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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #thriller catégorie

Critique éclair #007 - The Beekeeper (2024)

Publié le 26 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review, Politique

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The Beekeeper (2024) :

Parce que sa propriétaire s'est suicidée après avoir été victime de phishing, Adam Clay (Jason Statham), apiculteur et ancien super-agent à la retraite, reprend du service pour la venger : craint de tous, y compris du gouvernement, Clay remonte alors progressivement les échelons de la société et du pouvoir, jusqu'à atteindre Derek Danforth (Josh Hutcherson), le responsable de ce suicide... et le fils de la Présidente des États-Unis.

Un long-métrage d'action écrit par Kurt Wimmer et réalisé par David Ayer, sorti en salles en début d'année, et... honnêtement, on se demande comment.

Parce que le produit fini ressemble fortement à un DTV écrit à l'arrache par un Wimmer victime de phishing après avoir lu un livre sur les abeilles : c'est un revenge movie d'une connerie abyssale, approximatif d'un bout à l'autre, avec un Statham monolithique qui démolit tout ce qui bouge comme un Terminator, une violence totalement gratuite, graphique et sadique, des références constantes et forcées aux abeilles et aux ruches (comme pour justifier le titre du film), des seconds rôles tous sous-exploités, des dialogues simplistes, et surtout, du début à la fin du métrage, ça donne l'impression que tout est passé en avance rapide, pour aller le plus vite possible d'une scène d'action à une autre.

Et tant pis si le scénario paraît débile au possible et bâclé.

Bref, c'est franchement idiot, tout le monde cachetonne, la fin est catapultée, et il n'y a vraiment que Josh Hutcherson qui s'en sort en tech bro détestable.

2/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022)

Publié le 12 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Thriller, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Histoire, USA, CBS, Review, Romance, Science Fiction, Télévision

Série en deux saisons de 13 épisodes (techniquement, une saison de 11 épisodes + un épisode pilote double, et une saison de 13 épisodes) diffusée en été sur CBS (forcément) et chapeautée par un duo de scénaristes de Warehouse 13, Human Target et Limitless, Blood & Treasure se voulait un programme léger et plein d'aventures autour du monde, à la recherche d'antiquités et de méchants trafiquants.

La série, cependant, est passée totalement inaperçue, et a été annulée au terme de sa seconde année, après avoir été reléguée sur Paramount +. Méritait-elle mieux ?

Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022) : 

- Saison 1 (2019) : Danny McNamara (Matt Barr), ex agent du FBI spécialisé dans la traque d'antiquités volées, est contraint de refaire équipe avec Lexi (Sofia Pernas), son ex, une voleuse d'origine egyptienne, pour tenter de retrouver la trace des sarcophages de Marc Antoine et de Cléopatre avant que Karim Farouk (Oded Fehr), un dangereux terroriste, ne s'en empare à des fins sinistres...

Une première saison assez légère mais qui, soyons francs, n'a honnêtement que 7 ou 8 épisodes de contenu, au maximum : la traque du méchant terroriste à ses limites, même avec d'innombrables rebondissements et surprises (globalement très prévisibles : la série ne fait pas dans la subtilité, et les retournements de situation et fausses identités sont globalement télégraphiés), et sur la durée, il y a des redondances et des épisodes inutiles.

Pour compenser, le programme repose beaucoup sur sa distribution plutôt sympathique (le couple principal fonctionne bien, les personnages secondaires sont amusants - Shaw le vendeur d'armes, Chuck le prêtre, Gwen la fliquette nordique pince-sans-rire), sur une énorme dose de shipping entre ses leads, et sur son aspect globe-trotting, qui envoie ses personnages/ses acteurs aux quatre coins de la planète, sur la piste de Nazis et de méchants terroristes arabes.

Ça ne révolutionne rien, ça assume totalement son côté aventures décomplexées et ses références (un petit cri de Wilhelm dans chaque épisode), il y a quelques caméos qui font plaisir (Marc Valley, Anna Silk), et si la tendance à la conspiration internationale et aux Confréries antiques fait un peu lever les yeux au ciel ("tu descends directement de Cléopatre", *soupir*), ça se regarde plutôt bien.

Après, encore une fois, ça reste une série de network à l'écriture inégale, avec de grosses ficelles et des raccourcis frustrants et qui peine un peu à justifier ses 13 épisodes et son rythme. En tout cas, la fin n'appelait pas de suite.

- Saison 2 (2022) : Alors que le Khan, un dangereux terroriste d'origine asiatique, laisse sa marque partout dans le monde, Danny et Lexi partent en quête de l'Âme de Gengis Khan, une relique légendaire traquée par le Khan pour ses supposés pouvoirs mystiques...

On prend les mêmes, et on recommence... quasiment à l'identique, en fait, puisque les scénaristes reprennent la course autour du monde à la recherche d'une relique (sauf qu'ici, on est en Asie au lieu d'être de l'autre côté du globe), remplacent les Nazis par les Soviétiques, Farouk et sa fausse identité par Khan et sa fausse identité, etc.

Le schéma de la saison est le même, ses ventres mous identiques, les enjeux bioterroristes similaires (en saison 1, ça tournait autour d'une biotoxine retrouvée dans le tombeau de Cleopatre, en saison 2, c'est la mise au point d'un virus pandémique à partir de l'ADN de Genghis Khan retrouvé sur la relique), ses rebondissements similaires (sur l'identité de Khan, donc, mais aussi sur la nature réelle du plan ourdi par ce dernier), et le tout, en mettant l'accent (peut-être plus que jamais) sur le shipping entre Danny et Lexi.

Bref, on a un peu l'impression, cette année, d'assister à une version remastered de la première saison, dans de nouveaux décors, mais avec beaucoup trop de similarités pour convaincre. Pourtant, le programme fait son possible pour apporter un peu de variété (superficielle) : on retrouve Shaw en Asie, où il tient un bar avec l'aide d'un Demi-Lune précoce ; Chuck devient évèque, et mène l'enquête au Vatican pour y dénoncer une corruption ; Kate (Victoria Diamond), la fille de Reece (John Laroquette, en saison 1), rejoint un temps l'équipe en tant que représentante de la CIA ; Simon Hardwick (James Callis) reprend du service (de manière un peu forcée, mais bon) ; un épisode tout entier ramène Marc Valley pour donner à son personnage des adieux émouvants ; Violet (Michelle Lee), une voleuse amie de Lexi, se joint à la troupe...

Mais si le tout reste sympathique à suivre, et globalement dépaysant, les problèmes de la saison 1 sont toujours présents, parfois même renforcés (certaines scènes d'action paraissent trop approximatives, limitées par le budget et le temps de tournage), et la dernière ligne droite de la série est bien symptomatique du déséquilibre fondamental du programme : Blood & Treasure veut être à la fois un récit d'aventures internationales, avec voyages, pays exotiques, tombeaux, mysticisme, etc, et un technothriller avec des menaces à l'échelle mondiale.

Seulement voilà, sans le rythme ni le budget, tout ça n'est que partiellement convaincant : ici, le virus qui contamine supposément toute l'Europe, suivi du crach bancaire international, avec passage par les banques du Vatican, tout ça, c'est tellement capillotracté (et paradoxalement étriqué - on nous parle de catastrophe planétaire potentielle, mais ça n'en a jamais l'ampleur à l'écran) que la fin de la saison tombe un peu à plat.

Dommage, parce que le cast reste sympathique, et le tout se fait dans une bonne humeur toujours agréable. Mais je ne suis guère surpris de l'annulation de la série, en tout cas, une série aux bonnes intentions, à l'exécution honorable, mais au final probablement trop chère à produire pour un résultat et un succès trop limités.

En l'état, on est plus près d'une série de syndication comme on pouvait en trouver pas mal il y a 15-20 ans (forcément, vu le passif des showrunners/scénaristes du programme)... mais qui, aujourd'hui, dans le paysage audiovisuel actuel, n'avait que peu de chances de trouver sa place.

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Les bilans de Lurdo : Le Continental - D'après l'univers de John Wick (2023)

Publié le 30 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Thriller, Histoire, Peacock, Review, USA

Mise en chantier dès 2017, cette préquelle à la série des films John Wick a longtemps tourné en rond en préproduction, initialement pour Starz, puis revendue et diffusée, finalement, sur Peacock, la plateforme de NBC. Au programme, un format atypique de 3 x 90 minutes, sous la supervision des scénaristes des médiocres Turkey Bowl et Mise à l'épreuve 1 et 2... ce qui, bizarrement, donne un résultat qui est loin d'être inintéressant.

