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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS : Amandine Malabul, Sorcière maladroite - Saison 4 (2020)

Publié le 30 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Jeunesse, Netflix, Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo, Walpurgis, Fantastique, UK, Télévision

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 4 (The Worst Witch, season 4 - 2020) :

Pour sa quatrième année, Amandine Malabul (Lydia Page) vise haut : le poste d'élève en chef de l'Académie de sorcellerie. Mais en réalité, elle a ses raisons de se mesurer à Ethel Hallow, son ennemie de toujours, seule rivale dans la compétition - Amandine a eu une vision, la vision d'une Académie dévastée et vidée en cas de triomphe d'Ethel...

Ultime saison de cette série CBBC/Netflix* adaptant les romans pour enfants The Worst Witch, de Jill Murphy, cette saison 4 rebat un peu les cartes. Si le format ne change guère (toujours 13 épisodes de 30 minutes, un format qui aurait mérité d'être un peu raccourci), on a droit, dans le premier épisode de la saison, à un changement d'actrice principale, expliqué de manière diégétique par un sort de transformation qui a mal tourné.

Ce n'est pas nouveau, et la version précédente de la série avait déjà utilisé ce tour de magie pour changer son Ethel Hallow dans la série de 1998 : exit Bella Ramsey, dont la carrière décolle et l'emmène vers HBO, et place à Lydia Page, une jeune actrice assez attachante dans son côté gauche et ébahi. Remplacement réussi, donc, pour une ultime année qui, comme souvent, se trouve contrainte de développer les nouvelles générations d'élèves de l'Académie Cackle de manière un peu artificielle pour remplir son temps d'antenne.

Certes, Mildred, ses amies proches et leur rivalité avec Drusilla restent au cœur du programme, qui s'inspire très librement du dernier roman de Jill Murphy, Premier prix pour Amandine Malabul, pour compter la rivalité de Mildred et d'Ethel pour le titre d'élève en chef de l'école.

Ici, cela se traduit par une série d'épreuves tout au long de la saison, au déroulement plus ou moins intéressant (l'épisode sur Ethel qui se transforme en arbre, avec message écologique en prime, n'est pas convaincant), qui sont ponctuées par toute un assortiment de sous-intrigues centrées sur les nouveaux enseignants (Miss Hempnettle, la prof de sport fourbe remplaçante de Miss Drill, sa rivale blessée ; Mr Daisy, le professeur de potion excentrique qui s'éprend de la cuisinière), sur les amies d'Amandine (Maud, qui se relooke ; Enid, dont le personnage sur le départ trouve une conclusion appropriée à mi-saison, en devenant une athlète talentueuse), sur les élèves des années précédentes (la petite Izzy, qui a peur de voler, et dont le père aidera Mildred lors de son burnout magique ; les élèves plus jeunes qui tentent de rejoindre une sororité prétentieuse ; etc) et sur Miss Hardbroom qui, suite aux événements de la saison précédente, finit par se séparer d'Indigo Moon (zou, encore une actrice qui s'en va) par un tour de passe-passe temporel, et par accueillir la fille de celle-ci à l'école.

De quoi ramollir (un peu) le personnage, qui finit au bord de la crise de nerf quand, dans le final en deux parties, la disparition de Miss Cackle la laisse seule à la tête de l'école. Un final intéressant, qui boucle la boucle, avec une Mildred envoyée dans le Azkaban de The Worst Witch, qui s'en évade façon Prison Break, pour finalement faire face au tout premier antagoniste de la série, qui fait là son grand retour.

Bizarrement, je dois l'avouer, autant je n'étais pas convaincu par la saison précédente, autant j'ai plutôt apprécié cette ultime fournée d'épisodes. Certes, certaines idées n'étaient pas des plus avisées (le père d'Izzy et ses liens de famille avec les Hubble), mais dans l'ensemble, la série parvient (le plus souvent) à jongler entre les générations, et à rester sympathique.

Après... je reste persuadé qu'une version de la série en 8 épisodes de 25 minutes tout compris, plus recentrés sur Mildred et ses mésaventures, aurait clairement été plus efficace, plus dynamique, et probablement moins coûteuse à produire.

Cela dit, c'est un débat nul et non avenu, maintenant que la série est terminée... et je dois bien reconnaître que tout cet univers (dont les romans ont bercé mon enfance) va un peu me manquer. 

 

*d'ailleurs, c'est avec cette saison que j'ai découvert le générique de la version Netflix de la série, très esthétique et nettement plus abouti que sa version CBBC, un peu plus cheap.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS : Chabracadabra, saison 1 (2021)

Publié le 29 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Fantastique, Les bilans de Lurdo, USA, Walpurgis, Review, Télévision

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Chabracadabra, saison 1 (Scaredy Cats, season 1 - 2021) :

Lorsqu'elle hérite, à l'occasion de ses 12 ans, d'un médaillon à l'effigie d'un chat ayant appartenu à sa mère décédée, Willa (Sophia Reid-Gantzert) découvre que ce médaillon est magique et que sa mère était une sorcière. Avec l'aide de ses meilleures amies Lucy (Daphne Hoskins) et Scout (Ava Augustin), et d'une potion leur permattant de se transformer en chats, Willa va alors tout faire pour empêcher Wilma (Lauren McGibbon) et Wanda (Carolyn Taylor), deux sorcières maléfiques, de mettre la main sur le médaillon et ses secrets...

Neuf épisodes d'une durée de 25 à 45 minutes pour cette unique saison d'une série jeunesse produite par Air Bud Entertainment (la maison de production née des films Air Bud, Air Buddies, et de tous ces téléfilms fauchés dans lesquels des animaux parlent), et qui s'avère parfaite pour la période d'Halloween, puisque ça ressemble presque à une sorte de Hocus Pocus bon marché, avec une Winnifred, des sorcières criardes, une légende racontée en classe, des chats qui parlent, une fête d'Halloween dont tous les invités sont ensorcelés et des enfants précoces.

Après, pour être totalement franc, on est ici dans une production pour fillettes de 10 ans, au budget très limité, façon sitcom Disney sous-budgetée : c'est fréquemment approximatif à tous les niveaux, que ce soit la réalisation, les effets spéciaux, le montage, l'interprétation, l'écriture, etc... C'est très caricatural dans le jeu des acteurs (surtout du côté des sorcières maléfiques et des autres adultes, qui feraient passer les sœurs Sanderson pour des modèles de sobriété et de retenue), ça avance de manière assez catapultée, et ça ne vole pas très haut (sans mauvaise blague relative aux balais)... 

Mais c'est finalement tout à fait regardable. Probablement parce que l'ambiance Halloween est très présente et fait toujours plaisir, que les trois jeunes actrices semblent bien s'amuser, que le programme est à la hauteur de ses ambitions (qui ne sont pas démesurées) et que ça amusera les plus jeunes rêvant d'avoir des pouvoirs magiques.

Vraiment pas grand chose à dire de plus, en fait : à regarder en connaissance de cause.

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Un film, un jour (ou presque) #1826 - SEMAINE WALPURGIS : Une délicieuse petite sorcière (2018)

Publié le 28 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Walpurgis, Fantastique, Allemagne

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Une délicieuse petite sorcière (Die Kleine Hexe - 2018) :

Parce qu'elle désire plus que tout participer à la fête des Sorcières de la nuit de Walpurgis avec ses consœurs, une jeune sorcière (Karoline Herfurth) de 128 ans à peine décide d'y assister sans autorisation. Mais elle se fait prendre sur le fait, et reçoit une punition : elle a un an pour apprendre par cœur les milliers de formules magiques du grand grimoire des sorcières si elle veut intégrer la communauté, ou risquer de perdre ses pouvoirs à jamais. Mais rapidement, la jeune sorcière découvre qu'elle préfère peut-être faire le bien au mal, ce qui l'oppose à toutes ses semblables...

Une comédie fantastique pour enfants en provenance d'Allemagne, adaptée d'un roman jeunesse et qui s'avère ma foi tout à fait agréable à suivre, avec une jolie direction artistique, des interprètes qui s'amusent, des sorcières aux trognes caricaturales et amusantes, des effets spéciaux très compétents (le corbeau qui parle est très réussi), des décors à l'identique, et, dans l'ensemble, un message plutôt positif.

Je n'en attendais rien, et finalement, j'ai vraiment bien aimé, notamment grâce à l'interprète principale, assez attachante.

4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Un film, un jour (ou presque) #1825 - SEMAINE WALPURGIS : Unwelcome (2023)

Publié le 27 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Thriller, Walpurgis, Horreur, Irlande, UK, Review

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Unwelcome (2023) :

Citadins traumatisés par une agression, Jamie (Douglas Booth) et Maya (Hannah John-Kamen) partent s'installer dans une chaumière confortable dont ils viennent d'hériter, en Irlande. Mais rapidement, outre l'hostilité de certains des habitants du village, ils découvrent que la tante de Jamie, récemment décédée, avait l'habitude de faire chaque jour une offrande aux Redcaps, ces membres du Petit peuple supposés vivre dans la forêt s'étendant de l'autre côté d'une petite porte, au fond du jardin. Car la colère des Redcaps est terrible envers ceux qui ne les respectent pas...

Une semi-comédie horrifique irlandaise du réalisateur de Grabbers, qui tente ici de renouer avec les creature features d'antan comme Troll, Leprechaun ou The Gate - La fissure (ça évoque aussi Spiderwick, forcément), avec plus ou moins de réussite.

Le principal souci, c'est que tout est un peu approximatif, commencer par le ton global, à la fois sérieux et semi-comique. Pour chaque élément dramatique premier degré, on a droit à une caractérisation un peu bancale ou grossière des personnages (Jamie qui est un pleutre incapable du début à la fin du film, la famille d'ouvriers irlandais hostiles, etc), et lorsque les Redcaps arrivent, ceux-ci sont presque plus comiques que réellement menaçants.

Le tout reste un peu frustrant, donc, la faute à un rythme très moyen (les dix premières minutes auraient pu être amputées) et à un scénario cousu de fil blanc, dont on devine la majorité des tenants et aboutissants bien avant qu'ils ne se produisent à l'écran : le plus souvent, ce n'est pas gênant, mais parfois, c'est assez lassant, comme lors de cette tentative de viol/meurtre pratiquée par Hodor, que l'on devine dès l'apparition du personnage à l'écran - c'est souvent téléphoné, et rarement aussi efficace que ce pourrait l'être.

