Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1805 : Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022)

Publié le 31 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Marvel, MCU, Disney, Review, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Black Panther 2 - Wakanda Forever (2022) :

Après la mort inattendue de T'challa, le Wakanda devient la cible des intérêts de toutes les nations du monde, bien décidées à mettre la main sur le vibranium tout puissant. Mais lorsqu'une source sous-marine de vibranium est découverte, une attaque meurtrière sur l'équipe d'exploration responsable de cette trouvaille voit le Wakanda accusé. En réalité, cette attaque est l'œuvre de Namor (Tenoch Huerta Mejía), dieu vivant d'une peuplade amphibie ayant bâti une civilisation sous-marine autour de la puissance du vibranium, et bien décidé à ne pas laisser le monde du dessus s'approprier ce qui est sien...

Mouais. Un peu déçu, je dois dire, au visionnage de cette suite brouillonne (pas forcément surprenant, puisque Marvel a dû tout repenser au dernier moment suite au décès de Chadwick Boseman, en plus de décaler un tournage par faute de pandémie), que je placerais en dessous de l'original (et pourtant, je ne suis pas forcément le plus grand fan du premier Black Panther, à la base.

Le souci, en fait, outre le manque d'une vrai présence centrale autour de laquelle le récit graviterait (Chadwick n'est plus, et honnêtement, Shuri est assez délibérément antipathique, dans ce métrage), c'est que Black Panther 2 est un film tellement sombre (visuellement et thématiquement), tellement alourdi par le deuil de Chadwick et ses conséquences, qu'il peine à laisser de la place à son côté superhéroïque, et qu'il rate ainsi systématiquement toutes ses entrées : la première apparition de Namor, la première armure de Riri, la découverte de Talokan, la première apparition de Shuri en Panther, la première apparition des Midnight Angels, la première apparition d'Ironheart, etc... systématiquement, c'est brouillon, fait à la va-vite, avec une illustration musicale pleine de morceaux hip hop/rnb/afro qui éclipse totalement ce qui faisait la force du premier BP (sa bande originale), et ça finit par tomber à plat.

Ajoutez à cela un script parfois maladroit (les Français au Mali, au début, LOL), manquant fréquemment de clarté (le pourquoi du comment des Talokanais, des différentes couleurs de peau, des oreilles pointues, etc), et peinant à rendre attachant ou surprenant le parcours de son héroïne (honnêtement, le parallèle évident et surligné entre Talokan et le Wakanda, qui fait changer d'avis Shuri in extremis, était plus que téléphoné, et c'est limite si j'avais plus de sympathie pour Namor que pour les Wakandais fréquemment trop orgueilleux et arrogants).

Ça se regarde, c'est bien produit, les costumes sont excellents et la scène durant laquelle la Reine passe un savon à Okoye est remarquable, mais dans l'ensemble, léger bof pour ce métrage gentiment inégal, qui ne parvient jamais réellement à s'extirper de l'ombre de Chadwick Boseman.

Un petit 3/6, pour terminer la phase 4 du MCU de manière un peu faiblarde.

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1804 : The Estate (2022)

Publié le 30 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Estate (2022) :

Lorsqu'elles apprennent que leur Tante Hilda (Kathleen Turner), très aisée, est atteinte d'un cancer au stade terminal, Macey (Toni Collette) et Savannah (Anna Faris), en difficultés financières, décident de tenter de revenir dans ses bonnes grâces - et dans son testament. Elles lui rendent donc visite, mais sur place, les deux sœurs découvrent que les autres membres de leur famille sont aussi sur les rangs : Beatrice (Rosemarie DeWitt), hypocrite et manipulatrice très appréciée de sa tante, son époux James (Ron Livingston), chef, et Richard (David Duchovny), séducteur balourd déjà dans les petits papiers de Hilda...

Je l'ignorais totalement durant le visionnage, mais ce The Estate est le fruit du travail du scénariste- réalisateur de Joyeuses Funérailles/Panique aux funérailles, de Love Wedding Repeat, de Moonwalkers et de The Honeymoon, récemment passé en revue dans ces pages.

Autant dire que le côté inabouti et générique du produit fini ne surprend guère, tant les œuvres de Dean Craig sont inégales et semblent toujours manquer de quelque chose : de folie, de rythme, d'énergie, d'originalité... au choix.

Ici, The Estate est une course à l'héritage très conventionnelle, une comédie satirique qui donne l'impression d'avoir été vue et revue des dizaines de fois, et qui est constamment prévisible au possible.

Ce n'est pas forcément désagréable à regarder, principalement parce que les acteurs y mettent du leur (Duchovny est assez amusant en beauf moustachu et musclé voulant séduire sa cousine ; Anna Faris, par contre, en fait encore et toujours trois tonnes de trop, à grand renfort de grimaces), mais dans l'ensemble, on se retrouve encore une fois avec un script qui donne l'impression d'avoir été sous-développé, ou d'être à peine plus qu'une pièce de boulevard. Pas assez mordant, pas assez drôle, pas assez original, pas assez méchant, pas assez pêchu... Mwé.

2.75/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1803 : Batman - La malédiction qui s'abattit sur Gotham (2023)

Publié le 29 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, Cinéma, Thriller, Fantastique, Horreur, DC, USA, Review, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman - La malédiction qui s'abattit sur Gotham (Batman : The Doom that came to Gotham - 2023) :

Alors qu'il tente de découvrir ce qui est arrivé à l'expédition polaire Cobblepot, Bruce Wayne réalise qu'une menace cosmique est sur le point de s'abattre sur le Gotham City des années 20, et qu'il est le seul à pouvoir l'arrêter...

Batman + les années 20 + la mythologie lovecraftienne + une adaptation d'un comic-book de Mike Mignola, ça aurait dû être exactement dans mes cordes, et finalement, non : la mayonnaise de ce métrage n'a pas du tout pris à mes yeux.

En partie à cause des choix artistiques du récit original (je ne suis pas du tout fan de la réinvention de Green Arrow ou de Poison Ivy, j'en ai un peu assez de Ras et Talia, l'utilisation d'Etrigan n'est jamais vraiment probante, le grand final improbable vire au grand nawak), mais aussi de l'adaptation : musique très synthétique, doublage assez inégal, direction artistique trop propre et structure/écriture globalement brouillonne et mal rythmée - autant de facteurs qui font de ce film d'animation quelque chose d'assez laborieux, en tout cas en ce qui me concerne.

Sans que ce soit pour autant irregardable, ça m'a semblé décousu, peut-être un peu inabouti, et en tout cas décevant.

2.5/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1802 : Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (2022)

Publié le 28 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Netflix, Thriller, Policier, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Glass Onion - Une histoire à couteaux tirés (Glass Onion : A Knives Out Mystery - 2022) :

Invité en même temps que diverses personnalités (Dave Bautista, Kathryn Hahn, Janelle Monae, Leslie Odom Jr., Kate Hudson, Jessica Henwick, Madelyn Cline) sur l'île privée de Miles Bron (Edward Norton), un milliardaire de la tech, Benoit Blanc (Daniel Craig) se retrouve pris dans la tourmente d'un meurtre et d'une histoire de vengeance...

Disrupteur, visionnaire, casseur de codes, inventif, intelligent, génial, original, talentueux, impertinent, innovant, subversif, prend les attentes à contre-pied et chamboule toute son industrie... est-ce que je parle de la manière dont le personnage de Miles Bron est présenté dans le film, ou de celle dont Rian Johnson est décrit par la presse et autres critiques Web ?

