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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #afraid catégorie

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Midnight Club , saison 1 (2022)

Publié le 8 Octobre 2023 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Drame, USA, Télévision, Netflix, Jeunesse, Critiques éclair, Romance, Afraid, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Midnight Club , saison 1 (2022) :

Spécialisée dans l'accueil des adolescents atteints d'une maladie incurable et fatale, la clinique Brightcliffe, dirigée par le Dr Stanton (Heather Langenkamp), héberge, au milieu des années 90, huit jeunes aux maladies et aux tempéraments variés : Kevin (Igby Rigney), lycéen sportif et souriant ; Anya (Ruth Codd), au caractère sarcastique et acariâtre et en fauteuil roulant ; Sandra (Annarah Cymone), religieuse et naïve ; Spencer (Chris Sumpter), gay et atteint du SIDA ; Cheri (Adia), riche héritière mythomane ; Natsuki (Aya Furukawa), au tempérament discret et dépressif ; Amesh (Sauriyan Sapkota), récemment arrivé et passionné de technologie et de jeux vidéo ; et Ilonka (Iman Benson), la dernière arrivée, une jeune femme intelligente et curieuse. Ensemble, chaque soir à minuit, ils se réunissent pour se raconter des histoires qu'ils ont inventées, qui leur permettent d'exorciser leurs peurs et leurs démons... mais petit à petit, des phénomènes mystérieux commencent à se produire, et Ilonka décide de mener l'enquête.

Nouvelle production Mike Flanagan, à ne pas confondre avec Midnight Mass, la série préalable de Flanagan : ici, le réalisateur/scénariste adapte les romans pour adolescents de Christopher Pike (apparemment incontournables outre-Atlantique) en 10 épisodes d'une cinquantaine de minutes, avec pour objectif une horreur plus accessible, notamment pour le public d'origine des livres.

Et une chose très claire apparaît rapidement au spectateur avisé : tant Pike que Flanagan se sont largement inspirés (Flanagan le reconnaissant ouvertement en interview) de la série canadienne Fais-moi peur pour donner forme à ce Club de Minuit (qui renvoie directement à la Société de Minuit de la série). Le résultat, c'est un peu ce que le revival récent de Fais-moi peur a tenté d'accomplir ces dernières années (sans parvenir à trouver le bon équilibre) : un programme confrontant les jeunes membres du Club au surnaturel, avec en parallèle, des histoires secondaires narrées par les protagonistes.

Ici, cela donne globalement des épisodes divisés en deux portions : d'un côté, une grosse moitié consacré aux histoires racontées par les adolescents, des histoires qui sont chacune adaptées d'une nouvelle de Pike, qui possèdent chacune des styles visuels, narratifs et formels différents, qui sont interprétées par tous les acteurs de la série (avec des perruques parfois peu convaincantes), et qui en disent long sur l'état d'esprit du narrateur, ses peurs, ses sentiments, etc.

Et à côté, l'histoire d'Ilonka, qui mène l'enquête sur la secte ayant autrefois vécu au manoir, et qui, petit à petit, tombe sous la coupe de Shasta (Samantha Sloyan), une naturopathe dont la communauté est installée non loin, dans les bois. Une Shasta qui flatte constamment Ilonka, qui l'encourage, qui la couvre de compliments, jusqu'à ce que, progressivement, l'adolescente, persuadée d'être plus intelligente que tout le monde, finisse par paraître égocentrique, entêtée, menteuse, voire même antipathique et blessante, dans sa quête sans fin d'un remède magique à sa maladie et à celle des autres.

Une évolution du personnage narrativement cohérente (après tout, on parle d'une ado de 18 ans facilement influençable et désespérée), assez fidèle au récit original, mais qui rend les derniers épisodes un peu frustrants, je dois dire, d'autant que le récit global, délibérément très young adult, est assez cousu de fil blanc (tous les rebondissements sont très prévisibles).

C'est probablement pour cela que la série a été assez moyennement bien reçue par la critique et les spectateurs : contrairement aux autres programmes de Flanagan, The Midnight Club est clairement un récit jeunesse, fidèle aux inspirations de Flanagan et au matériau d'origine. Ce qui, forcément, pour ceux qui s'attendaient à un programme particulièrement adulte, aux thématiques profondes et sombres (elles le sont pourtant, une fois passé le vernis young adult), peut décevoir.

J'étais d'ailleurs parmi les spectateurs dubitatifs, ayant regardé le premier épisode à sa diffusion, l'année dernière, et ayant laissé le reste de la série de côté pendant plus de six-huit mois, un peu déçu par l'orientation Fais-moi peur du tout. Et puis j'ai de nouveau laissé sa chance au programme, et j'ai fini par être séduit par cette distribution compétente, par ces personnages blessés et meurtris par un destin funeste, par ces récits courts parfois inégaux, mais toujours ludiques, et par le propos global sur la mort, la maladie, la solitude, le regard des autres, le deuil, l'espoir, etc.

Ce n'est pas parfait (ça aurait probablement pu être plus dynamique et rythmé, comme souvent chez Flanagan), mais ça reste bien écrit, bien produit, bien interprété, et régulièrement touchant.

Après, on regrettera que la promesse initiale par Netflix d'une deuxième et ultime saison ait mené les scénaristes à laisser des portes ouvertes, et à botter en touche sur l'intrigue de fond, pour lui préférer une résolution émotionnelle plus satifaisante dans l'immédiat. Maintenant que Netflix a annulé la seconde saison, cependant, beaucoup d'éléments narratifs restent en suspens, ce qui ajoute inévitablement à la frustration du spectateur...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Fais-moi peur ! : L'Île aux fantômes (2022)

Publié le 8 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Jeunesse, USA, Nickelodeon, Review, Afraid

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Fais-moi peur ! : L'Île aux fantômes (Are You Afraid of the Dark ? : Ghost Island - 2022) :

Encore marquée par la disparition tragique de Bella, sa sœur jumelle, Kayla (Telci Huynh) et ses amis de la Société de Minuit (Luca Padovan, Dior Goodjohn, Chance Hurstfield) partent en vacances sur l'Île aux fantômes, où ils séjournent dans un hôtel paradisiaque et ensoleillé. Rapidement, cependant, le mystère de la Chambre 13 de l'hôtel attire leur attention...

