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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #uk catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1991 : Coffee Wars (2023)

Publié le 14 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Coffee Wars (2023) :

Barista végane et idéaliste, Jo (Kate Nash) tente d'imposer les subtituts laitiers végétaux dans son café, mais elle peine à avoir un impact autour d'elle. Passionnée par son métier, cependant, elle décide de participer aux concours international des baristas, pour prouver au monde que ses choix de vie sont compatibles avec un café de qualité...

Une comédie britannique VÉGANE, apparemment produite de manière VÉGANE et écoresponsable, et dans laquelle son actrice principale VÉGANE (la sympathique Kate Nash, récemment vue dans G.L.O.W.) interprète le personnage d'une barista VÉGANE bien décidée à remporter un concours mondial de préparation de café, afin de prouver à la planète que la philosophie de vie VÉGANE, c'est bien, et qu'il est possible de préparer un café de façon VÉGANE et écoresponsable, sans utiliser de produits d'origine animale.

Voilà voilà. Déjà, avec ça, on cerne à peu près le projet de ce métrage peu probant, assez long, et qui réussit l'exploit de rendre son personnage principal antipathique dès la première scène, quand un faux Morgan Freeman nous fait une narration sarcastique qui débouche sur Jo faisant la leçon à l'une de ses clientes, et la mettant dehors en lui hurlant dessus.

Après... malgré le second degré et l'autodérision du scénario (après tout, c'est anglais, et les personnages sont tous volontairement très excentriques), je dois bien avouer que j'ai lutté avec ce film.

Un film qui frôle fréquemment le cliché que l'on a généralement des végans (selon lequel ils ne perdraient jamais la moindre occasion de parler de leur régime alimentaire, de prêcher la bonne parole et de faire culpabiliser autrui), qui use et abuse d'un style visuel dynamique, goguenard et rythmé pour tenter de donner de l'énergie à son heure cinquante de métrage, et qui m'a tout simplement fait décrocher après 45 minutes, m'obligeant à revenir dessus ultérieurement par acquis de conscience.

Un énorme bof, en somme.

1.75/6 (et encore...)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1988 : Argylle (2024)

Publié le 11 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Review, Romance, USA, UK, Apple

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Argylle (2024) :

Elly Conway (Bryce Dallas Howard) est l'auteur à succès de romans d'espionnage mettant en scène Argylle (Henry Cavill), un super-espion séducteur. Mais un jour, elle croise le chemin d'Aidan Wylde (Sam Rockwell), un véritable espion qui l'informe que ses romans sont bien trop proches de la réalité, et que cela a attiré sur elle l'attention de la Division, une organisation secrète malveillante bien décidée à éliminer Conway...

Une comédie d'espionnage signée Matthew Vaughn, plus que familier du genre (les Kingsman, notamment), et qui se veut une sorte de relecture goguenarde et décalée de Au revoir à jamais, avec SPOILER son espionne amnésique qui est rattrapée par son passé.

Là-dessus, Vaughn et son scénariste rajoutent une grosse dose de métafiction, avec les irruptions constantes de la fiction littéraire d'Elly Conway dans sa réalité, et ils se font plaisir, avec des passages musicaux et chorégraphiés, qui rappellent certains moments des Kingsman.

Et honnêtement, je n'ai passé un mauvais moment devant Argylle, qui est un film typiquement Vaughnien... et qui, comme souvent, pêche par excès.

Difficile d'arriver à une autre conclusion lorsque le film dépasse largement les deux heures quinze, alors qu'il aurait clairement bénéficié d'un bon quart d'heure en moins.

Cela aurait peut-être permis d'éviter trop de digressions (oui, Rockwell aime bien danser, mais ce n'est pas une raison pour le laisser en roue libre), de resserrer un peu le récit, d'éviter de trop télégraphier certains rebondissements (tout ce qui tourne autour de Keira), etc.

Un film divertissant, donc, mais qui se pense plus malin qu'il ne l'est réellement, probablement trop malin pour son propre bien, puisque le film n'a trouvé ni un accueil critique favorable, ni son public en salles.

Un flop pour Apple Studios, qui a acheté et distribué le projet à hauteur de 200 millions de dollars, mais un film d'action tout de même ludique et sympathique, bien qu'assez bordélique.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1987 : Wonka (2023)

Publié le 8 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Critiques éclair, Musique, Fantastique, Review, USA, UK, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Wonka (2023) :

Willy Wonka (Timothée Chalamet), jeune magicien ambitieux désirant devenir un grand chocolatier, est confronté aux maniganges des membres du Cartel du Chocolat (Paterson Joseph, Matt Lucas, Mathew Baynton), qui, avec l'aide du chef de la police de la ville (Keegan Michael-Key), sont bien décidés à se débarrasser de ce concurrent aux sucreries si... fantastiques !

Un long-métrage anglais auquel personne ne croyait, du réalisateur de Paddington, et qui se retrouve un peu le postérieur entre deux chaises, tentant de s'établir comme une préquelle à Charlie et la chocolaterie... sans jamais vraiment répondre à la question : oui, mais quel Charlie ?

Car ce Wonka reprend ici des chansons du film de 1971, ainsi que ses Oompas Loompas, une partie de l'esthétique de celui de 2005, et bien sûr s'inspire de l'ouvrage de Dahl, pour proposer une préquelle en mode origin story du personnage de Wonka, un personnage ici bienveillant, sociable, optimiste et chaleureux.

On est donc assez loin du reclus excentrique, parfois insensible et émettant un jugement moral envers autrui, qu'il est dans le roman et dans les adaptations qui ont suivi. À la place, Timothée Chalamet incarne ici un chocolatier fantaisiste aux pouvoirs magiques et à la générosité exceptionnelle, un héros nettement plus lisse et gentil, ce qui se marie assez bien avec le ton général du film... et ce n'est pas forcément une mauvaise chose.

En effet, à ma grande surprise, Wonka fonctionne plutôt bien : le tout est particulièrement british, avec ce sens de l'absurde et cet humour si particulier qui font que l'univers de Wonka est à la fois hautement improbable, un peu artificiel, et gentiment décalé.

La direction artistique y est pour beaucoup : les décors, les costumes, les maquillages, tout cela se marie efficacement, et crée une ambiance ludique et magique parfaite pour un film sorti en décembre.

Musicalement, si Joby Talbot produit un score efficace, les chansons sont plus inégales - elles s'inscrivent cependant assez bien dans la continuité de l'univers Wonka, et les acteurs s'en tirent plutôt honorablement, eux aussi.

Reste que le tout est très carré et, encore une fois, assez lisse : les acteurs s'amusent, Hugh Grant est mémorable, certaines scènes sont très jolies (la danse sur les toits, avec les ballons), mais au final, c'est très sage, et ça perd un peu en efficacité dans la dernière ligne droite, alors que Wonka et ses compères tentent de faire un casse sur une réserve de chocolat conservée sous une cathédrale surveillée par Mr. Bean et son armée de moines accros au cacao.

Cela dit, en visionnant ce Wonka, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser au Jingle Jangle de Netflix : même genre de production, de spectacle, d'histoire, d'esthétique, d'univers légèrement décalé, etc... sauf que Wonka est nettement plus homogène et maîtrisé de bout en bout, et rien que pour ça, c'est déjà nettement plus agréable.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : Sandman, saison 1 (2022)

Publié le 2 Mars 2024 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, USA, UK, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Thriller, Netflix

Adaptation en 10 épisodes (+ 1 épisode bonus partiellement animé, d'ailleurs probablement le meilleur et le plus homogène de la série) des comic-books de Neil Gaiman, The Sandman se veut un portage à l'écran fidèle à l'œuvre originale, puisque chapeauté par Gaiman lui-même, par David Goyer (aïe), par un producteur/scénariste de Grey's Anatomy et du premier Wonder Woman (re-aïe) et écrite par un paquet de scénaristes pour la plupart inexpérimentés (ou provenant de Grey's ou de The Catch, aïe aïe aïe).

Ce qui explique probablement pourquoi, malgré une direction artistique très travaillée, le produit fini est aussi mitigé...

