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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""stranger things""

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Stranger Things 2 (2017)

Publié le 11 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Horreur, Halloween, Fantastique, Drame, Netflix

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Stranger Things, saison 2 :

Un an après les événements ayant touché Hawkins, la ville continue son petit bonhomme de chemin. Eleven est de retour dans notre monde, cachée par Hopper dans une cabane ; Will se remet péniblement de ce qu'il a traversé, et continue d'être étrangement relié à l'Upside Down ; Max, une jeune fille au frère aîné brutal, arrive en ville et divise la petite bande des garçons ; et une entité surnaturelle fait planer une ombre menaçante sur la ville, s'étendant dans l'ombre et sous terre...

Loin de m'enchanter autant que la plupart des critiques, nostalgiques d'années 80 illusoires, ne l'étaient, la première saison de Stranger Things m'avait laissé sur une impression mitigée, celle d'un produit ultra-calibré pour jouer la carte du fanservice, très dérivatif et un peu creux, car assez mal rythmé, mais qui bénéficiait en même temps d'une production impeccable, et d'une distribution principale attachante et juste.

Et comme l'essentiel de la saison était centrée sur les enfants, cela rendait Stranger Things plutôt agréable à regarder, sans être pour autant un chef d’œuvre d'écriture, de terreur, ou même quelque chose de particulièrement captivant.

Sans surprise, la saison 2 s'inscrit dans la droite lignée de la première, sur tous les plans. Ici, les frères Duffer décident de jouer la carte de la suite bigger louder, très inspirée par l'évolution de la franchise Alien, de Alien (avec son monstre unique) à Aliens (avec son armée de monstres, ses tunnels visqueux, ses soldats suivis au radar, son lance-flamme, et son Paul Reiser).

Niveau fanservice et hommage, on retombe donc en plein dedans (on peut aussi citer un peu du Vol du Navigator et de Gremlins pour la relation de Dustin et de Dart), quitte à assommer le spectateur de références et de clins d’œil patauds, et ce dès le premier épisode.

J'ai ainsi eu un mal de chien à m'intéresser à la mise en place longuette des premiers épisodes de la saison, qui se contente d'enchaîner pendant plusieurs dizaines de minutes les gimmicks des années 80, comme pour tenter d'hypnotiser le spectateur et de le plonger dans une transe nostalgique réceptive.

Morceaux d'époque à gogo, jouets, déguisements, Halloween, coupes de cheveux, programmes télévisés, etc : on a droit à un bombardement 80s, saupoudré d'une bande originale synthétique qui, cette fois-ci, m'a paru plus pataude et déplacée qu'autre chose, comme si elle peinait à trouver sa place de façon naturelle.

Et comme si cela ne suffisait pas, les scénaristes prennent la décision de consacrer une bonne partie de ces premiers épisodes aux adultes, aux adolescents (triangle amoureux toujours aussi insipide, avec en prime une fixette tardive de Nancy sur Barb, pour laquelle on peut ne pas remercier les frustrées du web), et aux nouveaux arrivants.

La bande des gamins est divisée (notamment par Max et par Dart), elle est éparpillée, et Eleven, elle, est séparée du reste des personnages pendant le plus clair de la saison (mention spéciale à l'épisode 7, quasi-indépendant, qui la confronte à un groupe de pseudo-punks risibles : un épisode qui ressemble à un backdoor pilot, et qui casse totalement l'énergie et l'élan que le show avait enfin réussi à accumuler à ce moment de la saison), après un retour de l'Upside Down un peu trop facile pour être convaincant.

Et qui dit pas d'Eleven à Hawkins dit beaucoup de remplissage : on a donc Max et son frère ultra-cliché et ridicule, comme je le disais, deux personnages-fonctions qui n'ont aucun intérêt intrinsèque, et ne servent qu'à faciliter/compliquer la tâche des autres enfants ; Dustin et son petit monstre ; Will qui a des visions, et finit par être possédé par l'entité (de quoi recycler toutes les scènes habituelles des films d'exorcisme) ; Winona Ryder toujours en mode fébrile, mais qui en sort occasionnellement lors de scènes avec Bob (Sean Astin), plutôt amusant bien qu'écopant d'un destin funeste des plus télégraphiés ; Paul Reiser en scientifique tentant de réparer les erreurs du passé ; Nancy et Jonathan qui passent tout leur temps à culpabiliser pour Barb, et à vouloir la venger en jouant les lanceurs d'alerte (une sous-intrigue totalement imbuvable et soporifique, qui semble trahir l'incapacité des scénaristes à écrire quoi que ce soit d'intéressant pour ces deux personnages)...

Pendant une bonne moitié de saison, Stranger Things semble ainsi ronronner, incapable de vraiment reproduire la magie (toute relative) de la saison 1, et de gérer de manière convaincante tous ses personnages. Puis la machine (clairement un diesel) donne l'impression de se mettre enfin en branle à l'approche de la mi-saison... jusqu'à l'arrivée de l'épisode 7, qui donne un sérieux coup de frein à tout cela (en même temps, les origines d'Eleven étaient loin d'être un élément intéressant ou indispensable à mes yeux) ; mais heureusement, la saison se termine de manière nettement plus nerveuse et convaincante (voire même touchante, pour le bal hivernal), même si elle n'évite pas quelques scènes ridicules relatives à Billy, le grand-frère de Max.

Dans l'ensemble, la saison 2 de Stranger Things m'a donc déçu, alors que je n'en attendais, à la base, pas forcément grand chose.

Trop de digressions, trop de personnages inutiles ou sous-exploités, trop de séparation entre les membres du groupe, trop de maladresses dans l'écriture... de manière surprenante, ce sont des duos comme Hopper/Eleven, ou Dustin/Steve qui s'avèrent les plus mémorables, et les plus intéressants dans leurs interactions.

Alors certes, la série reste très bien produite, bien interprétée, les créatures de l'Upside Down sont toujours visuellement très cauchemardesques, et le capital sympathie de la plupart des personnages principaux fait que l'on reste attaché à leur sort, mais... franchement, ça tire un peu trop souvent à la ligne, et les rebondissements éventés sont tellement légion (le retour in extremis d'Eleven, la mort de Bob, la réapparition finale de Dart...) qu'ils franchissent allègrement la limite très ténue entre hommage aux années 80 et grosses ficelles honteuses.

Dommage.

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 113 - Stranger Things, saison 1 (2016)

Publié le 30 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision, Review, Halloween, Fantastique, Horreur, Netflix

Halloween approche à grands pas, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Stranger Things, saison 1 (2016) :

En novembre 1983, le jeune Will Byers (Noah Schnapp), 12 ans, disparaît de la petite ville de Hawkins, dans l'Indiana. Joyce (Winona Ryder), sa mère, tente désespérément de le retrouver, tout comme Jim Hopper (David Harbour), le chef de la police locale. Mais c'est Dustin (Gaten Matarazzo), Mike (Finn Wolfhard) et Lucas (Caleb McLaughlin) trois amis de Will, qui ont le plus de succès dans leur enquête, puisqu'ils croisent le chemin d'Eleven (Millie Bobby Brown), une adolescente aux pouvoirs étranges, et qu'ils sont confrontés aux manigances d'une agence gouvernementale aux motivations sinistres, et à la menace d'une force surnaturelle particulièrement monstrueuse...

Régulièrement, le web et ses médias s'emballent pour une nouvelle série du câble américain, qui devient instantanément culte, quelle que soit son niveau qualitatif réel (et ses problèmes inévitables de format et de rythme, cf toutes les séries Marvel).

En parallèle, le web est désormais peuplé des enfants des années 80, qui érigent la nostalgie de leur enfance comme une valeur dominante (exactement ce dont les 'Member Berries de la dernière saison de South Park sont l'incarnation), et des enfants des générations suivantes, qui ne connaissent cette époque qu'au travers des films des années 80, et en ont une vision assez idéalisée et fantasmée.

Donc forcément, quand arrive Stranger Things, une mini-série Netflix se déroulant dans les années 80, et jouant massivement la carte du fanservice et de la nostalgie des films et romans fantastiques de cette époque, le show devient inévitablement "la meilleure série de l'année/de la décennie/du monde" !

*soupir*

Dans les faits, cependant, il en va autrement.

Car si Stranger Things s'avère une madeleine de Proust totalement comestible et même assez bien menée, formellement parlant, cette première saison est très loin d'être sans défaut, et peine un peu à exister au delà de son statut d'hommage-recyclage. Il n'y a en effet rien de vraiment original ou novateur dans ce gros mélange d'influences plus ou moins digérées, mais totalement assumées : ça reprend allègrement les schémas narratifs, les idées, les codes visuels et scénaristiques et autres archétypes d'innombrables oeuvres de genre, de Stephen King à Steven Spielberg, en passant par les Goonies ou, plus surprenant, Silent Hill et Under The Skin (on pense aussi très fort à Super 8, l'hommage bancal de JJ Abrams au cinéma Amblin). Le résultat, s'il brosse le spectateur dans le sens du poil en jouant à fond la carte du fanservice, manque malheureusement un peu de personnalité, puisqu'on passe son temps à se dire "tiens, ça, c'est inspiré de XXX, ou de YYY"

Un problème exacerbé par le format inhérent aux séries Netflix, toujours trop longues pour leur propre bien. Car si, sur le papier, les 8 épisodes de 50+ minutes de Stranger Things semblent un juste compromis entre les saisons trop longues des autres séries Netflix, et le format ultra-court de certains shows anglais, dans les faits, il ne fait que renforcer (de manière involontaire) la parenté de cette série avec les oeuvres de Stephen King : comme toutes les adaptations télévisées de ces dernières, Stranger Things raconte ainsi en 7-8 heures ce qui aurait pu être raconté en moitié moins de temps, de manière plus efficace et plus dynamique.

Cette série passe en effet énormément de temps à mettre en place des intrigues et des personnages secondaires qui, en fin de compte, n'ont qu'une fonction accessoire au récit, et finissent passés à la trappe plus ou moins rapidement. Du remplissage qui ne choque pas forcément sur le moment, mais qui, avec du recul, devient un peu voyant, et laisse énormément de temps au spectateur pour réfléchir un peu à l'intérêt de ce qu'il voit à l'écran.

Néanmoins, la série possède quelques points forts qui font son intérêt, au nombre desquels la reconstitution d'une époque plus ou moins fantasmée (ce n'est pas du 100% fidèle à la réalité, mais c'est homogène et crédible), son atmosphère très particulière (le score ambiant façon Tangerine Dream/Carpenter est plutôt sympathique, bien que pas forcément pertinent compte tenu du coeur du récit, qui singe plutôt les films Amblin) et sa distribution enfantine, très convaincante (Eleven est toute en retenue et en sensibilité, les autres enfants se débrouillent très bien, malgré des dialogues parfois pas assez réalistes et trop "écrits") ; comme ces enfants sont le coeur du récit, et le fil rouge de ces huit épisodes, c'est une grosse qualité de Stranger Things d'avoir su choisir des têtes d'affiche convaincantes, et qui donnent l'impression d'être vraiment amis (le petit Lucas excepté, qui passe son temps à s'opposer à ses potes et à protester, mais bon, c'est un problème d'écriture).

On ne peut pas en dire autant du reste des personnages, qu'ils soient adultes ou adolescents.

Les adolescents ne jouent pas forcément mal, mais n'ont au final qu'une importance minime dans cette saison, importance totalement disproportionnée par rapport au temps d'antenne qui leur est réservé ; au niveau des adultes, on est dans les traits très forcés - le shérif torturé (avec flashbacks lourds à la clef), le méchant très méchant, la mère hystérique et paniquée (épuisante Winona Ryder, qui ne semble plus avoir qu'un seul réglage de jeu : toujours à fond) - et en fin de compte, on ne s'attache à aucun de ces protagonistes. Ce qui pose forcément un petit problème, vu qu'ils composent facilement plus de la moitié du show.

Reste enfin l'approche technique. L'écriture est inégale, je l'ai mentionnée : elle manque de subtilité, elle manque de profondeur, les thématiques sont assez inexistantes, le dernier épisode donne lieu à une résolution prévisible, facile et frustrante, et le tout repose beaucoup trop sur son aspect fanservice pour convaincre totalement ; la réalisation, cependant, et les visuels utilisés durant ces huit heures sont très réussis. Il y a ainsi une certaine économie de moyens et d'effets lorsque le script l'exige, qui évite les débordements, et les effets numériques sont limités à quelques scènes, ainsi qu'au monstre de service, pas très inspiré, mais qui passe encore relativement bien à l'écran.

Au final, cette saison 1 a clairement été survendue par les critiques et le web, envoûtés, comme à leur habitude, par la carte de la nostalgie abattue par le programme ; mais Stranger Things n'est pas pour autant un échec.

Et cela, non seulement la série le doit à ses jeunes héros sympathiques, mais aussi et surtout à quelque chose de plus en plus rare aujourd'hui : une sincérité absolue dans ses efforts, une affection très claire pour ses personnages, pour leur univers, et pour toutes les références utilisées, et une absence totale du détachement cynique actuel qui a tendance à accompagner ce genre de nostalgie.

Stranger Things a beau être ultra-maladroit et dérivatif, mais au moins c'est sincère.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Stranger Things 4 (2022)

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Stranger Things 4 (2022) :

Alors que la bande habituelle est désormais éparpillée aux quatre coins du pays, une nouvelle menace se profile à Hawkins : Vecna, un être tout puissant vivant dans l'Upside Down, contacte psychiquement les jeunes troublés de la ville, pour les tuer de manière sanguinaire et onirique. Mais sans les pouvoirs d'Eleven, la situation est des plus compliquées à gérer...

Trois ans après une saison 3 plutôt agréable et surprenante, voici une saison artificiellement divisée en deux parties, une première constituée de 7 épisodes à la durée oscillant entre 70 et 100 minutes, une deuxième de deux épisodes dont un final de près de 2 h 20, soit de véritables mini-longs-métrages étirés en longueur... et ça se ressent très vite dans la narration.

La série en est en effet à un point où la carte blanche de Netflix lui fait probablement plus de mal que de bien : le récit est intéressant, les personnages sont attachants, les effets sont réussis (Vecna, notamment, est un méchant mémorable et très convaincant, bien que clairement et ouvertement très inspiré de Freddy Krueger - avec caméo de Robert Englund en prime), les thématiques ne sont pas inintéressantes (les traumatismes refoulés, le pardon, le deuil, la culpabilité...) et l'interprétation est solide (Sadie Sink est excellente), mais il y a une telle abondance de sous-intrigues, de personnages secondaires et d'éléments gratuits que le tout finit par paraître brouillon et fréquemment superflu.

