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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2017 - 20 - Anthologies UK 70s (1/5) - Le Train des Épouvantes (1965) & Le Jardin des Tortures (1967)

Publié le 29 Septembre 2017 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Anthologie, Amicus, UK, Fantastique, Thriller

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Le Train des Épouvantes (Dr. Terror's House of Horror - 1965) :

Première anthologie d'horreur/épouvante produite par Amicus, le studio anglais concurrent de la Hammer.

Cinq hommes - Jim Dawson (Neil McCallum), Bill Rogers (Alan Freeman), Biff Bailey (Roy Castle), Franklyn Marsh (Christopher Lee) et Bob Carroll (Donald Sutherland), tous issus d'horizons différents - se rencontrent dans le wagon d'un train londonien, où ils sont bientôt rejoints par le Dr. Schreck (Peter Cushing), qui décide alors de passer le temps en utilisant des cartes de tarot afin de lire l'avenir des cinq autres passagers...

Un fil conducteur pas désagréable, avec un Peter Cushing charismatique, et un rebondissement final efficace, sans être trop surprenant. On regrettera juste l'effet du crâne, un peu trop fauché. 3.5/6

# Jim Dawson, un architecte, retourne dans le manoir de sa famille, désormais possédé par Mrs Biddulph (Ursula Howells), pour y faire des rénovations. Mais rapidement, il découvre le sarcophage du Comte Valdemar, réputé pour être un loup-garou, caché dans un mur de la cave... et lorsque le cercueil s'ouvre, Dawson doit faire face à la bête.

Un premier segment à l'atmosphère particulièrement gothique et réussie, mais au déroulement mollasson, à l'interprétation figée et au rebondissement final télégraphié. Bof. 3/6

# Lorsqu'il rentre de vacances, Bill Rogers découvre une plante étrange, qui pousse depuis peu le long de la façade de sa maison. Une plante qui semble être dotée d'intelligence, et bien décidée à se défendre...

Un segment assez raté et peu intéressant, avec sa plante animée assez peu menaçante, et son script transparent. 2/6

# Lors d'un séjour aux Caraïbes, Biff Bailey, un jazzman, décide de s'inspirer d'une cérémonie vaudoue pour composer un morceau. Mais bien mal lui en prend.

À peine plus réussi que le segment précédent, puisque souffrant d'un remplissage musical abusif, et d'une conclusion plate au possible. 2/6

# Franklyn Marsh, critique d'art arrogant et prétentieux, est humilié en public par le peintre Eric Landor (Michael Gough). Pour se venger, il le renverse en voiture, ce qui mène à l'amputation de l'une des mains de l'artiste. Une main qui, contre toute attente, décide de faire payer Marsh...

Nettement meilleur, celui-là, malgré les effets un peu primitifs de la main en caoutchouc : Christopher Lee se donne à fond, et on se retrouve devant un Conte de la Crypte avant l'heure. 4/6

# Peu de temps après que le Dr. Bob Carroll soit rentré de lune de miel avec sa nouvelle épouse (Jennifer Jayne), une épidémie étrange semble indiquer la présence d'un vampire en ville. Avec l'aide de son collègue le Dr. Blake (Max Adrian), Bob cherche alors le - ou la - coupable.

Assez moyen, ce segment, et assez prévisible, mais globalement, rien de honteux. 3/6

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Dans l'ensemble, une anthologie assez moyenne, et peu inspirée ; malgré sa durée limitée (à peine plus de 90 minutes), la première moitié est assez lente et quelconque, et seuls les deux derniers segments sauvent un peu les meubles.

Un petit 3/6

Le Jardin des Tortures (Torture Garden - 1967) :

Seconde anthologie Amicus, à thématique fête foraine, et scénarisée par Robert Bloch, qui est loin d'être un incapable.