Et avec ces 4 épisodes d'une quarantaine de minutes, le revival Fais-moi Peur ! continue de plus belle, s'éloignant chaque année un peu plus de ce qui faisait l'essence de la série originale, pour se transformer en série fantastique générique au possible et assez frustrante : les bases de Fais-moi peur ! (un format anthologique où un groupe d'adolescents formant la Société de Minuit se raconte des histoires qui font peur la nuit auprès d'un feu de camp) sont désormais totalement oubliées (ou presque : on comprend brièvement que la Société de Minuit de cette mini-série a cessé toute activité suite à la mort de la sœur de l'héroïne, et Max se moque, en passant, du rituel de la poudre jetée dans les flammes) pour, une nouvelle fois, confronter les personnages à une réelle menace surnaturelle, ici dans un hôtel hanté, en vacances sur une île tropicale ensoleillée.

Et forcément, malgré la structure en quatre épisodes de la mini-série, avec des épisodes portant tous des noms évoquant le programme original ("L'histoire de la Chambre 13", etc), ce ne sont que de vagues descriptifs des divers éléments de ce récit unitaire, uniquement là pour jouer la carte du fanservice et rappeler les épisodes indépendants de la série originale.

Mais si l'on met de côté toutes ces frustrations, que valent les quatre épisodes de L'Île aux fantômes ? Et bien ce n'est pas très probant : oui, les moments de hantise sont assez réussis visuellement, mais entre les extérieurs ensoleillés, les personnages qui se prélassent sur la plage, la musique pop omniprésente (beaucoup de chansons placées çà et là), le côté très mélodramatique et criard de l'interprétation, le quota diversité de la distribution (avec sa relation LGBTQ impossible entre un fantôme et le gay flamboyant de la bande), l'écriture assez moyenne (vocabulaire woke et rebondissements télégraphiés sont au programme) et le simple fait qu'au final, c'est une relecture adolescente du film Miroirs (et de tous ces récits avec des entités maléfiques emprisonnées dans des miroirs)... ce n'est pas très convaincant ou mémorable.

Ça plaira sans doute à certains, mais dans la droite lignée de La Malédiction des Ombres (la saison précédente, plus réussie et intéressante), le tout s'éloigne tellement de la série originale que je ne m'y retrouve plus du tout. Et si le nombre réduit d'épisodes est bienvenu (contrairement à La Malédiction des Ombres, qui trainait un peu en longueur), ça m'a paru un bon degré en dessous de la cuvée précédente.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Fais-moi peur ! La Malédiction des Ombres (2021)

Publié le 16 Octobre 2021 par Lurdo dans Canada, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Romance, Télévision, USA, Nickelodeon, Afraid

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Fais-moi peur ! La Malédiction des Ombres (Are you Afraid of the Dark ? Curse of Shadows - 2021) :

Lorsque Connor (Parker Queenan), le leader de la Société de Minuit de Shadow Bay, disparaît subitement du jour au lendemain, ses amis Luke (Bryce Gheisar), passionné de cinéma d'horreur, Hanna (Beatrice Kitsos), Gabby (Malia Baker), et Jai (Arjun Athalie), s'inquiètent. Rapidement, avec l'aide de Sardo (Ryan Beil), le propriétaire du magasin de magie de la ville, ils découvrent que Connor enquêtait sur le Shadow Man, un croque-mitaine surnaturel qui hante supposément les bois entourant un vieux phare local désaffecté...

En 2019, Nickelodeon a tenté de relancer la série des Fais-moi peur !, par le biais d'une mini-série confiée au scénariste de La filature et de Happily : trois épisodes de 45 minutes qui avaient, pour parti pris, de transposer le surnaturel et la hantise des histoires anthologiques de Fais-moi peur au monde réel, en faisant de la Société de Minuit un groupe de jeunes adolescents confrontés à un phénomène inexplicable.

Un choix vraiment loin de convaincre, puisqu'il passait totalement à côté de la formule de la série originale, et donnait donc lieu à un récit frustrant, dont seule la mise en place (la constitution de la Société) fonctionnait réellement, la faute à des choix de réalisation et de production plutôt dommageables.

Pour cette seconde cuvée de six épisodes, on continue malheureusement dans une direction similaire, avec une nouvelle Société de Minuit (aucun des acteurs de 2019 ne rempile) confrontée, à nouveau, à une menace surnaturelle... une menace qui prend le titre original du programme très littéralement ("As-tu peur de l'obscurité ?"), puisque le Shadow Man est un être (au demeurant visuellement assez réussi) constitué d'ombres, et qui ne frappe qu'en l'absence de lumière.

En soi, pourquoi pas, toute cette histoire de malédiction est plutôt efficace, et comme souvent, les jeunes acteurs de la série sont très compétents dans l'ensemble. Au rayon des points positifs, on peut aussi citer le personnage de Sardo, hommage au Sardo original (qui fait d'ailleurs une apparition en flashback) qui sert de mentor réticent au groupe, et la mise en images globale, efficace et compétente : dans le registre du fantastique jeunesse, la série est tout à fait honorable, et créera probablement le frisson chez les plus jeunes.

Après... le problème de la saison précédente reste toujours présent : hormis la musique du générique et une ou deux mentions de la Société de Minuit et de leur tradition de raconter des histoires qui font peur, Curse of Shadows aurait très bien pu porter un tout autre nom, tant le programme n'a plus qu'un rapport très lointain avec l'anthologie dont elle s'inspire.

Ajoutez à cela un rythme un peu trop inégal (six épisodes de 45 minutes, pour un récit qui en méritait trois, au plus), et un gros reset final qui efface tous les événements tragiques du récit... et voilà : une nouvelle cuvée de Are you afraid of the dark ? qui se regarde, mais qui s'éloigne de plus en plus de ce qui faisait le charme du programme original.

À regarder en toute connaissance de cause.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Fais-moi peur ! (2019)

Publié le 2 Novembre 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Télévision, USA, Nickelodeon, Afraid

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Fais-moi peur ! (Are You Afraid of The Dark ? - 2019) :

Lorsqu'elle arrive dans un nouveau lycée, Rachel (Lyliana Wray), une adolescente créative, découvre vite l'existence de la Société de Minuit, un groupe de plusieurs élèves partageant une même passion pour les histoires qui font peur : Graham (Jeremy Ray Taylor), germaphobe rondouillard ; Louise (Tamara Smart), cheerleader populaire ; Akiko (Miya Cech), apprentie-réalisatrice cassante ; et Gavin (Sam Ashe Arnold), voisin séduisant de Rachel. Pour être admise dans le groupe, Rachel leur raconte alors l'histoire de Mr Tophat (Rafael Casal) et du Carnival of Doom, un cirque maléfique. Mais dès le lendemain, Rachel et ses amis découvrent que le cirque de Mr Tophat vient de s'installer en ville, et que l'histoire de Rachel semble prendre corps sous leurs yeux...

