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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #documentaire catégorie

Un film, un jour (ou presque) #579 : Marchands de Doute (2014)

Publié le 14 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Science

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Marchands de Doute (Merchants of Doubt) :

Un documentaire qui s'attarde sur les supposés "spécialistes" engagés par divers lobbies américains pour les représenter dans les médias et dans la vie politique, afin de changer l'opinion publique à propos des sujets les plus controversés : changement climatique, produits pharmaceutiques, tabac, produits toxiques, etc...

Plutôt bien mené, ce documentaire signé du réalisateur de Food Inc. n'apportera cependant pas forcément de révélations à qui a un peu de jugeotte, et ne prend pas pour argent comptant tout ce que Fox News (et la droite républicaine dont elle est le bras armé) affirme sur son antenne.

Malheureusement, outre-atlantique, Fox fait souvent force de loi, et avec elle, les pires mensonges et contre-vérités s'ancrent dans les esprits publics.

Ce n'est pas un documentaire anti-Fox, d'ailleurs : le nom de la chaîne n'est même pas mentionné, mais ses images sont partout, ses intervenants sont omniprésents, et il ne faut pas être un génie pour s'apercevoir que Rupert Murdoch et ses sbires sont une pierre angulaire de cette abêtissement du discours socio-politique aux USA.

On regrettera néanmoins que le film cesse, au bout d'un moment, de varier les exemples, de les remettre dans un contexte historique, et de détailler les personnalités de ces lobbyistes, pour finir par devenir une diatribe pro-réchauffement climatique, délaissant par là-même de nombreux cas de figure qui auraient pu être fascinants (vaccins, psychiatrie, etc).

3.5/6 (le documentaire est d'autant plus glaçant dans le contexte actuel, depuis l'élection de Trump)

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Un film, un jour (ou presque) #575 : That Guy Dick Miller (2014)

Publié le 8 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

That Guy Dick Miller :

Documentaire américain financé via Kickstarter, et consacré à la carrière du fameux Dick Miller, second rôle incontournable de tout un pan du cinéma américain d'exploitation.

S'appuyant sur les commentaires de l'intéressé, ainsi que sur les innombrables interventions de tous ceux qui ont collaboré avec lui, de près ou de loin (de Corman à Dante en passant par Sadler, Feldman, etc), ce métrage retrace les trois grandes périodes de la carrière de l'acteur : tout d'abord, les innombrables films de Roger Corman, dans les années 50 et 60, au nombre desquels Un Baquet de Sang (1959), qui lui ont permis de tisser un réseau de contacts et de compères fidèles lui assurant toujours de petits rôles, çà et là, dans leurs productions.

Puis l'ère New World Pictures, dans les années 70, lorsqu'une nouvelle génération de réalisateurs et scénaristes ayant grandi avec les films de Corman ont décidé de remettre Miller sur le devant de la scène, lui qui préférait attendre que les rôles viennent à lui plutôt que l'inverse.

Et puis, à mesure que cette génération a trouvé le succès (comme Joe Dante avec Gremlins), Miller a fini par trouver son chemin dans de plus grosses productions, hors du cercle très restreint de ses amis.

En fin de compte, cet acteur discret et sous-exploité a désormais plus de 200 films à son actif, la plupart du temps dans des rôles à son image : attachants, mémorables, touche-à-tout et pleins de personnalité, mais malheureusement trop brefs pour vraiment lui permettre de connaître la gloire. Il n'a pas l'air de trop s'en plaindre, cela dit, puisqu'il a clairement un tempérament têtu et casanier, pour le meilleur et pour le pire.

Quoi qu'il en soit, ce documentaire s'avère assez amusant à suivre, la personnalité de Miller y étant pour beaucoup dans le capital sympathie du personnage, et le tout finit par être un hommage satisfaisant à une gueule attachante du Septième Art américain.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #568 : GLOW - The Story of the Gorgeous Ladies of Wrestling (2012)

Publié le 28 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Sport, Catch

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

G.L.O.W. - The Story of the Gorgeous Ladies of Wrestling (2012) :

Documentaire consacré à G.L.O.W (Gorgeous Ladies of Wrestling), une émission de catch féminin diffusée à la fin des années 90 et devenue culte, car unique en son genre, assumant totalement son kitsch et son sens de l'autodérision, et surtout annulée dans des circonstances mystérieuses et inexpliquées.

C'est cette même émission et ce documentaire qui ont inspiré l'équipe de Jenji Kohan et de Netflix pour la série GLOW (que je chroniquerai en ces pages dès ce week-end), qui est (en somme) une adaptation très libre du concept de l'émission et de sa genèse.

Paradoxalement (et je reviendrai un peu plus dessus lors de mon bilan de la série), on s'aperçoit vite que la série ne va pas assez loin : pas assez loin dans l'humiliation et la manipulation des actrices/catcheuses par le réalisateur et le producteur ; pas assez loin dans les paillettes, le glamour kitsch, les brushings, les couleurs ; pas assez loin dans le niveau global de catch... et pas assez loin dans les conditions de travail et de vie assez brutales des employées de G.L.O.W...

Mais là n'était pas le but, je suppose (du moins, pas encore ; peut-être dans les saisons suivantes ?). Une chose est sûre, ce documentaire survole un peu trop son sujet, avec sa durée somme toute assez limitée, et ses intervenants principaux manquants. Avec à peine 75 minutes au compteur, G.L.O.W. tente de présenter cette émission de catch comme une force positive pour les femmes qui y ont participé (c'est probablement cet aspect qui a vraiment plus aux showrunneuses de la série), tout en minimisant une grande part de ce qui aurait pu prêter à controverse (sexisme, racisme, politique, drogues, condition de la femme, etc).

On se retrouve donc avec un métrage assez bref et nostalgique, qui s'attarde longuement sur les interviews actuelles de toutes les participantes, mises en parallèle de multiples images d'archive, et sur leurs retrouvailles finales, qui occupent la fin du film, lorsque Mt. Fiji, la catcheuse la plus appréciée de toute l'équipe, désormais alitée en maison de retraite, revoie toutes ses ex-collègues à l'occasion d'une réunion, et avoue au passage ses sentiments enfouis à l'ex-réalisateur de G.L.O.W. (l'émission).

C'est donc par moments touchant, intéressant, et amusant, mais dans l'ensemble, on ne peut s'empêcher de se dire que le documentaire ne fait qu'effleurer son sujet, tant il y aurait d'angles supplémentaires passionnants sous lesquels l'aborder.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #563 : Batman et Bill (2017)

Publié le 21 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, DC, USA, Hulu, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman et Bill (Batman and Bill) : 

Documentaire américain retraçant le combat d'un homme, Marc Tyler Nobleman (un auteur s'étant déjà penché sur la biographie des de Siegel & Shuster, les créateurs de Superman) pour parvenir à faire reconnaître la véritable paternité du personnage de Batman.

