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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "CINEMATIC"

Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 1.1 : Iron Man (2008) & L'Incroyable Hulk (2008)

Publié le 7 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Science-Fiction, Fantastique, Marvel, MCU

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

Au programme, donc, une intégrale composée de mini-critiques, pour chacun des films Marvel déjà (ou pas encore) chroniqués en ces lieux. À commencer par le film qui a lancé le MCU, et sa Phase 1 : Iron Man.

Iron Man (2008) :

Vendeur d'armes et inventeur de génie, Tony Stark (Robert Downey Jr) se découvre une conscience après être tombé aux mains d'un dangereux groupe terroriste, et il conçoit alors une armure high-tech pour se protéger, et pour protéger le monde...

Alors certes, le film est loin d'être parfait (bande originale insipide, derniers tiers improvisé en cours de tournage, casting inégal - Terrence Howard), mais son sens de l'humour, sa décontraction et ses effets spéciaux convaincants ont donné le LA au reste du MCU. C'est efficace, c'est drôle, c'est spectaculaire, et puis franchement, Robert Downey Jr est tout simplement parfait en Stark.

4.25/6

The Incredible Hulk (2008) :

Pourchassé par l'armée et par son ex-beau père (William Hurt), Bruce Banner (Edward Norton) tente de trouver un moyen de se débarrasser de Hulk, son double incontrôlable. Mais le super-militaire Blonsky (Tim Roth) est sur ses traces...

Là, par contre, c'est tout l'inverse. Comme la plupart des films mettant en vedette Edward Norton (qui s'improvise systématiquement co-scénariste), ça se prend vraiment au sérieux, c'est assez mal rythmé, et il y a des ruptures narratives, notamment vers la fin, qui sonnent vraiment faux. Ajoutez à cela des effets spéciaux assez laids (Hulk est raté, trop sombre, trop veineux... les hélicoptères numériques font toc...), une bande originale quelconque, et du fanservice trop timoré, et on finit avec un métrage totalement oubliable.

2/6

(critique plus détaillée publiée sur ce blog en 2015, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 1.2 : Iron Man 2 (2010) & Thor (2011)

Publié le 13 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

Après des débuts inégaux, la Phase 1 des films Marvel continue, avec la suite d'Iron Man, mise en chantier précipitamment, et écrite à la va-vite :

Iron Man 2 (2010) :

Désormais connu comme étant Iron Man, Tony Stark devient la cible de Ivan Vanko (Mickey Rourke), un scientifique russe déchu qui s'associe à Justin Hammer (Sam Rockwell), concurrent de Stark, pour faire tomber ce dernier...

Un film frustrant, car s'inscrivant directement dans la lignée du premier film, et possédant pas mal de bonnes idées (l'héritage de Stark, Black Widow, le Shield, Whiplash/Dynamo, Justin Hammer), qui sont malheureusement un peu traitées à la va-vite et de manière brouillonne et bavarde. Et pour ne rien arranger, la bande originale de Debney, pourtant nettement meilleure que celle du premier opus, est totalement noyée dans les effets sonores. Dommage.

3.5/6

Thor (2011) :

Banni d'Asgard pour avoir fait preuve d'arrogance et mis en péril la paix entre les royaumes, Thor (Chris Hemsworth) est exilé sur Terre, où il rencontre Jane Foster (Natalie Portman) et son équipe (Stellan Skarsgård & Kat Dennings). Mais pendant ce temps, Loki (Tom Hiddleston), le demi-frère de Thor, complote en secret...

Un film honorable, mais assez peu marquant.

Il faut bien dire que la réalisation penchée de Kenneth Brannagh agace plus qu'elle ne convainc (dans certaines scènes, c'est un carnage, avec une caméra qui change d'angle toutes les cinq secondes, sans raison ni continuité), que le personnage de Kat Dennings est un cliché ambulant uniquement là pour faire des vannes, que les scènes d'action sont globalement traitées à la va-vite (et peu lisibles) et que le rendu de toutes les tenues asgardiennes est bien trop factice et caoutchouteux pour être totalement crédible.

Le tout se laisse néanmoins regarder, mais laisse un peu de marbre, jamais particulièrement bon, ni particulièrement mauvais (à l'image de sa bande originale, en fait).

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Avengers : Infinity War - Bande-annonce finale !

Publié le 17 Mars 2018 par Lurdo dans Cinéma, Marvel, MCU, Action, Fantastique, Science-Fiction, Comédie

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive dans un peu plus d'un mois chez nous, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, place à la toute dernière bande-annonce du film, qui est arrivée hier sur le web !

Après des mois d'attente, et probablement retardé par le succès colossal de Black Panther en salles - un succès qui a certainement incité Marvel à décaler au maximum la promotion de cet Avengers 3 pour laisser la Panthère s'exprimer totalement - le nouveau trailer d'Infinity War est enfin disponible... et quel trailer !

Version VOST de ce même trailer, et version VF.

Une bande-annonce à la fois moins gratuitement spectaculaire que la première version, mais tout aussi fascinante :

- elle se permet quelques clins d’œil pour spectateurs avisés (Gamora qui explique que Thanos, armé du Gant, pourrait éradiquer la moitié des habitants de notre univers en un claquement de doigt... ce qui renvoie directement à une célèbre page de la bande dessinée où Thanos faisait exactement ça).

- elle sous-entend des flashbacks fascinants sur la vie de Thanos et son recrutement de ses "enfants" (si j'étais joueur, je parierais sur un long segment du film consacré à Thanos et à sa vie, ainsi qu'aux événements du MCU, de son point de vue... mais Feig et ses scénaristes ont l'habitude de me surprendre, donc je préfère m'abstenir).

- elle révèle le visage de l'Ordre Noir de Thanos, notamment Ebony Maw (!!), qui torture le Doctor Strange.

- elle met en scène le face à face de Captain America et de Thanos - un face à face à l'issue dramatique, dans le comic-book.

- et surtout, elle semble invalider pour de bon la théorie de la Gemme de l'âme se trouvant au Wakanda, et justifiant l'assaut de Thanos sur ce pays : on comprend clairement que l'équipe du Captain America se réfugie là pour protéger Vision, et la Pierre qu'il abrite en lui.

La question reste donc posée : où se trouve cette Gemme ?

Puisque les forces terriennes risquent bien de subir une défaite cuisante face à Thanos dans cet opus... peut-être qu'Avengers 4 s'appellera "La Quête de la Gemme de l'Âme" (ou quelque chose du genre), et que le film verra la poignée de héros survivants tenter de trouver cette dernière Pierre, la plus puissante, avant qu'il ne soit trop tard...

En tout cas, ça promet du lourd.

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 1.3 : Captain America : First Avenger (2011) & Avengers (2012)

Publié le 20 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU, Histoire

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

Après un Iron Man 2 et un Thor assez moyens, la Phase 1 du MCU continue avec son meilleur film : Captain America.

Captain America - The First Avenger (2011) :

Après s'être porté volontaire pour subir une expérience des forces armées américaines, Steve Rogers (Chris Evans) devient le super-soldat Captain America, porte-étendard des troupes alliées sur le front allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale...

Un film de super-héros historique sincère mené d'une main de maître par Joe Johnston, et qui conjugue un script efficace, une distribution impeccable, un visuel approprié, une bande-originale mémorable d'Alan Silvestri, des effets convaincants, un méchant mémorable, et un charme indiscutable. C'est bien simple, CA est probablement l'un de mes Marvel préférés, toutes phases confondues, et cette pierre angulaire du MCU me fait vraiment regretter que l'on n'ait pas eu d'autres films mettant en scène Steve Rogers pendant la Seconde Guerre Mondiale...

4.75/6

Marvel's The Avengers (2012) :

Lorsque Loki met la main sur le Tesseract, et fait déferler sur la Terre une horde d'envahisseurs extra-terrestres, les plus grands héros de la planète - Iron Man (Robert Downey Jr.), Hulk (Mark Ruffalo), Thor (Chris Hemsworth), Captain America (Chris Evans), la Veuve Noire (Scarlett Johansson) et Hawkeye (Jeremy Renner) s'unissent sous une même bannière afin de protéger l'humanité.

L'énorme film-crossover signant la fin de la Phase 1 du MCU, et le point culminant de tous les efforts de Kevin Feige et compagnie : on ne peut pas leur retirer ce succès, celui d'un projet ambitieux et improbable mené à son terme. Et pourtant, Avengers est loin d'être un bon film, sous la plume et les caméras de Joss Whedon : mal rythmé, déséquilibré, filmé assez platement et sans ampleur, c'est bavard, ça souffre des tics narratifs habituels de Whedon, et dans l'ensemble, ça reste trop alourdi par le cahier des charges Marvel de l'époque, et par ses limites, pour vraiment exploser à l'écran de manière homogène.

Néanmoins, ça reste souvent spectaculaire, drôle, et la cohésion de l'équipe fonctionne assez bien, donc ça passe plus ou moins, même si ça aurait mérité d'être bien meilleur, et mieux écrit.

3.5/6

(critique plus détaillée publiée sur ce blog en 2015, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) #702 : Avengers - Infinity War (2018)

Publié le 30 Avril 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Comédie, MCU, Marvel, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Avengers - Infinity War :

Afin de réunir les Pierres d'Infinité et d'imposer sa volonté au reste de l'univers, Thanos (Josh Brolin) et les légions de son Ordre Noir prennent la Terre d'assaut, amenant les Avengers à se réunir une dernière fois pour tenter de repousser ces envahisseurs sanguinaires...

Conclusion de dix années de films Marvel, point d'orgue du Marvel Cinematic Universe, cet Avengers - Infinity War était attendu au tournant comme l'événement cinématographique 2018, grâce à une campagne marketing jouant la carte du mystère, et sur les talons d'un Black Panther aux résultats exceptionnels.

Et maintenant que le résultat de toutes ces attentes est en salles, alors qu'on pouvait craindre une déception... c'est une réussite quasi-intégrale.

C'est long, c'est épique, c'est particulièrement sombre et radical (toutes proportions gardées), les effets spéciaux sont globalement impeccables (Thanos est formidable, visuellement parlant), l'action est inventive et dynamique (avec des duos inédits de personnages, en veux-tu en voilà), les surprises sont au rendez-vous, et, plus important encore, les antagonistes sont parfaitement réussis : l'Ordre Noir de Thanos est efficace et relativement bien utilisé (mention spéciale à Ebony Maw, qui a vraiment la classe), et Thanos, lui, a droit à un développement qui, s'il est différent de celui des comic-books, est plutôt réussi et intéressant, rendant ses actes quasi-logiques et compréhensibles, et ses émotions presque touchantes.

Bref, ceci est une critique à chaud, forcément incomplète, et je reviendrai probablement sur le film lorsque j'aurai l'occasion de le revoir, mais pour l'instant, c'est une vraie réussite de la part de Marvel, qui parvient ici à célébrer ses 10 ans de bien belle manière.

Certes, ce n'est pas parfait : certaines incrustations relatives aux personnages en armure sont, comme toujours, assez médiocres ; les passages avec les Gardiens ont tendance à tirer un peu en longueur, ce qui donne un rythme légèrement inégal ; le maquillage de Nebula m'a paru un peu différent, et Karen Gillan parfois méconnaissable ; la bande originale de Silvestri est réussie, mais manque délibérément des thèmes de la plupart des héros (sauf Black Panther, parce qu'il a rapporté énormément de $$$, je suppose)...

Mais dans l'ensemble, c'est tout de même excellent, et je suis fortement tenté de revoir Justice League sur la lancée, pour vraiment faire la comparaison (et me faire du mal, aussi).

4.75/6 (en attendant de le voir en VO)

(et je ne suis pas mécontent d'avoir vu juste au sujet de Stark : il est sur le point de se marier, il veut un bébé... et comme à chaque fois qu'il remonte la pente, le monde le démolit à nouveau, avec ici l'invasion de Thanos, et Parker qui meurt dans ses bras. Je ne serais pas surpris que dans le prochain Avengers, on apprenne que Pepper ou Happy ont disparu, eux aussi, histoire de faire sombrer un peu plus Tony)

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.4 : Avengers - Infinity War (2018) & Ant-Man & La Guêpe (2018)

Publié le 21 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Fantastique, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction

Avengers : Endgame, l'aboutissement de 10 années de films Marvel, est à nos portes, et le moment est donc venu de reprendre notre intégrale MCU, en revoyant les dernières sorties du studio, et en VO, s'il-vous-plaît...

Il y a plus d'un an, nous avions conclu (temporairement) notre visionnage de la Phase 3 par un Thor Ragnarok délirant, et un Black Panther événementiel (mais inégal). Place aux choses sérieuses, avec la première partie du méga-crossover du MCU : Infinity War.

Avengers - Infinity War (2018) :

Afin de réunir les Pierres d'Infinité et d'imposer sa volonté au reste de l'univers, Thanos (Josh Brolin) et les légions de son Ordre Noir prennent la Terre d'assaut, amenant les Avengers à se réunir une dernière fois pour tenter de repousser ces envahisseurs sanguinaires...

Pas de surprise : en VO comme en VF, le film est un succès, épique et ambitieux comme rarement. Je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit lors de la vision en salles et en VF (accessible ici), puisque mon avis n'a quasiment pas changé.

C'est toujours aussi mémorable, surprenant, dynamique et sombre, Thanos est toujours aussi réussi, et les quelques défauts que j'avais mentionnés restent valides : les effets numériques sont parfois inégaux, la bande originale délibérément anti-spectaculaire ou mémorable, les scènes des Gardiens manquent un peu de rythme...

À cela, je rajouterais peut-être certaines voix anglaises surprenantes, notamment celle d'Ebony Maw et de ses acolytes, voix assez différentes de la VF, mais aussi la voix/l'accent/la diction de Peter Dinklage, un peu forcée.

Reste que le film fonctionne toujours aussi bien, que la destinée de Thor et de Stark au terme du film est toujours aussi dramatique (l'un a tout perdu - royaume, alliés, frère, marteau - et rate sa mise à mort de Thanos, l'autre s'enfonce toujours plus dans sa dépression après avoir perdu son "fils" de remplacement, Peter Parker, qui jouait une fois de plus au héros, comme son modèle), et que j'attends Endgame avec toujours autant d'impatience.

4.75/6

Ant-Man & The Wasp (2018) :

Scott Lang (Paul Rudd), Hope (Evangeline Lilly) et Hank Pym (Michael Douglas) tentent de pénétrer dans la dimension quantique, afin de retrouver Janet (Michelle Pfeiffer), la mère de Hope ; mais le FBI (Randall Park), la pègre (Walton Goggins), et un mystérieux antagoniste capable de passer au travers des murs, le Fantôme (Hannah John-Kamen), leur mettent des bâtons dans les roues...