The Continental - From the World of John Wick (2023) :

Lorsque son frère aîné Frankie (Ben Robson) trahit Cormac O'Connor (Mel Gibson), le gérant de l'hôtel Continental (et le dirigeant de tout le monde criminel qui gravite autour du bâtiment), et lui dérobe une presse destinée à la frappe de médaillons très spéciaux, Winston Scott (Colin Woodell) est amené contre son gré à New-York, pour y être interrogé par Cormac. Mais bien vite, à la mort de Frankie, Winston va commencer à réunir autour de lui des ennemis de Cormac pour se venger, et prendre d'assaut le Continental...

Soyons francs : la franchise John Wick ne brille pas forcément par son worldbuilding, assez bordélique et qui semble souvent improvisé au fil des chapitres, pour le meilleur et pour le pire. Le côté positif, c'est que ça donne aux John Wick une identité certaine, reposant sur cet univers improbable assez marqué sur le plan du style et sur ses scènes d'action mémorables. Le côté négatif, c'est que la franchise bascule fréquemment dans le too much, et peut faire lever les yeux au ciel, même chez les amateurs de films de genre.

Et puis les John Wick ont tendance à avoir des difficultés à gérer leur rythme, avec des récits souvent trop longs pour leur propre bien.

Sans surprise, donc, on retrouve ici, dans cette préquelle racontant les origines du personnage de Ian McShane, la plupart des défauts et des qualités des John Wick, mais en mode plus télévisuel. 

Sur le plan stylistique, la série est largement dépendante de l'époque à laquelle elle se déroule : les années 70. Une époque vue par un prisme très pop culture, avec sa blaxploitation, son kung fu, sa pègre, etc, et sa bande-originale juke-box bourrée de morceaux de funk et de disco. C'est sympathique (même si ça frôle fréquemment l'overdose), et ça s'accompagne d'efforts de mise en scène, notamment dans les transitions entre les scènes, le montage et les mouvements de caméra.

Ce n'est pas parfait (les extérieurs de New-York sont bien trop propres, avec un éclairage trop plat), mais il y a là plus de style et d'identité visuelle que dans multiples séries tv "prestigieuses" récentes. À l'identique, tant que l'on parle des bons côtés, l'univers conserve son excentricité, et l'interprétation est plutôt solide (même si Mel Gibson est en roue libre en über bad guy priant Dieu).

Le rythme, par contre, ne répond pas vraiment à l'appel. 3 x 90 minutes, c'est soit un peu trop, soit pas assez, et la série se retrouve à sous-développer certains personnages secondaires, et à en surdévelopper inutilement d'autres, comme Lou, l'afroaméricaine qui fait du karaté, a des daddy issues, déteste les armes à feu et se bat pour sauver le dojo familial des méchants criminels de China Town, ou encore la fliquette et son aventure extraconjugale avec un collègue marié.

Le programme ne résiste en effet pas aux tendances actuelles du streaming américain, et accorde ainsi beaucoup de place à ses personnages féminins, qui se chargent de l'essentiel de "la bagarre", quitte à faire des hommes de la série des protagonistes souvent médiocres, uniquement capables d'utiliser des armes à feu : on retrouve là un peu de ce qui faisait le cinéma d'exploitation de l'époque (avec ses femmes fortes et badass), mais comme on est sur le petit écran, et en 2023, c'est gentiment maladroit, et ça semble nettement moins naturel.

D'autant que niveau action, si la série assure le quota (surtout dans sa dernière ligne droite), elle souffre aussi de problèmes évidents, avec des affrontements un contre un artificiellement accélérés de temps à autre, et des limites de budget évidentes çà et là (je ne sais toujours pas si la poursuite en voiture fragmentée de l'épisode 1 était un choix créatif ou la conséquence d'un rendu un peu trop cheap coupé au montage).

Bref : The Continental n'est pas très bien rythmé, l'action est un cran en deçà des films, les personnages ne sont pas tous très bien écrits, et ça fait ponctuellement un peu étriqué, mais dans l'ensemble, ça reste bien plus regardable que ce que l'on aurait pu croire, et l'on retrouve tout de même la vibe John Wick que l'on attend d'un tel projet.

Agréable, pour peu que l'on apprécie l'univers.

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Un film, un jour (ou presque) #1997 : En plein vol (2024)

Publié le 28 Mars 2024 par Lurdo dans Thriller, USA, Review, Netflix, Critiques éclair, Cinéma, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

En plein vol (Lift - 2024) :

Cyrus (Kevin Hart), voleur d'art international, et son équipe - le comédien Denton (Vincent D'Onofrio), la pilote Camila (Úrsula Corberó), la hackeuse Mi-Sun (Kim Yoon-ji), le perceur de coffres Magnus (Billy Magnussen) et l'ingénieur Luke (Viveik Kalra) - sont contraints de coopérer avec Abby (Gugu Mbatha-Raw), représentante d'Interpol, pour mettre un terme aux exactions criminelles de Jorgenson (Jean Reno).

Un film de casse assez typique de Netflix, en cela que ça propose une distribution intenationale, de beaux paysages, et que ça tente de jouer dans la cour des grands... mais que ça n'y arrive jamais.

Entre son script déjà très daté (avec ses NFT, et toutes ces conneries), ses personnages clichés, insipides ou sous-développés (Kevin Hart se prend pour Tom Cruise ou George Clooney, en mode serious shit, D'Onofrio qui cabotine et ne sert à rien, Jean Reno qui a pris un coup de vieux et a probablement tourné toutes ses scènes en deux jours... ah, et Sam Worthington, fidèle à lui-même.), son manque flagrant de rythme, et ses effets très inégaux, on se retrouve ici avec un métrage générique au possible, voire algorithmique, qui a la profondeur d'une production Europa Corp., et l'intérêt de la majorité des autres productions Netflix.

Vraiment instantanément oubliable.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1996 : The Kill Room (2023)

Publié le 27 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

The Kill Room (2023) :

Patrice (Uma Thurman), marchande d'art endettée et droguée, accepte la proposition de Gordon (Samuel L. Jackson), son dealer, pour rembourser ses dettes : l'homme de main de Gordon, Reggie (Joe Manganiello), tueur à gages, va peindre des toiles à la va-vite, et Patrice va faire semblant de les acheter à prix d'or, blanchissant ainsi les fonds de Gordon de manière invisible. Jusqu'à ce que les tableaux de Reggie ne commencent à faire sensation dans le monde de l'art, bouleversant la donne, renflouant les caisses de Patrice et permettant potentiellement à Reggie de quitter le monde du crime...

Une comédie criminelle pas désagréable à suivre, mais assez anecdotique, avec une satire assez attendue du monde de l'art, et dans laquelle Thurman, Jackson, Manganiello (et Maya Hawke, la fille de Thurman, dans un petit rôle) semblent s'amuser, même si cela se traduit par des choix d'interprétation parfois discutables (je ne suis pas forcément très fan de l'interprétation cabotine de Thurman ici, je ne suis pas certain de ce qu'elle tentait d'accomplir dans certaines scènes, mais bon).

Ça se regarde, sans plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1995 : La Demoiselle et le dragon (2024)

Publié le 26 Mars 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Fantastique, Fantasy, Jeunesse, USA, Review, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Demoiselle et le dragon (Damsel - 2024) :

Elodie (Millie Bobby Brown), princesse d'un royaume pauvre et affamé, part avec sa famille pour le royaume d'Aurea où elle doit épouser le prince Henry (Nick Robinson) en échange d'une dote considérable permettant de sauver sa terre natale. Mais la famille royale d'Aurea cache un sinistre secret : cette union n'a pour but que de sacrifier Elodie et d'autres princesses à un féroce dragon qui menace le royaume...

Millie Bobby Brown continue son contrat avec Netflix, en produisant et en interprétant ici le rôle principal de ce film de Juan Carlos Fresnadillo (plus spécialisé dans les films d'horreur), écrit par le scénariste de La colère des Titans (aïe) et de Fast X (double aïe).

Le résultat : un film de dark fantasy/conte de fées déconstruit (avec quelques moments joliment sombres - les oiseaux enflammés), où la princesse rebelle et badass n'a pas besoin d'un prince pour être sauvée (comme elle l'annonce en voix off en ouverture de métrage), et retourne éliminer seule le dragon à qui elle est censée être sacrifiée afin de sauver sa petite sœur.

Damsel est un film énervant, en fait. Énervant, parce que ce n'est pas mauvais, c'est bien interprété, et qu'avec un rythme un peu plus maîtrisé (la première demi-heure est mollassonne et clinquante, la dernière s'essouffle un peu tant tout est prévisible), ça aurait fait un film tout à fait honorable et original... s'il était sorti il y a 25-30 ans.

Parce qu'honnêtement, le girl power un peu vieillot façon déconstruction des mythes des récits de chevaliers, l'héroïne qui se débarrasse visuellement des atours du patriarcat (le corset, tout ça) et se coupe les cheveux elle-même pour devenir une girl boss badass qui botte des culs, toute la dernière ligne droite en mode Khaleesi, tout ça, c'est bien daté, pour ne pas dire périmé.