Traditionnellement attribuée à Bob Kane, qui a fait sa carrière et sa fortune grâce à elle, la création de Batman tient tout autant (si ce n'est plus) à Bill Finger, créateur et scénariste du Dark Knight, qui lui doit l'immense majorité de ses attributs : son apparence, ses gadgets, ses origines tragiques, ses motivations, ses partenaires et ses ennemis...

Mais Finger était, en quelque sorte, le nègre de Kane, un homme de l'ombre que son partenaire dessinateur a eu tôt fait d'écarter de toute reconnaissance. Après toutes ces années, Nobleman a donc entrepris de réhabiliter Finger, dont le rôle oublié dans l'histoire de DC Comics a eu des conséquences sérieuses : tandis que Kane connaissait gloire et succès, apparaissait au cinéma et à la télévision, etc, Finger était sans le sou, malade, et il s'est éteint dans l'indifférence générale, chez lui, seul.

Afin de rendre à Finger ce qui appartenait à Finger, et de convaincre DC Comics de créditer Finger pour sa création, Nobleman s'est ainsi lancé dans une campagne de mobilisation, contactant de nombreux noms de l'industrie (dont Kevin Smith), et tentant de trouver les éventuels héritiers de Finger.

Plus facile à dire qu'à faire, puisque Finger ayant totalement disparu des radars, sa vie de famille a fini par être aussi compliquée et déprimante que sa carrière. Enfin, Nobleman a réussi à retrouver la petite-fille de Finger, et a fini par se confronter frontalement à DC : un geste qui n'est pas sans déplaire à la compagnie, qui tente brièvement de pousser Mme Finger à lui céder tous les droits de Batman, avant d'abdiquer.

Un métrage assez fascinant, notamment dans l'opposition totale qu'il décrit entre les personnalités de Finger et de Kane, l'un discret et dédié à son métier, l'autre flamboyant, vantard et opportuniste, prêt à tout pour être célèbre.

Et une belle leçon de courage et de persévérance de la part de Nobleman, qui s'est consacré à une cause qui en valait la peine, et a permis à une famille de retrouver un peu de paix d'esprit, tout en renouant avec l'héritage (tant financier que spirituel) de son ancêtre.

4.5/6 (j'ai bien aimé les multiples intermèdes animés utilisés pour retracer la vie et les événements ayant mené à la naissance de Batman)

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Un film, un jour (ou presque) #560 : Dumb - L'histoire de Big Brother Magazine (2017)

Publié le 18 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Sport, Télévision, Hulu

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dumb - The Story of Big Brother Magazine :

Documentaire Hulu revenant sur la genèse et la vie du magazine Big Brother qui, à l'origine guère plus qu'un fanzine, a su redonner un coup de fouet au monde du skate-board, qui était agonisant au début des années 90. 

Amateur, rebelle, impertinent, bourrin, vulgaire, idiot, immature, débile, scatologique, et tout simplement punk dans l'âme, Big Brother a injecté une bonne dose de provocation dans le monde du skate, rendant à celui-ci son statut de contre-culture, et ouvrant la porte à de nombreux noms désormais connus : Johnny Knoxville, Spike Jonze, Steve-O, Tony Hawk, et toute la bande des Jackass.

Une troupe Jackass directement sortie des vidéos et des articles de Big Brother, qui a survécu à la faillite du magazine (un magazine qui n'a jamais gagné d'argent, même après son rachat par Larry Flint), et qui témoigne dans le cadre de ce métrage assez amusant à suivre.

Plutôt intéressant et complet, même si, comme moi, on n'a jamais vraiment fait partie ou adhéré à ce monde du skate de rue, des cascades débiles, et autres gags pipi-caca-vomi.

4.5/6

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Les bilans de Lurdo : Hollywood Darlings, saison 1 (2017)

Publié le 15 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, PopTV, Comédie, Sitcom, Documentaire, Les bilans de Lurdo

Anciennes gloires du petit écran, dans les années 90, Christine Lakin (Notre Belle Famille), Jodie Sweetin (La Fête à la Maison) et Beverley Mitchell (7 à la Maison) sont amies dans la vie, et désormais de jeunes mamans, qui tentent de concilier vie de famille, carrière au point mort, et mésaventures du quotidien...

Hollywood Darlings - saison 1 :

Une sitcom mockumentaire (façon The Office) en huit épisodes, diffusés sur Pop Tv, et qui rappelle beaucoup la web-série de Christine Lakin, Lovin' Lakin (2012 - visible sur YouTube), qui fonctionnait sur le même concept - d'ailleurs, je ne serais pas surpris que Hollywood Darlings ait commencé comme une extension de cette web-série, et ait reçu un coup de fouet suite au succès du revival de La Fête à la Maison, sur Netflix.

Bref, on retrouve là les mêmes ressorts comiques et narratifs, le même style de réalisation, le même recours aux innombrables caméos des amis des trois actrices (entre autres, on a Patrick Duffy et Stacy Keanan de Notre Belle Famille, Andrea Barber de La Fête à la Maison, Nicholle Tom de Une Nounou d'Enfer, Jaleel White aka "Steve Urkel", Soleil Moon Frye de Punky Brewster, Lance Bass de N'Sync, Tamera Mowry des Twitches, Andrew Keegan de 7 à la Maison - "he did a lot of shows, back then. He did a lot of actresses, too."...), pour un résultat sympatoche pour peu qu'on sache à quoi s'attendre.

On est clairement là dans de la cringe comedy semi-improvisée jouant fortement sur la fibre nostalgique, avec un format pseudo-tv réalité (avec interviews sur canapé) pas forcément toujours maîtrisé (certains épisodes assument pleinement la filiation avec The Office & co, à base de regards caméra désespérés des protagonistes, etc, mais d'autres font comme si les caméras étaient invisibles, ce qui casse un peu la suspension d'incrédulité et l'homogénéité du concept), et des actrices n'ayant pas peur du ridicule, et qui campent des versions un peu caricaturales d'elles-mêmes - Mitchell est la mère de famille un peu naïve, sage et mal fagotée, Lakin la Californienne égocentrique toujours victime de la dernière mode et prête à tout pour trouver un rôle, et Sweetin est la grande blonde sculpturale, poumonnée et rebelle, revenue de tout, qui ronchonne et qui jure comme un charretier. 

Cela dit, bien que le show reste somme tout assez superficiel et anecdotique, le capital sympathie et l'énergie des trois actrices font que le tout fonctionne plutôt bien dans le genre : Lakin se retrouve notamment, par défaut, dans le rôle de l'"héroïne" du show, ou du moins, de celle qui se donne le plus, puisque comme à son habitude, l'actrice n'a pas peur de donner dans le slapstick ou dans le ridicule pour rendre son personnage mémorable.

De plus, comme les deux autres actrices tiennent bien leurs rôles respectifs, et que le trio n'a pas peur de donner occasionnellement dans un humour plus cru et mordant, on finit par se dire qu'il est bien dommage qu'on ne leur propose pas de rôles plus prestigieux, dans des sitcoms ou des séries de networks...

