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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""stranger things""

Halloween Oktorrorfest 2017 - 72 - La Fiancée du Vampire (1970) & Dead of Night : A Darkness at Blaisedon (1969) / Dead of Night (1977)

Publié le 6 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Drame, Romance, Comédie, UK, USA, NBC, ABC, Anthologie

Chez les Téléphages Anonymes, l'Halloween Oktorrorfest - notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur - continue jusqu'à la fin de la semaine...

La Fiancée du Vampire (House of Dark Shadows) :

Lorsque l'avide Willie Loomis (John Karlen) décide de piller une tombe située dans le parc du manoir Collinsport, dans le Maine, il libère le maléfique Barnabas Collins (Jonathan Frid), un vampire du 19ème siècle qui n'a qu'une idée en tête, dès qu'il croise le chemin de Maggie (Kathryn Leigh Scott) : trouver un remède à son vampirisme, pour pour faire sienne Maggie, qui est le portrait craché de son amour perdu, Josette. Et tant pis si, pour cela, Barnabas doit massacrer tous ceux qui se dressent en travers de son chemin...

Adaptation cinématographique, par son créateur Dan Curtis, du soap opera fantastique Dark Shadows, House of Dark Shadows est un film auquel je n'ai pas du tout accroché.

Pourtant, généralement, je suis plutôt client du genre, et des films de cette époque, mais là, n'ayant pas l'attachement à la franchise qu'avaient les spectateurs de l'époque, j'ai trouvé le tout (faute d'un autre mot) vraiment télévisuel.

Pas forcément à l'image - le budget de la direction artistique était visiblement très confortable - mais plutôt dans le fond, dans le script et dans la réalisation de Curtis : le récit semble brouillon et un peu trop condensé pour son propre bien, la structure n'est pas particulièrement convaincante (notamment au niveau du rythme), le tout s'avère un peu criard, et bourré d'effets faciles et/ou kitschouilles (le grand final, à base de cris, de ralentis et de son déformé au flanger, est assez laborieux).

Qui plus est, pour ne rien arranger, les personnages et leurs interprètes sont assez peu engageants, et trop sommairement présentés pour convaincre. Nul doute que pour les fans de l'époque, ces présentations étaient globalement superflues, mais pour un spectateur d'aujourd'hui, un peu plus de structure et de rigueur dans la première demi-heure aurait probablement fait du bien.

Pas surprenant que Tim Burton ait eu tant de mal à tirer de la série et du film un remake potable, en 2012 : si déjà le créateur même de la série peine à condenser des centaines d'heures de télévision en 96 minutes de drame fantastique ultra-sérieux et dramatique, alors comment espérer réussir à transformer tout ça en comédie fantastique tous publics et moderne, sans aboutir à un résultat final totalement bordélique ?

Du gore généreux + un maquillage de vieillard très réussi + une direction artistique et des décors convaincants = 2.5/6

(je ne vais pas tenter la suite, Night of Dark Shadows, sorti en 1971, qui n'a de toute façon pas grand rapport avec ce premier épisode, ou avec la série, mais dont Burton a tout de même repris quelques éléments, dont la sorcière Angélique)

Dead of Night : A Darkness at Blaisedon (1969) :

Après avoir hérité du manoir de Blaisedon, Angela Martin (Marj Dusay) se tourne vers Jonathan Fletcher (Kerwin Mathes) et son assistant Sajid (Cal Bellini), deux spécialistes new-yorkais en paranormal, afin qu'ils l'aident à résoudre le mystère de cette bâtisse hantée...

Téléfilm américain produit et co-écrit par Dan Curtis, ce métrage de 50 minutes était à l'origine un pilote de série conçu par Curtis pour la chaîne ABC, pilote n'ayant cependant pas connu de suite.

Et en voyant le produit fini, il n'est pas vraiment difficile de comprendre pourquoi : produit, réalisé, écrit et mis en musique par des habitués du soap Dark Shadows, cette production en a tous les défauts.

Réalisation soapesque, interprétation théâtrale, décors de studio assez fauchés, musique datée (qui tue tout suspense), prise de son calamiteuse, bref, la forme n'aide vraiment pas le fond déjà très convenu et générique de ce pilote, et on finit par regarder le tout de manière très distraite et peu convaincue. Un bon gros bof.

