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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "flanagan"

Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 : The Haunting of Hill House (2018)

Publié le 9 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Netflix, Les bilans de Lurdo, Drame, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Haunting of Hill House (2018) :

En 1992, alors qu'ils vivent dans la Hill House, un manoir racheté par leurs parents (Carla Gugino & Henry Thomas) pour le rénover et le revendre, les enfants Crain (Paxton Singleton, Lulu Wilson, Julian Hilliard, Mckenna Grace, Violet McGraw) sont traumatisés par des phénomènes surnaturels qui s'amplifient, et qui culminent par une tragédie coûtant la vie à leur mère. 25 ans plus tard, désormais adultes (Michiel Huisman, Elizabeth Reaser, Oliver Jackson-Cohen, Kate Siegel, Victoria Pedretti), ils restent tous marqués à vie par leur expérience. Et bientôt, leur passé se rappelle à eux, alors qu'une nouvelle tragédie les force à retourner une dernière fois à Hill House...

Je l'ai suffisamment mentionné sur ce blog, à l'occasion de ses nombreux films - Absentia, The Mirror, Pas un bruit, Ne t'endors pas, Ouija - Les Origines ou encore Jessie - mais cela mérite d'être répété : année après année, film après film, Mike Flanagan se fait lentement, mais sûrement, une place au panthéon des réalisateurs marquants de l'horreur cinématographique.

Pas tant pour d'éventuels chefs d’œuvre incontournables du genre, mais plus par sa capacité à produire des films réussis, d'une qualité assez homogène, à la réalisation et à l'écriture maîtrisées, et qui ne déçoivent jamais vraiment.

Flanagan est un artisan du genre, et s'il continue ainsi, il ira probablement loin... mais pour le moment, il est sur Netflix.

Et après un Jessie/Gerald's Game plutôt convaincant, Flanagan s'est essayé pour Netflix à un exercice inédit pour lui (la série télévisée), en se mesurant au roman de 1959 de Shirley Jackson, pour en livrer une nouvelle adaptation.

Adaptation très libre, il faut bien l'avouer, et qui n'a pas énormément non plus en commun avec l’œuvre originale (ou avec ses adaptations précédentes, de 1963 et de 1999) : ici, Flanagan (à la réalisation de tous les épisodes, à l'écriture de certains, et au poste de showrunner) ne garde principalement que le cadre (la maison) et certains événements, pour construire et déconstruire 10 épisodes de 50-55 minutes, centrés autour du thème du deuil et du traumatisme.

Le traumatisme de ces enfants devenus adultes dysfonctionnels, incarnant chacun l'un des fameux stages du deuil - le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation - et de leur père, témoin d'événements des plus improbables, des événements narrés au travers de deux chronologies principales qui s'entremêlent et se répondent tout au long de la série.

À Hill House, le présent et le passé sont en effet intrinsèquement liés, et s'influencent directement : visions, fantômes, actions et conséquences, les deux époques présentées à l'écran se déroulent de manière volontairement déstructurée, révélant progressivement leurs secrets aux yeux d'un spectateur parfois déboussolé par ces transitions et ces sauts temporels constants.

C'est clairement voulu par Flanagan, qui place ainsi le spectateur dans la même position que ses personnages : confrontés à des éléments qu'ils ne comprennent pas, à des échos du passé, à des mystères qui se dévoilent petit à petit...

D'ailleurs, formellement, le tout est particulièrement maîtrisé de bout en bout, que ce soit à l'écran, ou sur le papier. Outre la structure probante du scénario (chacun des premiers épisodes est consacré à l'un des enfants Crain, qui se retrouvent ensuite et retournent au manoir en fin de saison), Flanagan se refuse aux effets les plus faciles du genre : ici, pas de terreur alimentée à grands coups de jump scares et autres déchaînements de gore, mais plutôt une approche minimaliste de l'horreur, entièrement basée sur la suggestion et sur l'ambiance pesante du manoir (et de son architecture).

Partout, dans chaque épisode, des silhouettes menaçantes se trouvent en arrière-plan, floues et mal cadrées : statues parfois mobiles, fantômes observant les occupants de la maison, membres blanchâtres ne semblant pas avoir de corps, Flanagan ne souligne jamais tous ces effets (qui échapperont probablement à la plupart des spectateurs au premier visionnage), et il en résulte une ambiance de menace constante. Comme les protagonistes, le spectateur ne sait jamais vraiment s'il a bien vu ce qu'il a vu, et reste donc constamment sur ses gardes : simple mais efficace pour imposer de la tension.

Mais tous ces efforts ne seraient rien sans la distribution de la série, qui est son plus grand succès : tous les personnages sont bien interprétés, le plus souvent attachants (les enfants, notamment, sont impeccables), et cela permet de rendre leurs problèmes relationnels (qui constituent une grande partie de la série) compréhensibles et touchants.

La série fonctionne donc très bien dans son ensemble, et s'avèrerait une réussite incontestable à ajouter au CV de Flanagan... sauf qu'elle s'essouffle un peu sur la fin de saison.

C'est le problème Netflix, une fois de plus : les cinq premiers épisodes sont intéressants, le sixième est une performance technique (l'heure de métrage se compose de quatre ou cinq plans séquences... et c'est tout) qui voit les frères et sœurs se retrouver enfin, mais ensuite, la série freine des quatre fers sur ses quatre derniers épisodes, des épisodes qui auraient facilement pu être résumés en deux heures de métrage (pour une saison de 8 épisodes, à l'anglaise).

Une surabondance de temps d'antenne qui amène Flanagan à succomber occasionnellement à un travers de sur-écriture de ses dialogues : ses personnages ont ponctuellement tendance à se lancer dans des tirades assez verbeuses, bien écrites, mais presque trop littéraires et désuètes pour vraiment fonctionner en tant que dialogues modernes.

Peut-être un parti-pris de Flanagan, pour renvoyer aux origines littéraires du récit, allez savoir.

Et puis il faut bien avouer que plus la série s'approche de son dernier épisode, plus elle a tendance à se montrer démonstrative, une tare que Flanagan avait plus ou moins su éviter jusque là. La série a une conclusion assez développée, qui rentre dans les détails du pourquoi et du comment, et cela tranche relativement avec la subtilité et la mesure du reste de la saison.

Cela dit, ces défauts sont loin d'être rédhibitoires, et dans l'ensemble, The Haunting of Hill House est une réussite pour Netflix, l'une de ses productions récentes les plus homogènes et maîtrisées, et une œuvre dans la droite continuité de ce que Mike Flanagan produit habituellement au cinéma : ce n'est pas parfait, mais il y a là de quoi être largement satisfait.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Midnight Mass (2021)

Publié le 31 Octobre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Fantastique, Télévision, Romance, Drame, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Les bilans de Lurdo, USA, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Midnight Mass (2021) :

Lorsqu'il revient à Crockett Island, communauté soudée de 127 habitants, Riley Flynn (Zach Gilford) est fraîchement accueilli : responsable d'un accident de voiture sous l'emprise de l'alcool, il sort à peine de prison, et est devenu cynique et athée. Ce qui, dans cette bourgade religieuse, est vu d'un mauvais œil... d'autant que, pour ne rien arranger, Paul Hill (Hamish Linklater), un nouveau prêtre jeune et mystérieux vient d'arriver sur l'île, et qu'il semble transformer la communauté au travers de miracles improbables.

Après l'accueil plus mitigé reçu par The Haunting of Bly Manor, qui avait opté pour une direction plus sentimentale qu'horrifique, Mike Flanagan est revenu en septembre dernier avec Midnight Mass, une mini-série en seulement 7 épisodes, et que l'on pourrait décrire comme une adaptation d'un roman imaginaire de Stephen King.

Flanagan est en effet un grand fan avoué de King, comme le prouve sa filmographie (les adaptations de Jessie et de Doctor Sleep), et Midnight Mass mijotait dans son esprit depuis 2010 (voire même depuis bien plus longtemps encore).

Car Midnight Mass, si elle utilise tous les archétypes des romans de Stephen King (les personnages traumatisés, la communauté soudée et isolée, l'arrivée d'un élément perturbateur et charismatique, mais maléfique, la grenouille de bénitier, l'alcoolisme, etc) est aussi un récit très personnel pour le réalisateur/scénariste, qui exorcise au travers de ce projet son passé et ses démons d'enfant catholique, et d'adulte alcoolique.

Il ne faut donc pas s'étonner de retrouver ces thématiques au premier plan de Midnight Mass, série portée par une interprétation impeccable des acteurs principaux du programme, que ce soit Zach Gilford (en avatar à peine dissimulé de Flanagan), Kate Siegel (la compagne de Flanagan, dans tous ses films), Samantha Sloyan (en grenouille de bénitier que l'on a envie de baffer dès sa première apparition), et bien entendu Hamish Linklater, en prêtre étrange et manipulateur, qui a cependant bien des facettes intrigantes.

Comme tous les projets de Flanagan, donc, Midnight Mass est bien produit, Midnight Mass est carré et professionnel, Midnight Mass est bien interprété et casté, et Midnight Mass a des choses à dire sur bien des sujets profonds et humains... le seul problème, c'est que, comme tous les projets de Flanagan, Midnight Mass est imparfait.

On le sait désormais : Flanagan a tendance à se laisser porter par son écriture, une écriture très littéraire qui use et abuse des longs monologues empreints d'émotion. Ce qui fonctionne dans le cadre d'un film, lorsque le scénariste/réalisateur est limité par le format de l'œuvre, mais a tendance à alourdir considérablement l'écriture de ses séries : lorsque chaque épisode contient deux ou trois de ces scènes, parfois de manière assez artificielle (honnêtement, le monologue du shérif - Rahul Abburi de Bly Manor - était vraiment superflu dans sa forme actuelle), on frôle rapidement l'overdose (et on sent fréquemment bien passer les épisodes de plus d'une heure).

Autre souci : le manque de véritable surprise. Si l'on excepte le changement de personnage principal aux deux-tiers de la série, Midnight Mass est très classique, et le spectateur avisé ayant lu beaucoup de King aura vite fait, dès les premiers épisodes, de deviner l'ensemble de l'intrigue : le rajeunissement de tout le monde (téléphoné par des maquillages inégaux et assez visibles), la radicalisation de Bev, etc.

Heureusement, le nombre d'épisodes limité (sept) et la qualité globale de la production (notamment l'illustration musicale emplie de cantiques) parviennent à transcender ces faiblesses pour donner lieu à une parabole parfois touchante (la toute fin de la série, notamment, sur Plus près de toi mon dieu) et parfois pontifiante sur la foi, l'addiction, la rédemption, le pardon, le fanatisme, la mort, la culpabilité, et bien d'autres thèmes encore.

C'est ambitieux, donc, parfois inégal dans son exécution (ce bon vieux 4/6 typique des œuvres de Flanagan), parfois poétique, et occasionnellement sanglant et glaçant - même si la véritable source de l'horreur, ici, n'est pas tant la créature au cœur du récit (un "ange" finalement un peu sous-exploité, mais à l'apparence frappante, notamment lorsqu'il entre dans l'église vêtu d'une chasuble et déploie ses ailes), que le fanatisme et la radicalisation amenés par la religion.

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 08 - Ouija : Les Origines (2016)

Publié le 21 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Flanagan

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Ouija - Les Origines (Ouija - Origin of Evil) :

En 1965, à Los Angeles, une veuve (Elizabeth Reaser) et ses deux filles (Annalise Basso & Lulu Wilson) tiennent chez elle un cabinet de voyance dans lequel elles simulent des séances, et mentent à leurs clients crédules. Jusqu'au jour où le trio ajoute une planche de OuiJa à leur numéro : aussitôt, Doris, la plus jeune, semble devenir capable d'entrer en contact avec de véritables esprits, des esprits qui ne sont pas forcément des plus paisibles et bénéfiques...

Le premier OuiJa, sorti en 2015, était un navet préformaté au possible, un film d'horreur pour ados générique, calibré, et sans le moindre intérêt intrinsèque.

Ce OuiJa - Les Origines, est, sous des apparences ténues de préquelle, un film de Mike Flanagan, qui a choisi d'en faire un drame surnaturel se passant dans les années 60, centré sur une famille, avec un rythme volontairement lent et progressif (qui culmine dans la dernière demi-heure), et une réalisation clairement (et délibérément) rétro, avec "brûlures de cigarettes" à chaque changement de bobine, angles et mouvements de caméras old-school, plans à la composition surannée, etc.

On le voit, on est ici très loin du film original, et on entre dans quelque chose de nettement plus ambitieux et travaillé, pas forcément très éloigné des Conjuring de James Wan (sauf que là où James Wan fait dans l'esbroufe et dans la caméra perpétuellement en mouvement sans raison, Flanagan est plus posé... et plus concis, ce OuiJa ne dépassant pas les 100 minutes).

Ce qui a ses avantages, et ses inconvénients, et pour chaque spectateur accrochant à cette ambiance, à ce rythme, à ce style particulier, je suis sûr qu'il y en aura un qui détestera, et restera à la porte d'un film sans rapport avec son aîné.

D'autant que, dans l'absolu, OuiJa - Les Origines ne révolutionnera clairement pas le monde de l'horreur, puisque ça reste assez classique dans son fond, voire même un peu maladroit dans sa structure/progression, et handicapé par un PG-13 qui limite les débordements horrifiques.

