Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Morgane (Morgan) :
Lorsque Morgane (Anya Taylor-Joy), hybride d'être humain et de machine élevée dans un laboratoire, et dotée de pouvoirs inexpliqués, s'en prend soudainement à l'une des scientifiques qui l'entourent (Jennifer Jason Leigh), l'entreprise dépêche Lee Weathers (Kate Mara), une spécialiste froide, calculatrice et impassible, pour évaluer la situation. Là, aux côtés des chercheurs (Michelle Yeoh, Toby Jones, Rose Leslie, etc), Lee découvre le caractère particulier de Morgane, et lorsque celle-ci agresse un psychiatre (Paul Giamatti) et tente de s'échapper, Lee prend la décision de mettre un terme à cette expérience...
Je ne sais pas trop pourquoi j'avais cette impression, mais je m'attendais à quelque chose de plus horrifique ou de surnaturel, avec ce Morgan.
En fait, ce métrage réalisé par le fils de Ridley Scott (et produit par Papa) est dans la droite lignée d'Ex-Machina (qui m'avait déjà laissé assez mitigé) et de Splice, si ces films faisaient un détour par la case film d'action creux et bourrin dans leur dernier tiers.
Autant dire que le tout est assez frustrant, et pas particulièrement convaincant : oui, la distribution est prestigieuse (mais totalement sous exploitée), et oui, les notions abordées ne sont pas inintéressantes, mais dans l'ensemble, on a l'impression d'un script ayant subi de nombreuses coupes pour arriver à 91 minutes (générique compris), et s'effondrant sous le poids de sa direction insuffisante : les scènes d'action sont médiocres (le montage, notamment), l'interprétation de Kate Mara manque cruellement de subtilité (mais je blâme plus l'écriture et la direction d'acteurs que l'actrice, là) et téléphone un rebondissement tardif, le tout est assez terne et froid, visuellement, et il y a des ruptures de ton assez bizarres (le passage en mode action, l'intervention étrangement agressive et rentre-dedans de Paul Giamatti, l'ébauche d'une relation différente entre Morgane et le personnage de Rose Leslie...) qui trahissent un certain problème de développement des personnages et de maîtrise du script par le réalisateur.
En résumé, un film pas vraiment convaincant ni satisfaisant, qui ne tient jamais ses promesses thématiques et qui donne l'impression d'être inabouti et incomplet.
2.5/6
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