Les intentions sont bonnes, c'est même assez spectaculaire (les effets spéciaux du dragon sont assez réussis, certains autres un peu moins) et ça se regarde, mais le tout reste trop pataud, manquant cruellement de subtilité à tous les niveaux : l'écriture (tout est très télégraphié et classique), le casting (la diversité made in Netflix est bien présente, avec une Angela Bassett en belle-mère d'Elodie... juste histoire de placer une actrice afro-américaine au casting ; Robin Wright est là pour évoquer Princess Bride), la musique (d'un sbire de Hans Zimmer, qui produit le score), le rythme, la photographie (très sombre), les cascades (la doublure escalade de MBB, et ses épaules de catcheuse) et tout simplement le côté très calibré ado rebelle qui s'oppose au système... qui évoque aussi les Enola Holmes de MBB et de Netflix.

Ça se regarde... mais ça s'arrête là.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1994 : 57 secondes (2023)

Publié le 25 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

57 secondes (57 Seconds - 2023) :

Lorsqu'il sauve la vie d'Anton Burrell (Morgan Freeman), grand ponte de la biotechnologie, sur scène lors d'une présentation de son nouveau produit, Franklin (Josh Hutcherson), blogger spécialisé dans la tech, découvre une bague capable de le faire remonter 57 secondes dans le passé. Après s'être amusé avec ce gadget pour s'enrichir et trouver l'amour auprès de Jala (Lovie Simone), Franklin décide alors de l'utiliser pour faire tomber Sig Thorensen (Greg Germann), géant pharmaceutique sans scrupules dont l'un des produits fut responsable de la mort de sa sœur...

Un thriller de sf indépendant qui, malgré sa distribution un peu plus prestigieuse que la moyenne, ressemble diablement à un DTV, principalement à cause de son écriture faiblarde et précipitée : la relation Franklin/Jala est catapultée, les tenants et aboutissants sont télégraphiés, la narration de Josh Hutcherson est étrangement plate et peu inspirée, il y a plein d'éléments sous-développés et WTF (l'assistant cyborg de Morgan Freeman !?) et malgré la durée d'à peine plus de 90 minutes, le rythme ne répond pas à l'appel.

Il y a bien quelques éléments intéressants, et un concept tel qu'un gadget permettant de remonter dans le temps est toujours amusant à mettre en scène, mais le tout semble inabouti au possible.

2.5/6

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Echo, saison 1 (2024)

Publié le 23 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Télévision, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Disney, Fantastique, Thriller, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Mini-série Marvel à la genèse très compliquée (tournée en 2022, bricolée encore et encore en post-production, et réduite in fine de huit à six puis cinq épisodes de 30-40 minutes), portant sur un personnage insipide mais cochant pas mal de cases de la représentativité à l'Américaine (c'est une femme ! Elle est issue d'une minorité opprimée ! Elle est handicapée ! Elle est sourde-muette !), Echo est plus ou moins sortie dans l'indifférence générale par chez nous, malgré un accueil critique plutôt positif et enthousiaste outre-atlantique (mais à nouveau, n'oublions pas que la série coche beaucoup de cases très appréciées là-bas, au nombre desquelles la case d'un ton "adulte, sombre et mature").

L'avantage, c'est que le tout dépasse probablement à peine les trois heures au total, ce qui est nettement plus facile et rapide à visionner que certaines autres productions du MCU... 

Echo, saison 1 (2024) :

Après avoir abattu le Kingpin (Vincent D'Onofrio), Maya Lopez (Alaqua Cox) retourne dans sa bourgade natale, sur la réserve de ses ancètres chactas, pour y faire le point, et décider de son avenir...

Et s'il y a bien une chose qui frappe tout de suite, au visionnage de cette mini-série, c'est le côté rapiéçage du tout. Ce n'est pas aussi dommageable que pour certaines autres séries du MCU, mais ça se ressent tout de même pas mal, alors que la série enchaîne des épisodes d'une trentaine de minutes, artificiellement rallongés par plusieurs minutes de générique de fin, 90 secondes de générique d'ouverture, et des "Précédemment..." inutiles pour une série si courte.

Echo tente en fait plein de choses : être une suite plus ou moins directe de Hawkeye, développer la relation Kingpin/Echo, faire de la représentativité amérindienne et handicapée, présenter un récit de girl power assez classique, réinventer le personnage d'Echo et ses pouvoirs (elle était une Taskmaster-bis dans les comics, capable de reproduire, comme un écho, les styles de combat de ses adversaires ; elle devient ici héritière d'une lignée d'amérindiennes surnaturels qui l'accompagnent dans sa vie, tel un écho, et la rendent capable d'être guérisseuse...), et ramener le MCU à un niveau plus réaliste et sombre, comme les séries de Netflix.

Et le problème, c'est que pour réussir à caser tout ça en trois heures, il faut faire des sacrifices : les personnages secondaires (pourtant assez attachants) sont souvent sous-développés, les réactions de certains protagonistes sont un peu forcées, Echo semble passer son temps à faire des allers-retours (elle arrive dans la réserve, elle décide de repartir, elle revient, elle repart, elle revient, etc), et le tout donne un peu l'impression de faire du surplace, notamment sur le front de Fisk : D'Onofrio revient, il est toujours vivant, il est toujours théâtral, il veut se venger, mais en fait il pardonne Echo, mais il veut la tuer, mais il la pardonne à nouveau, et puis il repart pour New York la queue entre les jambes, pour y devenir Maire.

Résultat : la série semble souvent cahotante, avec des flashbacks sur les ancêtres d'Echo placés un peu aléatoirement, et le programme n'évite pas des clichés pourtant gros comme des camions (déjà, de faire de la seule héroïne amérindienne du MCU une guérisseuse, c'est assez limite, mais en plus, toute la fin en mode girl power, où Echo et ses copines obtiennent toutes des pouvoirs le temps de l'affrontement final, un affrontement final d'ailleurs charcuté au montage... ça se voulait triomphant, c'est plus risible qu'autre chose).

Malgré cela, le format du produit fini fait que l'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer : le pilote nous offre un affrontement contre Daredevil, en flashback, plutôt efficace et filmé à l'ancienne, l'attaque du train (parce que forcément, une Indienne qui attaque un train...) est une scène d'action efficace dans le second épisode, les scènes de D'Onofrio sont toujours captivantes, et si les enjeux restent souvent flous et mal définis (Echo est une criminelle qui veut devenir la Queenpin et... ?), ça se regarde, et le fait d'avoir des dialogues quasi-intégralement en langue des signes assure l'attention du spectateur.

Reste que Echo n'est vraiment pas un programme indispensable, et il fait un peu double emploi avec l'épisode de What If ? sur Kahhori, mais globalement, ça reste regardable. On se demande seulement à quoi pouvait bien ressembler la série avant le charcutage de post-production, et s'il n'aurait pas simplement mieux valu laisser le programme tel quel...

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1988 : Argylle (2024)

Publié le 11 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Review, Romance, USA, UK, Apple

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Argylle (2024) :

Elly Conway (Bryce Dallas Howard) est l'auteur à succès de romans d'espionnage mettant en scène Argylle (Henry Cavill), un super-espion séducteur. Mais un jour, elle croise le chemin d'Aidan Wylde (Sam Rockwell), un véritable espion qui l'informe que ses romans sont bien trop proches de la réalité, et que cela a attiré sur elle l'attention de la Division, une organisation secrète malveillante bien décidée à éliminer Conway...

Une comédie d'espionnage signée Matthew Vaughn, plus que familier du genre (les Kingsman, notamment), et qui se veut une sorte de relecture goguenarde et décalée de Au revoir à jamais, avec SPOILER son espionne amnésique qui est rattrapée par son passé.

Là-dessus, Vaughn et son scénariste rajoutent une grosse dose de métafiction, avec les irruptions constantes de la fiction littéraire d'Elly Conway dans sa réalité, et ils se font plaisir, avec des passages musicaux et chorégraphiés, qui rappellent certains moments des Kingsman.

Et honnêtement, je n'ai passé un mauvais moment devant Argylle, qui est un film typiquement Vaughnien... et qui, comme souvent, pêche par excès.

Difficile d'arriver à une autre conclusion lorsque le film dépasse largement les deux heures quinze, alors qu'il aurait clairement bénéficié d'un bon quart d'heure en moins.

Cela aurait peut-être permis d'éviter trop de digressions (oui, Rockwell aime bien danser, mais ce n'est pas une raison pour le laisser en roue libre), de resserrer un peu le récit, d'éviter de trop télégraphier certains rebondissements (tout ce qui tourne autour de Keira), etc.

Un film divertissant, donc, mais qui se pense plus malin qu'il ne l'est réellement, probablement trop malin pour son propre bien, puisque le film n'a trouvé ni un accueil critique favorable, ni son public en salles.