Les films Ant-Man sont vraiment à part, dans le MCU, en cela qu'ils sont, objectivement, assez moyens et anecdotiques, et pourtant, leur capital sympathie est tel que je n'en sors jamais avec un avis négatif.

Ici, c'est encore le cas : Ant-Man 2 est dans la droite continuité du premier, avec une Evangeline Lilly parfaite en Guêpe, un rythme un peu mieux maîtrisé, un acteur principal plus à l'aise, et des méchants plus développés que la moyenne.

Ce n'est clairement pas un film indispensable (bien qu'il mette très certainement en place des éléments qui reviendront dans Endgame), ce n'est clairement pas un chef d’œuvre, mais le casting est tellement efficace et attachant qu'on ressort du film avec le sourire et que la note s'en trouve un peu remontée.

Comme je le disais dans ma critique initiale, accessible ici, 3.5 + 0.5 pour le capital sympathie et la fourmi batteuse = un 4/6 indulgent.

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.5 : Captain Marvel (2019) et CLASSEMENT MCU

Publié le 28 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction

Avengers : Endgame, l'aboutissement de 10 années de films Marvel, est enfin en salles, et le moment est donc venu de reprendre notre intégrale MCU, en revoyant les dernières sorties du studio, et en VO, s'il-vous-plaît...

Avec Infinity War et Ant-Man 2, le MCU entamait une jolie fin de cycle... jusqu'au controversé Captain Marvel, qui a fait sortir de leur tanière tous les trolls du web, a divisé le web, tout en battant des records au box-office...

Captain Marvel :

Soldat d'élite Kree, Vers (Brie Larson) combat pour l'Empire aux côtés d'une unité d'élite menée par Yon-Rogg (Jude Law). Jusqu'au jour où un affrontement contre les Skrulls amène Vers sur Terre : là, elle croise le chemin de Nick Fury (Samuel L. Jackson), et réalise bientôt qu'elle est humaine, que les Krees lui ont menti, et qu'elle a tout oublié de son passé...

Comme je l'expliquais dans la critique salles, plus complète et accessible ici, Captain Marvel partait avec un handicap certain à mes yeux, même en faisant abstraction du bad buzz trollesque et de certaines critiques très mitigées : à la base, je n'aime pas vraiment le personnage de Carol Danvers, et je suis, au mieux, indifférent au travail de Brie Larson (il faut dire que j'ai toujours imaginé quelqu'un comme Katheryn Winnick dans ce rôle).

Et pourtant, si le film n'est pas dénué de défauts (réalisation assez plate, musique insipide, certaines idées inabouties ou discutables, structure manquant un peu de punch), le tout fonctionne néanmoins de manière plutôt honorable, notamment grâce à une certaine décontraction à tous les niveaux - les Skrulls, Samuel L. Jackson, le Flerken -, y compris dans l'interprétation de Brie Larson, qui fait de sa Carol Danvers une army brat attachante, impertinente et sarcastique.

Alors que je redoutais le pire à son sujet, j'ai immédiatement accroché aux personnages, à leur alchimie,  et à cette origin story efficace, qui aurait certes bénéficié d'un peu plus d'audace et d'expérience derrière la caméra et à l'écriture, mais qui remplit aussi bien son office qu'un Ant-Man ou un Black Panther.

3.75/6

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Et pour conclure, faisons un petit classement récapitulatif de tous les films du MCU, en fonction de leur note sur 6 attribuée par mes soins...

(toutes les critiques de ces films sont accessibles en cliquant ici ou sur le titre de chaque métrage)

Première place ex-æquo :

Avengers - Infinity War (2018) : 4.75/6

Captain America - The First Avenger (2011) : 4.75/6

Captain America 2 - The Winter Soldier (2014) : 4.5/6

Spider-Man - Homecoming (2017) : 4.5/6

Deuxième place ex-æquo :

Captain America 3 - Civil War (2016) : 4.25/6

Iron Man (2008) : 4.25/6

Guardians of the Galaxy (2014) : 4.25/6

Thor 3 - Ragnarok (2017) : 4.25/6

Doctor Strange (2016) : 4.25/6

Troisième place ex-æquo :

Black Panther (2018) : 4/6

Ant-Man & The Wasp (2018) : 4/6

Quatrième place ex-æquo :

Ant-Man (2015) : 3.75/6

Captain Marvel (2019) : 3.75/6

Cinquième place ex-æquo :

Iron Man 2 (2010) : 3.5/6

Thor (2011) : 3.5/6

Marvel's The Avengers (2012) : 3.5/6

Les Gardiens de la Galaxie - vol. 2 (Guardians of the Galaxy vol. 2 - 2017) : 3.5/6

Sixième place ex-æquo :

Avengers 2 : Age of Ultron (2015) : 3/6

Iron Man 3 (2013) : 3/6

Thor 2 - The Dark World (2013) : 3/6

Dernière place :

The Incredible Hulk (2008) : 2/6

 

Reste maintenant à voir où Avengers : Endgame se rangera dans ce classement finalement plutôt honorable.

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 2.1 : Iron Man 3 (2013) & Thor : Le Monde des Ténèbres (2013)

Publié le 27 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

La Phase 1 du MCU s'est conclue avec l'explosif Avengers : place à la Phase 2, l'ère des suites un peu creuses, du chamboulement, et des nouveaux héros...

Iron Man 3 (2013) :

Traumatisé par l'invasion de New York, Tony Stark (Robert Downey Jr.) est devenu dépendant de ses armures, et commence à perdre pied. Mais lorsque le Mandarin (Ben Kingsley), meneur d'une organisation terroriste, décide de s'en prendre à Stark, et détruit tout ce qui lui appartient, ce dernier, présumé mort, ne peut plus compter que sur son ingéniosité, son instinct et sur l'aide du jeune Harley (Ty Simpkins) pour se tirer d'affaire...

Mouais. Probablement l'Iron Man que j'aime le moins, et que je n'avais jamais eu envie de revoir depuis sa sortie. Le problème, en fait, c'est que Shane Black est aux commandes, et qu'il fait un peu ce qu'il veut, à savoir : il ne fait pas un Iron Man 3, il fait Tony Stark 3, un film plus intéressé par Tony sans armure, indestructible et qui survit en débardeur à des scènes d'action pétaradantes, en faisant des vannes constantes, et accompagné d'un faire-valoir enfantin ou d'un partenaire black (lui aussi sans armure), le tout dans un environnement enneigé, à Noël...

En résumé, Shane Black fait du Shane Black, et ça ne passe pas vraiment, tant au point de vue du rythme que de la structure décousue, des raccourcis du récit, de la voix off narrative, des placements produits, et de nombreux choix créatifs aberrants (le pilotage d'armures à distance, qui enlève tout intérêt et tout danger, puisque Tony peut désormais tout faire depuis son canapé ; Guy Pearce en nerd à lunettes boiteux ; la mise en avant forcée et maladroite de Super Pepper Potts ; et bien sûr toute la conclusion façon "retour à la normale/nouveau départ" à nouveau en voix off, et bâclée).

C'est dommage, parce qu'il y a du bon : le stress post-traumatique de Tony, le côté "les extraterrestres existent, tout le monde le sait désormais", certaines idées de mise en scène des affrontements, la relation de Tony et de Harley (qui préfigure celle de Tony avec Peter Parker), ou encore la feinte du Mandarin. Et dans l'ensemble, ça reste divertissant et spectaculaire, mais... le film semble tout de même trop bordélique et inabouti, voire même un peu creux, pour vraiment fonctionner.

2.5 + 0.5 pour l'excellent thème de Brian Tyler, malheureusement sous-exploité puisque Iron Man est absent de la moitié du film = un très petit 3/6

Thor 2 - The Dark World (2013) :

Lorsqu'elle découvre l'Aether, une arme destructrice conçue par Malekith (Christopher Eccleston), le meneur des Elfes Noirs, Jane Foster (Natalie Portman) devient la cible de ce dernier. Elle ne peut désormais compter que sur l'assistance de Thor (Chris Hemsworth) et de ses alliés pour survivre, et empêcher la fin de l'univers.

Après un premier Thor très sérieux, Marvel tente de décomplexer un peu son Asgardien, en faisant notamment appel aux talents de script-doctor de Joss Whedon, pour bricoler un scénario pas tout à fait abouti. Le résultat est très inégal, hésitant entre la comédie, l'action faiblarde et la romance, et surtout, il perd énormément en intérêt et en énergie une fois sa première heure écoulée.

À nouveau, le métrage souffre d'un méchant assez quelconque, de décors extra-terrestres bien trop ternes et insipides, de scènes d'action plates, brouillonnes et sommaires, et pour couronner le tout, d'une Natalie Portman qui finit en pilotage automatique, malgré sa présence au cœur du récit.

Bref, un métrage très peu mémorable, qui a des bonnes idées, ici ou là, mais ne décolle jamais vraiment, et s'essouffle progressivement jusqu'à finir sur les rotules.

2.5 + 0.5 pour la bande originale de Brian Tyler = un minuscule 3/6

(critique plus détaillée publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 2.2 : Captain America 2 - Le Soldat de l'Hiver (2014) & Les Gardiens de la Galaxie (2014)

Publié le 3 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU, Thriller

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

La Phase 2 du MCU a commencé avec les faiblards Iron Man 3 et Thor 2 : Le Monde des Ténèbres ; heureusement, Marvel est rapidement passé à la vitesse supérieure, avec les deux productions suivantes...

Captain America 2 - The Winter Soldier (2014) :

Désormais installé à Washington après la Bataille de New York, Steve Rogers (Chris Evans) est contraint de se rebeller contre le SHIELD, aux côtés de la Veuve Noire (Scarlett Johansson), de Nick Fury (Samuel L. Jackson) et du Faucon (Anthony Mackie). Car l'organisation est en réalité corrompue de l'intérieur par HYDRA, sous la direction du machiavélique Alexander Pierce (Robert Redford), qui commande le dangereux Soldat de l'Hiver (Sebastian Stan)...

Le meilleur film de la Phase 1 du MCU, c'était Captain America. Sans surprise, le meilleur film de la Phase 2, c'est aussi Captain America. Un Captain America bien différent de son aîné, puisque nettement plus moderne et sérieux, en mode thriller politico-conspirationniste, pour un film qui chamboule radicalement la donne de l'univers Marvel cinématographique.

Fini le Shield tout puissant, place à un duo Cap/Widow traqué par leurs anciens collègues, et à une ambiance paranoïaque qui fonctionne très bien, renforcée par de l'action tendue et mémorable (Fury en voiture, notamment), par un Falcon qui est très bien choisi et par un Robert Redford convaincant en bad guy (spoilers !).

Alors tout n'est pas parfait : la réalisation de l'action est parfois un peu tremblotante, le nouveau look de Scarlett est discutable, et la bande originale de Henry Jackman est relativement quelconque (et pas aidée par le fait que le bonhomme a, depuis, recyclé les mêmes sonorités militaires dans bon nombre de ses béos), mais dans l'ensemble, c'est un succès... et ça fait vraiment plaisir de retrouver l'uniforme vintage du Captain.

4.5/6

Guardians of the Galaxy (2014) :

Après avoir mis la main sur une sphère étrange à l'importance insoupçonnée, l'aventurier humain Peter Quill (Chris Pratt) se trouve contraint de faire équipe avec la tueuse Gamora (Zoe Saldana), Drax le Destructeur (David Bautista), Rocket le raton-laveur inventeur (Bradley Cooper), et Groot l'arbre bipède (Vin Diesel), pour affronter les forces du maléfique Ronan l'accusateur (Lee Pace), sbire de Thanos...

Autre prise de risques pour le MCU, avec ce space opera déjanté et décalé mettant en scène des personnages de seconde (voire de troisième) zone. Et pourtant, avec du recul, ce Guardians of the Galaxy s'avère une pièce essentielle de la construction du MCU, qu'elle ouvre vers des perspectives galactiques, tout en rajoutant des pierres à l'édifice de l'Infinity War à venir, en faisant apparaître Thanos et ses enfants.

Confié à l'esprit corrosif de James Gunn, GotG est donc tour à tour prenant, spectaculaire, et surtout drôle, baignant ses personnages attachants dans un univers baroque et multicolore, aux effets spéciaux convaincants, et à l'illustration musicale rétro-pop.

Le film plonge directement ses spectateurs dans ce monde, sans le prendre par la main, et ça fonctionne, malgré quelques faiblesses de rythme, çà et là : rien de rédhibitoire, quand bien même on ressentirait les limites du formatage Marvel, notamment dans ce Ronan gentiment sacrifié, ou dans cette ébauche de romance forcée et pas forcément convaincante entre Peter et Gamora (en même temps, je me répète, mais Zoe Saldana, bof ; j'aurais largement préféré Olivia Wilde dans le rôle, comme prévu).

Reste que ce pari improbable est réussi, et les Gardiens ont fini par donner une nouvelle impulsion à l'univers Marvel, l'envoyant dans une direction plus humoristique, mais aussi plus spectaculaire et spatiale.

4.25/6

(critique originale publiée sur ce blog en 2014, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 2.3 : Avengers 2 - L'Ère d'Ultron (2015) & Ant-Man (2015)

Publié le 10 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU, Comédie

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

Après des débuts un peu faiblards, la Phase 2 a atteint sa vitesse de croisière avec les très bons Captain America - Le Soldat de l'Hiver et les Gardiens de la Galaxie. il est temps désormais pour cette Phase de se conclure...

Avengers 2 : Age of Ultron (2015) :

Lorsque Tony Stark (Robert Downey Jr.) et Bruce Banner (Mark Ruffalo) lancent prématurément un programme de défense planétaire globale à l'intelligence artificielle nommé Ultron (James Spader), celui-ci prend vie et devient une menace indépendante décidée à éradiquer la race humaine. Aux Avengers de se réunir et d'empêcher le pire de se produire, avec l'aide inattendue de deux humains aux pouvoirs improbables, Pietro (Aaron Taylor-Johnson) et Wanda Maximoff (Elizabeth Olsen)...

J'ai déjà fait une critique détaillée de ce film, en long, en large et en travers (voir le lien juste en dessous de la note), expliquant pourquoi je n'étais pas le plus grand fan au monde de cet Avengers 2 signé Whedon.

Cette fois-ci, je vais donc résumer mes avis précédents, et faire bref : les qualités et les défauts de ce film sont peu ou prou les mêmes que ceux & celles du premier Avengers, exacerbés par la présence d'un méchant très faible et raté visuellement, ainsi que par la nécessité de lancer des pistes et de préparer le terrain pour toute la suite du MCU, de Thor à Infinity War en passant par Black Panther et Captain America 3.