Et puis, à nouveau, il y a quelque chose d'approximatif dans la mise en images, entre cette maison aux extérieurs très artificiels (notamment l'éclairage), ces Redcaps mélanges de CGI et d'acteurs en costume miniaturisés, cette forêt sauvage et menaçante aux chemins un peu trop bien tracés et entretenus, et aux plans en drone qui révèlent maladroitement, au bord de l'écran, un petit lac aux rives biens tondues...

Bref, un résultat assez moyen, au final, malgré une interprétation convaincante, et le plaisir de voir la mythologie irlandaise portée à l'écran. Ce n'est pas un désastre, mais ce n'est pas non plus très convaincant.

3/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1824 - SEMAINE WALPURGIS : Warhunt (2022)

Publié le 26 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Guerre, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Histoire, Review, USA, Walpurgis

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Warhunt (2022) :

En 1945, pour retrouver des documents top secrets perdus dans le crash d'un avion militaire américain en Allemagne, un commando mené par le Sergent Brewer (Robert Knepper) part en territoire ennemi, accompagné par Walsh (Jackson Rathbone), mandaté par le Major Johnson (Mickey Rourke). Mais rapidement, des phénomènes surnaturels se multiplient autour des soldats américains, alors que la sorcellerie germanique étend son emprise dans les forêts sauvages allemandes...

Tous les ans, à cette époque de l'année, je passe en revue un ou plusieurs films d'horreur se déroulant en pleine Seconde guerre mondiale, et très souvent, la déception est au rendez-vous. Ici, c'est peut-être même pire, puisque c'est l'ennui total qui est au rendez-vous de ce Warhunt insipide et jamais captivant.

En partie parce que toute la sous-intrigue de Mickey Rourke, en mode Nick Fury du pauvre, fait vraiment pièce rapportée durant la plus grande majorité du métrage, mais aussi parce que le film n'est tout simplement pas bien écrit, pas bien caractérisé, pas bien rythmé, pas très bien réalisé ou monté, pas bien éclairé. Bref, il ne m'a pas du tout intéressé, et j'ai vraiment eu du mal à aller jusqu'au bout.

Énorme bof, donc, sur lequel je n'ai absolument rien de plus à dire.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1823 - SEMAINE WALPURGIS : Hui Buh et le château de la sorcière (2022)

Publié le 25 Avril 2023 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Jeunesse, Fantastique, Walpurgis, Allemagne, Review, Critiques éclair

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Hui Buh et le château de la sorcière (Hui Buh und das Hexenschloss - 2022) :

Lorsque sa nièce Ophelia (Nelly Hoffmann), jeune sorcière, vient demander l'aide de Hui Buh (Michael Herbig) pour libérer sa mère Maria (Mina Tander), prisonnière de la maléfique sorcière Erla (Charlotte Schwab), le fantôme et son compère le Roi (Christoph Maria Herbst) partent à l'aventure dans la Forêt des Sorcières, pour empêcher Erla de mettre la main sur le célèbre Necronomicon...

Seize ans après, suite du film pour enfants Hui Buh : Le Fantôme du château de 2006, qui mêlait prises de vue réelles avec un fantôme animé en CGI très cartoonesque, pour un résultat pas désagréable, ce Hui Buh et le château de la sorcière continue dans la même lignée, mais avec un postulat de base un peu plus forcé, qui fait de ce fantôme âgé de plusieurs centaines d'années l'oncle d'une jeune sorcière ne paraissant pas avoir plus de dix-douze ans.

Tout cela est expliqué à l'arrache par un "les sorcières ne vieillissent pas comme nous", qui ne tient pas vraiment la route, mais heureusement, cet épisode très Harry Potter (les baguettes, le début en ville, la musique*, la manière dont les sorcières se déplacent, la formule en leviosa, etc) finit par repartir dans un buddy movie rythmé mettant en scène le Roi (désormais célibataire, ruiné et dépressif) et Hui Buh (qui n'a pas changé), qui croisent le chemin de la Sorcière Pain d'épices (dans sa maison en pain d'épices et à pattes de poulet - gagnée à Baba Yaga au cours d'un jeu d'argent) atteinte d'un syndrôme de Tourette, et visite le château des sorcières maléfiques (jolis décors).

À nouveau, on retrouve ici le côté référentiel du premier film (l'aspect du Necronomicon, le Klaatu Barata Niktu), les maquillages en latex sympathiques, l'animation numérique très compétente et expressive, et un certain ton décontracté clairement assumé, notamment au niveau des deux protagonistes qui ne se supportent que moyennement.

Après, je dois bien avouer que toute la dernière ligne droite, la résolution de l'intrigue principale, paraît vraiment catapultée et bâclée, comme s'il fallait tout boucler au plus vite sans trop dépenser d'argent. En comparaison du premier film, qui durait près d'1 h 45, celui-ci fait un bon quart d'heure de moins, et ça se sent, laissant une impression d'inachevé et d'approximatif au niveau de sa conclusion.

Pas meilleur que le précédent, mais pas pire non plus.

3.5/6

 

*un thème principal qui, selon les orchestrations, ressemble étrangement au générique de Derrick... des influences en commun ?

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Un film, un jour (ou presque) #1822 - SEMAINE WALPURGIS : Hui Buh - Le Fantôme du château (2006)

Publié le 24 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Walpurgis, Review, Allemagne, Animation

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Hui Buh - Le Fantôme du château (Hui Buh : Das Schlossgespenst - 2006) :

Lorsque le Roi Julius (Christoph Maria Herbst) arrive dans le château abandonné de Burgeck pour y recevoir l'ambitieuse Leonora (Heike Makatsch), il ne se doute pas que Hui Buh, fantôme de Baldwin (Michael Herbig), un tricheur invétéré, hante les lieux depuis 500 ans. Mais Hui Buh n'est pas un fantôme très doué, et lorsque son permis de hanter est détruit, il doit compter sur Julius et sur Tommy (Martin Kurtz), le jeune fils de Constance (Ellenie Salvo González), servante du Roi, pour retrouver ses pouvoirs et éviter d'être éliminé par Daalor (Nick Brimble), un esprit autoritaire qui lui en veut personnellement...

Comédie fantastique allemande à destination des plus jeunes, Hui Buh est adapté d'une série de pièces radiophoniques et de livres pour enfants ayant connu un certain succès outre-Rhin dans les années 70. Ici, on a donc droit à un mélange de prises de vue réelles et d'animation numérique, avec un Hui Buh très cartoonesque et Jim Carrey-esque, pas mal de slapstick enfantin, et de quoi s'inquiéter un peu lorsque l'on commence à aborder la partie semi-animée après un prologue historique en prises de vue réelles pas désagréable.

Soyons francs : si le film s'était limité à un vulgaire "les aventures d'un garçon et son ami le fantôme gaffeur", ça aurait probablement été assez laborieux (d'autant que le petit Tommy n'est pas très mémorable ou intéressant), et déconseillé aux plus de dix ans.

Mais par chance, cette partie du film laisse vite la place à un mélange d'influences diverses et variées, de Beetlejuice à Casper en passant par Evil Dead et Ghostbusters : le Roi (qui ressemble vaguement à Arnaud Tsamere) est possédé, il se bat avec une main coupée, il se déguise en esprit pour visiter l'Au-Delà (très administratif et bourré de créatures fantômatiques réjouissantes en latex), il a un embryon de romance avec la jolie servante, il se dispute avec Charles, son styliste/secrétaire particulier français WTF qui fait du kung-fu et cabotine outrageusement, et il interagit de manière très naturelle avec ce fantôme de dessin animé qui, dans ces scènes, est nettement moins caricatural que ne le laissait présager son apparence.

Après, ça n'est pas un film exceptionnel, et le film est constamment tiraillé entre une direction artistique et des décors intrigants, et une impression d'approximatif et de fauché : ça n'est jamais totalement convaincant, mais jamais non plus totalement rédhibitoire, et tout le côté créatures et monstres en latex rend ce Hui Buh relativement attachant, plus que ne l'aurait été un film tout numérique.

Inégal, mais pas désagréable.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Les bilans de Lurdo : Le Seigneur des Anneaux - Les Anneaux de Pouvoir, saison 1 (2022)

Publié le 23 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Fantasy, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Romance, USA, Nouvelle Zélande, Review, Amazon, Télévision

L'un des avantages à avoir une liste de séries en retard longue comme le bras, c'est que l'on peut se détacher de la hype du Web entourant la sortie de telle ou telle série, ainsi que de tout le discours positif ou négatif qui pollue généralement l'appréciation objectif d'un programme : finis, les "c'est la meilleure série de toute la planète !" ou les "c'est la pire m*rde jamais produite !" sur la base d'un épisode et demi ou d'un rebondissement volontairement inexpliqué...

Il en va ainsi de ce Rings of Power, série blockbuster d'Amazon au budget faramineux, s'inscrivant dans l'univers du Seigneur des Anneaux de Tolkien, et dans les traces des adaptations de Peter Jackson : huit épisodes d'une heure dix minutes environ, diffusés sur Amazon Prime en fin d'année 2022, à raison d'un épisode par semaine... et qui ont hérité, en ligne, d'une réputation absolument désastreuse.

Le Seigneur des Anneaux - Les Anneaux de Pouvoir, saison 1 (The Lord of the Rings : The Rings of Power - 2022) :  

Des milliers d'années avant qu'il ne soit vaincu par Frodo et ses alliés, la possibilité d'un retour de Sauron dans les Terres du Milieu met en mouvement de nombreuses forces opposées : Galadriel (Morfydd Clark), générale elfe, tente de convaincre les humains de Numenor de rassembler des troupes pour rejoindre le continent ; Elrond (Robert Aramayo) découvre l'existence du mithril lors d'une discussion avec son ami, le nain Durin IV (Owain Arthur) ; Arondir (Ismael Cruz Córdova), soldat elfe épris d'une humaine (Nazanin Boniadi), tente de défendre le village de cette dernière contre les orcs d'Adar (Joseph Mawle) ; et ailleurs, un mystérieux barbu tombé du ciel (Daniel Weyman) est recueilli par Nori (Markella Kavenagh), une jeune Harfoot au grand cœur...