D'autant que la bande d'adolescents est de plus en plus éparpillée, et que les sous-intrigues qui en découlent laissent un peu de marbre : autant l'enquête à Hawkins est intrigante et captivante, autant les tribulations de Mike, Will (et son semi-coming out), Jonathan et Argyle (huhu, de l'humour de stoner, trop drôle) n'intéressent jamais vraiment. 

À l'identique, une part démesurée de la saison est consacrée à Hopper en Russie, aux mains de soviétiques caricaturaux, et à son sauvetage par Joyce et Murray, ce dernier étant clairement pensé comme un comic relief en contrepoids du reste du show... sauf que ça ne marche pas vraiment : c'est longuet, pas très drôle, ça semble principalement là pour expliquer la perte de poids de David Harbour et lui donner des scènes d'action explosives (une évasion improbable, et un combat armé de l'épée de Conan *soupir*), bref, ça sent le remplissage abusif, pour une sous-intrigue qui, dans une série normale, aurait été condensée en un épisode.

Et puis il y a Eleven, qui nous refait une saison 2, à savoir : elle part à l'autre bout du pays, isolée de ses amis, pour tenter de se chercher et, ici, de retrouver ses pouvoirs - une succession de scènes de laboratoire répétitives avec Matthew Modine et Paul Reiser, et encore une fois, une absence quasi-totale d'interactions avec les autres personnages adolescents de la série.

Il y a d'autres défauts : des digressions inutiles, une caractérisation très années 80 de la pléthore de bullies qui parsèment cette mi-saison, une panique satanique pas forcément très probante, des rebondissements pas forcément surprenants (l'identité de Vecna)... mais finalement, ça ne gêne pas trop.

Oui, cette saison est pleine de défauts, à commencer par son rythme et sa structure, et son intérêt se délite un peu à mesure que l'on se rapproche du grand final (un grand final à rallonge, avant et après le climax et la défaite de Vecna) mais son noyau reste solide et intéressant, bien exécuté (les meurtres de Vecna, le toutéliage qui l'entoure) et attachant.

Cela dit, je mentirais en disant que la dernière ligne droite de la saison et sa conclusion à rallonge ne m'ont pas un peu fait décrocher pendant quelques minutes, et l'on ne m'ôtera pas de l'idée qu'à trop chercher le spectaculaire (qui est bien présent, attention), l'émotion larmoyante et la débauche de moyens, la série perd d'autant en efficacité.

Dans cette saison 4 XXXL de 12 ou 13 heures, il y avait probablement de quoi tailler dans la masse, et produire 8 ou 10 épisodes de 45-60 minutes, pour obtenir un produit final plus rythmé et structuré. Mais pour cela, il aurait probablement fallu oser élaguer tant le récit que cette distribution de personnages qui sans cesse croit en nombre, sans que personne d'important ne soit réellement en danger au fil des évènements...

En l'état, Stranger Things 4 se regarde très bien, mais c'est tout de même un peu le bordel...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2019 - Stranger Things 3 (2019)

Publié le 20 Octobre 2019 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Stranger Things, saison 3 (2019) :

Alors que Hawkins s’apprête à célébrer la Fête nationale, une créature maléfique rôde dans les ténèbres, contaminant et remplaçant un à un les habitants de la ville : le Mind Flayer est bien décidé à se venger de Elle (Millie Bobbie Brown) et, profitant d'une brèche entre les mondes ouverte par les Russes, il commence à reconstruire son armée...

Une très bonne surprise que cette saison 3 de Stranger Things, après une saison 1 sympathique (sans plus), et une saison 2 décevante et éparpillée, qui ne semblait pas vraiment savoir sur quel pied danser.

Ici, le ton est rapidement donné : cette saison 3 est placée sous le signe du spectaculaire et du décomplexé, et cela se retrouve à tous les niveaux. Pour ces 8 nouveaux épisodes, les Duffer ont décidé de ne plus prendre de pincettes, et d'assumer pleinement un ton plus léger et humoristique, immédiatement perceptible dans les relations entre les personnages.

Si la série met en effet l'accent sur les relations sentimentales entre les différents couples de protagonistes (quitte à paraître ponctuellement assez pataude et redondante dans son écriture de ces relations), l'ajout de personnages récurrents dans chaque sous-groupe formé cette année permet d'ajouter du piment et de l'humour dans les dialogues, et de changer un peu la dynamique du tout.

On peut ainsi citer Erica (Priah Ferguson), la petite sœur de Lucas (Caleb McLaughlin), au répondant amusant ; Robin (Maya Hawke), la nouvelle collègue de Steve (Joe Keery) ; ou encore Alexei (Alec Utgoff) et Murray (Brett Gelman), qui finissent par rejoindre le duo de Hopper (David Harbour) et Joyce (Winona Ryder) pour des mésaventures assez improbables.

Alors certes, ce ton plus décomplexé s'accompagne ponctuellement de moments vraiment too much, comme avec le duo Hopper/Joyce, justement : déjà que Winona Ryder ne fait pas vraiment dans la subtilité, avec ce personnage, mais là, avec un David Harbour qui se met à son niveau de surjeu, on se retrouve avec des échanges gueulards qui se veulent amusants et semi-romantiques, mais sont rapidement épuisants. Dommage, parce que le personnage de Hopper acquiert, dans cette saison, un côté Magnum un peu rondouillard pas désagréable du tout, et a droit à des scènes d'action sympathiques contre un Terminator russe (Andrey Ivchenko) très convaincant.

Le point fort de la saison, cependant, c'est bien l'absence de véritable sous-intrigue ratée ou inutile : tout le monde mène une petite enquête de son côté, les choses avancent bien, et ces sous-intrigues se rejoignent toutes vers la fin de saison, pour avoir chacune leur utilité.

On pourra toujours reprocher au show d'être parfois assez prévisible, mais ce n'est pas nouveau : les Duffer ont l'habitude de souligner un peu trop leurs effets (en voyant la fin de la saison, le baroud d'honneur offert à Hopper ne surprend pas ; idem pour la résolution de la sous-intrigue de la copine de Dustin : prévisible au possible, même si le moment Neverending Story m'a bien amusé), et d'abuser un peu de l'illustration musicale 80s (comme d'habitude, les premiers épisodes de la saison ressemblent trop à un jukebox pour être vraiment maîtrisés) ; qui plus est, à trop jouer avec les clichés narratifs des années 80, on finit parfois par y succomber (tout ce qui concerne la base russe et les soldats incapables qui y travaillent demande une grosse suspension d'incrédulité, notamment au niveau logistique ; le dernier épisode traîne en longueur, avec plein de moments surlignés et téléphonés).

Mais dans l'ensemble, come je le disais en ouverture, cette saison 3 s'est avérée une très bonne surprise, et m'a réconcilié avec la série. Plus décontractée, avec une créature vraiment réussie, et un bon dosage de l'humour, de l'action, et du suspense, Stranger Things 3 fonctionne bien (et puis le fait de faire du Mall américain la source de tout ce qui ne va pas à Hawkins, ça s'inscrit clairement dans la tradition de Zombie), et son format de 8 épisodes permet au show de ne pas s'éterniser et de ne pas subir le coup de mou habituel des productions Netflix.

Cela dit, le programme semble avoir conçu cette troisième année comme une année de potentielle conclusion de ses arcs principaux. Difficile d'imaginer une saison 4 utilisant, à nouveau, le Mind Flayer et ses sbires comme antagonistes principaux... d'où l'utilisation des Russes, je suppose, qui peuvent devenir des Big Bads par proxy.

Pour une fois, cependant, je suis curieux de voir ce que nous réserve la série l'année prochaine, et de découvrir si oui ou non, elle saura rebondir dans une nouvelle direction intéressante.

Wait & see...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 26 - Le mauvais esprit d'Halloween (2022)

Publié le 19 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Netflix, Review, Critiques éclair, USA

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Le mauvais esprit d'Halloween (The Curse of Bridge Hollow - 2022) :

Fraîchement arrivé à Bridge Hollow, bourgade typique de la côte est des USA, Howard (Marlon Wayans), un instituteur sceptique, est confronté au surnaturel lorsque sa fille rebelle, Sydney (Priah Ferguson) ramène accidentellement à la vie Stingy Jack, une entité malfaisante qui décide alors de posséder toutes les décorations d'Halloween de la ville, pour étendre son emprise sur le monde des humains...

En 2020, Netflix finançait Hubie Halloween, une comédie familiale d'Halloween mettant en scène Adam Sandler et sa bande, et qui faisait partie dans ce contrat rentable signé par Sandler avec la plateforme, pour des films et des spectacles de stand-up.

En 2022, s'appuyant sur un contrat similaire signé avec Marlon Wayans (et après des représentations scéniques quelconques de Wayans et les très mauvais Naked et Les sextuplés), voici donc Le mauvais esprit d'Halloween, une comédie familiale d'Halloween mettant en scène Marlon Wayans, et la jeune Priah Ferguson (remarquée dans Stranger Things).

Malheureusement, si Hubie Halloween pouvait finir par gagner la sympathie du spectateur par la bonne humeur du tout, ici, on en est loin. En même temps, avec le scénariste de Fatal Festival et du très mauvais Carnage chez les Puppets, il ne fallait pas s'attendre à autre chose qu'à une comédie dérivative, poussive et mal rythmée, aux personnages ternes (en même temps, Wayans semble en pilotage automatique du début à la fin), à l'exposition maladroite et laborieuse, et sans la moindre énergie.

En fait, ça ressemble fortement à un script écrit pour Sandler mais rejeté par ce dernier, et donc recyclé, mais sans avoir les éléments et les qualités qui rendent les films de Sandler (du moins, certains) attachants et divertissants (à défaut d'être de grande qualité).

Un énorme bof, sauvé par des effets spéciaux sympatoches, même si au final, tout cela n'est qu'une grosse resucée de pleins d'autres récits pour enfants (Chair de poule 2 n'est pas loin).

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 52 - Eli (2019)

Publié le 24 Octobre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Religion, Thriller

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Eli (2019) :

Enfant-bulle allergique au monde qui l'entoure, Eli (Charlie Shotwell) arrive avec ses parents (Kelly Reilly, Max Martini) au manoir du Docteur Horn (Lili Taylor), spécialiste en maladies auto-immunes. Là, dans cet immense bâtiment isolé du monde extérieur, Eli va subir un traitement génétique expérimental particulièrement douloureux, mais rapidement, le jeune garçon va commencer à être hanté par les fantômes des précédents cobayes du Docteur...

Aïe. Un film d'horreur produit par la Paramount et qui, comme pour The Cloverfield Paradox, a préféré refiler le bébé à Netflix, qui a diffusé le film en toute discrétion en octobre 2019  : sans surprise, à vrai dire, tant le résultat final est un bordel pas possible, à l'écriture décousue, et qui tente de manger à tous les râteliers.

(attention, spoilers)

En effet, non seulement le film possède un postulat de départ particulièrement capillotracté (toute la mise en place est longuette, jamais vraiment plausible scientifiquement, etc), mais en plus, le film prend alors un virage "maison hantée" totalement générique et sans inspiration.

Pendant facilement 60/75 minutes, Eli est particulièrement quelconque, incapable d'échapper à tous les clichés des films de fantômes qui apparaissent dans les reflets, etc, et bien trop fasciné par sa "thérapie génique" improbable pour rester crédible (le garçon subit un traitement éprouvant, on lui perce un trou dans le crâne, on lui injecte des produits dangereux, etc... mais il se promène quand même dans les couloirs du manoir sans supervision, et sans paraître le moins du monde atteint par ce qu'il subit).

Et puis, pour ses dernières 20 minutes, le scénario pète un câble. Sans être pour autant totalement inattendue (le nom du médecin interprété par Lili Taylor est un gros indice, tout comme l'est l'affiche), la vérité est révélée au sujet d'Eli, et le film bascule dans une sorte de sous-La Malédiction grand-guignolesque, assez criard, et sombrant dans le n'importe quoi.

Ah, et j'ai failli oublier Sadie Sink, qui tient ici un petit rôle... et le joue exactement comme son personnage de Stranger Things.

Un projet vraiment bancal, qui n'a pas la subtilité d'écriture nécessaire pour vendre vraiment ce retournement de dernière minute, et qui succombe à tous les clichés du genre qu'il utilise. Reste une distribution assez efficace... mais c'est peu.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 44 - L'Exorcisme de ma meilleure amie (2022)

Publié le 1 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Amazon, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

L'Exorcisme de ma meilleure amie (My Best Friend's Exorcism - 2022) :

Abby (Elsie Fisher) et sa meilleure amie Gretchen (Amiah Miller) sont inséparables, et entourées de leurs amies Margaret (Rachel Ogechi Kanu) et Glee (Cathy Ang), elles décident de passer une soirée dans le chalet lacustre de Margaret. Là, après une séance de Ouija écourtée par l'arrivée de Wally (Clayton Royal Johnson), le petit ami de Margaret, elles prennent toutes du LSD, et Abby et Gretchen partent explorer seules une bâtisse abandonnée, à la réputation sinistre. Gretchen, cependant, n'en revient pas indemne, et semble bien différente, comme possédée par le démon...

Une adaptation d'un roman récent bien accueilli par la critique, et confié à la showrunneuse de la série Good Girls, pour un résultat assez bancal, et jamais vraiment convaincant.

Le problème, en réalité, c'est que le film a le postérieur entre de nombreuses chaises :  d'un côté, il tente d'être une évocation nostalgique (et très caricaturale) des années 80, avec un barrage constant de chansons, de looks, d'objets, de références et de clins d'œil 80s  ; de l'autre, un teen movie sincère et girly renvoyant directement à John Hughes (forcément) ; ailleurs, un film d'exorcisme aux moments horrifiques assez premier degré ; ailleurs encore, une comédie d'horreur parodiant le genre et la religion... le tout, en lorgnant forcément un peu sur Jennifer's Body, et avec un rendu visuel assez fauché (les perruques), qui renforce fréquemment l'impression de regarder un sketch du SNL.

Ajoutez à cela des personnages un peu sous-développés et guère attachants (la quatuor principal, et notamment le duo de tête, sont assez peu sympathiques, en plus de cocher toutes les cases de la désormais incontournable "diversité de plateforme de streaming", avec la blonde caucasienne, la brune juive, l'afroaméricaine et l'asiatique lesbienne qui en pince pour l'autre minorité ethnique), un humour trop discret, un propos à peine survolé, et un démon qui, s'il est techniquement réussi dans son rendu, ressemble plus à un gobelin qu'à quelque chose de menaçant, et est éliminé de manière piteuse au cours d'un climax bâclé... et voilà, un film qui ne convainc guère.

Reste l'interprétation de Gretchen, très impliquée, et les quelques scènes horrifiques qui fonctionnent. Mais le reste est, comme je le disait, assez bancal, dérivatif, et pas très intéressant. Et puis il est vraiment temps d'arrêter avec la nostalgie 80s facile façon Stranger Things, surtout quand elle n'a rien à dire comme ici.