Sandman, saison 1 (The Sandman, season 1 - 2022) :

Maître du monde des rêves, Morpheus (Tom Sturridge) tombe dans le piège d'un sorcier humain (Charles Dance) et passe ainsi plus d'un siècle en captivité. À son évasion, il retrouve un monde des rêves en ruines, laissé à l'abandon, ses nombreux habitants éparpillés, et il apprend que les outils de sa fonction lui ont été dérobés : il part alors à leur recherche, emprunt d'une colère et d'une misanthropie toujours plus présentes...

Produite au terme d'un development hell conséquent, qui a vu le projet passer du grand écran au petit écran, la saison 1 de The Sandman a été globalement assez bien reçue par les critiques américaines... mais je dois avouer que j'ai été franchement déçu par le tout.

En réalité, il est compliqué de vraiment exprimer ce qui ne fonctionne pas dans l'approche de la série... c'est un ressenti partiellement subjectif, une impression d'adaptation mécanique limitée par le budget et par le talent des personnes impliquées (Gaiman n'a pas écrit un scénario de sa série en solo), et qui trop souvent, se contente de recopier fidèlement la version papier avec raideur et distance... sans parvenir à en retranscrire l'essence onirique si particulière.

En même temps, était-il seulement possible d'adapter l'œuvre originale à un format télévisuel, qui plus est sur Netflix, et en coupant tous ses liens avec l'univers DC comics, sans la dénaturer fortement ?

Et je ne parle pas là du cahier des charges Netflix en matière de représentativité ethnique et sexuelle, une représentativité partiellement héritée du comic-book (et de Gaiman, dont le mot d'ordre pendant le casting, était, de son propre aveu, "est-ce que le fait que le personnage soit blanc et/ou un homme dans la bd est important ? Non ? Alors on change."), mais poussée ici dans ses retranchements de manière très mécanique (c'est bien simple, à part le Sandman et Fiddler's Green, tous les personnages présents sur l'affiche ci-dessus ont été gender-swapped, race-swapped, et/ou sont LGBTQ+) et dont l'épisode 11 semble se moquer un peu (au travers du personnage de Madoc, pseudo-féministe, qui exige de manière pétulante que l'adaptation de son roman soit produite avec 50 % de femmes et de personnes de couleur devant et derrière la caméra - ce qui est peu ou prou le modus operandi Netflix, sous couvert d'égalité des chances).

Certes, ce cahier des charges est balourd au possible, et l'on se retrouve, de manière assez récurrente, avec un Sandman pas très doué ou intelligent, qui passe tout son temps à se faire remettre en place ou à se voir expliquer la vie par des strong black women... mais c'est Netflix, on commence à être habitués.

Non, ce qui est plus compliqué à adapter, en fait, c'est la forme narrative de la bande dessinée, qui pouvait alterner les récits plus longs avec des récits unitaires plus mélancoliques ou philosophiques. Une dualité quasi-anthologique qui faisait fréquemment passer le personnage-titre au second plan des récits, et qui se retrouve ici plus ou moins bien retranscrite, puisque l'adaptation assez fidèle à la structure des bandes dessinées fait que les 5 premiers épisodes sont ainsi consacrés au Sandman, à sa libération, et à sa tentative de retrouver ses possessions perdues... avant de basculer vers un hybride d'épisodes unitaires et d'adaptation du second arc du comic-book.

Et le sort réservé au Corinthien (Boyd Holbrook, dans un rôle présenté très tôt, en filigrane, comme le Big Bad de la saison, une menace, un cauchemar/tueur en série échappé du monde des rêves, vénéré par la communauté des tueurs en série... et qui finit évacué en manière honteuse en fin de saison, après avoir été notamment éclipsé tout du long par d'autres personnages, et notamment par John Dee/David Thewlis, excellent) est assez emblématique de la bataille constante que se livrent, dans cette série, les forces du récit original, de son aura mystique et onirique, de ses concepts improbables et de son décalage typiquement gaimaniens, opposées au formatage d'une adaptation télévisuelle modernisée, étriquée et parfois techniquement approximative.

En effet, si la direction artistique est intéressante et travaillée, la post-synchro de la série est assez mauvaise, l'image est immonde (pour une raison incompréhensible, toute la série est délibérément filmée avec un format d'image légèrement étiré dans le sens de la hauteur, une décision créative agaçante jamais justifiée, et dont Gaiman et compagnie ont du mal à expliquer les motifs), les effets numériques sont inégaux, les incrustations sur fond vert flagrantes et bancales...

L'écriture est, elle, très variable, avec des épisodes plutôt bons (notamment les épisodes 5 - un huis-clos dans un diner - et 6 - deux mini-récits sur le thème de la mort -, ou encore l'épisode 11), pas mal d'éléments sous-développés (qui semblent uniquement là pour faire "comme dans le comic-book") et d'autres passages qui font grincer des dents (tout ce qui concerne Johanna Constantine paraît particulièrement forcé, y compris l'interprétation de Jenna Coleman, et tout ce qui tourne autour de la convention de serial killers tombe à plat, avec de l'humour qui fait lever les yeux au ciel)...

De manière globale, une fois que la série adapte le second arc du comic book et se consacre à Rose Walker, le niveau retombe un peu, Morpheus passe largement au second plan, et la série préfère se consacrer au personnage de Rose, à son parcours, à ses proches, à sa nouvelle "famille" excentrique, etc.

Autant d'éléments qui passent nettement mieux sur papier, dans le cadre d'une série écrite par un Anglais et ne se prenant pas forcément toujours au sérieux, que sur le petit écran, qui manque totalement de la finesse, du recul, et du style nécessaires pour créer cette réalité improbable.

C'est peut-être ça, le vrai problème de cette adaptation de The Sandman : un manque de style, de vision et de personnalité. En confiant cette série a une poignée de scénaristes américains et à des réalisateurs de télévision, la série peine à imposer sa marque et ressemble trop souvent à une adaptation servile et formatée, ne cherchant jamais à transcender le matériau de base pour son passage au petit écran, si ce n'est de manière superficielle et complaisante.

Ça perd une grande partie de son charme, ça paraît un peu bordélique, et c'est peu ou prou ce à quoi je m'attendais de la part de Netflix, en fait... 

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Un film, un jour (ou presque) #1948 : Nandor Fodor and the Talking Mongoose (2023)

Publié le 22 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Review, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Nandor Fodor and the Talking Mongoose (2023) :

Lorsque Nandor Fodor (Simon Pegg), parapsychologue anglais de renom, reçoit en 1935 un dossier sur une étrange manifestation paranormale (une mangouste douée de parole) survenant depuis bien longtemps au sein d'une famille vivant sur l'Île de Man, il part enquêter sur place avec Anne (Minnie Driver), son assistante...

Une comédie anglaise étrangement frustrante, puisque malgré sa distribution intéressante (il y a même Neil Gaiman qui double la mangouste), le tout semble manquer de direction, de substance, et rester très en surface de ce que le film cherche à raconter : Nandor se rend sur l'île de Man, Nandor mène brièvement l'enquête, Nandor repart, fin du film.

La profondeur supposé des réflexions amenées par le phénomène tombe à plat, le film n'a pas de point de vue sur les événements, le ton n'est jamais particulièrement drôle, mystérieux ou tendu, la satire semble hésitante, les personnages sont assez sous-développés, bref, la mayonnaise ne prend jamais vraiment, et l'on reste sur sa faim.

Dommage.

2.5/6 

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who - The Giggle / The Church on Ruby Road (2023)

Publié le 21 Janvier 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Télévision, BBC, Action, Aventure, Jeunesse

Avec son retour aux commandes de la franchise Who, Russell T. Davies a immédiatement rappelé aux spectateurs pourquoi son showrunning a si bien su faire renaître Doctor Who, en 2005 : un premier épisode familial et amusant, un second épisode plus sérieux et tendu, et maintenant, quelque chose de nettement plus flamboyant, avec le caméo de Neil Patrick Harris, et la transition vers un nouveau Docteur...

Doctor Who - The Giggle (2023) :

Lorsqu'un signal étrange se répercurte sur tous les écrans de la Terre et rend les humains fous à lier, le Docteur reconnaît là la signature du Toymaker (Neil Patrick Harris), une entité toute puissante qu'il a vaincu de justesse autrefois, et qui cherche désormais à se venger...