Mais honnêtement, j'ai plutôt apprécié cette série au budget pharaonique, sorte d'appendice agréable aux versions cinéma de PJ. Attention : ce n'est pas un chef d'œuvre, et les Anneaux de pouvoir souffrent effectivement de scories (souvent) inhérentes à une première saison télévisuelle... mais il n'y a rien de vraiment honteux ici, amha.

En effet, il y a du bon, du moins bon, des libertés évidentes prises avec l'œuvre de Tolkien, mais dans l'ensemble, on est très loin des "c'est vraiment de la grosse daube" qui pullulent désormais en ligne lorsque l'on mentionne la série. Avec ses huit épisodes assez éparpillés, qui finissent par se rejoindre dans la dernière ligne droite, la série prêtait forcément le flanc pour se faire battre : la capacité d'attention du spectateur lambda est trop limitée, désormais, pour rendre une telle approche viable, surtout à l'époque du binge watching, et quand la série, elle, est diffusée au rythme d'un épisode par semaine.

Et puis il faut reconnaître que toutes les sous-intrigues ne sont pas aussi captivantes les unes que les autres : si j'ai bien aimé Nori, son peuple et l'étrange vieillard, ou encore toutes les scènes relatives à Elrond et Durin, j'ai été moins convaincu par la romance d'Arondir et de Bronwyn (il n'y a pas grande alchimie sur ce plan, et les scénaristes semblent étrangement fascinés par le fils de Bronwyn), heureusement sauvée par les évènements et batailles qui les entourent, et par les périgrinations de Galadriel.

Ce n'est pas tant la faute de l'actrice, tout à fait compétente (bien que manquant de ce côté éthéré et bienveillant qu'avait Cate Blanchett), mais plus de tout ce qui l'entoure, notamment le Numenor (globalement peu intéressant, y compris dans toutes ses sous-intrigues), ou encore sa relation avec Halbrand.

On touche d'ailleurs là à un problème du format série : la nécessité de ménager des zones d'ombre et de suspense, des intrigues sur la durée, du mystère. Ici, l'identité du vieillard barbu vêtu de gris, qui ne parvient pas à contrôler ses pouvoirs. Là, Halbrand, supposément héritier en exil des terres du Sud, sorte de pseudo-Aragorn séduisant mais louche, et dont l'une des premières répliques est "les apparences s'avèrent souvent trompeuses". Arrêtons de tourner autour du pot : le mystère que les scénaristes tentent d'entretenir autour de ces deux personnages ne convainc jamais vraiment, et surtout ne surprend pas - le spectateur avisé aura ses doutes dès la première apparition de chacun, et ils seront systématiquement confirmés au fil des épisodes, malgré des tentatives maladroites de brouiller les pistes.

D'ailleurs, on regrettera que le scénaristes tentent de rejouer, un peu trop souvent, la partition du Seigneur des Anneaux, en réutilisant les mêmes archétypes : l'amitié goguenarde entre un nain et un elfe ; l'héritier supposé d'un royaume, réticent et exilé ; un roi malade et son conseiller manipulateur ; la brave proto-Hobbit et sa copine rondouillarde ; une romance impossible entre un elfe et une humaine ; une chevauchée de dernière minute pour sauver des assiégés ; un moment où l'on se cache en contrebas d'un chemin, sous les racines d'un arbre, pour éviter un ennemi... Bref, pas mal de grandes lignes évoquent le Tolkien de PJ, comme reprises ici pour apporter un peu de familiarité au spectateur, à défaut de fraîcheur.

Je pourrais aussi citer, sur le plan de l'écriture, des facilités comme la nage de Galadriel et son repêchage par Halbrand, la flotte de 3 bâteaux numénoréens (un peu piteuse, alors qu'il aurait suffi d'en faire partir une dizaine, et d'en détruire la moitié en cours de route, suite à une tempête ou au monstre marin potentiellement attiré par la présence de Halbrand à bord), l'éruption volcanique qui finalement laisse tous les personnages importants en vie malgré une nuée ardente en plein visage... encore une fois, l'écriture se cherche un peu (comme toujours lors d'une première saison), et il suffit de voir l'avant-dernier épisode de la saison, un peu brouillon, pour s'en convaincre.

Après, j'ai lu ici ou là que la série "faisait cheap", que les effets étaient de mauvaise qualité, que les costumes étaient fauchés, etc. On n'a pas dû voir la même série, parce que justement, c'est bien la qualité visuelle de ces Anneaux de pouvoir qui fait une grande partie de son charme, que ce soit au niveau des paysages de la Nouvelle-Zélande, des effets numériques, des costumes et décors (petit bémol sur les coupes de cheveux des elfes, souvent un peu trop modernes) : on voit clairement où est passé le budget. Même la musique de Bear McCreary, si elle n'atteint jamais le niveau de celle d'Howard Shore, parvient à imposer plusieurs thèmes très agréables, comme celui de Galadriel, des Harfoots, des Nains, etc.

Quant à la question de la diversité, qui a tant fait jaser... disons que ce qui aurait pu être une diversité intelligente (certains peuples plus métissés ou représentatifs que d'autres, en fonction de leur situation géographique, de leur ouverture au monde, de leur mixicité sociale) devient ici une diversité quota à l'Américaine, mécanique, systématique et algorithmique - aucune surprise pour qui est habitué à utiliser les plateformes de streaming, mais c'est tout de même dommage.

Bref. Dans l'ensemble, donc, comme je le disais au début de ce bilan, cette première saison des Anneaux de pouvoir m'a plutôt convaincu. Du moins, en tant que base solide, de mise en place pour une suite plus pêchue et mouvementée. C'est bien interprété, ça respecte l'œuvre de Tolkien (sans lui adhérer de manière disproportionnée), c'est visuellement somptueux, et au rythme d'une poignée d'épisodes par semaine, ça se regarde très bien.

En tout cas, nettement mieux, en ce qui me concerne, que toutes les autres séries de fantasy qui se sont succédées ces dernières années, Trône de Fer inclus...

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 3x07-08 + bilan (2023)

Publié le 22 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Science-Fiction, Science Fiction, Star Wars, Review, USA, Télévision

Début de saison 3 assez frustrant, avec une parenthèse assez peu utile, suite inégale avec toujours un focus inintéressant sur les traditions mandaloriennes, ou encore un épisode bourré de guests WTF : jusqu'à présent, la saison 3 du Mandalorien a peiné à me convaincre, semblant se perdre dans un développement peu probant de l'univers, et ne plus rien avoir à dire sur Grogu/Din Djarin, éclipsés par Bo-Katan et toute sa bande. Espérons que ces deux ultimes épisodes de la saison vont réussir à changer la donne...

Star Wars : The Mandalorian - 3x07-08 (2023) :

- 3x07 : Après avoir réuni les Nights Owls avec la Death Watch, Bo-Katan emmène les siens à la reconquête de Mandalore. Mais sur place, ils découvrent une présence inattendue...

Mouais. Avant-dernier épisode de la saison, qui ramène le Moff Gideon sur le devant de la scène, au travers d'une scène de Conseil des anciens de l'Empire, pas désagréable du tout et bourrée de fanservice, et à la toute fin de l'épisode, dans un face à face final là aussi intéressant.

Malheureusement, le reste de l'épisode est très anecdotique, entre les platitudes habituelles sur Mandalore et les divisions qui règnent entre les Mandaloriens, les grosses ficelles narratives assez forcées (la grosse bestiole inutile qui attaque le convoi, le piège, la capture de Djarin, le sacrifice du Mandalorien à la gatling), et une impression de catapultage des intrigues pour conclure au plus vite, après une saison de surplace.

Alors oui, ponctuellement, il y a des idées amusantes (Grogu dans son mécha, c'est à la limite du ridicule, mais ça marche - même si Grogu fait toujours vraiment pièce rapportée dans le récit), et visuellement, c'est assez réussi (les Dark Troopers et Gideon en beskar, la garde prétorienne), mais globalement, ça reste assez moyen, tout ça, même si ça avance enfin.

- 3x08 : Alors que Din Djarin est prisonnier des troupes de Gideon, Bo-Katan et son armée décident de tout faire pour reprendre Mandalore...

Mwébof. Autant c'est plutôt nerveux et rythmé, avec de l'action, de l'action, encore de l'action, et toujours plus d'action sur terre et dans les airs, autant au final, cet ultime épisode tombe un peu à plat, façon "tout ça pour ça ?".

Probablement parce que le scénario s'échine à clore un maximum de sous-intrigues et à éliminer de manière catapultée le plus d'éléments possible, comme les clones de Gideon, le Sabre noir (détruit sans que personne ne semble s'en émouvoir), la reconquête de Mandalore, etc : tout est bouclé de manière un peu précipitée, entre deux combats, et l'on ne peut s'empêcher de voir là le symptôme de réécritures de dernière minute (il n'y a qu'à voir les différences entre les storyboards du générique de fin et l'épisode en lui-même).

Alors en tant qu'épisode à part entière, on ne s'ennuie pas. En tant que season finale, par contre, c'est sans surprise, un peu bordélique, et un peu décevant.

 

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais en introduction, une saison qui semble vraiment se chercher, et qui ne parvient plus à faire exister ses protagonistes originaux (Din Djarin et l'Enfant) tant ils ont été rattrapés par les lubies de Favreau et Filoni, et par le reste de l'univers Star Wars.

Plus que jamais, je reste persuadé que l'arc Djarin/Grogu aurait dû se conclure (du moins pour un temps) sur le départ de l'Enfant avec Luke, ce qui aurait pu forcer les scénaristes à développer le personnage de Djarin dans des directions intéressantes, de nouveau en solitaire après deux saisons en compagnie de Grogu.

Mais au lieu de cela, on se retrouve avec un personnage-titre dont toute l'évolution des les deux premières saisons de la série est rebootée, pour le faire replonger dans sa "secte", et le ramener à l'archétype mandalorien qu'il était au début de la série.

Et comme en plus, Grogu ne fait plus que de la figuration (le mystère sur ses origines, ses pouvoirs, sa relation avec Djarin, tout ça est plus ou moins réglé), les scénaristes se rabattent donc sur le reste de l'univers Star Wars, tentant de toutélier de nombreux pans de ce dernier (animation, cinéma, romans, etc) en un tout cohérent et ambitueux.

