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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2021 - 40 - Grave Intentions (2021)

Publié le 5 Novembre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Grave Intentions (2021) :

Une anthologie indépendante de 90 minutes à peine, ressemblant fortement à une compilation de courts-métrages, et articulée autour des histoires macabres racontées par Madame Josephine (Joy Vandervort-Cobb), une voyante caribéenne s'adressant directement à la caméra et faisant la promotion de son site web, de manière assez bavarde et sans rapport avec le sujet des courts.

- The Bridge Partner : peu appréciée de ses partenaires de bridge, Mattie (Beth Grant) se retrouve associée à Olivia Korhonen (Sharon Lawrence), une joueuse européenne fraîchement arrivée en ville. Mais lorsqu'Olivia semble lui murmurer à l'oreille "Je vais te tuer" dès leur première rencontre, Mattie commence à devenir paranoïaque...

Un petit thriller porté par l'interprétation de ses deux actrices principales (ainsi qu'un petit caméo de Robert Forster) et qui se termine volontairement en queue de poisson. Pas désagréable, sans plus.

- The Disappearance of Willie Bingham : parce qu'il conduisait en état d'ivresse et a tué un enfant, Willie Bingham (Kevin Dee) est condamné par le gouvernement australien à subir une amputation progressive, tant que la famille de la victime le demande, et à servir ainsi d'exemple présenté dans toutes les écoles de la nation...

Un segment australien sobre et dur, optant pour une body horror assez âpre et pour un postulat idéologique assez frappant, narré par une voix off sèche et grave. Déroutant, jusqu'au-boutiste et assez graphique, ce qui en fait donc un segment plutôt efficace.

- Violent Florence : Florence (Charly Thorn), une jeune femme, tombe sur un groupe d'adolescentes en train de tourmenter un chat noir. Elle intervient alors pour le sauver... mais ses intentions envers l'animal sont tout aussi malfaisantes.

Encore un segment australien, et encore un court éprouvant, voire même déplaisant, car reposant sur les actes violents de sa protagoniste envers un animal innocent... alors certes, c'est de la violence quasi-cartoonesque par moments, mais aussi très crue à d'autres, et surtout, c'est particulièrement gratuit, et l'humour très très noir de la chute (si elle massacre les chats, c'est pour une raison particulièrement ridicule) n'a pas forcément l'effet escompté. Je ne suis pas fan.

- The Son, the Father : poussé à bout par les mauvaises blagues incessantes de sa mère (Coleen Carey), qui a pour habitude de faire semblant d'être morte pour l'effrayer, le jeune Luke (Lucas Oktay) la tue, mais son père (Lukas Hassel) choisit d'assumer la culpabilité de ce meurtre. Dix ans plus tard, Luke (Christopher Morson) rend visite à son père en prison, et lui avoue qu'il a commencé à revoir sa mère un peu partout, et qu'il a pris les choses en main pour l'éliminer...

Une petite histoire de tueur en série simple mais efficace. Pas grand chose à dire de plus au sujet de ce court, honnêtement.

- Marian : maltraitée par sa tante droguée et violente (Astarte Abraham), la petite Marian (Jhanah Basanta) se venge par l'intermédiaire de l'esprit de sa mère décédée...

Une histoire d'esprit vengeur made in Philippines, là aussi efficace sans être particulièrement originale ou mémorable.

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Dans l'ensemble, une anthologie qui fait vraiment patchwork assemblant divers courts-métrages sans grand rapport ni unité thématique ou tonale, et pour laquelle a été filmé un fil conducteur sans intérêt et approximatif. Dommage, parce qu'un ou deux courts sont plutôt sympathiques, mais c'est typiquement le genre d'anthologie créée et sortie à la va-vite à l'approche d'Halloween, pour profiter de cette période de l'année.

On lui préfèrera très nettement The Mortuary Collection, critiquée en ces pages un peu plus tôt dans le mois.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 39 - Night Teeth (2021)

Publié le 5 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Netflix, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Night Teeth (2021) :

Dans un Los Angeles où règne une paix difficile entre les vampires et les humains, Victor (Alfie Allen), un jeune vampire ambitieux, décide de prendre le pouvoir et de rétablir la domination de son espèce sur l'humanité. Il dépêche ainsi Blaire (Debby Ryan) et Zoe (Lucy Fry), deux de ses lieutenants, pour éliminer en une nuit de multiples rivaux et semer le chaos : lorsque Benny (Jorge Lendeborg Jr.), un jeune musicien qui remplace son frère Jay (Raul Castillo) au volant d'un VTC, les prend en charge pour la nuit, il se retrouve alors plongé dans un bain de sang où il n'a aucun contrôle, et où l'avenir de la ville est en jeu...

