'ailleurs l'un des problèmes du tout, puisque le style graphique New 52 se marie assez mal au glauque et au poisseux du récit (notamment au niveau de l'apparence de Constantine). L'autre problème, c'est le rythme un peu inégal, avec un petit ventre mou avant que le dernier tiers ne s'enclenche.

Mais à part ça, c'est plutôt sympathique, de bout en bout : le doublage est efficace, ça ose partir dans des directions improbables, et la fin douce-amère est très adaptée au récit.

Pas forcément un chef d'oeuvre en soi, mais plutôt agréable à suivre.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #833 : Teen Titans Go ! To The Movies (2018)

Publié le 27 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Animation, Action, Aventure, DC, Science-Fiction, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Teen Titans Go ! To The Movies :

Immatures et puérils, les Teen Titans - Robin (Scott Menville), Starfire (Hynden Walch), Raven (Tara Strong), Beast Boy (Greg Cipes) et Cyborg (Khary Payton) - sont la risée de la communauté des super-héros : aux yeux du monde, l'équipe n'est guère plus qu'une mauvaise blague, et par conséquent, ses aventures ne sont jamais portées au cinéma. Ce qui perturbe grandement Robin : bien décidé à être lui-aussi immortalisé sur grand écran, le jeune héros décide alors de prouver sa valeur, en se trouvant un adversaire à sa hauteur... Slade (Will Arnett).

TTG est la série mal-aimée de l'univers DC animé : arrivée sur les talons de l'annulation de Teen Titans et de Young Justice, elle a été vue, par de nombreux spectateurs alors jeunes et sensibles, comme une insulte à leur fandom, car trop puérile et immature (parce que les super-héros, ça se doit d'être sérieux et dramatique !). Il faut dire qu'avec son format court, et son approche volontairement humoristique et parodique, TTG contraste grandement avec ses aînées... et c'est tant mieux. Car TTG est une excellente petite série comique, qui sait jouer des codes de son industrie, tout en brisant régulièrement le quatrième mur de bien belle manière.

Sans surprise, il en est de même pour ce portage au cinéma, qui joue d'autant plus la carte métadiscursive que ce film arrive alors que les super-héros en tous genres cartonnent au box office... du moins, s'ils viennent de chez Marvel.

Et pour faire simple, TTGTTM peut se résumer ainsi : c'est le film Deadpool, débarrassé de son humour adulte. Même impertinence, mêmes références à l'industrie, aux concurrents, même caméo (hilarant) de Stan Lee, même tendance à casser les codes du genre, même commentaire sur les clichés de ce dernier, même refus de colorier entre les lignes, même impertinence, même références cinématographiques (ici, Retour vers le Futur), même idée de voyage temporel pour réécrire l'histoire, mêmes scènes d'actions décomplexées, et oui, même tendance à être occasionnellement bas de plafond.

Et comme en prime, on a droit à des caméos sympathiques (Nicolas Cage en Superman, Kristen Bell, Michael Bolton), et que les Challengers of the Unknown en prennent plein la tête (de manière totalement gratuite), on passe un très bon moment.

Certes, ça ressemble parfois à un triple ou quadruple épisode, qui aurait pu donner lieu à une saison complète en mode sérialisé, mais c'est drôle, c'est dynamique, ça a conscience de ses limites et ça les exploite bien, bref, c'est réussi.

4.25/6

(et le post-générique devrait faire plaisir à plus d'un spectateur ronchon et nostalgique)

 

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Un film, un jour (ou presque) #745 : La Mort de Superman (2018)

Publié le 28 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Fantastique, Science-Fiction, Action, DC, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

La Mort de Superman (The Death of Superman) :

Lorsque Doomsday, une créature venue des étoiles et décidée à détruire tout ce qui se présente devant elle, arrive sur Terre et s'approche de Metropolis, Superman (Jerry O'Connell) n'a d'autre choix que de se dresser sur son chemin, pour tenter de l'arrêter...

Énième adaptation de l'affrontement entre Superman et Doomsday, déjà animé il y a une dizaine d'années dans un Superman/Doomsday peu satisfaisant, et bien entendu, vaguement porté au cinéma dans Batman vs. Superman, The Death of Superman se veut la première partie d'un diptyque qui trouvera sa conclusion dans Reign of the Supermen, qui devrait sortir l'année prochaine.

En l'état, on a donc droit à une adaptation plus fidèle de l'arc scénaristique original, à la sauce New 52, avec ce que ça implique de personnages aux designs très discutables, à l'animation et aux expressions inégales, et aux choix artistiques mal avisés (Doomsday, ici, à de faux airs de masque kabuki démoniaque, et ça ne fonctionne pas vraiment).