Ce n'est pas forcément surprenant : chez Lucasfilm, Filoni a toujours été le spécialiste es continuité, habitué à boucher les trous de cette dernière et à lier ce qui pouvait être lié, entre l'univers étendu et la continuité actuelle de Star Wars. Et Favreau, lui, le "faiseur", showrunner et scénariste au quotidien de la série, de se reposer naturellement beaucoup sur Filoni et sur le fanservice de l'univers, pour que la mayonnaise prenne.

Mais Filoni est occupé ailleurs, avec la série Asokha, la série Skeleton Crew, ou encore son projet de film crossover de toutes les séries Star Wars actuelles : a-t-il été moins présent, cette saison, sur The Mandalorian, ce qui expliquerait les errances du scénario ? Ou au contraire, a-t-il été plus présent, pour assurer une continuité globale avec les autres projets Star Wars en cours, et imposer son désir de revenir encore sur les Mandaloriens ?

Allez savoir. Une chose est sûre, cette saison 3 du Mandalorien ne m'a pas convaincu, brouillonne et décousue, se concentrant trop sur Bo-Katan et sur la secte dont est issu Mando, tout ça pour accoucher d'un final prévisible et assez frustrant. 

Bof, en somme. 

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Un film, un jour (ou presque) #1821 : Shazam ! - La rage des dieux (2023)

Publié le 21 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Action, DC, DCEU, Fantastique, USA, Review, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Shazam ! - La rage des dieux (Shazam! - Fury of the Gods - 2023) :

Alors que la vie de famille de Billy Batson (Asher Angel) commence à se compliquer à mesure que ses frères et sœurs adoptifs vieillissent, le jeune garçon tente toujours de faire régner la justice sous l'apparence de Shazam (Zachary Levi). Jusqu'à ce que les trois filles d'Atlas (Helen Mirren, Lucy Liu, Rachel Zegler) arrivent dans le monde des hommes et s'emparent du pouvoir du sceptre du Sorcier (Djimon Hounsou), pour ramener leur royaume divin à la vie... en commençant par Philadelphie, la ville de Shazam.

Le précédent Shazam était... gentillet, bénéficiant d'une indulgence certaine du public et des critiques pour son ton plus léger (au milieu de la noirceur dépressive du Snyderverse), son atmosphère enneigée et festive, sa bonne humeur et son récit assez clair et direct, modelé directement sur le relaunch de la bande dessinée.

Cela dit, le film n'était pas sans défaut : une direction artistique (costumes, monstres) approximative et pas toujours convaincante, un dernier tiers générique et numérique au possible, un Zach Levi étrangement beaucoup plus puéril et immature que le jeune Asher Angel, et un script un peu bancal faisaient que le tout se regardait, sans plus.

Ici, c'est peut-être plus gênant, puisqu'on prend les mêmes (ou presque : Michelle Borth ne rempile pas), et qu'on recommence, mais avec un budget un peu plus élevé, un film un peu plus long, et surtout aucune idée intéressante.

En opposant Shazam et son groupe à trois "déesses" génériques (Liu et Mirren semblent un peu s'amuser, mais même elles semblent décrocher çà et là), le scénario part dans de nombreuses directions pas très probantes, pas aidé par des effets spéciaux génériques au possible : dragons, licornes, cyclopes, minotaures, harpies, autant de bestioles de la mythologie qui, à l'écran, n'ont pas la moindre originalité, et semblent à moitié finalisées dans leur rendu mal intégré.

Ajoutez à cela un film qui n'a toujours pas d'identité musicale, des rebondissements télégraphiées (le fameux méchant qui se laisse délibérément capturer), un très mauvais dosage entre action, comédie et émotion, et une distribution désormais plus qu'adolescente, qui a perdu beaucoup du capital sympathie qu'elle avait dans l'épisode précédent, et voilà : une suite brouillonne et quelconque, un bon cran en dessous de l'original.

Ce n'est même pas désastreux, c'est simplement... inutile. Ah, si, bon point : les costumes ont été un peu repensés, et le rembourrage affiné, pour un rendu plus naturel. C'est toujours ça de pris.

2.5/6

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1820 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.2 : TV + Eternals (2021) et Spider-man : No Way Home (2021)

Publié le 20 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

Fin 2021, la phase 4 du MCU était désormais bien entamée, avec une première fournée de séries un peu hésitantes produites et sorties en pleine pandémie, et deux métrages plus ou moins convaincants, Black Widow et Shang-Chi...

La phase 4 a donc continué sur le grand écran, avec Eternals, un film ambitieux, une fresque épique confiée à une réalisatrice oscarisée, un désir, pour Marvel, de prouver que le MCU pouvait aussi être un drame adulte à l'ampleur historique, combiné à une romance tragique et impossible... enfin, tout ça, c'était sur le papier, parce que dans les faits, il en a été tout autrement.

Les Éternels (2021) :

Envoyés par un Céleste pour y détruire les Déviants et favoriser le développement de l'humanité, dix Éternels sont arrivés sur Terre il y a plus de 7000 ans, et depuis, leur mission accomplie, ils vivent cachés parmi nous... jusqu'à ce qu'un Déviant réapparaisse et tue l'un des leurs. 

Mouais. Au revisionnage, les Éternels - un film ambitieux à l'ampleur se voulant épique, confié à une réalisatrice oscarisée - reste toujours un film quelconque et faiblard, avec une distribution inégale (Sprite n'est pas assez développée pour fonctionner, Richard Madden confond stoïcisme avec serrage de dents constant, il n'a qu'une alchimie très limitée avec Gemma Chan, et cette dernière est d'ailleurs un peu trop en retrait pour faire une héroïne convaincante), des monstres informes et génériques au possible, un côté Ancient Aliens assez agaçant, et une bande originale transparente de Djawadi.

Alors oui, les effets numériques et la photographie sont très réussis, dans leur ensemble (les Déviants sont moches et peu mémorables, mais ils sont techniquement plutôt bien réalisés), l'intégration des designs de Jack Kirby est intéressante, et il y a là de bonnes idées et des scènes amusantes, mais le film ne parvient pas à générer la moindre émotion, et comme le tout se termine, peu ou prou, dans un affrontement façon Justice League vs Superman assez dérivatif, difficile de se passionner pour tout ça. 

Essai non transformé, en somme.

2.5/6

(critique originale publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Diffusée entre la sortie cinématographique des Éternels et celle de Spider-man, Hawkeye se voulait une série dans la droite lignée du film Black Widow : une sorte de récit solo pour l'un des Avengers n'ayant pas eu de film à son nom, au travers d'une aventure dans un New York festif et enneigé, confrontant Barton à son passé de Ronin, posant les premières bases des Young Avengers au travers du personnage de Kate Bishop, ramenant Yelena pour faire suite à la scène post-crédits de Black Widow, et réintégrant des éléments de la série Daredevil, au travers notamment du Kingpin.

Un tout un peu chargé, mais pas désagréable du tout, malgré de l'action un peu brouillonne à l'écran, et une volonté de placer des pions pour des spin-offs éventuels pas forcément indispensables (une série Echo, tout le monde s'en fout joyeusement ; une série Daredevil, par contre...)

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Spider-Man : No Way Home (2021) :

Peter Parker demande au Docteur Strange de concevoir pour lui un sort faisant oublier à la planète qu'il est Spider-Man, mais le sort dégénère, et alliés comme adversaires de l'Homme-Araignée commencent à franchir les portes du multivers...

Revisionnage, ou plutôt premier visionnage de la version longue, introduite par une brève discussion rigolarde de Holland, Maguire et Garfield en visio : le ton est donné, les ajoux de cette version longue (principalement des blagounettes entre les trois araignées, mais aussi plus de Betty Brant et de lycée, ce qui n'est pas un mal et permet d'équilibrer un peu les différentes parties du film) ne sont pas indispensables, et le film reste largement identique à sa version cinéma.

Une suite 100 % fanservice, donc, mais qui parvient à équilibrer cette composante nostalgique avec l'aboutissement logique du personnage de Peter Parker. No Way Home est ainsi un métrage un peu brouillon, qui manque à chaque instant de sombrer dans l'overdose de fanservice et de clins d'œil (trop de vannes entre les Araignées, notamment), mais qui réussit à se retenir in extremis, en se rappelant que le noyau émotionnel de la trilogie a toujours été Tom Holland, et les relations de Peter avec MJ, sa tante May, Tony Stark et compagnie. Et sur ce plan, ça fonctionne très bien : Spider-Man a toujours été, dans sa version papier, un personnage hanté par la tragédie et le regret, et avec No Way Home, le Parker de Holland rejoint cette tradition.

Dans l'ensemble, c'est forcément loin d'être parfait, y compris au niveau musical (Giacchino s'est fait plaisir, mais il manque vraiment un moment fort ou deux, lorsque les trois Araignées travaillent de concert, où le thème de la série animée Spider-Man, présent dans les deux Spideys précédents dans sa forme orchestrale mais absent ici, aurait fait merveille et couronné cette fête de la nostalgie) mais la conclusion fonctionne très bien, la distribution est impeccable, et si l'on ne peut s'empêcher de se dire que deux films de 100 minutes auraient peut-être permis à ce récit de mieux respirer et d'être moins frénétique, le tout est une bonne fin de trilogie pour le personnage.  

4/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) #1819 : The Wild (2006)

Publié le 19 Avril 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Disney, Review, USA, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Wild (2006) :

Lorsque son fils Ryan (Greg Cipes) s'échappe du zoo new-yorkais où ils vivent et monte à bord d'un bateau en direction de l'Afrique, Samson (Kiefer Sutherland), un lion fier et puissant, s'évade lui aussi, accompagné de Nigel (Eddie Izzard), un koala flegmatique, de Larry (Richard Kind), un anaconda idiot, de Bridget (Janeane Garofalo), une girafe, et de Benny (Jim Belushi), un écureuil amoureux de Bridget. Mais une fois sur place, la réalité de la vie sauvage les rattrape, lorsqu'ils sont confrontés à Kazar (William Shatner), à la tête de sa tribu de gnous carnivores...

Retour sur un vieux Disney (techniquement, un métrage réalisé par un studio externe canadien pour Disney) à la réputation désastreuse, car sorti un an après Madagascar, aux similarités flagrantes. Et peu importe que ce soit le film de Dreamworks qui ait précipité sa production et sa sortie pour prendre de vitesse le film Disney mis en chantier avant (la bonne vieille stratégie Katzenberg), The Wild est sorti en second, et a été crucifié pour cela.