Relaunch de la fameuse série canadienne Fais-moi peur ! (déjà chroniquée il y a bien longtemps en ces pages), ce téléfilm en trois parties diffusées cet octobre sur Nickelodeon trouve ses origines dans un projet de long-métrage supposément écrit par le scénariste des deux Ça récents. Au fil du temps, le concept a été chamboulé, a changé de forme, le scénariste a quitté le projet, et Nickelodeon a donc commandé ces 3 x 45 minutes qui, comme Chair De Poule ou Scary Stories, prennent le parti de se concentrer sur de jeunes adolescents aux prises avec une histoire effrayante et imaginaire qui envahit le monde réel.

Et malheureusement, en se démarquant à ce point de la série d'origine, pour réinventer le tout en quelque chose de plus métadiscursif, cette mini-série loupe en grande partie le coche ; en effet, il n'est guère surprenant de constater que, des trois épisodes de cette mini-série, seul le premier fonctionne réellement.

Un premier épisode de mise en place, qui voit la jeune Rachel arriver dans son nouveau lycée, et découvrir progressivement les us et coutumes de la Société de Minuit, qui l'invite à faire part de son histoire au coin du feu, etc, comme dans la série originale. Jusque là, ça fonctionne, les acteurs et actrices (dont Jeremy Ray Teylor, de Ça) sont efficaces et attachants, l'écriture est ludique et référentielle (tous les personnages portent les noms de famille de réalisateurs de genre, Fulci, Raimi, Lynch, Coscarelli, etc), et cette mise en contexte de la Midnight Society est plutôt pertinente et réussie (bien que déjà abordée dans la saison 7 de la série originale).

Et puis après, rapidement, l'intérêt de la mini-série décroît, alors que les personnages découvrent le cirque maléfique mené par Mr Tophat. Déjà, parce qu'un cirque maléfique, c'est un concept assez éventé et dérivatif (bonjour, La Foire des Ténèbres !), qui ne fonctionne pas vraiment sur moi, mais en plus parce que la production a fait le choix d'étirer vers le haut toutes les images prenant place dans le cirque.

Résultat : toutes ces scènes sont visuellement fatigantes et désagréables à l’œil, surchargées en couleur criardes, et en visages écrasés. Et puis il y a le problème de Mr. Tophat, qui manque cruellement de charisme et de présence, ressemblant plus à un Chapelier Fou cabotin façon Johnny Depp qu'à un Monsieur Loyal menaçant.

Tout ça se combine pour déboucher sur un troisième épisode assez lourd et pataud, bourré d'exposition maladroite, d'explications assénées par les personnages, et souffrant d'une résolution assez plate.

Assez frustrant, je dois dire, puisque cette réinvention de Fais-moi peur commençait assez bien, avant de succomber à des problèmes d'écriture vraiment agaçants. Par ailleurs, difficile de ne pas avoir l'impression que le script original a été sérieusement dégraissé à un moment ou à un autre, puisque certains personnages secondaires (les parents, le policier, Brandon Routh qui vient dire bonjour le temps d'une scène) sont affreusement sous-développés et sous-exploités, disparaissant aussi vite qu'ils étaient arrivés.

Un revival qui n'est pas à la hauteur de la série originale, donc, malgré les efforts de la distribution, et de la production. Dommage.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue sur ce blog en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 6 et 7

Publié le 15 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Fantastique, Horreur, Anthologie, Canada, Nickelodeon, Jeunesse, Afraid

Saison 6 :

3 ans après l'annulation du show (et pour surfer sur la popularité de la série Chair De Poule, diffusée dans l'intervalle), une nouvelle saison est mise en chantier, avec de nouveaux scénaristes, de nouveaux producteurs, et un nouveau cast pour la Midnight Society, le seul restant étant le petit frère du fondateur, qui a grandi, mais qui reste toujours aussi moyen. À part lui, on a une Vanessa Lengies de 14 ans en garçon manqué, une Elisha Cuthbert de 17 ans en bimbo blonde riche, un black tough guy racaille, et un petit gros transparent. Rien de vraiment passionnant, en tout cas.

Restait l'espoir de briser la malédiction des saisons paires de la série... mais non, pas de bol, alors que les bonnes saisons de FMP jouaient sur les phobies et les insécurités de l'enfance et adolescence, le nouveau mot d'ordre semble être "la réalité virtuelle et les jeux en tous genres, c'est le mâââââl, et les mondes étranges où les ados sont déportés et retenus captifs par des entités maléfiques, ça fait peur". Sauf que pas du tout, en fait. Et c'est limite assez gonflant au bout du sixième épisode sur le même thème. En l'occurence :

01 - Un ado bourrin (récemment revu dans Little Mosque) se balade en forêt avec un pote et sa soeur (from Being Erica et Happy Town), et trouve un arbre dans lequel est emprisonné un gamin fantôme, qui lui propose une partie d'un jeu de plateau dont les deux autres enfants sont les pions IRL. S'engage alors un duel entre l'ado et le fantôme pour gagner le droit d'échapper à l'arbre. En gros, c'est Jumanji dans les bois, sans réels effets spéciaux à part le masque en caoutchouc d'un monstre, bref, c'est assez peu passionnant à regarder ou original, bien que bien interprété, et pas trop mal écrit.

02 - Un jeu de dés étrange dont les perdants sont capturés et miniaturisés, pour être ensuite envoyés à l'autre bout du monde et vendus par le proprio maléfique du jeu. Avec Jay Baruchel, again. Un bon gros bof, jusqu'aux dernières minutes, un peu meilleures.

03 - Une crosse de hockey maléfique qui rend son proprio talentueux, mais le rend caractériel, et le transforme petit à petit en serpent... un serpent alors capturé par le proprio originel de la crosse, qui les stocke dans le sol du lycée sans raison particulière. Ça se traîne mollement, ça n'explique rien, et ça reste toujours affreusement convenu et déjà vu. Ah, et le serpent en CGI foireux n'aide pas non plus (l'effet de la capuche du maychant était assez réussi, par contre).