L'année dernière, Netflix avait produit Des Vampires dans le Bronx, une tentative de faire un film de vampires moderne, à la diversité ethnique volontaire, et au public jeune ; un film qui affichait clairement ses références et ses influences cinématographiques, et qui peinait justement à convaincre, manquant de rythme, de style ou d'identité.

Ici, on change de quartier et de ville (on passe à Los Angeles et à un quartier latino), on enlève de la comédie (Night Teeth se prend souvent très au sérieux dans ce qu'il raconte), et on rajoute une grosse dose d'artifices visuels et d'effets de style (ralentis, néons, caméra rotative, etc) pour un résultat s'adressant à un public une ou deux tranches d'âge au-dessus des Vampires dans le Bronx... un résultat qui ne convainc pourtant que moyennement.

En soi, Night Teeth n'est pas désagréable à suivre, quand bien même il ne serait pas très original : Alfie Allen semble se modeler sur le Stephen Dorff de Blade, le côté "vampires contre gang latino" est sous-exploité, la touche de romance impossible entre un humain et une vampire est assez classique, et de manière globale, le déroulé du récit est assez balisé et sans surprises. Mais il y a cette identité visuelle qui permet au film de se démarquer un peu du tout venant - une identité visuelle et musicale qui, très honnêtement, paraîtra probablement rapidement aussi datée que celle de Génération Perdue ne l'était 10-15 ans après sa sortie.

Elle a tout de même le mérite d'exister et de donner un peu de personnalité à un film assez inégal sur ce plan ; il n'y a qu'à voir le casting, qui souffle le chaud et le froid : Alfie Allen s'amuse, Lucy Fry cabotine, Alex Ludwig est déglingué et le couple principal fonctionne assez bien, mais bon nombre de personnages secondaires manquent de présence ou de charisme (et ce n'est pas en plaçant un bref caméo de Megan Fox que ça va y changer quoi que ce soit). Est-ce cependant vraiment un manque de présence qu'il faut blâmer, ou plus simplement un développement insuffisant de ces personnages ?

Force est de constater en effet que l'écriture de ce Night Teeth manque un peu de punch - c'est un premier scénario, et ça se ressent. Dommage, car un scénariste un peu plus aguerri aurait probablement pu rendre le tout un peu moins convenu, lui donner un peu d'énergie et ajouter à l'écriture cette dose de personnalité déjà présente au niveau visuel.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 38 - Girl on the Third Floor (2019)

Publié le 4 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA, Catch

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Girl on the Third Floor (2019) :

Ancien criminel tentant de rénover une vieille demeure pour son épouse enceinte (Trieste Kelly Dunn), Don (Phil Brooks) découvre rapidement que cette ancienne maison close est le lieu de phénomènes étranges : diverses substances immondes suintent des murs, des billes roulent sur le sol, et une voisine séduisante, Sarah (Sarah Brooks) commence à se montrer étrangement insistante, en plus d'être capable d'entrer comme bon lui semble dans la maison...

Un film au croisement de la maison hantée et du "le tueur habite dans les murs", par le réalisateur de Jakob's Wife, dont c'était ici le film précédent, et la première réalisation. Une réalisation honnêtement très convaincante dans le genre, portée par un CM Punk plutôt bon dans le rôle principal, et par des effets et maquillages joliment dégoûtants.

Mieux encore, en effectuant une bascule au bout d'une heure de métrage, et en passant alors la seconde pour aller dans une direction plus brutale, le film évite l'ennui, et relance son intérêt, pour un grand final qui part gentiment en vrille, avec visions du passé, fantômes repoussants, etc.

On pourra toujours reprocher au métrage quelques maladresses, et un propos féministe un peu pataud (comme dans Jakob's Wife, tiens), mais dans l'ensemble, pour un coup d'essai avec un acteur principal relativement débutant, c'est une bonne surprise.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 37 - The Hill and the Hole (2020)

Publié le 4 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Thriller, USA

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The Hill and the Hole (2020) :

Archéologue travaillant comme géomètre pour le gouvernement, Tom Digby (Liam Kelly) arrive au Nouveau-Mexique, où il découvre une étrange colline n'apparaissant sur aucun plan et possédant des dimensions paradoxales. Devenu la cible des habitants de la région, il s'enfuie, et tente alors de percer le mystère de ce site à l'attrait surnaturel...