Le tout s'avère finalement rythmé mais brouillon, spectaculaire mais plein de trous, intéressant mais décousu, et s'il n'y avait pas l'alchimie et la bonne humeur existant entre les membres de cette équipe pour donner de la substance et de l'homogénéité à tout ça, le métrage se rapprocherait dangereusement de ce qu'est devenue la Justice League, plus récemment (mais avec les mêmes Whedon et Elfman aux commandes).

Nul doute que les frères Russo parviendront à faire d'Avengers 3 et 4 quelque chose de plus structuré, et de plus convaincant.

Un petit 3/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2015, et mise à jour en 2017, à lire ici)

Ant-Man (2015) :

Dépossédé de sa propre compagnie par son ancien bras droit et protégé, Darren Cross (Corey Stoll), le Dr Hank Pym (Michael Douglas) recrute le cambrioleur Scott Lang (Paul Rudd) pour s'introduire dans les laboratoires Cross, saboter leurs archives, et empêcher qu'une technologie de pointe inspirée des travaux de Pym ne soit vendue à Hydra. Pour cela, Scott va devoir s'entendre avec Hope (Evangeline Lilly), la fille de Hank, apprendre à contrôler les fourmis, et à maîtriser les extraordinaires pouvoirs miniaturiseurs du costume d'Ant-man...

Une comédie fantastique sympathique, façon film de casse, avec une distribution plutôt bonne et attachante (mention spéciale à la petite qui joue la fille de Lang), des effets spéciaux convaincants, et un sens de l'humour qui fonctionne.

Quel dommage alors que la genèse compliquée du métrage (voir ma critique plus complète) se sente autant dans son exposition, et dans sa mise en place : le rattachement au reste du MCU, la présentation des personnages, le premier tiers du film, tout ça manque de finesse et d'énergie, pour enfin décoller une fois que les effets spéciaux (et les fourmis) entrent en jeu.

Le métrage s'avère néanmoins efficace dans les bases qu'il pose pour ses personnages, et s'il manque de la folie qu'Edgar Wright aurait pu lui insuffler, cet Ant-Man reste néanmoins tout à fait honorable.

3.75/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2015, et mise à jour en 2017, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.1 : Captain America 3 - Civil War (2016) & Doctor Strange (2016)

Publié le 24 Février 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Marvel, MCU, Comédie, Science-Fiction, Fantastique

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

La Phase 2 du MCU était des plus inégales, oscillant entre films réussis (Captain America 2, Les Gardiens de la Galaxie), occasions ratées et trop moyennes pour totalement convaincre (Avengers 2, Iron Man 3, Thor 2), et projet rattaché de manière artificielle à la Phase 2 suite à une gestation compliquée (Ant-Man). Heureusement, la Phase 3 débute sur les chapeaux de roue, avec le troisième volet des aventures du Captain...

Captain America 3 - Civil War (2016) :

Manipulés par le machiavélique Zemo (Daniel Brühl), et soumis à la menace d'une mise sous tutelle gouvernementale à la suite d'une mission ayant mal tourné et d'un incident diplomatique, les Avengers se divisent en deux camps opposés. Le premier, réuni autour du Captain America, refusent cette tutelle, et sont prêts à tout pour protéger Bucky, accusé à tort ; le second, autour d'Iron Man, bien décidé à rentrer dans le rang, et à éviter d'aggraver la situation...

Un bon Captain America (pas le meilleur, cela dit), un bon Avengers qui ne dit pas son nom (là, c'est sans problème le meilleur des trois), avec un métrage dense, maîtrisé et qui présente de nouveaux personnages dans l'action, sans oublier d'exploiter au mieux les autres héros établis. Le sens de la continuité et du feuilleton est en effet particulièrement présent, peut-être ici plus qu'ailleurs, et pourrait laisser quelques spectateurs sur le carreau.

(j'apprécie notamment la spirale infernale de mauvaises décisions dans laquelle Stark est pris depuis le premier Avengers, une dépression qui le pousse à réagir de manière toujours plus mal avisée et irréfléchie, tentant désespérément de trouver un moyen d'alléger sa conscience coupable, qui le pousse à se sentir seul responsable de la protection de la planète...)

Néanmoins, c'est toujours spectaculaire, ça sait apporter une touche d'humour quand il le faut, les réactions des personnages sont toujours fondées (et s'appuient sur près de dix ans de films), et si le métrage n'évite pas quelques baisses de rythme ou scènes inutiles (l'épilogue aurait ainsi pu être plus subtil, et éviter de déjà révéler le sort de War Machine), ça reste un joli tour de force au niveau de la gestion de l'univers et des personnages, qui présage du meilleur pour Infinity War, des mêmes réalisateurs et scénaristes.

4.25/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)

Doctor Strange (2016) :

Après un accident de voiture qui le prive de l'usage normal de ses mains, le Dr. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch), chirurgien arrogant aux talents renommés de par le monde, voit son univers s'effondrer. Ruiné et abandonné de tous, il recherche alors des méthodes peu orthodoxes pour guérir... et lorsqu'il découvre les arts mystiques enseignés par l'Ancien (Tilda Swinton), c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à lui, et va lui permettre de renaître, d'une manière assez inattendue.

Une origin-story d'apparence assez balisée (le parcours de Strange est très similaire à celui de Tony Stark, dans un univers de magie plutôt que de technologie), mais néanmoins très efficace, principalement grâce à la présence de Cumberbatch, et à toute la direction artistique/aux effets visuels, qui sont tout simplement spectaculaires et parfois même inédits.

C'est visuellement somptueux, kaléidoscopique, psychédélique, l'humour est bien dosé, la bande-originale de Giacchino très réussie et la distribution est globalement excellente : de quoi donner un film satisfaisant qui, en prime, ne se conclue pas par un combat physique bourrin et destructeur, mais par un duel d'intellects et de ruse à la fois amusant et malin.

Bien joué.

4.25/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.2 : Les Gardiens de la Galaxie vol.2 (2017) & Spider-Man Homecoming (2017)

Publié le 3 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Action, Aventure, Marvel, MCU, Comédie

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

Après un début de Phase 3 plutôt solide, on continue avec les films les plus récents du MCU : la suite des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, et le retour de l'homme-araignée (enfin, de l'ado-araignée) et de son père de substitution, Tony Stark...

Les Gardiens de la Galaxie - vol. 2 (Guardians of the Galaxy vol. 2 - 2017) :

Au terme d'une mission chez les Souverains, les Gardiens de la Galaxie (Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Vin Diesel, Bradley Cooper) mettent la main sur Nebula (Karen Gillan) et dérobent une source d'énergie rarissime. Bien vite, les voilà traqués par les troupes souveraines, et par les Ravageurs de Yondu (Michael Rooker), jusqu'à ce qu'ils croisent le chemin de Mantis (Pom Klementieff) et de son maître Ego (Kurt Russell), qui affirme être le père biologique de Peter... 

Une suite bigger louder à tous les niveaux, pour le meilleur et pour le pire : si on s'amuse toujours beaucoup, et que les personnages restent attachants, les problèmes de rythme se font un peu plus ressentir (la durée est abusive), et l'on frôle par moments l'overdose de tout ce qui avait fait le succès du premier métrage (musique, effets spéciaux, trognes étranges, gags), ici décuplé pour l'occasion.

Et c'est ce manque d'équilibre et de modération dans tous les ingrédients de la formule GotG qui fait que le tout fonctionne honorablement et sympathiquement, mais ne fait que rarement des étincelles. Dommage.

3.5/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)

Spider-Man - Homecoming (2017) :

Après la Guerre Civile des Avengers, Peter Parker (Tom Holland) retourne à sa vie de jeune lycéen, où il s'ennuie de plus en plus, espérant désespérément que Tony Stark (Robert Downey Jr.) le contacte à nouveau. Décidé à se montrer héroïque à son niveau, Parker utilise donc ses pouvoirs pour aider son quartier contre les petites frappes en tout genre. Jusqu'à ce qu'il découvre les machinations d'Adrian Toomes (Michael Keaton), qui transforme en armes des pièces de technologie extra-terrestre récupérées çà et là...

Une teen comedy plus légère et enjouée que les deux ou trois derniers Spider-Man sortis en salle, et qui bénéficie amplement de son intégration au reste de l'univers Marvel cinématographique.

C'est une habile fusion de différentes versions de Peter Parker, adaptée à une nouvelle génération et à un nouvel univers, qui met de côté le trauma fondateur et le mélodrame romantique habituellement de mise chez Spidey, pour quelque chose de plus léger et adolescent : c'est rafraîchissant, c'est dynamique, ça n'a pas d'enjeux galactiques ou mondiaux, et c'est tout simplement attachant de bout en bout.

Seul vrai bémol, un manque de lisibilité et d'ampleur dans certaines scènes d'action.

4.5/6

(et j'apprécie de voir l'arc de Tony Stark continuer, un Tony qui, après avoir touché plus bas que terre et perdu tous ses amis lors de Civil War, tente de franchir un cap et de se trouver une famille, comme Cap le lui a suggéré dans sa lettre à la fin de CW...) 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)

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Critiques éclair - Loki, saison 1 : épisode 1 et 2 (2021)

Publié le 10 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Disney, Loki, Science Fiction

Troisième série faisant officiellement partie de la Phase 4 du Marvel Cinematic Universe, Loki se veut une suite directe à Avengers : Endgame, qui voyait un Loki issu d'un univers parallèle entrer en possession du Tesseract, et l'utiliser pour s'enfuir et éviter les conséquences de la Bataille de New-York.

Au programme, six épisodes d'une série décalée envoyant Tom Hiddleston aux quatre coins de l'espace, du temps et du multivers, série chapeautée par Michael Waldron, protégé de Dan Harmon et scénariste sur Rick et Morty.

Loki, saison 1 :

- 1x01 : Alors qu'il échappe tout juste aux mains des Avengers à l'aide du Tesseract, Loki (Tom Hiddleston) se retrouve prisonnier de Mobius (Owen Wilson) et de la Time Variance Authority, une organisation bureaucratique qui surveille et protège le continuum espace-temps. Là, en tant que variant temporel n'étant pas supposé exister, un choix lui est proposé : soit il est effacé de la réalité, soit il aide la TVA à traquer et à arrêter une menace plus importante... lui-même.

Un premier épisode très naturellement chargé en exposition, puisqu'il faut présenter la TVA, expliquer son fonctionnement, son rôle, amener la possibilité d'un multivers, expliquer pourquoi, jusqu'à présent, ce dernier ne s'est jamais vraiment manifesté, et surtout, profiter du tout pour se livrer à un examen de conscience de Loki, une sorte de séance de thérapie d'un Dieu du mensonge encore empli de colère et de haine...

Mais dans l'ensemble, ce premier épisode de Loki fonctionne plutôt bien, avec son esthétique rétro-60s/70s d'une TVA figée dans le temps (difficile de ne pas penser à Doctor Who, notamment en entendant certaines notes de la bande originale), ces escapades improbables de Loki dans le temps, et ce duo amusant avec Owen Wilson. On pense à Gilliam, à Kubrick, à Rick et Morty, à plein de choses, et ces influences se marient plutôt bien dans un tout ludique et pertinent.

Ça se regarde d'une traite, on ne voit pas le temps passer, c'est cohérent avec tout ce qui est venu avant (et viendra après), et même si l'on devine très clairement que ce n'est pas Loki, mais Lady Loki ou Old Loki qui se cache sous la capuche du Variant traqué, on attend la suite avec impatience.

- 1x02 : Loki et Mobius continuent de traquer le Variant meurtrier de Loki, et ils finissent par comprendre que leur proie se cache dans les grandes catastrophes de l'Histoire...

Un épisode en deux parties, qui commence de manière assez procédurale, façon Loki le profiler qui mène l'enquête, tout en tentant d'arnaquer Mobius et la TVA (qui ne sont pas dupes), et la traque à proprement parler, qui débouche sur la révélation de l'identité du variant : Lady Loki (ou du moins, un personnage qui semble l'être au premier abord - une surprise ultérieure n'est pas impossible).

Le résultat, c'est que la première moitié de l'épisode est assez bavarde : ce n'est pas forcément un mal, puisque cela permet aux scénaristes d'insister sur les thématiques de la série (rédemption, libre-arbitre, tout ça), et, il faut bien l'avouer, de laisser fortement sous-entendre que tout n'est pas rose au pays des Gardiens du Temps et de leur Ligne Temporelle Sacrée (en même temps, on s'en doutait, vues les tenues de stormtroopers des agents de la TVA, leurs méthodes de brutes, les règles arbitraires et intraitables de l'organisation et le flou artistique qui entoure les Gardiens, Ravenna, etc).

Je n'irai pas jusqu'à théoriser un possible toutéliage avec Kang le Conquérant (même si, honnêtement, ce serait une jolie pirouette de faire de lui le seul et unique "Gardien du Temps", qui aurait créé la TVA de toutes pièces et l'exploiterait dans l'ombre pour s'assurer que son empire futur ne soit pas mis en danger par des univers parallèles ou par des variants quelconques), mais la TVA est clairement louche, et plus la série avance, plus la balance penche du côté des Lokis et de leurs plans.

Des plans qui, avec l'explosion de la ligne temporelle, pourraient bien nous avoir donné là la création du Multiverse of Madness de Docteur Strange 2, du Spider-verse, et ouvrir officiellement la voie à l'univers partagé de la Phase 4... Wait and see...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1809 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.6 : Avengers - Endgame (2019) et Spider-man : Far from Home (2019)

Publié le 6 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA

Avant de nous attaquer à la phase 4 du MCU, récemment terminée, et de revenir sur ses métrages à la genèse compliquée, concluons la phase 3 du MCU en revenant sur ses deux derniers métrages, non encore diffusés au moment de notre dernier bilan de cette Intégrale...

Et pour entamer cette dernière rétrospective de la phase 3, retour sur Avengers : Endgame, la pièce maîtresse de toute cette phase, le film évènement qui a battu (presque) tous les records, et qui est l'aboutissement logique de 10 ans de construction de l'univers Marvel au cinéma...

Avengers - Endgame :

Pour vaincre Thanos et restaurer la moitié disparue des formes de vie de l'univers, les Avengers survivants décident de tenter le tout pour le tout et de remonter le temps, pour y dérober des Pierres d'infinité et créer un nouveau Gant tout-puissant...

Une fin de cycle toujours très efficace et touchante pour les personnages des premières phases Marvel, fin de cycle qui parvient à être ambitieuse, sombre (toute la première heure, c'est "les héros face à leur dépression"), épique et émouvante, notamment vis à vis du destin de Cap et de Tony. Au revisionnage, ce qui ressort le plus, c'est la maîtrise de l'écriture et du rythme global, joliment mis en valeur par la réalisation efficace des frères Russo, qui nous produisent ici certains des plans les plus iconiques et comic-book du MCU.