04 - Eeeeeet encore une histoire de jeu maléfique, avec des tamagochis/sims qui sont en fait des créatures d'une autre dimension qui veulent conquérir la nôtre... en prenant la place de nos enfants, qui se retrouvent capturés et enfermés à leur tour dans l'univers virtuel des tamagosims. Les DAAAAAANGERS du cyberworld, écrit par quelqu'un qui n'a aucune idée du moindre terme technique crédible, et qui se contente de recourir aux clichés du genre "les jeux vidéos, ça transforme tous nos enfants en zombies décérébrés et exsangues, accrocs à leurs machines, et ne vivant plus uniquement que dans leur monde virtuel". Ça date de 1999, et pourtant on a l'impression que ça a été écrit en 1989. Erf.

05 - Un ado travaillant au restau chinois de ses parents ouvre un fortune cookie, et fait le voeu d'avoir une carrière florissante d'artiste de comic books au lieu d'une famille envahissante. Un what if assez peu convaincant, qui se conclut par un "l'argent et les comics, ça ne fait pas le bonheur, mais le dur labeur en famille, c'est mieux" assez convenu et bof. D'ailleurs moyennement bien joué (les jeunes sont bons, mais la mère en fait trois tonnes).

06 - Un épisode über caricatural, avec du surjeu grandguignolesque dans tous les sens, des costumes ridicules, de la musique de cartoon, une réal bancale, des dialogues forcés, et une histoire hypraconvenue de voisins étranges (des cannibales), et de gamins qui enquêtent. Insupportable.

07 - La Maxima de Smallville et la frangine de Laura Bertram dans une histoire de fille de chasseur transformée en loup par un ancien esprit indien, et chassée par sa famille. Parce que la chasse, c'est mââââââââl. Pas mauvais en soi, même si l'épisode consiste principalement en des allers-retours entre le lit de l'héroine terrifiée et sa fenêtre, et des leçons de morale sur la chasse (dans la première moitié) et dans la seconde, c'est un pauvre chien-loup apeuré qui est filmé en train de courir dans les bois. Bof, quoi. Et la chasse, c'est mââââââââââââââl.

08 - En parlant de chasse, un épisode un peu plus sympathique, sur un ado goth (l'interprête du fantôme du premier épisode de la saison) qui se prend pour un chasseur de vampires, et qui lorsqu'il emménage dans une nouvelle ville, est lui même pris pour un vampire. Et les choses se compliquent encore quand un vrai vampire se manifeste. Amusant, bien interprété, mais juste un peu prévisible.

09 - Et revoilà la bonne vieille obsession des mondes virtuels et des jeux vidéos ! Deux ados, un riche et un pauvre (revu dans Warehouse 13), sont dans un magasin de jeux vidéos, où ils sympathisent. Le riche en vole un à l'insu de son plein gré (il part furieux avec un jeu sous le bras sans s'en apercevoir), et les deux gamins s'inscrivent à un tournoi... où ils sont capturés, emmenés dans un univers virtuel, et doivent passer en jugement pour le vol du jeu. Une sorte de procès absurde à la Alice (manquait plus que le "coupez leur la tête"), avec des décors minimalistes, des acteurs à fond dedans, un budget étriqué, et encore une fois un jeu vidéo qui mène les enfants à leur perte. C'est le mââââââââââââââl !

10 - Encore une nouvelle fois Jay Baruchel au cast, pour une histoire banale de théâtre hanté par les fantômes des acteurs. Pas grand intérêt, même si Baruchel est plutôt bon.

11 - Le retour de la boutique de Sardo (c'est bien), qui vend un matériel de dessin et une gomme magique, qui envoie ce qu'elle gomme dans une dimension parallèle (c'est pas bien), le Néant. Au héros de s'effacer lui même pour aller sauver sa soeur de l'univers parallèle dans lequel il l'a envoyée. Amusant, et pas trop mal joué, malgré l'overdose absolue du gimmick des univers parallèles néfastes, qui devient absolument redondant.

12 - Une ado coincée et timide reçoit des messages d'amour de la part d'un inconnu... en fait le fantôme meurtrier d'un des anciens prétendants de sa mère. Assez banal dans sa forme (portes qui grincent, reflets dans le miroir, apparitions-qui-font-peur), cheap, surjoué par l'héroïne, et finalement plutôt oubliable.

13 - Après avoir été hantée par l'image de celle-ci, une ado fan de sports extrêmes part à la recherche de son amie disparue dans les bois (le snowboard hors piste, c'est mâââââââââl), et capturée/retenue dans un chalet de montagne par un fantôme allergique à la lumière, qui se nourrit de son énergie vitale. Avec un Hayden Christensen qui joue mieux que dans SW. Mais ça reste très moyen.

Bref, une saison franchement mauvaise en comparaison du reste, ce qui me donne peu d'espoir pour l'ultime saison encore en stock (et je ne peux m'empêcher de me demander si cette baisse qualitative - d'aucuns diraient cette tendance à recourir à de grosses ficelles moralisatrices - a à voir avec Chair de Poule, dont la réputation aurait pu orienter et définir cette nouvelle ligne directrice... )

Saison 7 :

Ultime saison de la série, qui a le bon goût de délaisser un peu le gimmick de "l'univers parallèle dans lequels les héros sont capturés" qui pourrissait la saison précédente. Et bizarrement, si le niveau général est toujours très moyen, on peut dire que cette saison redonne un peu de force à la malédiction des saisons paires qui touche la série, tant elle écrase la saison précédente niveau originalité et intérêt. Rien que le triple épisode d'ouverture de la saison est plus intéressant que les 3/4 de la s6. Ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il est vraiment bon...

01/02/03 - Une tentative bizarre de three-parter (sans nul doute inspirée des nombreux two-parters de Chair de Poule) , qui mêle la Midnight Society à une aventure surnaturelle voyant le retour de Gary, le leader de la Midnight Society dans les premières saisons (et qui a pris un bon coup de vieux), et les aventures de la Midnight Society actuelle, qui tentent chacun de retrouver un membre de la MS de 1937 afin d'empêcher un esprit maléfique de conquérir le monde.