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Un film, un jour (ou presque) #558 : The Image Revolution (2014)

Publié le 14 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Biographie, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Révolution Image (The Image Revolution) :

Il y a 25 ans, insatisfaites par le traitement que leur réservait Marvel, pour qui elles travaillaient, sept des plus grandes stars de l'industrie de la bande dessinée américaine - Jim Lee, Marc Silvestri, Rob Liefeld, Todd McFarlane, Erik Larsen, Jim Valentino et Whilce Portacio - décidaient de faire sécession, et de fonder leur propre maison d'édition, Image.

Contre toute attente, et contre toute prédiction, l'opération est un succès retentissant, qui propulse ces talents au firmament de l'industrie, les rend immensément riches, et change à jamais la face du monde des comics.

Aujourd'hui, Image est toujours en activité, et connaît un succès toujours plus florissant, le produit d'une évolution qui ne s'est pas faite sans heurts : entre conflits d'intérêts, égos démesurés, résistance de l'industrie et des jeunes talents, folie des grandeurs, et crash économique, la vie d'Image a été secouée de nombreux séismes, et il a fallu le départ de plusieurs membres fondateurs (dont Jim Lee, désormais grand patron de DC Comics), pour qu'Image se réoriente et se positionne comme une alternative indépendante aux deux géants que sont DC et Marvel. Désormais, face aux super-héros de la concurrence (et contrairement à ses débuts), Image propose des récits différents, créés et contrôlés par leurs auteurs, au nombre desquels le fameux Robert Kirkman, et son Walking Dead.

Ce documentaire résume donc l'essentiel de la genèse de la compagnie, et de son histoire, au travers d'innombrables vidéos d'archive, et autres interviews avec tous les membres fondateurs d'Image.

Parmi ces derniers, c'est Rob Liefeld, qui, paradoxalement, s'en sort le mieux, tant son caractère rigolard, déconneur et sympathique le rend éminemment attachant, et compense le fait qu'il est un piètre imitateur, qu'il n'est pas très drôle, et qu'à l'époque, il était totalement immature, égocentrique et bordélique, tout en étant responsable des plus gros problèmes de ce collectif. Jim Lee, lui, paraît vraiment discret, humble et travailleur, tandis que Silvestri est le grand frère plus détaché, Larsen l'artiste excentrique, Valentino le vétéran, et McFarlane, le businessman ambitieux, calculateur, malin et meneur d'hommes. 

On suit donc toute cette petite équipe de leurs débuts de poids lourds chez Marvel, à leurs premiers pas enthousiastes mais précipités, en tant qu'Image, avant de passer à leur succès de rock-stars... et c'est là que ça se gâte, puisque personne au sein de l'équipe (hormis McFarlane) ne savait dans quoi ils mettaient les pieds, ou comment gérer une entreprise.

Sans surprise, Image a alors connu une traversée du désert, parallèle à l'éclatement de la bulle spéculative du marché du comic-book, que la compagnie avait bien alimentée pendant un temps. Et c'est lorsque l'on aborde vraiment cette période difficile que l'on s'aperçoit que ce qui est sympathique avec ce documentaire, c'est que malgré les brouilles, malgré les disputes de l'époque, tout le monde assume ses erreurs, et tout le monde est resté en contact.

Le documentaire peint donc un portrait très sympathique de tout ce petit monde, mais malheureusement, le métrage n'est pas très long (80 minutes), et le temps qu'il consacre à ces personnalités est autant de temps qui aurait pu être utilisé pour mieux replacer la "révolution Image" dans son contexte, et pour bien en décrire ses conséquences. À l'identique, le film fait un peu l'impasse sur la dernière décennie d'Image, avant le succès Walking Dead, et manque d'un point de vue extérieur, peut-être plus objectif, sur la compagnie et sur son influence réelle, tant au niveau artistique que commercial, contractuel et professionnel.

Mais dans l'ensemble, ça reste un documentaire intéressant pour quiconque s'intéresse à l'industrie, et a grandi avec les comic-books Image. Il ne faut simplement pas s'attendre à quelque chose de forcément totalement exhaustif, ou de totalement neutre sur le sujet.

4.25/6   

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Un film, un jour (ou presque) #556 : Holy Hell (2016)

Publié le 12 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Religion, CNN, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Holy Hell :

En 1985, mis à la porte de chez ses parents à cause de son homosexualité, Will Allen, 22 ans, finit par suivre sa soeur, et par rejoindre le Buddhafield, une communauté new-age pseudo-spirituelle établie dans le secteur très gay de West Hollywood, et menée par "Michel", un gourou charismatique et bodybuildé se promenant constamment en slip. En dépit des apparences, toute sexualité est proscrite au sein du groupe, et le seul objectif semble être l'éveil spirituel de ses membres grâce aux pouvoirs étranges de Michel.

Là, pendant 22 ans, Will (diplômé d'une école de cinéma) sert de documentaliste et de réalisateur pour le mouvement, chroniquant tous les faits et gestes de son gourou, immortalisant tous les spectacles que Michel - ancien danseur de ballet - adore chorégraphier et mettre en scène (en plus d'en être la vedette), servant d'agent de propagande pour son maître, et se liant profondément avec tous les membres, qui forment rapidement sa nouvelle famille.

Et puis progressivement, la vérité se fait jour : Michel est en réalité un acteur raté d'origine latino, ayant eu un bref rôle muet dans Rosemary's Baby, et ayant joué dans des pornos gays ; c'est un hypnothérapeute diplômé, qui utilise son savoir pour manipuler et exploiter tous ses membres ; il abuse sexuellement de ses nombreux disciples, qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels ; il impose un culte du corps et de la beauté perpétuelle à ses adeptes, exigeant avortements et opérations de chirurgie esthétique à ces derniers, en plus d'un régime sportif soutenu...

Et plus "Michel" vieillit, plus il devient flamboyant, caractériel et excentrique, se donnant constamment en spectacle, travesti, et faisant basculer le Buddhafield d'un mouvement hippie à un culte religieux de la personnalité, dont il est la vedette incontestée : la majeure partie de ce qui est clairement une secte le suit lorsqu'il fuit au Texas et change de nom, mais bien vite, les membres se rebellent, et Will, en compagnie de la plupart de ses amis, rompt tout lien avec le mouvement. Un mouvement anémique désormais retranché à Hawaii, autour de ce vieux beau botoxé et lifté, raide comme un piquet, et qui se déplace en bombant le torse comme Aldo Maccione sur une plage.

Un documentaire assez tragique, co-produit par Jared Leto, et qui montre bien (au travers de toutes les images filmés au fil des ans par Will Allen, le réalisateur) toute la folie et la mégalomanie de ce gourou improbable, qui a trouvé là le rôle de sa vie, et entend bien ne jamais plus le lâcher.

