
À la mort de son père, la jeune Cendrillon (Lily James) se retrouve à la merci de sa marâtre machiavélique, Lady Tremaine (Cate Blanchett), et de ses deux filles, qui la traitent comme une esclave domestique. Un soir, cependant, alors que le Prince (Richard Madden) donne un bal ouvert à toutes les jeunes femmes célibataires du Royaume, elle reçoit la visite d'une bonne fée, qui lui offre robe, chaussures et attelage pour se rendre au bal...
Kenneth Branagh aux commandes de cette adaptation filmée du dessin animé classique de Disney, datant de 1951... et c'est bien là que le bât blesse.
Car le scénario de Chris Weitz (aussi scénariste de La Boussole d'Or, film soporifique et plat s'il en est) s'avère dénué du moindre charme ou du moindre intérêt.
Si la direction artistique est plutôt jolie et très réussie, bien servie en cela par la réalisation posée et classique de Branagh, tout le film s'avère des plus insipides, à la fois une conséquence directe du choix d'une adaptation semi-fidèle et appliquée du dessin animé, mais aussi la conséquence de partis-pris et de décisions créatives peu inspirées.
Cendrillon et son Prince sont ainsi benets et béats au possible, pour ne pas dire totalement transparents, et se font voler la vedette par les seconds rôles, notamment Cate Blanchett & Helena Bonham-Carter (qui est dans la seule scène un minimum inspirée du film) ; le script semble jouer la carte du meublage au détour de chaque scène, histoire de remplir les (presque) deux heures de métrage ; et pire encore, toutes les chansons et les mélodies du Disney sont passées à la trappe, remplacées par un score compétent mais totalement générique de Patrick Doyle : résultat, la plus grosse partie de la "magie" de Cendrillon n'est pas au rendez-vous, et le film s'avère rapidement soporifique, sa fidélité au récit original passant soudain du stade d'atout à celui de talon d'Achille.
Vraiment déçu, d'autant que l'accueil unanimement positif de ce film laissait présager quelque chose de plus intéressant.
2.5/6
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