Un flop pour Apple Studios, qui a acheté et distribué le projet à hauteur de 200 millions de dollars, mais un film d'action tout de même ludique et sympathique, bien qu'assez bordélique.

3.5/6 

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Les bilans de Lurdo : Gen V, saison 1 (2023)

Publié le 9 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Review, USA, Amazon, Drame, Action, Thriller, Télévision, Boys

Parce qu'aujourd'hui, on ne peut plus avoir de film ou de série sans qu'elle ne donne naissance à des spin-offs et à une franchise, voici donc Gen V, série dérivée de l'univers de The Boys, librement adaptée de plusieurs éléments du comic-book, et qui, pour faire simple, propose avec ses 8 épisodes d'une heure une déclinaison très... CW de l'univers de The Boys.

Gen V, saison 1 (2023) :

Traumatisée, à sa puberté, par la manifestation de ses pouvoirs hémokinétiques qui ont coûté la vie ses parents, Marie (Jaz Sinclair) n'a qu'un rêve : devenir une héroïne pour prouver à sa petite sœur qu'elle n'est pas une meurtrière. À son arrivée à l'université Godolkin pour superhéros, elle fait alors la connaissance d'Emma (Lizze Broadway), capable de rapetisser, d'Andre (Chance Perdomo) aux pouvoirs magnétiques, de Jordan (London Thor/Derek Luh), qui change de sexe à volonté, de Luke (Patrick Schwarzenegger), la vedette de l'école, et de sa petite amie Cate (Maddie Phillips), capable d'influencer autrui par le toucher. Mais rapidement, le suicide de Luke après avoir tué Richard Brinkerhoff (Clancy Brown), un enseignant réputé, plonge Marie et ses comparses dans une conspiration impliquant Vought International...

Et par CW, j'entends que les acteurs sont jeunes, relativement fades (ça joue globalement juste - certains sont inégaux, cela dit, mais j'y reviendrai - mais niveau charisme, ce n'est pas vraiment ça), et que les intrigues de la série incorporent une bonne dose de triangles amoureux, de fêtes, etc.

Pas suffisamment pour que ce soit vraiment un teen show, et la série conserve, de toute façon, toujours cette dose de provoc' graveleuse immature inhérente à la série-mère (ah ça, des pénis en gros plan et du gore, on y a droit), mais tout de même, on reste dans une déclinaison young and horny de The Boys, et les vétérans des comic-books penseront aussi aux Gen 13 d'Image, voire aux DV8, leur pendant trash, sexualisé et violent... 

Une fois ce postulat assimilé (heureusement, le programme conserve suffisamment de liens avec la série-mère pour ne pas s'enfermer dans une bulle qui serait rapidement lassante), on peut apprécier la série pour ce qu'elle est : un programme sympathique, qui permet d'ouvrir quelques voies latérales à cet univers, mais qui s'avère aussi bourré de petits défauts qui font qu'on ressort mitigé de cette saison 1.

À commencer par son personnage principal, Marie, coulée dans le moule de la strong black woman qui a dû faire face toute sa vie à l'adversité, mais souffrant malheureusement d'une caractérisation un peu multipolaire - un côté badass et cool (son look, son attitude, son caractère volontaire et indépendant), un autre côté petite fille innocente, naïve et traumatisée, un aspect ambitieux et prêt à tout pour arriver à ses fins, et, dans la seconde moitié de la saison, une facette de leader de son groupe.

Autant de directions qui auraient pu donner un personnage complexe et aux nombreuses facettes, mais qui manquent ici de subtilité (en même temps, on est dans un spin-off de The Boys, qui n'a jamais fait dans la subtilité), et qui s'ajoutent à l'interprétation parfois un peu trop intense de l'actrice, pour donner un personnage principal peu attachant ou intéressant.

D'ailleurs, en parlant de subtilité (ou plutôt de son absence), on pourrait mentionner aussi les métaphores balourdes qui entourent ces personnages principaux - Marie, qui s'en veut constamment, et dont le pouvoir découle directement de son automutilation, Emma et sa boulimie qui lui permet de changer de taille, Jordan qui peut changer de sexe à volonté et qui est "rejetée" par ses parents... autant d'éléments supposés servir de métaphores sur les difficultés des jeunes femmes face à la société, blablabla.

Sauf que tout ça est un peu noyé dans le graveleux (l'escalade du pénis géant, l'explosion du sexe du violeur, les gags récurrents sur les habitudes sexuelles de certains personnages secondaires), dans la continuité avec la série-mère (qui culmine dans l'arrivée de Homelander, dans le final), dans l'illustration musicale branchée (qui se calme un peu en cours de saison), dans du shipping pas très intéressant (la relation Emma/Sam paraît totalement catapultée) et dans les manigances de la maychante très maychante qui dirige en secret le projet Initiative The Woods dans les sous-sols.

Pris séparément, certains de ces éléments fonctionnent et sont même assez réussis, mais la mayonnaise globale ne prend que très moyennement, et plus la saison avance, plus le rythme de 8 épisodes impose des raccourcis et des facilités peu probantes (surtout quand plusieurs de ces épisodes dépassent à peine les 35 minutes) : la trahison de Cate tombe à plat, la visite dans son esprit est superficielle (même si ça fait plaisir de revoir Soldier Boy), la radicalisation de Sam et de Cate est précipitée, et toute la fin de la série (le dernier épisode et sa conclusion) donne un peu l'impression d'avoir été faite à l'arrache, avec une fin en queue de poisson visiblement liée à la prochaine saison de The Boys.

Bref. Pour résumer, cette saison 1 de Gen V m'a laissé sur ma faim, moyennement convaincu par le casting, frustré par le rythme de la narration, et honnêtement un peu lassé par la provoc facile de la franchise : ce n'est pas désastreux, et d'ailleurs ça a bien été accueilli par la critique et les fans (ce qui ne surprend pas forcément), mais ça aurait pu être meilleur et plus sympathique.

En l'état, c'est vite vu et vite oublié.

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Un film, un jour (ou presque) #1983 : Madame Web (2024)

Publié le 4 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Marvel, Sony, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Fantastique, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Madame Web (2024) :

Orpheline dont la mère est morte dans des circonstances mystérieuses en Amazonie, Cassandra Webb (Dakota Johnson), ambulancière new-yorkaise, se découvre un jour des pouvoirs étranges de clairvoyance, qui l'amènent à protéger Julia Cornwall (Sydney Sweeney), Anya Corazon (Isabela Merced) et Mattie Franklin (Celeste O'Connor), trois adolescentes menacées par un mystérieux homme-araignée - Ezekiel Sims (Tahar Rahim), responsable de la mort de la mère de Cassie, et hanté par une vision prémonitoire des trois jeunes femmes en train de le tuer, dans le futur...

Production Sony faisant depuis sa sortie l'objet de toutes les moqueries et les critiques assassines, Madame Web est le spinoff le plus récent du Spiderverse par le studio, adaptant un personnage tertiaire des comics du Tisseur, pour en faire un métrage "à l'ancienne", comprendre par là qu'on dirait une adaptation superhéroïque des années 90-00, un peu approximative et qui n'assume que moyennement ses liens avec les super-héros costumés.

Le film se résume en effet à "une trentenaire cynique et sarcastique aux dons de clairvoyance tente d'empêcher un méchant de tuer trois adolescentes insipides et agaçantes", un postulat de quasi-slasher à la Destination finale où les seuls personnages costumés sont le méchant (vêtu d'un costume de Spidey noir et rouge probablement trop travaillé pour fonctionner) et les quatre héroïnes le temps de brèves visions de quelques secondes.

Alors est-ce que ça en fait pour autant le désastre dont les réseaux sociaux se moquent en long, en large et en travers ? Non, pas forcément. Ce n'est pas un bon film, certains dialogues sont laborieux, les postiches et couleurs capillaires ne sont pas convaincants, le toutéliage avec Spidey (le collègue de Cassandra est Ben Parker, qui devient oncle pendant le film) est forcé, le script est assez mécanique et prévisible, la post-synchro bancale trahit un film retravaillé en post-production, et de manière générale, ce métrage de SJ Clarkson (réalisatrice de tv, notamment sur Jessica Jones et Defenders, dont le style ne me convainc guère habituellement) ressemble à un pilote de série télévisée - et en a les ambitions.

C'est très médiocre, simpliste, le placement produit Pepsi fait pitié, et je reste persuadé que le casting de Dakota Johnson était une erreur dans ce rôle principal, mais un peu comme pour Morbius, le buzz négatif du Web a pris le dessus sur la réalité du métrage (c'est regardable, ça va droit au but et j'ai vu bien pire), au point de paraître assez toxique, avec un peu de recul.