Après le Meep mignon et déglingué, et The Thing à la sauce Who, place à un troisième épisode plus flamboyant, qui voit Neil Patrick Harris incarner un grand méchant omnipotent qui se donne en spectacle, danse sur du Spice Girls, transforme les gens en ballons, en marionnettes, etc.

Face à lui, un Docteur délibérément épuisé et au bout du rouleau, une Donna toujours très efficace, les troupes de UNIT (ainsi que Mel, compagne des Sixième et Septième Docteurs)... et une bi-régénération inattendue, qui voit Tennant partager l'écran avec son successeur, et remporter l'épisode au cours d'une partie de... lancer de balle.

Je mentirais en disant que l'épisode ne m'a pas semblé un peu bordélique, avec un Toymaker à l'efficacité étrangement variable. En fait, c'est bien simple, j'ai vraiment eu l'impression que le tout avait été conçu comme un épisode en deux parties, un nouvel adieu à Tennant, avant d'être reconfiguré en épisode simple un peu plus court, mais moins satisfaisant : tout semble ainsi se résoudre de manière un peu trop facile, y compris au niveau de la birégénération, et du sort de Docteur-Tennant (qui laisse ainsi à l'acteur une porte entrouverte pour reprendre son rôle quand bon lui semble).

Cela dit, c'était amusant et dynamique, avec quelques moments de menace efficaces, et Ncuti Gatwa fait bonne impression : sans être exceptionnel, le tout se regarde donc très bien.

Doctor Who - The Church on Ruby Road (2023) :

Jeune orpheline abandonnée, à sa naissance, sur le seuil d'une église, Ruby Sunday (Millie Gibson) se retrouve un jour au centre de multiples coïncidences étranges et accidents malencontreux, qui se font de plus en plus prononcés. Et lorsque le bébé confié à son foyer d'accueil est enlevé par des gobelins le soir de Noël, elle rencontre alors le Docteur, qui l'emmène dans une aventure improbable pour sauver le nourrisson...

Un épisode de Noël façon conte de fées, avec des pirates gobelins qui chantent, un Docteur aux tenues flamboyantes et qui, lui aussi, chante et danse, une nouvelle Compagne dynamique, une guest star qui meurt dans d'affreuses souffrances de manière rigolote, des pistes intrigantes lancées pour la saison 2024, bref, un Doctor Who festif plutôt agréable et léger, bien qu'étant toujours un peu brouillon, comme à l'accoutumée avec Davies.

Cela dit, les effets spéciaux étaient très réussis, et Davies a toujours ce chic pour rendre instantanément le côté humain de la série attachant et sympathique, au travers de personnages crédibles et de relations naturelles. Reste à voir ce que donnera la future saison en tant que telle.

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who - The Star Beast / Wild Blue Yonder (2023)

Publié le 14 Janvier 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Télévision, BBC, Action, Aventure, Jeunesse, Who

Après plusieurs saisons insipides et globalement ratées (malgré une interprète principale attachante, qui aurait mérité mieux) sous l'égide de Chris Chibnall, retour de Russell T. Davies aux commandes de la franchise Doctor Who, pour une tentative de résurrection de cette dernière à l'occasion de son 60e anniversaire, une résurrection qui s'accompagne du retour attendu de David Tennant et de Catherine Tate devant la caméra...

Doctor Who - The Star Beast (2023) :

Alors qu'il vient de retrouver l'apparence du Dixième Docteur (David Tennant), le Docteur arrive à Londres, à deux pas de Donna Noble (Catherine Tate) : le destin semble le pousser vers elle et vers sa famille, dont sa fille Rose (Yasmin Finney), qui vient justement de découvrir le Meep, une créature étrange récemment écrasée sur Terre et traquée par plusieurs groupes lourdement armés...

Retour pétaradant aux commandes de la série pour Davies, qui semble prendre un malin plaisir à prendre les néanderthals du web à rebrousse-poil (on a parfois l'impression qu'il a écrit tout l'épisode à l'envers, en partant de la dichotomie binaire/non-binaire et du personnage transgenre de Rose, pour s'en servir comme d'une justification capillotractée au retour de Donna et à sa happy end), et qui nous fournit ici une reprise dynamique, drôle, légère, explosive, rythmée et tout et tout.

Certes, c'est un peu brinquebalant, le temps que tout le monde retrouve son rythme, mais le Doctor Who de Davies a toujours été un peu bancal sur les bords, donc rien de surprenant ou de rédhibitoire. En tout cas, même si ce n'est pas le meilleur épisode de tous les temps, et si ça joue beaucoup sur la nostalgie du Dixième Docteur, ça reste nettement plus fun et intéressant que l'ère Chibnall.

Doctor Who - Wild Blue Yonder (2023) :

Endommagé, le TARDIS laisse Donna et le Docteur sur un immense vaisseau abandonné perdu aux confins de l'univers... où rapidement, ils réalisent qu'ils ne sont pas seuls, confrontés à des formes de vie capables d'imiter leur apparence et de leur voler leurs souvenirs.

The Thing, dans l'espace, matiné d'Event Horizon, pour un épisode reposant intégralement sur le duo Tennant/Tate, excellent comme toujours, et sur une atmosphère plus sérieuse et angoissante que dans l'épisode du dessus.

Et ça fonctionne très bien, franchement, après un gag d'introduction assez typiquement Daviesien (Issac Newton réinventé en jeune métis sexy qui découvre la théorie de la "mavité"), permettant même à Tennant de dévoiler une part plus vulnérable et affaiblie de son Docteur, dominant ici nettement moins la situation que d'habitude, avec une Donna qui est, comme elle le dit si bien, "brillante".

Bref, un épisode tendu, très réussi (hormis une incrustation ou deux sur fond vert, mais bon, ça, même les blockbusters à 300M ne sont plus foutus de les rendre crédibles), et qui se termine, pour le plus grand des plaisirs, sur un dernier caméo de Bernard Cribbins...

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Christmas Yulefest 2023 - Bernard et le génie (1991)

Publié le 6 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Yulefest, Christmas, Fantastique, BBC, UK, Review

La Nouvelle année est là, et chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest, notre marathon de cinéma festif, continue jusque début janvier... 

Bernard et le génie (Bernard & The Genie - 1991) :

Renvoyé par son patron cruel (Rowan Atkinson), Bernard (Alan Cumming) découvre que sa petite-amie le trompe, et qu'il a tout perdu à l'approche de Noël... tout, sauf une lampe antique, dont émerge un génie (Lenny Henry) qui lui accorde des vœux illimités. 

Histoire de boucler cette Christmas Yulefest 2023, revenons sur Bernard & The Genie, un Christmas Special de la BBC diffusé en 1991, et que son créateur, Richard Curtis, a récemment remaké avec son Genie (chroniqué en ces pages un peu plus tôt durant la saison).

Et immédiatement, lorsque l'on compare les deux, c'est le jour et la nuit : ici, on est dans une production télévisuelle des années 90, avec ce que ça implique de limites et d'éléments datés (musicaux, notamment), mais aussi de ton bien différent de la version cinéma de 2023.

On oublie le côté sentimental "père de famille absent qui doit se faire pardonner de sa fillette et de sa femme", pour quelque chose de plus direct, de plus "sitcom". Car l'on retrouve bien ici le ton comique de bon nombre de productions télévisuelles de Richard Curtis de l'époque : c'est plus décomplexé, plus rythmé (67 minutes), Atkinson s'amuse en patron malfaisant, le portier mythomane est rigolo, et le génie est immédiatement plus vivant et attachant que Melissa McCarthy dans l'original.

Et puis difficile aussi de ne pas comparer la structure des deux métrages : malgré sa durée plus limitée, ce Bernard et le génie parvient à être plus cohérent et mieux articulé, et certains éléments qui paraissaient survolés ou sortis de nulle part dans la version 2023 (les références à Jésus, le vol de la Mona Lisa, etc) font ici sens.

