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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #apes catégorie

Critique éclair #061 - La Planète des singes : le nouveau royaume (2024)

Publié le 12 Août 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Science Fiction, Review, USA, Australie, Apes

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

La Planète des singes : le nouveau royaume (Kingdom of the Planet of the Apes - 2024) :

Des générations après la mort de César, le jeune Noa (Owen Teague) assiste impuissant au massacre de son clan par les troupes de Proximus (Kevin Durand), chimpanzé désireux de créer un Empire et de s'emparer des armes de guerre contenues dans un bunker humain verrouillé. Pour cela, il traque Mae (Freya Allan), l'une des rares humaines encore douées de parole, et qui connaît apparemment les secrets de ce bunker...

Je l'ai déjà mentionné en ces pages : le reboot de la Planète des singes et ses suites m'ont toujours laissé mitigé, avec ses scénarios cousus de fil blanc et ses primates rodant constamment dans l'Uncanny Valley.

Ici, grosse surprise : sept ans après le précédent volet, les effets numériques de ce Royaume (apparemment le premier film d'une nouvelle trilogie) sont désormais ultra-aboutis, et à l'exception de quelques scènes (les singes qui se balancent et escaladent manquent parfois un peu de poids, il y a quelques transitions gros plan ultra-réaliste/plan plus large nettement moins détaillé qui ne passent pas inaperçus), les personnages numériques sont tous particulièrement crédibles et convaincants, et ça permet de faire de ce Royaume - qui aurait facilement pu ressembler à un film d'animation puisqu'il n'y a qu'une poignée d'humains dans le métrage, et que Freya Allan n'entre en jeu qu'au bout d'une cinquantaine de minutes) - un récit crédible et intéressant de bout en bout.

On pourra tout de même regretter que le personnage de Freya, justement, soit assez sous-développé, qu'il y ait quelques facilités inutiles, ou que la chronologie globale soit assez floue (supposément 300 ans dans le futur selon le réalisateur, tout est corrodé et tombe en morceaux... mais les systèmes électriques et satellites fonctionnent encore parfaitement, et les humains du bunker ne semblent pas avoir changé d'un pouce par rapport à 2020), mais dans l'ensemble, ce Kingdom of the Planet of the Apes m'a très agréablement surpris, aidé par un récit délibérément indépendant des précédents métrages.

Probablement mon préféré des quatre films récents.

4.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Un film, un jour (ou presque) #643 : La Planète Des Singes - Suprématie (2017)

Publié le 6 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Action, Aventure, Drame, Apes

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

La Planète des Singes - Suprématie (War For The Planet of the Apes) :

Lorsqu'un Colonel fanatique (Woody Harrelson) mène un assaut sur le campement de César (Andy Serkis) et tue sa femme et son fils, César décide de partir en quête de vengeance en compagnie d'une poignée de ses alliés les plus fidèles (Terry Notary, Karin Konovam, Michael Adamthwaite). En chemin, ils recueillent une fillette humaine muette, un singe décrépi sorti d'un zoo (Steve Zahn) et finissent dans un camp de prisonniers, où va se décider l'avenir des deux races qui se partagent la Terre...

J'ai un peu l'impression de me répéter, avec chaque film de cette trilogie de reboots/remakes de la Planète des Singes. En effet, ce n'est pas nouveau, je n'ai jamais été particulièrement convaincu par ceux-ci, malgré les nombreuses louanges critiques, et les deux films précédents m'avaient ainsi laissé plus ou moins de marbre (le premier plus que le second).

Et ici, c'est plus ou moins la même chose : certes, visuellement, c'est très réussi, et Matt Reeves se permet des cadrages et des images vraiment superbes, aidé par des équipes exceptionnelles aux effets spéciaux. Mais je pourrais littéralement recopier la quasi-intégralité de la critique que j'avais faite pour le deuxième épisode, tant elle s'applique mot pour mot à cet ultime chapitre.

À nouveau, ici, le scénario et les réactions des protagonistes sont cousus de fil blanc, avec des rebondissements attendus, et de grosses ficelles manquant clairement de subtilité (l'avalanche, le camp de prisonniers non surveillés, le sort du Colonel, la pseudo-tentative de suspense sur la véritable nature de Bad Ape lorsqu'il apparaît masqué pour la première fois, le sort de César, le geste final du gorille-donkey) ; les humains sont tous, pour la plupart, toujours insipides et dénués de personnalité ; le rythme est toujours très inégal (2h20, encore plus long que le précédent) ; et une nouvelle fois, le paradoxe de l'uncanny monkey valley est bien présent.

J'ai même envie de dire qu'il est plus présent que jamais, puisque la technologie continue d'évoluer, les singes continuent d'atteindre un degré de photoréalisme frappant, et pourtant, César continue de poser problème. Il est ainsi tellement humanisé physiquement (posture, visage) et par ses dialogues qu'il n'est plus convaincant en tant que singe, puisque la moitié du temps, il donne l'impression d'être un composite bancal du regard d'Andy Serkis, sur un singe numérique.