Mais pas que... parce qu'effectivement, le film n'est pas terrible du tout. Entre le score de Silvestri assez générique, les chansons médiocres, le rythme faiblard, le doublage très caricatural et bourré d'accents et de caractérisations bancales, ou encore le rendu visuel bizarre, à mi-chemin entre réalisme des textures et animations de cartoon (sans oublier les arrière-plans assez pauvres), il n'y a pas grand chose à se mettre sous les crocs, ici.

Et puis difficile de se défaire de l'impression que la plupart des péripéties ne sont que des ébauches, comme si le script ou le récit avait été amputé de morceaux, çà ou là, histoire de gagner du temps de production et de sortir le plus vite possible.

Énorme bof, en somme. 

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1818 : Le nouvel espion aux pattes de velours (1997)

Publié le 18 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Jeunesse, Critiques éclair, Disney, Review, USA, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le nouvel espion aux pattes de velours (That Darn Cat - 1997) :

Patti (Christina Ricci), une adolescente sarcastique, s'ennuie ferme dans la petite bourgade d'Edgefield, Massachusetts, jusqu'à ce que son chat DC, grand vadrouilleur, revienne un jour avec un mystérieux collier : une montre où quelqu'un a gravé un appel à l'aide. Rapidement, elle comprend que c'est là la montre d'une gouvernante dont l'enlèvement fait les gros titres des journaux. Avec l'aide d'un agent gouvernemental balbutiant, Zeke (Doug E. Doug), elle décide alors de mener l'enquête en retraçant les aventures nocturnes de son chat...

Remake du film Disney de 1965, lui même adapté d'un roman de 1963, cette version 1997 de l'Espion aux pattes de velours s'avère assez typique de son époque : c'est à la limite du téléfilm Disney Channel, c'est frénétique, il y a du ska-punk au générique, l'héroïne est une Christina Ricci sarcastique et cassante, Doug E. Doug est en mode Chris Tucker, et c'est assez médiocre dans l'ensemble, trop puéril et cartoony pour vraiment fonctionner.

Et puis il y a pas mal d'éléments sous-exploités, au milieu de tous ces personnages secondaires caricaturaux (j'aurais bien aimé que le côté surnaturel, avec les lumières qui fluctuent et la température qui chute brutalement à 20 h, soit développé plutôt que totalement ignoré), ou que le tout ne se termine pas par une grande poursuite automobile interminable et lassante.

Après, reste un protagoniste félin assez sympathique (et sage) et un film qui n'est pas désastreux, mais globalement quelconque au possible.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1817 : Life After the Navigator (2020)

Publié le 17 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Biographie, Drame, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Life After the Navigator (2020) :

Un documentaire de la même équipe que Life After Flash, et qui adopte la même approche, celle d'un métrage double, qui fait à la fois office de making of/retour sur le tournage du Vol du Navigateur (film jeunesse de 1986, désormais devenu culte pour toute une génération, tant pour son histoire que pour ses effets spéciaux), et de docu-réalité sur la vie de Joey Cramer, le jeune acteur vedette du métrage, et toutes les difficultés qu'il a connu par la suite : drogues, vie dans la rue, paternité et abandon de son enfant, et de multiples séjours en désintoxication, souvent sans résultats.

Plutôt intéressant à suivre sur le front du making of (avec participation d'une grande partie de l'équipe de l'époque), et, pour peu qu'on aime le genre testimonial, parfois touchant lorsque le métrage s'attarde sur le parcours de Cramer, ses efforts pour être de nouveau sobre et clean, et sa relation avec sa mère, et finalement inspirant, puisque Cramer s'est assez bien remis de sa plongée dans l'enfer de la drogue, une plongée qui a commencé très tôt (dès l'âge de 14 ans, il me semble).

4/6 

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Les bilans de Lurdo : That '90s Show, saison 1 (2023)

Publié le 16 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Netflix, Jeunesse, Review, Sitcom, Romance

Comme beaucoup de spectateurs de mon âge, j'ai découvert That '70s show lors de sa diffusion en France à l'aube des années 2000, sur France 2. Je garde donc une certaine sympathie envers les premières saisons de la série (nettement moins pour les dernières) et leur distribution très efficace... mais je n'ai pas forcément non plus une nostalgie très prononcée pour le programme, au point d'en vouloir un spin-off (déjà que That '80s show était totalement oubliable).

Reste que rien n'arrête Netflix, et donc, dans les traces de La Fête à la maison : 20 ans après, voilà un That '90s show, alias That '70s show : 20 ans après, soit une série de 10 épisodes de 25 minutes, chapeautés par l'équipe créative originale, et qui reprend la même formule que le revival de Full House : une nouvelle génération de personnages principaux, encadrés par des caméos plus ou moins réguliers des anciens acteurs de la série originale...

That '90s Show, saison 1 (2023) :

Leia (Callie Haverda), fille coincée d'Eric Forman (Topher Grace) et de Donna Pinciotti (Laura Prepon) passe l'été 1995 chez ses grands-parents Red (Kurtwood Smith) et Kitty (Debra Jo Rupp), dans la maison qui a vu grandir ses parents et leurs amis. Là, elle rencontre et sympathise avec Jay (Mace Colonel), le fils de Kelso, Nikki (Sam Morelos) et Nate (Maxwell Acee Donovan), très amoureux, Gwen (Ashley Aufderheide), la demi-sœur rebelle de Nate, et Ozzie (Reyn Doi)...

Et très honnêtement, ça aurait pu être pire. That '90s Show est loin d'être très mémorable, mais le programme est une suite regardable de la série d'origine, une suite qui, cependant, fonctionne sur les mêmes ressorts que Fuller House, à savoir que ce sont les vétérans de la série d'origine qui font tout l'intérêt de cette suite.

Ce n'est pas forcément la faute de la jeune distribution, qui fait de son mieux, mais il faut bien avouer que le casting à la diversité typiquement Netflix (ne manque qu'un transgenre ou un non-binaire, en fait), très jeune, fait un peu série Disney, et manque de présence - si la protagoniste principale s'en sort, les autres sont un peu sous-caractérisés, et peu mémorables. C'est notamment le cas chez les garçons, avec le grand con un peu rondouillard, le petit asiatique gay sarcastique et le fils de Kelso - il n'y a pas grand chose à en dire de plus, et en dix épisodes, difficile de les développer plus que ça (idem pour les autres filles, d'ailleurs, ou pour Andrea Anders, qui joue la mère de deux des ados, et qui ressort son personnage de voisine trashouille et sans gêne déjà vu dans d'autres productions).

En même temps, on touche là au problème de la série : elle fait (forcément) beaucoup de place aux anciens, que ce soit Kitty et Red (qui sont les personnages quasi-principaux de la série), ou les (anciens) jeunes, qui ont des caméos réguliers (rappelant fortement la manière dont les adultes de Full House étaient utilisés dans Fuller House) : Donna, Eric, Fez (dont la caractérisation m'a semblé un peu bizarre, mais j'avoue ne plus vraiment me souvenir de l'évolution du personnage vers la fin de la série d'origine), Jackie, Kelso, Leo, Bob, la série réutilise tout le monde, histoire de rassurer le spectateur, et de jouer sur la fibre nostalgique.

D'ailleurs, le programme est assez paradoxal sur ce point : c'est une série dont la nostalgie porte sur les années 90 (et sur une série qui jouait elle-même déjà la fibre de la nostalgie pour les années 70), donc c'est un peu une Inception nostalgique, et pourtant, cette nostalgie des années 90 tombe totalement à plat, et montre les limites de ce concept.

Hormis un clin d'œil musical, vestimentaire, technologique ou culturel, çà et là (la parodie de Beverly Hills), on n'a jamais vraiment l'impression d'un décalage temporel, et l'époque n'a jamais vraiment de présence à l'écran... d'autant que la bande de jeunes du 90s show finit par reproduire exactement tous les codes de la série originale - discussions sur le capot de la voiture, fumette en sous-sol avec caméra circulaire, triangles amoureux et compagnie, etc.

Au final, That '90s show est très inoffensif, presque anecdotique, et malgré les efforts du cast, les ados sont totalement éclipsés par les anciens, Kitty et Red en tête. Ça se regarde, surtout si l'on était fan de la série précédente, mais ça s'arrête un peu là, je dois dire (du moins, en ce qui me concerne).

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Les bilans de Lurdo : La Folle histoire du monde, deuxième partie (2023)

Publié le 15 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo, Histoire, Review, USA

Après être revenu sur La Folle histoire du monde, de Mel Brooks, attardons-nous désormais à sa "suite", une mini-série en huit épisodes de 25-30 minutes diffusés sur Hulu, showrunnée par David Stassen (Agents presque secrets, The Mindy Project), et co-écrite, entre autres, par Stassen, Wanda Sykes, Nick Kroll, Ike Barinholtz et supposément Brooks (désormais âgé de 96 ans, et dont la contribution se limite ici probablement à quelques gags et à sa voix off en introduction).

Une suite arrivant plus de 40 ans après l'original, et dont les styles de comédie très variés et le rendu très télévisuel ont divisé les critiques outre-atlantique...

La Folle histoire du monde, deuxième partie (2023) :

Parce que si le film original avait souvent une ampleur visuelle cinématographique (puisque parodiant les différents types de films historiques en vigueur à Hollywood), ici, la série n'a pas la même ambition, préférant parodier le monde du petit écran, de la télé-réalité, des réseaux sociaux, etc. Avec un vrai manque de rendu à l'écran, qui donne très souvent l'impression de regarder des sketchs de Drunk History, bourrés de caméos, avec ce que ça implique d'humour, de ton et de travail de l'image.

Cette saison se constitue ainsi de plusieurs fils conducteurs, des parodies récurrentes développées sur la durée et dans la longueur, entrecoupées de mini-sketchs et de digressions se déroulant à diverses époques : un peu comme le film original, donc, sauf qu'ici, rien n'est dans l'ordre chronologique, et la révolution russe cotoie des sketchs modernes, avant de repartir dans le passé, etc.