2.25/6

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Critiques éclair - Star Trek Discovery - Short Treks 1x01 : Runaway (2018)

Publié le 10 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Aventure, CBS, Drame, Star Trek, Discovery

Pour faire patienter les fans (si, si, il y en a) de Star Trek Discovery en attendant la seconde saison, CBS a commencé la diffusion, début octobre, de quatre mini-épisodes, des courts-métrages de 13 minutes visant à développer des personnages secondaires de l'univers Discovery, et ce au rythme d'un par mois.

Short Treks 1x01 - Runaway :

Alors qu'elle vient tout juste de se disputer avec sa mère au sujet de l'avenir de sa carrière dans Starfleet, Tilly (Mary Wiseman) découvre à bord du Discovery une passagère clandestine, Po (Yadira Guevara-Prip), jeune extraterrestre surdouée recherchée par les autorités de sa planète...

Court-métrage co-écrit par Kurtzman (on reconnaît une certaine approximation dans les détails et les concepts de l'épisode, comme cette idée d'extraterrestres tous nés en même temps que leur planète... idée qui n'a pas grand sens en soi, ou alors, qui a été très mal présentée par les scénaristes), et qui, pour faire très simple, aurait fait une intrigue secondaire (une b-story, comme disent les Américains) honorable (bien que très anecdotique) dans un épisode normal de Star Trek.

Ce qui veut dire que, dans Discovery - série qui ne fait pas dans les sous-intrigues et dans le développement de personnages secondaires, mais préfère enchaîner les scènes d'action et les rebondissements éventés sans laisser le temps à quiconque de respirer -, une telle sous-intrigue est précisément ce qui manque habituellement au show. Et donc, sans surprises, tout ce développement et ces moments plus légers sont cantonnés à suite de mini-épisodes que seule une minorité de spectateurs verra, puisque pas reprise par Netflix hors USA.

Mais peu importe. En soi, donc, le mini-épisode est tout à fait regardable, bien que bourré de petits défauts. Il est naturellement centré sur Tilly (l'équivalent Trek de la Barb de Stranger Things, notamment au niveau de l'engouement démesuré d'un certain public pour ce personnage) et plaira donc plus ou moins selon que l'on est sensible ou pas au personnage.

Face à elle, une extraterrestre bien interprétée (mais au maquillage vraiment peu inspiré) pour une mini-intrigue légère, assez classique, qui fait l'impasse sur des choses essentielles (pourtant futur commandante, Tilly n'envisage pas un seul instant de prévenir sa hiérarchie de la présence à bord d'une passagère clandestine, ou de demander conseil à quelqu'un de plus expérimenté), et qui finit par s'avérer un peu bavarde dans sa dernière partie, les dialogues enchaînant un peu des platitudes et des évidences en mode "les deux personnages féminins traversent la même chose, et sont des reflets l'un de l'autre".

Pas désagréable, au final, mais pas mémorable pour un sou, et le tout serait probablement mieux passé dans le cadre d'un véritable épisode, avec une intrigue principale parallèle pour rythmer le tout.

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Retrouvez aussi toutes les critiques de Star Trek Discovery et de la saga Trek publiées sur ce blog en cliquant ici...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Inside No.9, saison 8 (2023)

Publié le 23 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Inside No.9, saison 8 (2023) :

Nouvelle année, nouvelle Oktorrorfest, et nouvelle saison d'Inside No. 9, après une saison 7 assez inégale : une saison 8 qui commence, comme d'habitude, par un Christmas Special dans la grande tradition des histoires de fantômes de Noël britanniques...

8x01 - The Bones of Saint Nicholas : Le soir de Noël, le Professeur Jasper Parkway (Steve Pemberton) loue une église pour y passer seul la nuit et tenter d'y trouver une relique mythique de Saint Nicolas. Mais rapidement, un couple envahissant (Shobna Gulati, Reece Shearsmith) le rejoint, et des phénomènes intrigants troublent Parkway...

Joli ambiance pesante pour cette histoire de fantôme qui n'en est pas (en réalité, on est plus dans un semblant de boucle temporelle, ou du moins dans une prémonition inexplicable qui y ressemble), portée par un Simon Callow (qui loue son église pour arrondir ses fins de mois et raconte des histoires qui font peur) impeccable comme toujours. Un bon début de saison, à la fois festif et glaçant.

8x02 - Mother's Ruin : Deux frères (Shearsmith, Pemberton) s'introduisent dans la maison de leur enfance pour y tenir une séance et tenter d'entrer en contact avec leur mère décédée, pour qu'elle leur révèle où elle a caché la fortune familiale avant sa mort. Mais les actuels propriétaires de la maison (Phil Daniels, Anita Dobson) reviennent plus tôt que prévu...

Un épisode très noir, qui commence comme un thriller surnaturel, avant de virer au polar sanguinolent (avec découpage de cheville bien cadré), et de se terminer en queue de poisson après un rebondissement efficace, mais pas forcément surprenant.

Plutôt réussi, dans l'ensemble, avec un joli numéro de Shearsmith.

8x03 - Paraskevidekatriaphobia : Gareth (Shearsmith) est particulièrement superstitieux, et quand arrive le vendredi 13, il se cloître chez lui, au grand dam de son épouse (Amanda Abbington). Mais cette fois-ci, Gareth doit faire face à ses pires phobies lorsqu'un paquet lui est livré par une postière maladroite (Samantha Spiro)...

Un épisode mineur, qui ressemble parfois à un épisode de Mr Bean avec du slapstick caricatural, et qui se finit de manière un peu prévisible. Ça reste divertissant, mais ce n'est pas le plus inspiré du lot.

8x04 - Love is a Stranger : Vicky (Claire Rushbrook), une femme timide et solitaire, enchaîne les séances de speed dating en ligne avec des inconnus, alors même qu'un tueur en série s'en prend aux célibataires de la région...

Mouais. Après le précédent épisode, un peu anecdotique, à nouveau un récit qui ne fonctionne pas totalement, principalement parce que son rebondissement final est vraiment, vraiment TRÈS prévisible, et qu'à part ça, c'est simplement une succession de mini-sketches où chacun fait son numéro pour brouiller les pistes. 

C'est bien interprété, cela dit, et ça souligne bien les problèmes inhérents à ce type de sites de rencontres, ainsi que la solitude de certains de leurs utilisateurs, mais ça s'arrête là.

8x05 - 3 by 3 : Un nouvel épisode du jeu télévisé 3 by 3, présenté par Lee Mack, et au cours duquel des équipes de trois personnes tentent de gagner de l'argent en répondant à des questions de culture générale...

Un épisode à l'histoire particulière, puisque Shearsmith et Pemberton ont caché son existence jusqu'au moment de sa diffusion, annonçant depuis le début de la saison la diffusion de Hold on Tight !, un épisode comique de la série, rendant hommage à une comédie des années 70 prenant place à bord d'un bus.

Pour parfaire l'illusion, les deux scénaristes et acteurs ont été jusqu'à publier des photos de tournage en costumes, avec une guest star... avant de remplacer l'épisode à la dernière minute, sous le prétexte d'un problème technique, par 3 by 3, un faux jeu télévisé présenté par un vrai présentateur de jeu. 

Et donc, pendant 30 minutes, on a droit au déroulé habituel de ce genre de jeu télévisé, très premier degré (même si quelques-unes des vannes du présentateur et certains des jeux de mots sont un peu plus écrits que la moyenne), sans que rien ne laisse présager la nature réelle du programme. Shearsmith et Pemberton abattent ainsi leurs cartes à la toute fin de l'épisode, en apportant une touche très Stranger Things à ce que l'on voit, et ça fonctionne plutôt bien, sans forcément surprendre.

Après, je conçois que cela puisse agacer si l'on tombe là-dessus sans savoir à quoi s'attendre...

8x06 - The Last Weekend : Depuis neuf ans, Joe (Pemberton) and Chas (Shearsmith) filent le parfait amour, malgré le cancer qui, petit à petit, ronge Joe. À l'occasion de l'anniversaire de leur rencontre, le couple va passer un week-end dans leur chalet, au milieu des bois...

Pas forcément l'épisode le plus surprenant (le spectateur avisé et attentif aura toujours un petit temps d'avance sur les rebondissements et leur explication), mais efficace néanmoins, et qui termine cette saison sur une note joyeusement sombre et macabre. Assez réussi.

- Bilan saisonnier -

Une saison finalement à peine au dessus de la précédente, qui m'avait déjà laissé un peu plus mitigé qu'à l'habitude : ici, c'est un peu pareil, avec un début de saison très solide, un ventre mou de deux épisodes, et un doublé final qui redonne un coup de fouet à la saison, avec de l'expérimentation et de la noirceur.

Mitigé, donc, mais un peu comme pour la saison 7, je vais redire ce que j'avais déjà dit : malgré ces réserves, ça reste plutôt bon et divertissant, surtout pour une série qui en est déjà à sa huitième année d'existence. Nul doute que le format court du programme l'aide ainsi grandement, en faisant mieux passer la pilule des épisodes moins réussis, et en laissant le spectateur sur sa faim (dans le bon sens du terme) lors des épisodes les plus mémorables.

À comparer avec bon nombre d'anthologies de plateformes de streaming (Black Mirror me vient naturellement en tête, je ne sais pas pourquoi), et leurs épisodes à rallonge qui durent près de 90 minutes, pour un résultat qui n'égale que rarement l'efficacité des 30 minutes d'Inside No. 9

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 37 - Sans un Bruit (2018)

Publié le 22 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Sans un Bruit (A Quiet Place) :

En 2020, alors que la Terre est envahie par des prédateurs implacables et aveugles, sensibles au moindre bruit, les Abbott (Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds et Noah Jupe) tentent de survivre dans leur ferme de l'état de New York sans attirer l'attention de ces créatures. Mais les Abbott attendent un bébé, et l'accouchement est proche...

Film réalisé et co-écrit par John Krasinski (avec les scénaristes de Nightlight), et qui bénéficie, depuis sa sortie en début d'année, d'un buzz improbable parlant de "meilleur film d'horreur de ces cinq dernières années, un chef d'oeuvre du genre", etc.

Pas forcément surprenant en soi (chaque année, les médias américains s'emballent comme ça pour un film d'horreur ou un autre, censé renouveler totalement le genre, ou bénéficiant du capital sympathie de son réalisateur/scénariste - cf Get Out), mais une réputation forcément démesurée qui, au final, fait plus de mal que de bien à ce qui aurait pu être une agréable surprise horrifique.

En l'état, si tout le dispositif et le parti-pris de tourner un film en grande partie silencieux est intéressant, si la réalisation de Krasinski est compétente, et si tout le monde est juste, ça s'arrête plus ou moins là.

Déjà, parce que le film n'est guère différent, conceptuellement parlant, d'un screamer YouTube (ou de "la porte de chambre" de Paranormal Activity) : à force de faire régner un silence de plomb et de placer le spectateur en position d'attente et d'écoute, le moindre bruit devient source de sursaut et de réaction purement instinctive (souvent confondus par les spectateurs comme étant "de la peur").

Ce qui, certes, crée une certaine tension naturelle, mais n'est pas non plus forcément signe de talent ou d'une écriture exceptionnelle : on finit par n'avoir que des réactions physiques qui s'émoussent progressivement au fil du film, plutôt qu'une réelle crainte, un intérêt ou une compassion pour les personnages qu'on nous présente.

C'est vraiment sur le front de l'écriture que le bât blesse. Je n'ai jamais vraiment totalement réussi à adhérer au postulat de départ, et à l'univers présenté par les scénaristes : il y a en effet, dans ce qu'on nous présente à l'écran, trop de détails qui ne fonctionnent pas, qui semblent incongrus, illogiques, trop de points qui amènent le spectateur à se demander "Mais pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça ? Pourquoi est-ce qu'ils se sont installés là ? Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Comment est-ce que X ou Y est possible ?".

Autant de zones d'ombre et de problèmes de cohérence interne qui font qu'il est préférable d'éteindre son cerveau au début du film si l'on ne veut pas passer son temps à se poser ces questions de logique et de vraisemblance du film.

D'autant qu'une fois le postulat de l'histoire bien posé, des péripéties assez discutables (et parfois assez forcées) se succèdent, avec des enfants qui n'en font qu'à leur tête malgré la menace, un accouchement qui arrive forcément au pire moment possible, un clou franchement de trop, des créatures assez quelconques qui m'ont évoqué Stranger Things, et bien sûr, cette solution technologique au problème des monstres, une solution particulièrement téléphonée par l'écriture, et qui m'a aussitôt renvoyé aux verres d'eau de Signes de Shyamalan (ce qui n'est pas vraiment une bonne chose).

Ce n'est pas mauvais, loin de là, et si l'on se laisse porter, ces 90 minutes sont assez agréables, mais trop de facilités, trop de grosses ficelles (le grand final dramatique à base de sacrifice sur fond de musique triste *soupir*), trop de problèmes de logique interne, font qu'au final, je suis tout de même resté sur ma faim.

3/6

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Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Channel Zero, saison 2 : No-End House (2017)

Publié le 5 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Syfy

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Channel Zero, saison 2 - No-End House :

Lorsque trois amis - Margot (Amy Forsyth), Jules (Aisha Dee), & J.D. (Seamus Patterson) - reçoivent une invitation pour la No-End House, une maison hantée mythique et introuvable, ils n'hésitent pas un seul instant, et s'y rendent en compagnie de Seth (Jeff Ward), récemment rencontré. Mais la maison a des règles précises, et lorsqu'ils en ressortent, les quatre adolescents se retrouvent pris au piège d'une réalité étrange, où les souvenirs prennent corps et dévorent d'autres souvenirs...

La première saison de Channel Zero se démarquait du tout venant par son imagerie étrange, sa réalisation travaillée, ses protagonistes adultes, et son atmosphère très lourde et pesante ; en abandonnant totalement le creepypasta d'origine dès son second épisode, pour partir dans quelque chose de différent, Candle Cove n'était pas dénuée d'ambition... ce qui fonctionnait plus ou moins bien.

Ici, pour cette seconde saison, Channel Zero opte pour une approche similaire, s'inspirant du postulat de départ du creepypasta No-End House pour s'en détacher en cours de route, et la développer dans une direction un peu différente : les scénaristes créent ainsi un monde parallèle à l'intérieur de la maison, une réalité emplie de "zombies", des entités créées à partir des souvenirs des visiteurs de la maison, et dévorées par d'autres souvenirs qui ne veulent pas disparaître.

