Noé (Noah) :
Un bon gros WTF des familles pour ce métrage improbable, mélange de mythologie biblique et de blockbuster fantasy à la Lord of the Rings : pour chaque point positif, il y a un point négatif qui fait qu'on se demande comment ce film a pu être financé et sorti.
Visuellement, tout d'abord : les paysages naturels sont globalement superbes, donnant au métrage une étrange impression de monde post-apocalyptique lorgnant sur la fantasy... mais parallèlement, on a droit à des images de synthèse ultra-variables en qualité, et à des partis-pris artistiques particulièrement douteux. On peux notamment citer les Rock Lords Watchers qui aident Noé, et lui contruisent son arche : c'est laid, c'est inutile, c'est... incompréhensible.
Sur le front de l'adaptation et du script, même résultat mitigé : la caractérisation des personnages est inexistante pendant les 2/3 du métrage (le montage de la première partie du film, assez haché, n'aide pas vraiment), et les nombreux rajouts & modifications (les Watchers, donc, mais aussi le passager clandestin, le fils rebelle, le caractère ultra-extrémiste de Noé, les batailles rangées) n'apportent pas grand chose au film, si ce n'est rajouter des minutes à un film déjà trop long.
On peut aussi s'interroger sur l'intérêt du message écologiste asséné à la truelle, avec ces maychants qui exploitent la terre, appartiennent à une société industrielle anachronique, et vivent dans des villes (!!).
Ajoutons à cela une musique assez ratée et envahissante, un jeu inégal des comédiens, et des scènes de baston totalement inutiles... et on se pose des questions. On se pose des questions sur l'intérêt du film, sur sa qualité... Et pourtant, le film reste toujours intéressant de par ses partis-pris, et la vision de son auteur. Un étrange paradoxe, donc.
3/6
Commenter cet article