2/6 (cela dit, le trio de personnages et leurs interprètes ne sont pas désagréables, et auraient pu fonctionner en personnages récurrents d'une série)

Dead of Night (1977) :

Huit ans après A Darkness at Blaisedon, Dan Curtis recycle le titre de son pilote avorté pour son second téléfilm anthologique, pour NBC, et il tente même de faire de l'expression "Dead of Night" quelque chose de plus grandiloquent et signifiant, dans la lignée de La Quatrième Dimension, dont il reprend le même genre de monologue d'ouverture en voix-off, et l'un des scénaristes, Richard Matheson.

- Second Chance : Frank (Ed Begley Jr.), un jeune homme passionné de vieilles automobiles, restaure une voiture accidentée achetée pour une bouchée de pain, et lorsqu'il en prend le volant, il se retrouve projeté dans le passé, à l'époque de l'accident.

Un récit typiquement Quatrième Dimension, car plus axé fantastique que suspense ou horreur. Malheureusement, le tout est assez mal rythmé, et la voix off constante de Begley est plus soporifique qu'autre chose, ce qui n'aide pas vraiment à rester captivé. Bof. 2/6

- No Such Thing as a Vampire : Chaque nuit, Alexis (Anjanette Comer) est agressée par un vampire, au grand dam de son époux (Patrick McNee). Celui-ci fait alors appel à un de leurs amis, Michael (Horst Buchholz) pour tenter de mettre fin à cette situation.

Un thriller en costume pas forcément très surprenant ou original (on devine très tôt, compte tenu du format et du style, de qui est réellement le coupable), mais plutôt bien interprété. Un peu capillotracté, cependant. 3/6

- Bobby : Traumatisée par la mort de son fils Bobby (Lee H. Montgomery), noyé, une mère (Joan Hackett) se tourne vers les forces occultes pour le ramener à la vie...

Un segment très supérieur à son remake de 1996 (cf La Poupée de la Terreur 2), et ce sur tous les plans : l'ambiance gothique y est nettement plus forte, l'interprétation est supérieure, la musique aussi, le rythme est plus maîtrisé, et la partie de cache-cache n'est pas sabotée par des effets de réalisation et de mise en scène malvenus. À préférer très clairement au remake. 4/6

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Pas vraiment une anthologie très mémorable, car bien trop éparpillée au niveau des genres abordés : comme l'annonce la voix off d'ouverture, on aborde ici de multiples styles narratifs (fantastique, mystère, drame, horreur, surnaturel/fantastique, crime), qui donnent un tout assez inégal et décousu.

Dommage, car la distribution est intéressante, et le savoir-faire est là.

3/6

 

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Blog Update ! - Février 2019

Publié le 2 Mars 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Update, St Valentin

Sur le blog des Téléphages Anonymes, un mois de février en grande partie consacré à la Saint Valentin, avec cependant une seconde quinzaine plus classique...

QUINZAINE ST VALENTIN :

#870 - L'Amour Sucré Salé (2018) & Le Roman de Notre Amour (2017) 3.75/6 & 3.5/6

#871 - Once Upon A Prince (2018) & Un Admirateur Secret (2011) 2.5/6 & 3/6

#872 - Le Retour de mon Ex (2018) & L'Amour Tombé du Ciel (2017) 2.5/6 & 2.5/6

#873 - Une Romance-photo (2014) & Je Vais Épouser un Prince ! (2018) 3.75/6 & 2/6

#874 - Coup de Coeur Sauvage (2018) & Les Braises d'une Romance (2018) 3.75/6 & 3/6

#875 - L'Aventure à Deux - Le Mariage (2018) & Love Addict (2018) 3.25/6 & 2.25/6

#876 : Deux Jours pour une Demande en Mariage (2018) & Mon Babysitter (2009) 2.75/6 & 1/6