Ce n'est pas parfait pour autant : les règles du time heist et la mécanique temporelle sont inutilement brouillonnes, pas toujours totalement cohérentes (ce qui n'est pas surprenant puisque les scénaristes et les réalisateurs ont toujours eu des désaccords d'interprétation à ce sujet), et je reste toujours frustré du parcours de Bruce Banner - je sais qu'une partie de ce parcours frustrant est due à des problèmes de droits, mais le personnage de Hulk n'a jamais vraiment droit à son moment de gloire, et le passage du Hulk d'Infinity War à celui de Endgame, ainsi que son développement hors-champ, sont vraiment trop catapultés pour faire illusion.

Après, ça reste des bémols mineurs, en comparaison de la réussite globale de cet ultime opus.

4.75/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2019, à lire ici)

Spider-Man - Far From Home (2019) :

En excursion en Europe avec sa classe, Peter Parker tente d'oublier la mort de son mentor Tony Stark, mais l'arrivée d'un nouveau héros, Mysterio, supposément issu d'une dimension parallèle, va de nouveau bouleverser son quotidien...

Un deuxième volet des aventures de Spidey toujours aussi attachantes, à l'image du couple en formation MJ/Peter, et qui sonne comme un épilogue tout à fait pertinent à la Phase 3 du MCU : on y découvre ainsi les premières conséquences du Blip et du décès de Stark sur le citoyen lambda, et surtout sur Peter, Happy et les autres.

Ce qui est très logique, compte tenu des liens entre Peter et Tony, et apporte une émotion perceptible à ce métrage, justifiant les choix parfois malheureux de Parker, et son rapprochement quasi-instantané avec Mysterio (excellent Gyllenhaal, et relecture originale du personnage), sorte de grand-frère héroïque qui permet à Peter de se débarrasser de responsabilités trop importantes pour lui.

Et puis, mine de rien, Far From Home sert d'introduction, pour les spectateurs, au concept de multivers : oui, c'est de l'esbrouffe de la part de Mysterio, mais la graine est semée dans l'esprit des spectateurs, et elle germera durant la Phase 4.

Après, le film reste un peu trop brouillon sur la toute fin, avec beaucoup de trop de drones numériques qui virevoltent dans tous les sens : un grand final trop chaotique pour son propre bien, ce qui tranche avec le délire psychédélique des illusions préalables de Mysterio, qui savaient se montrer inventives tout en restant claires.

4.25/6 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2019, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.3 : Thor Ragnarok (2017) & Black Panther (2018)

Publié le 10 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

La Phase 3 continue de battre son plein, malgré des Gardiens de la Galaxie un peu décevants : pour l'instant, c'est carton-plein pour cette Phase du MCU... et ce n'est pas fini !

Thor 3 - Ragnarok (2017) :

Lorsque Hela (Cate Blanchett), soeur aînée de Thor (Chris Hemsworth), ressurgit pour conquérir le trône d'Asgard - ou le détruire, le cas échéant - ce dernier voit son monde bouleversé : son marteau est pulvérisé, et il est envoyé à l'autre bout de l'univers, sur Sakaar, pour y devenir un gladiateur dans les jeux du cirque du Grand-Maître (Jeff Goldblum). Mais, là, il retrouve (contre toute attente) l'incroyable Hulk (Mark Ruffalo), qu'il va devoir affronter dans l'arène s'il veut s'échapper...

Une comédie spatiale décalée et hautement réjouissante, pour peu qu'on ne soit pas allergique à l'humour absurde et à un second degré certain, typique du réalisateur, Taika Waititi.

Alors c'est sûr que si l'on s'attendait à un crépuscule des dieux ultra-dramatique et sérieux, il y a de quoi être frustré ; néanmoins, si l'on accroche à cette univers de space-opera déglingué façon années 80, néons, pochettes de heavy metal et Flash Gordon, et que l'on sait à quoi s'attendre, c'est un vrai plaisir.

Ce n'est pas sans défauts, certains personnages sont expédiés ad patres trop rapidement, la post-synchro VO de Cate Blanchett est assez ratée, et l'humour prend parfois trop le pas sur le reste, mais dans l'ensemble, ça fonctionne, c'est fun, et ça met en place certaines des dernières pièces du puzzle Infinity War.

D'où la note de 4.25/6 pour cet Asgardians of the Galaxy.

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)

Black Panther (2018) :

De retour au Wakanda après la mort de son père, T'challa (Chadwick Boseman) doit remplacer ce dernier sur le trône, et dans le costume de la Panthère Noire. Mais l'association de deux criminels - Ulysses Klaue (Andy Serkis) et Killmonger (Michael B. Jordan) - menace bien vite de déclencher un coup d'état, et de renverser l'ordre établi...

Pour conclure cette première partie de la Phase 3 du MCU, retour à quelque chose de plus sérieux, avec un film quasi-indépendant du reste de son univers, et qui célèbre l'Afrique sous toutes ses formes.

Acclamé par la critique, et succès au box-office avant même sa sortie, Black Panther est un métrage globalement satisfaisant, aux thèmes pertinents et à la direction artistique spectaculaire (gros travail sur les accents et le phrasé, en VO). Killmonger a ainsi une véritable dimension dramatique qui parle clairement à un certain segment de la population afro-américaine (au risque, malheureusement, de laisser de marbre une grosse partie du public caucasien, pour ne pas dire européen).

Tout n'est pas parfait, loin de là : on peut regretter le sort des deux méchants du film, ainsi que le petit ventre mou, une fois la moitié du récit atteinte. À l'identique, et plus paradoxal de la part du réalisateur de Creed, les affrontements physiques du premier tiers du film (le duel de la cascade, notamment) semblent un peu trop lents, et manquant d'impact (ou d'un montage plus nerveux et percutant). Enfin, on note une certaine redondance dans les scènes finales du film, pré et mi-générique.

Sans oublier, bien sûr, des effets spéciaux relativement inégaux. Si les rhinocéros passent nettement mieux sur petit écran (je me demande même s'ils n'ont pas été retouchés avant la sortie dvd), il n'en va pas de même pour la Panthère et sa tenue : très affairées, en parallèle, sur Avengers - Infinity War, les équipes d'effets spéciaux sont un peu à la peine ici, et il y a toujours un vrai problème de masse et de mouvement des doublures numériques de la Panthère (et de Killmonger). Cela affaiblit donc pas mal le duel final, qui devient un affrontement de synthèse sans réel impact.

Cela dit, après un revisionnage au calme et en VO, j'ai nettement plus apprécié le film, qui m'avait laissé mitigé-positif après une séance cinématographique assez houleuse. Ce n'est pas mon film préféré du MCU, mais il se place néanmoins en bonne position dans mon classement personnel, de par sa fraîcheur et ses thématiques.

4/6

 

(critique éditée et corrigée en 05/2018 ; critique originale plus complète publiée sur ce blog en février, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) #1521 : Man of Steel (2013)

Publié le 3 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, DC, DCEU, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Man of Steel (2013) :

À l'âge de 33 ans, Clark Kent (Henry Cavill) se cherche toujours, arpentant le globe et tentant de concilier ses pouvoirs extraordinaires avec les conseils de feu son père (Kevin Costner), qui lui a toujours conseillé de les cacher pour ne pas effrayer le reste de l'humanité. Mais la découverte d'un vaisseau écrasé sous les glaces va lui révéler ses origines kryptoniennes, et envoyer un signal dans l'espace, attirant sur Terre le maléfique Général Zod (Michael Shannon) et ses sbires. Avec l'aide de Lois Lane (Amy Adams), journaliste aventureuse, Clark va devoir accepter son héritage et défendre la Terre contre ses semblables...

Le seul film du DCEU a ne pas avoir eu de critique en ces pages, car sorti en salles peu de temps avant les débuts du blog, et m'ayant alors tellement frustré et agacé que je n'ai jamais eu envie de m'étendre plus avant sur ce métrage.

Avec du recul, désormais, que reste-t-il de ce Man of Steel, tentative de relecture "sérieuse" et "réaliste" du personnage de Superman, une relecture coécrite par Goyer et Nolan suite au succès de leur trilogie Dark Knight, et confiée à un Zack Snyder très inspiré d'un naturalisme à la Malick pour sa réalisation ?

Un film bipolaire et polarisant, qui tente à la fois d'être intimiste et spectaculairement débridé, de combiner les impulsions bourrines de Snyder à une origin story toute en retenue, de satisfaire les fanboys déçus par le manque d'action de Superman Returns tout en se donnant de faux airs de film d'auteur sérieux (les prétentions d'artiste mécompris de Snyder étaient déjà là à l'époque), bref... c'est un beau bordel.

Et pourtant, je me retrouve à faire preuve de plus d'indulgence devant cet opus, maintenant que j'ai vu ce qu'a donné la suite du Snyderverse.

Oui, les défauts que tout le monde cite habituellement sont bels et bien présents, tirant le film vers le bas.

Oui, le destruction porn de la dernière demi-heure du film est épuisant et lassant, et fait toujours tâche, surtout mis en contraste avec les réactions indifférentes des personnages principaux dans les minutes qui suivent.

Oui, la caractérisation de Clark ou de Jonathan Kent sont fréquemment hors-sujet.

Oui, la métaphore christique (déjà présente dans les versions précédentes) est ici encore plus balourde et appuyée (merci Goyer et Snyder), et l'opposition science vs religion est assez piteuse.

Oui, le personnage de Jor-El est un facepalm ambulant (difficile de prendre au sérieux le "Je suis un soldat entraîné, moi ! Personne ne t'a entraîné !" fanfaron de Zod à Superman quand ce même Zod s'est fait démolir en combat à mains nues par Jor-El, un scientifique, au début du film).

Oui, l'introduction space fantasy sur Krypton est superflue.

Oui, visuellement, c'est souvent délavé et terne.

Oui, le film est totalement déséquilibré, entre deux premiers tiers bourrés d'exposition, et une dernière ligne droite bourrine...

Etc, etc, etc... le film est bourré de défauts en tous genres, de problèmes d'écriture, de dialogues ronflants, de noirceur inutile, et tout et tout.

Mais il a aussi des qualités. Henry Cavill. Amy Adams. Laurence Fishburn. Les effets spéciaux de qualité (sauf lorsque Superman se bat contre la machine à terraformer, c'est alors assez moche). Les thèmes de Zimmer restent en tête (même si son approche "mur de son" est là aussi souvent fatigante). Malgré tous ses défauts de réalisateur et de conteur d'histoire, Snyder conserve un sens de l'image et de l'épique qu'on ne peut nier. Certaines thématiques sont pertinentes, à défaut d'être originales (l'opposition entre les deux figures paternelles de Clark...).

Bref, en revoyant ce Man of Steel des années plus tard, j'arrive à mettre de côté ma déception initiale : effectivement, la vision qu'a Snyder de Superman n'est pas la mienne, loin de là - c'est un What If...?, en somme, et en le prenant comme tel, ça passe.

C'est toujours bancal sous de nombreux aspects (et là, je parle d'écriture, de logique, et de production, pas de choix artistiques subjectifs), particulièrement frustrant, mais au moins, on ne peut pas nier qu'il y ait une vision semi-homogène à l'origine de cette version de l'Homme d'acier.

On aime ou pas, et nul doute que si ce film avait été suivi d'un Man of Steel 2 plus lumineux et héroïque, ce premier métrage dépressif aurait laissé un meilleur souvenir.

En l'état... un petit 3/6.

 

(et maintenant, je peux enfin mettre à jour la page Marvel Cinematic Universe vs DC Extended Universe : le bilan avec cette ultime note manquante)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Critiques éclair - Loki, saison 1 : épisode 5 et 6 + bilan (2021)

Publié le 24 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Disney, Loki

Après ses deux premiers épisodes, et les deux suivants, la série Loki continue de partir, bon gré mal gré, dans des directions intrigantes... reste à voir si le programme va réussir son atterrissage.

Loki, saison 1 :

- 1x05 : Exilé avec les autres Loki dans le Néant, un endroit au bout du temps et de l'espace, Loki doit faire face, à l'aide de ses variants (Richard Grant, Jack Veal, DeObia Oparei), à Alioth, un nuage dévorant le Vide et ses occupants... mais la nature même des Loki menace de tout faire capoter.

Un avant-dernier épisode saisonnier plutôt intéressant et bien rythmé, au risque de paraître décousu et un peu précipité (on sent que certains moments ont été coupé au montage, comme certaines explications et transitions), mais ces facilités ne gâchent pas vraiment un épisode riche en spectacle et en effets spéciaux, qui voit Richard E. Grant voler la vedette à tout le monde dans un grand final aux accents Wagnériens, Marvel multiplier les clins d'œil aux comics (Throg ! le Thanoscopter !), Loki et Sylvie se rapprocher de manière touchante, et le scénario ouvrir une porte difficile à refermer avec cette forteresse mystérieuse, qui abrite le véritable cerveau derrière la TVA.

À ce stade de la série, il ne reste pas beaucoup de possibilités : tous les indices semés par le scénariste mènent logiquement à Kang le Conquérant, dans l'une ou l'autre de ses incarnations... mais on sait ce que ça donne de se laisser emporter par les spéculations.

Pour des raisons thématiques, Marvel pourrait aussi bien opter pour un variant Loki maléfique, ou pour une gigantesque manipulation de Sylvie (ou même de Miss Minutes, IA ayant décidé de suivre sa programmation à la lettre, par exemple).

On devrait rapidement être fixés dès la semaine prochaine, en tout cas.

- 1x06 : Les Loki entrent dans la forteresse se trouvant dans le Néant, et y confrontent le créateur de la TVA...

Fin de partie pour Loki, avec un épisode final chargé en exposition, et qui nous présente enfin le big bad de sa série... Kang le Conquérant.

Pas forcément une surprise pour l'amateur de comic-books avisé, mais une apparition qui fait plaisir, portée par un Jonathan Majors assez exubérant en "Celui qui demeure", une incarnation de Kang ayant choisi de faire régner la loi et l'ordre dans l'univers, pour éviter une guerre multidimensionnelle entre ses divers variants.

Une manière intéressante de réinterpréter le personnage de Kang et ses multiples versions, et qui laisse la porte ouverte à son retour, encore et encore, dans diverses incarnations à l'avenir (notamment dans le prochain Ant-man).

Après, je ne dirais pas non plus que j'ai été particulièrement surpris par la décision finale des deux Loki, et leur affrontement : cette histoire ne pouvait pas connaître de fin heureuse, et voir Loki expulsé sans hésitation par Sylvie dans une autre réalité est finalement assez logique (tout en évitant une séparation dans le sang et la douleur).

