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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Christmas Yulefest 2014 - 81 - 1001 Nuits (7/7) : Sinbad - La Légende des Sept Mers (2003), Le Trésor de la Montagne Sacrée (1979) & Le Voleur et le Cordonnier (1964-2013)

Publié le 10 Janvier 2015 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, 1001 Nuits, Review, Noël, Christmas, Aventure, Animation, Fantastique, Dreamworks, Jeunesse

Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...

Sinbad - La Légende des Sept Mers (Sinbad - Legend of the Seven Seas) :

En compagnie de son équipage et de la belle Marina (Catherine Zeta-Jones), Sinbad (Brad Pitt) est contraint de partir en quête du Livre de la Paix, un ouvrage magique volé par la déesse Eris (Michelle Pfeiffer), s'il veut pouvoir sauver son ami d'enfance Proteus (Joseph Fiennes) d'une mort certaine.

Une relecture animée de Sinbad, assez typique, visuellement, du style Dreamworks de l'époque, dans ce que ça peut avoir de bon et de mauvais.

Au niveau du bon, c'est dynamique, bien réalisé, le chien en images de synthèse est très amusant et expressif, et le doublage est plus que compétent (même si les accents respectifs des acteurs peuvent parfois être perturbants).

Au niveau du moins bon, le mélange animation 2D/3D est tout sauf convaincant, ce qui donne un résultat assez frustrant, puisque l'on peut passer de moments qui fonctionnent du feu de dieu en 2d traditionnelle, à de la 3D moche et ratée, qui jure avec le reste des images.

Aussi au rayon des trucs très moyens, l'antagoniste, Eris, est particulièrement générique et quelconque, tant visuellement parlant qu'au niveau de ses motivations ; les dialogues sont parfois un peu trop modernes ; et le cadre Grec plutôt que Perse peut agacer, d'autant que ce changement n'était pas du tout nécessaire (m'enfin bon, c'est du John Logan, il ne faut pas trop en demander).

Cela dit, malgré ses défauts, le film recèle tout de même des moments de swashbuckling particulièrement réussis et mémorables, comme lors du passage avec les sirènes, excellent et porté par les compositions inspirées d'Harry Gregson-Williams.

4/6

Le Trésor de la Montagne Sacrée (Arabian Adventure) :

Le maléfique Calife (Christopher Lee) lance un défi à quiconque veut bien le relever : il offre la main de sa fille, la jolie Princesse Zuleira (Emma Samms), à celui qui parviendra à lui ramener une rose magique rarissime. Avec l'aide d'un jeune garçon et d'un tapis magique, le Prince Hasan se lance dans cette quête périlleuse, qui va le confronter à des génies, à des marécages funestes, et à des monstres cracheurs de feu...

Un long-métrage assez frustrant, puisqu'il promet une quête héroïque... qui ne commence qu'à partir de 40 minutes, et est rapidement terminée.

Tout autour, ça meuble beaucoup, donnant trop d'importance au petit garçon avec son singe, et pas assez au héros (qui souffre pourtant déjà d'un sévère déficit en charisme, et d'un look improbable), laissant Mickey Rooney cabotiner, en roue libre, pendant trop longtemps, et hésitant constamment entre environnements convaincants et décors de studio fauchés... et comme en plus la réalisation est assez plate et limitée, le tout s'avère assez laborieux.

Les plus jeunes devraient apprécier, et l'affrontement des tapis volants, vers la fin, est sympathique, mais ça s'arrête là.

Un très petit 3/6.

Le Voleur et le Cordonnier (The Thief & The Cobbler - ReCobbled Cut Mark IV) :

À l'époque des Mille et Une Nuits, la Cité d'Or est sous la protection de trois globes dorés surplombant le plus haut minaret de la ville. Selon la légende, si les globes disparaissent un jour, la ville sera réduite à feu et à sang... et une nation toute entière de borgnes belliqueux surnommés "Les Cyclopes" n'attend que cette occasion pour frapper. D'autant que c'est sur ces globes qu'un voleur incapable et malodorant a jeté son dévolu... mais avant de parvenir à ses fins, il s'introduit chez Tack, un jeune cordonnier innocent et généreux. Les deux hommes se battent : un affrontement qui à des conséquences imprévues : Tack attire l'attention de la séduisante Princesse Yum-Yum, qui s'entiche de lui, et provoque la colère du Grand Vizir Zigzag (Vincent Price), un être maléfique bien décidé à épouser Yum-Yum, et à prendre le trône du Roi Nod...

Un film d'animation au destin particulièrement chaotique, puisqu'il a été commencé en 1964, poursuivi pendant des décennies, abandonné faute de fonds, racheté par un studio qui a sorti une version bouclée à l'arrache, puis il y a eu une autre version encore pire, etc... jusqu'à cette version ReCobbled, faite par des fans, qui ont compilé le meilleur de chaque version disponible, ont recréé les images manquantes, les sons, les voix, tout ça pour tenter de revenir au plus près du projet original de Richard Williams, son créateur borné et intransigeant.

Le résultat est donc un morceau incontournable de l'histoire de l'animation, et quelle animation !

Visuellement, c'est splendide, psychédélique, inventif, révolutionnaire, ultra-stylisé et absolument hypnotisant, même dans cet état semi-incomplet. C'est tellement frappant, en fait, que ça en devient presque complaisant : à force d'exhiber un niveau technique et artistique hors du commun (les poursuites sont géniales, bourrées de trompe l'oeil et d'illusions d'optique, et les vingt dernières minutes sont un vrai festival visuel), le film trahit son scénario basique, peu inspiré, et assez mal rythmé (même si une partie de ces défauts provient sans nul doute de la nature patchwork du métrage), et souffre un peu de son destin et de l'époque de sa conception (ainsi que de l'influence indirecte - et un peu surestimée - que ce métrage a eu sur l'Aladdin de Disney).

Cela dit, ça reste une date dans l'histoire du film d'animation, et ça mérite sans conteste une réhabilitation à tous les niveaux.

4.25/6

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