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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #424 : Kingsglaive - Final Fantasy XV (2016)

Publié le 9 Janvier 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Animation, Jeu Vidéo, Review, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kingsglaive - Final Fantasy XV :

Le royaume légendaire de Lucis est alimenté par un Cristal magique tout-puissant, que convoite l'empire industriel de Niflheim. Après des années de guerre implacable, seule la ville d'Insomnia résiste encore à l'envahisseur, défendue par le Kingsglaive, les troupes d'élite du Roi Regis (Sean Bean). Parmi ceux-ci, Nyx (Aaron Paul), au passé trouble, et qui doit protéger la princesse Lunafreya (Lena Headey) des troupes maléfiques de Niflheim.

Je me souviens, avec une certaine nostalgie, des dizaines d'heures que j'ai passées sur les Final Fantasy (principalement le IX et le VII) et autres J-RPG.... malheureusement, au fil des ans, cet intérêt m'a tout simplement abandonné, à mesure que la saga des FF enchaînait les épisodes toujours plus excentriques, toujours plus bordéliques, et débordant de clichés typiquement japonais. Je me souviens aussi de Final Fantasy - Les Créatures de l'Esprit, le long-métrage de 2001, pas forcément réussi, mais dont certains moments révélaient vraiment le potentiel du tout-numérique photoréaliste.

Ici, nous avons affaire à un long-métrage (très long !) servant de semi-préquelle au jeu Final Fantasy XV, un film au rendu technique parfois ébouriffant, mais qui malheureusement, n'a pas grand intérêt sorti de là.

Abordons la technique pure et dure, tout d'abord : c'est photoréaliste au possible, c'est souvent bluffant... mais ce photoréalisme du rendu, des textures et des personnages est trop souvent saboté par une animation raide, peu naturelle, par des mouvements à la masse aléatoire, et par des mouvements labiaux assez désastreux, qui révèlent immédiatement des problèmes conséquents.

C'est bien dommage, parce que la bande originale n'est pas mauvaise, et que les scènes d'actions sont spectaculaires... là aussi, cependant, ce n'est pas parfait, puisque le tout souffre d'un montage trop serré, et d'une tendance à vouloir en faire trop visuellement, quitte à surcharger régulièrement l'image.

Autre problème qui plombe tout simplement le film : le récit. Ultra-basique, avec des noms et des looks improbables et typiquement japonais, et un étrange mélange entre un univers contemporain (avec placements produits à tout va) et de la fantasy médiévale totalement décomplexée, aux idées originales (le lancer de dague/téléportation est un concept génial).

On se retrouve donc avec un rendu visuel très bancal, tant conceptuellement que techniquement, qui passe son temps à enchaîner les bonnes idées visuelles et du photoréalisme stupéfiant, avec de la grisaille laide, des Audis qui roulent dans les rues, et des décors ou personnages secondaires/figurants pas du tout convaincants et mal doublés (un exemple parfait : la scène de post-générique, avec les personnages du jeu) ; le tout illustrant un récit pas très passionnant (les personnages ne sont aucunement intéressants ou attachants), qui traîne clairement en longueur, et ne peut s'empêcher de placer des affrontements interminables, lesquels valident définitivement le fait que trop d'épique tue l'épique.

En résumé, une jolie démo technique, qui aurait mieux valu ne durer que 45 minutes, tant elle est remplie de vide, et laisse globalement de marbre le spectateur lambda.

2.5/6

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