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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #487 : Adorable Julia (2004)

Publié le 6 Avril 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Adorable Julia (Being Julia) :

Dans les années 30, Julia Lambert (Annette Bening), une actrice de théâtre quadragénaire mais encore très populaire, commence à perdre sa passion pour les planches... jusqu'à ce que son époux et metteur en scène, Gosselyn (Jeremy Irons), lui présente un jeune acteur américain, Tom (Shaun Evans). Rapidement, une relation torride s'engage entre Julia et Tom, et l'actrice profite alors pleinement de son mariage ouvert en compagnie du jeune étranger. Mais bien vite, il s'avère que Tom a déjà une autre compagne, Avice (Lucy Punch), une jeune actrice qui intéresse par ailleurs Gosselyn. Jalouse et désireuse de venger cet affront, Julia fait alors semblant de devenir amie avec Avice, pour pouvoir mieux l'humilier sur scène...

Problème de taille avec le titre français de ce film : Julia est tout sauf adorable.

Outre le fait que son interprétation sur scène est assez médiocre pendant 80% du film (mais on va dire que c'est le style de l'époque qui veut ça), Annette Bening ne compose pas ici un personnage attachant ou sympathique : une actrice jalouse et pleine d'insécurités, qui trouve le bonheur dans les bras d'un petit jeune aux dents longues, et qui plutôt que de passer sa colère sur ce dernier lorsqu'il la trahit, décide d'humilier publiquement et de plomber la carrière d'une jeune actrice débutante pas très douée, qui n'a jamais directement ou indirectement nui à Julia.

Autrement dit, le personnage principal de ce film est mesquin, revanchard, et le film se termine sur une Avice ridiculisée sur scène (exceptionnelle Lucy Punch, à la fois hilarante et touchante) pendant que le mari et l'amant de Julia n'ont droit qu'à une petite tape sur les doigts, au travers de dialogues à double-sens assez opaques pour le reste de la salle.

Alors j'ignore si ces problèmes sont inhérents au récit originel (un roman de 1937) dont ce film est l'adaptation, ou si le récit était supposé être plus satirique et enlevé (auquel cas une conclusion de ce type aurait pu fonctionner), mais reste que ces problèmes sont bien présents, et que si le face à face final entre les deux actrices, sur scène, est assez bien mis en scène et interprété (quoique Bening surjoue un peu), sa conclusion (et donc la conclusion du film) est assez rebutante et agaçante.

À noter cependant un score réussi de Mychael Danna.

3/6

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