Le vrai problème de cette Mort de Superman, en fait, c'est que le script tente de forcer pas mal de choses, faute de les avoir établies dans les métrages précédents de cette continuité : la relation Clark/Lois, notamment, subit ici l'équivalent de plusieurs années de développement, de la première rencontre avec les parents de Clark à la révélation de son identité secrète à Lois, avant d'arriver à sa mort, en passant par la jalousie de Wonder Woman, etc.

Idem pour la relation existant entre Superman et le reste de Metropolis : le scénario se plie en quatre pour montrer que Superman est formidable, qu'il est aimé de tous, blablabla, et le tout finit par plus ressembler à du remplissage et du bourrage émotionnel très artificiel, plutôt qu'à quelque chose de naturel et d'organique.

Entre ça et la manière dont tous les futurs "Supermen" sont introduits dans le récit, et utilisés dans des scènes post-générique pour amener la suite, on ne peut pas dire que la subtilité et la finesse soient au rendez-vous de l'écriture de Peter Tomasi.

Et c'est dommage, parce qu'une fois que Doomsday entre vraiment en jeu, et commence à démolir tout ce qui se présente devant lui (y compris la Justice League), le tout s'avère plutôt efficace et nerveux (malgré une fin de combat assez peu convaincante - ou plutôt, devrais-je dire, un peu ratée visuellement). On regrettera aussi une illustration musicale relativement insipide et anecdotique, ce qui n'aide pas le film à vraiment fonctionner du point de vue émotion.

Reste enfin le doublage : les premières minutes de Jerry O'Connell en Superman vanneur sont un peu perturbantes (un souci d'écriture), mais rapidement, la relation Superman/Lois s'installe et fonctionne, grâce au couple O'Connell/Rebecca Romijn dans les deux rôles en question. Les autres personnages sont nettement moins mémorables, voire même, semblent parfois hors-sujet : Rainn Wilson ne m'a ainsi pas du tout convaincu en Luthor, et je me demande encore pourquoi l'ethnicité de Cat Grant a été modifiée sans que cela n'apporte quoi que ce soit au personnage.

Après, pour être franc, c'était loin d'être désagréable, dans l'ensemble, et le fait d'avoir divisé ce récit en deux films permet au tout de respirer un peu. 

3.5/6 (je ne sais pas trop si les scénaristes ont prévu de relier Doomsday à Apokolips, comme ils semblent le sous-entendre ici, mais on verra bien l'année prochaine)

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Un film, un jour (ou presque) #691 : Suicide Squad - Le Prix de l'Enfer (2018)

Publié le 13 Avril 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Animation, DC, Fantastique, Science-Fiction, DCAMU

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Suicide Squad - Le Prix de l'Enfer :

Afin de mettre la main sur un objet mystérieux aux pouvoirs improbables, Amanda Waller (Vanessa Williams) décide de former la Suicide Squad, en réunissant Deadshot (Christian Slater), Harley Quinn (Tara Strong), Bronze Tiger (Billy Brown), Captain Boomerang (Liam McIntyre), Killer Frost (Kristin Bauer van Straten) et Copperhead (Gideon Emery). Mais de nombreux autres criminels - parmi lesquels Vandal Savage et Zoom - ont aussi des vues sur leur objectif...

Dernier long-métrage animé prenant place dans l'univers DC, ce SSHtP se veut une sorte de version grindhouse/film d'exploitation de ce monde et de ces personnages, comme en atteste la musique assez clichée, et l'effet vieille pellicule qui orne ponctuellement l'image.

Dans l'absolu, pourquoi pas : c'est ce qu'aurait dû être le film de David Ayer, et ça permet à ce dessin animé d'être globalement assez décomplexé.

Car dans le genre, SSHtP n'y va pas par quatre chemins : c'est gentiment bourrin (les personnages meurent dans des débordements de sang et des explosions de crâne assez grotesques, à la Ken le Survivant), les personnages ont des apparences improbables (j'ai bien aimé la Banshee punkette), ça racole gentiment, et on a droit à des digressions gratuites vraiment pas indispensables, mais amusantes (toute la sous-intrigue sur le Doctor Fate strip-teaseur ressemble vraiment à du remplissage, mais ça reste néanmoins sympathique).

Cela dit, le tout traîne gentiment en longueur, et après la trouzemillième fusillade, le tout devient assez répétitif, d'autant que ça se résume à une chasse au macguffin pas très originale ou intrigante, mettant en scène des seconds couteaux particulièrement peu inspirants, sous-développés (entre Bronze Tiger et Scandal Savage, on a le choix au niveau des clones bancals de Wolverine), et au doublage très inégal.

Bref, c'est très inégal, mais ça se regarde, et c'est toujours mieux que la version en prises de vue réelles. Ce qui n'est pas difficile, convenons-en.