Bizarre, car le mélange n'est jamais probant (malgré le twist de fin cherchant à désamorcer tout ça), et parce que trois épisodes, c'est un peu redondant (la répétition de certaines scènes d'un épisode à l'autre n'aidant clairement pas) ; de plus, ça aurait été clairement plus intéressant en guise de season finale, d'autant que le reste de la saison est assez moyen.
À noter, dans le registre ridicule, le fight de l'ado contre les armures hantées, sur fond de remixe pop rock/dance du thème principal du show ; la tea party façon Alice du 02 est juste volontairement surjouée au possible ; Et le ralenti enfumé de la Midnight Society marchant dans une ruelle sur fond de guitare électrique shreddant le générique, laule ; le finish de cette trilogie est réussi, par contre.

04 - Un couple d'ado se sépare, le mec disparaît subitement, changé en pierre après avoir bu l'eau d'une fontaine, bordée par une statue récemment séparée de son équivalent masculin. La fille mène l'enquête. Ce n'est pas mauvais, notamment parce que la lead est plutôt bonne actrice, mais le tout est affreusement téléphoné, et le personnage du cinglé écolo/comique est justement assez peu drôle ou intéressant. Bof.

05 - Une muscle car d'occasion qui emmène ses nouveaux proprios dans un drive-in hanté au milieu de nulle part, à partir duquel ils sont poursuivis par un trucker fantôme. Une sorte de Duel au rabais, pas trop mal filmé, mais absolument pas captivant, et moyennement bien joué. Bof.

06 - Tara Lipinski en maychante alien arrivant dans un lycée, et draguant un des jumeaux Ashmore, pour l'amener à lui donner une bague trouvée dans la nature (en fait une pièce d'équipement sensée permettre l'éclosion de pleins de bébés aliens). Ashmore est amusant, comme d'hab, mais la lead est assez moyenne, la girlfriend jalouse agaçante, et le semi-twist mollement tenté par l'épisode quand l'alienne explique ses motivations ne convainc pas franchement. Bof.

07 - Jay Baruchel (encore, encore et encore lui, au secours !) achète une boîte à génie chez Sardo, et fait des voeux qui se retournent forcément contre lui. Rajouté à cela, un prologue cartoony assez naze, et on a un épisode (théoriquement) comique pas trop mal interprété, mais qui n'a pas grand chose à voir avec le concept de "Fais-moi peur" (rien d'effrayant, juste une génie impertinente qui en fait trois tonnes, et des voeux anecdotiques). Bof.

08 - Reanimator à la sauce Fais-moi peur, avec une actrice recyclée de la saison précédente. Pas mal, mais très convenu, et finalement gentillet, avec ce zombie cabotin allergique à la chaleur.

09 - Une histoire pas franchement passionnante de tableau hanté par l'esprit d'un photographe qui prend les gens qui regardent le tableau en photo... pour les capturer dans le tableau. Ça faisait longtemps, tiens.

10 - Laura Vandervoort (qui kicks ass au tae kwon do) et sa soeur "jumelle" (la Kate de Testees), en compétition constante, finissent dans un jeu de laser tag... un jeu qui s'avère être un centre de recrutement pour guerriers aliens. Ça rappelle fortement un (mauvais) double épisode de Sarah Jane Chronicles récent, c'est globalement surjoué, et malheureusement dans la lignée des épisodes "captifs dans un univers parallèle" de la saison précédente. Sans compter que ça part vraiment en vrille sur la fin... Bof.

11 - Remake inavoué du Fantôme de l'Opéra, avec Jennifer Finnigan... et c'est tout. C'est très bien interprété, cela dit.

12 - Remake inavoué d'un épisode préalable, celui avec la sorcière tenant une boutique de maquillage, et volant la beauté de ses employées. Ici, la boutique de maquillage est remplacée par un atelier de théâtre, où la maychante sorcière vole les visages de ses apprenties, qui se retrouvent toutes à son service, anonymes et défigurées derrière des masques. Ça aurait pu donner quelque chose de vraiment réussi, avec un maquillage réussi et glauque pour les visages défigurés, mais ça dévoile ses cartes beaucoup trop tôt pour rester efficace, et par conséquent la suite a un rythme trop inégal pour convaincre. Sans compter que l'actrice principale cabotine un peu trop.

13 - Deux frangines en visite chez leur grand-père, qui habite une maison hantée, dans laquelle une infirmière à domicile a mis fin aux jours de la gamine dont elle s'occupait. Plutôt réussi, avec une infirmière plutôt glauque, et un twist final sympa.

Ce dernier épisode excepté, le mot d'ordre pour cette saison est donc bien "Bof", ce qui est toujours mieux que le "Naze" de la saison précédente.

Bref, bilan général de la série : un show globalement sympatoche, surtout quand la fibre nostalgique joue, avec un casting généralement toujours plutôt solide (si ce n'est la Midnight Society nouvelle version, qui n'a que peu d'alchimie ; et sur tous les acteurs de la série, seule une poignée a connu une carrière florissante, ce qui est quand même assez triste...), et des histoires collant bien au format employé. Reste ce problème des saisons paires, globalement largement plus faibles que les impaires. Bizarre.

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Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 4 et 5

Publié le 12 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Fantastique, Horreur, Canada, Jeunesse, Nickelodeon, Anthologie, Afraid

Saison 4 :

Amusant comment cette série semble souffrir d'une malédiction similaire à celle de la saga Star Trek ciné, à savoir une saison défaillante sur deux. La saison 1 était sympa, la 2 assez décevante, la 3 à nouveau intéressante, et cette saison 4 est, faute d'un meilleur terme, à oublier. À croire que les scénaristes pondaient une année de scripts avant de partir en vacances pour la saison suivante, et de laisser le reste de l'équipe technique se débrouiller dans leur coin avec les idées qu'ils avaient rejetées la première année.

Résultat, des scripts assez basiques et superficiels, du visuel plus fauché que d'habitude, des idées un peu idiotes, et un rythme assez faiblard. Pas forcément rédhibitoire lorsqu'un épisode n'est affligé que d'une ou deux de ces tares à la fois, mais saoûlant lorsqu'il les accumule toutes.

01&02 - Exceptionnellement un two-parter, avec la boutique de Sardo, le Dr Vink (devenu gentil le temps de l'épi), et un pirate fantôme échappé d'un coffre au trésor môôôôôôôdit. Pas désagréable, mais était-ce bien nécessaire d'en faire un double épisode...?