En soi, pourquoi pas. Mais le problème, à vrai dire, c'est que cette seconde saison de CZ échoue totalement à créer le moindre malaise ou frisson. Ponctuellement, certains visuels étranges et absurdes peuvent troubler, mais dans l'ensemble, l'intrigue principale est cousue de fil blanc, et il en va de même pour ses thématiques sur l'oubli, le pardon, la responsabilité parentale, l'amour et le sacrifice d'un père dévoué, etc.

L'écriture est donc assez transparente, et cela a un impact direct sur l'intérêt de la saison, qui semble souffrir de beaucoup de remplissage contemplatif : l'intention est clairement d'instaurer un malaise, une atmosphère pesante, et de créer des moments abstraits (toute la sous-intrigue de Jules tourne ainsi à vide, sans la moindre explication, car, de leur propre aveu, les scénaristes voulaient rester "mystérieux") mais comme le tout est nettement plus balisé et plat, visuellement parlant, cela ne fonctionne pas autant qu'en première saison.

Et le fait que les protagonistes soient de jeunes étudiants (avec des problèmes de leur âge, et un accent mis sur la romance de Seth et Margot) a l'inconvénient supplémentaire de donner à ce récit de faux-airs d'un Fais-moi peur ou Chair de Poule un peu friqué, un peu artistique et un peu plus adulte (pas de beaucoup, cela dit). En fait, c'est typiquement le genre de récit qui aurait été à sa place, au format 45 minutes, dans une anthologie comme Fear Itself.

Au final, on se retrouve donc avec une seconde saison une nouvelle fois applaudie plus que de mesure par la critique (m'enfin bon, on parle de ces mêmes critiques qui, tous les six mois, parlent de "nouveau meilleur film d'horreur de la décennie" à propos d'une nouvelle production Blumhouse, d'un film indépendant vaguement arty ou de Ça, et qui vénèrent Stranger Things comme un chef d’œuvre, donc...), mais qui semble perpétuellement jouer la carte du remplissage, prolongeant à plusieurs reprises son récit au delà de points qui auraient pourtant fait de très bonnes conclusions naturelles.

Pas particulièrement troublant, pas particulièrement effrayant, pas particulièrement tendu, pas particulièrement joli (visuellement) ni bien filmé (la manière dont les souvenirs et l'esprit des personnages sont représentés est très laide), pas particulièrement innovant ou original... bof, donc.

Mais au moins, c'est plutôt bien joué par Forsyth, Dee et John Carroll Lynch.

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 03 - Shadow in the Cloud (2021)

Publié le 29 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Guerre, Histoire

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Shadow in the Cloud (2021) :

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, une jeune femme (Chloe Grace Moretz) monte à bord d'un avion militaire, en possession d'un colis et d'ordres top secrets. Confrontée à l'hostilité de l'équipage (Taylor John Smith, Beulah Koale, Nick Robinson, Callan Mulvey, Benedict Wall, Joe Witkowski, Byron Coll), l'inconnue est enfermée dans une tourelle ventrale de l'épisode. Mais rapidement, le vol se complique lorsqu'une créature étrange, un gremlin, commence à s'en prendre à l'avion et aux passagers...

Co-écrit par Max Landis et la réalisatrice, Shadow in the Cloud se veut un film de guerre prenant place durant la Seconde Guerre Mondiale, auquel se greffe un élément surnaturel inattendu.

Et comme tant d'autres films écrits par Max Landis, ça prend l'eau de partout, ça tente trop souvent d'être cool et badass, et c'est globalement très dérivatif : c'est une grosse variation militaire sur l'épisode de La Quatrième Dimension avec Shatner, mais en mode girl power pataud (tous les personnages masculins sont de gros boulets sexistes et stupides, l'héroïne est capable de tout, même avec un bras en bandoulière et un doigt cassé), avec une approche stylistique assez polarisante (musique rétro-synthétique façon Carpenter et Stranger Things, éclairage au néon coloré) et des rebondissements particulièrement idiots (la nature du contenu du colis mystérieux, notamment, est totalement improbable et jamais plausible).

Mais paradoxalement, pendant 50 minutes, ça fonctionne à peu près, avec une Moretz seule à l'écran, et un quasi-huis clos dans la tourelle, seule face à la lourdeur des hommes l'équipage (à la radio) et à la créature qui rampe sur les ailes de l'avion.

Et puis ensuite, quand arrive le dernier acte du film, ça part totalement en vrille, avec un film qui bascule en mode actioner du pauvre : les Japonais attaquent l'avion, Moretz escalade tout l'extérieur de l'avion, la tête en bas et à la force des bras malgré toutes ses blessures (des scènes sur fond vert pas très convaincantes du tout, notamment au niveau du rendu de la vitesse), elle tombe d'un avion et remonte à bord catapultée par l'explosion d'un autre avion, elle donne des ordres à droite et à gauche, elle se bat contre le gremlin sur fond de pop punk, elle pilote seule l'avion, elle abat la créature sans viser, elle l'affronte une dernière fois à mains nues et lui explose la tête avec ses petits poings, etc, etc... bref, Chloe Moretz, dans ce film, c'est Hit-girl en uniforme, ou plutôt c'est Ellen Ripley à la puissance mille, avec les même motivations, mais dans 10 m², en plein vol et totalement indestructible.

Au point que ça en devienne vite risible (et prévisible), surtout dans ses dix dernières minutes.

2.5/6

(l'ouverture animée façon film de propagande est sympathique, cela dit, même si elle téléphone un peu tout le déroulement du film)

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Blog Update ! - Septembre 2019

Publié le 28 Septembre 2019 par Lurdo dans Update, Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review

Un mois de septembre qui a signé un retour à la normale sur le blog des Téléphages Anonymes, avec des critiques quotidiennes de films, et quelques grosses séries le week-end...

#1053 : Le Parc des Merveilles (2019) - 3/6

#1054 : At The Heart of Gold (2019) - 4.25/6

#1055 : Fast & Furious - Hobbs & Shaw (2019) - 3.25/6

#1056 : Back To School (2018) - 2/6

#1057 : Stan et Ollie (2018) - 4.25/6

#1058 : Les Sextuplés (2019) - 1.5/6

#1059 : Half Magic (2018) - 2.5/6

#1060 : Terra Formars (2016) - 2/6

#1061 : Fuck You All - The Uwe Boll Story (2018) - 3.75/6

#1062 : Lego DC Batman - Family Matters (2019) - 3/6

#1063 : Drunk Parents (2019) - 1/6

#1064 : Egg (2018) - 3/6

#1065 : Les Faussaires de Manhattan (2018) - 3.5/6

#1066 : Le Choc des Générations (2013) - 3/6

#1067 : Late Night (2019) - 2/6

#1068 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy (2004) - 4/6

#1069 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy : Le Sabre des Tempêtes (2006) & Les Chaussures de Fer (2007) - 3.25/6

#1070 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy : De Sang et de Fer (2007) & The Troll Witch (2018) - 3.5/6

#1071 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy II : Les Légions d'Or Maudites (2008) - 3.75/6

#1072 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy (2019) - 2.5/6

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# Bilan :

Un mois plutôt tranquille, bien aidé par une semaine Hellboy permettant de faire bien remonter la moyenne générale, et qui propose un certain nombre de films agréables à suivre, à défaut d'être particulièrement mémorables ou exceptionnels. Ça aurait pu être bien pire et, hormis une poignée de comédies américaines assez pitoyables malgré leurs têtes d'affiche, cette fournée de septembre s'est avérée globalement honorable.

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# Film du mois :

Stan & Ollie, une biographie touchante et très bien interprétée sur la fin de carrière de deux légendes de la comédie. Ex-aequo avec un documentaire HBO assez symptomatique de l'époque actuelle, et juste devant le premier Hellboy, toujours sympathique et tiré vers le haut par sa bande-originale mémorable.

# Flop du mois :

Combo comédies de merde, ce mois-ci, avec une double fournée made in plates-formes de streaming - le dernier Wayans, Sextuplets, une pauvre resucée d'autres films et du travail d'autres comiques ; et Late Night, une comédie pseudo-subversive, pseudo-féministe, pseudo-#MeToo, et qui finit par n'être que générique, consensuelle, donneuse de leçons et assez typique du travail de Mindy Kaling.

Sans oublier Drunk Parents, un navet qui gâche royalement sa distribution pourtant bien éprouvée et compétente.

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# Petit écran :

Un mois assez frustrant, au niveau télévisuel, avec un certain nombre de déceptions, en dépit d'un accueil critique globalement positif : c'est notamment le cas pour la dernière saison de Jessica Jones, pour The Boys, ou pour la saison 3 de GLOW ; sans oublier le très médiocre Wu Assassins, ou l'inégal Rob Riggle's Ski Master Academy.

Reste heureusement la deuxième saison de Corporate, égale à elle-même...

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# À venir :

 

En octobre, place à l'Halloween Oktorrorfest 2019 sur le blog des Téléphages Anonymes : chaque jour, deux ou trois critiques de films d'horreur et de métrages fantastiques, et le week-end, des séries de genre, de Stranger Things 3 à The Worst Witch, en passant par What We Do In The Shadows, et bien plus encore...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Inside Job, saison 1 (2021)

Publié le 2 Mars 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Science-Fiction, USA, Animation, Netflix

Comédie animée Netflix en dix épisodes d'une petite demi-heure, Inside Job est supervisée par Alex Hirsch (Gravity Falls), et showrunnée par Shion Takeuchi (une scénariste de Gravity Falls, entre autres), pour un passage en revue moqueur de toutes les conspirations du Web et de la société américaine, au travers des actions de la société Cognito, Inc...

Inside Job, saison 1 (2021) :

Le quotidien de Cognito, Inc (une société secrète travaillant pour l'État Profond du gouvernement américain, et gérant toutes les conspirations et secrets d'état du pays) et de ses employés : J.R. (Tim Daly), le PDG aux ordres d"un sinistre conseil masqué ; Reagan (Lizzy Caplan), ingénieure géniale et asociale dépourvue de toute empathie ; Brett (Clark Duke), un jeune cadre dynamique apprécié de tous ; Gigi (Tisha Campbell), publiciste responsable de la communication ; Glenn (John DiMaggio), militaire hybride homme-dauphin en charge de la réponse armée ; le Dr. Lee (Bobby Lee), expert en drogues expérimentales ; et Magic Myc (Brett Gelman), un champignon extraterrestre sarcastique et télépathe...

Une série d'animation typiquement de son époque, à vrai dire, tant d'un point de vue sociétal que d'un point de vue formel : Inside Job est en effet de ces séries d'animation très référentielles, qui aiment parsemer leurs épisodes d'une multitude de clins d'œil et de renvois à d'autres œuvres ou à l'actualité, un peu comme Star Trek : Lower Decks, dans son genre.

D'ailleurs, la comparaison avec Lower Decks s'est imposée à moi à de multiples reprises, durant ce visionnage : comme Lower Decks (et pas mal de séries modernes dans le moule de Rick & Morty ou South Park), Inside Job possède une structure "en crescendo", avec des épisodes qui commencent en douceur, avant de monter en puissance et de finir dans une cacophonie frénétique poussant leur concept dans leurs retranchements les plus absurdes. Un peu comme Mariner dans Lower Decks, Reagan a des rapports particulièrement tendus et conflictuels avec ses parents, qu'elle supporte à peine, qui motivent son comportement névrosé et immature, et qui finissent par phagocyter la série. Et comme Lower Decks, le tout a fréquemment tendance à être gueulard, frénétique et épuisant (surtout visionné au format binge watching de Netflix).

Tout ça pour dire qu'en regardant Inside Job, je me suis retrouvé en terrain très familier : comédie de bureau, personnages assez caricaturaux, ressorts comiques décalés, dynamique globale, pour un tout ma foi assez facile à suivre... mais qui ne m'a pas marqué outre-mesure.

Peut-être est-ce parce que, finalement, se moquer de toutes les conspirations possibles et imaginables (comme pouvaient le faire les Lone Gunmen d'X-files) est nettement moins amusant aujourd'hui, alors que la désinformation et les fake news en tous genres se multiplient de manière exponentielle, que la bêtise et la crédulité humaine n'ont jamais été aussi importantes, et que le complotisme fait partie intégrante de la moitié de la scène politique américaine.

Peut-être est-ce le côté beurre et argent du beurre de la série, assez clair dans un épisode comme le 1x05, The Brettfast Club, qui se moque ouvertement de la nostalgie envers les 80s et de son exploitation décomplexée par les médias actuels... tout en passant la demi-heure de l'épisode à utiliser les codes, l'esthétique, les références, etc, de cette décennie, en parodiant ET, Footloose, Stranger Things, et en bourrant le tout de coups de coude au spectateur et de fanservice.

Ou peut-être est-ce tout simplement un symptôme de mon manque d'affinité pour ce style d'animation assez populaire actuellement, et pour ces personnages immatures et abrasifs aux névroses directement imputables à leurs parents (Lower Decks, Inside Job, Final Space). Il n'est donc pas forcément très surprenant de constater que mon intérêt dans cet Inside Job a lentement décliné à mesure que le show se cristallisait autour du père de Reagan, tentait de jouer la carte de l'émotion, etc, jusqu'à sa conclusion très prévisible.

Mais bon, peu importe. En soi, la série est assez rythmée, inventive et décomplexée pour que l'on passe un bon moment devant... mais encore une fois, ça s'est arrêté là pour moi.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Philip K. Dick's Electric Dreams, seconde partie (2017)

Publié le 3 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, UK, Amazon, Science-Fiction, Drame, Anthologie, Thriller, Les bilans de Lurdo

Je continue avec l'intégrale de cette anthologie Channel 4/Amazon, supervisée par Ron D. Moore (Battlestar Galactica, etc), et adaptant directement des récits de Philip K. Dick pour le petit écran...

Après quatre premiers épisodes inégaux et dans l'ensemble peu convaincants, on peut d'ores et déjà se poser des questions quant à la viabilité de ce projet : oui, K. Dick était à l'origine de bon nombre de ce que l'on considère maintenant comme des clichés du genre de l'anticipation et de la science-fiction, mais d'innombrables anthologies, de La Quatrième Dimension à Black Mirror en passant par Au Delà du Réel, etc, ont exploité ses concepts, ses rebondissements, et ses idées jusqu'à plus soif, et cet Electric Dreams donne vraiment l'impression d'arriver après la bataille...

- The Hood Maker -

Dans un monde autoritaire et dystopien, les rares télépathes sont mis au ban de la société, et contenus dans des ghettos. Alors que les tensions montent entre télépathes et normaux, l'Agent Ross (Richard Madden) fait équipe avec Honor (Holliday Grainger), une télépathe, pour enquêter sur le mystérieux Hood Maker, qui distribue aux humains normaux des cagoules empêchant les télépathes de lire leurs pensées...