Une impression de brouillon pas aidée par une tendance, pour les scénaristes, à mal doser l'intérêt de leurs intrigues : parmi les fils conducteurs bien trop longs, on a ainsi La Guerre de Sécession, qui commence brièvement comme une parodie d'ESPN, avant de suivre les mésaventures d'un Ulysses Grant (Barinholtz) alcoolique et de trois soldts incapables (franchement pas terrible, si ce n'est la brève chanson façon South Park) ; Shirley, une parodie de sitcom afroaméricaine 70s mettant en scène Shirley Chisholm (Wanda Sykes), première sénatrice noir et candidate à la présidentielle (ça dure, c'est très Américain, et au bout d'un moment, ça devient redondant et lassant) ; la Révolution Russe, avec Raspoutine (Johnny Knoxville), Anastasia (en influenceuse instagram), Lenine, Staline (Jack Black), et une famille juive prise dans le conflit (avec un Nick Kroll affreusement cabotin) - quelques moments amusants, çà et là, des tentatives de chansons (seule celle de Jack Black fonctionne réellement) de l'humour typiquement juif, mais dans l'ensemble, c'est trop criard et décousu pour tenir la distance.

Au rayon de ce qui tombe à plat, on peut aussi citer les mini segments récurrents sur Raspoutine (une parodie de Jackass avec toute la bande de Knoxville) ; le débarquement du D-Day où tout le monde vomit à bord pour des raisons différentes ; Taika Waititi en Sigmund Freud obsédé par le sexe ; les parodies récurrentes de Tik-Tok et de Caméo par Galilée ; Alex Graham Bell qui fait un dick pic ; ou encore Typhoid Mary en Youtubeuse cuisine, à l'humour très scatologique.

En fait, il y a beaucoup de sketches qui semblent vraiment sortis de MadTV ou du SNL (certains habitués du SNL, dont Fred Armisen, passent ici ou là, et Ike Barinholtz est un ancien de MadTV), d'autres de Drunk History, d'autres du travail de Kroll, avec énormément de parodies de la pop culture moderne (les Kardashians, les Real Housewives, etc)... et les ruptures de ton sont assez problématiques.

Ce qui ne veut pas dire pour autant que ponctuellement, ça ne fonctionne pas : les différentes versions de la vie de Jesus (une parodie de Curb Your Enthusiasm, une parodie du Notebook/N'oublie jamais, une parodie du documentaire de Peter Jackson sur les Beatles, un focus group du Concile de Nicée qui réinvente Jésus en action hero caucasien bodybuildé façon Jesus II - Le Retour des Inconnus) sont inégales, mais globalement amusantes ; la salle des scénaristes de William Shakespeare (Josh Gad) est un peu facile, mais bien menée ; et tout ce qui a trait à Kublai Khan et khancestry.com ressemble vraiment à un sketch du SNL, mis fonctionne globalement.

Je ne peux pas en dire autant des séquences inspirées du film de Brooks, à savoir un Hitler on Ice assez creux et sage (avec trois commentateurs de JO qui commentent le tout et insultent Hitler, mwé), les Jews in Space (assez décevant), et les autres teasers pour une troisième partie, tous assez plats.

En fait, pour résumer, on a un peu l'impression, ici, que la production a passé des mois à reunir des idées de sketchs et de parodies vaguement historiques, bonnes comme mauvaises, qui auraient probablement donné, une fois trié le bon grain de l'ivraie, un long-métrage de 90 minutes honorable, pas forcément meilleur ou pire que l'original. Mais non, il fallait remplir 200 minutes de temps d'antenne, et tout s'est retrouvé à l'écran, y compris le mauvais.

Un portage télévisé parfois fainéant et facile, qui n'est pas forcément bien pire que certains passages du film original, mais qui n'a jamais le charme ni le ton homogène de l'œuvre de Mel Brooks. Ponctuellement amusant, mais globalement décevant.

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Un film, un jour (ou presque) #1816 : La Folle histoire du monde (1981)

Publié le 14 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Histoire, Critiques éclair, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Folle histoire du monde (History of the World, part I - 1981) : 

Difficile de critiquer cette parodie signée Mel Brooks, qui fonctionne un peu comme un film à sketches traversant les époques et les genres cinématographiques.

On commence ainsi par une parodie de 2001 l'odyssée de l'espace, assez graveleuse, puis on passe à l'Âge de pierre : pas forcément le segment le plus inspiré du tout, c'est assez prévisible et générique.

Arrive ensuite l'Ancien Testament et son humour juif, puis l'Antiquité romaine, pour un segment nettement plus long. Là encore, c'est inégal, avec des répliques qui font mouche, des moments plus bas de plafond qui tombent à plat, et un rythme assez moyen.

On saute jusqu'à l'Inquisition espagnole, pour un numéro musical très réussi façon Busby Berkeley, avant de revenir en France, pour l'ultime segment du métrage, un segment consacré à la Révolution française, et aux habitudes de la cour de Louis XVI.

Sans oublier le générique de fin et ses (faux) teasers pour La Folle Histoire du monde, deuxième partie (qui ne viendra jamais au cinéma), avec notamment le Jews in Space, dont Mel Brooks reprendra la mélodie pour son Sacré Robin des bois.

Bref, un film très éparpillé, où pour chaque vanne qui atteint sa cible, une autre tombe à côté, ou passe désormais assez mal. Mais on ne peut retirer à cette parodie son ambition, et sa facture visuelle : que ce soit l'Inquisition, la Révolution ou l'Antiquité, les décors, les costumes et les plans larges sont cinématographiques et assez convaincants (toutes proportions gardées).

C'est bordélique, c'est fréquemment amusant, c'est inégal, c'est approximatif, c'est de mauvais goût, c'est parfois finement ciselé, c'est souvent cabotin au possible, bref... c'est moyen, mais à voir en connaissance de cause.

(et quelque chose me dit que la Deuxième partie, récemment diffusée sous forme de mini-série et chapeautée par le scénaristes d'Agents presque secrets et de The Mindy Project, et produit par Brooks, n'aura pas cette facture technique et ressemblera plus à une saison de Drunk History...)

3.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1815 : Avoue, Fletch (2022)

Publié le 13 Avril 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Policier, Critiques éclair, USA, Italie, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Avoue, Fletch (Confess, Fletch - 2022) :

À peine arrivé à Boston pour y récupérer les tableaux volés appartenant à sa petite-amie Angela (Lorenza Izzo), riche héritière italienne, Fletch (Jon Hamm) se retrouve accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, et devient l'objet des suspicions du Sergent Monroe (Roy Wood Jr.) et de son bras droit, Griz (Ayden Mayeri). Fletch décide alors de mener l'enquête pour tenter de se disculper, et finit embarqué dans une sombre histoire aux multiples suspects...

Une comédie policière amusante qui relance la série des Fletch après des décennies de development hell, suite aux deux Fletch des années 80 mettant en scène Chevy Chase dans le rôle titre.

Basé sur le roman de 1976, ce Confess, Fletch s'avère un film idéal pour une plateforme de streaming : c'est décontracté, sympathique, c'est bourré de personnages secondaires un peu excentriques et dont les interprètes s'amusent bien (Roy Wood Jr. est très fun en flic fatigué), le scénario est plutôt bien mené, mais le tout reste à un niveau gentillet, jamais trop palpitant, tranquillement nonchalant, etc.

Bref, pour peu qu'on aime le genre et les acteurs, ça se regarde très facilement, et c'est même plutôt réussi, mais je ne suis pas certain que cela marquera beaucoup les esprits.

4/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1814 : Doctor Who Am I (2022)

Publié le 12 Avril 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, UK, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Who Am I (2022) :

Un documentaire américain qui suit Matthew Jacobs, le scénariste désabusé du téléfilm Doctor Who des années 90, fortement décrié par les fans et les critiques, alors qu'il renoue avec les conventions et le fandom américain, 25 ans après avoir été sèchement rejeté par celui-ci.

Un portrait intéressant du scénariste, en filigrane, et l'occasion de s'attarder un peu plus longtemps sur la relation auteur/œuvre/fans, surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre culte comme Doctor Who (la même réflexion s'appliquerait tout aussi bien à Star Wars, Star Trek, etc)... mais une occasion un peu ratée, tout de même, en ce sens que le film ne s'intéresse jamais vraiment à la toxicité du fandom, au rejet, aux réactions épidermiques, au manque total de recul et de savoir-vivre de certains fans (qui interagissent directement avec Jacobs ici, lors de moments qui font grincer des dents).

Ça botte en touche, donc, et le métrage conserve un côté "ah là là, ces fans de Doctor Who que l'on trouve en convention, ils sont quand même gratinés" un peu goguenard, jamais vraiment explicite mais perceptible, pas forcément délibéré de la part de la production, qui en vient à la conclusion que la plupart des fans trouvent dans Doctor Who un échappatoire à la réalité, aux problèmes du quotidien, à la maladie, à la solitude, au harcèlement, etc.

Le fandom en tant que famille de substitution, donc, une conclusion qui n'apporte rien de vraiment nouveau sous le soleil, à vrai dire, si ce n'est la réalisation, par Jacobs, que lui aussi a trouvé, à l'époque, dans Doctor Who, un échappatoire à son enfance malheureuse, et à son père bipolaire (lui-même acteur dans un épisode de Doctor Who).

Et c'est bien là le véritable intérêt du métrage, la "rédemption" de Jacobs, qui boucle la boucle et trouve une certaine paix de l'esprit vis à vis de son expérience difficile avec la franchise Who. Le reste, trop superficiel, c'est la routine habituelle des métrages consacrés aux fans de tel ou tel univers : un peu de sympathie, un peu d'émotion, beaucoup de cringe, et rien de plus.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1813 : La Nuit au Musée - Le retour de Kahmunrah (2022)

Publié le 11 Avril 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Review, USA, Jeunesse, Cinéma

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Nuit au Musée - Le retour de Kahmunrah (Night at the Museum : Kahmunrah Rises Again - 2022) :

Parce que le nouveau gardien du Musée a démissionné, terrifié, Larry propose à son fils de prendre le poste de gardien de nuit, lui qui est déjà familier des excentricités des habitants des lieux. Nick accepte, mais sans grande motivation... et dès sa première nuit au Musée, l'apprenti musicien libère le pharaon Kahmunrah, bien décidé à se venger de la famille de Larry.

Une suite animée à la franchise Nuit au Musée (qui n'a jamais atteint des sommets et s'essoufflait déjà un peu vers la fin), qui perd une grande partie de l'intérêt de cette dernière, à savoir des œuvres d'art, antiquités, dioramas et reconstitutions qui prennent vie... en prises de vue réelles/numériques, avec des acteurs familiers et attachants.