Assez triste de voir toutes ces vies ruinées par cet homme, d'autant que dans bon nombre des déclarations et témoignages faits durant le documentaire par les anciens membres, on sent parfois poindre des regrets de ne plus vivre dans cette communauté, de ne plus bénéficier de la magie de ces premières années, lorsqu'ils étaient tous encore sous le charme de l'illusion "Michel" (le syndrome de Stockholm n'est pas loin...) 

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #554 : Pharmacy Road (2017)

Publié le 10 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, HBO, Comédie, Documentaire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Pharmacy Road (Tour de Pharmacy) :

Entaché par la mort dramatique, en pleine étape, de JuJu Peppi (Orlando Bloom), coureur dopé, le Tour de France 1982 est entré dans les mémoires pour ses scandales et ses controverses. 35 ans après, une équipe documentaire se penche sur l'événement, au travers d'images d'archive, et d'interviews des différents cyclistes - Marty Hass (Andy Samberg/Jeff Goldblum), Adrian Baton (Freddie Highmore/Julia Ormond), Slim Robinson (Daveed Diggs/Danny Glover), Gustav Ditters (John Cena/Dolph Lundgren) - et autres officiels...

Mockumentaire HBO de 40 minutes, produit et écrit par Andy Samberg, les Lonely Island & compagnie, la même équipe à l'origine de Sept Jours en Enfer, le mockumentaire sur un match de tennis épique diffusé en 2015.

On retrouve le même sens de l'humour assez graveleux et vulgaire, le même côté absurde et improbable, les mêmes moments de nudité gratuite estampillée HBO, et les mêmes multiples caméos de noms connus, de la distribution principale aux intervenants secondaires (James Marsden, Will Forte, Maya Rudolph, Kevin Bacon, Phylicia Rashad, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Jon Hamm, J.J. Abrams, Mike Tyson, et Lance Armstrong).

Bref, on est dans la continuité directe de Sept Jours en Enfer, et il n'est donc pas surprenant qu'on en ressorte avec la même impression d'inabouti, et le même sentiment de frustration, comme si l'on "regardait un long sketch du SNL étiré jusqu'à ses limites", pour citer ce que je disait du moyen-métrage de 2015.

Un peu moins drôle que le match de tennis, mais un peu plus court, je lui mets donc, sans surprise, la même note, à savoir

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #552 : Doomed - The Untold Story of Roger Corman's The Fantastic Four (2015)

Publié le 6 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doomed - The Untold Story of Roger Corman's The Fantastic Four :

En 1992, Bernd Eichinger, un producteur, comprend qu'il doit à tout prix produire, avant la fin de l'année, un long-métrage inspiré des Quatre Fantastiques de Marvel, s'il ne veut pas en perdre définitivement les droits. Il se tourne alors vers Roger Corman, spécialiste des films de genre à petit prix, et c'est alors le début de la production d'un film mythique, pour la somme d'1 million de dollars. Un film mythique, car une fois terminé, le film ne sortira jamais en salles, et disparaîtra à jamais dans les archives de Marvel...

Documentaire de Marty Langford retraçant intégralement le parcours de la production de ce film maudit, Doomed s'avère très intéressant à suivre, car bénéficiant d'interviews de quasiment toutes les personnes impliquées dans le tournage : de Corman à la distribution principale au grand complet, on comprend alors que tout le monde s'est lancé dans ce projet en y croyant complètement, persuadé que ça allait être là la petite porte par laquelle ils allaient rentrer dans le monde d'Hollywood et des films à succès. Par conséquent, toute l'équipe s'est complètement donnée au métrage, allant même jusqu'à assurer une grosse partie de sa promotion de sa propre poche...

Il se dégage donc de ces 90 minutes une impression très claire de sincérité et de passion, particulièrement contagieuse, et qui ne peut que mener à une certaine compassion lorsque vient le moment où tout s'effondre. On apprend ainsi que si le film a été "tué" dans l'oeuf, c'est parce que le fameux (pas pour les bonnes raisons) Avi Arad (qui a refusé d'être interviewé) avait de bien plus grandes ambitions pour la branche cinématographique de Marvel : il n'avait d'ailleurs tout simplement aucune considération pour l'équipe technique et créative, se contentant de signer un gros chèque à Corman et Eichinger, et laissant tous les subalternes de ces derniers sans même une chance de découvrir à quoi ressemblait le film dans sa version finale.

Un documentaire très sympathique et instructif, mais qui perd un demi-point pour l'utilisation non-stop, en fond sonore, d'un morceau clairement photocopié sur le thème des Pirates des Caraïbes, en nettement plus fauché.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #547 : La Résurrection de Jake The Snake (2015)

Publié le 29 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Catch, Review, Documentaire, Biographie, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Résurrection de Jake The Snake (The Resurrection of Jake The Snake) :

Un documentaire assez réussi retraçant la quête de sobriété de Jake The Snake Roberts, passé de légende du monde du catch à épave alcoolique et droguée.

Avec l'aide de Diamond Dallas Page, et de son programme de yoga/life coaching, Jake retrouve progressivement, au fil du temps, des mois, et des rechutes, un semblant de forme, puis carrément toute sa tête et sa santé, pour enfin être intronisé dans le Hall of Fame de la WWE, scellant ainsi son retour en grâce.

Assez touchant, surtout lorsque l'on pense à tous ces catcheurs qui ont fini au fond du trou et n'ont pas réussi, eux, à s'en extirper, certains apparaissant même dans ce documentaire.

Seul bémol, le tout semble parfois un peu forcé niveau émotions et colères, mais je suppose qu'il faut s'attendre à cela lorsque l'on filme des catcheurs...

Un bon 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #542 : Becoming Bond (2017)

Publié le 22 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Hulu, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Becoming Bond :

La vie de George Lazenby, acteur ayant pris la suite de Sean Connery dans le rôle de James Bond, et ayant claqué la porte juste après le tournage de son seul et unique film, Au Service Secret de Sa Majesté...

Déception.

Avec un tel postulat de départ (revenir sur la vie et la carrière du seul acteur à n'avoir tourné qu'un seul James Bond), il y avait probablement de quoi faire une comédie amusante, ou un documentaire intéressant (bien que déjà couvert, en partie, par d'autres documentaires centrés sur la franchise Bond).

Malheureusement, ici, le réalisateur a choisi une approche hybride de docu-fiction pour ce Becoming Bond produit & distribué par Hulu : narration en voix off et/ou face caméra du George Lazenby actuel, illustrée par des reconstitutions de ce qu'il raconte, et occasionnellement une ou deux images d'archives.

Une approche qui, déjà, pose un problème : en nous rappelant constamment à quoi ressemble Lazenby, hier ou aujourd'hui, le film se tire une balle dans le pied, puisque l'acteur l'interprétant a beau y mettre du sien, il ne ressemble pas du tout à son modèle. Ajoutez à cela le fait que l'écriture de ces reconstitutions n'est pas très légère ou subtile (l'humour est assez lourd, et très prévisible), qu'elle est assez répétitive (le gimmick de tous ces personnages qui sont doublé, dans les flashbacks, par le Lazenby narrateur, ça va cinq minutes, mais sur 95 minutes, ça devient épuisant), et que ces reconstitutions sont assez fauchées et caricaturales, et on passe beaucoup de temps à lever les yeux au ciel.