Néanmoins, la distribution féminine est très sympathique et solide (on retrouve notamment la soeur Basso, déjà dans Oculus), et pour peu qu'on adhère à la proposition de Mike Flanagan (qui continue son petit bonhomme de chemin dans le monde de l'horreur, sans véritable faux-pas, et qui va ensuite s'attaquer à du Stephen King), c'est un film de commande tout à fait honorable, et nettement supérieur à l'original.

3.5/6, soit une note dans la droite lignée des films précédents de Flanagan : Absentia (4.25/6), Oculus (3.75/6), Pas un Bruit (4/6), et Before I Wake (3.5/6).

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 50 - Before I Wake (2016)

Publié le 9 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Flanagan

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Before I Wake :

Parents d'un enfant récemment décédé dans un accident domestique, Jessie (Kate Bosworth) et Mark (Thomas Jane) tentent de se remettre de ce drame, et finissent par adopter le petit Cody (Jacob Tremblay), un garçonnet adorable et fasciné par les papillons. Mais rapidement, les deux adultes découvrent que les rêves de Cody deviennent réalité lorsqu'il dort... ses rêves, mais aussi ses cauchemars, hantés par une créature squelettique qu'il a baptisée Kankerman...

Rah là là quel dommage que ce film soit vendu comme un film d'horreur intense et palpitant, quand en fait, il s'agit, au mieux, d'un conte fantastique doux-amer qui, uniquement dans ses dernières 20 minutes, s'essaie un peu à l'horreur.

Troisième film de Mike Flanagan après Absentia et Oculus (et avant Hush), ce Before I Wake (initialement baptisé Somnia) est resté inédit depuis la fin de son tournage, en 2013, suite à la faillite de son distributeur.

Et c'est bien dommage, car bien qu'il ne soit pas sans défauts, ce petit film est une fois de plus relativement sympathique (et dans la droite continuité qualitative des trois autres films de Flanagan) ; pendant une grosse partie du métrage, le scénariste/réalisateur sait ménager son pitch (très Quatrième Dimension dans l'esprit), rendre Cody attachant (sa passion pour les lépidoptères, sa tendance à toujours s'excuser, et son amitié avec sa copine de classe y sont pour beaucoup) et réserve des moments assez poétiques grâce aux manifestations des pouvoirs de Cody : des papillons multicolores qui virevoltent en tous sens, et un peu plus tard, une reconstruction féérique d'un matin de Noël improbable, avec ces mêmes papillons qui se changent en boules lumineuses volantes et qui se posent sur un sapin.

Pour faire simple, j'ai vraiment adhéré à toute cette partie du film (sa première heure), et ce malgré une caractérisation assez discutable du personnage de Kate Bosworth, limite manipulatrice et assez détestable dans la manière dont elle choisit d'abuser égoïstement des pouvoirs de son fils adoptif (je comprends pourquoi Flanagan l'a écrite comme ça, et ça met en place une sorte de rédemption finale du personnage, mais ça participe de cette tendance à décrire les mères en deuil comme des créatures égocentriques dévorées par le chagrin, prêtes à tout pour retrouver leur enfant, et qui blâment leur mari pour tout et pour rien, comme dans The Door, par exemple).

Et puis arrive progressivement le boogeyman, une sorte de mélange du Slenderman et de Mr. Jack, assez réussi visuellement, notamment lorsque la scène de Noël vire au cauchemar, et qu'il s'extirpe d'un paquet cadeau pourrissant. À partir de là, le script s'engage sur un chemin nettement plus balisé, qui lorgne fortement sur un Freddy : Les Griffes de la Nuit (et ses suites) : les médecins forcent Cody à dormir, Jessie est seule contre le boogeyman, elle doit lui faire face, elle pénètre plus ou moins dans le monde des rêves, et elle doit sauver Cody, faisant ainsi pour de bon le deuil de son fils précédent en cessant de ne penser qu'à son trauma, et en accueillant sincèrement cet enfant adoptif dans son coeur. Assez convenu, dans l'absolu, et manquant un peu de punch et d'angoisse, mais je ne pense pas que l'horreur soit vraiment ce que Flanagan cherchait à accomplir.

La résolution du film, ainsi, sous forme de conte de fées à la conclusion douce-amère, renforce les intentions du scénariste/réalisateur : tenter de combiner peurs et insécurités infantiles à celles d'un couple frappé par le deuil, en lui rajoutant une couche de fantastique et de surnaturel qui, par la force des choses et du monde commercial du cinéma, a donné cet hybride de conte et de film d'horreur assez inégal.

Un métrage très imparfait, qui aurait bénéficié à partir encore plus ouvertement dans le fantastique et dans le conte irréel, plutôt que dans le film de monstres, mais aussi un film globalement attachant, bien joué (malgré un Jane parfois un peu trop en intériorisation) et qui bénéfie de quelques très belles images dont Flanagan n'a pas à rougir.

(Je vois cependant que son prochain film est OuiJa 2... mwé. Il mérite mieux que ça)

3.5/6 (une note dans la droite lignée de ses films précédents, tous solides sans être exceptionnels)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - La Chute de la maison Usher (2023)

Publié le 4 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Review, Netflix, Drame, Thriller, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...  

La Chute de la maison Usher (The Fall of the House of Usher - 2023) :

Sentant sa fin approcher, Roderick Usher (Bruce Greenwood), PDG d'une grande entreprise pharmaceutique productrice d'opioïdes, convie le procureur Auguste Dupin (Carl Lumbly), son meilleur ennemi, a un ultime tête à tête au cours duquel il promet de lui révéler tous ses secrets et ses crimes, ainsi que la raison de la mort soudaine de chacun des enfants Usher, Frederick (Henry Thomas), Camille (Kate Siegel), Leo (Rahul Kohli), Tamerlane (Samantha Sloyan), Victorine (T'Nia Miller), et Prospero (Sauriyan Sapkota), tous plus détestables et amoraux les uns que les autres...

Ultime production liant Mike Flanagan à Netflix (il a depuis été recruté par Amazon pour plusieurs adaptations de Stephen King), La Chute de la maison Usher est, comme son nom l'indique, l'occasion pour Flanagan de s'attaquer à l'œuvre d'Edgar Allan Poe, et ce de manière plutôt astucieuse : huit épisodes d'une petite heure, narrant le destin funeste de chacun des membres de la Maison Usher, chaque personnage devenant ainsi le protagoniste de l'un des récits emblématiques de Poe.

Le Masque de la mort rouge, Double assassinat dans la Rue Morgue, Le puits et le pendule, Le Scarabée d'or, Le Cœur révélateur, Le Chat noir, etc... autant de récits adaptés et reformatés de manière amusante et quasi-anthologique, liés par le fil rouge de la famille Usher, composée de déviants et de sociopathes finis à tous les étages.

Ici, c'est Prospero l'influenceur qui organise une orgie, là, c'est Victorine la scientifique qui fait des expériences sur les singes et les humains, ailleurs, c'est Leo le créateur de jeux vidéo qui tue son chat sous l'emprise de la drogue... toutes les réinventions ne se valent pas forcément (tout ce qui concerne Goldbug et le sort de Tamerlane ne m'a pas vraiment convaincu), mais cela permet à Flanagan et à son équipe de jouer avec les références, avec ses acteurs fétiches (on retrouve pas mal de visages familiers des précédentes œuvres du réalisateur), avec les sous-intrigues, pour les mêler et les rattacher toutes au destin macabre de la lignée Usher, condamnée depuis que Roderick et sa sœur Madeline (Mary McDonnell), informaticienne glaciale et calculatrice, ont fait un pacte avec la Mort.

Une Mort incarnée ici par Verna (Carla Gugino), présence mystérieuse et récurrente dans la série, qui rôde dans chaque épisode et vient réclamer son dû, prenant, l'une après l'autre, la vie de chaque membre du clan Usher.

Avec la Chute de la maison Usher, Mike Flanagan s'amuse, et délivre une satire mordante (bien que parfois un peu maladroite ou évidente) des grandes entreprises, de Big Pharma, des riches et des puissants, sans jamais se défaire de son côté macabre et sinistre, voire même (très) sanglant. C'est bien interprété, comme toujours, c'est très bien filmé, bien conçu, bref, c'est très sympathique, assez ludique, et le format globalement maîtrisé, à la limite de l'anthologie, fait que c'est probablement ma série préférée de Mike Flanagan.

(et mention spéciale pour Mark Hamill en Arthur Pym, joyeusement détestable et austère) 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Midnight Club , saison 1 (2022)

Publié le 8 Octobre 2023 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Drame, USA, Télévision, Netflix, Jeunesse, Critiques éclair, Romance, Afraid, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Midnight Club , saison 1 (2022) :

Spécialisée dans l'accueil des adolescents atteints d'une maladie incurable et fatale, la clinique Brightcliffe, dirigée par le Dr Stanton (Heather Langenkamp), héberge, au milieu des années 90, huit jeunes aux maladies et aux tempéraments variés : Kevin (Igby Rigney), lycéen sportif et souriant ; Anya (Ruth Codd), au caractère sarcastique et acariâtre et en fauteuil roulant ; Sandra (Annarah Cymone), religieuse et naïve ; Spencer (Chris Sumpter), gay et atteint du SIDA ; Cheri (Adia), riche héritière mythomane ; Natsuki (Aya Furukawa), au tempérament discret et dépressif ; Amesh (Sauriyan Sapkota), récemment arrivé et passionné de technologie et de jeux vidéo ; et Ilonka (Iman Benson), la dernière arrivée, une jeune femme intelligente et curieuse. Ensemble, chaque soir à minuit, ils se réunissent pour se raconter des histoires qu'ils ont inventées, qui leur permettent d'exorciser leurs peurs et leurs démons... mais petit à petit, des phénomènes mystérieux commencent à se produire, et Ilonka décide de mener l'enquête.

Nouvelle production Mike Flanagan, à ne pas confondre avec Midnight Mass, la série préalable de Flanagan : ici, le réalisateur/scénariste adapte les romans pour adolescents de Christopher Pike (apparemment incontournables outre-Atlantique) en 10 épisodes d'une cinquantaine de minutes, avec pour objectif une horreur plus accessible, notamment pour le public d'origine des livres.

Et une chose très claire apparaît rapidement au spectateur avisé : tant Pike que Flanagan se sont largement inspirés (Flanagan le reconnaissant ouvertement en interview) de la série canadienne Fais-moi peur pour donner forme à ce Club de Minuit (qui renvoie directement à la Société de Minuit de la série). Le résultat, c'est un peu ce que le revival récent de Fais-moi peur a tenté d'accomplir ces dernières années (sans parvenir à trouver le bon équilibre) : un programme confrontant les jeunes membres du Club au surnaturel, avec en parallèle, des histoires secondaires narrées par les protagonistes.

Ici, cela donne globalement des épisodes divisés en deux portions : d'un côté, une grosse moitié consacré aux histoires racontées par les adolescents, des histoires qui sont chacune adaptées d'une nouvelle de Pike, qui possèdent chacune des styles visuels, narratifs et formels différents, qui sont interprétées par tous les acteurs de la série (avec des perruques parfois peu convaincantes), et qui en disent long sur l'état d'esprit du narrateur, ses peurs, ses sentiments, etc.

Et à côté, l'histoire d'Ilonka, qui mène l'enquête sur la secte ayant autrefois vécu au manoir, et qui, petit à petit, tombe sous la coupe de Shasta (Samantha Sloyan), une naturopathe dont la communauté est installée non loin, dans les bois. Une Shasta qui flatte constamment Ilonka, qui l'encourage, qui la couvre de compliments, jusqu'à ce que, progressivement, l'adolescente, persuadée d'être plus intelligente que tout le monde, finisse par paraître égocentrique, entêtée, menteuse, voire même antipathique et blessante, dans sa quête sans fin d'un remède magique à sa maladie et à celle des autres.

Une évolution du personnage narrativement cohérente (après tout, on parle d'une ado de 18 ans facilement influençable et désespérée), assez fidèle au récit original, mais qui rend les derniers épisodes un peu frustrants, je dois dire, d'autant que le récit global, délibérément très young adult, est assez cousu de fil blanc (tous les rebondissements sont très prévisibles).

C'est probablement pour cela que la série a été assez moyennement bien reçue par la critique et les spectateurs : contrairement aux autres programmes de Flanagan, The Midnight Club est clairement un récit jeunesse, fidèle aux inspirations de Flanagan et au matériau d'origine. Ce qui, forcément, pour ceux qui s'attendaient à un programme particulièrement adulte, aux thématiques profondes et sombres (elles le sont pourtant, une fois passé le vernis young adult), peut décevoir.

J'étais d'ailleurs parmi les spectateurs dubitatifs, ayant regardé le premier épisode à sa diffusion, l'année dernière, et ayant laissé le reste de la série de côté pendant plus de six-huit mois, un peu déçu par l'orientation Fais-moi peur du tout. Et puis j'ai de nouveau laissé sa chance au programme, et j'ai fini par être séduit par cette distribution compétente, par ces personnages blessés et meurtris par un destin funeste, par ces récits courts parfois inégaux, mais toujours ludiques, et par le propos global sur la mort, la maladie, la solitude, le regard des autres, le deuil, l'espoir, etc.

Ce n'est pas parfait (ça aurait probablement pu être plus dynamique et rythmé, comme souvent chez Flanagan), mais ça reste bien écrit, bien produit, bien interprété, et régulièrement touchant.