Ici, comme tout est de l'animation 2D assez moyenne et simpliste, que les acteurs les plus connus de la franchise ne reprennent pas leur rôle au doublage, et que le tout adopte délibérément un ton plus infantile et immature bourré de slapstick, on a trop souvent l'impression de regarder un pilote de série animée pour enfants adaptée de la franchise...

Ce qui n'est guère surprenant, puisque le projet a vu le jour chez la Fox sous la forme d'une série télévisée, avant d'être reformaté en métrage unique lors de l'acquisition de Fox par Disney.

Bref, un gros pilote de 70 minutes, pas désagréable à suivre, plein d'action, mais jamais très inspiré dans son écriture (à un gag ou deux près, avec notamment quelques répliques qui font mouche) ou passionnant, notamment quand les scènes d'action s'enchaînent et se ressemblent dans la dernière demi-heure.

Et puis Seth, le dieu du chaos stéréotypé comic relief arabe rondouillard, mouais.

3/6, pas plus.

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Un film, un jour (ou presque) #1812 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 4.1 : TV + Black Widow (2021) et Shang-Chi et la légende des dix anneaux (2021)

Publié le 10 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA, Télévision

La phase 4 du MCU s'est récemment terminée avec Black Panther 2 : le moment est donc venu de se replonger dans les longs-métrages de cette phase compliquée du MCU, avec le recul que nous avons désormais sur ses objectifs, ses réussites et échecs...

Une phase 4 qui, en 2021, a commencé à la télévision, avec la très sympathique et ludique Wandavision : une réussite globale à peine contrebalancée par des attentes et théories démesurées des spectateurs, et par un final un peu trop classique (une grosse bagarre pleine d'effets spéciaux) affaibli par un tournage bousculé par la pandémie.

Idem pour Falcon & the Winter Soldier, une sorte de Captain America 3.5 pas désagréable, mais gentiment bancal, et au tournage directement et largement impacté par la pandémie. Résultat : des sous-intrigues approximatives, des idées abandonnées en cours de route, des trous de scénario, un rythme cahotique... ça reste tout à fait regardable, mais c'est encore assez balbutiant.

Loki, par contre, est nettement plus homogène et maîtrisée, ayant pour lourde tâche d'introduire la TVA, le concept de multivers, et le personnage qui deviendra Kang au cinéma. Malgré une bonne dose de pandémie, Loki est moins erratique, plus centrée sur son sujet, et plus réussie, même s'il faut bien l'avouer, il reste toujours des problèmes de rythme çà et là...

Et puis Marvel a enfin sorti son premier film de la phase 4... un film Black Widow qui, malheureusement, a un peu semblé arriver après la bataille.

Black Widow (2021) :

En 2016, Natasha Romanoff apprend que le programme de la Chambre Rouge, qui a fait d'elle la Black Widow, est toujours actif. Bien décidée à y mettre fin, elle part pour Budapest, traquée par le Taskmaster, et croise le chemin de sa sœur adoptive, Yelena...

Un thriller d'espionnage dont la filiation avec James Bond est tout à fait assumée (lavage de cerveau, forteresse volant, cascades improbables, criminel mégalo avec une armée d'amazones à ses ordres, etc), mais qui ne parvient qu'en partie à satisfaire, perdant un peu pied, vers la fin du métrage, dans sa surenchère explosive.

Il faut dire que le film partait déjà avec un handicap, celui d'arriver après la bataille - tout le monde sait comment Natasha termine son aventure dans Endgame, et avec cet épisode en flashbacks, les enjeux en sont naturellement diminués. Mais la véritable nature du film (une introduction des personnages de Yelena, du Red Guardian et de Milena) fonctionne tout de même très bien : les personnages sont sympathiques, leurs interactions amusantes, et de manière générale, la composante "famille qui se dispute" est assez efficace.

Tout comme les 3/4 du film, qui, comme je le mentionnais au-dessus, ne s'essouffle un peu vraiment qu'une fois dans la forteresse volante, pas aidé par des effets spéciaux inégaux (les véhicules, en particulier, n'ont fréquemment pas assez de poids et leur physique est approximative dans certaines scènes) qui rendent la toute dernière scène d'action, en chute libre, à peu près aussi probable que James Bond en train de faire du kite surf sur une vague de tsunami.

Après, ce Black Widow reste tout à fait honorable, bien que jonché de petites scories ici ou là (la bande originale de Balfe est, sans surprise, générique et oubliable, en plus d'être clichée ; le générique d'ouverture en mode "cover de Nirvana" me sort par les yeux ; l'histoire des phéromones est bancale ; l'ellipse finale sur Ross idem) qui auraient peut-être pu être remaniées ou évitées si le film n'était pas sortie en pleine pandémie...

3.5/6

 

(critique originale publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

Entre Black Widow et Shang-Chi, retour à la case télévision, avec What If ?, série d'animation explorant différentes réalités du multivers, pour un programme dynamique, amusant, et bien mené, probablement la meilleure série du MCU à ce jour. Puis...

Shang-Chi and the Legend of the Ten Rings (2021) :

Héritier de Xu Wenwu, leader criminel des Dix Anneaux, Shang-Chi vit à San Francisco, sous l'identité de Shaun, un simple voiturier. Mais lorsqu'il est attaqué par des sbires de son père, Shaun doit désormais faire face à son destin exceptionnel, ainsi qu'aux mystérieux pouvoirs que son père tire de dix anneaux métalliques tombés du ciel...

Un agréable hommage au cinéma chinois (que ce soit les wu xia pian ou les films d'action hong-kongais de la grande époque) appliqué au MCU, et un moyen pour Marvel de se racheter un peu pour Iron Fist et son blondinet mollasson, en proposant des combats dynamiques et spectaculaires, ainsi qu'un grand final full CGI (comme d'habitude) ici nettement plus original et agréable, puisqu'avec des dragons et autres bestioles magiques.

Et c'est bien ce qui fait tout le charme de ce Shang-Chi : c'est dépaysant, et ça s'assume. La distribution est attachante, le bestiaire intrigant, l'histoire plutôt solide, le méchant n'est pas monodimensionnel, il y a un vrai thème musical, le fanservice Marvel reste discret, le côté bilingue du métrage est bien intégré, bref, c'est plutôt agréable à suivre, et, pour quelqu'un comme moi qui en a un peu assez de voir des films occidentaux scénarisés et réalisés par des weebs biberonnés aux mangas et fascinés par le Japon, les yakuzas ou les samuraïs, un peu de spiritualité et de style chinois ne font pas de mal à voir.

Après, il reste toujours quelques défauts, comme des effets véhiculaires toujours inégaux, un passage du temps pas très bien retranscrit... mais pour peu qu'on ne soit pas allergique aux films d'arts martiaux et à la Chine, Shang-Chi reste pour moi l'un des films de la Phase 4 les plus aboutis.

4.25/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2021, à lire ici)

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Et comme toujours, retrouvez l'ensemble des notes des films du MCU et du DCEU (ainsi que des liens directs vers leurs critiques) sur notre page de bilan global...

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Un film, un jour (ou presque) #1811 : SPÉCIAL PÂQUES - L'Âge de glace : La grande chasse aux oeufs (2016)

Publié le 9 Avril 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Jeunesse, Comédie, Critiques éclair, Pâques, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Âge de glace : la grande chasse aux œufs (Ice Age : The Great Egg-Scapade - 2016) :

Alors que tous les animaux de l'Âge de glace s'affairent à préparer les festivités du printemps qui approche, Sid (John Leguizamo) décide de mettre en place une crèche pour les œufs de ses congénères. Mais Squint (Seth Green), lapin pirate, est bien décidé à se venger de Sid et ses amis, et dérobe tous les œufs, emmenant la petite bande dans une chasse au trésor pour retrouver ces œufs maquillés et cachés dans la nature...

Un petit bonus à l'occasion de Pâques, avec ce mini-épisode de 25 minutes consacrés à l'Âge de glace, qui fête Pâques à sa manière, en trouvant à cette fête pourtant très chrétienne une origine préhistorique relativement amusante. Avec en prime les origines du premier avril.

Après, ça reste l'Âge de glace, une franchise qui a grandement perdu en intérêt à mesure que les suites et spin-offs se sont succédés, et que j'ai totalement cessé de suivre après le deuxième ou troisième film. Donc forcément, là, la moitié des personnages (toujours aussi moches) m'est totalement inconnue, et mon intérêt pour le slapstick et la comédie habituelle de la franchise n'est pas forcément au rendez-vous...

Mais bon, ça se regarde tranquillement, sans plus. 

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 3x04-06 (2023)

Publié le 8 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Science Fiction, Science-Fiction, Star Wars, Review, USA, Télévision

Le début de la saison 3 de The Mandalorian m'a laissé assez frustré, la série semblant manquer de direction, hormis celle de "les us et coutumes des Mandaloriens, c'est trop passionnant, attardons-nous encore dessus". Soit exactement ce qui ne m'intéresse guère dans la série, qui en plus s'est permis une parenthèse lorgnant fortement sur Andor et sa politique ambivalente...

Star Wars : The Mandalorian - 3x04-06 (2023) :

- 3x04 :  Alors que Grogu commence son entraînement pour devenir un Mandalorien, un enfant du campement est enlevé par une créature ailée, forçant Bo-Katan et un groupe de Mandaloriens à partir à son secours...

Après l'épisode 03 en mode "on fait du sous-Andor totalement détaché du reste de la saison", place à "on fait un mini-épisode de 25 minutes sur du vide une péripétie sans intérêt de la vie des Mandaloriens". Je n'ai pas aimé. En même temps, je le répête depuis le début : je me contrefous totalement des traditions et de la mythologie mandaloriennes, qui semblent tant fasciner Filoni et Favreau, et je trouve même assez malsain le fait que l'indoctrination de Grogu et de Bo-Katan dans cette frange radicale extrémiste du peuple mandalorien soit présentée comme quelque chose de bienveillant et d'exemplaire, voire de mignon (pour Grogu).

Alors certes, les scènes d'action étaient réussies (que ce soit le sauvetage en plein vol, ou les flashbacks de Grogu façon traumatisme du Vietnam qui montrent comment il a été sauvé de l'Ordre 66 par Ahmed Best), mais comme elles ne font que remplir du temps d'antenne, et ne font pas du tout progresser l'intrigue (on est à mi-saison, tout de même), bon gros bof.

