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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1779 : Year of the Dog (2007)

Publié le 27 Février 2023 par Lurdo in Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Year of the Dog (2007) :

Secrétaire quadragénaire célibataire et discrète, Peggy (Molly Shannon) peine à trouver le bonheur dans sa vie professionnelle, et se consacre entièrement à Pencil, son chien adoré. Jusqu'à ce que ce dernier s'empoisonne après avoir fouiné chez un voisin : inconsolable, Peggy tente alors de trouver l'amour, avant de découvrir que sa véritable passion est la cause animale...

Une comédie dramatique indépendante assez bizarre, façon crise de la quarantaine féminine, avec ce "deuil" qui déclenche une prise de conscience, une dépression et une spirale infernale qui pousse sa protagoniste à faire des choix toujours plus improbables.

Au point d'en perdre progressivement son capital sympathie, ce qui, en soi, est une réussite conséquente, puisque Molly Shannon est, à la base, très attachante et excellente dans tous les registres.

Le film suit ainsi le parcours de cette secrétaire un peu paumée mais sympathique, qui perd son chien, et se radicalise peu à peu, se transformant, au gré du film et de ses rencontres avec des personnages tous plus barrés les uns que les autres, en militante végane de la cause animale, qui ment, vole de l'argent à son patron, accuse son voisin d'avoir tué son chien, falsifie des documents, détruit les biens de sa sœur, tente de forcer sa jeune nièce à visiter un abattoir, perd son métier, adopte 15 chiens, et tente de poignarder son voisin chasseur.

Une descente aux enfers très clairement assimilable à une dépression, couplée à une recherche d'un but à donner à sa vie... mais plutôt que de laisser autrui venir en aide à Peggy, ou de montrer comment elle s'est reconstruite après avoir touché le fond, le scénario semble approuver les choix de vie de Peggy, présentant comme seuls destins possibles pour le personnage une vie monotone de secrétaire, ou une existence palpitante de militante de la cause animale prête à tout pour faire passer les animaux avant ses semblables.

PETA or nothing, en somme, et pas de juste milieu. Avec en prime un discours assez problématique sur l'obsession, puisque c'est en choisissant l'option b et en suivant son obsession pour les animaux que Peggy devient une sociopathe radicale... chose que le film présente comme une happy end pleine de bons sentiments, comme si elle avait trouvé là un sens à sa vie.

Ajoutez à ce message discutable une réalisation parfois frustrante, car reposant globalement sur une succession de plans face caméra dans tous les dialogues, et voilà : un film indépendant excentrique, très bien interprété, mais problématique.

3/6 (pour Shannon)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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