Un épisode adapté de la nouvelle Immunité (un titre qui grille un peu le rebondissement final), et qui se concentre principalement sur la romance naissante entre Ross et Honor (sur fond de monde délabré à la photo délavée et verdâtre) plutôt que sur l'enquête en elle-même.

C'est regrettable, parce que le tout n'est pas désagréable dans sa mise en images et dans son déroulement, mais l'épisode souffre d'un problème de taille : Richard Madden, jamais particulièrement convaincant ou suffisamment expressif en flic aguerri, avec son imperméable et son chapeau façon cosplay de film noir, et sa mèche blonde.

À partir de là, forcément, il est difficile de vraiment accrocher à la romance présentée, et quand arrive le dernier quart d'heure, assez maladroit, l'enchaînement de rebondissements et de révélations ne fonctionne pas très bien.

Dommage, parce que ça restait assez regardable, à part ça..

- Safe and Sound -

Dans un monde divisé entre villes ultra-surveillées et campagnes considérées comme refuges de terroristes, Foster Lee (Annalise Basso) et sa mère Irene (Maura Tierney), une militante, arrivent de la campagne pour s'installer en ville. Mais pour Foster, l'intégration passe par l'achat d'un Dex, un dispositif virtuel qui la connecte au réseau global, et la met en contact avec Ethan (Connor Paolo), un technicien qui l'avertit d'une menace terroriste imminente...

Un épisode vaguement adapté de la nouvelle Foster, vous êtes mort !, et qui joue la carte de la surveillance totalitaire, de la manipulation gouvernementale, et de la pression sociale, pour accoucher d'un récit assez inégal, et un peu inabouti.

C'est bien simple : heureusement qu'Annalise Basso est très attachante, et joue bien, parce que sinon, le tout aurait été vraiment quelconque. Très tôt, on comprend en effet que Ethan n'est pas digne de confiance, et on passe donc le plus clair de l'épisode à regarder Foster se faire manipuler - et ce, de manière assez moyenne et cousue de fil blanc.

Et puis la toute fin arrive, peu convaincante (le changement de camp de Foster parait précipité), avec en prime un montage façon Usual Suspects, totalement inutile tant le reste du script était téléphoné.

Dommage (bis), mais bon : au moins, le tout se suit sans trop de problèmes.

- The Father Thing -

Suite à une pluie de météores inhabituelle, Charlie (Jack Gore), un jeune garçon, découvre bientôt que son père (Greg Kinnear) a été remplacé par un double venu des étoiles, et qu'autour de lui, un à un, les humains subissent le même sort...

Un épisode ultra-dérivatif adapté de la nouvelle Le Père Truqué, avec ici de faux airs de Fais-moi Peur mâtiné de Stranger Things... sans toutefois avoir la distribution ou le style de cette dernière.

On se retrouve donc avec un sous-Body Snatchers plat et sans grand intérêt, qu'on a l'impression d'avoir déjà vu à d'innombrables reprises (tout le propos sur le baseball qui évoque Signes de Shyamalan, la tentation d'une famille unie sous l'emprise des aliens, l'appel final à la mobilisation et à la résistance...) et qui ne vaut vraiment que pour une scène ou deux, comme ce moment où les pièges à la Maman, j'ai raté l'avion échouent tous de manière spectaculaire.

C'est peu.

- Impossible Planet -

Dans un futur très lointain, deux guides touristiques spatiaux, Brian (Jack Reynor) et Ed (Benedict Wong), acceptent de conduire Irma (Geraldine Chaplin), une vieille femme sur le point de mourir, jusqu'à la Terre, pour exaucer son dernier souhait. Seul problème : la Terre n'est plus qu'une légende, et les deux escrocs décident alors de l'emmener visiter une planète vaguement similaire à cette Terre disparue...

Une adaptation relativement fidèle de la nouvelle du même nom, cet épisode en dévie néanmoins sur deux points importants... qui changent complètement la donne.

Le réalisateur/scénariste (par ailleurs scénariste du mauvais The Ones Below, du bordélique Hanna, et de The Night Manager) a ainsi choisi d'opter pour une approche plus éthérée, mystérieuse... et romantique.

Une romance assez étrange et onirique entre Jack Reynor et Geraldine Chaplin, à base de réincarnation (?), de rêves inexplicables, de visions improbables, etc...  Une romance bizarre, pas tant à cause de la différence d'âge, mais bien parce qu'au final, Irma est amoureuse de Brian... parce qu'il lui rappelle son grand-père.

Donc, cette romance sert de filigrane à tout l'épisode, et amène une réécriture de la conclusion à base d'hallucination paradisiaque et fatale. Exit la pièce de monnaie du récit original, qui permettait de comprendre que la planète visitée n'était pas totalement inconnue, et place à une fin volontairement absconse... et assez inutile.

D'autant que le reste de cet épisode mollasson est visuellement assez kitschouille, avec des couleurs bigarrées, un robot qui ressemble à L'Homme Bicentenaire, et assez peu d'imagination dans la direction artistique.

Mais bon, peu importe : le résultat global est tout à fait regardable, mais est globalement ronronnant et frustrant, malgré l'interprétation amusante de Benedict Wong.

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Un film, un jour (ou presque) #1646 : Docteur Strange (1978)

Publié le 17 Mai 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Télévision, Romance, USA, Aventure, Marvel

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Docteur Strange (1978) :

Trois jours : voilà le délai qu'il reste à la malfaisante sorcière Morgan Le Fay (Jessica Walter) pour se débarrasser de Thomas Lindmer (John Mills), le Sorcier Suprême protégeant la Terre des menaces surnaturelles, avant qu'il ne transmette ses pouvoirs à Stephen Strange (Peter Hooten), interne en psychiatrie dans un hôpital new-yorkais. Après avoir possédé une certaine Clea (Anne-Marie Martin) pour tenter de tuer Lindmer, en vain, Morgan se rabat alors sur Strange, qu'elle tente de vaincre, par la force ou par le charme...

Avant d'aborder le dernier volet de Strange dans le MCU, retour en arrière, pour un téléfilm de 1978 supposé servir de pilote à une série dans la lignée de Hulk : au programme, 90 minutes d'un métrage forcément fauché, forcément très daté (la musique, dont Giacchino s'est certainement inspiré pour certaines orchestrations de la version Cumberbatch, mais aussi les effets, aux bruitages dignes de Star Trek TOS, les costumes approximatifs et cheaps, les look et les coiffures - entre les brushings volumineux et les frisouilles de mouton de Strange...), et surtout étrangement rythmé, au point de ronronner sans jamais être intéressant.

En fait, c'est bien simple, c'est véritablement un pilote de série, et une origin story au cours de laquelle un jeune Strange, présenté ici comme un quasi-Harry Potter au cœur pur, destiné à la grandeur et dont les parents se sont sacrifiés pour qu'il survive et accomplisse sa destinée, est totalement passif et n'obtient des pouvoirs qu'à la toute dernière minute, après avoir vaincu Morgan grâce à son sex appeal irrésistible (oui, sérieusement).

Ajoutez à cela des coupures publicitaires flagrantes, un script parfois plus intéressé par la vie professionnelle de Strange à l'hôpital que par le surnaturel, et un vrai manque de charisme et de maturité de Houten, et voilà, un téléfilm médiocre, qui n'a pas connu de suite, et qui se place un peu au-dessus des épisodes spéciaux de Hulk contre Thor ou Daredevil, principalement parce qu'il est plus atmosphérique et homogène.

Et paradoxalement... ça se regarde tout de même, principalement parce que les acteurs sont investis, et parce que le tout a un certain charme rétro et suranné qui n'est pas désagréable, pour peu que l'on sache à quoi s'attendre.

Ce n'est pas bon, mais ce n'est pas non plus un désastre.

2.75/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Blog Update ! - Bilan Oktorrorfest 2016

Publié le 7 Novembre 2016 par Lurdo dans Update, Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision

Et voilà, une fois de plus l'Halloween Oktorrorfest a tiré sa révérence sur le blog des Téléphages Anonymes, avec, cette année, 187 films (et 2 séries) au compteur.

Ce chiffre est nettement inférieur aux 225 films de l'Oktorrorfest 2015, et honnêtement, ce n'est pas forcément un mal : malgré cette différence de 38 films, les audiences du blog ont pourtant progressé, et cette quantité de films critiqués est nettement plus gérable pour moi.

Qui plus est, en faisant l'impasse sur bon nombre de navets et autres métrages Direct-to-Video, j'ai pu éviter le burnout...

Ce qui ne veut pas dire pour autant que l'Oktorrorfest 2016 était une cuvée particulièrement satisfaisante : comme toujours, le cinéma d'horreur est bourré de productions médiocres et décevantes, qui sortent indifféremment en salles ou en dvd.

Contrairement aux années précédentes, j'ai choisi cette année de limiter mon bilan aux métrages auxquels j'ai mis la moyenne. Cela dit, vous pouvez toujours retrouver l'intégralité de ces 189 chroniques (ainsi que toutes les chroniques des années précédentes) sur cette page dédiée (aussi accessible par le menu/index de haut de blog), ou bien directement cliquer sur ces petites balises bien pratiques, au cas où seule la cuvée 2016 vous intéresse :

Passons donc en revue toutes ces critiques, à commencer par ces 50 premiers films visionnés. On s'aperçoit vite, en s'attardant sur les notes, que près de deux-tiers des films n'atteignent pas la note couperet de 3/6. Pire, l'immense majorité de ces 50 films reste en dessous du 4/6, qui est la note minimale, à mes yeux, pour qualifier un film d'un tant soit peu réussi.

Une petite quinzaine de films se trouve en effet à voguer quelque part entre 3 et 4/6, soit "rien de très mémorable, mais au moins on n'a pas l'impression de perdre son temps".

Parfois, cela est dû à une approche originale ou un ton marquant (Ava's Possession, Freaks of Nature, Deep Dark, Motivational Growth, Society) ; parfois c'est simplement un petit film sans ambition, mais qui parvient à accomplir ce qu'il cherchait à faire (Emelie, JeruZalem, Occult) : ou bien, cas de plus en plus fréquent, de gros budgets aux têtes d'affiche connues, mais qui sont tellement parasités par les exigences du système hollywodien qu'ils finissent par avoir presque autant de défauts que de qualités (Le Dernier Chasseur de Sorcières, Orgueil et Préjugés et Zombies, Victor Frankenstein, Hôtel Transylvania 2). Reste aussi le cas The Witch, très polarisant, et que je n'ai pas su noter tant je suis resté à la porte de ce film qui fait pourtant une quasi-unanimité dans les milieux concernés.

Sans oublier, dans la catégorie "bons films", le Noroi japonais (4.5/6), Southbound (enfin une bonne anthologie. - 4/6), et les deux sorties de Mike Flanagan (Before I Wake, 3.5/6, et Pas un Bruit/Hush, 4/6), un réalisateur indépendant qui n'a à son actif que des films solides, maîtrisés et intéressants, et qui développe, progressivement, une voix et une carrière bien à lui, promettant un avenir radieux.

Le bilan est un petit peu meilleur (à peine, à vrai dire) pour ces 50 films suivants.

Comme précédemment, la majorité des films chroniqués se trouve en dessous de la moyenne (mention spécial au flop spectaculaire du remake/reboot de Ghostbusters), tandis que plus d'une quinzaine se trouvent dans la zone funeste de 3 à 4/6.

On retrouve là encore quelques grosses productions qui, sans être mauvaises, déçoivent (10 Cloverfield Lane, La Cabane dans les Bois, Constantine, et surtout Crimson Peak) ; des petites productions qui ont suffisamment de personnalité pour s'arracher à la masse des films de genre produits chaque année (The ReZort, The Hexecutioners, February, Nina Forever, Green Room, Black Mountain Side) ; des comédies plus ou moins noires, et plus ou moins inégales (Night of the Living Deb, My Boyfriend's Back) ; et des films plus anciens, pas forcément à la hauteur de leur réputation (The Spider Labyrinth, Les Ailes de la Nuit, La Féline).

Heureusement, on peut toujours compter sur un mélange de valeurs sûres (Le Maître des Illusions, 4.25/6) et de bonnes surprises (Cult, 4/6 ; Hellmouth, 4.25/6 ; Blood Punch, 4.25/6) pour relever un peu le niveau.

Spoiler:

101 - Murder Party (2007)

102 - L'Au-delà (1981)

103 - Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (2016)

104 - Uzumaki (2000)

105 - Baskin (2015)

106 - Ma Sorcière Bien-Aimée (2005)

107 - Pickman's Muse (2010)

108 - AfterDeath (2015)

109 - Observance (2015)

110 - Shelley (2016)

111 - Deux Yeux Maléfiques (1990)

112 - Histoires Extraordinaires (2013)

113 - Stranger Things, saison 1 (2016)

114 - Ghostwatch (1992)

115 - Disney's Halloween : Fantômes pour Rire (1986) & La Fiancée de Boogedy (1987)

116 - Disney's Halloween : La Foire des Ténèbres (1983) & Les Yeux de la Forêt (1980)

117 - Disney's Halloween : Chasseurs de Vampire (2000) & The Halloween That Almost Wasn't (1979)

118 - La Nuit des Démons 1 (1988) & 2 (1994)

119 - La Nuit des Démons 3 (1997) & Night of the Demons (2009)

120 - Dead Air (2009) & L'Emprise (1982)

121 - Scooby-Doo : le Mystère Commence (2009) & Scooby-Doo et le Monstre du Lac (2010)

122 - Teen Wolf (1985) & Teen Wolf Too (1987)

123 - Teen Witch (1989) & L'Initiation de Sarah (2006)

124 - Casper (1995), Casper, l'Apprenti Fantôme (1997) & Casper et Wendy (1998)

125 - I Am The Pretty Thing That Lives in The House (2016), Within (2016) & The Night Before Halloween (2016)

126 - Transylvania Twist (1989), High Spirits (1988) & The Monster Squad (1987)

127 - After.Life (2009), Les Témoins (2003) & The Unspoken (2015)

128 - Mommy's Little Girl (2016), Prémonitions (1999) & Le Masque de la Mort Rouge (1964)

129 - Legion (2010), Accidental Exorcist (2016) & Ghost Team (2016)

130 - Mostly Ghostly 3 (2016), Friend Request (2016) & Instinct de Survie (2016)

131 - Happy Birthday (2016), Fear Inc. (2016) & Forbidden Siren (2006)

132 - In The Deep (2016), Dernier Train pour Busan (2016) & I Am Not A Serial Killer (2016)

133 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (1) : Sector 7 (2011), Teketeke 1 & 2 (2009), Abattoir (2016), Tell Me How I Die (2016) & L'Ange des Ténèbres (1988)

134 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (2) : Les Sorcières d'Eastwick (1987), Wolf (1994), Les Ensorceleuses (1998), La Mort vous va si bien (1992), The Midnight hour (1985) & Aux Portes du Cauchemar (2001-2002)

135 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (3) : American Nightmare 3 - Élections (2016), 31 (2016), Blair Witch (2016), Satanic (2016), Howard Lovecraft & the Frozen Kingdom (2016) & The Alchemist Cookbook (2016)

136 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (4) : Vamp (1986), Dans le Noir (2016), Fender Bender (2016), All Hallow's Eve (2016), Patient Seven (2016) & Blood - The Last Vampire (2009)

137 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (5) : La Maison des Ténèbres (2016), Pumpkin Pie Wars (2016), The Dark Stranger (2015), The Watcher (2016), Dead 7 (2016) & The Good Neighbor (2016)

Et pour terminer, un assortiment de critiques qui, malgré la présence de daubes improbables et impossibles à défendre (comme l'adaptation de Ma Sorcière Bien-Aimée, Abattoir, ou encore 31), ont un niveau global nettement supérieur aux 100 premières critiques publiées (près de la moitié des films atteint ici la moyenne).