Difficile de faire la différence, tant une énorme partie du succès des deux hommes tient aux apparences, au style et à l'esbrouffe. C'est ainsi que, depuis son Star Wars, Johnson est présenté comme un véritable auteur, un artiste malin et n'hésitant à déjouer les attentes du spectateur... et ici aussi, ça a été le cas, avec ce Glass Onion qui tient presque plus de la satire et de la parodie décomplexée du genre du murder mystery, que d'un film solide et bien construit.

Il y a du mérite, pourtant, à déconstruire un genre/une œuvre, à en exposer les rouages, à s'en moquer, pour tenter de lui donner un coup de frais. Sauf que, comme pour son Star Wars, et comme pour le premier Knives Out, Rian Johnson est bien meilleur dans la déconstruction que dans la reconstruction.

La première moitié de ce Glass Onion n'est ainsi pas un murder mystery, bien qu'il en ait tous les atours et la mise en place : lorsqu'on arrive à la moitié, Rian Johnson pouffe dans son coin, et nous montre, au travers d'un long tunnel de dialogue, que tout, jusque là, n'était qu'illusion (pas forcément surprenant, tout ce qui concerne Andy), crtiique sociale facile, et que le véritable whodunit commence maintenant.

Un whodunit problématique, car le spectateur n'est que trop peu emmené dans l'enquête de Blanc : oui, Daniel Craig s'amuse, mais les nombreuses règles du whodunit, qui assurent que le spectateur ne ressorte pas frustré de son expérience, sont fréquemment ignorées et trahies par Johnson, pour le simple plaisir de s'en moquer, d'en jouer, ou de présenter un Blanc à l'intellect encore plus développé que celui de Sherlock.

D'autant que la deuxième heure du film n'est en vérité qu'une succession chaotique de rebondissements et de flashbacks, avec pour seul objectif d'aboutir à une conclusion dont tout spectateur un peu méfiant se doutait depuis le début...

Je ne vais pas développer plus avant : j'ai été frustré par le métrage, par son écriture, par son ton, quand bien même je reconnaîtrais sa bonne facture technique, musicale, et sa distribution. Mais une nouvelle fois, ça me laisse l'impression d'un film qui se pense plus malin, subtil et subversif qu'il ne l'est réellement, ce qui m'agace plus que de mesure.

3/6 (c'est toujours mieux que les Poirot de Kenneth Branagh, cela dit) 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1801 : Willow - Behind the Magic (2023)

Publié le 27 Mars 2023 par Lurdo dans Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA, Disney, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Willow - Behind the Magic (2023) :

Making-of d'une trentaine de minutes revenant sur le tournage de la série Willow, chroniquée hier en ces pages, et diffusée, comme la série, sur Disney +.

Au premier abord, pas grand chose à dire de plus, puisqu'on est ici vraiment dans une featurette promotionnelle inoffensive, comme on en trouvait beaucoup à une époque dans les bonus de dvd : tout le monde s'entend bien, tout le monde s'amuse, on rigole, les paysages sont jolis, ça présente les décors, les costumes, la distribution, les effets, la genèse du projet, ça se félicite de l'inclusivité de la série, etc...

Et puis on s'aperçoit qu'en fait, cette featurette est presque un épisode bonus de Life is Short, la comédie de Ricky Gervais/Warwick Davis qui présentait ce dernier comme un connard arrogant, imbu de sa personne, persuadé d'être une superstar de l'industrie cinématographique anglaise et d'avoir tous les talents du monde.

On retrouve donc ici ce Warwick, ravi de renouer avec l'univers de Willow 35 ans après, et s'assurant, en se livrant à des actes de sabotage, qu'on ne lui vole pas la vedette sur SON projet. Plutôt amusant, au final, même si ça parasite un peu le côté making-of de la série.

4/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Les bilans de Lurdo : Willow, saison 1 (2022)

Publié le 26 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Romance, Disney, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, USA, Review, Télévision

Huit épisodes de 40-55 minutes, chapeautés par Jonathan Kasdan (fils de Lawrence Kasdan, frère de Jake Kasdan, et co-scénariste de Solo) et produits par Lucasfilm, voilà ce qui constitue la première saison de ce Willow, suite du film de 1988 réalisé par Rob Howard, diffusée sur Disney + en fin d'année dernière...

Willow, saison 1 (2022) :

20 ans après la mort de la Reine Bavmorda, le prince Airk (Dempsey Bryk), fils de la Reine Sorsha (Joanne Whalley) et de Madmartigan (Val Kilmer), est enlevé par les Gales, un groupe de créatures monstrueuses au service de la Crone, une sorcière maléfique. Sa sœur Kit (Ruby Cruz) part alors à sa rescousse, traversant le royaume en compagnie de Jade (Erin Kellyman), apprentie-chevalier, du Prince Graydon (Tony Revolori), promis à Kit, de Thraxus Boorman (Amar Chadha-Patel), un ancien compère de Madmartigan, et de Willow Ufgood (Warwick Davis), le légendaire sorcier nelwyn qui tente de former Elora Danan (Ellie Bamber), future impératrice amoureuse d'Airk...

On l'oublie souvent, mais dans le film de 1988, Warwick Davis n'avait que 17-18 ans, ce qui faisait donc du métrage de Ron Howard une aventure initiatique young adult avant l'heure. Il ne faut donc pas s'offusquer (comme énormément de critiques en ligne l'ont fait, agrémentant leur prose d'accusations de wokisme et de "viol d'un classique de leur enfance") de voir ici une série très orientée young adult, avec des protagonistes jeunes, dans un récit qui mêle plusieurs archétypes classiques du genre (la princesse rebelle refusant d'être mariée contre son gré, le prince traumatisé qui se découvre sorcier, l'orpheline qui devient chevalier, la jeune cuisinière qui découvre qu'elle est l'Élue, le mercenaire couard qui se découvre une conscience, les forces du Mal qui se réveillent), et les confie à une distribution sympathique de jeunes acteurs attachants.

Est-ce que ça en fait pour autant une bonne série tout court ? Pas exactement : si j'ai plutôt apprécié le programme, il y subsiste bon nombre de scories laissant une impression d'inabouti, un peu comme dans de nombreuses autres séries pensées pour le streaming (notamment sur Disney+).

Commençons par les bons points : la direction artistique est très réussie, avec une belle utilisation du budget et des décors naturels du pays de Galles (j'avoue avoir aussi un gros faible pour les décors de la Cité Immémorielle, avec ses statues immenses en ruine, qui font très Conan) ; l'interprétation est globalement compétente de bout en bout (même si léger bémol pour Warwick Davis, qui est très monocorde et récitatif pendant la moitié du programme - ça s'améliore dans le dernier tiers) ; les effets spéciaux sont globalement réussis, qu'ils soient numériques ou pratiques ; il y a de très beaux plans (en particulier vers la fin de la saison, avec ses duels de sorcellerie, etc) ; les relations entre les personnages sont plutôt bien écrites (qu'elles soient LGBTQ ou non) et dans l'ensemble, l'utilisation des archétypes de la fantasy donne lieu, ici ou là, à des interprétations amusantes (les trolls, qui passent de créatures féroces et simiesques dans le film à gardiens de prison distingués ici) et à des sous-intrigues plutôt convaincantes, qui évoquent parfois même des quêtes arthuriennes (et John Boorman).

