Donjons et Dragons - L'honneur des voleurs (Dungeons & Dragons : Honor Among Thieves - 2023) :
Afin de sauver sa fille (Chloe Coleman) des mains de Forge (Hugh Grant), ancien associé l'ayant trahi et dirigeant désormais la ville de Neverwinter aux côtés de la maléfique sorcière Sofina (Daisy Head), Edgin (Chris Pine), un ménestrel roublard et menteur, sa meilleure amie Holga (Michelle Rodriguez), une barbare en exil, leur compère Simon (Justice Smith), demi-elfe magicien pas très doué, et la jeune Doric (Sophie Ellis), druidesse tieffelinne, tentent de s'introduire dans la ville à l'occasion d'une grande compétition à l'issue incertaine...
C'est amusant, mais je dois dire que je me suis probablement brièvement laissé contaminer par la hype du Web autour de ce reboot de la franchise D&D, une hype promettant une renaissance de la franchise, un blockbuster drôle et pêchu, bref, une vraie bonne expérience mémorable, et un vrai bon film.
Ce que cet Honneur des voleurs est... en partie. Mais je pense aussi que les attentes générales étaient tellement faibles que, finalement, une certaine forme d'indulgence s'est installée dans l'esprit du public, d'autant plus dans celui des fans de Donjons et Dragons qui craignaient encore une fois le pire, et ont été soulagé de voir que ce n'était pas un désastre.
En l'état, je dois cependant avouer que ce D&D est plein de petits défauts qui, cumulés, m'empêchent de dire que c'est un bon film. Les bons points, déjà : la distribution est sympathique et compétente (Hugh Grant en fait trois tonnes, c'est assez amusant), l'esprit de Donjons et Dragons est respecté (peut-être un peu trop çà et là, au point d'avoir parfois l'impression que les scénaristes avaient la checklist du parfait petit rôliste de D&D sous les yeux au moment de l'écriture), les effets spéciaux sont honorables (à certains moments, c'est plus faible, comme lors de l'excellent plan séquence qui suit la fuite de Doric sautant de forme animale en forme animale - l'idée est géniale, le rendu à l'écran des animaux plus inégal), et une fois que la première moitié du film est passée (et avec elle la présentation des personnages, de leurs antécédents, leur rencontre, tout ça), le récit est suffisamment solide pour que l'on ne voie pas le temps passer (si l'on fait exception de la toute fin et de son utilisation télégraphiée au possible de la tablette de résurrection).
Sauf qu'avant cela, il y a la première moitié du film, une première moitié qui n'est pas désastreuse, mais qui est un peu cahotante et mécanique, pas aidée par une bande originale totalement générique de l'un des sbires de Hans Zimmer (et de ses 20 collaborateurs sur le projet), incapable de donner au métrage la moindre identité musicale. Ce n'est qu'à partir de l'arrivée de Regé-Jean Page (qui a bien compris l'essence du paladin dans les JDR, ça fait plaisir ^^) que le film démarre vraiment, même si le personnage repart assez rapidement.
Dans l'ensemble, cependant, en comparaison des précédents films/téléfilms de la franchise, il y a là une vraie montée en niveau et l'on sent clairement que les scénaristes sont des fans de JDR. De là à s'extasier sur ce métrage... non. C'est un blockbuster de fantasy sympathique, mais bourré de petits défauts, comme je le disais, et jamais vraiment aussi drôle qu'il le voudrait (on sourit, mais on ne s'esclaffe pas vraiment lorsque survient un gag ou un trait d'humour).
Bien, mais peut mieux faire.
3.75 + 0.25 pour le dragon obèse qui m'a fait de la peine = un petit 4/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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