2.5/6 

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Les bilans de Lurdo : Sandman, saison 1 (2022)

Publié le 2 Mars 2024 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, USA, UK, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Thriller, Netflix

Adaptation en 10 épisodes (+ 1 épisode bonus partiellement animé, d'ailleurs probablement le meilleur et le plus homogène de la série) des comic-books de Neil Gaiman, The Sandman se veut un portage à l'écran fidèle à l'œuvre originale, puisque chapeauté par Gaiman lui-même, par David Goyer (aïe), par un producteur/scénariste de Grey's Anatomy et du premier Wonder Woman (re-aïe) et écrite par un paquet de scénaristes pour la plupart inexpérimentés (ou provenant de Grey's ou de The Catch, aïe aïe aïe).

Ce qui explique probablement pourquoi, malgré une direction artistique très travaillée, le produit fini est aussi mitigé...

Sandman, saison 1 (The Sandman, season 1 - 2022) :

Maître du monde des rêves, Morpheus (Tom Sturridge) tombe dans le piège d'un sorcier humain (Charles Dance) et passe ainsi plus d'un siècle en captivité. À son évasion, il retrouve un monde des rêves en ruines, laissé à l'abandon, ses nombreux habitants éparpillés, et il apprend que les outils de sa fonction lui ont été dérobés : il part alors à leur recherche, emprunt d'une colère et d'une misanthropie toujours plus présentes...

Produite au terme d'un development hell conséquent, qui a vu le projet passer du grand écran au petit écran, la saison 1 de The Sandman a été globalement assez bien reçue par les critiques américaines... mais je dois avouer que j'ai été franchement déçu par le tout.

En réalité, il est compliqué de vraiment exprimer ce qui ne fonctionne pas dans l'approche de la série... c'est un ressenti partiellement subjectif, une impression d'adaptation mécanique limitée par le budget et par le talent des personnes impliquées (Gaiman n'a pas écrit un scénario de sa série en solo), et qui trop souvent, se contente de recopier fidèlement la version papier avec raideur et distance... sans parvenir à en retranscrire l'essence onirique si particulière.

En même temps, était-il seulement possible d'adapter l'œuvre originale à un format télévisuel, qui plus est sur Netflix, et en coupant tous ses liens avec l'univers DC comics, sans la dénaturer fortement ?

Et je ne parle pas là du cahier des charges Netflix en matière de représentativité ethnique et sexuelle, une représentativité partiellement héritée du comic-book (et de Gaiman, dont le mot d'ordre pendant le casting, était, de son propre aveu, "est-ce que le fait que le personnage soit blanc et/ou un homme dans la bd est important ? Non ? Alors on change."), mais poussée ici dans ses retranchements de manière très mécanique (c'est bien simple, à part le Sandman et Fiddler's Green, tous les personnages présents sur l'affiche ci-dessus ont été gender-swapped, race-swapped, et/ou sont LGBTQ+) et dont l'épisode 11 semble se moquer un peu (au travers du personnage de Madoc, pseudo-féministe, qui exige de manière pétulante que l'adaptation de son roman soit produite avec 50 % de femmes et de personnes de couleur devant et derrière la caméra - ce qui est peu ou prou le modus operandi Netflix, sous couvert d'égalité des chances).

Certes, ce cahier des charges est balourd au possible, et l'on se retrouve, de manière assez récurrente, avec un Sandman pas très doué ou intelligent, qui passe tout son temps à se faire remettre en place ou à se voir expliquer la vie par des strong black women... mais c'est Netflix, on commence à être habitués.

Non, ce qui est plus compliqué à adapter, en fait, c'est la forme narrative de la bande dessinée, qui pouvait alterner les récits plus longs avec des récits unitaires plus mélancoliques ou philosophiques. Une dualité quasi-anthologique qui faisait fréquemment passer le personnage-titre au second plan des récits, et qui se retrouve ici plus ou moins bien retranscrite, puisque l'adaptation assez fidèle à la structure des bandes dessinées fait que les 5 premiers épisodes sont ainsi consacrés au Sandman, à sa libération, et à sa tentative de retrouver ses possessions perdues... avant de basculer vers un hybride d'épisodes unitaires et d'adaptation du second arc du comic-book.

Et le sort réservé au Corinthien (Boyd Holbrook, dans un rôle présenté très tôt, en filigrane, comme le Big Bad de la saison, une menace, un cauchemar/tueur en série échappé du monde des rêves, vénéré par la communauté des tueurs en série... et qui finit évacué en manière honteuse en fin de saison, après avoir été notamment éclipsé tout du long par d'autres personnages, et notamment par John Dee/David Thewlis, excellent) est assez emblématique de la bataille constante que se livrent, dans cette série, les forces du récit original, de son aura mystique et onirique, de ses concepts improbables et de son décalage typiquement gaimaniens, opposées au formatage d'une adaptation télévisuelle modernisée, étriquée et parfois techniquement approximative.

En effet, si la direction artistique est intéressante et travaillée, la post-synchro de la série est assez mauvaise, l'image est immonde (pour une raison incompréhensible, toute la série est délibérément filmée avec un format d'image légèrement étiré dans le sens de la hauteur, une décision créative agaçante jamais justifiée, et dont Gaiman et compagnie ont du mal à expliquer les motifs), les effets numériques sont inégaux, les incrustations sur fond vert flagrantes et bancales...

L'écriture est, elle, très variable, avec des épisodes plutôt bons (notamment les épisodes 5 - un huis-clos dans un diner - et 6 - deux mini-récits sur le thème de la mort -, ou encore l'épisode 11), pas mal d'éléments sous-développés (qui semblent uniquement là pour faire "comme dans le comic-book") et d'autres passages qui font grincer des dents (tout ce qui concerne Johanna Constantine paraît particulièrement forcé, y compris l'interprétation de Jenna Coleman, et tout ce qui tourne autour de la convention de serial killers tombe à plat, avec de l'humour qui fait lever les yeux au ciel)...

De manière globale, une fois que la série adapte le second arc du comic book et se consacre à Rose Walker, le niveau retombe un peu, Morpheus passe largement au second plan, et la série préfère se consacrer au personnage de Rose, à son parcours, à ses proches, à sa nouvelle "famille" excentrique, etc.

Autant d'éléments qui passent nettement mieux sur papier, dans le cadre d'une série écrite par un Anglais et ne se prenant pas forcément toujours au sérieux, que sur le petit écran, qui manque totalement de la finesse, du recul, et du style nécessaires pour créer cette réalité improbable.

C'est peut-être ça, le vrai problème de cette adaptation de The Sandman : un manque de style, de vision et de personnalité. En confiant cette série a une poignée de scénaristes américains et à des réalisateurs de télévision, la série peine à imposer sa marque et ressemble trop souvent à une adaptation servile et formatée, ne cherchant jamais à transcender le matériau de base pour son passage au petit écran, si ce n'est de manière superficielle et complaisante.

Ça perd une grande partie de son charme, ça paraît un peu bordélique, et c'est peu ou prou ce à quoi je m'attendais de la part de Netflix, en fait... 

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Un film, un jour (ou presque) #1957 : Expendables 4 (2023)

Publié le 2 Février 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Thriller, USA, Review, Critiques éclair

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Expend4bles (2023) :

Lorsque Barney (Sylvester Stallone) trouve la mort dans une mission qui tourne mal, les Expendables (Dolph Lundgren, Randy Couture, 50 Cent, Jacob Scipio, Levy Tran) se regroupent et décident de retourner sur le terrain afin de venger leur chef. Mais Lee Christmas (Jason Statham) est exclu de l'équipe suite au fiasco de la mission précédente, et il fait alors cavalier seul pour libérer ses collègues désormais dirigés par Gina (Megan Fox), et tombés dans un nouveau piège tendu par Rahmat (Iko Uwais)...

Après un Expendables regardable, un Expendables 2 légèrement meilleur car plus décontracté, et un Expendables 3 faiblard et boursouflé, la franchise de Stallone et ses copains reprend du service devant la caméra du réalisateur de Project X-Traction... et le résultat est assez fauché.

Sur un scénario de Kurt Wimmer, Expend4bles propose en effet un festival d'incrustations sur écran vert mal intégrées, d'images numériques mal finalisées, de dialogues clichés et d'interprétation assez médiocre à tous les niveaux (seuls Stallone, Statham, Couture et Fox s'en sortent avec les honneurs, voire même révèlent un réel timing comique, dans le cas de Couture), pour un résultat assez quelconque, qui tente des feintes assez prévisibles (sacrifices, morts...) sans réellement les rendre convaincantes, donnant surtout l'impression que cette franchise est à bout de souffle, et que Statham mériterait une série de films solos détachés de tout cela.

Pas désastreux (ça m'a moins déplu que le précédent), mais loin de la promesse initiale de la franchise, qui était de réunir des grandes stars du cinéma d'action d'antan...