Un long-métrage indépendant adapté d'une nouvelle de Fritz Leiber, et qui la transforme en grand n'importe quoi imbitable au carrefour des styles et des genres, tenant autant de l'horreur cosmique non-euclidienne de Lovecraft que du travail de David Lynch (loge maçonnique, conspirations, absurde non-sensique), et passant constamment d'un ton à un autre, sans grand succès.

C'est vraiment ça le problème du film : il est très ambitieux, mais ces ambitions ne sont atteintes que lors d'une scène ou deux, vers la fin. Le reste du temps, le film est un mélange d'écriture maladroite, de direction d'acteurs vraiment bancale, d'effets peu probants, d'illustration musicale décalée, de structure totalement bordélique et d'humour hors-sujet, avec un personnage principal non seulement antipathique, mais dont les répliques supposément mordantes tombent totalement à plat de par leur écriture et leur interprétation.

Au final, malgré ses efforts, The Hill and the Hole ne fonctionne pas, trop amateur et possédant un budget trop faible pour ses ambitions, qui de toute façons ne sont pas maîtrisées par ses deux réalisateurs. Plus frustrant qu'intéressant.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 36 - Demonic (2021)

Publié le 3 Novembre 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Religion, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Canada

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Demonic (2021) :

Traumatisée dans son enfance par les actes criminels de sa mère Angela (Nathalie Boltt), responsable de la mort dans les flammes de dizaines de personnes, Carly (Carly Pope) a coupé tous les ponts avec elle... jusqu'à ce qu'elle soit contactée par Michael (Michael J. Rogers) et Daniel (Terry Chen), deux médecins qui l'informent qu'Angela est dans le coma, et qui proposent à Carly de se plonger virtuellement dans les souvenirs et dans l'esprit de sa mère, pour tenter de la comprendre et de lui parler une dernière fois. Mais rapidement, Carly découvre qu'Angela n'est pas seule dans cette simulation et qu'une entité maléfique est responsable de ses actes...

Retour faiblard pour Neil Blomkamp (Chappie, District 9, Elysium) qui, en pleine pandémie, décide d'écrire et de réaliser un film de techno-exorcisme où se mêlent réalité virtuelle, traumatisme familial, commandos du Vatican, démon-corbeau, le tout dans un gros bordel brouillon et inabouti, qui n'exploite jamais vraiment ses idées, et surtout, échoue à donner le moindre rythme à son script.

On s'ennuie beaucoup, donc, malgré les efforts de Carly Pope, et on se demande ce qui a bien pu inciter Blomkamp à faire son retour avec ce projet, un projet clairement encore à l'étape du premier jet de scénario, et dont les embryons d'idées et de pistes intrigantes (le commando, la lance, la réalité virtuelle dans les souvenirs d'autrui...) semblent avoir été conçues sur un coin de table lors d'un dîner un peu arrosé, et jamais développées plus avant.

À oublier très vite.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 35 - Too Late (2021)

Publié le 3 Novembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Romance, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, USA

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Too Late (2021) :

Créative et intelligente, Violet Fields (Alyssa Limperis) est cependant résignée à servir d'assistante à Bob Devore (Ron Lynch), une légende du monde du stand up de Los Angeles. D'autant qu'elle connaît son secret : immortel, il se transforme ponctuellement en monstre sanguinaire et doit alors être nourri, le plus souvent avec les comédiens qui attirent son attention dans son club. Jusqu'au jour où Violet tombe amoureuse de Jimmy Rhodes (Will Weldon), un comédien de stand-up talentueux, qui tape aussi dans l'œil de Devore...

Comédie horrifique gentiment nombriliste sur le milieu du stand-up, pas forcément très subtile dans son propos (le monstre vampirique s'appelle Mr "Dévore"), ou dans sa manière de faire défiler de multiples comédiens de stand-up (des amis du réal/scénariste/casting ?), Too Late tourne rapidement en rond, ressemblant à une idée principale sous-développée incapable de vraiment bien faire cohabiter les genres qui l'animent.

Déséquilibré (le film est à 80 % une satire du monde du stand-up californien, 15 % une comédie romantique, et 5 % un film avec un monstre), le métrage peine à convaincre sur chacun de ces plans, le côté horrifique étant notamment tiré vers le bas par un montage cache-misère, trahissant un budget ultra-serré empêchant de montrer des transformations ou le monstre en action.