D'autant que les 50 premières minutes de ce film tiennent en une phrase : "Jeune Australien romantique, rebelle et indiscipliné, George Lazenby a toujours eu beaucoup de succès avec les femmes, et ce succès n'a fait que croître lorsque, par hasard, il est devenu mannequin à Londres dans les années 60".

Alors les (forcément innombrables) frasques écolières et amoureuses de Lazenby intéressent peut-être certaines personnes (dont Lazenby lui-même, visiblement ^^), mais la plus grande partie de ces 50 minutes est tout simplement inutile et soporifique (sans compter que bon nombre de ces anecdotes sont probablement inventées ou exagérées par ce cher narrateur).

James Bond, lui, n'entre en jeu qu'après ces 50 minutes, avec quelques têtes familières (Jane Seymour, Jeff Garlin, Dana Carvey, Jonathan Slavin, Jake Johnson), quelques anecdotes de tournage, et une décision finale de refuser le rôle qui arrive quelques minutes avant le générique de fin.

Bref, autant dire qu'on n'apprendra pas grand chose sur le pourquoi du comment (la décision et sa vie post-Bond sont résumées en 60/90 secondes), et qu'on en ressort même avec l'impression d'un septuagénaire qui a pris une décision particulièrement calamiteuse et mal avisée à un moment de sa vie, lorsqu'il était victimes d'influences x ou y, et qui depuis, tente absolument de la rationaliser et de la justifier qu'il en est parvenu à se convaincre lui-même que c'était un choix de vie logique, cohérent, et pertinent. Soit.

Je comprends ce que ce documentaire a tenté d'accomplir, mais entre son exécution presque parodique, sa tendance à jouer sur la corde sensible (le seul moment qui fonctionne un peu, émotionnellement parlant, ce sont les quelques secondes d'un Lazenby ayant les larmes aux yeux en évoquant la fin de sa romance avec son grand amour), et la place particulièrement réduite accordée au sujet même de ce métrage très déséquilibré, le tout n'a pas du tout fonctionné sur moi.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #536 : Louis Theroux - My Scientology Movie (2016)

Publié le 14 Juin 2017 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Documentaire, Religion, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Louis Theroux - My Scientology Movie :

Installé à Los Angeles, Louis Theroux décide de se mesurer à l'Église de Scientologie, et de tenter de mieux comprendre ce mouvement "religieux", aidé en cela par Marty Rathbun, un repenti anciennement membre de l'organisation, désormais son opposant farouche.

Un documentaire cinématographique (le premier pour Theroux) coproduit par la BBC, et qui opte pour une approche assez légère et décalée de son sujet, avec un Theroux qui choisit de reconstituer (en engageant des acteurs) diverses scènes et autres interviews données par Miscavige, Cruise, et compagnie.

Malheureusement, l'intérêt du documentaire est assez limité, à vrai dire : pas assez exhaustif (Going Clear, le documentaire HBO de 2015, l'était bien plus), pas assez drôle, on n'apprend pas grand chose en regardant ce métrage, pour peu qu'on soit déjà un peu familier avec le dossier Scientologie.

Tout au plus le film trouve-t-il un intérêt dans les moments tendus entre Theroux et Rathbun, moments qui révèlent une personnalité torturée, qui semble refuser de vraiment assumer son passé et ses actes d'antan : c'était probablement là le véritable sujet à traiter (un portrait de Rathbun), mais le film s'y refuse, et préfère rester à la surface des choses.

À peine 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #531 : Celluloid Closet (1995)

Publié le 7 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Histoire, HBO, Channel4, Documentaire, Arte, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Celluloid Closet (The Celluloid Closet) :

Plus ou moins adapté du livre-exposé du même nom, publié en 1981 par Vito Russo, The Celluloid Closet est un documentaire américain (coproduit par HBO, Channel 4 & Arte) qui se propose de retracer l'évolution de la représentation de l'homosexualité au cinéma de ses origines caricaturales, aux représentations plus ouvertes et nuancées des années 80-90.

Et c'est là l'un des problèmes du film, d'ailleurs : il s'arrête aux années 90, forcément, et semble se féliciter des énormes progrès faits par la société et par l'industrie du divertissement en terme de représentation des homosexuels... mais paradoxalement, aujourd'hui, un simple coup d'oeil à Modern Family, ou à n'importe quel personnage gay à la télévision ou au cinéma montre qu'on n'a pas avancé d'un pouce par rapport à 1995, et qu'on navigue toujours souvent dans les clichés bien lourds et parfois nocifs.

Bien que le documentaire ne soit pas à blâmer pour cela, c'est assez regrettable, à postériori, et l'on ne peut s'empêcher de se dire qu'une nouvelle version du documentaire, remise au goût du jour, serait des plus bienvenues pour faire le bilan.

Un peu à l'identique, on peut regretter que, dans son exploration de la visibilité des gays à Hollywood, Celluloid Closet ne s'attarde pas particulièrement sur les innombrables jeunes premiers (et starlettes) de l'Âge d'Or d'Hollywood, vendu(e)s comme hétéros, et ayant depuis fait leur coming-out (comme par exemple Tab Hunter) ; de même, on peut déplorer une tendance à appliquer systématiquement une grille de lecture homosexuelle à d'innombrables vieux films, de manière pas toujours pertinente et parfois forcée (et la justification "ça saute aux yeux si l'on est gay, mais si on ne l'est pas, on ne peut pas comprendre" a ses limites, qui sont ici occasionnellement franchies).

Néanmoins, ces défauts sont assez minimes, tous comptes faits, en regard de la somme de témoignages, de stars interviewées (de Tom Hanks à Shirley Maclaine, en passant par Tony Curtis, etc), et d'images et d'extraits d'archive qui sont ici réunis.

J'avoue sans problème avoir été nettement plus intéressé par toute la première partie du documentaire (les balbutiements du cinéma, l'époque des Grands Studios, l'Âge d'or d'Hollywood) que par les décennies finales, mais dans l'ensemble, ce documentaire reste à voir pour les passionnés d'histoire et de cinéma.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #521 : Broadway Idiot (2013)

Publié le 24 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Broadway Idiot :

Un documentaire centré sur l'album American Idiot de Green Day, et sur sa transformation en comédie musicale, faite avec l'accord et l'assistance de Billie Joe Armstrong, le meneur de la formation.

Un métrage à réserver aux fans du groupe et aux passionnés de Broadway, tant il alterne entre admiration pour Billie Joe et son talent, chansons détaillées avec paroles affichées à l'écran, et images de coulisses et de préparation de la comédie musicale.