Reste que la porte est finalement grande ouverte pour une saison 2 qui, peut-être verra encore plus de mondes parallèles et de variants de Loki toujours plus déglingués...

- Bilan saisonnier -

Probablement, à mon goût, la série la plus réussie et homogène du MCU. Ou du moins, la mieux maîtrisée par ses scénaristes et sa production. Ce n'est pas parfait, et comme souvent, on sent que la COVID est passée par là, mais le tout m'a paru moins décousu que Falcon..., et mieux rythmé que Wandavision.

Et puis, bien entendu, il y a cette porte vers le Multivers, qui a été largement défoncée par la série, et qui devrait être explorée en long, en large et en travers dans les films à venir, et dans la saison 2 de Loki. Car oui, contrairement aux deux mini-séries précédentes, le récit de Loki se poursuivra dans une prochaine saison... ce qui est particulièrement intrigant, surtout compte tenu des événements de ce final, qui laissent beaucoup de choses en suspens.

Dans l'ensemble, donc, une série plutôt agréable et excentrique, qui a osé partir dans des directions intéressantes, et s'établir comme une charnière importante du MCU à venir (enfin, du Marvel Cinematic Multiverse, MCM, devrait-on dire désormais).

Reste à Marvel à mieux structurer ses saisons : actuellement, les séries sont écrites et produites comme des longs-métrages de 5 ou 6 heures, ensuite découpés au format hebdomadaire pour donner des épisodes plus ou moins longs. Ce qui coince parfois, et donne lieu à des passages mous ou de remplissage. Et sans surprise, c'est le scénariste habitué à la télévision qui s'en est sorti le mieux pour rythmer le tout, et donner envie de revenir de semaine en semaine.

Espérons que la tendance ira en se confirmant, pour que les productions télévisées du MCM soient de plus en plus homogènes dans leur production...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1812 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.1 : TV + Black Widow (2021) et Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021)

Publié le 10 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

La phase 4 du MCU s'est récemment terminée avec Black Panther 2 : le moment est donc venu de se replonger dans les longs-métrages de cette phase compliquée du MCU, avec le recul que nous avons désormais sur ses objectifs, ses réussites et échecs...

Une phase 4 qui, en 2021, a commencé à la télévision, avec la très sympathique et ludique Wandavision : une réussite globale à peine contrebalancée par des attentes et théories démesurées des spectateurs, et par un final un peu trop classique (une grosse bagarre pleine d'effets spéciaux) affaibli par un tournage bousculé par la pandémie.

Idem pour Falcon & the Winter Soldier, une sorte de Captain America 3.5 pas désagréable, mais gentiment bancal, et au tournage directement et largement impacté par la pandémie. Résultat : des sous-intrigues approximatives, des idées abandonnées en cours de route, des trous de scénario, un rythme cahotique... ça reste tout à fait regardable, mais c'est encore assez balbutiant.

Loki, par contre, est nettement plus homogène et maîtrisée, ayant pour lourde tâche d'introduire la TVA, le concept de multivers, et le personnage qui deviendra Kang au cinéma. Malgré une bonne dose de pandémie, Loki est moins erratique, plus centrée sur son sujet, et plus réussie, même s'il faut bien l'avouer, il reste toujours des problèmes de rythme çà et là...

Et puis Marvel a enfin sorti son premier film de la phase 4... un film Black Widow qui, malheureusement, a un peu semblé arriver après la bataille.

Black Widow (2021) :

En 2016, Natasha Romanoff apprend que le programme de la Chambre Rouge, qui a fait d'elle la Black Widow, est toujours actif. Bien décidée à y mettre fin, elle part pour Budapest, traquée par le Taskmaster, et croise le chemin de sa sœur adoptive, Yelena...

Un thriller d'espionnage dont la filiation avec James Bond est tout à fait assumée (lavage de cerveau, forteresse volant, cascades improbables, criminel mégalo avec une armée d'amazones à ses ordres, etc), mais qui ne parvient qu'en partie à satisfaire, perdant un peu pied, vers la fin du métrage, dans sa surenchère explosive.

Il faut dire que le film partait déjà avec un handicap, celui d'arriver après la bataille - tout le monde sait comment Natasha termine son aventure dans Endgame, et avec cet épisode en flashbacks, les enjeux en sont naturellement diminués. Mais la véritable nature du film (une introduction des personnages de Yelena, du Red Guardian et de Milena) fonctionne tout de même très bien : les personnages sont sympathiques, leurs interactions amusantes, et de manière générale, la composante "famille qui se dispute" est assez efficace.

Tout comme les 3/4 du film, qui, comme je le mentionnais au-dessus, ne s'essouffle un peu vraiment qu'une fois dans la forteresse volante, pas aidé par des effets spéciaux inégaux (les véhicules, en particulier, n'ont fréquemment pas assez de poids et leur physique est approximative dans certaines scènes) qui rendent la toute dernière scène d'action, en chute libre, à peu près aussi probable que James Bond en train de faire du kite surf sur une vague de tsunami.

Après, ce Black Widow reste tout à fait honorable, bien que jonché de petites scories ici ou là (la bande originale de Balfe est, sans surprise, générique et oubliable, en plus d'être clichée ; le générique d'ouverture en mode "cover de Nirvana" me sort par les yeux ; l'histoire des phéromones est bancale ; l'ellipse finale sur Ross idem) qui auraient peut-être pu être remaniées ou évitées si le film n'était pas sortie en pleine pandémie...

3.5/6

 

(critique originale publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

Entre Black Widow et Shang-Chi, retour à la case télévision, avec What If ?, série d'animation explorant différentes réalités du multivers, pour un programme dynamique, amusant, et bien mené, probablement la meilleure série du MCU à ce jour. Puis...

Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings (2021) :

Héritier de Xu Wenwu, leader criminel des Dix Anneaux, Shang-Chi vit à San Francisco, sous l'identité de Shaun, un simple voiturier. Mais lorsqu'il est attaqué par des sbires de son père, Shaun doit désormais faire face à son destin exceptionnel, ainsi qu'aux mystérieux pouvoirs que son père tire de dix anneaux métalliques tombés du ciel...

Un agréable hommage au cinéma chinois (que ce soit les wu xia pian ou les films d'action hong-kongais de la grande époque) appliqué au MCU, et un moyen pour Marvel de se racheter un peu pour Iron Fist et son blondinet mollasson, en proposant des combats dynamiques et spectaculaires, ainsi qu'un grand final full CGI (comme d'habitude) ici nettement plus original et agréable, puisqu'avec des dragons et autres bestioles magiques.

Et c'est bien ce qui fait tout le charme de ce Shang-Chi : c'est dépaysant, et ça s'assume. La distribution est attachante, le bestiaire intrigant, l'histoire plutôt solide, le méchant n'est pas monodimensionnel, il y a un vrai thème musical, le fanservice Marvel reste discret, le côté bilingue du métrage est bien intégré, bref, c'est plutôt agréable à suivre, et, pour quelqu'un comme moi qui en a un peu assez de voir des films occidentaux scénarisés et réalisés par des weebs biberonnés aux mangas et fascinés par le Japon, les yakuzas ou les samuraïs, un peu de spiritualité et de style chinois ne font pas de mal à voir.

Après, il reste toujours quelques défauts, comme des effets véhiculaires toujours inégaux, un passage du temps pas très bien retranscrit... mais pour peu qu'on ne soit pas allergique aux films d'arts martiaux et à la Chine, Shang-Chi reste pour moi l'un des films de la Phase 4 les plus aboutis.

4.25/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) #1820 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.2 : TV + Eternals (2021) et Spider-man : No Way Home (2021)

Publié le 20 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

Fin 2021, la phase 4 du MCU était désormais bien entamée, avec une première fournée de séries un peu hésitantes produites et sorties en pleine pandémie, et deux métrages plus ou moins convaincants, Black Widow et Shang-Chi...

La phase 4 a donc continué sur le grand écran, avec Eternals, un film ambitieux, une fresque épique confiée à une réalisatrice oscarisée, un désir, pour Marvel, de prouver que le MCU pouvait aussi être un drame adulte à l'ampleur historique, combiné à une romance tragique et impossible... enfin, tout ça, c'était sur le papier, parce que dans les faits, il en a été tout autrement.

Les Éternels (2021) :

Envoyés par un Céleste pour y détruire les Déviants et favoriser le développement de l'humanité, dix Éternels sont arrivés sur Terre il y a plus de 7000 ans, et depuis, leur mission accomplie, ils vivent cachés parmi nous... jusqu'à ce qu'un Déviant réapparaisse et tue l'un des leurs. 

Mouais. Au revisionnage, les Éternels - un film ambitieux à l'ampleur se voulant épique, confié à une réalisatrice oscarisée - reste toujours un film quelconque et faiblard, avec une distribution inégale (Sprite n'est pas assez développée pour fonctionner, Richard Madden confond stoïcisme avec serrage de dents constant, il n'a qu'une alchimie très limitée avec Gemma Chan, et cette dernière est d'ailleurs un peu trop en retrait pour faire une héroïne convaincante), des monstres informes et génériques au possible, un côté Ancient Aliens assez agaçant, et une bande originale transparente de Djawadi.

Alors oui, les effets numériques et la photographie sont très réussis, dans leur ensemble (les Déviants sont moches et peu mémorables, mais ils sont techniquement plutôt bien réalisés), l'intégration des designs de Jack Kirby est intéressante, et il y a là de bonnes idées et des scènes amusantes, mais le film ne parvient pas à générer la moindre émotion, et comme le tout se termine, peu ou prou, dans un affrontement façon Justice League vs Superman assez dérivatif, difficile de se passionner pour tout ça. 

Essai non transformé, en somme.

2.5/6

(critique originale publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Diffusée entre la sortie cinématographique des Éternels et celle de Spider-man, Hawkeye se voulait une série dans la droite lignée du film Black Widow : une sorte de récit solo pour l'un des Avengers n'ayant pas eu de film à son nom, au travers d'une aventure dans un New York festif et enneigé, confrontant Barton à son passé de Ronin, posant les premières bases des Young Avengers au travers du personnage de Kate Bishop, ramenant Yelena pour faire suite à la scène post-crédits de Black Widow, et réintégrant des éléments de la série Daredevil, au travers notamment du Kingpin.

Un tout un peu chargé, mais pas désagréable du tout, malgré de l'action un peu brouillonne à l'écran, et une volonté de placer des pions pour des spin-offs éventuels pas forcément indispensables (une série Echo, tout le monde s'en fout joyeusement ; une série Daredevil, par contre...)

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Spider-Man : No Way Home (2021) :

Peter Parker demande au Docteur Strange de concevoir pour lui un sort faisant oublier à la planète qu'il est Spider-Man, mais le sort dégénère, et alliés comme adversaires de l'Homme-Araignée commencent à franchir les portes du multivers...

Revisionnage, ou plutôt premier visionnage de la version longue, introduite par une brève discussion rigolarde de Holland, Maguire et Garfield en visio : le ton est donné, les ajoux de cette version longue (principalement des blagounettes entre les trois araignées, mais aussi plus de Betty Brant et de lycée, ce qui n'est pas un mal et permet d'équilibrer un peu les différentes parties du film) ne sont pas indispensables, et le film reste largement identique à sa version cinéma.

Une suite 100 % fanservice, donc, mais qui parvient à équilibrer cette composante nostalgique avec l'aboutissement logique du personnage de Peter Parker. No Way Home est ainsi un métrage un peu brouillon, qui manque à chaque instant de sombrer dans l'overdose de fanservice et de clins d'œil (trop de vannes entre les Araignées, notamment), mais qui réussit à se retenir in extremis, en se rappelant que le noyau émotionnel de la trilogie a toujours été Tom Holland, et les relations de Peter avec MJ, sa tante May, Tony Stark et compagnie. Et sur ce plan, ça fonctionne très bien : Spider-Man a toujours été, dans sa version papier, un personnage hanté par la tragédie et le regret, et avec No Way Home, le Parker de Holland rejoint cette tradition.

Dans l'ensemble, c'est forcément loin d'être parfait, y compris au niveau musical (Giacchino s'est fait plaisir, mais il manque vraiment un moment fort ou deux, lorsque les trois Araignées travaillent de concert, où le thème de la série animée Spider-Man, présent dans les deux Spideys précédents dans sa forme orchestrale mais absent ici, aurait fait merveille et couronné cette fête de la nostalgie) mais la conclusion fonctionne très bien, la distribution est impeccable, et si l'on ne peut s'empêcher de se dire que deux films de 100 minutes auraient peut-être permis à ce récit de mieux respirer et d'être moins frénétique, le tout est une bonne fin de trilogie pour le personnage.  

4/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) #1830 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.3 : TV + Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) et Thor - Love and Thunder (2022)

Publié le 5 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

Courant 2022, la phase 4 du MCU a bien avancé, avec une première vague de films et de séries sorties en pleine pandémie, suivie d'une deuxième vague plus ambitieuse, mais tout aussi inégale...

Et l'on commence à la télévision, avec Moon Knight, une série attendue par les afficionados du genre, et qui, malgré ses imperfections, a su me séduire par son ambiance et son ton différents, ainsi que par sa musique - malheureusement, le caractère quasiment totalement indépendant du programme vis à vis du reste du MCU en a froissé plus d'un, et la série est passée un peu inaperçue.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) :

Traquée par Wanda Maximoff, qui veut lui dérober ses pouvoirs de voyage transdimensionnel, America Chavez demande l'aide du Docteur Strange : débute alors une étrange épopée entre les univers...

À ce jour, je ne comprends toujours pas l'accueil hostile que bon nombre de spectateurs, en ligne, réservent encore à ce jour à ce métrage signé Sam Raimi : il n'est pas rare, en effet, de retrouver ce Doctor Strange en bas des classements de cette phase, voire même de l'ensemble du MCU... et je ne me l'explique pas.

Peut-être est-ce le style de Raimi, qui propose là de l'horreur soft, ludique et décomplexée, souvent amusante et rythmée, mais jamais trop sérieuse. Peut-être est-ce le fait qu'il faut avoir visionné Wandavision (ou du moins s'être tenu au courant de ce qui s'y est déroulé) pour bien comprendre le pourquoi du comment du comportement de Wanda. Peut-être est-ce la hype démesurée du Web pour des caméos finalement anecdotiques dans le produit fini...

En tout cas, j'apprécie toujours autant ce métrage nerveux et spectaculaire, très bien mené de bout en bout, et ce malgré quelques menus détails plus frustrants, qui ont tendance à ressortir un peu plus à chaque visionnage : quelques soucis de continuité sur la barbe et la coiffure de Strange (en fonction du calendrier de tournage et de reshoots, je suppose), quelques décors un peu artificiels (le toit new-yorkais, le monde gris en fleurs), la scène post-crédits plutôt bof (avec Clea), et puis bien sûr, bémol pour Elfman qui, comme dans Avengers 2, décide que l'identité musicale de la franchise ne lui suffit pas, et tente de la remodeler en quelque chose de moins efficace que l'original.