Par contre, comme bon nombre de séries de streaming, on remarque très vite des problèmes de structure et de rythme global, avec notamment des éléments (souvent du fanservice) qui semblent le produit de gros raccourcis narratifs ou de facilités d'écriture (les Brownies). Certains épisodes font énormément de surplace, d'autres consacrent un temps indû à certaines digressions (Christian Slater, les Bone Reavers et leur campement, les bûcheronnes WTF), ou, au contraire, les survolent, comme s'ils avaient été coupés au montage, ou retirés de la toute dernière version du script, quelques heures avant le tournage...

D'un point de vue artistique, il y a aussi une tendance inutile à moderniser l'univers, que ce soit au niveau des dialogues (c'est plus flagrant dans certains épisodes que d'autres), des costumes (pour le coup, ça ne m'a pas dérangé un seul instant) ou de l'utilisation d'une illustration musicale pop moderne pour certaines scènes - en théorie, pourquoi pas, mais ici, ça a plus tendance à sortir le spectateur du récit qu'autre chose.

D'autant que le score de James Newton Howard, s'il fait de brefs clins d'œil aux thèmes classiques de Willow composés par James Horner, peine à s'imposer par ailleurs, avec un thème principal qui se fait une petite place... et le reste qui s'efface.

La série a donc des qualité et des défauts, et le tout s'équilibre plus ou moins, à mes yeux, pour donner quelque chose d'assez moyen (ce qui se traduit, je suppose, par "c'est de la grosse m*rde" dans l'esprit du spectateur d'aujourd'hui, biberonné aux "en dessous de 7/10, un film/livre/série/jeu est forcément à ch*er et ne mérite pas d'exister" imposés par les critiques du Web) : cette saison 1 de Willow est partiellement amusante, partiellement rythmée, bref, partiellement réussie, mais elle reste néanmoins assez inégale dans l'ensemble... un peu comme la plupart des productions Disney+.

Heureusement, pour peu que l'on trouve la distribution sympathique et que l'on ne fasse pas une allergie immature aux choix stylistiques de la série, ces huit épisodes passent plutôt bien, en espérant qu'une hypothétique saison 2 parvienne à rendre une copie un peu plus propre.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 3x01-03 (2023)

Publié le 25 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Star Wars, Review, USA, Télévision

Après une saison 2 au final spectaculaire, et un Livre de Boba Fett très moyen (ce qui, pour la critique collective du Web, se traduit désormais à postériori par "c'était de la merde sans le moindre intérêt, comme Obi-Wan"), retour de Din Djarin et de Bébé Grogu, pour une nouvelle fournée de huit épisodes du Mandalorien, toujours chapeautée par Dave Filoni et Jon Favreau...

Star Wars : The Mandalorian - 3x01-03 (2023) :

- 3x01 : Parce qu'il cherche toujours à se faire pardonner de ses pêchés, le Mandalorien décide de retourner sur sa planète natale dévastée pour y effectuer un rituel de purification. Mais avant cela, il fait un détour par Nevarro, la planète de son ami Greef Karga (Carl Weathers)...

Une reprise en demi-teinte, sorte de transition/mise en place très centrée sur les Mandaloriens, leurs traditions, etc - ce qui a toujours été le point faible de la série, bien moins passionnant et fascinant que Dave Filoni ne semble le penser.

Parce que bon, les Mandaloriens et leur extrémisme sectaire sont assez antipathiques, franchement, et c'est d'autant plus vrai ici lorsque, au cours d'un baptème, ils sont attaqués par un crocodile géant : bizarrement, pendant toute la scène, et y compris au moment de l'arrivée héroïque et triomphante de Djarin, j'étais instinctivement du côté de la bestiole plutôt que de celui de ces imbéciles qui font un baptème aquatique dans une rivière peuplée de monstres géants.

D'ailleurs, il est amusant de remarquer que le monstre, dans les illustrations de production, était clairement une tortue XXXL, un choix créatif probablement modifié au dernier moment pour éviter de mettre en scène un massacre de tortue à l'écran - alors qu'un alligator géant, c'est nettement moins attachant.

Mais bon. Le reste de l'épisode était assez regardable, bien que peu mémorable dans l'ensemble, et encore une fois, ça servait surtout à remettre tout à plat pour la suite de la saison, avec en prime des clins d'œil aux Star Wars récents (les Anzellans, les créatures géantes en hyperespace, etc).

- 3x02 : Din Djarin explore les mines de Mandalore, à la recherche de leurs eaux purificatrices...

Vraiment rien à dire sur cette épisode qui m'a gentiment donné envie de roupiller. Forcément, comme je me contrefiche de Mandalore, de sa mythologie et de ses ruines, et qu'il ne se passe quasiment rien d'autre pendant ces quarante minutes, difficile pour moi de me passionner pour tout ça.

Oui, on voit Grogu qui s'échappe et qui évite plein de menaces, ça fait toujours plaisir, et ça décolle un peu quand Bo-Katan débarque pour aider le Mandalorien à s'échapper, mais à part ça, c'était globalement maladroit, redondant et assez plat dans son écriture et sa mise en images. Bof bof bof. M'enfin au moins, tout ça (les mines, le baptème, etc), c'est fait, passons à autre chose.

- 3x03 : Pendant que Djarin et Bo-Katan quittent Mandalore, Elia Kane (Katy O'Brian) et le Dr Pershing (Omid Abtahi), anciens impériaux en cours de réhabilitation par la Nouvelle République, tentent de s'habituer à leur nouvelle situation sur Coruscant...

Un épisode franchement bizarre, qui commence par 10 minutes d'action et de dogfights (pas désagréables), avant de passer à 35-40 minutes totalement détachées du reste du programme, et de revenir à la toute fin sur Bo Katan qui intègre la secte du Mandalorien (on est bien contents pour elle).

Et le gros de l'épisode, donc, est consacré à la description d'une sorte d'Opération Paperclip du pauvre, par laquelle les anciens impériaux sont réintégrés à la société, anonymisés, et réhabilités bon gré mal gré. Un long segment pas forcément mauvais en soi, mais peu palpitant, et qui, à l'instar d'Andor, tente de dépeindre l'univers de Star Wars en nuances de gris, façon "tout n'est pas noir et blanc, tout le monde est pourri à un niveau ou un autre" en tentant au passage d'humaniser ce "bon" docteur Pershing.

Sauf, que, contrairement à Andor (dont pourtant je ne suis pas fan), c'est ici fait de manière gentiment pataude, au point de se demander si tout cela n'était pas, à la base, une sous-intrigue de la série annulée Rangers of the New Republic, ou quelque chose du genre. En tout cas, ça arrive comme un cheveu sur la soupe, et ça ne convainc pas.

 

(à suivre...)

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1800 : Le Chat potté 2 - la dernière quête (2022)

Publié le 24 Mars 2023 par Lurdo dans Animation, Dreamworks, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Aventure, Action, Review, USA, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Chat potté 2 - la dernière quête (Puss in Boots : The Last Wish - 2022) :

Après d'innombrables aventures, le Chat potté (Antonio Banderas) découvre qu'il ne lui reste plus qu'une vie sur neuf, et que la Mort (Wagner Moura) est à ses trousses, bien décidée à mettre fin à ses jours. Pour la première fois paniqué, il se met alors en quête d'une étoile magique dont le vœu pourrait lui permettre de retrouver ses neuf vies... mais en chemin, il croise le chemin de Kitty (Salma Hayek), son ex-compagne, de Perrito (Harvey Guillén), un chien errant au grand cœur, de Boucle d'Or (Florence Pugh) et de ses trois ours (Olivia Colman, Ray Winstone, Samson Kayo), et du malfaisant Jack Horner (John Mulaney), tous à la recherche de la même étoile tombée du ciel...