- 3x05 : Parce que Nevarro est attaqué par le pirate Gorian Shard et son bombardier, et que la Nouvelle République refuse de les aider, Greef envoie un appel à l'aide... qui parvient aux oreilles de Din Djarin et de ses comparses mandaloriens.

Un épisode plein d'action plutôt réussie, après un début en mode "la Nouvelle République n'est qu'une bande d'incapables à la bureaucratie étouffante" finalement dans la droite continuité de l'épisode 03.

Au passage, petit caméo de Zeb, de la série Rebels, avant que le show ne continue dans son entreprise de réhabilitation et de vénération des Mandaloriens, ici présentés comme un super commando d'élite qui vient libérer Nevarro, avant de faire de Bo Katan leur patronne de facto.

Malgré cela, c'était agréable à suivre, rythmé... reste à voir si la seconde moitié de saison continuera sur le même chemin.

- 3x06 : Pour retrouver les anciennes troupes de Bo-Katan, devenues mercenaires, cette dernière, Grogu et Din Djarin se rendent sur la planète Plazir-15, où le couple royal (Jack Black, Lizzo) leur explique que certains de leurs droïdes impériaux rénovés se comportent étrangement...

Un épisode à la limite de la parodie décomplexée, qui voit Bo-Katan et Djarin, en mode good cop et bad cop d'un buddy movie à l'ancienne, mener une enquête policière improbable (un bon gros prétexte, honnêtement, d'un point de vue narratif) dans les bas-fonds d'une planète idyllique, avec échanges goguenards, bar à robots, morgue, interrogatoires et caméos WTF (outre Jack Black et Lizzo, il y a Christopher Lloyd, qui cabotine comme pas deux). 

Alors c'est amusant à suivre mais presque hors-sujet, et surtout ça contraste violemment avec le sérieux papal des platitudes mandaloriennes du reste de la saison, ou du duel final de cet épisode, à l'issue évidente (tout comme la pirouette narrative sur le Darksaber, qui ne fait que renforcer à quel point toutes ces idées de credo et de valeurs mandaloriennes sont creuses au possible).

En même temps, dès la première scène, le ton était donné, avec cette variation sur Roméo et Juliette à la sauce Mon Calamari et Quarren : distrayant, rigolo, ça décoince un peu une saison raide comme un piquet, mais ça arrive tout de même comme un cheveu sur la soupe.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1810 : Crazy Bear (2023)

Publié le 7 Avril 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Review, USA, Thriller, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Crazy Bear (Cocaine Bear - 2023) :

Dans les années 80, lorsque des dizaines de kilos de cocaïne tombent de l'avion d'un trafiquant, en vol au dessus d'un parc national américain, personne ne peut se douter qu'une ourse passant par là allait ingérer cette drogue, et se lancer dans un massacre sanglant sur tous les humains (Keri Russell, O'Shea Jackson Jr., Christian Convery, Alden Ehrenreich, Jesse Tyler Ferguson, Brooklynn Prince, Isiah Whitlock Jr., Kristofer Hivju, Hannah Hoekstra, Aaron Holliday, Margo Martindale, Ray Liotta...) présents là pour une raison ou une autre...

En 2006, avant que le monde ne sache vraiment ce qu'était un meme, est sorti en salles Snakes on a Plane, un métrage dont la bande annonce décomplexée avait immédiatement fait le buzz, présentant un Samuel L. Jackson énervé et des serpents à bord d'un avion. La promesse était celle d'un film amusant et décalé, un jeu de massacre pêchu et sans limite, bref, un film ludique et rigolard... mais le résultat était plus proche d'un thriller mollasson et insipide, aux rares fulgurances amusantes, mais globalement assez décevant.

Ici, avec Cocaine Bear, c'est un peu le même schéma. Avec son buzz démultiplié par le Web et les réseaux sociaux (remember Sharknado, une daube infâme devenue "culte" grâce à la magie de l'ironie des internautes), ce film offrait au premier abord une proposition très similaire à celle de Snakes on a Plane : une version déglinguée d'un fait divers assez triste (un petit ours qui découvre 30 kilos de cocaïne dans la forêt, et meurt dans d'atroces souffrances après l'avoir ingérée), avec une ourse énorme cocaïnomane agissant comme un méchant de slasher dans une comédie horrifique décomplexée.

Et le résultat est très similaire à la déception de SoaP. Devant la caméra d'Elizabeth Banks, et sous la plume de Jimmy Warden (co-scénariste de The Babysitter : Killer Queen), ce Crazy Bear tombe lourdement à plat. Pas tant pour les effets numériques très discutables de l'ourse, qui manque fréquemment de poids, ou pour la reconstitution bancale des années 80 (quand Jesse Tyler Ferguson déboule avec sa perruque fauchée, aïe), mais plutôt pour de véritables problèmes d'écriture et de mise en image, dont découlent des soucis de ton, de rythme, et d'efficacité.

C'est bien simple, le film ne semble jamais savoir équilibrer ses différentes orientations : ici, il passe une bonne demi-heure à présenter pléthore de personnages secondaires caricaturaux, souvent insipides, dont une mère et deux préados qui deviennent le noyau émotionnel (théorique) du métrage ; là, il cache son ourse et la laisse faire ses meurtres hors champ, pour mieux en afficher frontalement un ou deux lors de certaines scènes exubérantes, qui semblent sorties d'un autre film, plus assumé ; ailleurs, il fait de la comédie faiblarde, n'ayant jamais le rythme, l'énergie ou la folie pour donner corps à cet univers aux traits très appuyés et à l'interprétation cabotine ; occasionnellement, il donne dans le cartoon, avec une ourse cocainée qui fait des anges avec ses pattes par terre et rampe sur le dos quand elle renifle de la coke ; et puis il s'essaie aussi au thriller/policier décalé, façon frères Coen du pauvre, avec ces trafiquants incapables, ces policiers, et notamment un heel turn totalement inutile et random d'un personnage en cours de route.

Le résultat, c'est un film qui, s'il fonctionne lors de brèves scènes, semble étrangement timide avec son sujet, et n'est globalement ni très drôle, ni très horrifique, ni très captivant ou tendu.

Le film a beau avoir été hypé sur la base de son travail, et avoir fait les gros titres du Web et des réseaux sociaux à sa sortie, il reste un essai non transformé... le troisième successif pour Elizabeth Banks en tant que réalisatrice.

2.25/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1809 - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.6 : Avengers - Endgame (2019) et Spider-man : Far from Home (2019)

Publié le 6 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, Review, USA

Avant de nous attaquer à la phase 4 du MCU, récemment terminée, et de revenir sur ses métrages à la genèse compliquée, concluons la phase 3 du MCU en revenant sur ses deux derniers métrages, non encore diffusés au moment de notre dernier bilan de cette Intégrale...

Et pour entamer cette dernière rétrospective de la phase 3, retour sur Avengers : Endgame, la pièce maîtresse de toute cette phase, le film évènement qui a battu (presque) tous les records, et qui est l'aboutissement logique de 10 ans de construction de l'univers Marvel au cinéma...

Avengers - Endgame :

Pour vaincre Thanos et restaurer la moitié disparue des formes de vie de l'univers, les Avengers survivants décident de tenter le tout pour le tout et de remonter le temps, pour y dérober des Pierres d'infinité et créer un nouveau Gant tout-puissant...

Une fin de cycle toujours très efficace et touchante pour les personnages des premières phases Marvel, fin de cycle qui parvient à être ambitieuse, sombre (toute la première heure, c'est "les héros face à leur dépression"), épique et émouvante, notamment vis à vis du destin de Cap et de Tony. Au revisionnage, ce qui ressort le plus, c'est la maîtrise de l'écriture et du rythme global, joliment mis en valeur par la réalisation efficace des frères Russo, qui nous produisent ici certains des plans les plus iconiques et comic-book du MCU.

Ce n'est pas parfait pour autant : les règles du time heist et la mécanique temporelle sont inutilement brouillonnes, pas toujours totalement cohérentes (ce qui n'est pas surprenant puisque les scénaristes et les réalisateurs ont toujours eu des désaccords d'interprétation à ce sujet), et je reste toujours frustré du parcours de Bruce Banner - je sais qu'une partie de ce parcours frustrant est due à des problèmes de droits, mais le personnage de Hulk n'a jamais vraiment droit à son moment de gloire, et le passage du Hulk d'Infinity War à celui de Endgame, ainsi que son développement hors-champ, sont vraiment trop catapultés pour faire illusion.

Après, ça reste des bémols mineurs, en comparaison de la réussite globale de cet ultime opus.

4.75/6

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2019, à lire ici)

Spider-Man - Far From Home (2019) :

En excursion en Europe avec sa classe, Peter Parker tente d'oublier la mort de son mentor Tony Stark, mais l'arrivée d'un nouveau héros, Mysterio, supposément issu d'une dimension parallèle, va de nouveau bouleverser son quotidien...

Un deuxième volet des aventures de Spidey toujours aussi attachantes, à l'image du couple en formation MJ/Peter, et qui sonne comme un épilogue tout à fait pertinent à la Phase 3 du MCU : on y découvre ainsi les premières conséquences du Blip et du décès de Stark sur le citoyen lambda, et surtout sur Peter, Happy et les autres.

Ce qui est très logique, compte tenu des liens entre Peter et Tony, et apporte une émotion perceptible à ce métrage, justifiant les choix parfois malheureux de Parker, et son rapprochement quasi-instantané avec Mysterio (excellent Gyllenhaal, et relecture originale du personnage), sorte de grand-frère héroïque qui permet à Peter de se débarrasser de responsabilités trop importantes pour lui.

Et puis, mine de rien, Far From Home sert d'introduction, pour les spectateurs, au concept de multivers : oui, c'est de l'esbrouffe de la part de Mysterio, mais la graine est semée dans l'esprit des spectateurs, et elle germera durant la Phase 4.

Après, le film reste un peu trop brouillon sur la toute fin, avec beaucoup de trop de drones numériques qui virevoltent dans tous les sens : un grand final trop chaotique pour son propre bien, ce qui tranche avec le délire psychédélique des illusions préalables de Mysterio, qui savaient se montrer inventives tout en restant claires.

4.25/6 

(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2019, à lire ici)

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