Un bon 4.5/6

 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2022, à lire ici)

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Après la réussite Doctor Strange 2 (quoi qu'on en dise), retour sur le petit écran, pour Miss Marvel, une série adolescente rafraîchissante et agréablement "exotique", mais qui souffre un peu d'une conclusion brouillonne et d'un sous-développement des antagonistes du programme. Une saison sympathique, mais aurait pu être plus aboutie.

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Thor - Love and Thunder (2022) :

Face à Gorr, qui a décidé de tuer tous les dieux de l'univers, Thor ne peut compter que sur l'aide de Valkyrie et de Jane Foster, atteinte d'un cancer, mais qui a trouvé dans un Mjolnir reconstitué une source de pouvoir et de vie inespérée.

Après Doctor Strange 2 et son accueil public mitigé, voilà Thor 4, qui a été probablement encore plus mal reçu, et ce bien qu'il applique à la lettre la même formule que Thor Ragnarok : de l'humour, un peu d'émotion, encore de l'humour, quelques affrontements spectaculaires, et de l'humour.

C'est le problème, en fait : après avoir reçu carte blanche suite au succès de Ragnarok, Taika Waititi se lâche... un peu trop. 

En soi, le film n'est pas mauvais, il reste divertissant, bourré d'idées intéressantes et de moments qui fonctionnent, tant visuellement que conceptuellement, et narrativement, la boucle est bouclée pour Thor et Jane... mais trop fréquemment, l'humour revient à l'assaut de manière incongrue, créant un contraste qui désamorce les enjeux et l'émotion (ce que bon nombre de critiques reprochent habituellement à la plupart des Marvel, mais qui n'est réellement poussé trop loin qu'ici).

Que ce soit Korg, trop présent, Gorr, pas assez, Zeus, en roue libre, etc, etc, etc, ce Thor 4 se retrouve parfois le postérieur entre deux chaises, ce qui frustre régulièrement.

Cela dit, après Ragnarok, j'ai envie de dire qu'on savait à quoi s'attendre... mais un peu de retenue, ou quelqu'un pour recadrer Taika n'aurait pas été de trop.

3.5/6

 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2022, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Tony Stark : bientôt la fin ? (première partie)

Publié le 24 Mars 2018 par Lurdo dans Cinéma, Marvel, MCU, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Comédie, Édito

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive dans un mois chez nous, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, tournons-nous brièvement vers Tony Stark, la pierre angulaire de cet univers, et intéressons-nous à son évolution...

On ne présente plus Tony Stark : il le fait lui-même. Superhéros, milliardaire, philanthrope, inventeur de génie, playboy... à l'en croire, Tony a tout pour lui. Mais si son évolution, au fil des métrages du MCU, nous prouve bien une chose, c'est que Tony Stark est bourré de problèmes psychologiques, et que depuis le tout premier film de 2008, ces problèmes le rongent progressivement, de manière cohérente et réfléchie en amont par les scénaristes.

Retour sur un portrait psychologique bien plus subtil qu'on veut bien le croire...

Iron Man (2008)

Dans le premier Iron Man, Tony Stark est au sommet de sa gloire : un marchand d'armes richissime, arrogant, flambeur, qui a toujours un bon mot et une réplique mordante à la bouche, et qui profite au maximum de la vie.

Un comportement de sale gosse insupportable, conséquence indirecte d'un état d'un développement psychologique interrompu à l'adolescence, lors de la mort inexpliquée de ses parents. Tony ne s'est jamais remis de cette double disparition, et sa rébellion est depuis, un moyen de compenser ce manque affectif, ainsi que toutes les responsabilités qui lui sont tombées dessus lorsqu'il a hérité des entreprises Stark - des responsabilités dont il s'est toujours défaussé sur Obadiah Stane, ancien collègue de son père et figure paternelle de substitution.

Dans ses rapports avec Pepper, il en va de même : Stark flirte, Stark frôle, mais Stark ne s'engage pas vraiment.

Jusqu'à ce que les terroristes (financés par Stane) capturent Tony. Soudain, tout change pour lui : autrefois insouciant, persuadé d'être invulnérable, et ne songeant jamais aux conséquences de ses actes, Tony est soudain confronté à celles-ci, à sa propre mortalité, et il est directement mis en péril.

Tony doit soudain se transformer et changer, pour espérer survivre et reprendre le contrôle de sa vie : se sentant désormais responsable des effets de ses armes, il choisit de faire le bien.

Mais il le fait de manière simpliste, immature et disproportionnée, en se reposant sur une armure qu'il endosse, et en allant directement casser du méchant. Son comportement reste adolescent et impulsif : il élimine des terroristes, il met en danger des avions de chasse, il règle le problème Stane (un problème dont il est à l'origine, son indifférence et irresponsabilité ayant permis à Obadiah d'avoir le contrôle total de Stark industries) en faisant de nombreux dégâts collatéraux, et... il annonce à toute la planète qu'il est un super-héros chatoyant et triomphant.

Malgré ce qu'il a vécu, Tony reste Tony : flambeur, vantard, arrogant, superficiel, impulsif... mais il a désormais une faille dans son armure d'indifférence - Tony se sait désormais vulnérable, et responsable de la sécurité et de la vie d'autrui. Une faille qui va ne faire que croître au fil des métrages et des mésaventures de ce cher Iron Man. 

Iron Man 2 (2009)

Au début de Iron Man 2, Tony connaît plus que jamais le succès.

Super-héros superstar, il défie le gouvernement, le monde, et flambe de manière toujours plus spectaculaire, affirmant avoir, à lui seul, privatisé la paix dans le monde. Il n'a en fait aucune réelle idée de comment vraiment se comporter en héros, mais il suit son instinct et réagit impulsivement aux menaces, ce qui donne l'impression d'un chien fou totalement incontrôlable, qui n'en fait qu'à sa tête : du Stark typique, qui peut surprendre puisqu'il semblait avoir enfin un peu muri suite à l'épisode de l'Afghanistan...

Mais bien vite, on comprend cette réaction disproportionnée : empoisonné par son générateur, Tony est à l'agonie, conséquence directe de ses décisions dans le premier film. Et comme toujours, lorsqu'il est en position de faiblesse et en difficulté, Stark réagit de manière irréfléchie et instinctive, en se fermant à autrui, et en se réfugiant dans l'alcool, et derrière ses armures.

Pour ne rien arranger, la pression s'accumule sur Stark, et il peine à faire face : outre l'hostilité gouvernementale et militaire (qui veut le priver du contrôle exclusif qu'il possède sur ses armures), le spectre du passé des Stark revient le hanter, avec Ivan Vanko, fils d'un ancien partenaire de Stark Sr, expulsé suite à une dénonciation de ce dernier.

Confronté aux actes passés de son géniteur, qui représente tout ce que Tony Stark déteste symboliquement (sans même parler de la trahison que Stane, autre figure paternelle, a récemment infligée à Stark), et à sa propre arrogance (c'est l'annonce publique de Tony qui a déclenché la colère de Vanko), Tony comprend vite qu'il ne peut survivre seul aux événements déclenchés par ses actions et par ses décisions. 

Ce n'est qu'avec l'aide de Pepper, du SHIELD et de War Machine que Tony triomphe de Vanko et de Justin Hammer ; à l'identique, c'est en acceptant l'héritage de son père (dans ce qu'il a de bon et de mauvais) qu'il est guéri de son empoisonnement au palladium.

Malgré toute son arrogance et son génie, Tony réalise alors que s'il veut pouvoir être un héros, et parvenir à gérer cette responsabilité qui lui incombe désormais, il lui faut un système de soutien externe (notamment Pepper), et qu'il ne peut se refermer sur lui-même, pour endosser seul tout le poids de sa culpabilité, et sauver le monde.

Dès lors, Tony va tout faire pour tenter d'alléger sa peine, et de partager la protection de la planète avec plus fort (et plus efficace) que lui... en commençant par rejoindre les Avengers.

Avengers (2012)

Dans le film Avengers, rien ne va plus. Désormais partie prenante du programme Avengers, un moyen pour lui de ne plus être seul, et de ne plus se sentir unique responsable de la planète, Tony se laisse lui aussi manipuler par Loki, et par l'atmosphère de chaos qui enveloppe alors l'équipe.

Comme d'habitude, sa nonchalance, sa grande gueule, et son impulsivité, l'amènent à se mettre le reste de l'équipe à dos, et ses coéquipiers lui disent leur quatre vérités en face : de quoi ébranler suffisamment Stark pour l'inciter, lorsque le moment de vérité arrive, à se sacrifier pour l'humanité, et à emmener un missile nucléaire dans l'espace. Son dernier geste, avant de mourir : appeler Pepper, pour une dernière déclaration d'amour, concrétisant ainsi le progrès effectué par le couple dans Iron Man 2.

Seulement voilà : malgré son geste indubitablement héroïque (n'ayant autrefois qu'une conception égocentrique et très vague de l'héroïsme, Tony choisit ici de se montrer digne de ses coéquipiers, et de se sacrifier pour la planète), Stark est sauvé in extremis, et plus que jamais, il prend conscience de sa place dans l'univers.

Autrefois "roi" de son monde et seul garant de la paix mondiale, Tony n'est désormais plus rien à l'échelle de la galaxie, une galaxie peuplée de créatures toutes-puissantes, de magie, de dieux, etc.

Alors qu'il cherchait à tout prix un moyen de se soulager des responsabilités qu'il s'était imposées, et qu'il pensait avoir trouvé un moyen de partager cette charge avec les Avengers, voilà que Stark se rend compte que les Avengers sont à peine suffisants, et que l'univers est immense et hostile.

Bien qu'il soit protégé par son armure, et qu'il ait survécu à la pire menace que la Terre ait connu, les failles de Tony Stark s'agrandissent, et un stress post-traumatique s'installe (ou plutôt, s'amplifie depuis l'Afghanistan).

Dépourvu de tout contrôle sur les forces que les Avengers affrontent, conscient que rien ne peut préparer les humains à ce qui les attend, Tony ne sait plus vraiment comment réagir, et cela va s'avérer une part cruciale de ce qu'il va devenir dans Iron Man 3.

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Au terme de la Phase 1 du MCU, Tony Stark a muri : de marchand d'armes immature, arrogant et insouciant, il est devenu un véritable héros prêt à se sacrifier pour l'humanité. Mais il reste un héros miné par d'innombrables failles psychologiques, de la perte de ses parents à une nécessité pathologique de contrôler sa vie (et sa technologie) et de protéger le monde.

Comme Atlas avant lui, Tony porte le poids du monde sur ses épaules, son "coming-out" en tant que super-héros semblant être le déclencheur d'une vague d'événements toujours plus dangereux et spectaculaires.

De quoi largement affaiblir l'esprit d'un Stark déjà instable, pour le faire plonger dans la dépression...

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Tony Stark : bientôt la fin ? (deuxième partie)

Publié le 1 Avril 2018 par Lurdo dans Cinéma, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU, Comédie, Édito

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive chez nous dans moins d'un mois, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, tournons-nous brièvement vers Tony Stark, la pierre angulaire de cet univers, et intéressons-nous à son évolution...

Dans les trois films de la Phase 1 qui l'ont vu apparaître dans le MCU, Tony Stark a connu bien des mésaventures et des bouleversements, qui l'ont drastiquement ramené à la réalité, en lui rappelant sa place dans le monde, et dans l'univers. Tout ceci commence à avoir un impact sur la santé mentale de Tony, et sur son sens des responsabilités...

Iron Man 3 (2013)

Quand débute Iron Man 3, Tony a régressé, et il touche presque le fond. Secoué par son expérience spatiale, et par la réalisation qu'il est désormais insignifiant dans ce nouveau monde qui s'ouvre à lui, Stark est victime de crises de panique, et, comme à l'époque de l'Afghanistan, sa première réaction est de se replier sur lui-même.

À l'époque, il avait construit sa première armure de combat ; cette fois-ci, il en construit une véritable armée, l'Iron Legion, afin de protéger au mieux son entourage, sa ville, son pays, sa planète. Des armures qu'il peut désormais télécommander ou confier à Jarvis, installant ainsi une distance supplémentaire entre lui et toute menace éventuelle, sans toutefois le priver de contrôle.

Mais la dépression de Stark le fait retomber dans ses vieux travers, sa relation avec Pepper se complique, et lorsque Happy est blessé dans une attaque terroriste (une nouvelle preuve, aux yeux de Tony, qu'il est incapable de protéger les siens), l'arrogance et l'impulsivité du génie reprennent le dessus : il menace directement le Mandarin, qui en réponse, détruit prestement la demeure de Tony, son laboratoire, et le laisse pour mort.

Seul, privé de Pepper, privé de soutien, privé de son armure en panne, et perdu à l'autre bout du pays, Stark n'a d'autre choix que de faire le point, et de se reposer sur son ingéniosité et son intuition pour remonter la pente.

Une remontée qui se fait, il est important de le noter, grâce à la compagnie et au regard extérieur d'un jeune garçon inventeur et débrouillard : une figure dans laquelle Tony se reconnaît, et qu'il prend (plus ou moins) sous son aile, le supervisant vaguement tout en le gardant à distance (un peu comme Stark Sr le faisait, de son vivant, avec son fils).

Malgré tous les obstacles se dressant sur son chemin, Stark se prend en main, et prouve que ce n'est pas son armure qui fait de lui un héros : il résout ses problèmes (des problèmes qui, comme toujours, découlent directement des actes passés de Tony et de son caractère impulsif) sans réellement faire appel à son armure (hormis lors du grand affrontement final), et cela déclenche chez lui une certaine prise de conscience : ses armures ne sont pas la réponse miracle qu'il cherche pour protéger la planète et ses proches.

Après son sacrifice new-yorkais et sa victoire contre Killian, Stark comprend qu'il doit chercher ailleurs, et voir plus grand, quitte à repartir de zéro.

C'est ainsi que Tony choisit de détruire tout son stock d'armures : un geste symbolique qui marque son acceptation de son statut de héros, qu'il ait une armure ou non, et le fait qu'il ne se cache désormais plus derrière l'armure d'Iron Man pour assurer la protection de la planète.

Tony Stark est Iron Man, et cette prise de conscience semble indiquer un début de guérison de certaines des failles psychologiques de Tony, qui décide visiblement de réaffirmer le contrôle qu'il a sur sa vie, en soignant tant ses plaies physiques (il se débarrasse de son "coeur") que mentales (à en juger par la séance de "thérapie" de Tony avec Banner, à la fin du film).