Un petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1952 : High Heat (2022)

Publié le 26 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Action, Comédie, Critiques éclair, Thriller, USA, Review

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High Heat (2022) : 

Chef talentueuse, Ana (Olga Kurylenko) ouvre enfin son restaurant de luxe, qu'elle possède avec son mari Ray (Don Johnson)... mais Ray a des dettes envers la pègre locale, et Dom (Diamond Dallas Page), son créancier, entend bien récupérer sa mise en brûlant le restaurant pour toucher l'argent de l'assurance. Seulement voilà : Ana est une ancienne du KGB, et elle n'a pas l'intention de se laisser faire...

Une production Saban qui, pendant sa première moitié, ressemble fortement à un DTV lambda, avec postulat de départ générique, réalisation un peu cache-misère lors des scènes d'action, affiche photoshoppée à l'arrache et casting assez improbable (Olga Kurylenko mariée à un Don Johnson de 30 ans son aîné, Diamond Dallas Page en mafieux)... et puis à mi-parcours, un certain déclic se fait, justifiant le générique d'ouverture en mode Saul Bass et la bande originale étrangement légère.

Le film devient de moins en moins sérieux, presque parodique, avec cet autre couple d'agents (Kaitlin Doubleday et le toujours amusant Chris Diamantopoulos) en mode famille bien rangée qui vient aider Olga, les jumelles adolescentes et râleuses dans le siège arrière et une dispute de couple toujours sur le point d'éclater, cette équipe de mercenaires qui se pointe et négocie heures supplémentaires et cantine avant de passer à l'assaut, l'illustration musicale toujours improbable...

Bref, une bonne surprise, certes limitée par son budget et une action un peu trop dans l'obscurité, mais qui étonne par son ton décalé et décomplexé.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1943 : Madelines (2022)

Publié le 15 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review, Comédie, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Madelines (2022) :

Madeline (Brea Grant) et son époux Owen (Parry Shen) travaillent dans leur garage à percer les mystères du voyage dans le temps. Mais le jour où ils y parviennent, lorsque Madeline se transporte une heure dans le futur, c'est le début d'une réaction en chaîne incontrôlable, qui voit chaque jour un nouveau double de Madeline apparaître à la même heure, obligeant Owen à tuer cette copie avant que la situation ne se complique...

Un thriller de science-fiction au budget minimaliste coécrit par Brea Grant, qui tient l'un des rôles principaux - pour un film qui semble très inspiré par Primer, mais sans avoir la maîtrise ou la structure nécessaires pour rendre le tout homogène et convaincant, et compenser les faiblesses de la production.

Ça commence un peu comme une comédie de SF, avec de l'humour noir à mesure que Owen élabore des meurtres, et puis ça se complique lorsque toutes les Madelines s'associent, et puis ça devient totalement brouillon quand ça multiple les voyages temporels et les doubles en tous genres, le tout sur une musique rétro-synth surmixée par rapport au reste.

Ça aurai presque eu sa place dans le cadre de l'Oktorrorfest (les multiples meurtres sanglants), et ponctuellement, c'est suffisamment sympathique à regarder pour ne pas avoir l'impression de s'ennuyer, mais malgré sa durée courte (80 minutes), c'est trop inabouti pour être vraiment satisfaisant.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1940 : Death of a Telemarketer (2021)

Publié le 10 Janvier 2024 par Lurdo dans Comédie, Drame, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review

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Death of a Telemarketer (2021) :

Télémarketeur baratineur, sarcastique et très doué, Kasey (Lamorne Morris) s'est cependant endetté jusqu'au cou pour acheter une bague de fiançailles à sa petite amie, Christine (Alisha Wainwright), qu'il tente de reconquérir : il a absolument besoin de la prime distribuée au meilleur vendeur de son entreprise, et contre toute attente, Barry (Woody McClain) a de meilleurs résultats que lui. Kasey retourne alors de nuit au bureau, pour appeler certains des numéros de la liste rouge... sans succès. Et la situation se complique lorsque Asa (Jackie Earle Haley), titulaire de l'un de ces numéros, décide de faire payer Kasey pour tous ses collègues, et vient le prendre en otage sur son lieu de travail...

Une comédie noire satirique qui, pendant une grosse demi-heure, ressemble à une comédie de bureau classique, avant de virer (de manière un peu capillotractée) au thriller plus tendu, mais qui ne se défait jamais de sa pointe d'humour pas désagréable.

D'ailleurs, c'est un peu valable pour tout le film, qui n'a pourtant pas reçu de critiques très élogieuses : certes, ce n'est pas exceptionnel, ce n'est pas parfait, ce n'est pas ultra bien rythmé, ça aurait pu être un peu approfondi au niveau de l'écriture et des motivations, et Haley Joel Osment aurait pu être un peu mieux exploité, mais dans l'ensemble, ce n'est pas désagréable et c'est bien interprété.

Et c'est toujours ça de pris.

3.25 + 0.25 pour Alisha Wainwright, charmante = 3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1938 : Qui suis-je ? (1998)

Publié le 8 Janvier 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hong Kong, Review, Thriller

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Qui suis-je ? (Who Am I - 1998) :

Après avoir perdu la mémoire au cours d'une mission secrète en Afrique, Jackie (Jackie Chan) est recueilli par une tribu locale qui le soigne et le surnomme "Whoami". Rapidement, cependant, dès son retour à la civilisation, Jackie devient la cible de ses anciens employeurs, qui veulent effacer toute trace de l'opération et de ses participants...

Un film hong-kongais co-réalisé, co-écrit et co-produit par Jackie Chan, et qui, très honnêtement, est un gros bordel ambulant, au montage, à l'écriture et à la structure assez bancales, à la post-synchronisation plus qu'approximative (le film a été tourné en anglais, mais bon), à la musique datée, à l'interprétation inégale, et au gros manque d'action dans ses premières 45 minutes, qui font qu'un spectateur non avisé a un peu l'impression de regarder quelque chose d'amateur, d'ultra-cliché (cette vision de l'Afrique primitive où jungle, désert, savane et cocotiers se trouvent à 5 minutes de marche les unes des autres, les tribus locales sont bien braves mais simplettes, etc) et de peu passionnant.

Et puis ça décolle enfin, avec la fuite d'un Jackie menotté, qui se transforme en poursuite automobile à l'ancienne, puis, un peu plus tard, on a droit à une poursuite en sabots, jusqu'à un grand final très spectaculaire, avec un combat un contre deux mémorable et long, sur les toits, et une glissade assez WTF le long d'un building.

Autrement dit, les 45 premières minutes sont médiocres, mais ensuite, le niveau remonte bien. Dommage cependant que la toute fin, en mode "on a l'armée et la marine néerlandaises, profitons-en", soit un peu plate et risible (et que le personnage de la pilote de rallye disparaisse totalement à mi-parcours).

3.25/6

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Christmas Yulefest 2023 - Catch Me If You Claus (2023)

Publié le 14 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Cinéma, Noël, Yulefest, Christmas, Review, Romance, USA, Fantastique, Thriller

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier... 

Catch Me If You Claus (2023) :

Le soir de Noël, Avery (Italia Ricci), journaliste dans une télévision locale sur le point de décrocher une promotion, tombe sur Chris (Luke Macfarlane) au pied de sa cheminée : il affirme être le fils du Père Noël, qui prend tout juste la relève de son père à l'occasion de cette nuit de Noël, et qui a quelques difficultés à assurer sa tournée. Mais Avery n'est pas convaincue...

Un téléfilm Hallmark franchement atypique, puisque le tout lorgne ici sur une screwball comedy teintée de thriller, qui voit Chris et Avery enquêter sur un politicien véreux et être poursuivis dans toute la ville par les sbires de ce dernier : c'est dynamique, ça ne se prend absolument pas au sérieux (Macfarlane cabotine gentiment, les personnages secondaires sont décalés - la troupe de théâtre), le ton est radicalement différent de la norme Hallmark, le mini-générique de début fait plaisir, et si l'on n'échappe pas à quelques scories typiques du genre, comme de la neige/mousse parfois assez fauchée, et des coupures pub étrangement flagrantes, l'ensemble est plutôt rafraîchissant et bien mené.

Après, Italia Ricci s'en sort plutôt bien en pseudo-Lois Lane, mais je ne peux pas dire qu'elle soit particulièrement mémorable ou charismatique ; cela dit, c'est assez subjectif.

4/6

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 2 (2023)

Publié le 13 Novembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Romance, Review, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, Apple

La première saison de The Afterparty, sorte de whodunit à la Roshomon chapeauté par Chris Miller et Phil Lord, et adoptant un format un épisode/un genre différent (policier, animation, comédie musicale, marionnettes, film d'action, film noir, thriller, teen movie, etc...), était plutôt réussie, bien qu'imparfaite : une agréable surprise Apple TV à l'intérêt variable selon les épisodes, mais qui permettait de passer un bon moment. 