Alors c'est daté, oui, et limité par le format tv et le ton sitcom, mais ça m'a semblé nettement plus amusant et ludique que la version McCarthy, qui ne parvient jamais vraiment à faire oublier que c'est Melissa McCarthy qui fait son numéro mollasson.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2023 - The Heist Before Christmas (2023)

Publié le 5 Janvier 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Critiques éclair, Noël, Yulefest, Christmas, UK, Sky, Télévision, Review

La Nouvelle année est là, et chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest, notre marathon de cinéma festif, continue jusque début janvier... 

The Heist Before Christmas (2023) :

En Angleterre, le petit Mikey (Bamber Todd) est un délinquant juvénile issu d'une famille pauvre et en difficultés : sa mère (Laura Donnelly) peine à leur ramener à manger chaque jour, est humiliée par son patron malhonnête, et leur réserve un Noël que Mikey sait à l'avance décevant. Lorsqu'un braqueur de banque (James Nesbitt) déguisé en Père Noël se cache dans les bois voisins, Mickey décide alors de profiter de l'occasion pour aider ce dernier, et gagner un peu d'argent au passage, pour notamment offrir un cadeau de Noël à son petit frère. Mais en lieu et place du braqueur, il tombe sur un inconnu (Timothy Spall) qui affirme être le vrai Père Noël tombé de son traîneau...

Mouais. Un téléfilm de Noël anglais diffusé sur Sky, et qui choisit une approche misérabilisme et réaliste de la vie comme toile de fond à son récit, une approche bien déprimante qui plombe joyeusement tout ce qui se déroule à l'écran.

Parce que non seulement le récit prend bien son temps pour démarrer, mais en plus, bien entendu, il n'y a pas de "magie de Noël" ou que sais-je encore (SPOILER : Spall est un ancien flic sénile qui se prend pour Santa), ou presque, et le tout se limite à un Nesbitt qui cabotine, une Donnelly (excellente) en mère éplorée prête à presque tout pour joindre les deux bouts, à un Spall en retrait (voire absent et sous-exploité), et à Bamber Todd efficace, mais dont le script présente les actions (il met feu au sapin de Noël de l'école, entre autres) comme un simple acte de rébellion pardonné à la fin (et la gifle qu'il reçoit de sa mère comme un scandale absolu).

Bref, c'est un peu trop "cinéma anglais réaliste", un peu trop brouillon, un peu trop cabotin, et trop le postérieur entre deux chaises (film pour adultes et film pour enfants) pour me convaincre.

2.25/6 

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Christmas Yulefest 2023 - Le lapin de velours (2023)

Publié le 25 Décembre 2023 par Lurdo dans Animation, Télévision, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Noël, Christmas, Yulefest, USA, UK, Review, Apple

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier... 

Le lapin de velours (The Velveteen Rabbit - 2023) :

Mélancolique et timide, le petit William (Phoenix Laroche)) s'installe avec ses parents à l'autre bout du pays, loin de ses amis et de son école. Là, il s'attache à un lapin en velours qu'il a reçu pour Noël... jusqu'à ce que William tombe gravement malade et que le jouet doive être brulé pour éviter la contagion.

Une adaptation Apple Tv d'un récit pour enfants incontournable en Grande-Bretagne, ce qui explique probablement pourquoi ce Christmas Special de 45 minutes a à ce point plu aux critiques et aux spectateurs.

Toute nostalgie mise à part, et bien qu'étant familier du livre original, j'ai trouvé le tout un peu décevant.

En partie à cause de la mise en scène et du rendu visuel global très télévisuels, mais aussi parce que sur le fond, au niveau de la narration, j'ai trouvé que quelque chose était très (trop) plat, peinant à susciter de l'émotion.

Peut-être est-ce dû à l'écriture et à l'interprétation du petit William, en mode anxiété sociale maladive. Peut-être est-ce le doublage, qui manque un peu de charme. Ou peut-être est-ce dû aux mélanges de styles, avec un récit qui passe de la prise de vue réelle à la pseudo-stop-motion, et qui intègre des animaux en CGI avant de basculer brièvement en animation hybride 2D/3D pour illustrer certains des jeux du garçon (mais pas tous) avec son lapin - le tout semble un peu décousu, comme s'il manquait quelque chose pour vraiment rendre le tout attachant et dépasser la simple démonstration technique.

En tout cas, ce n'est pas mauvais, en soi, mais ici, avec cette adaptation, la magie du récit original n'a pas opéré sur moi.

3/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2023 - Ton Noël ou le mien 2 (2023)

Publié le 21 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Romance, Review, UK, Amazon, Noël, Yulefest, Christmas

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...  

Ton Noël ou le mien 2 (Your Christmas or Mine 2 - 2023) :

La famille Hughes et la famille Taylor partent ensemble en vacances dans les Alpes autrichiennes, mais un quiproquo de dernière minute envoie les Taylor dans l'hôtel de luxe des Hughes, et ces derniers dans une cabane miteuse au milieu des bois...

Le premier Ton Noël ou le mien, diffusé l'année dernière sur Amazon, était une comédie romantique britannique gentillette, mais un peu anecdotique. La suite, très logiquement, est à l'identique : sympatoche, tout à fait regardable, mais aussi peu marquante, et honnêtement un peu redondante.

D'autant que tout le côté romance est alourdi par des ficelles narratives évidentes et caricaturales, des rebondissements prévisibles, du genre de ceux que l'on verrait habituellement dans des téléfilms de base peu inspirés ; alors certes, le film conserve une petite touche british qui fonctionne et qui évite de prendre le tout trop au sérieux, mais ça reste du film de Noël inoffensif, bon enfant et très balisé.

3.5/6

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Christmas Yulefest 2023 - Genie (2023)

Publié le 8 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Noël, Christmas, Yulefest, Fantastique, Review, USA, UK, Peacock

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier... 

Genie (2023) :

Responsable surbooké du catalogue d'une salle de ventes d'antiquités new-yorkaise, Bernard (Paapa Essiedu) est renvoyé par son patron, Mr Flaxman (Alan Cumming) juste avant Noël. En parallèle, son épouse Julie (Denée Benton) lui annonce qu'elle le quitte, car il fait toujours passer son métier avant leur vie de famille. Seul, Bernard libère alors par erreur un génie, Flora (Melissa McCarthy), qui lui accorde des vœux infinis... l'occasion pour Bernard de changer sa vie du tout au tout.

Remake, par Richard Curtis et Sam Boyd, d'un téléfilm anglais de 1991, Bernard et le génie, nettement plus orienté comédie british festive, ce Genie cuvée 2023 est en réalité une comédie fantastique se déroulant à Noël, plus que de Noël.

Comprendre que Noël n'est ici qu'une vague toile de fond sans la moindre importance sur le récit ou sur son propos (là où le téléfilm original insistait plus sur les valeurs de la saison), et que le tout aurait très bien pu se dérouler au mois d'août sans que rien ne change : Genie finit par être une comédie gentillette, un peu basique et creuse, pleine de bons sentiments, mais globalement anecdotique au possible, et dont certains éléments (directement importés de la version originale, comme le vol de la Mona Lisa) ne fonctionnent pas vraiment narrativement.

Même Melissa McCarthy paraît en demi-teinte, pas assez exubérante pour cabotiner, et pas assez dans l'émotion pour emporter l'adhésion.

Pas forcément mauvais, mais hautement oubliable.

2.5/6

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Christmas Yulefest 2023 - Christmas Time (2023)

Publié le 5 Décembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Fantastique, Critiques éclair, UK, Noël, Christmas, Yulefest, Jeunesse, Review

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Christmas Time (2023) :

Parce qu'il déteste Noël et souhaite échapper aux célébrations de fin d'année, Kevin Snowdon (Neil James), professeur de physique, part chaque année avec sa famille au ski, loin de tout, aux alentours du 25 décembre. Cette année, cependant, un problème de réservation l'envoie en Laponie, où il va redécouvrir la magie de Noël...

Un long-métrage familial anglais (?) adapté d'un livre pour enfants par son auteur, qui a, entre-temps, scénarisé un court-métrage d'animation festif qui a fini intégré à ce Christmas Time : bref, on devine un budget assez limité pour ce film indépendant bourré de stock shots, tourné au Royaume-Uni, et qui ressemble un peu à ce qui pouvait se faire aux USA dans les années 80, avec des films comme SOS Père Noël et compagnie.