Cinq personnes (Michael Bryant, Beverly Adams, Barbara Ewing, Jack Palance & Michael Ripper) visitent la fête foraine de l'étrange Dr. Diabolo (Burgess Meredith), qui leur propose, en échange d'une petite somme supplémentaire, de leur faire connaître la terreur, la vraie. Il les amène alors en coulisses, et leur montre une statue de cire de la déesse Atropos (Clytie Jessop), tenant des ciseaux, dont les lames révèlent la sombre destinée des visiteurs...

Un fil conducteur assez décevant : on a souvent l'impression de voire le Pingouin cabotiner, les décors sont assez pauvres et fauchés, et le maquillage de Clytie Jessop, supposée être en cire, est raté au possible (en plus de la voir respirer, bouger, etc). Quant à la conclusion, qui tient lieu de pseudo cinquième segment, elle tombe à plat, et est trop précipité pour convaincre. Énorme bof. 2/6

# Colin Williams (Michael Bryant) arrive chez son oncle malade (Maurice Denham), pour tenter de trouver l'origine de la fortune de ce dernier, et en profiter. Mais il s'avère bien vite que son oncle était sous l'emprise d'un chat maléfique, capable d'exaucer les souhaits en échange de sacrifices humains...

Un premier segment qui tente le gothique, le macabre, et qui se déroule en grande partie sans dialogues, avec une bande-son sinistre et grandiloquente. En théorie, pourquoi pas, malheureusement, le segment dure plus d'une demi-heure, et amène le film à la barre des 40 minutes : résultat, tout se traîne, il ne se passe rien, l'écriture est lourde et bavarde, c'est un peu surjoué (Denham et son maquillage raté), et quand arrive la fin, on se dit "tout ça pour ça". 2/6

# Carla Hayes (Beverly Adams), une ambitieuse starlette bien décidée à percer à Hollywood, découvre bientôt que bon nombre d'acteurs et de producteurs partagent un sombre secret...

Et encore un flop, qui dure là aussi près d'une demi-heure, et n'a rien d'autre à raconter qu'un vague thriller hollywoodien pas très bien joué, et dont le rebondissement fantastique arrive bien trop tard, sans réel impact. 1.5/6

# Lorsque Leo (John Standing), un pianiste, s'éprend d'une journaliste (Barbara Ewing) qui fait un article sur lui, il signe là l'arrêt de mort de cette dernière : car son piano, surnommé Euterpe, est très jaloux...

Bwahaha, un piano jaloux et tueur. Bon, pourquoi pas, après tout, Stephen King a bien écrit Christine... mais là, autant sous forme écrite, ça aurait pu fonctionner, autant à l'écran, il aurait fallu de la subtilité et de la maîtrise pour faire passer tout ça. Ce qui n'est pas le cas, la scène finale étant risible de bout en bout, avec son piano qui se déplace pour barrer la porte, et qui s'approche, menaçant, en vue subjective... j'en ris encore. 2/6

# Ronald Wyatt (Jack Palance) croise le chemin de Lancelot Canning (Peter Cushing), comme lui un grand collectionneur de l'oeuvre d'Edgar Allan Poe. Il découvre alors que son confrère est en possession de manuscrits inédits de Poe... des manuscrits étrangement récents, et qui sont liés à une porte que Canning maintient délibérément toujours close.

Ah, voilà, enfin un segment réussi. Le plus gros du budget est clairement passé ici dans les décors et dans la distribution, et le segment s'avère très sympathique, avec un joli jeu de ping-pong entre Cushing et un Jack Palance à l'interprétation étrange, fébrile et maniérée, mais qui fonctionne. La fin, néanmoins, est un peu moyenne. 4.25/6

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En résumé, une anthologie nettement en deçà de la précédente, pourtant déjà pas formidable en soi : ici, l'écriture de Bloch est lourde, déborde d'exposition inutile, et tout le film est plombé par ses deux premiers segments, qui, sans avoir grand intérêt intrinsèque, représentent  à eux seuls près des 2/3 du métrage. Décevant.

2/6

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