Après, on regrettera que la promesse initiale par Netflix d'une deuxième et ultime saison ait mené les scénaristes à laisser des portes ouvertes, et à botter en touche sur l'intrigue de fond, pour lui préférer une résolution émotionnelle plus satifaisante dans l'immédiat. Maintenant que Netflix a annulé la seconde saison, cependant, beaucoup d'éléments narratifs restent en suspens, ce qui ajoute inévitablement à la frustration du spectateur...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Christmas Yulefest 2017 - 38 - Trois Femmes pour un Destin (2010)

Publié le 18 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Yulefest, Noël, Christmas, Télévision, Comédie, Romance, Hallmark, Irlande, USA, UK

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Trois Femmes pour un Destin (Three Wise Women) :

Lorsqu'elle découvre que son père a une aventure avec une inconnue, Ellie (Lauren Coe) s'enfuit en faisant une croix sur l'amour, et un accident altère alors drastiquement le cours de sa vie. Esseulée et de plus en plus froide, Ellie devient une doctoresse carriériste et ambitieuse (Amy Huberman), puis, bien des décennies plus tard, une vieille femme malheureuse et sans famille (Fionnula Flanagan). Heureusement, à l'occasion de Noël, l'ange gardien d'Ellie, Tom (Hugh O'Conor), déplace deux de ses incarnations - adolescente et grand-mère - dans le temps, pour tenter de changer le cours de la vie de la doctoresse...

Une production anglo-irlandaise pour Hallmark, qui se déroule à Dublin, et suit une distribution irlandaise se livrant à une sorte de vague relecture d'Un Conte de Noël de Dickens, en mode déstructuré et inabouti.

On a donc la version adulte de l'héroïne qui est visitée par l'esprit des Noël passés (la version adolescente) et futurs (la mamie), lesquels tentent ainsi de l'influencer et de changer leur histoire.

Sauf que tout ça ne fonctionne pas vraiment, tant c'est brouillon, assez fauché, et globalement dénué d'esprit de Noël (en fait, on est plus dans le drame terne vaguement surnaturel à l'anglaise, qui, étrangement, m'a rappelé un peu le ton et l'ambiance de Lost Christmas).

Autre problème : les trois versions d'Ellie ne se ressemblent pas le moins du monde, et thématiquement, il y a quelque chose de bizarre dans cette réconciliation finale de la fille et du père infidèle, avec la fille qui s'excuse platement pour sa réaction.

Vraiment pas terrible, donc, ça manque d'énergie, de structure et de maîtrise, et à part Lauren Coe (très attachante et naturelle), la distribution s'avère très peu marquante ou intéressante (y compris Flanagan ou John Rhys-Davies en ange-gardien en chef).

2/6

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Comme toujours, retrouvez la liste complète (et mise à jour avec les titres français) des films de Noël déjà passés en revue sur ce blog les années précédentes, en consultant notre Index Christmas Yulefest disponible ici...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - The Haunting of Bly Manor (2020)

Publié le 24 Octobre 2021 par Lurdo dans Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, Télévision, USA, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Haunting of Bly Manor (2020) :

En 1987, Dani (Victoria Pedretti) accepte un poste de gouvernante dans le manoir de Bly, en la possession de Henry Wingrave (Henry Thomas), un businessman absent et excentrique. Là, elle rencontre Miles (Benjamin Evan Ainsworth) et Flora (Amelie Bea Smith), la nièce et le neveu orphelins d'Henry, dont elle a désormais la charge, ainsi que Jamie (Amelia Eve), la jardinière, Hannah (T'Nia Miller), la responsable de la maisonnée, et Owen (Kamal Khan), le cuisinier, qui l'accueillent à bras ouverts. Mais rapidement, Dani s'aperçoit qu'un malaise inexplicable règne à Bly, et qu'une présence surnaturelle hante les lieux...

Après son Haunting of Hill House de 2018, une adaptation libre du roman de Shirley Jackson qui préférait se concentrer sur le portrait d'une famille en plein deuil plutôt que verser dans un déluge de jump scares et autres effets faciles, Mike Flanagan a remis le couvert pour Netflix, avec The Haunting of Bly Manor, une adaptation à nouveau très libre du Tour d'écrou d'Henry James.

On retrouve ici bon nombre d'éléments de Hill House : outre une partie de la distribution, Flanagan a ici aussi recours à une narration particulièrement déstructurée, avec des flashbacks, des personnages qui, constamment, passent du souvenir à la réalité, des scènes montrées sous un angle différent, etc. On retrouve aussi un sens certain de la mesure et de l'économie de moyens (toujours ce souci du détail, avec des fantômes discrets cachés dans de nombreux plans), ainsi qu'une direction d'acteurs impeccable, notamment au niveau des plus jeunes acteurs (paradoxalement, si Victoria Pedretti, l'actrice principale, est excellente, elle m'a aussi semblé peut-être un peu trop constamment à fleur de peau).

On retrouve aussi (et c'est moins probant) un nombre d'épisodes assez élevé (9 épisodes de plus d'une heure), qui a tendance à alourdir un peu le récit. C'était déjà un souci de Hill House et de ses dix épisodes, qui traînaient un peu sur la fin, et avaient ainsi tendance à se perdre légèrement dans de la surexposition pas forcément utile.

Un problème inhérent au format Netflix, et ici un peu minimisé par un nombre d'épisodes en baisse (la série suivante de Flanagan pour Netflix, Midnight Mass, continue dans cette direction, avec sept épisodes au compteur), mais un problème qui persiste néanmoins, et qui fermera probablement la porte de Bly Manor à bon nombre de spectateurs réticents au rythme et au format de la série (ainsi qu'aux longs monologues chargés d'émotion typiques de l'écriture Flanagan) ; par exemple, il est vite évident que l'épisode tout en flashbacks sur les origines du fantôme de Bly (épisode qui adapte une autre nouvelle de Henry James, dans un noir et blanc numérique pas forcément très probant) aurait probablement mieux fonctionné en étant intégré tout au long de la saison, par petites touches, plutôt qu'en bloc juste avant le final. Idem pour la narration en voix off, un peu trop présente et didactique.

Autre point potentiellement gênant pour une frange du public : à l'instar de Hill House, Bly Manor n'est pas une série d'horreur qui fait peur, c'est un drame familial et émotionnel qui utilise le surnaturel et les codes des histoires de fantômes pour narrer l'histoire compliquée et multi-générationnelle de personnages traumatisés et endeuillés. Ça parle d'amour, de pardon, de possessivité, de souvenirs qui vous hantent, de manipulation, d'espoir, etc... mais niveau horreur, c'est léger.

Donc forcément, qui s'attend à des jump scares, à des fantômes effrayants, à de la tension constante, etc, sera bien déçu à l'arrivée. Et il faut probablement chercher là la raison de l'accueil critique nettement plus mitigé qu'a reçu le programme à sa diffusion : Bly Manor a beau être bien interprété, produit, dirigé, et conçu, le focus sur l'émotion et la romance au détriment du frisson, et le rythme lent de ces neuf épisodes, ont fait que spectateurs et critiques n'ont pas été autant séduits par cette nouvelle production Flanagan.

Et effectivement, malgré toutes les qualités du programme, on ne peut nier quelques défauts de structure et d'écriture évidents. Bly Manor est une mini-série ambitieuse, notamment sur un plan thématique, mais la carte blanche fournie habituellement par Netflix à ses showrunners et réalisateurs (ainsi que le cahier des charges du diffuseur, en ce qui concerne le format et la durée de ses productions) s'avère une fois de plus un peu trop lourde pour le bien du programme.

En 6 épisodes, avec une structure un peu remaniée, ça aurait probablement été plus efficace... en l'état, c'est intéressant, mais un peu inégal.

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 76 - Spécial Stephen King : Jessie (2017) & 1922 (2017)

Publié le 8 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, Thriller, Netflix, Flanagan

Chez les Téléphages Anonymes, l'Halloween Oktorrorfest - notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur - continue jusqu'à la fin de la semaine...

Jessie (Gerald's Game) :

Gerald (Bruce Greenwood) et Jessie Burlingame (Carla Gugino) s'installent dans une résidence secondaire isolée, dans le Maine, afin d'y passer un week-end romantique, et de tenter de sauver leur couple qui bat de l'aile. Mais lorsque Gerald décède d'une crise cardiaque en plein ébat amoureux, Jessie se retrouve menottée au lit, impuissante, seule avec ses peurs et ses traumatismes...

Mike Flanagan continue sa carrière d'héritier potentiel de John Carpenter après une année 2016 chargée (Pas un Bruit, Before I Wake, Ouija : Origin of Evil) mais qualitativement homogène, et avant une adaptation télévisuelle, pour Netflix, de La Maison du Diable/Hantise, avec une adaptation de Stephen King, qui tombe pile entre trois autres métrages inspirés par l'auteur (La Tour Sombre, Ça et 1922), sans même mentionner les séries télévisées adaptés de ses ouvrages.

Et ce métrage Netflix au budget limité est franchement très bien mené et efficace, en grande partie grâce à la mise en images de Flanagan, et à une distribution limitée mais impeccable, qui donne vie de bien belle manière aux personnages principaux, ainsi qu'aux représentations mentales de la voix intérieure de Jessie (une manière très intelligente de retranscrire à l'écran un récit d'origine littéraire, initialement en vue subjective).

On a donc droit à une lente descente dans la folie et dans l'horreur psychologique, qui passe par des flashbacks enfantins assez glauques et malsains - excellent Henry Thomas - et qui culmine sur un moment vraiment sanglant et mémorable.

Un métrage réussi, donc, mais pas parfait pour autant. En effet, ne serait-ce qu'au niveau du rythme, le film aurait bénéficié à être plus court d'une dizaine de minutes... ou, autre point de vue, à faire l'impasse sur ce quart d'heure de conclusion très maladroit, narré en voix off par Carla Gugino, et qui ne fait que surligner et expliciter de manière ultra-pataude toute la symbolique déjà pas très subtile employée par King dans son récit original.

Ce dernier segment tire un peu le film vers le bas, mais quelque part, difficile d'en vouloir à Flanagan et à son co-scénariste : déjà présente telle quelle dans le récit de King, tout aussi peu subtile, cette conclusion était déjà loin de faire l'unanimité sur le papier, elle divisait les fans de l'auteur, et en collant au plus près à ce moment cathartique essentiel pour l'héroïne, l'équipe du film n'a fait qu'hériter d'un problème préexistant.

De quoi rappeler au spectateur que King, lui aussi, peut fréquemment être responsable du pire, comme du meilleur...

4/6

1922 :

En 1922, dans le Nebraska, Wilfred James (Thomas Jane), un fermier dévoué à sa terre et à sa famille connaît des problèmes de couple : son épouse Arlette (Molly Parker) rêve d'indépendance, et veut vendre sa part de l'exploitation, avant de divorcer et de partir avec leur fils adolescent, Henry (Dylan Schmid). Mis au pied du mur, Wilfred convainc son fils de l'aider à se débarrasser d'Arlette, et ils la jettent au fond du puits voisin, empli de rats... mais rapidement, le crime des deux hommes commence à les hanter.

Film d'horreur psychologique adapté d'une novella de Stephen King, ce 1922 souffre d'un problème de taille : son récit n'est pas assez développé pour tenir sa durée d'une centaine de minutes. 1922, à la base, est très (trop ?) inspiré de Poe (Le Coeur Révélateur & Le Chat Noir) et de Lovecraft (Les Rats dans les Murs) : des récits courts et dynamiques, aux dénouements implacables et glaçants.

Ici, malheureusement, l'approche est totalement opposée, avec un postulat étiré en longueur, reposant intégralement sur la voix off à l'accent prononcé de Thomas Jane, et sur une atmosphère pesante et minimaliste (renforcée par la bande originale grinçante de Mike Patton).

Et si cette optique lente et oppressante fonctionne ponctuellement, elle lasse sur la durée et finit par s'avérer trop balisée et aride pour vraiment convaincre.

Dommage, parce que c'est assez bien réalisé, plutôt joliment photographié, et que l'interprétation de Thomas Jane, en intensité et dents serrées, est convaincante (idem pour Neal MacDonough).

Un petit 3/6 (pour la technique)

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Les bilans de Lurdo : Hello Ladies, saison 1

Publié le 2 Mars 2014 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Sitcom, HBO

J'en avais déjà parlé sur ce blog, mais je n'ai rattrapé la seule et unique saison de ce Hello Ladies que récemment. C'est donc l'occasion d'un bilan rapide, pour un show assez mitigé.

Pas de surprise, c'est assez moyen sur la durée, puisque reposant constamment sur une même formule, sur le pathétisme du personnage, et la gêne que le spectateur ressent pour lui à chaque fois qu'il se met dans la merde par sa vantardise et ses bobards.

On est donc vraiment en terrain ultra-balisé pour qui a vu ce qu'il faisait avec Gervais, on retrouve la même dynamique que dans Extras (les deux leads, amis "platoniques" losers, vs le reste du monde)... et c'est là que le bat blesse, pour moi, puisque contrairement aux séries de Gervais comme The Office, le show manque d'un versant véritablement drôle et décalé (comme il pouvait y avoir avec les guests de Extras, par exemple, ou les personnages secondaires de The Office) : tout est centré sur la lose des persos, leur existence déprimante, etc, avec en filigrane ce rapprochement inévitable et téléphoné. Bref, overdose de lose à mon goût... ce n'est pas mauvais, ça a bon fond, et le cast est sympa, mais c'est assez répétitif (c'est presque toujours le même schéma "Merchant veut pécho/Merchant fait & dit des conneries/Merchant se prend un rateau/Merchant finit la soirée seul ou avec sa coloc"), et finalement, plutôt cousu de fil blanc.