Un net progrès principalement dû à la présence, dans ces métrages, de bon nombre d'oeuvres des années 80 (Les Sorcières d'Eastwick, La Mort Vous Va Si Bien, High Spirits) à la qualité éprouvée, et de métrages pour enfants (notamment tout ce qui est Disney, Scooby Doo, Casper, Monster Squad, Teen Wolf) qui ne sont naturellement pas notés suivant les mêmes critères que des films d'horreur purs et durs.

Mais même en mettant de côté la nostalgie, et le savoir-faire d'une époque révolue, on retrouve des oeuvres plutôt intéressantes, et plus modernes. Si le dernier Burton, Miss Peregrine, n'est qu'assez mitigé (3.5/6), Dernier Train pour Busan (4.25/6) prouve que le film de zombies a encore un peu de souffle (pas énormément, mais bon) et Pickman's Muse (4/6) que l'on peut adapter Lovecraft avec succès, sans avoir un budget énorme.

Enfin, difficile d'ignorer la saison 1 de Stranger Things, qui a fait un carton absolu tout autour du monde. Une série jouant à 200% la carte de la nostalgie et du fanservice, pour le meilleur et pour le pire.

En conclusion

 

Voilà, ce bilan touche lui-aussi à sa fin. Quel constat faire de cette nouvelle saison d'horreur, de sang et de cadavres réanimés ?

Peut-être que plus les choses changent, et plus elles restent les mêmes : l'immense majorité des productions de genre sort directement en vidéo ou en VOD, et ne vaut même pas la peine d'être regardée ; les gros blockbusters affiliés à l'horreur ou au surnaturel finissent tous par être très moyens, et ne méritent que rarement un visionnage en salles ; et il faut chercher çà et là pour trouver des titres obscurs et originaux, ayant une approche intéressante et inattendue du genre, et évitant les clichés habituels de ce dernier.

Pour finir, je regretterai l'absence de relève aux grands maîtres du genre des années 80. De nos jours, ce que l'on a de plus proche, ce sont les films de James Wan et autres productions Blumhouse, qui dominent le marché, sans être particulièrement réussies ou pertinentes. C'est aussi pour cela que je place beaucoup d'espoirs en Mike Flanagan qui, s'il parvient à ne pas se laisser embarquer par la machine hollywoodienne, pourrait bien être un nom voué à de grandes choses...

Prochainement

Dès le 1er décembre, la Christmas Yulefest 2016 ouvre ses portes sur le blog, avec comme d'habitude, plusieurs critiques quotidiennes de cinéma de Noël, jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le 8 Janvier.

Les habitués du blog le savent (cf. le bilan de la cuvée 2015, par exemple), le genre de films critiqués dans le cadre de la Yulefest sera radicalement différent de ceux passés en revue durant l'Oktorrorfest, avec, comme chaque année à cette période, beaucoup de neige, de féerie, de romance et de bonhommes magiques au gros ventre rond et à la barbe blanche.

Cyniques s'abstenir, donc, pour ce qui sera un festival de films familiaux, merveilleux, festifs, sirupeux, et avec peut-être, çà ou là, quelque chose d'un peu plus corrosif pour pimenter les fêtes de fin d'année.

 

Et maintenant

 

Mais dans l'intervalle, la rubrique "Un film, un jour... ou presque !" reprend du service dès cette après-midi, histoire d'assurer l'intérim pendant un peu plus de trois semaines, avec plusieurs grosses sorties récentes (Doctor Strange, Star Trek Sans Limites, Comme des Bêtes, etc) passées en revue par mes soins.

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Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Rétrospective TV

Publié le 23 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Avant de me lancer de plein pied dans des bilans hebdomadaires de séries horrifico-fantastiques, j'ai cru bon de revenir un peu sur les divers programmes déjà traités sur ce blog.

Du moins, sur certains programmes, notamment les plus anciens, car, comme je l'ai déjà mentionné dans une Update précédente, j'ai eu l'occasion de redonner un coup de balai sur les plus vieux bilans publiés dans ces pages, afin de les rendre un peu plus présentables.

Autant profiter de l'occasion, donc, pour publier, dans ce bilan d'ouverture, une petite rétrospective sélective des séries les plus anciennes passées en revue par mes soins, et qui feraient, pour les spectateurs curieux, de bons programmes à binge-watcher pendant ce sombre mois d'Octobre...

ANTHOLOGIES : 

L'horreur et le fantastique sont des genres qui se prêtent très bien aux anthologies télévisuelles, pour le meilleur et souvent pour le pire.

Pour les adultes, il y a bien sûr Stephen King, les Masters of Horror, et sa déclinaison non-câblée, Fear Itself : rien de vraiment indispensable, et on leur préférera les Contes de la Crypte, qu'il faudra que je passe en revue un jour.

Les bilans de Lurdo : Stephen King's Nightmares & Dreamscapes

Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 1 (2005)

Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 2 (2006)

Les bilans de Lurdo : Fear Itself (2008)

Quand aux plus jeunes, ils ont l'embarras du choix, entre des Fais-moi Peur inventifs qui ont plutôt bien vieilli, un Deadtime Stories assez quelconque, et toute la production télévisée de R.L. Stine, de Chair de Poule à The Haunting Hour, des anthologies nettement plus inégales, qualitativement parlant. Sans oublier Eerie Indiana, une quasi-anthologie plutôt sympathique.

Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 1 à 3

Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 4 et 5

Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 6 et 7

Les bilans de Lurdo : Chair de Poule, saison 1

Les bilans de Lurdo : Chair de Poule, saisons 2 à 4

Les bilans de Lurdo : R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 1

Les bilans de Lurdo - R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 2

Les bilans de Lurdo - R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 3

Les bilans de Lurdo - R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 4

Les bilans de Lurdo - Deadtime Stories, saison 1

Oktorrorfest 2012 Hangover - 02 : Eerie Indiana

SÉRIES FANTASTIQUES :

Ici aussi, à boire et à manger pour les amateurs de frissons télévisuels : Poltergeist et The Collector sont deux séries canadiennes assez inégales, qui contiennent de bons épisodes, mais ont aussi une tendance à perdre rapidement leur chemin, et à frustrer plus qu'à satisfaire.

Kingdom Hospital est un remake totalement inutile de l'incontournable Kingdom de Lars Von Trier (qui lui, pour le coup, mérite d'être revu encore et encore). Carnivale est une série assez inégale, avec une première saison mal rythmée, et une absence de conclusion frustrante : néanmoins, elle vaut le coup d'oeil.

Enfin, Kindred et Wolf Lake sont deux OFNIS, à la durée de vie particulièrement courte, et qui ont le mérite d'avoir tenté des choses inédites à l'écran, que ce soit dans l'approche ou dans la mise en images...

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 1

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 2

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 3

Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 4

Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 1)

Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 2)

Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 3)

Les bilans de Lurdo : Stephen King's Kingdom Hospital

Les bilans de Lurdo - Carnivale, la Caravane de l'Étrange, saison 1

Les bilans de Lurdo - Carnivale, la Caravane de l'Étrange, saison 2

Les bilans de Lurdo - Kindred : the Embraced

Les bilans de Lurdo - Wolf Lake

Sans oublier quelques séries plus récentes, mais pas forcément toutes plus mémorables ou de qualité, comme The Walking Dead, Une Nuit en Enfer, et bien sûr, Stranger Things, toutes traitées au cours des précédentes Oktorrorfest.

Oktorrorfest 2012 - 01 : The Walking Dead, saison 1

Oktorrorfest 2012 - 04 : The Walking Dead, saison 2

Oktorrorfest 2015 - 118 - Une Nuit En Enfer, la série - Saison 1 (2014)

Oktorrorfest 2016 - 113 - Stranger Things, saison 1 (2016)

JEUNESSE ANGLAISE :

Nos amis les Anglais aiment bien le genre fantastique, et ils l'adaptent souvent au format télévisé, notamment pour les plus jeunes : la CBBC a ainsi toute une tradition de séries fantastiques pour enfants et pré-ados, des séries qui, bien souvent, grandissent et évoluent avec leur public, se transformant en séries pour adolescents souvent assez sympathiques et bien écrites.

Young Dracula, notamment, a bien évolué depuis ses débuts : initialement une sitcom familiale pour enfants à la distribution très attachante, elle s'est transformée en séries pour ados au fil des ans, du succès de Twilight et de sa production chaotique (plusieurs années de pause entre certaines saisons). Une métamorphose qui ne m'avait pas vraiment convaincue à sa diffusion : j'avais ainsi arrêté de regarder la série au début de la saison 4, mais je compte bien reprendre cette saison et la saison 5 à l'occasion de cette Oktorrorfest, pour boucler l'intégrale de la série.

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : première partie

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : suite et fin

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : première partie

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : suite et fin

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 3 : première partie

Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 3 : suite et fin

Il en va de même pour Wolfblood : la série était très attachante en première saison, mais j'ai plus ou moins tout laissé tomber en seconde année, lorsque la distribution a changé du tout au tout. Je ne compte cependant pas rattraper plus d'une saison sur les quatre nouvelles qui ont été diffusées depuis mon bilan de la saison 1 : l'héroïne des deux premières saisons quitte le show après la saison 2, et avec elle, c'est mon envie de continuer qui s'en va.

Les bilans de Lurdo : Wolfblood, saison 1

Enfin, last but not least, Amandine Malabul, Sorcière Maladroite, alias The Worst Witch. Un personnage qui est l'un de mes plaisirs pas si coupables depuis le téléfilm des années 80 avec Fairuza Balk et Tim Curry, et depuis ma lecture, lorsque j'étais enfant, des aventures de la jeune sorcière (clairement source d'inspiration de JK Rowling, même si elle refuse de l'admettre).

Bref. Outre le téléfilm de 1986, The Worst Witch a été adapté en plusieurs séries co-produites par l'Angleterre et le Canada : une première adaptation de trois saisons, puis son spin-off envoyant l'héroïne à la fac magique, et enfin un quasi-spin-off remplaçant Amandine par sa cousine, et revenant aux bases du concept.

En 2017, la CBBC a diffusé une nouvelle adaptation de la série, adaptation que j'ai ainsi prévu de regarder dans les semaines à venir...

Les bilans de Lurdo : The Worst Witch, saison 1

Les bilans de Lurdo : The Worst Witch, saison 2 & 3

Les bilans de Lurdo : Weirdsister College (The Worst Witch, saison 4)

Les bilans de Lurdo : The New Worst Witch, saisons 1 & 2

SCOOBY-DOO :

Lorsque l'on parle de fantastique et d'horreur pour les enfants, difficile d'échapper à Scooby-Doo. Et lorsqu'on parle de Scooby-Doo, difficile d'échapper à Scooby-Doo : Mystères Associés, probablement LA meilleure série animée Scooby-Doo depuis la création des personnages, à la fois un show drôle, rythmé et dynamique, et un programme bourré de références et de clins d'oeil plus sophistiqués, à destination des parents. À ne pas manquer.

Le reste ? Plus anecdotique.

Les bilans de Lurdo : Scooby-Doo, Mystery Incorporated - Saison 1

Les bilans de Lurdo : Scooby-Doo, Mystery Incorporated - Saison 2 (1/2)

Les bilans de Lurdo : Scooby-Doo, Mystery Incorporated - Saison 2 (2/2)

Les bilans de Lurdo : Combo spéciale Scooby-Doo

Critique éclair : Scooby Doo - Camp Scare

Et maintenant que cette rétrospective est terminée, place aux nouveaux bilans tv horrifico-fantastiques, chaque week-end jusqu'à la fin de l'Halloween Oktorrorfest 2017...

 

 

(et je rappelle au passage que l'intégralité des séries critiquées par mes soins est listée ici et ici ; quant à Sygbab, son travail se trouve )

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Blog Update ! - Octobre 2019 - Halloween Oktorrorfest 2019 : le bilan

Publié le 3 Novembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, Télévision, Update

Un mois d'octobre qui, comme chaque année, a été l'occasion pour les Téléphages Anonymes de se mettre aux couleurs d'Halloween, pour l'Oktorrorfest 2019, avec des critiques quotidiennes de films d'horreur, et quelques séries le week-end...

Liste des films critiqués ci-dessous :

Cliquer :
Cliquer :

41 - World of Darkness : The Documentary (2017) - 4.5/6

42 - Halloween (2018) - 2.5/6

43 - Scary Stories (2019) - 3/6

44 - L'Échelle de Jacob (2019) - 2/6

45 - Tone-Deaf (2019) - 2/6

46 - The Dead Don't Die (2019) - 1.75/6

47 - Satanic Panic (2019) - 2.75/6

48 - You Might Be The Killer (2019) - 4/6

49 - I Trapped The Devil (2019) - 3.5/6

50 - Annabelle : La Maison du Mal (2019) - 2.5/6

51 - Man Vs. (2015) - 3/6

52 - Eli (2019) - 2/6

53 - Deadtectives (2019) - 2.75/6

54 - Doom - Annihilation (2019) - 1.25/6

55 - Ça : Chapitre 2 (2019) - 2.75/6

56 - Wedding Nightmare (2019) - 2.75/6

57 - Fun Size Horror : Volume Two (2016) - 2.5/6

58 - Retour à Zombieland (2019) - 3/6

59 - La Famille Addams (2019) - 3/6

60 - CYCLE JASON - Vendredi 13 (1980) - 2.5/6

61 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre 2 : Le Tueur du Vendredi (1981) - 2/6

62 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre 3 : Meurtres en 3 dimensions (1982) - 2.5/6

63 - CYCLE JASON - Vendredi 13 : Chapitre Final (1984) - 3.5/6

64 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre V : Une Nouvelle Terreur (1985) - 2/6

65 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VI : Jason le Mort-vivant (1986) & The Crystal Lake Massacres Revisited (2009) - 3.5/6 & 4/6

66 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VII : Un Nouveau Défi (1988) - 3/6

67 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre VIII : L'Ultime Retour (1989) - 1.5/6

68 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre IX : Jason va en Enfer (1993) - 1.25/6

69 - CYCLE JASON - Vendredi 13 - Chapitre X : Jason X (2001) - 4.25/6

70 - CYCLE JASON - Freddy contre Jason (2003) - 2.5/6

71 - CYCLE JASON - Vendredi 13 (2009) - 3.5/6

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# Bilan :

Un bon paquet de films (60 !) passés en revue, donc, comme chaque année, dans le cadre de l'Halloween Oktorrorfest, mais assez peu de films vraiment marquants ou mémorables : le genre de l'horreur peine à se renouveler, entre les productions Blumhouse à la chaîne, les métrages dérivatifs et sous influences, les grosses productions produites dans la précipitation, les petites productions trop brouillonnes pour leur propre bien, les films indépendants survendus par une certaine critique et/ou par les réseaux sociaux, etc, etc, etc.