Sauf qu'ici, budget oblige, c'est nettement plus fauché, et surtout très approximatif et naïf : on sent que ça coince quand le film s'ouvre sur une adolescente de 14 qui écrit sa lettre au Père Noël, et ensuite quand le prof de physique explique à des collégiens/ados de 15 ans que le Père Noël ne peut pas exister pour des raisons physiques X et Y.

On a l'impression d'un métrage totalement déconnecté de la réalité, ou plutôt écrit avec, en tête, des enfants ayant 5 ans de moins, ce qui se retrouve dans l'interprétation globale et dans l'écriture très caricaturale.

Ça a bon fond, mais c'est assez maladroit, décousu et amateur.

2/6

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Good Omens, saison 2 (2023)

Publié le 15 Novembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Religion, Review, Télévision, UK, Amazon, BBC, Romance

Avec la première saison de Good Omens, sympathique mais assez inégale (du "assez bien mais peut mieux faire", comme je le concluais dans le bilan correspondant), Neil Gaiman s'essayait au difficile métier de showrunner, en adaptant pour l'occasion son propre roman. Là, pour les 6 épisodes de cette seconde saison, on prend les mêmes et on recommence, mais sans avoir de roman déjà écrit sur lequel s'appuyer : la série en sera-t-elle meilleure, ou bien plus éparpillée ?

Good Omens, saison 2 (2023) :

Lorsqu'un Gabriel (Jon Hamm) nu et amnésique arrive sur le seuil de la librairie d'Aziraphale (Michael Sheen), ce dernier et Crowley (David Tennant) acceptent de le cacher du Ciel et de l'Enfer, qui veulent sa peau pour une raison mystérieuse. Ce qui va les entraîner dans une spirale improbable, et les placer au cœur d'une guerre ouverte entre les deux puissances...

Une saison qui, privée de l'influence du livre, se base supposément sur des idées et une trame potentielle échangées par Gaiman et Pratchett avant la mort de ce dernier... mais en réalité, ce que l'on ressent le plus, c'est le fanservice de Gaiman, qui profite de l'alchimie de Tennant et Sheen pour proposer à son public très demandeur une romance improbable entre eux.

Ce n'est pas forcément surprenant, ça va de pair avec deux autres sous-intrigues romantiques parallèles (une, LGBTQ-friendly, entre deux voisines, l'autre plus surprenante et un peu précipitée en fin de saison) et ça développe une thématique d'un troisième choix entre Ciel et Enfer, avec conclusion déchirante à la clef... mais ça prend aussi beaucoup de place dans cette saison de 6 épisodes, au point qu'elle paraisse un peu vide quand on fait le bilan de ce qui s'y est déroulé.

Le gros de la saison prend en effet place dans la librairie d'Azi, les quelques flashbacks historiques çà et là étant des webisodes tournés préalablement et intégrés dans la saison, et il en résulte une impression d'étriqué, comme si le budget avait été largement amputé, et que Gaiman avait dû se concentrer sur le développement de son duo principal pour compenser.

Même les enjeux de la saison, nettement moins importants que précédemment, semblent un peu résolus de manière expéditive, pour laisser plus de place à Azi et Crowley. 

Après, cette saison reste agréable à suivre, portée par deux acteurs principaux qui s'amusent beaucoup et par une musique toujours aussi aboutie de David Arnold, qui réorchestre le thème principal de la série dans un style différent, à chaque épisode.

Mais un peu comme pour la saison 1, je reste mitigé positif, au terme de ces six épisodes : Good Omens, c'est sympathique, les acteurs sont impeccables, mais ça reste anecdotique, et il semble manquer d'un petit quelque chose pour vraiment capitaliser sur le postulat de départ du programme.

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 44 - The Haunting of the Queen Mary (2023)

Publié le 24 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Thriller, UK, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Horreur, Review, Histoire

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...  

The Haunting of the Queen Mary (2023) :

En 1938, à l'occasion du bal costumé d'Halloween, un couple de basse extraction, David (Wil Coban) et son épouse Gwen (Nell Hudson), diseuse de bonne aventure, parviennent à aborder, déguisés, certains des passagers les plus prestigieux du RMS Queen Mary, avec leur fille Jackie (Florrie Wilkinson). Mais cette imposture tourne vite au massacre lorsque David, possédé par un esprit maléfique, s'en prend aux passagers. De nos jours, Anne (Alice Eve) et son ex-compagnon Patrick (Joel Fry), accompagnés de leur fils Lukas (Lenny Rush), montent à bord du navire-musée pour proposer au Capitaine Bittner (Dorian Lough) un projet de visite 3D, afin de relancer l'intérêt du public pour le bateau. Les deux époques vont alors se mêler, alors que Lukas est possédé par l'esprit de Jackie, et va se trouver au centre d'une spirale infernale mêlant esprits vengeurs, sacrifice humain et phénomènes paranormaux...

Un film de hantise (mâtiné, brièvement, de slasher) anglais assez frustrant car possédant un cadre plutôt unique, bourré d'idées scénaristiques, mais totalement dévoré par un manque de recadrage et de maîtrise de la production : le film dure ainsi plus de deux heures, deux heures pendant lesquelles le scénario passe constamment d'une époque à une autre, se livre à de longues digressions documentaires (insertion de séquences documentaires, d'images d'époque, etc) et autres (un numéro de claquettes avec "Fred Astaire"), et ressemble très (trop) souvent à un projet de passionné qui n'aurait jamais dû être produit tel quel, sans un bon élagage du script.

Ce Haunting of the Queen Mary s'éparpille en effet tellement que les personnages en viennent à être sous-développés, à avoir des réactions étranges (parfois expliquées ultérieurement en flashback, parfois non), à devenir antipathiques, bref, la caractérisation souffre beaucoup de ce récit brinquebalant, dont ne sortent indemnes que les deux enfants (finalement assez peu présents).

Niveau formel, il y a là aussi quelques jolis plans et mouvements de caméra, ainsi qu'une gestion compétente de l'espace du navire, et les effets sont assez réussis, mais là aussi, le réalisateur de Dracula Untold noie ses bonnes idées dans un trop plein de tout, qui dilue l'efficacité du métrage et frustre.

Dans l'ensemble, donc, ce n'est pas inintéressant, mais c'est tout de même globalement inabouti.

2.5/6 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Lockwood & Co., saison 1 (2023)

Publié le 15 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Action, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, UK, Review, Netflix, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Lockwood & Co., saison 1 (2023) :

Depuis 50 ans, le monde est ravagé par le « Problème » - pour une raison inexpliquée, des esprits vengeurs ont commencé à sortir de leur tombe, et à s'en prendre aux humains - et seules certains adolescents, encore capables de percevoir avec précision ces fantômes, sont habilités à les chasser, regroupés en agence réglementées et surpervisées. Mais face aux grandes agences ayant pignon sur rue, des agences plus artisanales ont vu le jour : c'est notamment le cas de Lockwood & Co, l'agence londonnienne d'Anthony Lockwood (Cameron Chapman), au passé mystérieux, qui travaille avec George (Ali Hadji-Heshmati), un jeune érudit excentrique, et avec Lucy (Ruby Stokes), aux talents d'écoute médiumnique hors du commun...

Seule et unique saison de cette série young adult adaptée par Joe Cornish (compère d'Edgar Wright, coscénariste de Tintin et du premier Ant-man, réalisateur et scénariste de Attack the Block et de The Kid who would be King) à partir des romans de Jonathan Stroud, Lockwood & Co a été sacrifiée par Netflix au mois de janvier dernier, un mois clairement peu propice aux histoires de fantômes et de surnaturel, et a été annulée sur la lancée, parce que Netflix ne sait pas faire autrement.

Et c'est bien dommage, parce que cette série en huit épisodes de 35-45 minutes environ s'avère plutôt sympathique, et très, très british.

