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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2017 - 08 - Ouija : Les Origines (2016)

Publié le 21 Septembre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Flanagan

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Ouija - Les Origines (Ouija - Origin of Evil) :

En 1965, à Los Angeles, une veuve (Elizabeth Reaser) et ses deux filles (Annalise Basso & Lulu Wilson) tiennent chez elle un cabinet de voyance dans lequel elles simulent des séances, et mentent à leurs clients crédules. Jusqu'au jour où le trio ajoute une planche de OuiJa à leur numéro : aussitôt, Doris, la plus jeune, semble devenir capable d'entrer en contact avec de véritables esprits, des esprits qui ne sont pas forcément des plus paisibles et bénéfiques...

Le premier OuiJa, sorti en 2015, était un navet préformaté au possible, un film d'horreur pour ados générique, calibré, et sans le moindre intérêt intrinsèque.

Ce OuiJa - Les Origines, est, sous des apparences ténues de préquelle, un film de Mike Flanagan, qui a choisi d'en faire un drame surnaturel se passant dans les années 60, centré sur une famille, avec un rythme volontairement lent et progressif (qui culmine dans la dernière demi-heure), et une réalisation clairement (et délibérément) rétro, avec "brûlures de cigarettes" à chaque changement de bobine, angles et mouvements de caméras old-school, plans à la composition surannée, etc.

On le voit, on est ici très loin du film original, et on entre dans quelque chose de nettement plus ambitieux et travaillé, pas forcément très éloigné des Conjuring de James Wan (sauf que là où James Wan fait dans l'esbroufe et dans la caméra perpétuellement en mouvement sans raison, Flanagan est plus posé... et plus concis, ce OuiJa ne dépassant pas les 100 minutes).

Ce qui a ses avantages, et ses inconvénients, et pour chaque spectateur accrochant à cette ambiance, à ce rythme, à ce style particulier, je suis sûr qu'il y en aura un qui détestera, et restera à la porte d'un film sans rapport avec son aîné.

D'autant que, dans l'absolu, OuiJa - Les Origines ne révolutionnera clairement pas le monde de l'horreur, puisque ça reste assez classique dans son fond, voire même un peu maladroit dans sa structure/progression, et handicapé par un PG-13 qui limite les débordements horrifiques.

Néanmoins, la distribution féminine est très sympathique et solide (on retrouve notamment la soeur Basso, déjà dans Oculus), et pour peu qu'on adhère à la proposition de Mike Flanagan (qui continue son petit bonhomme de chemin dans le monde de l'horreur, sans véritable faux-pas, et qui va ensuite s'attaquer à du Stephen King), c'est un film de commande tout à fait honorable, et nettement supérieur à l'original.

3.5/6, soit une note dans la droite lignée des films précédents de Flanagan : Absentia (4.25/6), Oculus (3.75/6), Pas un Bruit (4/6), et Before I Wake (3.5/6).

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