Deuxième film consacré au Chat Potté, après un premier volet (en 2011) dont je ne me rappelle guère, ce Chat Potté 2 a reçu un accueil public et critique assez enthousiaste, à la limite de la dithyrambe qui rend méfiant.

Et effectivement, sous certains aspects, le film est effectivement surcôté, ou plutôt, ses défauts sont éclipsés et oubliés par les critiques. Je pourrais citer tout le début, avec ses humains moches (toujours un problème inhérent à l'univers Shrek), sa chanson insipide, ou encore Jack Horner, franchement pas un méchant d'anthologie. Et bien sûr, un certain ventre mou, une fois que la quête de tout ce petit monde est lancée sur des rails assez prévisibles.

Mais il y a quelque chose de sincère et d'universel dans cette quête désespérée du Chat potté pour échapper à sa mortalité imminente - c'est plus sombre que d'habitude, et tout cela se marie bien avec une animation expérimentale, qui lorgne fortement sur celle de Spider-man : New Generation, avec son mélange 2D et 3D, ses influences anime, son jeu avec le framerate des images : c'est dynamique, inattendu et convaincant.

Après, ça reste le Chat Potté, donc ça ne décolle pas forcément bien plus haut qu'un 4/6, et comme je l'ai (malheureusement) vu en VF...

3.75/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1799 : The Honeymoon (2022)

Publié le 23 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Romance, Italie, UK, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Honeymoon (2022) :

Adam (Pico Alexander) et sa jeune épouse Sarah (Maria Bakalova) partent à Venise pour leur lune de miel... avec Bav (Asim Chaudhry), le meilleur ami d'Adam, un véritable boulet qui a récemment perdu son emploi et qui songe au suicide. Sur place, cependant, Sarah attire l'attention de Giorgio (Lucas Bravo), un séduisant criminel, qui oblige Adam et Bav à lui servir de mules pour transporter de la cocaïne en Slovénie...

Présenté comme une comédie romantique, ce métrage est en fait plus proche d'une comédie en mode bromance, saupoudrée de comédie semi-romantique assez peu présente, ou plutôt éclipsée par le trait très forcé de tout le côté cringe, avec un Bav tellement caricatural et aux actions tellement imbuvables qu'on en vient rapidement à détester ce personnage mythomane, envahissant et trop cartoonesque pour que l'on parvienne à croire au reste.

Résultat, le film devient rapidement assez laborieux et pénible, et l'on se lasse vite de cette histoire, qui finit par être un peu comme un film de Francis Weber dont le François Pignon serait totalement dénué de tout capital sympathie et mériterait de se faire tuer dès les premières minutes du métrage.

La distribution n'est pas désagréable, et le réalisateur avait pourtant conçu Joyeuses funérailles (2007), qui était plutôt réussi, mais je n'ai absolument pas accroché au ton ou à l'écriture.

1.5/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1798 : Catwalk 2 - The Comeback Cats (2022)

Publié le 22 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Télévision, Critiques éclair, Canada, Review, Documentaire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Catwalk 2 - The Comeback Cats (2022) :

Une suite (télévisée ?) au documentaire Catwalk chroniqué en ces pages la semaine dernière, et qui ici s'attarde pendant 45 minutes sur Kim et son chat Bobby, déjà abordés dans le premier volet. Mais cette fois-ci, on découvre que Kim a été bannie (pour malversations financières) de l'association canadienne féline au sein de laquelle elle concourait et qu'elle aidait à gérer, et qu'elle tente désormais de trouver un autre moyen de profiter de la notoriété de Bobby, à la retraite et avec quelques kilos en trop.

Ce moyen, ce sont les concours internationaux, et elle semble bien partie pour y parvenir... jusqu'à ce que, trente minutes après le début du documentaire, la COVID s'invite, et interrompe tant les ambitions de Kim que le déroulé du documentaire.

Ce dernier se termine ainsi en queue de poisson, comme si les réalisateurs avaient prévu 90 minutes de métrage, mais avaient dû se résoudre à jeter l'éponge en cours de route, et à boucler le tout dans la précipitation.

Pas forcément indispensable, honnêtement, et laissant l'impression d'un travail inachevé.

3/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1797 : Enola Holmes 2 (2022)

Publié le 21 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Policier, Thriller, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Enola Holmes 2 (2022) :

Bien décidée à s'établir à son propre compte, Enola Holmes (Millie Bobby Brown) peine à s'imposer dans une société victorienne sexiste et paternaliste. Jusqu'à ce qu'une fillette vienne la trouver, pour lui demander de l'aider à retrouver sa sœur adoptive, Sarah Chapman (Hannah Dodd), disparue récemment de l'usine d'allumettes où elles travaillaient... De quoi lancer Enola dans une enquête improbable qui va l'amener à croiser le chemin de son grand-frère Sherlock (Henry Cavill).

*soupir*

Ça commençait bien, pourtant.

Dans sa première moitié, cette suite du premier Enola Holmes parvient en effet à séduire, avec son rythme, son ton décomplexé, son énergie, ses interprètes toujours impeccables, bref, tout ce qui faisait le charme du film original... et puis à mi-parcours, premier coup de mou, avec l'arrestation d'Enola, son passage-éclair en prison, son évasion, le caméo d'Helena Bonham Carter, une scène de bagarre où Enola, sa mère et leur consœur mettent à l'amende tout un troupeau de policiers bovins (parce que girl power, tout ça)...

Le scénario commence un peu à crachoter, et rapidement, c'est tout le film qui commence à sérieusement se déliter, perdant progressivement en intérêt au fil des déductions laborieusement expliquées et de la romance adolescente d'Enola avec son Lord toujours aussi transparent. Ce qui n'aide pas, honnêtement, c'est que le film lie les deux enquêtes (de Sherlock et d'Enola) à Moriarty, le célèbre génie du crime antagoniste de Sherlock chez Doyle. Pas forcément une surprise pour le spectateur avisé qui aura compris, dès que Sherlock explique être bredouille face à un criminel génial qu'il ne parvient pas à identifier, que l'on va (encore) avoir droit à cet antagoniste...

Là où ça se complique, c'est quand, au terme d'une dernière ligne droite pleine d'action mais un peu brouillonne, l'identité de Moriarty est révélée. Un Moriarty qui ne surprend pas, à nouveau, puisque son interprète avait (peu) subtilement disparu du film depuis une demi-heure, et qu'il n'y avait personne d'autre dans le film pouvant jouer Moriarty, surtout dans un métrage où les femmes Holmes sont plus hautes en couleur que Sherlock.

Car oui, Moriarty est ici une femme. Et Netflix oblige, c'est une femme noire, en colère, opprimée par une société corrompue, patriarcale et misogyne, et qui s'est rebellée en se tournant vers le crime et en détournant de l'argent mal acquis. Une relecture bancale du personnage, dont le scénario ne sait pas vraiment s'il faut le diaboliser parce que c'est une criminelle, ou le placer comme victime des injustices sociales de son époque, parce que c'est une double minorité.

En soi, cette réinvention de Moriarty aurait pu fonctionner, si elle avait été mieux écrite, et ne semblait pas le produit d'un algorithme Netflix tentant de cocher toutes les cases de la diversité à l'Américaine (idem pour John Watson, qui apparaît dans une scène pré-crédits, et qui lui aussi est noir). Mais là, comme point d'orgue d'un film allant en s'affaiblissant, c'est un peu comme la cerise sur le gâteau d'un récit bordélique, qui tente de présenter une Enola s'imposant comme héroïne à part entière, mais ne parvient pas à s'empêcher d'utiliser encore et encore son Sherlock, parce que Henry Cavill.