#877 : Mon Mariage Surprise (2017) & The Big Sick (2017) 2.5/6 & 4/6

#878 : Starter For 10 (2006) & Le Mariage de la Dernière Chance (2016) 4/6 & 3/6

#879 : All's Faire in Love (2009) & Pénélope (2007) 3.5/6 & 3.5/6

#880 : Overboard (2018) & Love at Sea (2018) 1.75/6 & 2.25/6

#881 : Fugue Sentimentale (2018) & Alex & The List (2018) 2.5/6 & 3.5/6

#882 : Loue-moi ! (2017) & Under the Autumn Moon (2018) 3.75/6 & 3/6

#883 : Petits Coups Montés (2018) & Ibiza (2018) 3/6 & 1.75/6

#884 : Three Summers (2017) & Que s'est-il passé cette nuit-là ? (2017) 3/6 & 2/6

#885 : Rip Tide (2017) & How to Train Your Husband (2018) 2.5/6 & 2.25/6

#886 : Associée avec mon Ex (2018) & Destination Wedding (2018) 2.75/6 & 3.5/6

#887 : Désespérément romantique (2016) & Little Italy (2018) 2.25/6 & 2/6

#888 : Another Time (2018) & La Recette du Coup de Foudre (2018) 1.5/6 & 3.25/6

#889 : Juliet, Naked (2018) & Time Freak (2018) 3/6 & 2.75/6

#890 : Crazy Rich Asians (2018) & Winter Castle (2019) 3.25/6 & 3/6

#891 : L'Amour Fait sa Loi (2012) & A Winter Princess (2019) 2/6 & 2/6

#892 : Scottish Mussel (2015) & Sierra Burgess is a Loser (2018) 2.25/6 & 2/6

#893 : Le Mariage de mon Ex (2017) & Basmati Blues (2017) 2/6 & 2/6

#894 : Every Day (2018), In a Relationship (2018) & Crazy, Stupid, Love (2011) 3.75/6, 3/6 & 3.75/6

#895 : Trop Belle ! (2010), The Break-Up Artist (2009) & People Places Things (2015) 4.25/6, 2.25/6 & 3.5/6

#896 : Un jour, peut-être (2008), The Boy Downstairs (2017) & Mariée avant le Printemps (2014) 3.5/6, 2.25/6 & 3.5/6

#897 : Winter Love Story (2019), The Pill (2011) & L'amour est là où on ne l'attend pas (2017) 4/6, 2.5/6 & 2.5/6

#898 : SnowComing (2019), The Story of Us (2019) & Mariage à l'Anglaise (2013) 3/6, 2.75/6 & 3/6

#899 : Mariage Express (2006), Le Journal d'une Baby-Sitter (2006) & Confessions d'une Accro au Shopping (2009) 4.5/6, 3.75/6 & 3.75/6

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# Bilan :

Une première quinzaine spéciale Saint Valentin, très chargée (65 films !) et qui m'a permis d'évacuer en un bloc plus d'un an de critiques de films romantiques, que j'accumulais depuis la Saint Valentin 2018, voire même depuis plus longtemps.

Et sans surprise, les rom-coms Hallmark ne se démarquent pas particulièrement du lot, malgré quelques efforts faits sur le casting (Ali Liebert est très rafraîchissante) ou sur l'environnement (les comédies romantiques enneigées du Winterfest sont toujours plus sympathiques à regarder que bon nombre de rom-coms de Noël à la neige artificielle et fauchée ; Lacey Chabert a désormais droit à des voyages à l'étranger pour tourner ses films). À noter, cependant, la surprise Winter Love Story, très agréable à suivre.

Toujours sans surprise, le fait que les comédies romantiques les plus réussies de cette quinzaine soient celles qui, créées pour le cinéma, mélangent de l'humour à une distribution plus prestigieuse. Je pense notamment à The Big Sick, à Starter for 10, à Trop Belle ! ou encore à Mariage Express : autant de films légèrement excentriques, et surtout nettement plus originaux que le tout venant télévisuel.

# Top 3 :

- Mariage Express, une comédie romantique déjanté et amusante de la bande de Stella et de Wet Hot American Summer.

- Trop Belle !, qui fonctionne largement sur le capital sympathie et l'énergie de sa distribution.

- À égalité,, The Big Sick, une comédie dramatique touchante et attachante, Starter for 10, la caution anglaise de cette quinzaine sentimentale, et Winter Love Story, un téléfilm Hallmark avec suffisamment de peps et d'alchimie pour pallier ses inévitables clichés.

