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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2016 - 70 - February (The Blackcoat's Daughter - 2015)

Publié le 16 Octobre 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Thriller, Fantastique, Halloween, Horreur

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

The Blackcoat's Daughter (aka February) :

Dans un pensionnat pour jeunes filles perdu au milieu de la neige, Rose (Lucy Boynton) et Kat (Kiernan Shipka), deux adolescentes aux âges et aux préoccupations différentes se retrouvent seules à attendre leurs parents, alors que tout le monde part en congés de février. Bien vite, le comportement de Kat commence alors à prendre un tour menaçant et potentiellement surnaturel. Ailleurs, Joan (Emma Roberts), une jeune femme échappée d'un asile psychiatrique, est prise en auto-stop par un couple bienveillant (James Remar & Lauren Holly), qui va justement rendre hommage à la mémoire de leur fille décédée neuf ans plus tôt, dans un pensionnat très familier...

Un film d'horreur indépendant réalisé par le fils d'Anthony Perkins, et dont la mise en image glaciale, le rendu visuel froid et clinique, et le rythme délibérément très lent et posé en rebuteront clairement certains.

D'autant que la bande originale du film, toute en grincements, en bourdonnements et en dissonnances, finit par desservir le film en s'avérant épuisante et lassante, alors que dans ses premiers moments, elle contribuait joliment à cette tension permanente et ambiante.

Autre souci, si globalement l'interprétation est solide (je ne sais toujours pas si le jeu halluciné de Shipka fonctionne ou non, mais une chose est sûre, il participe à l'étrangeté de l'ensemble), le script n'est pas forcément totalement à la hauteur de ses ambitions et de son rythme lancinant, avec une structure fracturée qui sert à cacher un peu l'extrême simplicité du récit.

(attention spoilers)

Ainsi, dès que Remar parle de sa fille décédée, on comprend rapidement que Joan et Kat ne font qu'une (d'ailleurs, cette astuce de casting est assez discutable, improbable, et purement à l'intention du spectateur), qu'elle a perdu l'esprit (que ce soit pour des raisons sataniques ou psychiatriques, le résultat est le même, même si le film privilégie l'hypothèse démoniaque), et que la partie de l'intrigue "en flashback" va désormais se dérouler de manière prévisible et inéluctable.

Ce qui aurait pu lui conférer une tension incroyable, et aurait pu être l'occasion pour le réalisateur de passer à la vitesse supérieure, voire de surprendre... mais non. Le rythme reste alors le même jusqu'au bout, ce qui affaiblit notablement l'impact du tout, et fait un peu dire "tout ça pour ça ?".

Dommage, mais néanmoins suffisamment intéressant pour mériter le coup d'oeil.

3.5/6

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