Habituellement, je suis plutôt client de ce type de documentaire, et la musique de Green Day ne me rebute pas, mais ce film ne m'a pas particulièrement passionné, la faute à des ventres mous assez notables et évidents (qui ne gêneront cependant pas forcément les catégories de public sus-mentionnées).

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #511 : Le Monde de Corman - Exploits d’un rebelle hollywoodien (2011)

Publié le 10 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Biographie, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Corman's World - Exploits of a Hollywood Rebel :

Chouette documentaire retraçant la carrière et l'influence considérable de Roger Corman, expert en séries B et en films d'exploitation au budget microscopique (mais pas que...).

Énormément d'images d'archive et d'extraits, et beaucoup d'interviews et de témoignages de noms très connus (Jack Nicholson, Ron Howard, Tarantino, Scorsese, DeNiro, etc), ainsi que des innombrables acteurs, producteurs, scénaristes, réalisateurs, etc, qui ont travaillé avec Corman au fil des ans.

Très intéressant à voir pour tout cinéphile... et d'utilité publique, pour rappeler que l'ont peut faire du cinéma intéressant et original, sans dépenser des millions de dollars.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #507 : Being Evel (2015)

Publié le 4 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Being Evel :

Le réalisateur Daniel Junge et son producteur Johnny Knoxville reviennent sur la vie d'Evel Knievel, le célèbre cascadeur motard qui, dans les années 60 et 70, est devenu aux USA une véritable légende, tant pour ses cascades improbables que pour sa personnalité flamboyante, et pour ses innombrables accidents...

Un documentaire qui prend le parti de faire un portrait sans concession de Knievel dans tous ses excès : son égo, ses abus, sa folie, ses arnaques, son tempérament violent, ses démêlées avec la loi, ses infidélités, ses origines difficiles, son conflit avec les Hell's Angels, etc...

Ce n'est pas inintéressant, et l'ajout des images d'archive est un vrai plus qui permet de se rendre compte de l'ampleur du phénomène et de la folie du bonhomme (le contraste entre le Evel Knievel des premières cascades, flambeur et charmeur, et celui de la fin de sa carrière, agressif, hésitant, totalement rongé par son instabilité mentale, par son ambition et son égo, et dépassé par le personnage qu'il s'est créé toutes ces années auparavant, est assez frappant et glaçant), mais je dois avouer qu'au final, je suis resté un peu sur ma faim.

Pas forcément par la faute du documentaire, assez rythmé, dynamique et complet, mais plutôt parce qu'Evel Knievel et son aura exceptionnelle sont quelque chose de typiquement américain, qu'il faut avoir vécu pour le comprendre vraiment.

Par conséquent, la nostalgie du documentaire m'est un peu passée au-dessus de la tête, et comme c'est un métrage qui joue quand même pas mal sur cette nostalgie et cette admiration pour le bonhomme...

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #503 : Tab Hunter Confidential (2015)

Publié le 28 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Histoire, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tab Hunter Confidential :

Superstar de la musique et du cinéma dans les années 50, Tab Hunter était l'idole des jeunes, souvent associé (à la scène comme à la ville) avec des actrices comme Debbie Reynolds, Sophia Loren, ou Natalie Wood. Mais en privé, Tab était homosexuel, entretenant notamment une relation avec Anthony Perkins : une orientation qui lui a valu bien des problèmes dans sa carrière...

Un documentaire qui revient en détail sur toute la carrière de l'acteur, bourré de témoignages prestigieux, et qui n'hésite pas à aborder son sujet sans fards ni faux-semblants, mais avec un certain recul et sens de l'autodérision particulièrement rafraîchissant.

Intéressant, nostalgique, touchant, et très représentatif des us et coutumes d'un certain Âge d'Or d'Hollywood, toujours bien plus présents qu'on ne veut bien l'admettre aujourd'hui.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #493 : Bridgend (2013)

Publié le 14 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Bridgend :

Depuis 2007, une vague inexplicable de suicides a lieu dans la petite ville de Bridgend, dans le sud du Pays de Galles, et les adolescents de la communauté sont retrouvés pendus, les uns après les autres. Certains parlent de secte, d'autres de pacte suicidaire, ou même de tueur en série... et si les véritables coupables étaient les médias ?

Un documentaire de 2013 qui s'ouvre sur un carton-titre d'assez mauvais goût (un jeu du pendu avec les lettres du titre), et qui aborde le "mystère" Bridgend avec une esthétique et une musique que l'on dirait sorties d'un film d'horreur des années 80.

Le coeur du documentaire, ce sont des interviews détaillées avec les familles des victimes... et c'est à peu près tout.

On s'ennuie très rapidement devant ce métrage un peu répétitif, qui n'apporte pas grand chose de pertinent ou d'original à son sujet, ne fait que contribuer au sensationnalisme entourant celui-ci (et donc au problème lui donnant naissance), et sur la fin, sert un peu trop la soupe à son réalisateur-musicien-botoxé, qui se met en scène devant ses propres caméras.

Bof.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #485 : Les Incroyants (2013) & An Honest Liar (2014)

Publié le 4 Avril 2017 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Documentaire, Religion, Science, Biographie, Magie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Incroyants (The Unbelievers - 2013) :

Documentaire suivant la tournée mondiale de Richard Dawkins et Lawrence Krauss, pour promouvoir l'athéisme et la science. Rien de vraiment passionnant, à vrai dire, puisque la majorité des débats et échanges sont trop souvent étouffés dans l'oeuf, et passent au second plan, laissant la place à des montages musicaux, à une mise en avant des deux "stars" et à du meublage sans grand intérêt.

Un cruel manque de substance, donc, et soixante-seize minutes qui cèdent aux sirènes d'un culte de la personnalité regrettable, tout en prêchant les convertis...

2/6

An Honest Liar (2014) :

Un très bon documentaire (partiellement financé par Kickstarter) sur la vie et la carrière de James Randi, illusionniste canadien fasciné par Houdini, réputé pour son scepticisme, pour sa répartie impertinente, et pour avoir fait de la science et de la raison son cheval de bataille : il a ainsi créé une fondation éducative, et offert une somme considérable (1 million de dollars) à quiconque parviendrait à prouver l'existence du paranormal, de la voyance, de la télépathie ou de tout autre phénomène surnaturel ou pouvoir psychique supposément inexplicable par la science.

Possédant, dans les années 60/70, une renommée équivalente à celle obtenue par David Copperfield vingt ans plus tard, Randi pourfend, depuis cette époque, les pseudo-voyants et guérisseurs manipulateurs, les faux télépathes et véritables arnaqueurs, qui exploitent la crédulité d'autrui avec des tours bas-de-gamme que Randi connaît par coeur, et ne s'est jamais privé de démonter en direct à la télévision.