Difficile de trouver de quoi se mettre sous la dent, mais d'un autre côté, n'en a-t-il pas toujours été ainsi avec le genre de l'horreur, dominé par des œuvres médiocres, parmi lesquelles il faut fouiller un bon moment avant de trouver la perle rare... ?

Cette année, ainsi, aucun film d'horreur ne m'a particulièrement convaincu : pas une note au-dessus de 3.5/6, hormis deux comédies (Critters 2 et You Might Be The Killer), voire trois si l'on prend en compte Jason X et son côté parodique. Par contre, pas mal de notes inférieures ou égales à 2.5/6 (plus de la moitié des films de cette saison), ce qui n'est pas forcément surprenant ou très parlant, compte tenu des bilans des saisons précédentes.

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# Top 3 du mois :

Le top 3 de ce mois, je l'ai déjà mentionné ci-dessus : Critters 2 et Jason X, des déclinaisons décomplexées de leurs franchises respectives, et You Might Be The Killer, un pastiche amusant du genre slasher, mélangeant des inspirations assumées dans un tout léger et bien mené. Rien de révolutionnaire, mais ça se regarde tranquillement.

# Flop 3 du mois :

J'ai l'embarras du choix, mais je vais restreindre mon choix à The Dead Don't Die, de Jarmusch, une zom-com insipide, gratuitement ironique et qui se croit plus intelligente et drôle qu'elle ne l'est réellement ; Doom Annihilation, un reboot fauché de la franchise déjà bien mal en point au cinéma ; et The Curse of La Llorona, une énième déclinaison du Conjuring-verse, générique au possible, et qui n'a pour elle que Linda Cardellini, affreusement sous-exploitée.

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Quoiqu'il en soit, comme tous les ans, n'oubliez pas que vous pouvez retrouver la liste complète des films visionnés dans le cadre de cette Oktorrofest - mais aussi lors des éditions précédentes de ce marathon cinématographique - en vous rendant sur son index dédié, qui se trouve ici, ou en passant directement par le menu Index de haut de page.

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# Petit écran :

Un mois assez chargé du côté du petit écran, entre l'intégrale de la saison 1 de Into The Dark (particulièrement médiocre), quelques comédies inégales (What We Do In The Shadows, Los Espookys), bon nombre de revivals nostalgiques (Critters - A New Binge, Creepshow, Fais-moi Peur) et d'autres programmes plus ou moins probants, pour les plus jeunes (Costume Quest, Les Chroniques de la Peur, Amandine Malabul) ou pour les plus grands ([Dark/Web], A Discovery of Witches, Stranger Things 3).

Un résultat assez mitigé, dans l'ensemble, sans franche réussite, si ce n'est (à ma grande surprise) la saison 3 de Stranger Things, plus décomplexée et amusante qu'à l'accoutumée.

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Et bien entendu, comme d'habitude, la liste alphabétique de toutes les séries critiquées sur ce blog se trouve sur une page dédiée, accessible elle aussi en cliquant ici ou en passant par l'onglet Index de haut de page.

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# À venir :

En novembre, bref retour à la normale sur le blog des Téléphages Anonymes, avec chaque jour, une critique de long-métrage, et le week-end, des séries...

Au programme, entre autres, Dave Batista, les Teen Titans, Roger Corman en Argentine, Dora l'exploratrice, Wonder Woman, Sarah Connor, les Angry Birds, et sur le petit écran, NOS4A2, The Detour, Carnival Row, et bien d'autres encore...

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Un film, un jour (ou presque) #1649 : Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022)

Publié le 20 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Wandavision, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, USA, Horreur

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) :

Lorsque Docteur Strange (Benedict Cumberbatch) rencontre America Chavez (Xochitl Gomez), une adolescente traquée par une entité maléfique voulant lui dérober son pouvoir de voyage transdimensionnel, il la prend sous son aile, et tente de la protéger. Mais il réalise rapidement que c'est Wanda (Elizabeth Olsen) qui en a après la jeune fille, et qu'elle est prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire...

Sam Raimi revient derrière la caméra pour ce second métrage Doctor Strange, un véritable rollercoaster nerveux et énergique qui fait à la fois suite à Wandavision, à Spider-man : No Way Home, et à tout le multivers que Marvel construit depuis le début de la Phase 4, notamment au travers de la série What If.

Ici, après un démarrage sur les chapeaux de roues, le film ne ralentit jamais vraiment, pour une course-poursuite constante portée par la présence de Cumberbatch, l'interprétation habitée d'Elizabeth Olsen (vraiment impeccable), et la fraîcheur de la jeune Xochitl Gomez, assez attachante en America Chavez : on retrouve l'excentricité de Raimi derrière la caméra, avec plein de renvois à la filmographie du bonhomme, parfois évidents (Bruce Campbell qui se fait passer à tabac par sa main), parfois beaucoup plus subtils (angles de caméra, bruitages, etc), mais qui donnent à ce Doctor Strange 2, dans l'ensemble, une atmosphère plus horrifique, y compris dans les passages obligés du multivers (je pense notamment aux caméos des Illuminatis, qui se transforment en jeu de massacre pour un Raimi qui se lâche).

En somme, ce DS2 est inventif, rythmé, délibérément chaotique et excentrique, il ouvre autant de portes qu'il en ferme et s'amuse avec son sujet, assumant clairement à la fois son statut de film super-héroïque, de tragédie (pour Wanda) et sa folie visuelle, pour un résultat très agréable à suivre.

Après, ce n'est pas parfait : je regrette notamment la sous-utilisation, par Elfman, du thème et des orchestrations associées à Strange et utilisées par Giacchino dans les autres films du MCU, quelques effets sont un peu en dessous (le troisième œil frontal de Strange), et je ne suis pas méga fan de l'arrivée de Charlize Theron en Clea, mais bon, cela reste des défauts mineurs pour un film très enthousiasmant (probablement le meilleur de cette Phase 4).

4.75/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #892 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Scottish Mussel (2015) & Sierra Burgess is a Loser (2018)

Publié le 15 Février 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, UK, Écosse, Jeunesse, Netflix, USA

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Scottish Mussel (2015) :

En Écosse, les moules locales sont une valeur sûre, notamment pour les distilleries de whiskies qui les utilisent dans la fabrication de cet alcool, mais aussi pour les perles qu'elles renferment. Aussi, lorsque Ritchie (Martin Compton) et ses deux compères Danny (Joe Thomas) et Fraser (Paul Brannigan), des citadins, décident de s'improviser pêcheurs de perles dans une réserve naturelle protégée au cœur des Highlands, ils se mettent hors-la-loi, mais tombent bien vite sur la belle Beth (Talulah Riley), une conservationniste dédiée à sa réserve. Sous le charme de la jeune femme, Ritchie décide de tout faire pour la séduire, mais doit composer avec Ethan (Morgan Watkins), un Américain séduisant qui travaille avec Beth, et avec des membres de la pègre de Glasgow, intéressés par le trésor de ces moules...

Une comédie indépendante anglaise écrite, interprétée et réalisée par Talulah Riley (ex-épouse d'Elon Musk, aperçue par ailleurs dans Westworld ou les St Trinian), qui chapeaute là son premier long-métrage. Une comédie romantique et rurale pas très mémorable, sans grand charme ni grande fantaisie, et qui laisse globalement indifférent par manque de rythme, d'humour ou de subtilité. Dommage.

2.25/6

Sierra Burgess is a Loser (2018) :

Lorsque la méprisante Veronica (Kristine Froseth) donne un faux numéro à Jamey (Noah Centino), un membre de l'équipe de football du lycée, ce dernier ignore qu'il appelle en réalité Sierra (Shannon Purser), intelligente mais impopulaire, notamment de par son surpoids. Rapidement, Sierra et Jamey développent une relation inattendue, avec un bémol : Sierra continue de se faire passer pour Veronica depuis l'autre côté de l'écran de son téléphone... et quand vient le moment de se parler en face à face, Sierra n'a pas d'autre choix que de demander l'aide de Veronica, en échange de cours particuliers.

Une teen comedy romantique Netflix lorgnant très fortement sur le cinéma des années 80 façon John Hughes (avec Alan Ruck et Lea Thompson en prime, dans le rôle des parents de Sierra, et des arrêts sur image avec texte explicatif sur le devenir des personnages, en fin de film), et qui joue la carte de la nostalgie façon Stranger Things, en utilisant une bande originale synthétique et Shannon Purser, la Barb de la série.

Cependant, si la chaîne espérait sans doute que l'équation Purser + Eighties + Noah Centino (déjà dans une autre comédie romantique adolescente à succès de la plate-forme) + romance susciterait un capital sympathie immédiat, c'est l'inverse qui s'est produit, puisque le web et sa machine à outrage se sont emballés, en s'acharnant sur les multiples problèmes du script.

Des problèmes qui, il faut bien l'avouer, sont effectivement gênants, puisque cette relecture peu inspirée et clichée de Cyrano de Bergerac, à la mode sms, semble persuadée que le spectateur va se ranger instinctivement du côté de Purser, sur la simple base de l'actrice ; par conséquent, l'écriture ne fait donc absolument rien pour rendre le personnage sympathique : Sierra est menteuse, manipulatrice, jalouse, elle n'hésite pas à mener l'objet de son désir en bateau, à le suivre, à lui voler un baiser et, lorsqu'elle s'estime trahie, elle se retourne contre sa nouvelle amie en piratant ses réseaux sociaux, et en l'humiliant publiquement. Ah, et son premier réflexe, lorsque tout se complique pour elle, c'est de blâmer ses parents pour son physique et pour ses complexes.

Autant de traits de caractère et de réactions que le scénario tente de faire passer pour anecdotiques et amusants, dans quelque chose de romantique et de léger... mais comme l'écriture n'a pas la subtilité nécessaire pour cela (tout est écrit sans grande finesse), et que la réalisation peine à donner de la fantaisie et du rythme au récit, on se retrouve à regarder tout ça de manière dubitative, et par soupirer lorsque, à la fin du film, Sierra se fait pardonner en trois minutes chrono, en chanson, et obtient tout ce dont elle rêvait jusque là.

Généralement, je n'ai pas tendance à hurler avec la meute, surtout de nos jours, mais là, je comprends les problèmes posés par ce métrage, qui n'a pas une once du charme ou de la maîtrise nécessaires pour faire fonctionner son postulat et son traitement.

2/6 (au moins, c'est bien interprété)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison - 20 ans après, saison 2 (2016)

Publié le 5 Mars 2017 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Comédie, Sitcom, Netflix, Review, Critiques éclair

La première saison de La Fête à la Maison - 20 ans après, diffusée sur Netflix en début d'année dernière, avait été (soyons francs) totalement démolie par les critiques à sa sortie (un peu comme l'est chaque film d'Adam Sandler produit par Netflix, justement). Comme je l'avais mentionné dans mon bilan de cette première saison, un tel accueil critique avait tout du lynchage médiatique, et était la conséquence d'une confluence de facteurs négatifs.

À commencer par un certain mépris évident des critiques américains pour le genre sitcom de studio : combien de critiques ai-je pu lire affirmant que Fuller House était bien la preuve que les sitcoms multi-caméras étaient un genre mort et enterré, qui n'avait aucun avenir... alors même que les plus grosses audiences tv, ces dernières années, ont toutes été faites par The Big Bang Theory, sur CBS ! Mais non, pour les critiques cyniques et raffinés, une sitcom multi-caméras part forcément avec un handicap : c'est ainsi que toutes les sitcoms de ce type diffusées sur TvLand se sont faites systématiquement démolir, et ainsi de suite.

Pas assez profond, pas assez raffiné, pas assez prestigieux : typiquement le genre de projet trop populaire pour entrer dans les bonnes grâces d'une certaine critique qui pourtant se prosterne devant tous les drames de la chaîne, y compris ceux qui ont des défauts particulièrement flagrants (les séries Marvel, Stranger Things, etc).

Ajoutez à cela le problème du revival de La Fête à la Maison, une série qui n'a jamais été appréciée par la critique, et qui aujourd'hui, est regardée avec une certaine ironie et un certain cynisme moqueur, typique de la génération internet : les années 80/90, c'est amusant et nostalgique, mais uniquement si on peut s'en moquer allègrement.

Or Fuller House refuse de céder au cynisme, et reste toujours relativement premier degré. Ce qui ne veut pas dire que la série refuse les clins d'oeil ou le fanservice aux années 80/90... mais elle le fait avec une nostalgie sincère, ce qui est assez rédhibitoire pour bon nombre de spectateurs et critiques modernes.

Bref, les critiques détestent la saison 1 de La Fête à la Maison - 20 ans après (une saison 1 pourtant très fidèle à ce qu'était la série originelle, dans ce que ça avait de bon et de mauvais), Netflix s'en moque allègrement, et commande une seconde saison, diffusée début décembre dernier.

La Fête à la Maison - 20 ans après (Fuller House), saison 2 :

À l'instar de la saison 1 de la série, la saison 2 marche donc dans des sentiers bien battus, sans rien leur apporter de vraiment très neuf. Chaque personnage/couple a droit à quelques développements plus ou moins pertinents et intéressants, les anciens font quelques apparitions le temps d'un épisode ou deux, et dans l'ensemble, on est à nouveau dans de la sitcom nostalgique middle-of-the-road, jamais particulièrement bonne, mais jamais non plus particulièrement mauvaise.

# Une grosse partie de la saison est centrée autour de TJ, et de sa vie amoureuse compliquée. Pas de chance, c'est aussi la partie la moins intéressante du lot, malgré l'énergie et la bonne volonté de Candace Cameron-Bure.