Dommage, parce que je suis toujours partant pour une comédie horrifique décalée, et le postulat de départ avait du potentiel, mais là, ce n'est ni particulièrement drôle, ni particulièrement charmant, et bien trop faiblard au niveau de l'horreur.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 34 - Jakob's Wife (2021)

Publié le 2 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

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Jakob's Wife (2021) :

Étouffant dans son mariage routinier à Jakob (Larry Fessenden), pasteur charismatique et austère d'une petite ville tranquille, Anne (Barbara Crampton) décide de le tromper avec un ami d'enfance. Mais rapidement, cette aventure d'un soir se transforme en cauchemar lorsqu'elle devient la victime d'un vampire qui la transforme à son tour. Désormais dotée d'une soif de sang et d'une assurance inédite, Anne va alors trouver un nouveau sens à sa vie...

Ce n'était pas prévu ainsi, mais finalement, ça fonctionne tout aussi bien : deuxième film de la journée, et deuxième métrage avec Barbara Crampton, une Crampton ici en mode vampire, pour un métrage aux variations de ton surprenantes, puisque d'un thriller vampirique assez basique et classique, le film prend un virage vers la quasi-comédie horrifique à partir de la transformation d'Anne, au bout d'une heure de métrage.

Et ce n'est pas plus mal, puisqu'on évite pas ainsi pas mal d'écueils inhérents au genre : en impliquant presque immédiatement le pasteur dans le vampirisme de son épouse, le film se permet d'avoir un Fessenden un peu moins rigide, de placer des gags à base de marijuana, d'avoir CM Punk en flic à moustache, et de rendre aussitôt ses effets (parfois un peu limités) nettement plus acceptables.

En effet, ce qui ressemblait à une simple métaphore dramatique sur l'émancipation de la femme devient ainsi un métrage semi-comique aux effets sanglants et dégoulinants, qui présente un maître vampire de sexe féminin mais à l'apparence de Nosferatu, et qui se finit en métaphore du mariage, avec un couple qui doit apprendre à se faire confiance tout en menaçant constamment de se tuer mutuellement.

Pas désagréable, tout ça, à défaut d'être particulièrement subtil.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 33 - Sacrifice (2020)

Publié le 2 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller

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Sacrifice (2020) :

À la mort de sa mère, Isaac (Ludovic Hughes) et Emma (Sophie Stevens), sa femme enceinte, partent s'installer un temps dans la maison dont ils viennent d'hériter, sur une île norvégienne isolée. Là, ils font rapidement connaissance de la communauté locale, assez distante, jusqu'à ce que les habitants de la région découvrent qu'Isaac est l'un des leurs : progressivement, ce dernier est alors intégré à la vie locale, et découvre les rituels étranges de celle-ci, alors même qu'Emma est hantée par des rêves aquatiques et tentaculaires toujours plus intenses...

Adaptation d'une nouvelle très inspirée par Lovecraft (les noms des personnages, certains objets, etc), Sacrifice bénéficie d'une Sophie Stevens motivée, d'une Barbara Crampton à l'accent norvégien amusant, et de décors naturels imposants, au charme certain. On peut aussi ajouter à cette liste une vision artistique prononcée (et polarisante), avec beaucoup de jeux de lumières et de couleurs (très italiens dans l'esprit) et des choix visuels forts, notamment au niveau des transitions.

Après... le film est trop inégal pour vraiment convaincre. Le problème, en fait, c'est qu'il s'installe rapidement dans une mécanique prévisible et répétitive, suivant laquelle chaque phénomène surnaturel s'avère être un cauchemar d'Emma, qui se réveille en sursaut et passe à autre chose.

Le reste du métrage est simplement l'endoctrinement progressif (et pas totalement convaincant) d'Isaac dans la communauté, jusqu'à un rebondissement final qui justifie le titre du métrage. Mouais.

L'atmosphère est réussie, le style est présent, mais dans l'ensemble, j'ai un peu décroché avant la fin. 

2.75/6, ça rate la moyenne de peu.

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 32 - V/H/S/94 (2021)

Publié le 1 Novembre 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Found Footage, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Thriller, USA, Shudder

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

V/H/S/94 (2021) :

Nouvelle édition de l'anthologie V/H/S, après trois premiers opus aux intérêts très variables (V/H/S, V/H/S/2 et V/H/S Viral, tous chroniqués en ces pages), et qui trouve domicile sur la plateforme américaine Shudder. Au programme, quatre segments et un prologue/épilogue, aux réalisateurs/scénaristes forcément différents...

- Prologue/Épilogue - Holy Hell : Une équipe du SWAT fait une descente dans un entrepôt sinistre, où ils ne trouvent que les cadavres énucléés de membres d'un mystérieux groupe fasciné par des vidéos sanglantes...