03 - Retour d'un acteur de la saison passée, pour une histoire assez cheap et ratée de réalité virtuelle piratée par un virus aux allures de nain argenté au cerveau proéminent. Ouaip, c'est aussi ridicule que le pitch en a l'air.

04 - Deux gamins s'introduisent une nuit dans une bibliothèque, et sont confrontés à une bibliothècaire fantôme qui exige le silence absolu, et vole les voix de ceux qui parlent. Un peu décevant : il y avait de quoi faire quelque chose de stressant, à la Hush, et ça y parvient presque à de très brefs moments, mais le tout est desservi par le cabotinage de la bibliothécaire, la black attitude du jeune garçon, et par le manque de moyens évidents de l'entreprise et du final.

05 - Semi-remake de The Fog, avec deux ados confrontés à un vieux pilleur d'épaves vivant en reclus, et hanté, dès qu'il ferme les yeux, par les fantômes de ceux qu'il a dépouillés. Sympa.

06 - Un ado se retrouve projeté en pleine Guerre d'Indépendance à chaque fois qu'il se promène dans la forêt, et doit aider un soldat à retrouver sa bien-aimé. Bof.

07 - Deux gamins découvrent un épouvantail ensorcelé qui leur obéit au doigt et à l'oeil, y compris lorsqu'il s'agit de tuer... Bof again, notamment à cause du surjeu du vieux fou de service. Avec un jeune Tyler Labine dans un rôle secondaire.

08 - La voisine de deux ados (la lead, pas mauvaise et jolie, n'a rien fait par la suite ; la meilleure amie moche, qui surjoue affreusement, a connu une carrière prospère à la tv canadienne, ouatzefeuck) invoque un fantôme qui emménage chez l'une des filles pour se venger de son grand-père en le possédant. Pas mauvais en soi, mais pas hyper passionnant.

09 - Un jeune artiste fan de comics met la main sur un numéro rarissime consacré à un simili-Joker, qui devient alors réel et commence à transformer tout le monde en bouffons décérébrés avec son Smilex. À l'ado et son amie nerd d'arrêter le super-villain. Caricatural à mort, filmé avec les pieds, surjoué comme c'est pas permis, je n'ai pas du tout aimé.

10 - Deux gamins (dont la fille de l'épisode de la saison 3 avec la momie) passent la nuit dans une caserne de pompiers déserte, où ils sont confrontés à un pompier fantôme amical, et à l'esprit du feu venu se venger des maychants pompiers qui lui font du mal. Mouais. Ça gagne un peu en intérêt sur la fin, quand la confrontation arrive, mais le reste est ultra bavard et meuble beaucoup.

11 - Jewel Staite, le retour, en peintre finissant des oeuvres inachevées dans un studio tenu par une maychante sorcière qui capture les âmes via des pinceaux ensorcelés. Sympa.

12 - Un Outer Limits au rabais, avec une fille sourde qui se retrouve captive dans un zoo extraterrestre, en compagnie du boulet qui la martyrise habituellement. Tellement fauché (avec bruitages de Star Trek, et décors en carton) que ça en devient fendard, mais ça n'empêche pas l'épisode de fonctionner d'une manière assez étrange et pas inintéressante.

13 - Une sorte de version fantômatique du Polar Express, avec un gamin, passionné par les trains, qui croise le chemin d'un contrôleur fantôme, qui lui fait découvrir le train 713, un train fantôme qui hante la voie près de chez lui, et prend régulièrement des passagers pour les emmener à leur perte. Regardable.

Saison 5 :

La fin d'une époque, puisque la fin de la Midnight Society d'alors, et la mise en hiatus de la série pendant deux bonnes années...

Malgré cela, le show continue d'obéir à une "malédiction Trek" que je mentionnais plus haut : après une s1 sympa, une s2 décevante, une s3 réussie, et une s4 assez bof, voilà une saison 5 franchement bonne, qui fait preuve d'originalité et de punch, voire peut-être même d'une petite augmentation budgétaire pour les maquillages.

Au niveau de la Midnight Society, le grand sportif latino (qui commençait à se faire vieux) cède la place à un petit grunge rondouillard pas du tout convaincant, et en fait assez horripilant, mais qui heureusement n'a pas un rôle très important en fin de compte. Et en parallèle, le perso de Joanna Garcia et du leader du groupe se rapprochent lentement à mesure de la saison, ce qui donne une certaine continuité au tout, un sentiment bienvenu d'évolution, et une jolie conclusion lorsqu'ils finissent par se mettre ensemble dans l'épisode final de la saison (qui plus est leur épisode final en tant que raconteurs d'histoire). Ils ont grandi, et ils sont passés à autre chose, en somme...

01 - Excellent épisode de reprise, avec une piscine condamnée hantée par une créature horrible, mi-squelette rougeâtre en décomposition, mi-zombie. Avec un tout jeune Jay Baruchel, et une Margot Finley (la clone de Caroline Dhavernas, vue dans Opposite Sex) un peu plus vieille. Les protagonistes sont plus âgés, jouent bien, la créature est franchement très réussie, et l'histoire est sympa.

02 - Une jeune ado fait un séjour dans la maison de retraite tenue par sa tante, où elle se lie d'amitié avec les deux jeunes voisines, et découvre dans les bois environnants un étrange symbole ancien à flanc de falaise. Symbole qui invoque un fantôme désespéré, épris de l'une des pensionnaires de la maison de retraite. Assez classique dans le genre fantôme romantique, mais plutôt sympa dans sa mise en forme, même si par moments, ça joue assez moyennement.

03 - Gilbert Gottfried + Ryan Gosling dans l'histoire d'un garçon obsédé par la mort, et qui découvre une station radio étrange guidant les morts jusqu'à l'au-delà (un au-delà à la Beetlejuice). Gottfried en fait trois tonnes, as usual, mais le côté "administration" du truc est assez fun, en fin de compte, et ça fonctionne plutôt bien.

04 - Semi-remake de l'épisode de la saison passée (celui avec Jewel Staite), mais transposé dans une boutique de soins de beauté, et avec un miroir ensorcelé à la place de pinceaux. Avec Laura Bertram, again. Pas mauvais en soi, juste forcément déjà vu.