Par contre, j'ai du mal à voir comment une seconde saison parviendra à renouveler le concept...

The Afterparty, saison 2 (2023) :

Lorsqu'Aniq (Sam Richardson) arrive au mariage de Grace (Poppy Liu), la sœur de Zoë (Zoë Chao), il ne se doute pas que le fiancé, Edgar (Zach Woods), jeune milliardaire de la Silicon Valley, va être assassiné. Aniq demande aussitôt l'assistance de Danner (Tiffany Haddish), ex-policière, pour tenter d'élucider le meurtre avant l'arrivée de la police, mais qui de Grace, de ses parents Feng (Ken Jeong) et Vivian (Vivian Wu), de son oncle Ulysses (John Cho), de son ex Travis (Paul Walter Hauser), de sa future belle-mère (Elizabeth Perkins), de sa future belle-sœur Hannah (Anna Konkle) ou de Sebastian (Jack Whitehall), le témoin, est coupable ?

Et paradoxalement, j'ai peut-être préféré cette seconde saison à la première, probablement parce que le concept est désormais maîtrisé et rodé, et que les scénaristes se permettent plus de choses.

Ici, le cadre d'une réception de mariage apporte son lot d'excentricités et d'excuses pour reproduire le schéma de la saison 1, et proposer à nouveau différents styles de films et de récits : la comédie romantique, avec les deux protagonistes de la première saison ; une romance en costumes à la Bridgerton/Jane Austen pour la fiancée ; un film noir narré en voix off, avec format 4/3 et images en noir et blanc ; une parodie de Wes Anderson, très stylisée et amusante... jusqu'à un certain point ; un film de casse ; une parodie de Basic Instinct et autres thrillers érotiques des années 90, avec Michael Ealy en psychiatre sexy pyromane ; un biopic familial tragique et ultra mélodramatique avec John Cho en danseur traumatisé par la guerre qui retrouve goût à la vie dans les bras de sa belle soeur ; du found footage où l'on suit les vidéos de mariage tournées par l'assistant de Ken Jeong ; un thriller psychologique façon Hitchcock, délicieusement surjoué par Elizabeth Perkins ; et enfin, brièvement, un film de monstre avec un chien sanguinaire, et un soap 80s aux maquillages outranciers.

Tout le monde s'amuse, l'écriture tient la route, la direction artistique est toujours très efficace quel que soit le style parodié, bref, même si certains épisodes sont un peu en dessous (la parodie de thriller érotique tourne un peu à vide, idem pour le pseudo-Wes Anderson), l'ensemble du programme reste ludique et maîtrisé, ouvrant une porte intéressante pour la prochaine saison (l'afterparty de la première du film, avec Daniel Radcliffe et Elijah Wood ?).

EDIT : et la série a été annulée, donc pas de troisième saison.

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Un film, un jour (ou presque) #1936 : Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023)

Publié le 9 Novembre 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Thriller, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1 (2023) :

Parce que tous les services secrets du monde tentent de mettre la main sur une mystérieuse clef qui permettrait de prendre le contrôle de l'Entité, une IA devenue consciente et menaçant toute la planète, Ethan Hunt (Tom Cruise), son équipe, ainsi qu'une voleur (Hayley Atwell) se jettent dans la course, pour tenter d'empêcher l'apocalypse...

Après Rogue Nation (qui ne m'avait pas du tout plus, et dont on retrouve plein de défauts ici) et Fallout (nettement plus agréable, et dont on retrouve aussi de multiples tendances ici), McQuarrie et Tom Cruise remettent le couvert, pour un film qui partage donc bon nombre des défauts des films précédents du duo, et pas énormément de qualités.

De Rogue Nation, on hérite d'un scénario plat, prévisible, voire daté (l'intelligence artificielle qui menace le monde, c'est peut-être d'actualité IRL, mais dans la fiction, c'est been there done that), d'un méchant insipide ("Gabriel", encore un nom symbolique à la con, comme Faust, Zola ou encore Degas), d'une écriture ronflante (l'exposition maladroite, les répliques éculées, l'articulation "une personne/une phrase" des discussions de groupe) et d'une réalisation faiblarde (qui flingue la règle des 180°, et repompe le style de De Palma).

De Fallout, on garde un style très Jackie Chan/Harrison Ford des cascades et de l'interprétation de Tom Cruise, qui s'en prend de plus en plus dans la tronche, semble de plus en plus dépassé, grimaçant, vieux, etc, et fait des traits d'humour très Marvel ; les grosses cascades finales trop numériques pour leur propre bien ; un Tom Cruise qui court toujours beaucoup trop ; la bande originale insipide de Balfe... et malheureusement pas la durée plus courte du film, puisque Dead Reckoning dure 2h40, et n'est que la première partie du récit global.

Alors ajoutez à cela un montage assez médiocre (certains coupes n'ont aucune utilité, d'autres sont au contraire dommageables), et l'on se retrouve avec un film assez faible, plus proche de Rogue Nation que de Fallout, et presque parodique par moments.

La presse a adoré, le Web aussi... moi pas.

2.75 + 0.25 = 3/6

(parce que ça fait toujours plaisir de voir Pom Klementieff dans des rôles plus importants, et idem pour Atwell)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - La Chute de la maison Usher (2023)

Publié le 4 Novembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Review, Netflix, Drame, Thriller, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...  

La Chute de la maison Usher (The Fall of the House of Usher - 2023) :

Sentant sa fin approcher, Roderick Usher (Bruce Greenwood), PDG d'une grande entreprise pharmaceutique productrice d'opioïdes, convie le procureur Auguste Dupin (Carl Lumbly), son meilleur ennemi, a un ultime tête à tête au cours duquel il promet de lui révéler tous ses secrets et ses crimes, ainsi que la raison de la mort soudaine de chacun des enfants Usher, Frederick (Henry Thomas), Camille (Kate Siegel), Leo (Rahul Kohli), Tamerlane (Samantha Sloyan), Victorine (T'Nia Miller), et Prospero (Sauriyan Sapkota), tous plus détestables et amoraux les uns que les autres...

Ultime production liant Mike Flanagan à Netflix (il a depuis été recruté par Amazon pour plusieurs adaptations de Stephen King), La Chute de la maison Usher est, comme son nom l'indique, l'occasion pour Flanagan de s'attaquer à l'œuvre d'Edgar Allan Poe, et ce de manière plutôt astucieuse : huit épisodes d'une petite heure, narrant le destin funeste de chacun des membres de la Maison Usher, chaque personnage devenant ainsi le protagoniste de l'un des récits emblématiques de Poe.

Le Masque de la mort rouge, Double assassinat dans la Rue Morgue, Le puits et le pendule, Le Scarabée d'or, Le Cœur révélateur, Le Chat noir, etc... autant de récits adaptés et reformatés de manière amusante et quasi-anthologique, liés par le fil rouge de la famille Usher, composée de déviants et de sociopathes finis à tous les étages.

Ici, c'est Prospero l'influenceur qui organise une orgie, là, c'est Victorine la scientifique qui fait des expériences sur les singes et les humains, ailleurs, c'est Leo le créateur de jeux vidéo qui tue son chat sous l'emprise de la drogue... toutes les réinventions ne se valent pas forcément (tout ce qui concerne Goldbug et le sort de Tamerlane ne m'a pas vraiment convaincu), mais cela permet à Flanagan et à son équipe de jouer avec les références, avec ses acteurs fétiches (on retrouve pas mal de visages familiers des précédentes œuvres du réalisateur), avec les sous-intrigues, pour les mêler et les rattacher toutes au destin macabre de la lignée Usher, condamnée depuis que Roderick et sa sœur Madeline (Mary McDonnell), informaticienne glaciale et calculatrice, ont fait un pacte avec la Mort.

Une Mort incarnée ici par Verna (Carla Gugino), présence mystérieuse et récurrente dans la série, qui rôde dans chaque épisode et vient réclamer son dû, prenant, l'une après l'autre, la vie de chaque membre du clan Usher.

Avec la Chute de la maison Usher, Mike Flanagan s'amuse, et délivre une satire mordante (bien que parfois un peu maladroite ou évidente) des grandes entreprises, de Big Pharma, des riches et des puissants, sans jamais se défaire de son côté macabre et sinistre, voire même (très) sanglant. C'est bien interprété, comme toujours, c'est très bien filmé, bien conçu, bref, c'est très sympathique, assez ludique, et le format globalement maîtrisé, à la limite de l'anthologie, fait que c'est probablement ma série préférée de Mike Flanagan.