Bon gros bof que ce fil conducteur pas très bien filmé, pas très bien interprété, et assez fauché visuellement (éclairages au néon, mise en scène, etc). Mais bon, on va dire que c'est uniquement là pour faire le lien entre les segments...

- Storm Drain : Une journaliste et son caméraman partent dans les égouts d'une petite ville pour y enquêter sur Ratman, un homme rat qui hanterait les sous-sol de la bourgade...

Très réussi, celui-là, avec son enrobage de journal télévisé rétro, son interprétation convaincante, sa créature gigeresque et sa conclusion en mode culte lovecraftien indicible dans les égouts. J'ai vraiment apprécié.

- The Empty Wake : Une nuit de tempête, une jeune employée de pompes funèbres reçoit pour mission de rester sur son lieu de travail pour effectuer seule l'accueil d'une veillée funèbre. Mais rapidement, alors qu'elle passe la nuit seule, des bruits émanent du cercueil...

Très classique, probablement trop, ce segment assez prévisible reste un peu trop flou (le pourquoi du comment est laissé à l'imagination du spectateur) et expédié pour vraiment convaincre (la fin, notamment). Pas mauvais, en soi, mais pas vraiment abouti : un bon gros bof.

- The Subject : Un vieux savant fou indonésien se filme alors qu'il tente de créer des hybrides humains-machines, mais les autorités interviennes, et le chaos s'abat sur le laboratoire du scientifique...

Un segment beaucoup plus long, du même réalisateur que Safe Haven de V/H/S/2, et qui est apparemment considéré par les critiques comme le meilleur de ce V/H/S/94. Et effectivement, l'ambiance poisseuse et les effets sont souvent réussis, tant au niveau des prothèses et maquillages que du numérique. Après... le tout m'a paru un peu trop longuet pour son propre bien, notamment la première partie, qui se limite à un acteur qui surjoue face caméra.

Et puis dans l'absolu, le côté FPS et déluge gore de la dernière ligne droite fait (délibérément) beaucoup trop jeu vidéo aux effets cartoonesques pour vraiment convaincre.

- Terror : Un groupe fondamentaliste américain décide de faire exploser un bâtiment gouvernemental à l'aide de sang de vampire qu'ils prélèvent chaque jour à un suceur de sang en captivité. Mais celui-ci finit par s'évader...

Pas désagréable, mais plus comique qu'horrifique, cette histoire de groupuscule alt-right fanatique composé de bras cassés et aux prises avec un vampire qui évoque beaucoup Guillermo Del Toro.

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Encore une fois, un opus assez inégal, qui a bizarrement fait l'unanimité auprès des critiques outre-atlantiques, mais qui souffle pourtant le chaud et le froid. Je ne retiendrai vraiment que le premier segment, sur le Ratman, les autres étant trop génériques, approximatifs ou dérivatifs pour faire forte impression (même The Subject n'est qu'une déclinaison indonésienne des horreurs biomécaniques expérimentales de Wolfenstein et des films du type Frankenstein's Army).

Parce que j'ai vraiment apprécié Storm Drain, j'ai envie de mettre la moyenne, mais de justesse.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 31 - Brain Freeze (2021)

Publié le 1 Novembre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Québec, Canada

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Brain Freeze (2021) :

Sur l'Île-aux-Paons, au large du Québec, le conflit gronde entre la classe aisée et les prolétaires, agités par une émission de radio réactionnaire que bon nombre d'habitants écoutent. Et lorsqu'un produit chimique expérimental est utilisé pour dégivrer les terrains de golf en hiver, les habitants sont contaminés et deviennent des zombies sanguinaires amateurs de chrlorophylle. Dan (Roy Dupuis), agent de sécurité survivaliste, André (Iani Bédard), un adolescent replié sur lui-même, et sa petite sœur, tentent de survivre, alors que toute communication est coupée avec le continent, et que des nettoyeuses sont envoyées sur place pour éliminer la menace...

Une comédie horrifique québécoise à base de zombies et de critique sociale/lutte des classes, pas forcément désagréable à suivre, mais souffrant de multiples problèmes faisant qu'au final, le film peine à marquer : rythme inégal, humour très particulier, horreur peu marquante, personnages peu attachants...

C'est compétent, plutôt bien filmé, les décors enneigés sont toujours agréables, et ponctuellement, ça marche, mais dans l'ensemble, bof, il n'y pas grand chose à dire dessus. D'où cette critique sommaire...

Un petit 3/6

(cela dit, le "ce ne sont pas des terroristes, ce sont des golfeurs !!" horrifié m'a fait rire)

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