05 - L'intello blond de Notre Belle Famille doit faire la paix et collaborer avec son demi-frère, sportif bourrin, pour réussir à remettre le fantôme d'un détenu en prison. Les deux acteurs jouent bien, ont une relation crédible et amusante, l'histoire est moyennement passionnante, mais pas trop mal tournée.

06 - Plusieurs têtes familières, dont celle de Colin "Eureka" Ferguson, pour cette famille monoparentale déracinée (comme souvent dans la série) qui emménage près d'un lac et réveille un fantôme englouti lorsqu'une certaine chanson est jouée sur un juke-box. Assez classique histoire de fantôme, moyennement interprétée, mais pas trop mal menée au final.

07 - Une ado de 16 ans (une actrice déjà apparue dans un épisode préalable, celui avec Frank Gorshin, où elle était excellente, mais qui ici aurait peut-être pu jouer un peu plus en finesse par moments) mésestimée par sa famille découvre qu'elle est destinée à devenir une sorcière, et à affronter une entité (sorte d'hybride humain-rongeur au maquillage réussi) libérée accidentellement par son petit frère. Les décors de l'antre de Badge frôlent le fauché, mais ça parvient néanmoins à rester sympatoche tout du long, et assez fun. D'ailleurs, la petite touche irlandaise dans la musique était agréable.

08 - Pendant une mission scout en forêt, un gamin découvre une grotte, et réveille par inadvertance des créatures indiennes cannibales qui se lancent à l'assaut de la troupe. Predator chez les scouts, donc, en bien moins réussi, la faute à des monstres ratés, et à un script assez faiblard. La fin est sympa, cela dit.

09 - Un ado (+ son frangin et son pote métalleux) pirate le matos top secret de son père astronome, pour tenter de chopper un concert gratos en PPV satellite... et se retrouve à communiquer musicalement avec un alien, qui prend le message pour une invitation. Absolument pas plausible scientifiquement parlant (mais bon, on s'en fout), bien interprété, et très fun.

10 - Les deux jumelles Mowry dans une histoire de double maléfique/bodysnatcher créé par deux morsures de caméléon/iguane. Classique, mais dynamique, et avec une fin en suspens assez appropriée.

11 - Une ado "moyenne" tombe au coin d'une rue sur une boutique mystérieuse, dont la propriétaire lui propose d'exaucer ses rêves les plus fous en échange de ce qui lui importe peu : petit à petit, elle va y perdre ses manières, son âme et sa beauté... Efficace, et plutôt bien joué.

12 - Une porte miniature achetée chez Sardo et qui, lorsqu'on l'ouvre, donne un aperçu du futur. Au héros d'empêcher que la nouvelle lycéenne fraîchement arrivée ne connaisse un sort tragique. Moyen, sans plus, avec une fin qui rehausse un peu l'intérêt général.

13 - Épisode final, qui voit le rapprochement des deux membres de la Midnight Society, et un vampire hantant le sous-sol d'un hopital pour transformer les patients en goules avides de chair humaine. Gentiment effrayant, avec un vampire qui n'aurait pas dépareillé dans un Angel, une jeune Emmanuelle Chriqui en héroine, et un caméo d'une encore plus jeune Elisha Cuthbert (quasiment méconnaissable).

Maintenant, j'ai un peu du reboot de la série en s6, avec le nouveau cast...  Mine de rien, c'est qu'on s'y attache vite, à ces petits jeunes...

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Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 1 à 3

Publié le 9 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Anthologie, Comédie, Fantastique, Horreur, Jeunesse, Canada, Nickelodeon, Afraid

On ne présente plus Are You Afraid of the Dark ? cette anthologie canado-américaine pour enfants et jeunes adolescents, diffusée sur Nickelodeon de 1991 à 1996. Régulièrement, les membres de la Midnight Society se réunissaient ainsi autour d'un feu de camp nocturne, et ils se racontaient des histoires de leur invention, des histoires à glacer le sang....

Saison 1 :

Séquence nostalgie, et bonne surprise, puisque toutes proportions gardées (le jeu des enfants et l'intérêt des histoires restant assez aléatoires selon les épisodes), ça tient encore bien la route pour ce que c'est, probablement grâce à un format court et dynamique, un certain style, des guests occasionnels sympas (même si j'ai toujours du mal avec Rachel Blanchard, elle est un peu tête à claques) et à une ambiance sonore/musicale réussie.

Dans l'ordre: un pilote assez moyen ; Laura Bertram en guest ; un épisode dans une fête foraine, plutôt réussi ; une adaptation de W.W. Jacobs, assez classique ; une histoire de réincarnation avec une toute jeune Mia Kirshner ; une histoire de prom queen téléphonée ; une histoire de photographie à la Dorian Gray qui m'avait suffisamment marquée il y a 20 ans pour que je m'en souvienne encore presque totalement ; un remake assez bof de The Burbs ; une histoire sympa de créature dans la cave ; la magie des leprechauns & des banshees, plutôt fun ; une récit très inspiré de They Live, mâtiné de vaudou, dont je me souvenais aussi en grande partie ; un ado possédé par l'esprit de Goth, dieu-sorcier babylonien ; et un épisode assez cheesy sur un flipper/jeu-vidéo grandeur nature dans un centre commercial, avec Polly Shannon en princesse.

Rien de révolutionnaire, mais ça se regarde tout seul, et c'est assez efficace. En tout cas au moins autant que d'autres anthologies d'horreur supposément plus adultes.

Saison 2 :

Une saison qui m'a moins convaincu que la précédente, la faute à des scripts souvent soit über-convenus, soit peu passionnants, et à une production qui m'a semblé un peu plus cheap que précédemment, notamment au niveau de la musique, envahissante. Cela dit, reste une diversité ethnique dans le casting assez intéressante pour un show de ce type (pour n'importe quel type de show, en fait), et quelques épisodes ne fonctionnent pas trop mal tout de même.

Dans l'ordre:
- Amusant de voir que les gamins ont tous pris 10 centimètres entre les deux saisons ; une ado passionnée de contes de fées fait le voeu de se retrouver seule, voeu exaucé par le marchand de sable (Bobcat Goldswaith en surjeu total). Un peu cheap, et peu convaincant.

- Très sympa, cette histoire de Nosferatu sortant de l'écran d'un vieux cinéma de quartier pour terroriser les ados y travaillant. Avec en plus un retour du savant fou du premier épisode de la série.

- Une histoire assez bof de voyage temporel dans les 60s via un collier magique, pour empêcher la mort d'une élève.