# Les enfants, eux aussi, ont droit à une grosse part de l'attention générale. Les plus âgés, ça passe, même si ça frôle régulièrement les D-coms de chez Disney ; le bébé a des réactions adorables ; et le petit Max, lui, malheureusement, en fait toujours un peu trop (et a tendance à confondre "interpréter" et "crier"). Cela dit, sa relation avec la fille de CJ, bien qu'ultra-forcée (et bien que le jeune acteur, depuis le début du show, ait tendance à... flamboyer), fonctionne étrangement bien. Assez mitigé, néanmoins, sur l'ensemble.

# Steph tente de se lancer dans une carrière musicale (assez moyen, mais l'occasion de revoir Marla Sokoloff le temps d'un épisode), et finit par trouver l'amour dans les bras du frère de Kimmy Gibbler, un clone de Kelso du 70s show, en à peu près aussi intelligent. Le couple est amusant, fonctionne, mais Steph - qui était l'actrice/le personnage le plus intéressant du show en s1 - a tendance à passer au second plan sur la fin de saison.

# Les Gibbler restent égaux à eux-mêmes, toujours excentriques, toujours débiles, mais un peu moins envahissants qu'avant, voire même, oserais-je le dire, plus développés et humains.

# L'accent est un peu trop souvent mis sur la danse/la chanson/etc, bref, sur les talents secondaires des actrices. J'ai bien conscience que ça permet de meubler un peu, mais bon.

# Les "anciens" de la série originale ont des destins un peu plus inégaux : la famille de Joey est insupportable (et donc tout à fait appropriée pour lui) ; Jesse et Becky adoptent un petit bébé (une sous-intrigue pas très développée) ; Danny ne sert à rien ; néanmoins, la confrontation finale du trio masculin était assez sympathique, et tout à fait dans l'esprit de la série.

# L'absence de Michelle (les soeurs Olsen refusent toujours de revenir) ne se fait quasiment pas ressentir.

Bref, une saison 2 plus homogène que la première, principalement parce qu'elle joue nettement moins la carte du fanservice nostalgique, et qu'elle a intégré son passé pour pouvoir aller de l'avant, et développer quelque chose de plus cohérent et spontané.

Et comme en plus, l'humour est plus mesuré et moins caricatural, le tout passe mieux.

Mais... ça reste de la sitcom multi-cam tournée en public, typée années 80/90, et avec une distribution qui est presque trop importante pour son propre bien. Ça n'est pas de la télévision prestigieuse, ça n'est pas le dessus du panier dans le genre, mais ça n'en a pas non plus la prétention.

Fuller House, c'est du comfort food télévisuel qui a conscience d'en être, et qui, au moins, fait un petit effort pour se moderniser, et partir dans des direction plus progressistes.

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 18 - Ça (2017)

Publié le 28 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, Oktorrorfest, Thriller

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Ça (It) :

À Derry, dans le Maine, une bande de sept jeunes mis à l'écart (Jaeden Lieberher, Wyatt Oleff, Jeremy Ray Taylor, Sophia Lillis, Finn Wolfhard, Jack Dylan Grazer, Chosen Jacobs) sont confrontés, le temps d'un été, à une créature maléfique qui, tous les 27 ans, sort des égoûts de la ville pour s'en prendre à ses habitants. Et cette fois-ci, c'est après la petite bande qu'il en a, sous l'apparence terrifiante de Pennywise le clown (Bill Skarsgård)...

Je préfère prévenir tout de suite : sans pour autant détester, je ne suis pas très grand fan de Stephen King en tant qu'auteur. Je n'ai en effet jamais rien ressenti de particulier en lisant ses ouvrages, si ce n'est un semblant d'agacement devant la répétition de ses thèmes, de ses personnages, de ses ressorts dramatiques, etc.

À l'identique, je suis loin d'être fan de Stephen King en tant que scénariste ou source d'adaptation, tant ses récits se prêtent mal à des films/téléfilms généralement exécutés par des faiseurs pas très doués (Mick Garris, si tu nous regardes !) ; quand un bon réalisateur de la trempe d'un Carpenter ou d'un Kubrick s'attaque à du King, c'est déjà autre chose... mais ce sont des exceptions plutôt que la règle.

Et, pour finir, je n'ai jamais trouvé la mini-série "Il" est revenu particulièrement réussie, malgré sa place désormais très spéciale dans le cœur des trentenaires nostalgiques qui semblent peupler le web : elle est assez ratée, notamment dans sa partie adulte, et comprend beaucoup trop de passages ayant trop mal vieilli pour rester efficaces aujourd'hui... si tant est qu'elle l'ait déjà été sur quiconque ayant été âgé de plus 15 ans à l'époque de sa diffusion.

(mais j'aime beaucoup Pennywise-Curry)

Ah, et j'ai failli oublier : je n'ai jamais eu peur des clowns. :p

Bref, j'étais assez indifférent à l'idée de ce remake... tout en reconnaissant qu'il y avait là une grosse opportunité de produire une adaptation nettement moins fauchée et télévisuelle.

Mais l'idée de diviser en deux films le récit de King, de le confier au réalisateur de l'anecdotique Mamá (2013 - film fantastique espagnol produit par Guillermo Del Toro, et dont je ne garde absolument aucun souvenir), et de déplacer le récit dans les années 80 (ce qui rapproche d'autant l'ambiance globale de celle de Stranger Things, qui partage déjà un acteur avec ce Ça), pouvait laisser dubitatif.

Surtout que l'accueil dithyrambique reçu par le métrage outre-Atlantique (à rapprocher de l'accueil reçu là-bas par Wonder Woman) incitait à la méfiance...

Mais en fait, non : Ça 2017 est un film sympathique, une adaptation de King plutôt réussie, et un moment plutôt agréable à passer en salles.

Bon, soyons tout de suite très clairs : ce n'est pas le chef d’œuvre du cinéma d'horreur que le web applaudit à tout va (en même temps, une dose de fanservice 80s, ça suffit pour que le web s'emballe, donc...), et c'est très loin d'être parfait (la structure assez répétitive du récit de King - un enfant, une manifestation de Pennywise, etc, etc - est ici encore plus visible privée des renvois à l'époque adulte, les scènes d'exposition sont assez maladroites, la réalisation abuse un peu des effets faciles de caméra penchée, et le métrage connaît en plus un petit coup de mou au moment d'entamer sa dernière ligne droite), mais c'est néanmoins tout à fait honorable.

Et une grande part du succès du film, il le doit à son excellente distribution : les enfants sont tous impeccables, attachants et justes (on regrettera que Mike soit à ce point sous-développé et sous-utilisé) ; et cette incarnation de Pennywise parvient à être mémorable, malgré une petite overdose d'effets numériques et une certaine surexposition du personnage.

On pourrait aussi reprocher au film sa longueur inutile (20/25 minutes de moins auraient permis de dynamiser un peu tout ça), sa bande originale peu mémorable, et son incapacité à faire peur (malgré toutes les grosses ficelles techniques des films d'horreur modernes, les déformations numériques, etc, Pennywise ne fait pas particulièrement peur... surtout pas lorsque ses yeux partent dans des directions opposées, ce qui lui donne un aspect plus comique qu'autre chose). Ou encore regretter que la maison où se terre Pennywise semble à ce point trancher avec le reste de la direction artistique, et faire vraiment décor de cinéma (ou maison hantée de parc d'attraction).

Mais ce n'est pas bien grave, au final. Compte tenu de l'histoire peu glorieuse des adaptations de King au cinéma et à la télévision, on est obligé de reconnaître que cette version de Ça est une assez bonne surprise, thématiquement plutôt pertinente et bien emballée.

Maintenant, le plus dur reste à faire : réussir le casting des versions adultes de ces personnages, et parvenir à rendre intéressant le Chapitre 2 de Ça, qui n'aura pas la béquille de la nostalgie années 80 pour l'aider.

3.75/6 (une note qui sera probablement revue à la hausse ou à la baisse en fonction de sa suite)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Archive 81, saison 1 (2022)

Publié le 22 Octobre 2023 par Lurdo dans Drame, Thriller, Les bilans de Lurdo, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Religion, Review, USA, Netflix, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Archive 81, saison 1 (2022) :

Lorsqu'il est engagé par le patron d'une mystérieuse multinationale (Martin Donovan) pour restaurer les bandes vidéos du projet de Melody (Dina Shihabi), apprentie documentariste disparue, qui porte sur un immeuble ayant mystérieusement brulé, Dan (Mamoudou Athie) ne se doute pas qu'il va être embarqué dans une sombre conspiration surnaturelle...

Seule et unique saison de cette anthologie américaine basée sur le podcast du même nom, développée et produite par James Wan et par la scénariste de The Haunting of Molly Hartley, The Boys, et Vampire Diaries, Archive 81 propose 8 épisodes d'une petite heure pour développer une histoire de secte quasi-lovecraftienne, pas forcément inintéressante, mais dont la forme hésitante et éparpillée fait qu'au final, le tout ne m'a pas vraiment convaincu.

La série semble en effet ne pas vraiment savoir sur quel pied danser, formellement parlant : sur un postulat assez classique de found footage (le protagoniste qui regarde de vieilles bandes et découvre un mystère surnaturel et sinistre qui finit par le concerner, c'est de la mise en place classique d'anthologie à la V/H/S, par exemple), le programme change régulièrement de style visuel et de point focal, passant d'une mise en scène de found footage (mal cadrée, tremblotante, neigeuse, pseudo-documentaire) à un récit au format plus traditionnel dans le présent ou dans le passé, puis présentant des scènes du point de vue de personnages extérieurs à tout ça, ou même utilisant l'artifice du flashback dans son avant-dernier épisode (un épisode dans les années 20, totalement inutile et répétant des informations déjà fournies).

Le résultat, narrativement parlant, c'est un récit très redondant (on nous présente des informations ou des images d'un certain point de vue, on les répète ultérieurement dans un autre cadre, on les réitère à nouveau sous une autre forme), bourré d'exposition balourde, à la caractérisation évidente et simple, qui tente de mêler les genres et les tons (les épisodes s'ouvrent sur des extraits d'actualité, des publicités, etc, parfois inutiles, parfois redondants), mais ne les laisse jamais véritablement s'établir ou respirer.

D'un côté, on a Dan, isolé, qui regarde les vidéos dans le présent et sombre lentement dans la paranoïa, de manière très classique... sauf qu'en fait d'être isolé, il reste constamment en contact avec son meilleur ami qui l'aide dans son enquête, il reçoit la visite fréquente de son employeur ou de la gardienne des lieux, il adopte un rat (qui est oublié en cours de route par les scénaristes), bref, le sentiment d'isolation et d'opression est peu présent.

De l'autre côté, dans le passé, on a Melody, toujours fébrile, qui s'installe dans un immeuble à la recherche de sa mère biologique, se mèle de ce qui ne la regarde pas, se promène constamment caméra allumée au point et se fait manipuler de bout en bout par les autres occupants du bâtiment : un personnage un peu agaçant, qui prend des décisions improbables, a des réactions toujours un peu trop intenses, un peu trop impulsives, et qui est affublée d'une meilleure amie lesbienne sarcastique rapidement soûlante.

Deux personnages principaux qui évoluent en parallèle dans des intrigues très dérivatives et balisées, voire prévisibles (encore un problème du scénario, qui répète et surligne tout, ce qui fait que le spectateur a vingt longueurs d'avance sur les protagonistes, et que les rebondissements et révélations tombent bien à plat) et qui ne sont réellement intéressants que lorsque les frontières du temps deviennent poreuses, et qu'ils parviennent à communiquer.

Le reste du temps, c'est assez plan-plan et peu original : des cultistes qui vénèrent un "démon" et tentent de le faire entrer dans notre monde, d'innocentes victimes choisies pour leurs talents psychiques, le passage d'une comète, de la moisissure aux effets toxiques et hallucinogènes, ça fait illusion le temps de quelques épisodes, mais rapidement, on s'aperçoit (pour peu qu'on soit un peu amateur de genre) que la série se contente de dérouler des éléments bien éprouvées, sans avoir la structure, l'efficacité, la rigueur ou l'atmosphère nécessaires pour que cela passe.

D'autant que, pour ne rien arranger, la série a ponctuellement un problème d'efficacité visuelle : que ce soit le rendu des vieilles bandes (parfois trop nettes, trop "images modernes soumises à un vieillissement artificiel") ou ceux du démon (un mec en costume de latex, façon extraterrestre d'Independence Day maladroitement incrusté dans des images de neige à l'écran), ce n'est pas totalement abouti, et fréquemment, cela fait décrocher le spectateur, cassant par la même occasion le suspense ou la tension.

Alors pour compenser, la série insiste lourdement sur une illustration musicale dissonante et hypnotique, façon Philip Glass, mais cela ne parvient pas à compenser les nombreuses grosses ficelles du récit, et sa dernière ligne droite bordélique, qui vire presque au Stranger Things, se conclue sur une queue de poisson vraiment maladroite (qui repose sur les tours du 11/09).

Bref. Archive 81 avait du potentiel, et ça fait presque illusion (la série a eu beaucoup de critiques enthousiastes, outre-atlantique), mais je n'ai jamais pu chasser cette sensation d'approximation et de déjà vu, du début à la fin, sans que le programme ne parvienne jamais à réellement susciter l'angoisse ou la tension. 

Dommage.

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Un film, un jour (ou presque) #408 : Doctor Strange (2016)

Publié le 8 Novembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Marvel, Action, Aventure, MCU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Doctor Strange : 

Après un accident de voiture qui le prive de l'usage normal de ses mains, le Dr. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch), chirurgien arrogant aux talents renommés de par le monde, voit son univers s'effondrer. Ruiné et abandonné de tous, il recherche alors des méthodes peu orthodoxes pour guérir... et lorsqu'il découvre les arts mystiques enseignés par l'Ancien (Tilda Swinton), c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à lui, et va lui permettre de renaître, d'une manière assez inattendue.

Un nouveau Marvel ma foi plutôt convaincant, et qui, s'il souffre un peu de n'être qu'une énième origin story au parcours assez balisé (et forcément, au démarrage un peu mou), bénéficie du charisme de Cumberbatch, mais aussi et surtout d'idées et d'effets visuels formidables, qui à eux seuls valent le déplacement en salles.

C'est bien simple, on a un peu l'impression que Marvel et Derrickson, le réalisateur, ont vu Inception de Nolan, et se sont dits : "bof, on peut faire la même chose, mais avec 1000 fois plus d'idées, d'énergie, d'humour et d'inventivité".

Le résultat est donc particulièrement mémorable, avec des kaléidoscopes improbables d'images et de couleurs chatoyantes, et une 3D qui, pour la première fois depuis des années, est particulièrement réussie, voire même, est un véritable plus qui renforce encore tout ce qui est à l'écran.

Un bon 4/6 (probablement plus lorsque je le verrai en VO)

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