(content de revoir passer Crista Flanagan, Lucy Punch et Sarah Wright-Olsen, cela dit, et la musique très rétro-80s/Chromeo était sympa)

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 19 - Pas un Bruit (2016)

Publié le 28 Septembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Flanagan

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Pas un Bruit (Hush) :

Maddi (Kate Siegel), une jeune femme sourde-muette, vit seule dans une maison en pleine forêt, où elle travaille à l'écriture de son prochain roman ; un soir, cependant, elle devient la cible d'un psychopathe masqué armé d'une arbalète, qui décide de s'occuper d'elle après avoir éliminé sa voisine et meilleure amie...

Moi qui ne suis pas trop fan du genre slasher, j'ai été agréablement surpris par celui-ci.

D'autant plus surpris, en fait, que même si j'ai de la sympathie pour le réalisateur Mike Flanagan depuis Absentia, son Oculus était déjà un peu plus mitigé et brouillon, et que les retours que j'avais eus de ce Hush étaient encore plus mitigés.

Mais en fin de compte, le tout fonctionne bien, reste assez tendu et prenant tout du long, et s'avère suffisamment brutal pour convaincre, d'autant que c'est globalement bien filmé et interprété (principalement par l'épouse du réalisateur).

Personnellement, j'aurais peut-être conservé un peu plus longtemps le masque sur le visage du tueur (car ce masque est franchement assez efficace, dans le genre), mais ce n'est que du pinaillage de ma part.

Un slasher qui ne révolutionnera pas le genre, mais qui est suffisamment bien mené pour emporter l'adhésion.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 57 - Doctor Sleep - Director's Cut (2019)

Publié le 29 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Flanagan

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Stephen King's Doctor Sleep - Director's Cut (2019) :

Depuis les événements de l'Overlook, Danny Torrance (Ewan McGregor) a sombré dans l'alcool, profondément traumatisé par le drame qu'il a vécu à l'hôtel, et il fait tout pour réprimer ses pouvoirs psychiques. Jusqu'à ce qu'Abra (Kyliegh Curran), une fillette, le contacte télépathiquement : dotée de pouvoirs exceptionnels, elle est désormais traquée par le True Knot, un groupe de vampires psychiques se nourrissant du Shine et mené par Rose (Rebecca Ferguson)...

Énorme travail d'adaptation et d'écriture de Mike Flanagan pour ce Doctor Sleep, qui tente de réconcilier le The Shining de Kubrick avec Docteur Sleep de King, la suite que l'auteur a apportée à son propre roman culte.

Un travail ambitieux et quasi-suicidaire (on a échappé à une adaptation signé Akiva Goldsman !), forcément ultra-tributaire du travail de Kubrick, mais aussi malheureusement de King et de ses idées, bonnes comme mauvaises.

Autrement dit, malgré tout le talent de Flanagan (qui n'est plus à prouver), malgré sa réalisation inspirée et élégante, malgré ses plans à la composition travaillée, malgré ses choix créatifs pertinents, et malgré une distribution tout ce qu'il y a de plus efficace (tant au niveau de sa distribution principale que des choix effectués pour certains rôles iconiques), ce Doctor Sleep ne pouvait que diviser, surtout dans cette version Director's Cut de 3 heures.

Tout en reconnaissant toutes ses qualités, j'ai l'avantage de ne pas vénérer The Shining de Kubrick, et de n'avoir jamais trouvé le film particulièrement angoissant ou effrayant : par conséquent, je n'avais pas comme attente d'être terrorisé par cette suite - d'autant que le roman de King n'avait pas une réputation particulièrement illustre.

Par conséquent, et à ma grande surprise, j'ai plutôt adhéré au choix de faire de ce métrage un thriller fantastique, et pas "un film d'horreur". Un thriller fantastique pétri des obsessions et des thèmes habituels de King (dans ce qu'ils ont de pire et de meilleur), mais qui, grâce à son rythme et à son atmosphère très particuliers, a bien fonctionné sur moi, notamment lors de séquences de voyage astral des plus esthétiques.

Alors certes, la dernière partie en mode "retour à l'Overlook" évolue clairement dans les sphères du fanservice, mais elle permet aussi de boucler la boucle et de réconcilier les héritages de King et de Kubrick en une conclusion touchante et appropriée.

Encore une fois, compte tenu du budget du métrage (seulement 50 millions de dollars) et du caractère follement ambitieux et compliqué du projet, je trouve que tout ça est plutôt réussi (sans forcément parvenir à transcender le matériau de base écrit par King).

Un bon 4/6, si ce n'est un peu plus.

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Un film, un jour (ou presque) #1396 : SEMAINE SAINT PATRICK - Vieilles canailles (1998)

Publié le 19 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Romance, Irlande, UK, St Patrick

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Vieilles canailles (Waking Ned Devine - 1998) :

Lorsqu'ils apprennent qu'un habitant de leur minuscule village de Tullymore a gagné le gros lot à la loterie nationale, Jackie O'Shea (Ian Bannen) et Michael O'Sullivan (David Kelly) veulent absolument identifier le responsable. Mais lorsqu'ils comprennent que c'est Ned (Jimmy Keogh) qui a gagné plusieurs millions de livres, tout se complique, car le duo retrouve Ned mort d'une crise cardiaque, dans son lit. Bien décidés à profiter de cette aubaine, les deux compères décident alors de se faire passer pour Ned auprès du représentant de la loterie nationale, afin de tenter de toucher le jackpot... quitte à mettre tout le village au courant de la manigance.

Une comédie irlandaise assez charmante, à défaut d'être particulièrement bien rythmée. Heureusement, la magie celtique opère sans problème grâce à ce petit village paumé, ces paysages superbes, la musique typique de Shaun Davey, et tout ce défilé de trognes attachantes, de David Kelly à Fionnula Flanagan, en passant par Ian Bannen, James Nesbitt, et tant d'autres.

Nonchalant et typiquement irlandais, mais aussi plutôt sympathique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1161 : Supervized (2019)

Publié le 12 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... ​​

Supervized (2019) :

Dans la maison de retraite Dunmanor, en Irlande, les pensionnaires sont tous des super-héros du troisième âge, supervisés par Alicia (Fiona Glascott), la jeune directrice. Mais bien vite, Ray (Tom Berenger), alias Maximum Justice, Ted (Beau Bridges), alias Shimmy, Madera (Fionnula Flanagan), alias Moonlight, et Pendle (Louis Gossett Jr.) alias Total Thunder, réalisent que certains de leurs congénères disparaissent et/ou perdent leurs pouvoirs de manière étrange : ils suspectent alors un trafic de pouvoirs organisé par le personnel soignant, et décident de passer à l'action.

Une comédie super-héroïque vaguement amusante, sorte de RED au pays des vieux héros, tourné en Irlande par Steve Barron (réalisateur du premier Tortues Ninja, désormais réalisateur de tv anglaise), et avec une distribution plutôt sympathique.

Le point faible du film, en fait, c'est qu'il est ultra-caricatural dans sa description de la maison de retraite et de ses pensionnaires : combiné à un budget assez limité, le ton et l'écriture donnent lieu à un humour très facile et en dessous de la ceinture, qui peinent un peu à donner de l'énergie au récit et à sa structure un peu bancale...

Dans l'absolu, le tout n'est pas désagréable à regarder, mais ça reste faiblard et bringuebalant, un peu à l'image de ses protagonistes, qui peinent à faire deux mètres sans tituber.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1127 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Un Coup de foudre vertigineux (2019)

Publié le 9 Février 2020 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Hallmark, Review, Romance, Télévision, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Un Coup de foudre vertigineux (Love Takes Flight - 2019) :

Directrice administrative, le Dr. Lizzie Beauman (Nikki DeLoach) fait tout son possible pour que son établissement soit sélectionné pour une opération prestigieuse, afin d'attirer des fonds et de la publicité pour l'hôpital. Pour y parvenir, elle recrute Charley Allen (Jeff Hephner), pilote d'hélicoptère un peu tête brûlée, dont le père veuf, Walter (Tom Thon), vient de se lier d'amitié avec Quinn (Skylar Olivia Flanagan), la fille de Lizzie...

Un téléfilm estampillé Hallmark Hall Of Fame, ce qui signifie plus de drame familial et de larmes que dans une rom-com lambda de la chaîne . Dont acte : effectivement, ici, la romance principale est en filigrane, faisant une place plus importante au mélodrame familial des Allen, et à l'amitié entre la fillette et le vieillard.

Et tout cela fonctionne plutôt bien, grâce notamment à la distribution sympathique et efficace. Cela dit, encore faut-il vraiment aimer le genre téléfilm larmoyant : si l'on est allergique à cela, ou si l'on veut une romance plus classique, du genre habituel de la chaîne, mieux vaut passer son chemin.

3.5/6 (parce que dans l'absolu, ça reste très classique et basique, et que ça ne m'a pas plus passionné que ça)

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Blog Update ! - Septembre 2017 (fin) & Halloween Oktorrorfest (premier bilan)

Publié le 2 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Update, Les bilans de Lurdo

Le mois de septembre est terminé, et avant d'attaquer la grande ligne droite d'octobre menant à Halloween, le moment est venu de faire un bref retour sur la première partie de l'Halloween Oktorrofest 2017....

01 - The Monster 2/6

02 - Pet 2.25/6

03 - La Chambre des Oubliés 0.5/6

04 - The Jane Doe Identity 4.5/6

05 - Beyond the Gates 2/6

06 - SiREN 2.75/6

07 - Morgane 2.5/6

08 - Ouija : Les Origines 3.5/6

09 - Underworld : Blood Wars 1/6

10 - Vamps 3/6

11 - XX 2.75/6

12 - La Galaxie de la Terreur 2.25/6

13 - Spiders 1.5/6

14 - Lake Bodom 3.25/6

15 - Baba Yaga 2.25/6

16 - Under The Shadow 3/6

17 - Invaluable : The True Story of an Epic Artist 3.75/6

18 - Ça 3.75/6

19 - Eloise 1.5/6

20 - Anthologies UK 70s (1/5) - Le Train des Épouvantes & Le Jardin des Tortures 3/6 & 2/6

 

Pas grand chose à signaler de valable, durant cette deuxième quinzaine de septembre. Hormis les deux films du mois, mentionnés ci-dessous, saluons le professionnalisme constant de Mike Flanagan, avec OuiJa : Les Origines, et remarquons que les films les "mieux" notés de cette quinzaine sont souvent le produit de cinéastes étrangers (Lake Bodom, Under The Shadow...)

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Film(s) du mois : Une très bonne surprise - The Jane Doe Identity - à l'ambiance pesante et macabre, et une adaptation tout à fait honorable de King, avec Ça.

Flop(s) du mois : Ce n'était clairement pas le mois de Kate Beckinsale, puisque le dernier Underworld et La Chambre des Oubliés sont deux plantages assez spectaculaires, vraiment indignes d'une sortie en salle.

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L'Halloween Oktorrorfest 2017 continue dès aujourd'hui sur le blog des Téléphages Anonymes, et n'oubliez pas que vous pouvez retrouver, à tout moment, la liste complète des films déjà passés en revue dans le cadre des Oktorrorfests présentes et passées en suivant ce lien, ou en cliquant directement sur Index dans le menu de haut de page.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 56 - The Turning (2020)

Publié le 29 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Turning (2020) :

Dans les années 90, Kate (Mackenzie Davis) arrive dans le manoir familial de Flora (Brooklynn Prince) et Miles (Finn Wolfhard), deux orphelins supervisée par la bonne de la famille (Barbara Marten). Mais rapidement, l'enseignante découvre que des présences menaçantes rodent dans la demeure, et l'hostilité de Miles commence à la faire douter de sa santé mentale...

Nouvelle adaptation du Tour d'Écrou d'Henry James, après Les Innocents (1961) et avant le Haunting of Bly Manor de Flanagan, cette version a connu un développement assez chaotique chez Amblin Entertainment, depuis 2016 : initialement envisagé sous le titre Haunted, avec Juan Carlos Fresnadillo aux commandes, le projet a été annulé puis ressuscité en tant que premier film de Floria Sigismondi, clippeuse et réalisatrice tv à qui l'on doit aussi The Runaways.

Le résultat, écrit par les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, The Crucifixion et des deux premiers Conjuring, est malheureusement un film assez insipide, qui peine à susciter la moindre tension ou la moindre frayeur, même lorsque tout s'énerve dans le dernier quart d'heure.

Ce n'est pas la faute de la direction artistique, plutôt réussie, ni de l'interprétation : la distribution est plutôt bonne, et Finn Wolfhard joue très bien l'adolescent tête à claques aux regards malaisants. Le vrai problème, c'est que le script est véritablement cousu de fil blanc, et que la plupart des manifestations surnaturelles ou des moments conçus comme angoissants sont désamorcés par une réalisation assez plate et générique.

Et pour ne rien arranger, il y a cette fin en queue de poisson, délibérément absconse (comme la conclusion de The Crucifixion, tiens), qui semble vouloir faire basculer le film dans une direction "en fait, elle a toujours été folle, et elle a hérité ça de sa mère", mais qui donne tellement l'impression d'avoir été rajoutée à l'arrache qu'elle tombe totalement à plat.