- Le treizième étage abandonné d'un building, accessible uniquement par un ascenseur, et occupé par des aliens très 80s sous le couvert d'une usine de jouets. Avec un tout jeune Aaron Ashmore - ou était-ce son frère jumeau ? - dans le rôle d'un des deux gamins principaux. Un peu cheap, mais le twist final est sympa.

- Une machine à écrire magique qui rend réel le contenu des histoires qui y sont tapées. Gentillet, mais pas super mémorable.

- Un acteur de SGA, et le retour de la boutique de Sardo, pour une bête variation sur le thème de Jekyll & Hyde, avec un ado handicapé et complexé qui se transforme en playboy de lycée après avoir avalé une potion, mais qui doit faire face à des effets secondaires monstrueux. Bof, sans plus.

- Melissa Joan Hart en babysitter impertinente, dans une histoire assez quelconque de fantôme aux alentours d'une ferme habitée par deux frangines quasi-séniles. Le gamin babysitté joue super mal, le tout est réalisé au second degré, tout en essayant pourtant de faire peur, bref, ce n'est pas une réussite.

- Une babysitter et deux gamins reviennent de la fête foraine de la saison 1 du show, et s'arrêtent dans un hôtel bizarre, façon Maison Hantée de disney. Un peu cheap, à nouveau, ça fait très attraction en toc, et ça surjoue. Bof.

- Fright Night version garou mangeur de chats. Pas désagréable, malgré une musique calamiteuse.

- Une histoire d'ado hanté par le fantôme de son meilleur ami décédé dans un accident lorsqu'il était enfant. Pas particulièrement mauvais, mais ultra classique.

- Un ado devient l'apprenti d'un illusionniste, et se retrouve pris dans un conflit entre sorciers pour la possession d'un sceptre magique. Sympa.

- Un nerd et sa frangine rebelle passent un mois dans une école privée étrange, qui s'avère être une couveuse géante pour une race de lézards mutants. Pas franchement original, d'autant que ça a été plus ou moins recyclé dans diverses séries par la suite, et un peu surjoué, mais finalement assez fun.

- Un jeu de cache-cache dans un cimetière hanté. Trop prévisible pour convaincre.

Bref, une saison plutôt décevante. Espérons que la 3 retrouve du poil de la bête.

Saison 3 :

Nettement plus sympathique que la saison précédente, avec notamment l'introduction d'une certaine continuité dans les scènes de la Midnight Society, qui d'ailleurs voit son cast en partie renouvelé, avec l'arrivée du petit frère d'un des anciens membres (qui d'ailleurs continuent de prendre des centimètres de manière affolante), et celle de Joanna Garcia (toute jeune et adorable) à la place de Rachelle Blanchard (bon débarras).

La saison 3, c'est aussi celle de l'épisode ouvertement pompé par M. Night Shyamalan pour le Sixième Sens. Et soudain, en voyant l'épisode, on comprend mieux pourquoi Manoj peine à retrouver l'inspiration ou un script aussi fort qu'à ses débuts... À noter aussi une tendance assez intriguante : de par la nature canado-américaine du show, la grande majorité des enfants/ados acteurs principaux des épisodes - et pas forcément les pires - ont totalement disparu du milieu de la télévision ou du cinéma, et ont littéralement arrêté de jouer, décrochant au mieux un rôle au deux post-Fais-moi Peur. Et l'on ne peut pas dire que ce soit leur expérience sur le show qui les ait traumatisés, puisque souvent les bons leads refaisaient une apparition quelques années plus tard dans un autre épisode... Bref.

01 - La légende de Sleepy Hollow transposée de nos jours. Amusant, malgré des accents foireux, des acteurs un peu en surjeu, et un scénar qui sent bon le déjà vu.

02 - Une histoire relativement réussie d'appartement hanté.

03 - Jewel Staite, excellente en biatch de 12 ans, dans un remake de The Watcher in the Woods. Un peu cheesy (l'autre gamine joue assez moyennement) mais sympa.

04 - Amusant. Un gamin amateur de blagues téléphoniques se fait arrêter par la police des téléphones, et devient une légende urbaine. À son meilleur pote de le tirer de ce mauvais pas.

05 - Une histoire de porte en façade ne menant nulle part, et de maison de poupée faisant disparaître les gens. Réussie.

06 - Une babysitter aux pouvoirs magiques décide de redonner le goût de la lecture à un gamin insupportable. Amusant.

07 - Retour de la boutique de sardo, et Frank "Riddler" Gorshin en guest (et en surjeu total) pour une ado solitaire qui remonte le temps et rencontre un autre ado solitaire, 100 ans plus tôt. C'est regardable, sans être exceptionnel. Mention spéciale à Sardo, et à la jeune actrice, excellente.

08 - Pas terrible, une histoire de momie dans un musée, qui se traîne pas mal, et qui finalement ne va nulle part.

09 - Eddie Kaye Thomas (plutôt rigolo, avec son duvet et sa voix qui mue) dans un semi-remake d'un épisode de la Quatrième Dimension, avec cet appareil photo maudit qui porte malheur à tous ceux qui sont photographiés par ses soins.

10 - Le Sixième Sens v0.5. C'est amusant de revoir cet épisode en sachant que Shyamalan a, de son propre aveu, basé son script du Sixième Sens dessus... vu qu'on s'aperçoit alors qu'il n'a vraiment rien inventé, puisque tout est déjà là, en au moins aussi solide que dans le script de Manoj : perso apparemment normal qui voit des fantômes, mais n'interagit qu'avec un seul autre personnage vivant de tout l'épisode, indices disséminés ici ou là qui permettent de deviner le twist de fin si l'on est attentif, le perso qui "sees dead people", l'accident catalyseur, l'"alliance"... 

11 - Tatyana Ali dans une histoire de jumelles et de maison hantée par un poltergeist zombiesque. Regardable, sans plus.

12 - Un gamin insupportable est hanté par une poupée de chiffons à l'effigie d'un clown. Pas peur pour un sou si on n'est pas allergique aux clowns, mais le jeune acteur est excellent.

13 - Neve Campbell en guest, travaillant dans un restau tenu par le Dr Vink du pilote de la série, restau qui exploite la peur de ses employés pour en faire un ingrédient dans ses plats. Ça commence très moyennement, mais sur la fin c'est assez marrant, en fait, bien que cheap.

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