Mais, tout comme l'arrogance et le sarcasme permanents de Tony ne sont qu'un masque dissimulant ses fêlures, le fait de faire ainsi table rase du passé n'est, par de nombreux aspects, qu'un geste sans réelle portée, permettant à Tony de récupérer Pepper, et de donner l'impression de passer à autre chose.

Quand viendra Avengers 2, en effet, Stark aura reconstruit son stock d'armures, et aura rebâti l'Iron Legion, sous forme de drones utilisés pour assurer le maintien de la paix à grande échelle.

Pourquoi retomber dans de tels travers ? Une nouvelle fois, à cause de l'usage qu'autrui aura fait de sa technologie...

Captain America - The Winter Soldier (2014)

Si Stark n'est pas à proprement parler dans le film, sa présence se fait drastiquement sentir : dans sa quête d'assurer la protection de la Terre à une échelle plus grande que la sienne, et d'anticiper d'éventuelles menaces, Tony a accepté d'équiper les helicarriers du SHIELD de sa technologie de propulsion révolutionnaire.

Volant désormais à l'aide des répulseurs Stark, les helicarriers du projet Insight sont plus puissants et maniables que jamais...

... mais ils sont aussi aux mains d'Hydra, et sont donc plus dangereux et meurtriers que jamais.

Encore un poids de plus sur la conscience de Tony Stark, qui se trouve à nouveau (indirectement) responsable des actes de ces criminels... et ce, bien que Captain America les ait neutralisés avant qu'il ne soit trop tard.

On peut deviner qu'après un tel détournement de sa technologie à des fins meurtrières, le besoin obsessionnel de contrôle de Stark a ressurgi, plus intense que jamais, et l'a amené à se concentrer sur ses acquis - et sur l'autre personne en laquelle il a le plus confiance au monde : Jarvis - pour tenter d'assurer la paix dans le monde.

Avengers 2 - Age of Ultron (2015)

Arrive alors le second volet des Avengers.

Toujours aussi préoccupé par la sécurité de la planète, et échaudé par l'échec du Projet Insight, Tony Stark a pris la tête des Avengers, et reconstruit son Iron Legion, mais cette fois-ci, il a choisi de minimiser les risques, et de mettre encore plus de distance qu'avant entre lui et ses Légionnaires : plutôt que de concevoir une armée d'armures surpuissantes, il en a fait des drones moins performants, et entièrement confiés au commandement de Jarvis.

Un Jarvis qui, avec Pepper et Happy, est l'une des constantes de la vie de Stark, et ce depuis des années. Logique, par conséquent, que Tony se tourne vers lui pour l'épauler dans la défense de la planète.

D'autant qu'en parallèle, Stark continue de voir plus grand, et travaille sur des projets à l'échelle de la Terre, au nombre desquels le Projet Ultron. Un projet d'Intelligence Artificielle surpuissante, similaire à Jarvis, et capable de défendre la Terre contre toutes sortes d'envahisseurs et d'agresseurs, terrestres et extraterrestres : de quoi supplanter les Avengers, et assurer une paix mondiale à l'humanité.

Un Projet resté dormant, jusqu'à l'entrée en jeu de Wanda Maximoff. Lorsque cette dernière s'introduit dans l'esprit de Tony, elle le rend en effet spectateur impuissant de ses pires terreurs : la fin du monde, la mort des Avengers, l'invasion de la Terre par des forces extraterrestres qui dépassent l'humanité, et la crainte de ne pas en avoir assez fait pour protéger la planète.

De quoi éradiquer tous les progrès (psychologiques) accomplis par Tony, et le remettre sur une pente des plus glissantes : ébranlé, ses failles et son traumatisme rouverts par cette vision, Stark décide de passer outre l'avis des autres Avengers et de mettre en place Ultron, son "armure à l'échelle de la planète".

Et ce qui devait arriver arriva : alors que Tony envisageait Ultron comme une extension de sa personnalité, Ultron devient conscient, et, en bon fils rebelle, se révolte contre son géniteur. Une nouvelle fois, Stark perd le contrôle de ses inventions, et donne naissance à l'un de ses ennemis, un ennemi qui, au passage, lui dérobe son Iron Legion.

Cette fois-ci, cependant, Stark ne tire aucun enseignement de cette leçon, puisque peu de temps après, il décide de réitérer l'expérience, persuadé que ce second essai sera le bon (l'arrogance et l'impulsivité de Stark n'ont jamais vraiment disparu, ni son besoin de réparer seul toutes les situations problématiques en utilisant son génie). Cette fois-ci, sa création, Vision, est une réussite, une fusion d'Ultron et de Jarvis, qui se range aux côtés des Avengers.

Mais la Sokovie est ravagée, les morts sont nombreux, et ils sont tous plus ou moins imputables aux erreurs de Tony Stark : une situation que Stark ne va pas digérer, et qui va le refaire plonger, alors même qu'il semblait remonter la pente quelques mois plus tôt...

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Au cours de la Phase 2 du MCU, Tony Stark a connu des hauts, et des bas.

Après les événements de New York, Stark a sombré, et touché le fond. mais c'était pour mieux rebondir, et entamer - dans un premier temps - une reconstruction tant physique que mentale, alors même que Stark faisait de son mieux pour grandir intérieurement.

Malheureusement, tant le retour d'Hydra que l'incident d'Ultron ont fait replonger Stark dans ses pires travers : il tente à nouveau désespérément de protéger le monde grâce à ses inventions, mais chacune de ses tentatives semble se retourner contre lui, et ajouter toujours un peu plus de poids à sa conscience coupable.

Après Ultron, Tony Stark est fragilisé : les pulsions destructrices d'Ultron, construit "à son image", lui font se demander s'il peut réellement avoir confiance en ses décisions et en son instinct. Et si, quand une nouvelle menace galactique frappera à la porte de la Terre, Tony commettait une nouvelle erreur, aux conséquences toujours plus funestes ?

Comme toujours, cette responsabilité pèse beaucoup trop sur Stark, et le milliardaire aimerait pouvoir s'en débarrasser... mais son égo lui souffle constamment qu'il est le seul à pouvoir trouver une solution.

Tiraillé, Stark va alors prendre du recul, et envisager une solution plus administrative... qui va mener à la Civil War.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1837 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.4 : TV + Black Panther : Wakanda Forever (2022) + Bilan Phase 4

Publié le 16 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

En 2022, la phase 4 du MCU a continué son petit bonhomme de chemin, après ses premières productions pandémiques, suivie d'une deuxième vague plus ambitieuse mais inégale et d'une troisième fournée assez critiquée, victime d'attentes démesurées et d'une certaine versatilité du public et de la critique en sortie de pandémie...

Une deuxième moitié 2022 assez chargée en productions télévisées, à commencer par l'anecdotique - mais très sympathique - Je s'appelle Groot ; on peut aussi citer les deux one-shot spéciaux "festifs" Werewolf by Night et le Holiday Special des Gardiens de la Galaxie, somme toute très réussis et agréables à suivre.

Et l'on ne peut ignorer la première saison de She-Hulk, avocate, une tentative d'adapter l'univers Marvel au format rigolard et léger d'un simili-Ally McBeal, sans malheureusement avoir le budget du premier, ou l'écriture drôle, rythmée et maîtrisée de la seconde. Résultat : trop souvent, She-Hulk est approximative, et ne fonctionne jamais aussi bien qu'elle le pourrait en des mains plus compétentes. 

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Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022) :

À peine remis de la mort de T'Challa, le Wakanda doit faire face à de nouvelles menaces : d'un côté, les autres pays voulant s'approprier son vibranium, et de l'autre, Namor (Tenoch Huerta Mejía), dieu vivant d'une peuplade amphibie ayant bâti une civilisation sous-marine autour de la puissance du vibranium, et bien décidé à ne pas laisser le monde du dessus s'approprier ce qui est sien...

Toujours une déception que ce Black Panther 2, un film tellement marqué par la mort de Chadwick Boseman qu'il en devient presque une coquille vide, un récit tellement consumé par ce traumatisme et ce choc qu'il finit par être en pilotage automatique et aussi divertissant qu'une marche funèbre...

Sur un plan technique, déjà : c'est terne, les couleurs sont délavées, la photographie est assombrie, et l'illustration musicale privilégie des morceaux modernes, poussant la bande originale un peu en retrait (une bande originale de toute façon déjà naturellement en retrait et en mode mineur, pour refléter l'humeur générale du film). Le scénario, lui, est une suite d'occasions manquées, et on sent que le script a été retravaillé encore et encore après la mort de Boseman, qui a tout chamboulé : le côté superhéroïque est mécanique, les personnages (anciens comme nouveaux) jamais vraiment mis en valeur, et paradoxalement, on en vient presque à trouver les Wakandais agaçants dans leur arrogance et leur colère constante (à l'image de Shuri, qui a perdu le plus gros de son capital sympathie dans ce métrage). On me dira que c'est voulu, que les personnages font leur deuil, qu'il n'y a pas de place pour la rigolade, tout ça... mouais.

Et puis bien sûr cette dernière ligne droite du film, assez brouillonne, une grosse bataille numérique à la Marvel, avec d'un côté deux armées qui s'affrontent sur un bateau, et de l'autre Shuri et Namor en duel singulier... ce qui aurait probablement mieux fonctionner si la doublure numérique de Panther Shuri était plus aboutie, et ne frôlait pas l'anorexie par moments.

Bref. Quand j'avais vu ce BP 2 la première fois, il y a quelques mois, j'étais ressorti mitigé. Là, je suis plus frustré qu'autre chose, et j'ai probablement encore moins apprécié ce métrage maladroit (à l'image du montage en parallèle qui fait changer d'avis Shuri, à la fin), bordélique, et qui n'aboutit pas à grand chose.

En fait, c'est presque le Iron Man 2 ou Thor 2 de la franchise Black Panther, sans les pointes d'humour ou le charisme.

2.75/6

 

(critique originale publiée sur ce blog en 2023, à lire ici)

 

- Bilan Phase 4 -

Une phase 4 qui se conclue avec une note globale de 3.9/6 pour le coté télévisuel, et 3.6/6 pour le côté cinéma : des notes plus qu'honorables pour une phase de redémarrage du MCU, pour les débuts d'un nouveau cycle victime d'une pandémie de COVID ayant handicapé bon nombre de ses premières productions.

Plus amusant encore, ce 3.6/6 correspond presque exactement aux notes que j'avais attribuées aux deux premières phases du MCU : des phases inégales, avec du bon et du moins bon, et que les spectateurs comme critiques d'aujourd'hui ont clairement tendance à voir avec une nostalgie et une indulgence indues.

Voilà pourquoi je m'esclaffe un peu en lisant toutes ces critiques en ligne affirmant que la Phase 4, c'est de la m*rde, et qu'en comparaison de ce qui est venu avant, c'est nettement plus mauvais : non, le niveau est toujours le même pour un début de cycle, c'est de la mise en place, du positionnement de nouveaux personnages, de la transition, et le résultat est plus ou moins réussi en fonction des réalisateurs, des scénaristes, et des conditions de tournage (Eternals est raté, Black Panther 2 est tiré vers le bas par le deuil de toute l'équipe, Thor 4 est déséquilibré... mais ce n'est pas pire qu'Iron Man 2, Thor 2, Incredible Hulk, et autres).

Idem pour la grande critique du "mais il n'y a pas de direction, il n'y a pas de fil conducteur dans cette phase 4, on ne voit pas où ils veulent en venir" - il n'y avait pas non plus de direction durant les deux premières phases, hormis quinze secondes de Nick Fury, une apparition de Thanos, et à la limite les Pierres d'infinité. Ici, en Phase 4, et sur grand écran, c'est l'existence des mondes parallèles qui est récurrente, dans Shang-Chi, dans No Way Home, dans Multiverse of Madness, et bien entendu, à la télévision, qui a beaucoup fait pour développer ce thème dans Loki, What if ? et Miss Marvel.

En parallèle, on a eu droit à un développement évident du pan surnaturel du MCU - Wandavision, Moon Knight, Werewolf by night - qui devrait porter ses fruits une fois que Blade sera entré en jeu ; sans oublier les nombreuses mentions du terme mutant, de plus en plus présentes et qui déboucheront forcément sur l'arrivée des X-men ; la mise en place d'une nouvelle génération de héros divers pour former les Young Avengers ; et la constitution des Thunderbolts par Valentina De Fontaine. 

S'il est bien une critique valable que l'on peut adresser au MCU et à sa phase 4, cependant, c'est le trop plein de contenu. Après une phase 1 à 6 films (sur 5 ans), une phase 2 à 6 films (sur 3 ans) et une phase 3 qui doublait la donne, avec 11 films (sur 4 ans), la phase 4 a proposé 18 films et séries (sur 2 ans) s'inscrivant, pour la plupart, dans la même continuité.

C'est clairement trop, la qualité d'écriture en pâtit, la qualité des effets spéciaux aussi, le public peine à tout suivre, et il est bon de constater que Feige a l'intention de freiner un peu, pour revenir à quelque chose de plus mesuré. Maintenant que la pandémie est (à peu près) derrière nous et que tout revient plus ou moins à la normale (sauf grève des scénaristes qui couve depuis des mois, ou problèmes judiciaires de tel ou tel acteur), privilégier la qualité à la quantité me semble la stratégie pertinente à adopter, quitte à chambouler le planning initialement prévu et annoncé.

On verra bien ce qu'il en sera à l'avenir, mais une chose est sûre : contrairement à ce qu'annoncent les journalistes et les internautes depuis des mois, voire des années, la superhero fatigue est loin d'être un fait établi, ou une fatalité

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Tony Stark : bientôt la fin ? (dernière partie)

Publié le 14 Avril 2018 par Lurdo dans Cinéma, Action, Aventure, Comédie, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU, Édito

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive chez nous dans moins de deux semaines, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, tournons-nous brièvement vers Tony Stark, la pierre angulaire de cet univers, et intéressons-nous à son évolution...

En Phase 1, Tony Stark s'est réinventé, passant de marchand d'armes égocentrique sans foi ni loi à super-héros prêt à se sacrifier pour autrui ; ébranlé par ce sacrifice, en Phase 2, Tony n'a cessé de commettre des erreurs qui sont revenues le hanter, et ont fait peser toujours plus de poids sur ses épaules ; et en Phase 3, Tony touche le fond...

Captain America - Civil War (2016)

Lorsque Civil War débute, Tony ne va pas bien.

Il ressasse sans cesse ses derniers instants avec ses parents (et dépense des centaines de millions de dollars dans un outil holographique thérapeutique - une preuve qu'il tente de se soigner, mais qu'il s'y prend mal, et pense toujours que son génie technologique aura réponse à tout), Pepper et lui sont "en pause" (probablement à cause des événements d'Avengers 2, qui ont vu Tony revenir sur tout ce qu'il avait promis à Pepper dans Iron Man 3, avec les résultats que l'on sait), et Stark va mal, d'autant qu'une rencontre avec la mère d'une victime disparue en Sokovie ne fait que le remettre face aux conséquences de ses actes.