Certes, on sent bien, ici ou là, des influences prononcées, que ce soit Ghostbusters, Sherlock, Doctor Who, Dirk Gently ou autre, et la série s'essouffle un peu dans son dernier tiers, quand les relations se font plus "adolescentes", que l'immaturité des personnages se fait plus prononcée, et quand les ficelles narratives s'épaississent un peu... mais globalement, l'univers présenté est intrigant, les personnages présentés intéressants (je suis moyennement fan de Flo, cela dit, de sa caractérisation et de son look excentrique assez forcé), les dialogues amusants, les interprètes compétents, l'illustration musicale originale (beaucoup de musique goth des années 80) et les effets spéciaux de bonne qualité.

Autrement dit, Lockwood & Co. est plutôt réussi, dans l'ensemble, avec notamment un univers convaincant, tant dans sa représentation visuelle que dans sa construction par petites touches, au détour d'un dialogue, d'un élément du décor, d'une référence, etc.

Ce n'est pas parfait, mais ça reste à voir, donc, même s'il faut très clairement regretter que ce programme ait vu le jour sur Netflix, ce qui le condamnait forcément à une annulation précoce et frustrante.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Rig, saison 1 (2023)

Publié le 30 Septembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Amazon, Oktorrorfest, Romance

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

The Rig, saison 1 (2023) :

À bord d'une plateforme pétrolière au large de l'Écosse, des phénomènes mystérieux se succèdent, au grand dam de Magnus MacMillan (Ian Glen), le responsable de la plateforme, de Rose Mason (Emily Hampshire), représentante de l'exploitant, et de tous les ouvriers présents : une secousse sismique ébranle l'installation, un épais brouillard s'abat soudainement sur celle-ci, et une pluie de cendres venues de nulle part arrose copieusement les travailleurs... dont certains commencent à changer.

Six épisodes de 50 minutes au programme de cette série fantastique écossaise diffusée sur Amazon en janvier dernier, et rapidement renouvelée pour une saison 2 : un format plutôt agréable pour une série chapeautée par un showrunner/scénariste dont c'est là le premier travail... et ça se sent un peu.

Car difficile de ne pas être un peu déçu devant cette série qui commençait pourtant si bien, avec une plateforme pétrolière plongée dans un brouillard épais, et inondée de cendres à l'origine mystérieuse provoquant des phénomènes paranormaux... il y avait là énormément de potentiel, malgré une caractérisation vraiment simpliste et basique - le chef de plateforme au grand cœur traumatisé par la mort de son fils ; l'un de ses subordonnés bourru, revenu de tout, colérique et prompt à la mutinerie ; la petite jeune aux croyances religieuses ; la docteure LGBTQ qui est enceinte ; la représentante de la corporation, antipathique et entêtée, qui couche avec le technicien principal de la plateforme, etc.

Malgré ces quelques scories, et une écriture manquant de subtilité, les deux premiers épisodes se déroulent de manière intéressante, suscitant la curiosité du spectateur, et parvenant à créer une certaine menace impalpable et omniprésente à la The Fog de Carpenter.

Et puis, dès le troisième épisode, c'est vers d'autres films de Carpenter que le tout évolue, mais pas forcément de manière probante : le brouillard se lève, les cendres cessent de tomber, il fait jour, et l'on découvre que (SPOILER) les cendres sont des spores venues du fond des océans, qui contaminent certains humains et les font passer sous son contrôle. Une entité primitive venue du fond des âges, comme une sorte de réponse immunitaire de la planète pour se débarrasser des maychants humains pollueurs et pour provoquer une nouvelle extinction de masse.

On se retrouve alors avec une sorte de mélange de The Thing (les tests sanguins pour savoir qui est contaminé), Prince des Ténèbres (l'entité, les visions apocalyptiques, les humains télécommandés) et autres, mais en mode écolo, avec comme personnage central la représentante de la corporation (Emily Hampshire, jamais attachante ou sympathique dans ce rôle, malgré le face turn du personnage à mi-parcours), qui débite des kilomètres d'exposition et de pseudo jargon scientifique, et qui est la seule à garder son sang froid, capable de prendre le contrôle des opérations alors qu'autour d'elle, tous les hommes s'écroulent émotionnellement.

On revient là au problème de caractérisation mentionné plus haut, qui fait de tous ces employés de la plateforme, supposément professionnels aguerris, des épaves émotionnelles s'effondrant au moindre problème, constamment insubordonnés et n'hésitant pas une seconde à se mutiner et à suivre un méchant cadre de la corporation encore plus pourri et caricatural que les autres (Mark Addy, qui arrive vers la fin de saison).

Bref, voilà : dès le troisième épisode, la série perd toute tension, oublie le suspense et l'horreur, et devient un thriller pseudo-scientifique et écologique assez cliché dans lequel les protagonistes tentent d'empêcher l'extinction de l'humanité aux mains de ces spores décidées à déclencher un cataclysme océanique.

Des enjeux tellement improbables qu'il aurait fallu plus de maîtrise et de subtilité pour les rendre crédibles, d'autant que le propos écologique est assez simpliste et basique, et qu'il y a un vrai manque d'énergie dans tout ça, quand bien même la série serait plutôt bien mise en images (malgré quelques effets numériques discutables).

Bref, je suis ressorti frustré de cette mini-série qui peine à tenir la distance (on se demande si le tout n'aurait pas mieux fonctionné en mode long-métrage), qui n'exploite pas totalement son cadre, et qui finalement n'apporte pas grand chose de nouveau dans le genre de la menace sous-marine réveillée par les maychants prospecteurs d'hydrocarbures... 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Inside No.9, saison 8 (2023)

Publié le 23 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Inside No.9, saison 8 (2023) :

Nouvelle année, nouvelle Oktorrorfest, et nouvelle saison d'Inside No. 9, après une saison 7 assez inégale : une saison 8 qui commence, comme d'habitude, par un Christmas Special dans la grande tradition des histoires de fantômes de Noël britanniques...

8x01 - The Bones of Saint Nicholas : Le soir de Noël, le Professeur Jasper Parkway (Steve Pemberton) loue une église pour y passer seul la nuit et tenter d'y trouver une relique mythique de Saint Nicolas. Mais rapidement, un couple envahissant (Shobna Gulati, Reece Shearsmith) le rejoint, et des phénomènes intrigants troublent Parkway...

Joli ambiance pesante pour cette histoire de fantôme qui n'en est pas (en réalité, on est plus dans un semblant de boucle temporelle, ou du moins dans une prémonition inexplicable qui y ressemble), portée par un Simon Callow (qui loue son église pour arrondir ses fins de mois et raconte des histoires qui font peur) impeccable comme toujours. Un bon début de saison, à la fois festif et glaçant.

8x02 - Mother's Ruin : Deux frères (Shearsmith, Pemberton) s'introduisent dans la maison de leur enfance pour y tenir une séance et tenter d'entrer en contact avec leur mère décédée, pour qu'elle leur révèle où elle a caché la fortune familiale avant sa mort. Mais les actuels propriétaires de la maison (Phil Daniels, Anita Dobson) reviennent plus tôt que prévu...

Un épisode très noir, qui commence comme un thriller surnaturel, avant de virer au polar sanguinolent (avec découpage de cheville bien cadré), et de se terminer en queue de poisson après un rebondissement efficace, mais pas forcément surprenant.

Plutôt réussi, dans l'ensemble, avec un joli numéro de Shearsmith.

8x03 - Paraskevidekatriaphobia : Gareth (Shearsmith) est particulièrement superstitieux, et quand arrive le vendredi 13, il se cloître chez lui, au grand dam de son épouse (Amanda Abbington). Mais cette fois-ci, Gareth doit faire face à ses pires phobies lorsqu'un paquet lui est livré par une postière maladroite (Samantha Spiro)...

Un épisode mineur, qui ressemble parfois à un épisode de Mr Bean avec du slapstick caricatural, et qui se finit de manière un peu prévisible. Ça reste divertissant, mais ce n'est pas le plus inspiré du lot.

8x04 - Love is a Stranger : Vicky (Claire Rushbrook), une femme timide et solitaire, enchaîne les séances de speed dating en ligne avec des inconnus, alors même qu'un tueur en série s'en prend aux célibataires de la région...