À l'aide de nombreuses images d'archives et témoignages (Alice Cooper, Adam Savage, Penn & Teller, etc), ce documentaire retrace donc le parcours de Randi, et notamment son antagonisme prononcé avec le fameux Uri Geller (lui aussi interviewé, et toujours aussi arrogant), qui a fait les beaux jours du Tonight Show de Johnny Carson, une institution de la télévision américaine. De quoi en apprendre un peu plus sur tous ces défis et ces conflits improbables, qui tous n'avaient pour but que de révéler la vérité au grand public.

C'est d'autant plus intrigant de voir, en cours de documentaire, la vérité se faire au sujet de Randi : pour quelqu'un érigeant la vérité et l'honnêteté comme valeurs essentielles, Randi a vécu toute sa vie dans le mensonge, refusant de rendre son homosexualité publique jusqu'à la fin des années 2000, lorsqu'il a admis qu'il vivait depuis 25 ans en couple avec "Jose Alvarez", un artiste qu'il avait utilisé dans l'une de ses propres supercheries (un canular surnaturel diffusé à la télévision australienne), et qui, lui-même, mentait depuis tout ce temps sur sa véritable identité.

Cette ambivalence du personnage de Randi (après tout, en bon illusionniste, il aime toujours se donner en spectacle, et manipuler les foules, quitte à faire souffrir au passage des âmes crédules et sensibles) s'avère plutôt intéressante, et permet au documentaire d'éviter un portrait totalement manichéen et élogieux de Randi, pour livrer quelque chose de plus nuancé, et de parfois même touchant.

Simple regret : que les vingt dernières minutes du métrage, sur l'identité de Jose, etc, semblent parfois un peu précipitées et inabouties, et par conséquent, légèrement frustrantes.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #483 : Newman (2015)

Publié le 31 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Science, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Newman :

Documentaire indépendant sur un ancien bodybuilder et inventeur, Joseph Newman, qui, à la fin des années 70, a fait sensation aux USA en mettant au point une machine à énergie libre, qu'il considérait comme révolutionnaire, et capable de changer la face du monde.

Pas très fan de ce métrage un poil sensationnaliste ("il aurait pu changer le monde", mais bien sûr...), qui prend clairement le parti de Newman et de son invention, et qui se résume, comme tant d'autres témoignages conspirationnistes de ce genre, à "Newman est un inventeur génial et révolutionnaire, totalement mécompris, et qui a été étouffé par les dangereux et maléfiques agents du grand capital et de Big Oil".

Rien de bien nouveau, donc, si l'on est un tant soit peu habitué à l'univers de la fringe science, du complotisme et des inventeurs soit disant géniaux. D'autant qu'ici, après une cinquantaine de minutes passées à servir la soupe à cet homme, à ses amis, aux témoins de l'époque, à l'invention en question, sans jamais vraiment présenter de point de vue opposé, le Newman en question finit par apparaître comme il est de nos jours : un illuminé excentrique et paranoïaque, que l'on retrouve en "pleine forme" (et avec un superbe mullet) en salle de sport à faire de la musculation et à se pavaner.

Et le documentaire de faire un virage à 180°, en se concentrant dès lors uniquement à la folie du bonhomme, folie partiellement religieuse, new age et hallucinatoire, etc, et à sa relation compliquée avec le réalisateur du documentaire.

Bon gros bof, dans l'ensemble, et mention spéciale à l'illustration musicale de tout le début du métrage, au célesta façon Harry Potter, histoire de dire "laissez-nous vous faire découvrir un monde magique, mystérieux et secret, et que l'on vous a caché pendant bien trop longtemps..." 

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Almost Royal, saison 1 et 2 (2014/2016)

Publié le 19 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, BBCA, Documentaire

Almost Royal, saison 1 & 2 :

Les tribulations de Georgie (Ed Gamble) et Poppy Carlton (Amy Hoggart), aristocrates britanniques assez mal placés dans l'ordre de succession du trône de Grande Bretagne, et qui, à la mort de leur père, grand américanophile, décident de visiter les USA en compagnie de l'urne de leur géniteur, afin de mieux comprendre ce pays étrange.

Je ne suis pas forcément très amateur du genre des caméras cachées, ou de la cringe comedy, qui a pour principe de rire en voyant des personnages se ridiculiser à cause de leur égo ou de leur manque de tact social, entre autres (cf le travail de Ricky Gervais/Stephen Merchant, par exemple), tant ce genre d'humour peut rapidement devenir cruel et gratuit (et exploiter le temps et l'énergie de personnes innocentes dont on se moque).

En effet, quand ces deux styles se combinent, comme dans les longs-métrages de Sasha Baron Cohen (Borat, Bruno), cela peut rapidement s'avérer très inégal, en fonction du talent de l'artiste, de ses intentions, et des réactions que celui-ci parvient à obtenir de ses interlocuteurs.

Ici, Almost Royal marche directement dans les traces de Cohen, avec ces deux aristocrates imbuvables - Georgie, le grand dadais un peu niais et ahuri, à la remarque toujours déplacée, et Poppy, égocentrique absente, vaniteuse et superficielle - qui traversent les USA avec plus ou moins de bonheur.

Dans l'ensemble, les deux acteurs (comédiens de stand-up et, pour Hoggart, correspondante au sein du show Full Frontal with Samantha Bee) s'en sortent très bien, incarnant toujours constamment leurs personnages, même dans les situations les plus compliquées et improbables.

Le programme, lui, est plus inégal. La faute à un schéma structurel qui change à mi-parcours, entre la première et la deuxième saison : la première saison était axée sur des villes, sous un format road trip. Georgie et Poppie visitaient ainsi une ville par épisode, commençant à Los Angeles, pour finir à Nashville, en passant par Boston, le Texas, New York, Detroit et Washington DC. Cela donnait à chaque épisode une unité de ton et de lieu, et une plus grande véracité, puisque les autochtones étaient abordés dans la rue, avec plus ou moins de succès en fonction des régions.

À contrario, la saison 2 fait le choix d'axer ses épisodes autour de thèmes : la beauté, la nature, les sports, la romance, le futur, les forces de l'ordre, le monde du travail et les fêtes américaines. Dans chaque épisode, les deux protagonistes visitent des lieux, des entreprises, des personnes situées aux quatre coins du pays, en rapport avec le thème de la semaine, le tout parsemé de morceaux d'une interview (façon Raphaël Mezrahi) avec un invité hebdomadaire : Mario Lopez, Laura Bell Bundy, Dennis Rodman, Michael Uri, George Takei, Jimmy Tatro, Whitney Port, Liza Vanderpump.

Le problème est immédiatement évident. Non seulement les épisodes semblent plus artificiels, sans réelle unité de lieu ou d'environnement, mais en plus, les interviews sont particulièrement frustrantes, car coupées en micro-extraits de 30 secondes, laissant tout juste le temps d'une ou deux punchlines, sans plus.

Une saison 2 finalement assez décevante, et l'on se demande souvent pourquoi le duo visite tel ou tel endroit, ou interroge telle ou telle star de la D-list, qui semble parfois ne pas être dupe de l'imposture.