À mi-film, je trouvais que ce deuxième volet était plus réussi que le premier ; à la fin du métrage, c'était tout l'inverse...

3.25/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1796 : Not Okay (2022)

Publié le 20 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Critiques éclair, USA, Hulu, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Not Okay (2022) :

Jeune éditrice photo vaniteuse, menteuse et superficielle, Danni Sanders (Zoey Deutch) n'a qu'un rêve : être une influenceuse, quelle qu'en soit la raison. Lorsqu'elle décide de simuler un voyage professionnel à Paris sur les réseaux sociaux, elle ne se doute pas qu'une vague d'attentats terroristes sur la capitale va faire d'elle une star instantanée, et l'objet des attentions de son séduisant collègue Colin (Dylan O'Brien) : décidée à surfer sur cette nouvelle popularité inattendue, Danni s'enfonce alors toujours plus dans son mensonge...

Une comédie satirique Hulu qui vire progressivement à la comédie dramatique sérieuse, avec une Danni qui sympathise avec une ado traumatisée (Mia Isaac) victime d'une fusillade scolaire, devient son amie, et qui finit par être prise de remords, blablabla.

Pas de rédemption au programme, cela dit, puisque le personnage principal reste présenté comme une jeune femme antipathique (dès le carton-titre d'ouverture, en fait, avec son avertissement habituel pour les épileptiques, et qui prévient aussi que le film présente un personnage féminin détestable), malgré le capital sympathie de Zoey Deutch (qui est ici excellente).

Après,  si la critique et le message sur les réseaux sociaux, la faillite du journalisme, la recherche de popularité Web, les sites à clickbait, et tout et tout, est pertinent, il est aussi assez convenu et le film tourne parfois à vide, avec une narration en chapitres relativement artificielle et inutile, et certains éléments superflus (les "visions" symbolisant sa culpabilité, etc).

Mais ça reste tout à fait regardable, à défaut d'être captivant.

3.5/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1795 : SEMAINE IRLANDE - Week-end de débauche (2013)

Publié le 19 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Irlande, St Patrick, Drame

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Week-end de débauche (The Stag, aka The Bachelor Weekend - 2013) :

Métrosexuel assumé peu porté sur les activités viriles de mise lors d'un enterrement de vie de garçon, Fionnan (Hugh O'Conor) se laisse convaincre par sa fiancée Ruth (Amy Huberman) et son meilleur ami Davin (Andrew Scott) de partir un week-end entre hommes, en pleine nature, avec Kevin (Andrew Bennett) et Kevin (Michael Legge), en couple, et Simon (Brian Gleeson). Mais lorsque "la Machine" (Peter MacDonald), futur beau-frère de Fionnan, bas-de-plafond, beauf, lourd et brut de décoffrage, se joint à eux, la petite excursion prend une tournure assez inattendue...

Une comédie irlandaise plutôt sympathique qui, sous le prétexte de faire une comédie d'enterrement de vie de garçon, comme il y en a déjà tant, finit par partir dans une direction plus sincère, touchante et sentimentale, notamment au travers des nombreux regrets éprouvés par le personnage de Davin.

C'est finalement très irlandais, tout ça, y compris le fait que tout se cristallise par le biais de The Machine, le bourrin décérébré de service, qui s'avère finalement d'aussi bon conseil qu'autrui, malgré ses méthodes peu orthodoxes.

Sympathique, donc, et ça évite toute la lourdeur habituellement associée au genre.

4/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1794 : SEMAINE IRLANDE - Blackbird (2022)

Publié le 18 Mars 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Drame, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, USA, St Patrick, Romance, Review

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Blackbird (2022) :

Victor Blakley (Michael Flatley), un ancien espion de choc irlandais, a pris sa retraite après une tragédie qui l'a marqué, et tient désormais un hôtel et nightclub distingué dans les Caraïbes. Mais lorsqu'un dangereux terroriste (Eric Roberts) prend une chambre, avec à son bras une ancienne flamme et collègue (Nicole Evans) de Blakley, ce dernier est contraint de replonger dans le monde de l'espionnage international...

Techniquement un film de 2018 resté dans les placards tout ce temps, Blackbird est un vanity project écrit, réalisé et interprété par Michael Flatley (le danseur vedette et créateur de Riverdance et Lord of the Dance), dans lequel il s'image en ex-James Bond sexagénaire, tombeur irrésistible mais tourmenté, et badass capable de mettre KO des méchants bodybuildés en un coup de poing (ou hors champ, pour plus de facilités).

Un film qui a été la risée des critiques depuis son passage en festival, en 2018, et sa sortie en 2022... et qui, honnêtement, n'en méritait pas forcément tant. Oui, c'est un vanity project dans lequel Flatley se met constamment en valeur et se fait plaisir. Oui, c'est mou, les personnages secondaires ne jouent pas toujours très bien, il y a des clichés embarrassants (Blakley et son bras droit/homme à tout faire noir qui est le premier à mourir, les terroristes arabes clichés), et ce n'est pas franchement passionnant.

Et oui, dans l'absolu, ce n'est pas un bon film. Mais est-ce bien différent des trouzemille films d'action et autres thrillers qui sortent chaque année en vidéo, et dans lesquels des Michael Bergen, Eric Roberts et autres vieilles gloires tentent de faire illusion plutôt que de partir à la retraite ?

Non, pas vraiment, si ce n'est pour le nom et la carrière de l'acteur principal, immédiatement sujet de toutes les moqueries des journalistes, trop contents de faire, dans leurs gros titres, des jeux de mots faciles liés au passé de danseur de Flatley.

Comparer ce film à The Room (comme beaucoup de critiques l'ont fait avec cynisme) n'est pas justifié : Blackbird fait parfois presque illusion. Mais ce mérage est un film inabouti, sous-développé, jamais crédible et tout simplement médiocre. C'est déjà pas mal : pas la peine d'en rajouter dans les comparaisons abusives.

1.5/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1793 : SEMAINE IRLANDE - Le Dragon de mon père (2022)

Publié le 17 Mars 2023 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Fantastique, USA, Irlande, Review, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Le Dragon de mon père (My Father's Dragon - 2022) :

Après des années idylliques passées dans l'épicerie familiale de leur village, Elmer (Jacob Tremblay) supporte assez mal la nouvelle situation de sa mère (Golshifteh Farahani), qui peine à vivre de son maigre salaire en ville. Il fuit bientôt leur minuscule appartement citadin et, suivant un chat étrange, il s'embarque dans une aventure improbable qui l'emmène à l'autre bout du monde, sur une île maintenue à flots par un jeune dragon, Boris (Gaten Mararazzo), capturé par un peuple de primates dirigés par Saiwa (Ian McShane)...

Nouveau film d'animation, pour Netflix, du studio d'animation à l'origine de Brendan et le secret de Kells, du Chant de la mer, et du Peuple-loup, ce Dragon de mon père se débarrasse de ses atours celtiques et irlandais pour adapter un livre pour enfants de 1948 globalement inconnu chez nous, et en faire un récit d'aventure métaphorique plutôt réussi visuellement, mais avec nettement moins de charme que les œuvres précédentes du studio.