(et mention spéciale pour Mark Hamill en Arthur Pym, joyeusement détestable et austère) 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 61 - Suitable Flesh (2023)

Publié le 3 Novembre 2023 par Lurdo dans Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA, Shudder, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

Suitable Flesh (2023) :

Lorsque sa collègue et meilleure amie Elizabeth Derby (Heather Graham) est internée pour avoir massacré l'un de ses patients, le Dr Daniella Upton (Barbara Crampton) tente de comprendre ce qui a pu lui arriver. Beth lui raconte alors comment elle a rencontré Asa Waite (Judah Lewis), son patient, persuadé d'être régulièrement possédé par son père (Bruce Davison), qui tenterait de quitter son propre corps malade...

Un film écrit par le coscénariste des films de Stuart Gordon (et de Ghoulies II), tourné par le réalisateur de Détour Mortel 2 et de Chillerama, produit par Barbara Crampton, et qui se veut une suite spirituelle aux adaptations de Lovecraft de Gordon et Yuzna : une version modernisée de La Chose sur le seuil, délibérément drapée dans tous les atours de ces adaptations des années 80-90, avec un certain côté ludique qui n'est pas désagréable... mais ça s'arrête là.

La relecture de Lovecraft est efficace, joliment sanglante, et le ton décomplexé des films de Gordon & co reste présent, mais le film flirte un peu trop avec l'hommage stylistique au genre, quitte à basculer dans le mauvais pastiche : il faut dire que les scènes de sexe 90s sur fond de saxo langoureux font grincer des dents plus qu'autre chose, d'autant que Graham et Lewis n'ont pas grande alchimie.

C'est vraiment une question de dosage, en fait, et ce Suitable Flesh m'a semblé un peu trop racoleur, un peu trop 90s, un peu trop approximatif çà et là, pour me convaincre.

Amusant, sans plus.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 60 - V/H/S/85 (2023)

Publié le 3 Novembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Fantastique, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

V/H/S/85 (2023) :

Nouvelle cuvée de la franchise V/H/S (après ses incursions dans les années 90), avec cette fois-ci une anthologie se déroulant en 1985, et des segments réalisés, notamment, par David Bruckner (Southbound) et Scott Derrickson (Doctor Strange, Sinister).

- Total Copy : des scientifiques étudient une étrange forme de vie humanoïde qui imite ce qu'elle voit...

Sous la forme d'un reportage télévisuel, un fil conducteur assez classique et sans surprises, signé David Bruckner.

- No Wake : un groupe de jeunes part camper au bord d'un lac, mais devient alors la cible d'un tireur fou... qui ne parvient pas totalement à les tuer.

Pas désagréable, mais principalement pour son rebondissement surnaturel en cours de route, et ses effets sanglants.

- God of Death : un séisme frappe le Mexique en plein tournage d'une émission matinale, et les sauveteurs et le caméraman sont contraints de se réfugier sous terre pour fuir... jusqu'à trouver un ancien temple précomolombien.

Changement de pays et de langage pour ce segment en espagnol qui se regarde, mais qui n'est pas toujours ultra crédible (la suspension d'incrédulité est mise à rude épreuve) et avec de la nudité totalement gratuite.

TKNOGD : une performance artistique néoluddite tourne à la tragédie quand les invocations moqueuses faites au dieu de la technologie finissent par réveiller une entité en colère...

Un peu longuet dans son aspect performance artistique, et sans grande surprise, mais avec un final joliment sanglant et spectaculaire.

- Ambrosia : une famille aux mœurs très particulières est cernée par la police alors qu'elle célébre le passage à l'âge adulte de l'une d'entre eux...

La suite-surprise de No Wake, mais du point de vue de la tueuse. Assez nerveux (c'est une grosse fusillade), à défaut d'être particulièrement surprenant une fois que l'on comprend où ça va (le pistolet à eau).

- Dreamkill : un policier reçoit des VHS prémonitoires lui montrant des meurtres plusieurs jours avant que ceux-ci ne se produisent...

Scott Derrickson à la barre pour un segment assez long et, malheureusement, assez convenu, à mi-chemin entre le slasher et l'enquête policière. On perçoit bien les intentions de tout le monde derrière la caméra, mais il y a un côté un peu trop cheap dans tout ça, et les motivations du tueur, ainsi que sa force herculéenne, semblent un peu aléatoires.

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Dans l'ensemble, une anthologie V/H/S qui n'est pas exceptionnelle, mais qui a le mérite d'être qualitativement plus homogène et efficace que certaines des versions précédentes. Cela dit, même si le cadre des années 80 est plus sympathique et bigarré que les années 90 ou ultérieures, il reste tout de même un certain goût d'inachevé ou d'inabouti, çà et là... 

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 59 - Pet Sematary : Bloodlines (2023)

Publié le 2 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Thriller, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Review, Paramount, USA, Histoire

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Pet Sematary - Bloodlines (2023) :

En 1969, alors qu'il est sur le point de quitter sa ville natale de Ludlow avec sa petite amie Norma (Natalie Alyn Lind), Jud (Jackson White) apprend le retour de Timmy (Jack Mulhern), un ami d'enfance réputé perdu au Vietnam. Mais Timmy semble différent, violent et agressif, et bien vite, Jud découvre l'existence d'un sinistre secret local transmis de génération en génération : celui du Simetierre pour animaux tout proche, capable de ramener les morts à la vie... mais différents.

Suite/préquelle du Simetierre quelconque de 2019, ce Bloodlines n'est, ni plus ni moins, qu'un film qui serait directement sorti en DTV avant l'ère du streaming : personne ne demandait particulièrement à ce que le film voie le jour, il tente de donner des explications sur le pourquoi du comment du Simetierre (ce qui a un peu l'effet inverse, en fait, puisqu'il fait du Simetierre un lieu positif où les natifs-américains se protégeaient d'un Mal ancien à l'aide des esprits des animaux... uh ?), les morts sont immédiatement ramenés à la vie et transformés en semi-Deadites agressifs décomposés, le script ne semble avoir qu'une seule idée (un vague propos sur le Vietnam, la guerre, le PTSD) qui n'aboutit à rien, David Duchovny fait presque de la figuration, et on a constamment l'impression que des pans entiers du scénario ont été coupés au montage, surtout vers la fin.

Bref, sans être une catastophe industrielle, ce n'est pas bon, ce n'est pas intéressant, ce n'est pas tendu ou inquiétant... et la faute en revient totalement à la réalisatrice (une débutante derrière la caméra, scénariste de Sierra Burgess is a loser), au scénariste (du remake de l'Échelle de Jacob, entre autres), et à la post-production.

1.75/6 (le flashback au 17e siècle est étrangement réussi, par contre, j'aurais préféré voir un film entier là-dessus)

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 58 - Five Nights at Freddy's (2023)

Publié le 2 Novembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Review, Peacock, Halloween, Thriller, Jeunesse, Critiques éclair

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Five Nights at Freddy's (2023) :

Agent de sécurité élevant seul sa petite sœur repliée sur elle-même et ayant besoin d'argent, Mike (Josh Hutcherson) accepte une offre d'emploi recommandée par son conseiller (Matthew Lillard) : surveiller, de nuit, les locaux abandonnés de la pizzeria Freddy Fazbear's Pizza Place. Mais rapidement, Mike va découvrir qu'entre rêves étranges et robots animatroniques semblant capables de se mouvoir, ce nouveau poste est loin d'être de tout repos...

Une adaptation Blumhouse de la franchise de jeux vidéos FNAF, que je connais principalement par quelques vidéos YouTube, mais dont j'ai tout de même saisi les grandes lignes. À l'identique, j'ai aussi conscience que la franchise, initialement horrifique, est progressivement devenue un mastondonte du genre, tout en visant un public de plus en plus jeune et friand d'une horreur rigolote et cartoony.

C'est probablement la raison pour laquelle cette adaptation est aussi peu satisfaisante. Trop longue, elle s'embourbe dans une mise en place interminable (une vingtaine de minutes), et surtout, elle échoue totalement à susciter la moindre tension pendant près de 80 minutes, trop affairée à reproduire fidèlement l'univers de la franchise, ses animatroniques colorés, ses content creators (le caméo de MatPat, qui débite sa catchphrase... mouais), etc, sans vraiment créer le moindre suspense.

La faute, donc, à ce personnage principal toutélié à la truelle à la mythologie FNAF, au rythme mollasson et épisodique du récit (qui alterne entre vie de famille avec sa sœur, et nuits assez calmes au restaurant/rêves pas très intéressants), à un ton qui se retrouve le postérieur entre deux chaises, tour à tour ultra-sérieux avec une interprétation bizarrement intense (la fliquette), et à la limite de la parodie (la tante, son avocat, tout ça), et à un film qui ne bascule que dans l'horreur (pg-13 et safe) que pendant 10 minutes, à la fin, sans réelle menace puisque Freddy et ses amis ne sont finalement pas bien méchants.
 
Vraiment pas top, tout ça.

2/6 

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