Énorme bof.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Wu Assassins, saison 1 (2019)

Publié le 22 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Télévision, USA

Une série Netflix en 10 épisodes de 40-45 minutes environ, et qui ressemble honnêtement à ce genre de séries canadiennes à la Lost Girl, pas forcément très maîtrisées, ou avec un budget conséquent, et qui finissent invariablement sur SyFy ou sur la CW.

Wu Assassins, saison 1 (2019) :

Kai Jin (Iko Uwais), cuisinier dans un food truck de San Francisco, découvre un beau jour qu'il est le Wu Assassin, destiné à canaliser l'énergie et les techniques d'un millier de moines (Marc Dacascos) afin d'affronter les représentants des forces du Mal élémentaires dans un combat sans merci, pour assurer sa survie et celle de ses proches. Plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsque, comme Kai, on est issu d'une famille importante des Triades, que la police (Katheryn Winnick) tente d'infiltrer celles-ci, et que le père adoptif de Kai, Uncle Six (Byron Mann), dirige le crime organisé de la ville et possède des pouvoirs surnaturels...

Un programme mettant en scène une distribution à dominante asiatique et une mythologie à l'identique, pour un résultat qui lorgne donc, comme je le disais plus haut, sur ces séries canadiennes que l'on retrouve souvent sur la chaîne SyFy ou CW.

Cela dit, Wu Assassins ressemble aussi beaucoup à ce qui pourrait se produire lorsqu'un distributeur comme Netflix est confronté à un problème de politiquement correct autour de l'un de ses programmes (en l'occurrence, Iron Fist, accusé dès sa mise en chantier de ne pas mettre en valeur un héros asiatique, blablabla), et décide de mettre précipitamment en production, pour pas cher, un succédané de cette série, avec protagonistes asiatiques, et tout et tout. Ici, on a ainsi vraiment l'impression de regarder parfois un sous-Iron Fist, entre le héros aux pouvoirs mystiques, ses deux amis d'enfance (un frère aux problèmes d'addiction et une sœur businesswoman, qui, par ailleurs, participe à des combats en cage sur son temps libre, et finit par hériter de pouvoirs - soit un beau mélange entre les deux personnages féminins principaux d'Iron Fist), sa figure paternelle corrompue et dotée de pouvoirs, etc, etc, etc

Mais cela importe finalement peu, puisque dans un cas comme dans l'autre, le résultat est... très médiocre (en étant gentil). Je suppose que c'est ce qui arrive lorsque des producteurs et scénaristes caucasiens s'attaquent à la mythologie asiatique : c'est approximatif au possible.

Et cette approximation se retrouve à tous les niveaux de la production. L'interprétation est approximative (très inégale en fonction des acteurs, et de la lourdeur de leurs répliques), l'écriture est affreusement approximative (le script multiplie les flashbacks, est complètement déstructuré, oublie en cours de route les règles de son univers, semble changer de direction à mi-saison, les dialogues sont lourds), l'illustration musicale est approximative (pour ne pas dire calamiteuse, avec du hip-hop/gangsta rap et de la pop asiatique aux moments les plus inopportuns, et tant pis si ça démolit le moindre embryon de tension, de dramaturgie ou de suspense), les effets spéciaux sont approximatifs (façon série canadienne de 2000-2010), etc, etc, etc

Il n'y a guère que les combats qui tiennent la route, et encore, cela ne suffit pas : en confiant le rôle principal de la série à Iko Uwais, la série met la barre très haut, et si l'acteur n'est pas le meilleur comédien du monde (et oublie un peu de jouer dans la seconde moitié de la saison), il assure clairement les scènes de combat. Seulement voilà : non seulement tout le postulat de départ (Kai reçoit le savoir et les techniques de mille moines, qui le remplacent dans le monde réel aux yeux d'autrui lorsqu'il se bat) est abandonné à mi-parcours (Dacascos doit être absent des 3/4 des épisodes), mais en plus, la série part du principe que tous ses personnages (Kai, son amie d'enfance, la fliquette interprétée par Katheryn Winnick, le voleur de voitures interprété par Lewis Tan) sont de super combattants (le bon vieux cliché de "tous les asiatiques savent faire du kung-fu", poussé dans ses retranchements), y compris Kai avant même de recevoir ses pouvoirs.

Ce qui, forcément, enlève beaucoup du caractère spécial et unique du Wu Assassin. Mais de toute façon, les règles de l'univers sont tellement mal définies, et mises de côté à mi-saison (Ying Ying, le guide spirituel inutile de Kai, disparaît elle aussi d'un paquet d'épisodes), la caractérisation est tellement à l'ouest (Kai passe toute la saison à refuser de tuer, avant de massacrer des méchants à tour de bras dans les deux derniers épisodes, sans broncher), et le focus de l'écriture délaisse tellement les protagonistes (Kai devient monolithique, une romance sortie de nulle part voit le jour entre Winnick et Tan, bon nombre de personnages secondaires disparaissent, etc), qu'on se contrefout gentiment du sort de Kai et de ses amis.

Les scénaristes semblent de toute façon bien plus intéressés par les guest stars - Summer Glau, Kevin Durand, Tommy Flanagan - qui interprètent leurs antagonistes aux pouvoirs élémentaires, des antagonistes au développement là aussi bancal au possible (seul Flanagan a droit à une vraie caractérisation étendue puisqu'il est le big bad saisonnier, un Écossais immortel dont les flashbacks m'ont immédiatement renvoyé à un Highlander du pauvre).

Bref, arrêtons le massacre : c'est faible sur tous les plans, c'est un peu racoleur (le baiser entre Glau et Winnick, totalement gratuit), c'est totalement décousu (encore une fois, l'impression d'un changement de direction à mi-saison est très présente), c'est mal rythmé, c'est fréquemment peu cohérent, et ça se conclue en cliffhanger, après un final bavard et creux.

Honnêtement, je doute que le show obtienne une saison 2, mais même si c'est le cas, ça sera probablement sans moi.

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Un film, un jour (ou presque) #1198 : JOURNÉE STAR WARS - L'Aventure des Ewoks : la Caravane du Courage (1984)

Publié le 4 Mai 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Star Wars, ABC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Aventure des Ewoks - la Caravane du Courage (Caravan of Courage : An Ewok Adventure - 1984) :

Lorsque leur vaisseau s'écrase sur une lune d'Endor, la famille Towani doit apprendre à y survivre. Plus facile à dire qu'à faire alors même que les parents (Fionnula Flanagan, Guy Boyd) sont enlevés par un gigantesque Gorax, laissant les deux enfants, Cindel (Aubree Miller) et Mace (Eric Walker), livrés à eux-mêmes. Heureusement, ces derniers finissent par croiser le chemin d'une tribu d'Ewoks, au nombre desquels Wicket (Warwick Davis), qui vont les aider à retrouver à libérer leurs parents...

Nous sommes le 4 mai, journée officielle de la franchise Star Wars, et une bonne occasion pour moi de revenir, aujourd'hui et demain, sur deux téléfilms autrefois considérés comme faisant partie du canon lucasien, et qui, lentement sont réintégrés à l'univers Star Wars de Disney (le Gorax, les fées, etc).

Téléfilm diffusé sur ABC en 1984, à partir d'une histoire de George Lucas, La Caravane du Courage est ainsi un métrage beaucoup plus proche d'un film d'heroic fantasy lambda que d'un Star Wars. À la limite, on pourrait même dire que les deux métrages Ewoks sont une sorte de brouillon pour le Willow de 1988, tant on y retrouve les mêmes composants, le même format "quête héroïque" qui passe d'obstacles en obstacles, le même environnement forestier, les mêmes êtres féériques, etc, etc, etc, avec ici, en prime, une narration en voix off, qui renforce encore le côté conte de fées.

C'est d'ailleurs ce qui rend cette Caravane assez agréable à suivre, malgré des défauts d'interprétation évidents (encore renforcés par un doublage VF assez médiocre) : oui, ses enfants sont assez agaçants (l'adolescent, surtout), oui, ses animaux sont tous des animaux terriens (en même temps, quand on voit les chevauxmouths de l'Épisode IX, ils ne sont guère plus probants...), oui, les Ewoks sont trop figés pour être crédibles en tant que personnages à part entière, oui, le thème musical de Bernstein lorgne fortement sur celui de Star Trek, oui, le tout accuse un peu son âge et on est loin du space-opera de Star Wars, mais il reste un charme certain à la simplicité du tout, à son récit intemporel, à ses effets spéciaux made in ILM, et à ses créatures animées en stop-motion.

Après, c'est loin d'être un chef-d'œuvre, je crois que tout le monde est d'accord sur ce point... mais ça se regarde tout de même tranquillement, et le facteur nostalgie fonctionne totalement sur moi.

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Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 4

Publié le 6 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Drame, Thriller, SyFy

Une ultime année très troublante que cette saison 4. Troublante, car la série est passée sur Sci-fi, et par conséquent, on aurait pu craindre le pire, avec une auto-censure évidente de la série, et/ou une baisse sensible du budget.

Mais en fait, non. C'est même le contraire, puisque cette saison 4 s'avère au final l'un des meilleurs crus de la série. Le budget n'est certes pas supérieur à celui déjà réduit de la saison 3, et l'on a toujours cette désagréable rotation de l'équipe (avec la moitié du cast qui est aux abonnés absents dans chaque épisode), ainsi que ces deux clip-shows de conclusion à la fin de la saison.

Pas de surprise non plus, on a ponctuellement des loners sans intérêt, généralement uniquement écrits pour donner leur temps d'antenne aux membres du cast les moins présents.

Mais là où la team de production se rattrape considérablement, c'est qu'elle a clairement planifié toute la saison en avance. Il ne fait aucun doute que la prod savait pertinemment que cette s4 était leur dernière saison, et ils ont tout mis en oeuvre pour qu'elle soit mémorable. En renouant avec la continuité et les arcs clairs de la première saison, notamment : là où en saison 1 les arcs narratifs de la saison étaient hésitants, mais présents et suivis, ici, ils sont bien affirmés, et dans leur grande majorité maîtrisés de bout en bout, que ce soit Alex et ses rapports ambiguës avec les forces du Mal, Kat et la sorcellerie, la lutte sempiternelle de Derek contre le Mal, etc. De plus, pour la première fois, on remarque l'apparition de nombreux épisodes en deux parties (plus ou moins maîtrisés) qui permettent de développer un peu plus certaines intrigues, de manière bienvenue.

De même l'apparition d'antagonistes récurrents aide à établir un vrai sentiment de continuité entre les épisodes, voire entre les saisons. Nombreuses sont les histoires de s4 renvoyant directement à des épisodes des saisons précédentes, avec apparition des guests de ces dits-épisodes : en vrac, on peut citer le shaman d'Alex et sa grand-mère, Fionnula Flanagan, la succube, Auberjonois, le prêtre de la s1, etc.

Bref, on a vraiment l'impression que les scénaristes ont fait leur boulot de documentation, qu'ils ont consulté la bible de la série, et qu'ils ont exploité toutes les pistes non encore explorées. Ça fait plaisir.

4x01-02 : Excellent Jeff Kober en condamné à mort (nommé Corvus) qui invoque un corbeau (laule) pour se venger de ceux qui l'on mis en prison, avant de s'en prendre (après son exécution) à Rachel, sous la forme d'un esprit possédant des corps ; Mouais, bof : le contenu d'un épisode simple délayé pour en remplir deux, agrémenté d'une réflexion bancale sur la peine de mort, de spiritualité indienne, et de Derek qui drague une journaliste (le début de l'un des rares arcs bancals de la saison). Par contre, le conflit entre Rachel et Derek est une sympathique réminiscence de la fin de saison précédente.

4x03 : Tout le cast aux abonnés absents, sauf Derek et Kristin, dans une histoire de fantôme vengeur dans le sud profond... un fantôme qui ressemble justement étrangement à Kristin. Très classique, voire trop, et le coup de la ressemblance physique n'est jamais expliqué (à moins que je ne l'aie ratée, ce qui est possible, vu le peu d'intérêt de l'épisode), si ce n'est pour faire l'économie d'une guest star supplémentaire. La mamie jouait plutôt bien, par contre.

4x04 : Intrigue A : Rachel qui enquête avec Derek sur un tableau qui aspire les gens en son sein. Bof. Le côté romance à la Harlequin du tableau est franchement gonflant. Intrigue B : Kat qui se fait une nouvelle copine... copine un peu agitée et qui pratique la sorcellerie ; sympa, mais surécrit, les dialogues des gamines ne sont pas vraiment naturels. De plus, problème : les deux intrigues ne s'enchaînent jamais vraiment organiquement, ce qui donne un effet patchwork assez agaçant.

4x05 : La grand-mère d'Alex lui rend une visite, inquiète pour elle, et tombe dans le coma, attaquée par une Iiiiveul Voodoo Curse. Pour l'en guérir, Alex se voit obligé de libérer l'esprit du shaman maléfique de la saison 1. Continuité sympa dans la faiblesse d'Alex face au côté obscur, et une fin douce-amère. Un épisode beaucoup plus digeste que l'épisode initial sur le sujet.

4x06-07 : Un two-parter, avec Fionnula Flanagan (la méchante représentante du côté obscur à la fin de la saison 3) qui ramène un ancien ennemi de Derek à la vie (le Manimal Simon MacCorkindale), pour que ce dernier infiltre la Legacy, et la retourne contre Derek en exploitant leur parano. Alex continue de flirter avec les ténèbres et la trahison, manipulée par Flanagan & MacCorkindale, ce dernier s'avérant un ennemi récurrent franchement excellent. Double épisode très réussi, de la continuité bienvenue, et tout le groupe est présent ! Mazeltov !