# Flop 3 :

- Another Time, une comédie romantique indépendante à base de voyage temporel, insipide au possible malgré sa distribution agréable.

- Mon Babysitter, une comédie romantique sur la différence d'âge et qui tombe totalement à plat.

- À égalité, Ibiza et Overboard, soit d'un côté un film de vacances sans direction et aux personnages peu sympathiques, et de l'autre un remake ni fait, ni à faire, qui ne convainc à aucun moment.

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#900 : Holmes et Watson (2018) 1.5/6

#901 : CM Punk - Best in The World (2012) 4.5/6

#902 : La Créature du Marais (1982) 2/6

#903 : La Créature du Marais 2 - Le Retour (1989) 1/6

#904 : Tel Père (2018) 2.5/6

#905 : Il était une fois Deadpool (2018) 3.5/6

#906 : Last Call (2012) 1/6

#907 : This Film is Not Yet Rated (2006) 4/6

#908 : Freaky Friday (2018) 1.5/6

#909 : Ocean's Eight (2018) 3/6

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# Bilan :

Rien de vraiment mémorable pour cette petite quinzaine cinématographique de février : des comédies pas drôles, des documentaires efficaces, et de vieux films peu convaincants...

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# Film du mois :

Outre les documentaires... Once Upon A Deadpool, à la limite. Et encore, c'est vraiment parce qu'il n'y avait rien d'autre...

# Flop du mois :

Holmes et Watson, sans hésiter : un superbe plantage, et un gâchis, tant de moyens que de talents...

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# Petit écran :

Ce mois a été dominé par The Orville et Star Trek Discovery, deux séries qui, après des débuts de saison prometteurs, se sont un peu perdues en chemin, et sont retombées dans leurs travers habituels. Sans oublier The Good Place, saison 3, qui m'a laissé un peu plus mitigé que la moyenne des critiques...

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# À venir :

En mars, le blog des Téléphages Anonymes continue sa chronique Un film, un jour... ou presque ! et ses séries, avec un archer sylvestre, des machines mortelles, un punisseur, une légion, du chocolat, un ange guerrier, un chanteur à moustache, un boxeur de légende, etc...

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars IX : Troop & Stone

Publié le 16 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Science-Fiction, Action, Disney, Nickelodeon, Tween, Jeunesse

Episode IX : Action Men, the greatest heroes of them all !

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


The Troop (2009 - ?)
 

The Middlemen (not) in Black, version s1 : charisme écrasant, et décors hors de prix...

Koicé ?
Le monde qui nous entoure est empli de monstres en tous genres, tous plus dangereux les uns que les autres… à Lakewood, une équipe de chasseurs de monstres protège la communauté en secret : The Troop, composée de trois adolescents, supervisés par le directeur-adjoint du lycée, par ailleurs ancien Trooper à la retraite…

Aveckicé ?
Nicholas Purcell, dans le rôle du comic-book geek maladroit qui rejoint l’équipe dans le pilote : pas particulièrement charismatique, mais il remplit son office de référent pour le jeune public ; David Del Rio en Felix Garcia, nerd latino (il porte des lunettes, c’est forcément un nerd !) gaffeur et inventeur de génie, qui est kelleyrisé au début de la s2. L’acteur se donne à fond dans son rôle, et reste le plus intéressant de la bande ; Gage Golightly est Hayley, la cheerleader surbookée, intelligente, talentueuse, parfaite, blablabla… une actrice solide aux faux airs occasionnels d’Ashley Judd, en plus joufflue, mais bon, ça ne va pas beaucoup plus loin ; John Marshall Jones (Mr. Stockley), en proviseur peureux/chef de la Troop, très fun et clairement l’acteur le plus sympa du lot ; Cadence Nash (la sympathique Malese Jow, de la série Unfabulous, sur laquelle je reviendrai plus tard), qui débarque en s2, dans le rôle d’une Faith-bis qui cache en fait des origines métissées monstre-humaine, et se transforme occasionnellement ; et enfin Matt Shively (de True Jackson VP), dans le rôle du remplaçant de Felix, un certain Kirby, clown maladroit et enthousiaste, issu d’une famille fortunée, et qui adore déguisements ridicules et looks improbables…

Koiçavo ?
Amusant de découvrir ce show après Supah Ninjas, tant le schéma global, et certains personnages sont globalement identiques. Mais là où Supah Ninjas s’inspire des classiques du comic-book pour les réinterpréter sans se prendre au sérieux, The Troop lorgne plutôt du côté de Men In Black et de The Middleman, saupoudré d’un peu des loners de Buffy saison 1, voire du Loup-Garou du Campus pour le ton général.