Un petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #656 : My Wonder Women (2017)

Publié le 23 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Drame, DC, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

My Wonder Women (Professor Marston and The Wonder Women) :

Psychologue à Harvard dans les années 40 et inventeur du détecteur de mensonge, William Marston (Luke Evans) possède des idées d'avant-garde sur la domination, la soumission, et les rapports humains. Lorsqu'il rencontre Olive Byrne (Bella Heathcote), l'une de ses étudiantes, il s'éprend d'elle, mais découvre rapidement que son épouse Elizabeth (Rebecca Hall), n'est pas insensible au charme de l'étudiante. Le trio s'installe bientôt ensemble, et de cette union improbable portée sur le bondage va naître le personnage de Wonder Woman, héroïne de comic-book au succès démesuré...

Sur le papier, ce biopic avait tout pour me plaire : des acteurs sympathiques, un genre que j'apprécie (la biographie), un sujet intrigant (un ménage à trois aux tendances fétichistes, dans les années 40, en parallèle de la création de Wonder Woman), une réalisatrice pas inintéressante (Angela Robinson, réalisatrice de l'amusant D.E.B.S.)...

Et pourtant, dans les faits, ça n'a pas vraiment fonctionné sur moi. En fait, le problème principal que j'ai eu devant ce métrage, c'est son académisme formel, façon biopic à Oscars produit par les Weinstein : tout est calibré, formaté, balisé, c'est propre, c'est léché, c'est carré, et ça ne sort jamais des sentiers battus, avec un artifice de narration (le récit est encadré par le témoignage de Marston face à Josette Frank - Connie Britton - qui accuse les comics de Wonder Woman de perversité, et Marston raconte donc sa vie et la création du personnage en flashbacks) assez maladroit et pataud.

D'ailleurs, c'est l'un des autres problèmes du film : ça manque cruellement de finesse et de subtilité, que ce soit dans l'écriture (dialogues, structure, passage du temps très mal retranscrit), dans la réalisation (très académique, donc, mais il y a aussi des passages qui se veulent sensuels et emplis de tension sexuelle... et qui ne le sont tout simplement pas), dans l'interprétation (Hall et Evans sont très bien, Heathcote est malheureusement constamment frémissante, à fleur de peau et sur le point de pleurer, sans grande nuance de jeu), dans l'illustration musicale...

Et puis il y a aussi l'argument de la véracité du tout.

Je suppose que c'est assez approprié, pour un film sur l'inventeur d'une arnaque comme le détecteur de mensonges (d'ailleurs, Marston ne l'est pas vraiment, il a simplement développé une partie de l'appareil), mais on est là dans la biographie très romancée, à la limite du récit totalement fictif.

Si l'on en croit la famille Marston (et leur biographe), le film est en effet une complète invention omettant bien des faits importants, pour mieux sombrer dans de la propagande LGBT + BDSM sans réel fondement : Marston était un bonimenteur qui recherchait constamment les coups de pub ; Marston avait imposé à sa femme la présence d'Olive, sous peine de divorce ; ils vivaient déjà occasionnellement avec une autre maîtresse de Marston, rencontrée bien plus tôt, séjournant à l'étage, et c'est elle qui a fait découvrir le bondage à Marston ; il n'y a aucune preuve formelle d'un ménage à trois ou d'une relation amoureuse ou sexuelle durable entre Olive et Elizabeth, qui ne partageaient pas de lit ou de chambre ; Marston avait des idées très excentriques et infondées sur de nombreux sujets, qu'il faisait passer pour du féminisme d'avant-garde ; en parallèle de Wonder Woman et de son enseignement, il était impliqué dans le monde du cinéma et était avocat... etc.

Si l'on en croit la réalisatrice/scénariste, par contre, c'est une lecture certes subjective, mais tout à fait valide, d'une vie compliquée et énigmatique...

Bref, le résultat est particulièrement mitigé, tant sur la forme que sur le fond. Oui, ça se regarde tranquillement, mais c'est tellement plat et ronronnant, formellement, que ça finit par desservir le propos du film, et la relation excentrique qui est son noyau (qu'elle soit réelle ou non).

Quant à la création de Wonder Woman à proprement parler (elle aussi fortement romancée et inexacte), elle n'arrive vraiment que dans la dernière demi-heure, et est, une nouvelle fois, replacée dans un contexte propagandiste (le personnage de Marston le dit lui-même lors de son pitch aux éditeurs), et dans le contexte de cette relation, au point d'être presque anecdotique dans le cadre du métrage.

Si l'on parvient à faire abstraction de la véracité très relative des faits, et de ses maladresses techniques, My Wonder Women devient le portrait mélodramatique d'un couple polyamoureux et fétichiste, qui tente de survivre à une époque hostile et à l'esprit étriqué.

Ce n'est pas désagréable, et ça explique sans doute l'avalanche de critiques positives que l'on peut lire un peu partout (d'autant que l'enthousiasme démesuré relatif à Wonder Woman n'était pas retombé au moment de la sortie de ce biopic), mais c'est loin d'être totalement satisfaisant.

Un minuscule 3/6

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