Cela dit, le tout reste assez sympathique à suivre, et avec à peine une vingtaine de minutes par épisode, pas le temps de s'ennuyer, ou de se lasser du format. J'avoue avoir ponctuellement été tenté de faire avance rapide sur certains épisodes : non pas par ennui ou agacement, mais plus par gêne pour les personnes à l'écran. Ce qui prouve que le concept marche, mais qu'il frôle les limites de ma tolérance à ce genre de comédie.

Reste que, de manière plus générale, le changement de structure n'était pas une très bonne idée, et, si tant est que le show soit renouvelé par BBC America pour une troisième saison, j'espère qu'il reviendra à quelque chose de plus proche de la saison 1.

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Un film, un jour (ou presque) #460 : Raiders ! - The Story of the Greatest Fan Film Ever Made (2015)

Publié le 28 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Raiders ! - The Story of the Greatest Fan Film Ever Made :

En 1989, Eric Zala, Chris Strompolos et Jayson Lamb, trois jeunes garçons originaires du Mississippi, décident de tourner un remake exact des Aventuriers de l'Arche Perdue, de mémoire, et en utilisant les moyens du bord. Pendant sept ans, ils recrutent ainsi tous leurs proches pour, chaque été, avancer un peu plus dans leur projet, jusqu'à le terminer... à l'exception d'une scène trop coûteuse et dangereuse à tourner. Aujourd'hui, après que leur métrage soit devenu populaire dans les milieux cinéphiles, et bien qu'ils ne soient plus forcément en de très bons termes, les trois amis se retrouvent, et tentent d'achever pour de bon leur métrage...

Un excellent documentaire à la structure audacieuse, qui mélange interviews face caméra de tous les protagonistes de cette aventure improbable, qui retracent la création de ce fan-film au travers d'images d'archive et de making of ; interviews de noms plus connus, comme John Rhys Davies, Eli Roth, Harry Knowles d'AICN, etc ; documentaire suivant le tournage actuel de la nouvelle (et ultime) séquence du film ; interviews des trois protagonistes qui expliquent ce qu'ils sont devenus (avec notamment des points de vue un peu contradictoires, selon les intervenants et leurs expériences respectives) ; et narration expliquant l'épiphénomène entourant désormais ce fan-film, aboutissant à une rencontre avec Steven Spielberg en personne.

Et alors que tout aurait pu s'avérer particulièrement difficile à monter, c'est assez fluide, jamais frustrant ni ennuyeux, touchant, et parfois même ultra-tendu (je pense notamment à l'explosion finale de l'avion, au timing totalement raté, qui manque de tuer le technicien en pyrotechnie, le tout filmé à deux mètres à peine de l'explosion...).

90 minutes passionnantes, qui composent une sorte de déclaration d'amour à tous les fans et à tous les cinéphiles d'une certaine époque...

5/6

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Un film, un jour (ou presque) #439 : Operation Avalanche (2016)

Publié le 30 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Documentaire, Found Footage, Comédie, Drame, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Operation Avalanche :

En 1967, Matt Johnson et Owen Williams, deux agents de la CIA, découvrent que, contrairement à ce qu'affirme le Président Kennedy, les USA ne sont pas prêts à se poser sur la Lune dans les délais impartis. Désireux d'impressionner leurs supérieurs et de sauver l'honneur de la nation, les deux hommes décident alors de proposer l'Opération Avalanche, qui vise à simuler en studio l'alunissage des Américains, et à diffuser ces images en direct pour tromper le reste de la planète...

Un mockumentaire qui m'a laissé des plus mitigés.

Déjà, à cause de la manière dont il a été tourné : en mentant à la NASA, en prétendant tourner un vrai documentaire avec reconstitutions, et en filmant des scènes à l'arrache, avec détournement d'interviews, etc. Un procédé assez discutable, qui risque bien de rendre la NASA nettement moins favorable à d'autres tournages, et n'était de toute façon pas du tout utile.

Ensuite, si le mockumentaire est assez réussi, techniquement parlant (la reconstitution de l'époque, tant visuelle qu'au niveau des costumes et de la technologie, est globalement un succès ; au niveau des dialogues et des comportements, un peu moins), il souffre de beaucoup de problèmes d'écriture : les personnages sont insipides et sous-développés, le film tourne rapidement à vide, et bien que quelques moments fonctionnent sur le front du drame et de la tension, vers la fin (la poursuite est très réussie), on se retrouve néanmoins à regarder ce documenteur mollasson de manière très passive.

Ce qui est généralement une mauvaise nouvelle pour un film façon found footage, puisque le spectateur commence alors à se poser des questions sur la vraisemblance de ce qu'on lui montre. Et ici, entre l'écriture, le rythme, la technique, et le concept même du métrage - une conspiration idiote visant à simuler l'alunissage des Américains (qui à ce jour trouve toujours beaucoup d'adeptes aux USA) -, la suspension d'incrédulité est à l'agonie, et cela rebutera plus d'un spectateur (tandis que les complotistes seront ravis de voir tous leurs soupçons validés).

En somme, un film qui souffre de nombreux défauts (jamais vraiment drôle, et le côté dramatique pâtit des personnages inintéressants), et dont on ne peut s'empêcher de se dire qu'il souffre de son aspect "found footage" plus qu'il n'en bénéficie.

(Mais d'un autre côté, s'il avait été tourné sans cet artifice, ça aurait probablement donné quelque chose comme Moonwalkers, ce qui n'est pas forcément mieux)

À peine la moyenne, pour son aspect technique : 3/6

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Christmas Yulefest 2016 - 56 - Road Trip for Ralphie (2008)

Publié le 28 Décembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Christmas, Yulefest, Noël, Review, Documentaire, USA

Noël est passé, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, et ce jusqu'à l'arrivée des Rois Mages...

Road Trip for Ralphie :

Tyler et Jordie Schwartz sont deux fans absolus du classique cinématographique de Noël, A Christmas Story. Un jour, ils décident de retrouver les lieux du tournage, du Canada à Cleveland, afin d'explorer l'histoire de ce film, de son tournage, de sa conception, et de tenter d'en sauvegarder des objets et souvenirs inestimables avant qu'ils ne soient perdus à jamais...

Un documentaire canadien (très) amateur, sur ce couple qui retrace le parcours de la création de A Christmas Story, en reconstituant régulièrement des scènes devenues cultes, là où elles ont été tournées.

Et c'est à peu près là que s'arrête l'intérêt ou l'originalité de ce métrage assez longuet (deux bonnes heures), à la technique particulièrement médiocre (aujourd'hui, avec la démocratisation et popularisation du financement participatif, il est probable que le couple pourrait facilement se payer une équipe technique plus compétente... mais il y a près de dix ans, ce n'était pas aussi simple), au budget inexistant, et qui passe tout son temps à parler du film sans en montrer une image.

À réserver aux fans les plus passionnés et nostalgiques.

4/6 pour ces derniers, 2/6 pour tous les autres.

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