Avec le créateur de The Secret World of Alex Mack (un teen show fantastique des 90s) à la barre, Nickelodeon se tourne ainsi une nouvelle fois vers un format court, en caméra mobile, écrit avec un second degré certain : chaque épisode est une nouvelle chasse au monstre, des monstres en images de synthèse plus ou moins réussies (budget limité oblige), tandis que les trois protagonistes tentent de mener de front leur vie de monster hunters et leur quotidien scolaire.

Et force est de constater que ça se regarde plutôt bien, en théorie : c’est dynamique, les personnages secondaires ont une existence (même si on doit voir la petite soeur de Jake dans une demi douzaine d’épis maximum, en une saison et demi), c’est relativement bien joué, ça se permet régulièrement de l’absurde (les épisodes festifs, avec génériques modifiés ; le génie du mal/éponge spontex parlante, qui a un accent anglais, et met sur pieds un plan d’évasion digne de Minus et Cortex ; les vampsters, mi-vampires, mi-hamsters, au look Jersey Shore, etc), ça minimise au maximum le shipping en s1 (en s2, déjà nettement moins), et la prod semble éprouver un malin plaisir à recouvrir de slime ses acteurs à la moindre occasion…

De plus, le show assume joyeusement son côté référentiel : les monstres et les situations sont très souvent volontairement dérivatifs (en vrac : un jabberwocky ; des Tremors ; une dryade poisonivyesque, avec des arbres à la Evil Dead ; un cube de gelée acide tout droit sorti de Ad&d ; un mini-godzilla ; des poupées possédées qui détruisent tout le jour de Noël, Gremlins-style ; des Trolls ; un épisode à la The Thing/Bodysnatchers ; une maison hantée avec une créature qui se nourrit de la peur ; le lapin de Sacré Graal ; un double robotique ; les Martiens de Mars Attacks ; des créatures qui vivent dans les miroirs ; l’équipe qui utilise un flashouilleur de mémoire pour effacer leurs traces des esprits des témoins… sauf que là, le flashouilleur est une bestiole adorable en CGI...).

Tout devrait donc être aussi enthousiasmant que l’est Supah Ninjas... et pourtant, ce n’est pas le cas. Je pourrais très bien incriminer la musique quelconque, le générique insipide, ou les scénarios finalement assez convenus. Mais en réalité, le vrai problème, c’est le trio principal, affreusement dénué de charisme (encore que, à la limite, Del Rio s’en sort).

Les deux recrues de la saison 2, et le duo de la s1 : petit effort de présentation...

Ce qui pose forcément un certain problème d’attachement du spectateur à la distribution : on regarde les épisodes distraitement, sans s’ennuyer, mais sans non plus s’intéresser particulièrement au sort des personnages, dont les interprètes n’ont pas de véritable présence à l’écran.

Un problème que la prod semble avoir remarqué, puisqu’après leur première saison, et malgré une fin de s1 façon "réunion de tous les monstres vus précédemment, et vengeance d’un ennemi récurrent", le show est repensé de fond en comble. Exit Felix (le moins transparent du groupe), qui est kelleyrisé après deux épisodes, sans réelle explication, et place à Malese Jow et Matt Shively : pas forcément une mauvaise idée en soi, les deux acteurs ayant déjà fait leurs preuves, et étant assez sympathiques.

Avec eux, nouveau générique (encore plus naze et sans rapport, musicalement : la chanson autotunée parle de devenir riche et célèbre, d'être une superstar... hors sujet total!), nouvelles dynamiques entre les personnages (beaucoup plus de shipping, notamment) et nouvelle réalisation, à base de split-screens, de ralentis, et d’effets visuels dynamiques. Pas forcément toujours ultra-convaincant, dans un premier temps : les sfx semblent en prendre un petit coup dans l’aile au passage, le récit se fait beaucoup plus premier degré (pendant quelques épisodes uniquement), et Shively est rapidement remplacé, pendant deux épisodes, par Étienne, l'un des persos récurrents du show.