Trop humanisé, César tranche beaucoup trop avec tous ses congénères photo-réalistes, y compris avec Bad Ape, parfait malgré son rôle très comique.

Ajoutez à ces problèmes un script jouant un peu trop la carte de la référence cinématographique (Apocalypse Now, La Grande Évasion, Le Pont de la Rivière Kwaï) et biblique (grosse fascination du scénario pour le côté père/fils, l'Exode, Ben-Hur, etc), une bande originale très réussie, mais qui en fait un peu trop sur l'émotion et le larmoyant, quelques problèmes récurrents à ces films (pauvres chevaux qui se trimballent près de 250 kilos de singes sur le dos ; pauvres singes et primates qui sont, visiblement, tous physiquement asexués ; et d'ailleurs, la féminisation des primates femelles, à base de tresses et de bijoux, est assez peu inspirée), et l'on se retrouve avec un film qui ne capitalise pas vraiment sur ses acquis, et manque d'un vrai bon scénario pour transcender la démonstration technique de Weta Digital.

Ce n'est pas catastrophique (ça se regarde très bien, c'est très bien produit, etc), mais ce n'est pas non plus une réussite incontestable, comme le laissaient penser les critiques.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Un film, un jour (ou presque) #78 : La Planète des Singes - L'Affrontement (2014)

Publié le 4 Mars 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Action, Drame, Apes

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Planète des Singes - L'Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) :

Dix ans après les événements du premier film, César (Andy Serkis) et ses innombrables compagnons singes prospèrent au sein d'une colonie établie dans les bois, à l'extérieur de San Francisco. Mais lorsqu'un petit groupe de survivants humains y refait surface, César doit jongler entre la protection de sa communauté, son désir de communiquer avec les humains, et les jeux de pouvoir de l'un de ses rivaux...

Le premier film m'avait laissé très dubitatif (3/6), surtout compte tenu de l'emballement médiatique et critique : si la performance capture et l'exploit technique étaient au rendez-vous, principalement sur la fin du film, et sur le personnage de César (au point parfois de le rendre beaucoup trop humain, et de perdre la vraisemblance et le réalisme du singe qu'il était supposé être), tout le reste était particulièrement basique et quelconque.

Le scénario était convenu au possible, les personnages humains de vraies caricatures ambulantes, la moitié du récit était digne d'un mauvais téléfilm de prison, les coupes étaient flagrantes, et toute la première partie du film souffrait d'une animation des singes virtuels assez médiocre, avec des animaux sans poids ni déplacements réalistes.

Cette fois-ci, si l'animation des singes est nettement plus maîtrisée (bien que toujours imparfaite, avec un léger sentiment d'apesanteur lors des sauts), le film a toujours des problèmes similaires : le scénario est toujours cousu de fil blanc (une double opposition cow-boys/indiens, Malcolm X/Martin Luther King), les humains sont toujours insipides au possible, et le rythme est toujours très inégal (2h10, c'est inutile).

Pire, ce métrage est à l'origine d'un sérieux paradoxe décuplant les soucis du premier film : les effets spéciaux et la performance capture ont fait des bons de géant en quelques années à peine... ce qui, d'un côté, permet d'avoir des primates parfois sublimes et photoréalistes, comme les orang outans, les gorilles, et les chimpanzés les plus vieillis et distincts (Koba)... mais de l'autre, provoque un constant gouffre qualitatif entre ces singes, et la majorité des autres chimpanzés, que ce soit la masse informe (régulièrement assez moyennement incrustée et/ou finie, comme souvent dès que Weta doit traiter des tonnes de personnages) ou les chimpanzés principaux, supposés parler, interagir et exprimer des émotions.

Car ces derniers singes (dont César/Andy Serkis), sont justement le vrai problème du film. D'un plan à l'autre, selon le degré de finition, ils paraissent tour à tour réels ou factices ; d'une scène à l'autre, ils sont totalement crédibles et subtils, ou trop humains et trop expressifs pour que l'on oublie l'acteur derrière les capteurs (gorilles et outans n'ont pas ce problème, puisque leurs visages sont plus épais, plus figés, et moins enclins à la manipulation numérique).

Bref, le film passe son temps à souffler le chaud et le froid sur un plan technique, alternant plans superbes, et scènes ratées parce qu'ils en font trop, trop de capture, trop d'expression, trop de photo-réalisme, trop de singes qui sautent... qui font que ces personnages quittent alors le règne animal pour retomber dans le personnage d'animation peu crédible.

Reste que si l'on fait abstraction de ce niveau de finition très variable et frustrant, le film est un peu meilleur que le premier opus, et bénéficie d'une musique intéressante de Michael Giacchino.

Ça aurait pu être pire, au moins il n'y avait pas James Franco.

3.75/6

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