Mouais. Après le précédent épisode, un peu anecdotique, à nouveau un récit qui ne fonctionne pas totalement, principalement parce que son rebondissement final est vraiment, vraiment TRÈS prévisible, et qu'à part ça, c'est simplement une succession de mini-sketches où chacun fait son numéro pour brouiller les pistes. 

C'est bien interprété, cela dit, et ça souligne bien les problèmes inhérents à ce type de sites de rencontres, ainsi que la solitude de certains de leurs utilisateurs, mais ça s'arrête là.

8x05 - 3 by 3 : Un nouvel épisode du jeu télévisé 3 by 3, présenté par Lee Mack, et au cours duquel des équipes de trois personnes tentent de gagner de l'argent en répondant à des questions de culture générale...

Un épisode à l'histoire particulière, puisque Shearsmith et Pemberton ont caché son existence jusqu'au moment de sa diffusion, annonçant depuis le début de la saison la diffusion de Hold on Tight !, un épisode comique de la série, rendant hommage à une comédie des années 70 prenant place à bord d'un bus.

Pour parfaire l'illusion, les deux scénaristes et acteurs ont été jusqu'à publier des photos de tournage en costumes, avec une guest star... avant de remplacer l'épisode à la dernière minute, sous le prétexte d'un problème technique, par 3 by 3, un faux jeu télévisé présenté par un vrai présentateur de jeu. 

Et donc, pendant 30 minutes, on a droit au déroulé habituel de ce genre de jeu télévisé, très premier degré (même si quelques-unes des vannes du présentateur et certains des jeux de mots sont un peu plus écrits que la moyenne), sans que rien ne laisse présager la nature réelle du programme. Shearsmith et Pemberton abattent ainsi leurs cartes à la toute fin de l'épisode, en apportant une touche très Stranger Things à ce que l'on voit, et ça fonctionne plutôt bien, sans forcément surprendre.

Après, je conçois que cela puisse agacer si l'on tombe là-dessus sans savoir à quoi s'attendre...

8x06 - The Last Weekend : Depuis neuf ans, Joe (Pemberton) and Chas (Shearsmith) filent le parfait amour, malgré le cancer qui, petit à petit, ronge Joe. À l'occasion de l'anniversaire de leur rencontre, le couple va passer un week-end dans leur chalet, au milieu des bois...

Pas forcément l'épisode le plus surprenant (le spectateur avisé et attentif aura toujours un petit temps d'avance sur les rebondissements et leur explication), mais efficace néanmoins, et qui termine cette saison sur une note joyeusement sombre et macabre. Assez réussi.

- Bilan saisonnier -

Une saison finalement à peine au dessus de la précédente, qui m'avait déjà laissé un peu plus mitigé qu'à l'habitude : ici, c'est un peu pareil, avec un début de saison très solide, un ventre mou de deux épisodes, et un doublé final qui redonne un coup de fouet à la saison, avec de l'expérimentation et de la noirceur.

Mitigé, donc, mais un peu comme pour la saison 7, je vais redire ce que j'avais déjà dit : malgré ces réserves, ça reste plutôt bon et divertissant, surtout pour une série qui en est déjà à sa huitième année d'existence. Nul doute que le format court du programme l'aide ainsi grandement, en faisant mieux passer la pilule des épisodes moins réussis, et en laissant le spectateur sur sa faim (dans le bon sens du terme) lors des épisodes les plus mémorables.

À comparer avec bon nombre d'anthologies de plateformes de streaming (Black Mirror me vient naturellement en tête, je ne sais pas pourquoi), et leurs épisodes à rallonge qui durent près de 90 minutes, pour un résultat qui n'égale que rarement l'efficacité des 30 minutes d'Inside No. 9

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 03 - Fanged Up (2017)

Publié le 20 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Critiques éclair, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Fanged Up :

Incorrigible vantard et séducteur raté, Jimmy Ragsdale (Daniel O'Reilly) est envoyé en prison après une altercation dans le club où il sert de plongeur. Là, il sympathise avec Victor (Stu Bennett), un mafieux russe, réalise que Katie (Danielle Harold), son ex, est la nouvelle infirmière de la prison et découvre que le bâtiment est en réalité géré par des vampires (Lauren Socha, Steven Berkoff)... qui sont bien décidés à massacrer tous les détenus à l'occasion du week-end, pour accomplir une ancienne prophétie.

Une comédie vampirique regardable, ponctuellement amusante (certaines répliques, certains gags, Stu Bennett en mafieux russe dont le frère s'appelle Rusev), mais globalement trop inégale pour vraiment fonctionner : le rythme est un peu bancal, le script un peu décousu,  le montage parfois médiocre, ça a une forte tendance à cabotiner, et dans l'ensemble, le tout reste trop inabouti pour être satisfaisant.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 01 - The Loneliest Boy in the World (2022)

Publié le 18 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Review, Critiques éclair

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The Loneliest Boy in the World (2022) :

Seul depuis la mort accidentelle de sa mère, qui le maintenait en isolation chez elle, Oliver (Max Harwood) tente de s'intégrer au monde normal, en se faisant des amis... il décide alors de déterrer des cadavres dans le cimetière voisin, et de les ramener chez lui, pour faire connaissance avec eux. Mais lorsque les cadavres en question (Hero Fiennes Tiffin, Susan Wokoma, Zenobia Williams, Ben Miller) reviennent soudain à la vie, Oliver trouve là une famille de substitution des plus inhabituelles...

Une comédie horrifique anglaise très particulière, avec esthétique rétro 70s/80s aux couleurs très saturées, aux personnages très maquillés, aux environnements très artificiels, pour une histoire assez peu prenante, donnant vraiment l'impression de forcer cette excentricité très gratuite.

Ça cabotine, c'est assez peu amusant ou rythmé, le ton est incertain, bref, je n'ai pas du tout accroché à tout ce métrage ou à ce protagoniste. Mais peut-être que je suis passé à côté, tout simplement.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1925 : The Portable Door (2023)

Publié le 6 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Comédie, UK, Review, Aventure, Australie, Jeunesse, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Portable Door (2023) :

Nouveaux stagiaires dans la mystérieuse entreprise londonienne J.W. Wells & Co, Paul Carpenter (Patrick Gibson) et Sophie Pettingel (Sophie Wilde) découvrent bien vite que la société, spécialisée dans les coïncidences magiques, est encore plus étrange qu'ils ne le pensaient. Et tandis que Sophie travaille sur le terrain avec la Comtesse Judy (Miranda Otto), Paul, lui, reçoit pour mission de retrouver un objet perdu : une porte magique qu'Humphrey Wells (Christoph Waltz), le PDG aurait perdu quelque part dans l'immeuble...

Une comédie fantastique anglo-australienne, adaptée du premier roman d'une série, coproduite par la Jim Henson Company pour la plateforme de streaming australienne Stan, et qui bénéficie d'une direction artistique assez intéressante et originale, qui la démarque un peu du tout-venant de ce formatage très young adult.

Un formatage dont j'ignore s'il était déjà présent dans les romans originaux, ou s'il est le produit d'une adaptation visant initialement un public un peu plus jeune, mais le résultat est le même : malgré un certain sens de l'humour et une excentricité très british, on est en terrain assez balisé ici, et par moments, les personnages font preuve de réactions étrangement immatures (je ne me remets toujours pas de "- Je viens de découvrir que nos patrons sont maléfiques, qu'ils te manipulent depuis le début, et qu'ils t'utilisent pour faire des expériences magiq- - Ouah, tu as découvert une porte magique qui t'emmène où tu le désires, c'est génial, partons en vacances explorer les quatre coins de la planète, pour le reste, on verra plus tard !") et ça cabotine un peu beaucoup à certains niveaux.

En fait, c'est un peu un symptôme du trop plein de WTF et de décalage : au bout d'un moment, ça commence à devenir du worldbuilding un peu brouillon qui accumule les excentricités (et une bande originale envahissante) pour cacher sa structure brinquebalante. Ce qui ne veut pas dire que c'est mauvais pour autant... mais avec près de deux heures au compteur, ça tire un peu inutilement à la ligne.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : The Lazarus Project, saison 1 (2022)

Publié le 27 Août 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, SkyTV, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair

Série anglaise en 8 épisodes de 45-50 minutes créée et écrite par Joe Barton, habitué des projets éclectiques (iBoy, The Ritual, le film romantique avec Ellen Page et Kate Mara), la saison 1 de The Lazarus Project a été diffusée sur Sky Max, et propose une vision originale des boucles temporelles...