Et juste ensuite, le show enquille les guest stars made in Nick : si Gibby de iCarly est assez fun en monstre pêteur à queue baladeuse, Daniella Monnet, de Victorious, doit se contenter de reprendre le rôle tenu par Victoria Justice en s1, avec quelques variations. Puis c’est Ashley Argota, de True Jackson, qui s’invite, dans un rôle assez moyen…. Tout ça, c’est bien gentil, mais comme à côté, le shipping devient envahissant, Malese Jow ne sert à rien, et les sfx continuent d’être faiblards, ça n’aide pas. Essai loin d’être transformé, donc, pour cette seconde saison suspendue en cours de diffusion…

Perte de Santé mentale :
Rien de bien méchant, même si occasionnellement, on grimace un peu devant la pauvreté de certains effets, des décors, et les astuces de montage et de caméra utilisées pour cacher la misère. Mais ça reste globalement honorable visuellement, à défaut d’être très ambitieux ou original.

Et c’est probablement pour cette raison que, contrairement à Supah Ninjas, ça ne m’a pas plus séduit que ça. Ça, et le fait que les épisodes les plus sérieux (notamment le début de s2) tournent assez souvent à vide, peinant à vraiment décoller (ce qui contraste d’autant plus avec les épisodes les plus délirants, souvent funs).



Aaron Stone (2009 - 2010)
 

Aaron Stone saison 1 : c’te tronche…

Koicé ?
Charlie Landers est un super gamer, le meilleur joueur du monde du jeu Hero Rising, où il apparaît sous les traits d’Aaron Stone le super combattant. Il a un frère un peu plus jeune, Jason, qui lui attire toujours des ennuis, Emma une voisine asiatique batteuse-gameuse, et une mère compréhensive... un jour, Mr Hall, le mystérieux patron de Hall industries, et créateur du jeu Hero Rising, enlève Charlie, et fait de lui "Aaron Stone", super espion à l’équipement futuriste, identique en tous points à l’avatar de Stone dans le jeu. Sa mission : défendre le monde libre contre les forces de l’Omega Defiance, un groupe d'anciens associés de Hall voués à sa destruction, et à l’exploitation maléfique de la technologie de Hall. Pour aider Aaron, STAN, un androïde chauve déjanté, et Emma, en réalité une super techno-geek-scientifique, qui crée tous les gadgets d’Aaron Stone.

Aveckicé ?
L’excellent Kelly Blatz dans le rôle titre : l’acteur est dynamique, expressif, juste, et athlétique. Et comme en plus il se débarrasse de sa coupe de cheveux ridicule avec la s2, tout va bien ; Jean-Paul Manoux en STAN, un hybride de Data et du doyen de Community : là aussi, l’acteur est tout à fait à la hauteur, et tient très bien son rôle ; Tania Gunadi en Emma, la techno-geek-inventeuse : pas mauvaise non plus, mais le personnage est tellement cliché et convenu, avec perruque multicolore, etc, qu’elle devient rapidement transparente et sans intérêt ; David Lambert, solide en Jason, le little bro’ envahissant et énervant, mais pas trop ; Martin Roach en Mr Hall, dont le rôle consiste à avoir une grosse voix et à jouer tout le temps dans l’ombre.

En s1, le Big Bad est le Dr Necros (Mif), un vilain chauve qui ressemble beaucoup à Hall, et est assez bien interprété ; autre antagoniste, Elias Powers (interprété solidement par Malcolm Travis), qui a créé le jeu Hero Rising pour Hall, avant de virer psychopathe.

En s2, le big bad est Damaged (Greg Byrd), un psychopathe aux pouvoirs télékinétiques, se cachant derrière un masque d’Halloween déchiqueté. Là aussi, l’acteur assure le perso.