C'est tout sauf mauvais, attention : la technique est toujours au rendez-vous, la musique aussi, c'est inventif et spectaculaire, et le doublage, s'il est polarisant (Netflix oblige, on a droit à une distribution vocale nettement plus diverse et internationale, de Whoopi Goldberg à Gaten Matarazzo en passant par Judy Greer, Charlyne Yi, Golshifteh Farahani, Rita Moreno, etc, avec des accents qui s'éparpillent), est compétent... mais l'histoire est relativement inégale, tour à tour brouillonne, simpliste, superficielle ou générique. Et l'artifice de la narration justifiant le titre est sous-développé au point de paraître rajouté à la dernière minute.

Résultat, je n'ai pas franchement accroché à ce récit et à ses enjeux limités, tout en reconnaissant la maîtrise technique du tout.

3/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1792 : SEMAINE IRLANDE - Hard Times : les temps sont durs (2009)

Publié le 16 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, Review, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Hard Times : les temps sont durs (Hard Times, aka Holy Water - 2009) :

Las de leur existence médiocre, quatre amis irlandais (Lochlann Ó Mearáin, Cian Barry, Cornelius Clarke, John Lynch) décident de dérober une cargaison de Viagra lors de son transit, et, pour échapper aux autorités (Angeline Ball, Stanley Townsend), ainsi qu'aux agents de sécurité américains de Pfizer (Linda Hamilton, Tiny Lister) sur les traces de la marchandise, ils la dissimulent dans un puits local, réputé pour son eau bénite. Bien vite, cependant, le produit se répand dans l'eau potable de leur bourgade, transformant radicalement la vie de ses habitants...

Avec un postulat comme ça, cette comédie aurait pu aurait dû être dynamique, rythmé, décomplexé et hilarante. Alors comment expliquer ce métrage plat, mollasson et sans charme, qui met une demi-heure à mettre en place son casse, près de 50 minutes avant que le Viagra ne se répande dans l'eau, et ne décolle jamais vraiment dans sa dernière ligne droite, même en prenant en compte le gros raccourci qui fait du Viagra un aphrodisiaque surpuissant touchant hommes, femmes et animaux ?

Allez savoir. Tout ce que je peux dire, c'est que ce métrage n'est que rarement drôle, qu'il m'a totalement laissé de marbre, et qu'en prime, il se paie un générique d'ouverture avec une police papyrus totalement périmée.

Mwé.

1.75/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1791 : SEMAINE IRLANDE - The Gaelic Curse (2016)

Publié le 15 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Romance, Critiques éclair, Irlande, Review, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

The Gaelic Curse (2016) :

Tous deux victimes d'une malédiction ancestrale, Limp (Brian Walsh) et Bailey (Declan Reynolds), deux hommes irlandais, en portent les signes physiques : le premier est bossu, l'autre a une jambe handicapée, et tous deux font généralement l'objet des moqueries de leurs proches. Mais lorsque Bailey, qui vit aux États-Unis avec ses parents, revient dans leur ville natale pour y retrouver son meilleur ami, ils trouvent tous deux l'amour auprès de jeunes femmes locales... mais aussi une solution surnaturelle à leur malédiction.

Une comédie romantico-fantastique indépendante purement irlandaise au budget microscopique... et au résultat forcément laborieux : ça ne joue pas très juste (beaucoup d'amateurs ou de semi-pros), la réalisation est générique, le scénario est bancal, l'écriture maladroite, les effets forcément primitifs, et l'on ne croit jamais ni à l'amitié des deux hommes, ni à leurs romances, ni à leurs handicaps, ni à cette histoire de diable fossoyeur qui habite dans le cimetière et se dispute avec sa sœur.

C'est dommage, parce que le postulat de départ était plutôt sympathique, et qu'il est difficile de faire plus authentique que cette représentation de l'Irlande... mais non, ça ne fonctionne pas.

2/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1790 : SEMAINE IRLANDE - The Fit Finlays (2010)

Publié le 14 Mars 2023 par Lurdo dans Documentaire, Biographie, Catch, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, Review, Télévision, Sport, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

The Fit Finlays (2010) :

Un documentaire télévisé que j'étais certain d'avoir déjà couvert en ces pages, mais que je n'ai pas retrouvé, ce qui m'arrange, puisque cette rétrospective de la carrière de Dave Finlay fait toujours plaisir à revoir.

Depuis ses débuts dans la lutte amateur à Dublin, puis en tant que Young Apollo auprès de son père, légende de la discipline en Irlande, jusqu'à son arrivée en Angleterre puis en Allemagne, après un passage au Pays de Galles pour échapper aux conflits frappant l'Irlande du Nord, ce métrage retrace la vie du lutteur, dans ce qu'elle a eu de bon (il est respecté par toute la profession, il est toujours resté proche de ses racines) comme de moins bon (une fois le succès rencontré, ses chevilles ont enflé, il est devenu brutal, alcoolique, etc), jusqu'aux années 2010, où, désormais rangé, habitant aux USA et persuadé d'avoir, à un niveau ou un autre, été sauvé par Dieu, il est devenu producteur et lutteur pour la WWE (après un passage par la case WCW, bien entendu).

Heureusement, le film ne s'attarde pas trop sur cette "religiosité" tardive, pas forcément surprenante de la part d'un Irlandais, mais développe en long, en large et en travers, à l'aide de nombreuses photos et autres documents d'archive, toutes les étapes de sa vie.

Le tout se terminant sur une pointe d'émotion, à l'occasion des funérailles d'Orig Williams, vétéran du catch gallois, pour qui Finlay et son père, encore bien en forme, avaient un respect sincère.

Un documentaire sympathique et instructif, qui aurait peut-être pu être un peu plus abouti au niveau technique.

4/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1789 : SEMAINE IRLANDE - Deadly Cuts (2021)

Publié le 13 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, Thriller, St Patrick

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Deadly Cuts (2021) :

Dans une petite ville de la banlieue de Dublin, les employées d'un salon de coiffure (Angeline Ball, Erica Roe, Shauna Higgins, Lauren Larkin) qui préparent un grand concours national sont contraintes de se débarrasser de manière sanglante d'un petit caïd local (Ian Lloyd Anderson), ce qui va renforcer leurs liens et les remotiver dans leur préparation...

Une comédie irlandaise sympathique, mais inégale, qui hésite constamment entre film noir corrosif sur des coiffeuses en mode justicières en lutte contre le crime et la corruption, et grosse parodie du monde de la mode et la coiffure, avec grand concours rigolard, interprétation très caricaturale, looks improbables, et tout et tout.

Le problème étant que la parodie prend très largement le pas sur le film noir, qui s'éclipse pendant un bon tiers du film pour laisser la place au concours, et à cette histoire très anglaise d'un groupe de coiffeuses qui tente de sauver son village d'un méchant développeur aux dents longues.

Résultat, on se retrouve avec un film qui a le postérieur entre deux chaises, jamais assez noir ou sanglant pour que le côté criminel du tout ne fonctionne, et trop décalé et parodique pour que l'on prenne le tout au sérieux un seul instant.

Après, ça reste amusant, et tout le monde s'y donne à cœur joie, mais ça manque de maîtrise.

3/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Les bilans de Lurdo : Dragon's Dogma (2020)

Publié le 12 Mars 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Animation, Netflix, Romance, Review, Critiques éclair

Série d'animation japonaise en 7 épisodes de 20-25 minutes, Dragon's Dogma adapte les grandes lignes du jeu de Capcom de 2012, pour en faire un programme sérialisé axé autour des 7 péchés capitaux...