Comme l'affirmait Vision, depuis que Stark a annoncé qu'il était Iron Man, les phénomènes paranormaux et destructeurs se sont multipliés, et il est difficile de ne pas y voir une relation de cause à effet. Stark, certainement, le perçoit comme ça, et, d'une humeur particulièrement maussade, il tente à nouveau de trouver un moyen de protéger la planète de manière globale, et accessoirement, de se soulager d'une partie de ses responsabilités trop pesantes.

Son armure n'a pas suffi. Ses armures n'ont pas suffi. Son Iron Legion n'a pas suffi. Ultron n'a pas suffi. Le Projet Insight n'a pas suffi. Vision ne suffit pas. Les Avengers ne suffisent pas.

Alors Stark décide de confier la sauvegarde de la planète aux accords gouvernementaux de Sokovie : s'il est encadré, s'il ne devient plus qu'un soldat obéissant aux ordres, peut-être qu'il n'aura plus à endosser la responsabilité intenable qui est la sienne, les remords qui sont les siens, etc.

Paradoxal, pour un chef d'entreprise milliardaire, autrefois tellement indépendant qu'il n'avait ni confiance dans son gouvernement, ni dans son armée, ni dans le SHIELD... mais c'est assez symptomatique de l'état d'épuisement psychique de Tony Stark à ce niveau de sa vie : il a tout tenté pour protéger la Terre, il a exploité tout son génie, et à chaque fois, cela n'a fait que se retourner contre lui, ou envenimer la situation.

Stark affirme qu'en bon visionnaire, il a compris que l'opinion publique allait se retourner contre les Avengers, mais en parallèle, avec les accords de Sokovie, Stark se cherche surtout un garde-fou, une autorité capable de l'encadrer, et de le recadrer s'il se laisse emporter par ses pulsions. De plus, cela lui permet de mettre encore plus de distance (émotionnelle et physique) entre lui et le reste du monde, et toutes ces menaces qui l'entourent.

Mais comme d'habitude, Tony n'a pas vraiment réfléchi à ses actes et à ses décisions, et ses réactions impulsives et unilatérales divisent pour de bon les Avengers. Et, comme à chaque fois que Stark tente de prendre du recul, ce sont ses émotions et sa fierté qui le replongent au beau milieu des conflits, et lui font commettre des erreurs impardonnables.

Frustré par le refus de certains de ses collègues d'adopter une perspective globale (et parce que ces derniers ne comprennent pas ce que ces accords représentent, psychologiquement et émotionnellement, pour Tony), Stark se braque dans ses positions, et montre qu'il est de plus en plus radical, prêt à tout pour arriver à ses fins.

Y compris à recruter Peter Parker, un adolescent inconnu, à lui donner un costume ultra-perfectionné, et à l'envoyer sur le champ de bataille contre des soldats aguerris : à nouveau, la situation échappe au contrôle de Stark, et dégénère en bataille rangée contre ses anciens amis.

De quoi rajouter une nouvelle dose de stress à un Stark déjà à bout... mais lorsque Rhodey est grièvement blessé, cela agit comme une piqure de rappel sur Stark : à chaque fois qu'il se laisse porter ses émotions, cela se retourne contre lui, et ses proches en souffrent. Ajoutez la réalisation qu'il a été manipulé de bout en bout par Zemo, et Tony semble retrouver un peu de bon sens... jusqu'à ce que le tout redevienne personnel, et frappe Tony au cœur de ses failles psychologiques :  il découvre la responsabilité de Bucky dans le meurtre des parents Stark.

Émotionnellement et psychologiquement brisé, Stark perd tout contrôle, et sa colère entérine pour de bon la fin des Avengers.

À la fin de Civil War, Tony est seul.

Pepper n'est pas là, ses amis Avengers sont pour la plupart en fuite, le SHIELD n'existe plus, il a été incapable de protéger Rhodey, et il n'a plus personne sur qui s'appuyer. Certes, les accords de Sokovie sont en place, et la défense de la planète ne repose plus entièrement sur les épaules d'Iron Man... mais le coût de ces accords a été énorme pour Stark et pour son équipe.

Seule lueur d'espoir, l'ultime message laissé par Captain America à Tony Stark, un message clef à l'importance sous-estimée : "Nous avons tous besoin d'une famille".

Stark est à nouveau au fond du trou, mais cette fois-ci, il en a parfaitement conscience. Les Avengers étaient sa famille, mais désormais, sa famille est en miettes, par sa faute. Et si Stark veut réussir à retrouver un certain équilibre dans sa vie, il va devoir reconstruire son existence, et sa famille.

Ce qui va passer, non seulement, par un travail psychologique, mais aussi par une réconciliation avec Pepper, et par la reformation des Avengers...

... et pour cela, qui de plus approprié qu'un certain Peter Parker, qui rappelle clairement à Tony le jeune garçon qu'il était, mais qui possède encore le code moral et l'innocence qui font défaut à Stark depuis trop longtemps ?

Spider-Man - Homecoming

Deux mois après la Civil War qui a divisé les Avengers, Tony Stark commence à remonter la pente. Suivant les conseils de Rogers, il a renoué avec Pepper (il évoque même des fiançailles), et avec elle, son sourire et sa décontraction sont revenus. Stark a cessé de se morfondre, et, désormais à la tête des rares Avengers restants et ayant signé les accords de Sokovie, il se sent un peu plus léger, soulagé d'une grosse partie des responsabilités qui lui incombaient.

Stark entame ainsi le déménagement de la tour des Avengers, qu'il a revendue, afin de s'éloigner physiquement et émotionnellement de ce qui reste un symbole fort d'un passé révolu : les Avengers version 1.0 ne sont plus, et en s'en éloignant, Stark passe à autre chose, tout en épargnant à New York le souvenir d'une tragédie urbaine conséquente.

(peut-être que cette tour va être rachetée par un certain Reed Richards, qui sait...)

Stark a donc retrouvé son sourire de façade et son arrogance habituelles, en même temps qu'il a renoué avec une vie plus calme et plus normale. Mais en parallèle, Stark a aussi un peu grandi, intérieurement, et appris de ses erreurs. Le discours de Cap sur la famille l'a amené à prendre conscience de l'irresponsabilité d'avoir recruté Peter Parker pour leur Civil War, et désormais, Stark se sent responsable de l'adolescent (ainsi que du fait de lui avoir donné un costume surpuissant).

Mais de la même manière qu'à ses débuts, Tony n'avait aucune idée de comment jouer les héros, il n'a aucune idée de comment être un père de substitution, ou un grand frère, pour Parker. Ce qui l'amène à se rabattre sur le seul modèle paternel qu'il ait jamais connu (celui de Stark Sr.), et de reproduire, avec Peter, le même schéma parental dont il a lui même été "victime" enfant (et qu'il a déjà reproduit avec Harley dans Iron Man 3).

Il faut dire que Harley et Parker ont beaucoup en commun, aux yeux de Stark. Tous deux lui rappellent ses jeunes années, puisqu'ils sont tous deux de jeunes inventeurs courageux, et qui luttent à leur échelle contre l'adversité en mettant au point des inventions. Mais Tony reste Tony, et pour lui, être un mentor (ou un père) se résume à tenir à distance son protégé, tout en le laissant trouver son chemin dans le monde.

À la fin d'Iron Man 3, Stark avait pu laisser Harley dans son village en le couvrant de cadeaux, et en espérant qu'il tourne bien, livré à lui-même. Très logiquement, il a fait de même avec Peter, lui confiant son costume, et le renvoyant à sa vie de lycéen, très vaguement supervisé par un Happy Hogan particulièrement distant.

Stark, cependant, n'est plus le même, il n'est plus aussi irresponsable : son seul souhait, pour Peter, est que ce dernier évite toutes les erreurs que Tony a commises, et se montre meilleur que lui.

Il faut dire que, contrairement à Tony, qui avait choisi d'être un héros pour soulager sa conscience et récolter un peu de gloire au passage, Parker fait ça pour des raisons morales (le fameux "de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités"). Et dans cet adolescent masqué qui aide des inconnus sans rien en retirer d'autre que la satisfaction du devoir accompli, Stark voit un reflet déformé de son propre destin, un véritable héros, et ce qu'il aurait pu être sans tous ses problèmes psychologiques et tous ses défauts.

En Parker, Tony perçoit une nouvelle génération de héros, un successeur potentiel qui pourrait prendre la relève si Stark décidait de remballer son armure, et qui doit donc éviter de tomber dans les mêmes pièges que son aîné.

C'est pour cela que Stark tente de "parquer" Parker à New York : il sait pertinemment quel effet la découverte d'un univers immense et hostile peut avoir sur un esprit, et il tente d'éviter à l'adolescent de se sentir trop insignifiant face à ce monde super-héroïque dans lequel il l'a plongé (ce qui, paradoxalement, a plutôt l'effet inverse sur Parker, qui trouve sa vie lycéenne bien fade face au faste de l'existence de Stark, play-boy jet-setteur international toujours en voyage).

Toujours sans savoir s'y prendre, Stark tente aussi d'apprendre à Parker la leçon la plus importante qu'il ait lui-même apprise au cours de sa carrière : le costume ne fait pas le héros. Pour cela, il bride le nouveau costume de Parker, et va même jusqu'à le lui confisquer... en vain.

Parker continue de se battre contre le crime, qu'il ait un costume made in Stark ou non, et il parvient seul à arrêter un dangereux trafiquant d'armes, le Vautour, qui menaçait de dérober toute la technologie de Tony Stark. Un Vautour qui, une nouvelle fois, est le produit indirect des actes de Tony Stark (qui a donné naissance à la carrière de criminel de Toomes en le privant de son emploi après la Bataille de New-York)... et qui s'ajoute donc au "casier" de Tony Stark.

C'est là que Stark réalise une chose : malgré son jeune âge, malgré son inexpérience, Peter Parker est déjà un héros, aux instincts bien affûtés. Comme Stark, Peter est prêt à tout risquer pour protéger ses proches, mais contrairement au milliardaire, Parker n'est pas seul, et il ne souffre pas (au premier abord) des mêmes problèmes psychologiques que Stark.

Avec son code moral bien affirmé, et l'énergie de la jeunesse, Peter Parker est donc déjà un héros... un héros qui a déjà conscience de ses limites (il refuse l'upgrade finale de Stark, et sa place au sein des Avengers), et qui, par bien des aspects, est déjà bien meilleur que Tony ne le sera jamais.

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Un parcours compliqué

Depuis le début de sa carrière de super-héros, Stark alterne les hauts et les bas. Premier vrai super-héros "moderne" du MCU, il est le plus célèbre de ses congénères, mais cette gloire n'est pas sans contreparties, et a fait de lui une cible privilégiée. D'autant que les nombreux défauts de Tony (arrogance, impulsivité, volonté de contrôle absolu, problèmes parentaux) sont bien connus de tous, et que ses ennemis ne se privent pas de les exploiter.

Instable psychologiquement depuis son traumatisme fondateur, Tony alterne donc les périodes plus tranquilles et heureuses, durant lesquelles il semble guérir, et arbore son habituel sourire de façade goguenard... mais systématiquement, à chaque fois que Tony semble se reconstruire, un nouvel événement se produit dans sa vie, qui le tire vers le bas, rouvre un peu plus encore les blessures du passé, et le fait sombrer toujours plus profond.

Cette trajectoire en montagnes russes est responsable de bien des problèmes de Stark, puisque chacun de ses actes impulsifs déclenche des crises toujours plus graves, suivant une sorte d'effet boomerang karmique punissant Stark pour ses défauts.

À la limite, on pourrait presque dire que le plus grand ennemi des Avengers, dans le MCU, c'est Stark lui-même, et ce sans le vouloir. Et Tony en a conscience, puisque cela nourrit son sentiment de culpabilité et de responsabilité : il sait que ses actes auront peut-être des conséquences dramatiques, mais comme personne d'autre n'est capable de faire ce qu'il fait, il se sent obligé de continuer à trouver des solutions toujours plus discutables.

Avec les conséquences que l'on connaît.

Mais à ce point de cet arc narratif entamé en 2008, Stark semble aller mieux... il remonte la montagne russe, en quelque sorte. Mais qui dit remontée, dit aussi redescente, et si les dix dernières années de films Marvel nous ont appris quelque chose, c'est que plus Tony Stark monte haut, et plus sa chute est rude...

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Infinity War : la descente aux enfers ?

Dans Infinity War, Thanos et ses armées vont envahir la Terre, et très probablement laminer les Avengers sans le moindre effort.

De ce que les bandes-annonces laissent deviner, les pertes risquent d'être nombreuses - Vision devrait perdre sa pierre d'infinité, les Asgardiens devraient être massacrés, Spider-Man et Iron Man vont se retrouver transportés sur une planète inconnue où ils seront en difficulté, et la Terre devrait subir des dégâts considérables...

... soit exactement tout ce que Tony Stark redoute, tout ce qui l'obsède, et tout ce qui le mine depuis des années.

Il est très probable qu'au début d'Infinity War, Tony aille mieux, maintenant qu'il a retrouvé Pepper et un semblant d'équilibre. Il est même peut-être possible que le couple parle sérieusement mariage, ou même grossesse (ce qui irait de pair avec le besoin, pour Stark de se trouver une famille et un successeur).

Mais très rapidement, les événements du film - Stark sera certainement confronté aux conséquences funestes du recrutement de Peter Parker, à un moment ou à un autre (un recrutement qui établit d'ailleurs un parallèle intéressant entre Tony/Spidey et Thanos, qui recrute lui aussi ses "enfants" et en fait des guerriers à sa solde), et je ne serais pas surpris que Pepper ou Happy ne survive pas à cette Infinity War - devraient le frapper au plus profond de son âme, et le meurtrir profondément.

Voire même le rendre totalement incapable de se battre, car se considérant totalement perdu et dépassé par les forces de Thanos (du moins, jusqu'à l'arrivée de Captain America et de son équipe).

Si je devais parier, je dirais que le film sera assez sombre pour Stark, et probablement capital pour son développement... reste alors à savoir si, dans Avengers 4, Stark prendra une décision inévitable (prendre sa retraite pour de bon, s'établir avec Pepper, et confier son armure à quelqu'un d'autre - Shuri, la sœur de T'challa, qui ferait un bon équivalent à la Riri Williams des comics ?), ou s'il devra répéter une nouvelle fois son geste d'Avengers 1, et se sacrifier pour sauver ses amis (et le monde)...

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