Autour de Charlie/Aaron, un paquet de persos secondaires plus ou moins récurrents : les deux sidekicks comiques indiens, qui passent de joueurs de Hero Rising à überhackerz/spécialistes informatiques qui aident Aaron dans ses missions ; plusieurs girlfriends potentielles de Charlie, qui apparaissent dans une poignée d’épisodes ; la girlfriend potentielle collante de Jason ; la proprio du comic-book shop où travaille Charlie le jour ; un übernerd cliché qui bosse au comic-book store….

Koiçavo ?
En fait, Aaron Stone a connu, à mes yeux, un peu le cheminement inverse de The Troop : là où The Troop a un capital sympathie immédiat (dû à son ton décalé), mais finit par tourner parfois à vide, tout en manquant de focus, Aaron Stone connaît une première saison très très moyenne, voire quelconque, pour commencer à trouver son rythme de croisière à la fin de celle-ci.

La première saison d’AS raconte ainsi le combat d’Aaron contre l’Omega Defiance de Cronos et de ses lieutenants. Jamais vraiment convaincants, ceux-ci ont des looks assez cheaps, les scénarios sont assez moyens, et niveau action, ça assure le strict minimum. Rien de mauvais, mais rien d’exceptionnel non plus. Blatz fait son truc, mais son personnage reste un Marty Stu en puissance : super gamer, super skateur, super yamakasi, super chanteur, super sportif, super guerrier, super biker, blablabla ; STAN nous refait tout Data en moins inspiré ; le grand méchant cabotine... et si les sfx sont assez bons, les séquences 3D du jeu vidéo Hero Rising sont fauchées : bref, le tout se regarde très distraitement, d’autant que le ton très premier degré du show contraste un peu avec le budget du tout (bon, il y a un caméo de Chris Jericho, mais ça ne suffit pas).

Et puis, à la fin de la saison 1 (21 épisodes), les scénaristes ont la bonne idée de développer un semblant d’arc et de continuité. Ils commencent enfin à révéler les origines de Hero Rising, à expliquer celles de l’Omega Defiance, bref, ça commence à acquérir un semblant de substance.

En s2 (14 épisodes), la tendance se confirme. En changeant d’optique, la série devient encore plus premier degré, mais avec un budget mieux maîtrisé : les effets s’améliorent, le jeu en 3D aussi, et surtout la série introduit de nouveaux ennemis, évadés des laboratoires de l’Omega Defiance : une bandes de mutants freaks aux pouvoirs et aux looks improbables, qui se réfugient brièvement dans un cirque abandonné, et y décident de détruire Hall et l’Omega Defiance, chacun de leur côté.

Aaron Stone saison 2 : impossible de regarder STAN sans s’imaginer les costumes du proviseur de Community.

Stone se trouve alors contraint de lutter contre ces êtres étranges, éparpillés aux quatre coins du globe, tandis que Damaged, un freak aux pouvoirs de télékinésie, fait de même de son côté, essayant quant à lui de recruter les évadés dans son combat contre Hall. On a ainsi une intrigue de fond, assez sympathiquement menée, et très comic-book dans l’âme, qui se déroule en parallèle de la vie quotidienne de Charlie & son frère, rythmée par les updates du jeu vidéo Hero Rising.

Alors certes, l’über-nerd du comic-book store est assez gonflant, avec sa coupe de cheveux playmobil, et le recours systématique aux images du jeu vidéo n’apporte pas grand-chose, mais ça passe encore…

Perte de Santé mentale :
Regardable en s1, mais très dispensable, la série est assez sympa à suivre en s2, son format court, et son budget augmenté assurant un show action/aventure assez sérieux et divertissant, avec une continuité agréable.

Maintenant, c’est aussi ce qui a signé la perte de la série : production indépendante diffusée par Disney (d’où le caméo de Jason Earles, le frangin de Hannah Montana, dans un épisode), le show coûtait clairement trop cher à produire, en regard de son audience limitée (diffusion sur Disney XD - la chaîne pour garçons de Disney - oblige) et de son genre moyennement fédérateur et fidélisateur.

Bref, pas de perte de santé mentale, et un show honorable, sans le moindre shipping, bouclé en 35x20 minutes à peine, avec une fin réussie, pleine d’action et d’énergie, et avec un cliff assez frustrant. Dommage qu'il mette juste un certain temps avant de trouver son équilibre...

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