Dragon's Dogma (2020) :

Lorsqu'un dragon attaque la ville où vit Ethan et sa femme enceinte, c'est un véritable massacre. Ethan, cependant, s'en sort miraculeusement, car le dragon en question a décidé de lui dérober son cœur, faisant du jeune veuf un Insurgé. Désormais animé d'une soif de vengeance inextinguible, Ethan part alors en quête de l'antre du dragon, accompagné d'un Pion, une jeune femme froide et impassible, entièrement dévouée à l'aider dans son aventure...

Une mini-série Netflix de 2020 dont je suis ressorti assez mitigé, principalement pour son aspect visuel très inégal : autant les scènes d'actions sont ultra-dynamiques et spectaculaires, autant les monstres sont tous en 3d intégrée plus ou moins à l'animation 2d, et les personnages ont quelque chose de raide et d'artificiel qui tire fréquemment le tout vers le bas.

Ajoutez à cela un développement très superficiel de ces mêmes personnages, dont on suit les aventures d'épisode en épisode (un format "l'aventure de la semaine" pas désagréable, d'ailleurs), mais qui ne semblent vraiment n'évoluer que par à coups (soit trop brutalement soit trop subtilement, mais jamais de manière plausible), ainsi qu'une conclusion somme toute prévisible du parcours d'Ethan, et voilà, il y a de quoi être un peu déçu.

Pas trop, non plus, parce que le programme propose un récit de fantasy typique, mais plutôt divertissant à suivre : le côté épisodique est agréable, et les interprétations des 7 péchés capitaux globalement intéressantes, à défaut d'être toujours bien développées ou d'être particulièrement originales et subtiles.

Ici, une histoire de Cyclope et de villageois qui lui font des sacrifices ; là, une horde de gobelins violeurs et Ethan qui se fait chauffer par une blonde esseulée (première dose de nudité gratuite !) ; ailleurs, un village de drogués cachés dans une grotte, traqués par une hydre ; ou encore une liche et son trésor ; une succube totalement expédié après avoir rempli le quota nudité (15 minutes à peine d'épisode, comme si les scénaristes ne savaient pas quoi faire d'autre que "Ethan se fait draguer par une succube, mais les flashbacks  de son épouse décédée l'empêchent de céder à la tentation" ; et puis la toute fin, un long boss fight contre le dragon, plutôt spectaculaire, mais à l'issue, comme je disais, un peu trop prévisible.

Au final, de par la durée limitée du programme, ce Dragon's Dogma passe sans trop de difficultés le cap du visionnage, mais a probablement trop de défauts pour être réussi.

Pas un désastre, en somme, mais rien non plus qui mériterait de se relever la nuit.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Blockbuster, saison 1 (2022)

Publié le 11 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, USA, Review

Sitcom en une saison de 10 x 25 minutes, Blockbuster est chapeauté et écrit par une ancienne de Superstore et de Brooklyn 99, et se concentre sur le personnel du dernier magasin de la chaîne Blockbuster, ancien géant des vidéoclubs américains éliminé par la concurrence du Web et des plateformes de streaming.

Un postulat qui donne lieu à une sitcom de bureau très familière, probablement trop, puisque le programme a été refusé par NBC, puis annulé par Netflix moins d'un moins après la diffusion, dans l'anonymat le plus total, de cette première saison...

Blockbuster, saison 1 (2022) :

Lorsqu'il apprend qu'il est désormais le gérant du tout dernier magasin Blockbuster encore en fonction, Timmy Yoon (Randall Park) décide de tout faire pour que son magasin survive, ainsi que tout ses employés : Eliza (Melissa Fumero), pour qui Timmy a un faible, Connie (Olga Merediz), l'employée la plus âgée du magasin, Carlos (Tyler Alvarez), jeune apprenti réalisateur, Hannah (Madeleine Arthur), jeune femme un peu naïve et lunaire, et Kayla (Kamaia Fairburn), la fille de son meilleur ami Percy (JB Smoove), qui tient un magasin voisin et est le propriétaire du centre commercial...

Et honnêtement, après visionnage de cette première saison, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi le programme a rapidement été annulé.

La saison 1 de Blockbuster n'est pas désastreuse, sa distribution est plutôt sympathique, mais tout, dans la série, semble recyclé d'autres œuvres, et l'on se retrouve avec une workplace comedy sans la moindre identité, où l'environnement de travail (le vidéoclub) de donne lieu qu'à quelques vannes et références cinématographiques, qui pourraient tout aussi facilement être remplacées par autre chose, en changeant de type de magasin.

Blockbuster est donc ultra générique et formaté, avec (comme Superstore) son épisode d'Halloween et son épisode de Noël ; la série oublie son thème de l'importance du contact humain en cours de route, et ne se mouille jamais trop sur la responsabilité de Netflix et d'Amazon dans la fin des vidéoclubs et autres magasins de ce type (quelques vannes dans le pilote, et c'est tout) ; elle repose sur une étrange nostalgie pas très probante pour ces vidéoclubs, nostalgie qui fonctionne encore moins bien de notre côté de l'Atlantique.

Ajoutez à cela un accent bien trop fort mis sur la tension sexuelle/romantique entre Timmy et Eliza, un shipping will they/won't they qui en vient à phagocyter ces dix premiers épisodes, et des sous-intrigues parallèles pas très marquantes ou intéressantes, et l'on se retrouve bien avec une sitcom de bureau globalement anonyme et anecdotique.

Tout au plus peut-on en retenir la relation de Percy et Kayla, plutôt touchante, mais même là, ça ne va pas bien loin (d'autant que Percy est un personnage assez peu sympathique, en soi).

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1788 : Profession Tueur 2 (2022)

Publié le 10 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Action, Critiques éclair, USA, Review, UK, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Profession Tueur 2 (Accident Man : Hitman's Holiday - 2022) :

Désormais établi à Malte, où il continue son métier de tueur à gages, Mike Fallon (Scott Adkins) se retrouve embarqué dans une sombre histoire lorsqu'une mafiosa locale kidnappe Finicky Fred (Perry Benson), expert en gadgets de Mike, et oblige Fallon à protéger son fils bon à rien, Dante (George Fouracres) de nombreux tueurs à gage engagés pour l'éliminer...

De mémoire, le premier Profession Tueur était un film inégal opposant Scott Adkins à divers criminels dans une quête de vengeance pour la mort de son ex-compagne, et qui ne tenait qu'en partie la route, abandonnant son sens de l'humour à mi-chemin et retombant, dans sa dernière ligne droite, sur un sérieux peu engageant.

Pour cette suite, on change de réalisateur, on change de pays, et on se concentre sur les combats, avec toujours plus d'assassins qui tentent de s'en prendre à ce cher Accident Man. Heureusement, cette fois-ci, le ton reste beaucoup plus léger et décomplexé, avec des tueurs toujours plus improbables, des affrontements globalement bien mis en images et en valeur, et une orientation nettement plus "film de groupe", avec notamment le gag récurrent de Sarah Chang/Sui-Ling, sorte d'équivalent féminin du Cato de l'Inspecteur Clouseau, mais en mode Akwafina, payée par Mike pour l'attaquer lorsqu'il s'y attend le moins.

Une Sarah Chang qui finit par être la révélation de ce métrage, un métrage qui lorgne toujours plus sur les jeux Hitman dans ses moyens détournés de tuer des cibles, et qui fait de cette grosse escort quest un film divertissant et attachant, que j'ai clairement préféré au premier.