The Lazarus Project, saison 1 (2022) :

Un jour, George (Paapa Essiedu) découvre que le temps est remonté six mois en arrière, et qu'il est le seul à s'en apercevoir... ou presque. Rapidement contacté par le Projet Lazarus, une organisation antiterroriste, George découvre que ses membres sont capables de faire remonter le temps à la planète entière en cas de besoin, jusqu'à un "point de sauvegarde" fixe, ce qui leur permet d'éviter les catastrophes, les guerres et les attentats les plus dangereux... mais George, lui, n'a qu'une obsession : utiliser ce processus pour sauver sa compagne, décédée dans un accident.

Postulat intéressant, acteur principal à la nonchalance et à la normalité sympathiques, Anjli Mohindra (Rani des Sarah Jane Adventures !) dans l'un des autres rôles principaux : ce Lazarus Project partait plutôt bien... et puis progressivement, j'ai fini par me désintéresser de la première saison, très axée thriller d'action anti-terroriste à la 24 heures chrono, et souffrant d'une distribution secondaire assez transparente (y compris la compagne de George, ce qui n'aide pas à le suivre sur la pente glissante sur laquelle il s'engage).

Pourtant, le fait de jouer avec les attentes, et d'éviter délibérément de faire de la série un programme en mode "la menace globale de la semaine", pour rapidement faire passer George au stade d'anti-héros collaborant avec les méchants pour arriver à ses fins, face à un Projet Lazarus aux méthodes très discutables, avait de quoi intriguer. 

Mais finalement, trop de facilités (malgré leurs responsabilités colossales, le Projet Lazarus fait très amateur dans sa gestion, dans ses réactions, etc), trop de zones d'ombre (la série évite délibérément d'expliquer les détails de ce point de sauvegarde, ce qui n'est pas trop grave, sauf quand le dernier épisode de la saison part dans du technoblabla improbable sur des trous noirs qui entrent en collision, etc, ce qui souligne d'autant le flou artistique dans lequel la série gardait les spectateurs jusque là), trop de personnages insipides, un protagoniste qui finit par agacer un peu dans ses décisions (ses raisonnements et ses choix sont souvent contre-intuitifs), des rebondissements parfois capillotractés... j'ai fini par me lasser, par arrêter le visionnage en cours de route, et par ne le reprendre que bien plus tard, histoire de finir la saison.

Alors dans l'ensemble, ça se regarde, mais je n'ai jamais eu l'impression que le postulat de départ était véritablement transcendé, voire même pire : j'ai parfois eu le sentiment que le programme était né d'un script de long-métrage refusé, avec ce que cela peut comporter de longueurs et de digressions.

Et paradoxalement, ce sont peut-être ces digressions qui fonctionnent le mieux, comme lorsque la série s'éloigne un peu de George pour se consacrer aux autres membres du Projet - certes, il y a toujours là un vrai manque de capital sympathie, que ce soit dû à l'écriture ou au manque de charisme de certains, mais au moins, cet éclairage un peu différent apporte une bouffée d'oxygène au programme, qui se prend souvent très au sérieux.

Le reste du temps... mwébof, en somme. Je n'ai jamais pu me défaire de l'idée qu'il manquait quelque chose pour que la mayonnaise prenne réellement.

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Un film, un jour (ou presque) #1913 : Nimona (2023)

Publié le 21 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Animation, Netflix, USA, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Nimona (2023) : 

Dans un monde médiéval futuriste, Ballister Boldheart (Riz Ahmed) devient le premier homme d'extraction modeste à accéder au rang de chevalier, prêt à défendre le Royaume au cas où un monstre de légende referait surface. Mais lorsqu'il est accusé d'un crime impardonnable, il devient fugitif, et reçoit l'aide de Nimona (Chloë Grace Moretz), une adolescente chaotique aux pouvoirs métamorphes étranges. Ballister tente alors de prouver son innocence, alors même que les autres chevaliers le traquent, avec à leur tête le compagnon de Ballister, Ambrosius Goldenloin (Eugene Lee Yang).

Ah, je suis bien embêté par ce Nimona, production Netflix adaptée d'une bd (du créateur transgenre et non-binaire de Lumberjanes et de She-ra et les princesses au pouvoir), sauvée de l'oubli suite à la fermeture du studio Blue Sky par Disney après son rachat, et distribuée par Annapurna Pictures, la branche cinéma du studio aussi connu pour ses jeux vidéo indépendants très côtés, et toujours bourrés de thématiques et de messages sociétaux.

Je suis bien embêté, parce que je les ai bien vues, toutes ces critiques dithyrambiques qui se sont enflammées sur le propos LGBTQ du film (les deux chevaliers gays, Nimona en tant que symbole trans, le message sur la peur de l'altérité, la lutte des classes, etc), sur la protagoniste chaotique et rebelle, sur le refus du dogme et du conservatisme, etc. 

Et je me doute bien qu'en ces temps de recherche de représentativité à tout va et de diabolisation à outrance de Disney (une tendance en ligne qui me fait toujours autant sourire, tant les personnes les plus promptes à descendre en flammes le studio sont les mêmes qui, en parallèle, s'arrachent ses produits dérivés sous une forme ou une autre - ou se font de l'argent sur son dos), Nimona fait un porte-étendard idéal et bien pratique.

Mais c'est peut-être trop facile, justement. Au point de paraître suspect et artificiel par certains aspects. Comme si le tout avait été bien pensé et marketé pour plaire à un certain public très en demande.

Je n'ai pas été très convaincu par le film, honnêtement, même si je n'ai pas grand chose à redire au métrage sur son aspect technique. Le souci, c'est que son écriture trahit clairement sa genèse difficile, et que le tout est fait sans réelle subtilité, assénant son message sur la tolérance de manière peu inspirée.

Pourtant, l'univers médiévalo-futuriste est intrigant, mais quelque chose dans la structure du film, dans son articulation, ne fonctionne pas réellement pour moi - notamment toute l'introduction/la mise en place en mode worldbuilding catapulté, qui enchaîne ensuite sur un scénario sans grande surprise.

Et puis il y a toute cette esthétique riot grrrl qui me gonfle profondément (c'était déjà le cas dans Nouvelle génération de Netflix) avec ce personnage-titre rebelle, gueulard, chaotique, avec piercings et cheveux roses, qui beugle "METAL !!!" en faisant le signe des cornes (*soupir*), un personnage que l'on est supposé trouver attachant dans son exubérance et dans son anti-conformisme (ça n'a pas fonctionné sur moi), mais qui se retrouve affublée d'un background et d'un arc narratif tout ce qu'il y a de plus classique, à la résolution télégraphiée.

Le tout baignant dans les codes musicaux et esthétiques de la punkitude féminine, qui tiennent presque désormais du cliché commercial et du raccourci facile pour exprimer une rebellion somme toute très adolescente.

Bref, je suis resté sur ma faim avec le scénario, que j'ai trouvé particulièrement maladroit dans son écriture surlignée, dans sa caractérisation sommaire, et dans ses dialogues très inégaux (j'ai facepalmé en voyant le chevalier dire à Nimona "I see you", en soi déjà un dialogue on ne peut plus périmé), et je n'ai pas vraiment accroché au cliché ambulant qu'est Nimona, donc...

Ce n'est pas mauvais, et ça a clairement trouvé son public, mais je reste très mitigé.

3/6

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023)

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...

Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :

- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...

Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.

En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.

- 6x05 - Demon 79 : En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...

Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.

Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.

Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.

Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.

C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.

Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, première partie (2023)

Publié le 25 Juin 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Quatre ans après la diffusion de sa précédente saison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...

Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :

- 6x01 - Joan is Awful : Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...

Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre. 

Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.

- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...

Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.

Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.

Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage. 

- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.

Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.

Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.

D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales  un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...

(à suivre...)

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