4x08 : Le frère oublié de Nick, mentionné précédemment dans la série revient, poursuivi par l'Undertaker. Nuff said. Une épi sympa, à la musique plus réussie que d'habitude.

Alex vs l'Undertaker, ring the bell ! 

4x09 : À nouveau, un Kat-centric plutôt sympa, avec le retour de Miranda (excellente actrice), qui l'emmène un peu plus loin sur le chemin de la sorcellerie. Cela dit, faire jouer l'ado rebelle à Purvis qui a à peine 11 ans, c'est moyennement crédible.

4x10 : Après le calamiteux Irish Jug de la saison dernière, le retour d'Auberjonois qui trouve une autre bouteille magique, renfermant une djinn qui s'échappe, éprise de vengeance. Comme pour la bouteille irlandaise, même ton débile, dans un Derek-centric se déroulant dans un Paris de pacotille, et mettant en avant sa relation avec la journaliste du début de la saison. Et comme pour Irish Jug, plus risible que réellement efficace, même au second degré, on pense pas mal à Charmed pour le ton général du truc, la jalousie, et le côté quand même un peu con-con.

4x11 : Bof, une histoire de fantôme banale, et la mamie décédée d'Alex qui la guide pour aider la famille concernée.

4x12-13 : Double retour, celui de Philip le prêtre, et de Manimal, qui s'associe à un Docteur-manipulateur-gourou-maléfique pour s'en prendre à la Legacy. Kristin abandonne donc la Maison de San Francisco, pour retourner à Boston retrouver son frangin, et elle remet en question sa dévotion à la Fondation, etc. Un Kristin-centric écrit par le créateur de la série, plutôt intéressant et bien foutu, bien qu'un peu long, et qui se termine par deux morts inattendues. Par contre, Philip joue toujours aussi moyennement.

4x14 : Retour de la succube-with-a-conscience de la saison 2 ! Retour de Rachel après 4 épisodes d'absence ! Retour du pote alcoolique de Nick, from l'épisode du phare hanté ! Forcément plus soft que le premier épisode, Sci-fi oblige, mais pas forcément plus mauvais pour autant (pour le coup, ni Nick ni Rachel ne sortent grandis de l'épisode, en plus).

4x15 : Un teaser qui commence fort, avec la mort de la copine reporter de Derek dans une explosion de voiture. Et le retour once again de Manimal. Dommage qu'ensuite le reste de l'épisode ne soit malheureusement pas à la hauteur, avec un Derek on a rampage qui se fait bien vite capturer et torturer par Manimal. Un peu mou et plat.

4x16 : Continuité again, avec Miranda la petite sorcière qui se venge de la Legacy en ramenant à la vie une fillette "Ringu-esque" sur les videos de famille de Rachel & Kat. Un peu de background pour Rachel, et un chouette épi, à la fin douce-amère.

4x17 : Un épisode exclusivement féminin, et une opposition foi/science via Rachel vs Alex, dans une enquête sur un prêtre meurtrier désirant ouvrir la Hellmouth se trouvant sous la manoir de la Legacy. En parallèle, Kristin vient prévenir Alex, et Kat continue sa crise d'ado. Pas mauvais, mais assez moyen, et pas génialement rythmé, avec en plus une prise de position pro-religion (pas forcément étonnante vue l'univers du show, certes, mais pas super finaude non plus).

4x18 : Une histoire de maison hantée (plus que) téléphonée, avec Rachel et Derek qui font équipe, et un twist hypra prévisible ; en plus, l'interprétation asthmatique de la guest est franchement horripilante.

4x19 : L'ultime retour de Miranda, dont la véritable nature est enfin révélée. De la continuité, les deux gamines jouent bien, c'est intéressant, même si Shaver surjoue un peu (comme d'hab) la mère paniquée et/ou la sorcière possédée (ça vire presque au Charmed, sur la fin).

4x20 : Clip-show n°1, aka Frame of Mind de Trek Next Gen, avec Nick (absent depuis un paquet d'épisodes) contaminé par un virus qui lui fait voir des grands méchants partout. D'où les flashbacks nick-centrics, qui, de manière appropriée, n'oublient pas la fille morte dans le pilote de la série. Par contre, pas de réelle fin à l'épisode, ou plutôt une fin catapultée.

4x21 : Clip-show n°2: des cartes de tarot ensorcelées (celle de Fionnula Flanagan ?) arrivent à la Legacy un soir de tempête, et Nick/Derek/Alex les passent en revue, à base de flashbacks à chaque fois. Un peu trop détendu pour être vraiment efficace compte tenu des aventures vécues par l'équipe. mais le présage final de mort imminente n'est pas inintéressant.

4x22 : Un series finale à la fois explosif, et pourtant assez bizarre. On sent clairement que l'équipe savait que c'était son final, et l'ambiance est assez mélancolique, inéluctable, voire déprimante... La Hellmouth s'ouvre, les sépulcres du pilote font leur grand retour, Derek affronte son père... et le plan de l'équipe est un échec. Une fin réussie.

Malgré les défauts habituels, une saison facilement à 4/6, voire 4.5, pour la volonté de tout boucler en restant fidèle aux personnages et à leur combat.

Donc voilà, après quatre saisons de Poltergeist...

 

Bilan général de la série :

En bref, et pour comparer à ce qui est comparable, toutes proportions budgétaires, technologiques, et d'époque gardées, Poltergeist The Legacy, c'est au pire du niveau de Supernatural saison 1 ; ça frôle à son meilleur le Supernatural saison 2; et c'est généralement dans la moyenne d'un Supernatural saison 3 ou 4, avec l'avantage d'un cast plus fourni, et donc reposant moins sur la performance d'un acteur en particulier, comme Supernatural peut le faire avec Jensen Ackles.

Bref, malgré d'évidents défauts, c'est une anthologie surnaturelle qui n'a pas à rougir de son existence (sauf dans de très rares moments impliquant jarres irlandaises et génies en bouteille), avec des personnages attachants, dont la "famille recomposée" est beaucoup plus naturelle et crédible que dans d'autres shows à cast d'ensemble.

Une série à 3.5/6, en somme.

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Un film, un jour (ou presque) #670 : SEMAINE ST-PATRICK - Brendan et le Secret de Kells (2009) & Le Chant de la Mer (2014)

Publié le 15 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, France, Animation, Fantastique, Aventure, Histoire, Jeunesse

Cette semaine, en l'honneur de la Saint Patrick, le 17 Mars, place au cinéma irlandais, dans tout ce qu'il a de plus festif et de plus réjouissant...

Brendan et le Secret de Kells (The Secret of Kells - 2009) :

Au fin fond des forêts irlandaises, Cellach (Brendan Gleeson) dirige la construction des murs de la forteresse de Kells, afin de protéger son monastère et son peuple de l'envahisseur viking. Mais Brendan (Evan McGuire), son neveu, est devenu en secret l'apprenti calligraphe du facétieux Aidan (Mick Lally), récemment arrivé, et cela l'amène à quitter le monastère pour s'aventurer dans les bois étranges les entourant...

Un film d'animation signé Tomm Moore et animé à la main, ce métrage est, visuellement, tout simplement somptueux et chatoyant, parvenant en quelques secondes à emmener le spectateur dans un monde et une époque totalement autres, à la fois mystique, spirituel et enchanteur.

Pas grand chose à en dire de plus, vraiment : c'est beau, c'est magique, c'est intéressant, l'approche graphique de ces vikings tout en angles et en pointes est logique et bien trouvée (en opposition avec l'Irlande toute en courbes et en boucles), et dans l'ensemble, ça fonctionne très bien, joliment mis en musique par Bruno Coulais.

Seul bémol, peut-être : l'émotion, qui met un certain temps à arriver. Le film aurait bénéficié à être un peu plus chaleureux dans sa première heure, et à permettre au spectateur de tout de suite s'investir émotionnellement dans l'histoire et dans ses personnages. Là, compte tenu du contexte et de l'univers, ainsi que de l'ambition du film, il y a une certaine distance qui s'instaure très tôt, et qui ne se réduit que vers la fin (dramatique) du récit.

Mais ce ne sont que des détails : dans l'ensemble, The Secret of Kells est une véritable réussite.

4.5/6

Le Chant de la Mer (Song of the Sea - 2014) :

Envoyés par leur père veuf (Brendan Gleeson) chez leur grand-mère, Ben (David Rawle), un petit garçon irlandais de 10 ans, et sa petite soeur muette Saoirse (Lucy O'Connell), décident de s'enfuir pour rentrer chez eux. Mais en chemin, ils découvrent que Saoirse est une selkie, mi-fillette, mi-phoque, dont la destinée est de sauver le Petit Peuple de la terrible déesse Macha (Fionnula Flanagan)...

On prend la même équipe (Moore + Coulais, etc), pour un film d'animation toujours en 2D, mais avec cette fois-ci une teinte dominante bleue, et des légendes océaniques à tout va.

Ici, contrairement au Secret de Kells, le film est nettement plus simple d'accès, plus tendre, avec une introduction qui permet directement d'accrocher le spectateur sur un plan émotionnel : on s'attache aussitôt à cette petite famille, et à cette Saoirse adorable, accompagnée d'un gros toutou très sympathique.

La contrepartie, cependant, c'est que le récit est plus linéaire et balisé, moins surprenant, comme une grosse métaphore sur le deuil et les émotions, assez transparente. Ce n'est pas du tout problématique, loin de là, mais il n'empêche que par moments, j'en suis venu à regretter que le métrage n'ait pas la même durée que Kells, et dure vingt bonnes minutes de plus.

Dans l'ensemble, cependant, c'est tout aussi bon que le film précédent de Moore, tout en jouant sur un tableau différent. Ne faisons pas la fine bouche !

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 70 - He's Out There (2018) & Elizabeth Harvest (2018)

Publié le 4 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, Science-Fiction

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

He's Out There (2018) :

En vacances dans un chalet forestier reculé, Laura (Yvonne Strahovski) découvre soudain que l'une de ses deux filles (Anna et Abigail Pniowsky) a été empoisonnée par un inconnu ayant laissé un jeu de pistes élaboré dans les bois alentours. Et rapidement, ce même inconnu masqué commence à les harceler, et à s'en prendre à elles...

Un slasher écrit par le scénariste de See No Evil, et réalisé par le réalisateur de La Dernière Maison sur la Gauche, +1, et Delirium... du moins, en théorie, puisque le métrage semble avoir été Alansmitheesé à la dernière minute, et toute trace du nom réalisateur supprimée in extremis pour être remplacée par un alias.

Pas forcément surprenant, compte tenu de la qualité du produit fini : c'est bien simple, He's Out There m'a fortement évoqué Hush de Mike Flanagan (même dispositif de départ, même tueur masqué, même volonté de faire un slasher à l'ancienne, sec et nerveux), mais un Hush qui se serait débarrassé de ce qui faisait sa différence (la surdité de l'héroïne), remplacé par deux fillettes insupportables, car geignardes, criardes et à l'écriture/l'interprétation assez forcées.

À tel point que lorsque le tueur finit par mettre la main sur elles, l'on en vient presque à espérer qu'elles y passent.

Malheureusement, le film se conclue sans surprise, tout est cousu de fil blanc, un peu répétitif, et Strahovski a beau se démener, elle ne parvient pas à donner de l'intérêt à un métrage dont le tueur perd toute aura et tout charisme dès lors qu'il ouvre la bouche, et passe les 20 dernières minutes du film en plein jour, à raconter sa vie (et à se montrer inefficace au possible).

1.5/6

Elizabeth Harvest (2018) :

Jeune mariée, Elizabeth (Abbey Lee) découvre l'immense propriété luxueuse de son époux, Henry (Ciaran Hinds), un grand scientifique qui la couvre de richesses en tous genres, et met Claire (Carla Gugino) et Oliver (Matthew Beard), ses employés, à sa disposition. Tout cela à une condition : qu'elle ne tente jamais d'ouvrir une porte bien précise, sous peine d'une punition exemplaire...

Sebastian Guttierez et sa compagne Carla Gugino continuent de tourner ensemble, après Elektra Luxx, Hôtel Noir, Women in Trouble, Girl Walks into a Bar, Rise, etc : autant de genres différents abordés par le scénariste réalisateur, qui ici décide de revisiter Barbe-Bleue à la sauce De Palma/Argento, saupoudrée d'une dose de science-fiction assez évidente.

Au programme, donc, un film très stylisé et maniéré, clairement sous les deux influences sus-nommées, et qui joue la carte du mystère autour d'Abbey Lee, son actrice principale, filmée sous toutes ses coutures.

Malheureusement, si Ciaran Hinds et Gugino sont impeccables, Lee est nettement plus inégale, et tellement frêle et diaphane qu'elle ne fait pas une protagoniste très attachante.

D'autant plus que malgré son style très poussé, Elizabeth Harvest risque de laisser de marbre le spectateur aguerri et attentif : l'intrigue ne le surprendra pas du tout, puisqu'entre le titre du film, et le prix Nobel de génétique de Hinds, on comprend très rapidement le pourquoi du comment de cette histoire. Et il en va de même pour les rebondissements ultérieurs du film, tous plus ou moins prévisibles une fois que l'on a saisi l'essentiel de l'intrigue.