4.25/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1787 : Dual (2022)

Publié le 9 Mars 2023 par Lurdo dans Drame, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Comédie, Critiques éclair, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dual (2022) : 

Déprimée et sarcastique, Sarah (Karen Gillan) découvre un beau jour qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et à l'issue fatale. Pour aider sa famille et son compagnon (Beulah Koale) à supporter cette tragédie, elle choisit de se faire cloner, et aide son double à tout apprendre d'elle pour qu'elle puisse, à terme, la remplacer. Jusqu'à ce que sa maladie guérisse miraculeusement : Sarah n'a plus d'autre choix que de mettre un terme à la vie de son clone... qui refuse de se laisser faire. 

Une comédie satirique de science-fiction du réalisateur de Faults, assez typique du travail de ce dernier, avec une photo délavée, et un ton très particulier, à la fois détaché, cynique, froid et maniéré.

On apprécie ou pas : le tout est délibérément assez décalé, avec un humour noir très prononcé, pince-sans-rire, et un cynisme constant, en plus de présenter des personnages impassibles, aux motivations sous-développées et aux interactions robotiques.

On peine donc à vraiment s'intéresser ou s'impliquer dans le récit, même lorsque Aaron Paul intervient pour entraîner Sarah à se battre, et la préparer pour un duel à mort (oui, il y a un jeu de mots dans le titre) façon Gemini Man ou Le 6e jour (duel qui n'aura jamais lieu, contrairement à ce que laisse entendre l'affiche).

Bref, ça aurait pu donner un épisode de Black Mirror sympathique (avec un peu plus d'humour franc et moins de cynisme et d'"excentricité artistique"), mais en l'état, sur 95 minutes, le film est à peu près aussi inerte que ne l'est son protagoniste principal.

2/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1786 : Guillermo Del Toro's Pinocchio (2022)

Publié le 8 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Drame, Critiques éclair, Cinéma, Animation, Aventure, Jeunesse, Fantastique, Netflix, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Guillermo Del Toro's Pinocchio (2022) :

Né de la magie d'un être surnaturel (Tilda Swinton) et du travail de Geppetto (David Bradley), menuisier encore traumatisé par la mort de son fils Carlo lors de la première Guerre Mondiale, le petit Pinocchio (Gregory Mann), marionnette en bois doué de parole et de mouvement, découvre l'Italie fasciste des années 30, aidé par sa "conscience", un criquet nommé Sebastian (Ewan McGregor)...

Après le Pinocchio raté de Disney, je ne peux pas dire que j'étais très motivé à l'idée de revoir une autre version du même récit, même chapeautée par Guillermo Del Toro (coréalisateur avec Mark Gustafson) à partir des illustrations de Gris Grimly.

Et puis finalement, la magie de l'animation image par image et du savoir-faire de tout ce petit monde a opéré, notamment au travers d'un récit qui évite une bonne partie des poncifs du Pinocchio traditionnel, pour l'intégrer à une fable sur la mortalité, le fascisme, la religion, le pardon et la paternité... entre autres.

D'un point de vue technique, ce Pinocchio est un travail remarquable d'animation manuelle, de designs intéressants (même si les deux Esprits de la nature sont presque trop typés GDT pour leur propre bien), de choix scénaristiques audacieux (remplacer l'Île aux Plaisirs par un camp d'entraînement pour les jeunesses mussoliniennes, c'est osé), de doublage impeccable (McGregor est excellent) et de décisions créatives intéressantes.

GDT et Patrick McHale (le créateur de Over the Garden Wall) changent subtilement les personnages, pour les écarter des archétypes usés qu'ils incarnent habituellement, entre Geppetto le père éploré et alcoolique, furieux contre Pinocchio qui lui rappelle constamment son fils, Sebastian Crisket l'aventurier revenu de tout et pensant tout savoir sur tout, mais qui passe tout le film à être dépassé par les évènements, Spazzatura, le singe assistant/victime de Volpe, qui remplace ici le Chat, Pinocchio, à l'immortalité fascinante et au caractère anarchique se mariant mal à la rigidité fasciste de Mussolini.

Ils changent aussi le déroulé des évènements les plus connus, se rapprochant parfois du récit original, y faisant des allusions plus ou moins directes (les lapins squelettiques qui travaillent pour la Mort), et à d'autres moments collant un peu plus à la version Disney (léger bémol, le grand final avec Monstro la baleine aurait pu être lui aussi réinventé en profondeur), et concluent le tout sur une note assez déprimante, celle de l'évocation de la mortalité de chacun...

Après, tout n'est pas parfait dans cette relecture assez sombre du récit de Collodi : la bande originale d'Alexandre Desplat est, comme souvent, trop subtile, trop en retrait, et ses chansons (pour une raison inexpliquée, le film est aussi une - très timide - comédie semi-musicale) sont franchement ratées pour la plupart, des embryons de mélodies jamais développées ou abouties.

Et l'on pourrait aussi critiquer un peu le rythme fluctuant du récit, qui occasionnellement se perd un peu dans son contexte historique.

Mais dans l'ensemble, cette version en stop motion est à des kilomètres au-dessus de la version récente de Disney, et de la plupart des versions de Pinocchio produites depuis 1940. Ce qui est une bonne chose, surtout quand c'est le produit d'un travail passionné et impliqué d'un cinéaste aussi créatif que GDT.

4.5/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #1785 : The People We Hate at the Wedding (2022)

Publié le 7 Mars 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Amazon, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The People We Hate at the Wedding (2022) :

Malgré le peu d'affection et la jalousie qu'ils éprouvent pour elle, Alice (Kristen Bell), maîtresse de son patron marié, et Paul (Ben Platt), qui refuse de céder aux désirs de plan à trois de son compagnon (Karan Soni), finissent par accepter d'assister au mariage de leur demi-sœur Eloise (Cynthia Addai-Robinson), qui vit en Angleterre et profite de la fortune de son père Henrique (Isaach de Bankolé). Ils sont accompagnés de leur mère Donna (Alison Janney), qui a elle-même de mauvais souvenirs de ce dernier...

Au moins, on ne peut pas dire que ce film Amazon adapté d'un livre par la réalisatrice de Petits coups montés, mente sur la marchandise : oui, Alice, Paul (et un peu Donna) sont "les personnes que tout le monde déteste lors d'un mariage". À savoir qu'ils sont jaloux, antipathiques, mesquins, vindicatifs, revanchards, égocentriques, etc, etc, etc, qu'ils menacent de faire capoter le mariage en question, et que le spectateur est pourtant supposé les trouver suffisamment intéressants et attachants pour suivre leur trajectoire pendant une centaine de minutes.

Ce qui aurait pu fonctionner si l'écriture et la réalisation avaient été plus subtiles et maîtrisées, ou si le film avait donné dans la comédie trashouille plus décomplexée. Pas de chance, ici, tout est plus ou moins cousu de fil blanc, un peu forcé (toute la sous-intrigue de Ben Platt est une accumulation de clichés sur les homos, jamais particulièrement drôles ; l'illustration musicale enchaîne les chansons pop non-stop toutes les trois minutes), un peu brouillon (ça multiplie les intrigues parallèles jamais bien équilibrées) et bien trop teinté d'émotion mélodramatique artificielle pour permettre au métrage de se lâcher vraiment (avec notamment toute une sous-intrigue relative à la fausse couche de Kristen Bell qui tombe à plat).

Résultat : le film se regarde, principalement parce que Janney et Bell sont toujours efficaces (Addai-Robinson, par contre, est transparente), mais ça s'arrête là. Ce n'est pas particulièrement drôle, pas particulièrement touchant, et ça ne rassure pas pour Deadpool 3, qui aura les mêmes scénaristes.

2.75/6

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires
1 2 > >>