En soi, le film n'est pas forcément désagréable à suivre, mais il n'est pas aussi original et malin qu'il ne semble penser l'être, et il a vraiment tendance à tourner progressivement à vide, pas aidé par sa durée un peu inutile.

Dommage.

2.5/6

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Blog Update ! - Septembre/Octobre 2023 : Halloween Oktorrorfest 2023

Publié le 5 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Update, Télévision, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Cinéma, Les bilans de Lurdo

Comme tous les ans, depuis le 18 septembre, les Téléphages Anonymes se sont mis à l'heure des citrouilles, des monstres et autres horreurs surnaturelles pour un festival de films et de séries de genre passés en revue jusque début novembre : l'Halloween Oktorrorfest 2023 !

# Phase 1 : 18 septembre - 15 octobre #

01 - The Loneliest Boy in the World (2022) - 1.5/6

02 - Slayers (2022) - 1.5/6

03 - Fanged Up (2017) - 2.25/6

04 - Unhuman (2022) - 2.25/6

05 - Bad Candy (2021) - 2.5/6

06 - Le dernier voyage du Demeter (2023) - 3.25/6

07 - R.I.P.D. 2 - Rise of The Damned (2022) - 3/6

08 - Terrifier 2 (2022) - 3.5/6

09 - We Have a Ghost (2023) - 2.75/6

10 - Sorry about the Demon (2022) - 3/6

11 - Blood Relatives (2022) - 3.5/6

12 - Scare Package II : Rad Chad's Revenge (2022) - 2.5/6

13 - Venus (2022) - 2/6

14 - Night at The Eagle Inn (2022) - 3.75/6

15 - Blood (2023) - 2.5/6

16 - Offseason (2022) - 3.25/6

17 - Smile (2022) - 2.75/6

18 - The Friendship Game (2022) - 1.25/6

19 - M3GAN (2022) - 2.75/6

20 - Tremors 7 : Shrieker Island (2020) - 2.5/6

21 - Kids vs. Aliens (2023) - 2.75/6

22 - The Vigil (2019) - 3.5/6

23 - We Need To Do Something (2021) - 3.75/6

24 - Renfield (2023) - 4/6

25 - Les Démons du maïs (2023) - 2.25/6

26 - Evil Dead Rise (2023) - 3/6

27 - There's Something Wrong with the Children (2023) - 1.75/6

28 - Coupez ! (2022) - 3.5/6

29 - Brooklyn 45 (2023) - 4.5/6

30 - Knock at the Cabin (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 1 : 

Brooklyn 45, un huis-clos théâtral qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui reste unique en son genre ; Renfield, une comédie rigolarde assez inégale, mais dont le côté décomplexé emportera probablement l'adhésion ; We Need to Do Something, un autre huis-clos à petit budget, mais qui parvient à conserver une tension qui n'est pas désagréable ; et Night at the Eagle Inn, un autre petit budget au sens de l'humour plus sympathique, très Contes de la Crypte.

 

# Flop(s) de la phase 1 : 

The Loneliest Boy in the World, une comédie anglaise très kitsch et maniérée à laquelle je n'ai pas du tout accroché ; Slayers, une tentative de faire une comédie vampirique satirique qui tombe globalement à plat ; The Friendship Game, qui trébuche dès ses premiers instants suite à des choix narratifs et structurels bancals, et qui ne s'en remet pas ; et There's Something Wrong With The Children, un film approximatif et dérivatif...

 

# Petit écran :

Déjà beaucoup de séries passées en revue depuis le début de cette Oktorrorfest 2023 : à commencer par Lockwood & Co, une série britannique young adult très sympathique, mais dont l'unique saison n'aura pas de suite sur Netflix ; la saison 5 de What We Do In The Shadows, toujours divertissante malgré quelques moments de ronronnement ; la saison 1 de Monstrous, un programme coréen un peu inabouti, du réalisateur de Dernier train pour Busan ; l'unique saison de The Midnight Club, de Mike Flanagan, série imparfaite mais intéressante, déjà annulée par Netflix.

La saison 8 d'Inside No. 9 qui, comme la précédente, souffle un peu le chaud et le froid ; la saison 1 de The Rig, un programme britannique frustrant dont les choix et les protagoniques décoivent ; la première saison de Reginald The Vampire, une comédie vampirique SyFy assez amusante, qui va en s'améliorant après de premiers épisodes inégaux ; et la saison 1 de Wednesday, création un peu bâtarde de Tim Burton et des scénaristes de Smallville, qui passe à côté de son sujet, semble ne pas comprendre son univers et la particularité des Addams, mais a connu un succès démesuré sur Netflix...

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# Phase 2 : 16 octobre - 06 novembre #

31 - Bloody Muscle Body Builder in Hell (1995) - 3.5/6

32 - Malum (2023) - 3/6

33 - The Blackening (2023) - 2.75/6

34 - Girls with Balls (2018) - 3.5/6

35 - Scream VI (2023) - 3.25/6

36 - Jagged Mind (2023) - 2.5/6

37 - Bird Box Barcelona (2023) - 3/6

38 - Zom 100 : La liste de la mort (2023) - 1.5/6

39 - La Chose derrière la porte (2023) - 2/6

40 - Resurrected (2023) - 4/6

41 - Arthur, malédiction (2022) - 1.5/6

42 - Un Vampire à Brooklyn (1995) - 2.5/6

43 - From Black (2023) - 2.25/6

44 - The Haunting of the Queen Mary (2023) - 2.5/6

45 - La Main (2023) - 2.25/6

46 - El Conde (2023) - 3/6

47 - Traquée (2023) - 3.75/6

48 - Living with Chucky (2022) - 3.5/6

49 - Slotherhouse (2023) - 1.5/6

50 - Totally Killer (2023) - 3/6

51 - Elvira, maîtresse des ténèbres (1988) - 3/6

52 - Elvira et le château hanté (2001) - 4/6

53 - R.L. Stine's Zombie Town (2023) - 1.75/6

54 - Monster High 2 (2023) - 3/6

55 - Le Manoir hanté et les 999 Fantômes (2003) - 3/6

56 - Muppets Haunted Mansion (2021) - 4.5/6

57 - Le Manoir hanté (2023) - 2.25/6

58 - Five Nights at Freddy's (2023) - 2/6

59 - Pet Sematary : Bloodlines (2023) - 1.75/6

60 - V/H/S/85 (2023) - 3.5/6

61 - Suitable Flesh (2023) - 3/6

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# Film(s) de la phase 2 : 

La Muppets' Haunted Mansion, probablement l'adaptation la plus réussie à ce jour de l'attraction Disney, à la fois lugubre et amusante ; Elvira et le château hanté, une parodie rigolarde et pleine de bonne humeur des films Hammer et compagnie ; et Resurrected, un found footage au postulat intéressant, et à l'exécution plutôt efficace...

 

# Flop(s) de la phase 2 : 

Zombie Town, une adaptation fauchée de RL Stine ; la suite DTV de Pet Semetary, en mode préquelle inutile et creuse ; Slotherhouse, une comédie d'horreur délibérément idiote et approximative ; Arthur, malédiction, où quand Luc Besson décide de transformer sa franchise de fantasy en slasher stupide ; Zom 100, la liste de la mort, une adaptation de manga sans la moindre tension...

Et une mention spéciale à La Chose derrière la porte, un film d'horreur avec Séverine Ferrer, et à l'adaptation de FNAF, jamais effrayante dans ses intentions de film d'horreur familial...

 

# Petit écran :

Quelques déceptions et quelques bonnes surprises, dans cette seconde phase de l'Oktorrorfest 20231899, un programme Netflix des créateurs de Dark, qui commençait bien, mais se finit de manière frustrante et inaboutie ; Archive 81, une autre série Netflix pas forcément désagréable, mais inaboutie sur le fond et la forme ; Castlevania Nocturne, dynamique mais obéissant de manière tellement évidente au cahier des charges Netflix que ça en devient frustrant...

Heureusement, une fois de plus, Mike Flanagan a répondu présent avec sa très réussie Chute de la Maison Usher, un hommage très bien mené à Edgar Allan Poe ; et Interview with the Vampire, d'AMC, s'est avérée une bonne surprise, là aussi, une revisite du récit original, modernisée, mais assez maîtrisée.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2023 est terminée, et comme toujours, vous pouvez retrouver l'intégralité des films passés en revue dans le cadre de ce marathon festival au fil des ans sur la page qui lui est dédiée ; en parallèle, le moment est venu de retrouver un rythme plus normal sur le blog des Téléphages Anonymes... ou presque, puisque dans moins de trois semaines, c'est déjà la Christmas Yulefest qui débute sur le blog, avec ses critiques de films festifs et enneigés jusque début janvier.

Dans l'intervalle, deux petites semaines sur le blog, avec quelques sorties cinéma récentes (Blue Beetle, Mission Impossible, Barbie...), et une semaine entière consacrée aux séries (Ahsoka, Good Omens, Heels...) !

...

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)... ​ ​​

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Blog Update ! - Début Novembre 2017 & Halloween Oktorrorfest (bilan final)

Publié le 12 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Les bilans de Lurdo, Update, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest

Halloween est terminé, et l'Halloween Oktorrofest 2017 s'est, bien naturellement, conclue en bonne et due forme sur le blog des Téléphages Anonymes....

61 - La Fissure (4.25/6) & The Gate II - Trespassers (2.5/6)

62 - Minutes Past Midnight (3.25/6) & Galaxy of Horrors (2.5/6)

63 - Halloweentown (1/2) : Les Sorcières d'Halloween (3.5/6) & Les Sorcières d'Halloween II - La Revanche de Kalabar (4/6)

64 - Halloweentown (2/2) : Les Sorcières d'Halloween III - Halloweentown High (4/6) & Les Sorcières d'Halloween IV - Retour à Halloweentown (2.75/6)

65 - Saga House : House (3/6) & House 2 - Le Deuxième Étage (4.5/6)

66 - Saga House : House 3 - The Horror Show (2.75/6) & House 4 (1.5/6)

67 - Saga Children of the Corn : Les Démons du Maïs 1 à 3 (2.5/6 - 1.25/6 - 1.25/6)

68 - Saga Children of the Corn : Les Démons du Maïs 4 à 666 (2.5/6 - 1/6 - 1/6)

69 - Saga Children of the Corn : Les Démons du Maïs 7 à 9 (0.75/6 - 1/6 - 0.5/6)

70 - Little Evil (2.5/6) & It Stains the Sands Red (3/6)

71 - La Poupée de la Terreur (2.5/6) & La Poupée de la Terreur 2 (2.25/6)

72 - La Fiancée du Vampire (2.5/6) & Dead of Night : A Darkness at Blaisedon (2/6) / Dead of Night (3/6)

73 - The Sound (2/6) et I Wish : Faites un Voeu (1.25/6)

74 - Amityville : The Awakening (1.5/6) & La Baby-Sitter (2.5/6)

75 - Animation : Realm of the Damned (2.5/6) & Monster Island (2/6)

76 - Spécial Stephen King : Jessie (4/6) & 1922 (3/6)

77 - Saga Wishmaster : Wishmaster (3/6) & Wishmaster 2 (2.25/6)

78 - Saga Wishmaster : Wishmaster 3 (1/6) & Wishmaster 4 (1.25/6)

79 - Saga Leprechaun - Leprechaun (2/6), Leprechaun 2 (3.25) & Leprechaun 3 (2.75/6) + Rumpelstiltskin (2/6)

80 - Saga Leprechaun - Leprechaun 4 : Destination Cosmos (1.25/6), Leprechaun 5 : La Malédiction (3/6) & Leprechaun 6 : Le Retour (1.5/6) + Leprechaun Origins (0.5/6)

81 - Häxan : La Sorcellerie à Travers les âges (4/6) & Les Clowns Tueurs Venus d'Ailleurs (5/6)

Pour cette dernière ligne droite, je me suis fait plaisir, avec beaucoup de nostalgie, et un passage en revue de bon nombre de franchises du cinéma d'horreur des années 80/90, pour le meilleur et (surtout) pour le pire...

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# Film(s) de la quinzaine : pas de surprise, les films des années 80 dominent, avec Killer Klowns, The Gate ou encore House II, trois films qui ont en commun un savant équilibre entre humour et horreur, comme on ne sait plus vraiment les faire aujourd'hui (cf Little Evil ou The Babysitter).

Au niveau des œuvres plus récentes, cependant, Mike Flanagan continue de s'imposer comme une valeur sûre du genre horrifique, avec Gerald's Game/Jessie, une adaptation maîtrisée de Stephen King, qui ne pêche que par sa fidélité à l’œuvre imparfaite d'origine.

# Flop(s) de la quinzaine : peut-on vraiment parler de flop(s) lorsqu'une grosse partie de cette quinzaine a été consacrée à des franchises horrifiques peu réputées pour leur qualité intrinsèque ? Je pourrais aussi bien citer dans cette catégorie l'intégralité de la franchise Children of the Corn, Wishmaster, ou autres, mais ça ne servirait pas à grand chose...

Soulignons tout de même le dernier opus de la série Amityville, insipide et inutile.

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Et maintenant que ce dernier bilan est effectué (retrouvez les bilans précédents ici), le moment est venu de décerner le grand prix (tant attendu... ou pas) de l'Oktorrorfest 2017, et son équivalent pour le plus beau plantage cinématographique de cette saison.

Meilleur film de l'Oktorrorfest 2017

En éliminant volontairement les films "classiques" que je connais par cœur (Arac Attack, Killer Klowns, etc), les deux nouveautés m'ayant le plus convaincu, cette année, restent bien The Void et The Autopsy of Jane Doe, la palme revenant à ce dernier film, un métrage indépendant joliment claustrophobe du réalisateur de Trollhunter.

Pire film de l'Oktorrorfest 2017

Là, pas de surprise, car même en éliminant tous les navets horrifiques des franchises des années 90, deux métrages restent au fond du trou, et continuent de creuser, à égalité : The Disappointments Room, avec Kate Beckinsale, et Resident Evil : Chapitre Final, avec Milla Jovovich.

D'un côté, un thriller surnaturel insipide, soporifique et sans le moindre intérêt, et de l'autre, l'énième chapitre d'une sage à bout de souffle, un chapitre qui plus est techniquement indigent. Un vrai combat d'infirmes, comme dirait Cartman dans South Park...

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Voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2017 est terminée, et le blog des Téléphages Anonymes retrouve brièvement un fonctionnement plus régulier, avec le retour de la rubrique Un film, un jour... ou presque ! à partir de demain, pour quelques critiques de sorties plus récentes, comme Baby Driver, Thor Ragnarok, etc.

Le week-end prochain, deux jours consacrés aux super-héros Marvel de Netflix, avec un passage en revue des dernières séries du MCU à ne pas avoir été critiquées en ces pages (Luke Cage, Iron Fist, Daredevil saison 2, Defenders), et du 20 au 25 Novembre, une semaine consacrée au Punisher, dans toutes ses incarnations filmiques et animées.

Et puis, à partir du 26 novembre, le blog passera en mode festif, avec le début de la Christmas Yulefest 2017, et son festival de critiques de films de Noël en tout genre, qui se terminera, comme tous les ans, début Janvier.

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Blog Update ! - Bilan Oktorrorfest 2016

Publié le 7 Novembre 2016 par Lurdo dans Update, Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision

Et voilà, une fois de plus l'Halloween Oktorrorfest a tiré sa révérence sur le blog des Téléphages Anonymes, avec, cette année, 187 films (et 2 séries) au compteur.

Ce chiffre est nettement inférieur aux 225 films de l'Oktorrorfest 2015, et honnêtement, ce n'est pas forcément un mal : malgré cette différence de 38 films, les audiences du blog ont pourtant progressé, et cette quantité de films critiqués est nettement plus gérable pour moi.

Qui plus est, en faisant l'impasse sur bon nombre de navets et autres métrages Direct-to-Video, j'ai pu éviter le burnout...

Ce qui ne veut pas dire pour autant que l'Oktorrorfest 2016 était une cuvée particulièrement satisfaisante : comme toujours, le cinéma d'horreur est bourré de productions médiocres et décevantes, qui sortent indifféremment en salles ou en dvd.

Contrairement aux années précédentes, j'ai choisi cette année de limiter mon bilan aux métrages auxquels j'ai mis la moyenne. Cela dit, vous pouvez toujours retrouver l'intégralité de ces 189 chroniques (ainsi que toutes les chroniques des années précédentes) sur cette page dédiée (aussi accessible par le menu/index de haut de blog), ou bien directement cliquer sur ces petites balises bien pratiques, au cas où seule la cuvée 2016 vous intéresse :

Passons donc en revue toutes ces critiques, à commencer par ces 50 premiers films visionnés. On s'aperçoit vite, en s'attardant sur les notes, que près de deux-tiers des films n'atteignent pas la note couperet de 3/6. Pire, l'immense majorité de ces 50 films reste en dessous du 4/6, qui est la note minimale, à mes yeux, pour qualifier un film d'un tant soit peu réussi.

Une petite quinzaine de films se trouve en effet à voguer quelque part entre 3 et 4/6, soit "rien de très mémorable, mais au moins on n'a pas l'impression de perdre son temps".

Parfois, cela est dû à une approche originale ou un ton marquant (Ava's Possession, Freaks of Nature, Deep Dark, Motivational Growth, Society) ; parfois c'est simplement un petit film sans ambition, mais qui parvient à accomplir ce qu'il cherchait à faire (Emelie, JeruZalem, Occult) : ou bien, cas de plus en plus fréquent, de gros budgets aux têtes d'affiche connues, mais qui sont tellement parasités par les exigences du système hollywodien qu'ils finissent par avoir presque autant de défauts que de qualités (Le Dernier Chasseur de Sorcières, Orgueil et Préjugés et Zombies, Victor Frankenstein, Hôtel Transylvania 2). Reste aussi le cas The Witch, très polarisant, et que je n'ai pas su noter tant je suis resté à la porte de ce film qui fait pourtant une quasi-unanimité dans les milieux concernés.

Sans oublier, dans la catégorie "bons films", le Noroi japonais (4.5/6), Southbound (enfin une bonne anthologie. - 4/6), et les deux sorties de Mike Flanagan (Before I Wake, 3.5/6, et Pas un Bruit/Hush, 4/6), un réalisateur indépendant qui n'a à son actif que des films solides, maîtrisés et intéressants, et qui développe, progressivement, une voix et une carrière bien à lui, promettant un avenir radieux.

Le bilan est un petit peu meilleur (à peine, à vrai dire) pour ces 50 films suivants.

Comme précédemment, la majorité des films chroniqués se trouve en dessous de la moyenne (mention spécial au flop spectaculaire du remake/reboot de Ghostbusters), tandis que plus d'une quinzaine se trouvent dans la zone funeste de 3 à 4/6.

On retrouve là encore quelques grosses productions qui, sans être mauvaises, déçoivent (10 Cloverfield Lane, La Cabane dans les Bois, Constantine, et surtout Crimson Peak) ; des petites productions qui ont suffisamment de personnalité pour s'arracher à la masse des films de genre produits chaque année (The ReZort, The Hexecutioners, February, Nina Forever, Green Room, Black Mountain Side) ; des comédies plus ou moins noires, et plus ou moins inégales (Night of the Living Deb, My Boyfriend's Back) ; et des films plus anciens, pas forcément à la hauteur de leur réputation (The Spider Labyrinth, Les Ailes de la Nuit, La Féline).

Heureusement, on peut toujours compter sur un mélange de valeurs sûres (Le Maître des Illusions, 4.25/6) et de bonnes surprises (Cult, 4/6 ; Hellmouth, 4.25/6 ; Blood Punch, 4.25/6) pour relever un peu le niveau.

Spoiler:

101 - Murder Party (2007)

102 - L'Au-delà (1981)

103 - Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (2016)

104 - Uzumaki (2000)

105 - Baskin (2015)

106 - Ma Sorcière Bien-Aimée (2005)

107 - Pickman's Muse (2010)

108 - AfterDeath (2015)

109 - Observance (2015)

110 - Shelley (2016)

111 - Deux Yeux Maléfiques (1990)

112 - Histoires Extraordinaires (2013)

113 - Stranger Things, saison 1 (2016)

114 - Ghostwatch (1992)

115 - Disney's Halloween : Fantômes pour Rire (1986) & La Fiancée de Boogedy (1987)

116 - Disney's Halloween : La Foire des Ténèbres (1983) & Les Yeux de la Forêt (1980)

117 - Disney's Halloween : Chasseurs de Vampire (2000) & The Halloween That Almost Wasn't (1979)

118 - La Nuit des Démons 1 (1988) & 2 (1994)

119 - La Nuit des Démons 3 (1997) & Night of the Demons (2009)

120 - Dead Air (2009) & L'Emprise (1982)

121 - Scooby-Doo : le Mystère Commence (2009) & Scooby-Doo et le Monstre du Lac (2010)

122 - Teen Wolf (1985) & Teen Wolf Too (1987)

123 - Teen Witch (1989) & L'Initiation de Sarah (2006)

124 - Casper (1995), Casper, l'Apprenti Fantôme (1997) & Casper et Wendy (1998)

125 - I Am The Pretty Thing That Lives in The House (2016), Within (2016) & The Night Before Halloween (2016)

126 - Transylvania Twist (1989), High Spirits (1988) & The Monster Squad (1987)

127 - After.Life (2009), Les Témoins (2003) & The Unspoken (2015)

128 - Mommy's Little Girl (2016), Prémonitions (1999) & Le Masque de la Mort Rouge (1964)

129 - Legion (2010), Accidental Exorcist (2016) & Ghost Team (2016)

130 - Mostly Ghostly 3 (2016), Friend Request (2016) & Instinct de Survie (2016)

131 - Happy Birthday (2016), Fear Inc. (2016) & Forbidden Siren (2006)

132 - In The Deep (2016), Dernier Train pour Busan (2016) & I Am Not A Serial Killer (2016)

133 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (1) : Sector 7 (2011), Teketeke 1 & 2 (2009), Abattoir (2016), Tell Me How I Die (2016) & L'Ange des Ténèbres (1988)

134 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (2) : Les Sorcières d'Eastwick (1987), Wolf (1994), Les Ensorceleuses (1998), La Mort vous va si bien (1992), The Midnight hour (1985) & Aux Portes du Cauchemar (2001-2002)

135 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (3) : American Nightmare 3 - Élections (2016), 31 (2016), Blair Witch (2016), Satanic (2016), Howard Lovecraft & the Frozen Kingdom (2016) & The Alchemist Cookbook (2016)

136 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (4) : Vamp (1986), Dans le Noir (2016), Fender Bender (2016), All Hallow's Eve (2016), Patient Seven (2016) & Blood - The Last Vampire (2009)

137 - Tricks & Treats 2016 : Films en vrac (5) : La Maison des Ténèbres (2016), Pumpkin Pie Wars (2016), The Dark Stranger (2015), The Watcher (2016), Dead 7 (2016) & The Good Neighbor (2016)

Et pour terminer, un assortiment de critiques qui, malgré la présence de daubes improbables et impossibles à défendre (comme l'adaptation de Ma Sorcière Bien-Aimée, Abattoir, ou encore 31), ont un niveau global nettement supérieur aux 100 premières critiques publiées (près de la moitié des films atteint ici la moyenne).

Un net progrès principalement dû à la présence, dans ces métrages, de bon nombre d'oeuvres des années 80 (Les Sorcières d'Eastwick, La Mort Vous Va Si Bien, High Spirits) à la qualité éprouvée, et de métrages pour enfants (notamment tout ce qui est Disney, Scooby Doo, Casper, Monster Squad, Teen Wolf) qui ne sont naturellement pas notés suivant les mêmes critères que des films d'horreur purs et durs.

Mais même en mettant de côté la nostalgie, et le savoir-faire d'une époque révolue, on retrouve des oeuvres plutôt intéressantes, et plus modernes. Si le dernier Burton, Miss Peregrine, n'est qu'assez mitigé (3.5/6), Dernier Train pour Busan (4.25/6) prouve que le film de zombies a encore un peu de souffle (pas énormément, mais bon) et Pickman's Muse (4/6) que l'on peut adapter Lovecraft avec succès, sans avoir un budget énorme.

Enfin, difficile d'ignorer la saison 1 de Stranger Things, qui a fait un carton absolu tout autour du monde. Une série jouant à 200% la carte de la nostalgie et du fanservice, pour le meilleur et pour le pire.

En conclusion

 

Voilà, ce bilan touche lui-aussi à sa fin. Quel constat faire de cette nouvelle saison d'horreur, de sang et de cadavres réanimés ?

Peut-être que plus les choses changent, et plus elles restent les mêmes : l'immense majorité des productions de genre sort directement en vidéo ou en VOD, et ne vaut même pas la peine d'être regardée ; les gros blockbusters affiliés à l'horreur ou au surnaturel finissent tous par être très moyens, et ne méritent que rarement un visionnage en salles ; et il faut chercher çà et là pour trouver des titres obscurs et originaux, ayant une approche intéressante et inattendue du genre, et évitant les clichés habituels de ce dernier.

Pour finir, je regretterai l'absence de relève aux grands maîtres du genre des années 80. De nos jours, ce que l'on a de plus proche, ce sont les films de James Wan et autres productions Blumhouse, qui dominent le marché, sans être particulièrement réussies ou pertinentes. C'est aussi pour cela que je place beaucoup d'espoirs en Mike Flanagan qui, s'il parvient à ne pas se laisser embarquer par la machine hollywoodienne, pourrait bien être un nom voué à de grandes choses...

Prochainement

Dès le 1er décembre, la Christmas Yulefest 2016 ouvre ses portes sur le blog, avec comme d'habitude, plusieurs critiques quotidiennes de cinéma de Noël, jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le 8 Janvier.

Les habitués du blog le savent (cf. le bilan de la cuvée 2015, par exemple), le genre de films critiqués dans le cadre de la Yulefest sera radicalement différent de ceux passés en revue durant l'Oktorrorfest, avec, comme chaque année à cette période, beaucoup de neige, de féerie, de romance et de bonhommes magiques au gros ventre rond et à la barbe blanche.

Cyniques s'abstenir, donc, pour ce qui sera un festival de films familiaux, merveilleux, festifs, sirupeux, et avec peut-être, çà ou là, quelque chose d'un peu plus corrosif pour pimenter les fêtes de fin d'année.

 

Et maintenant

 

Mais dans l'intervalle, la rubrique "Un film, un jour... ou presque !" reprend du service dès cette après-midi, histoire d'assurer l'intérim pendant un peu plus de trois semaines, avec plusieurs grosses sorties récentes (Doctor Strange, Star Trek Sans Limites, Comme des Bêtes, etc) passées en revue par mes soins.

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