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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #halloween catégorie

Halloween Oktorrorfest 2023 - 20 - Tremors 7 : Shrieker Island (2020)

Publié le 6 Octobre 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Tremors 7 - Shrieker Island (2020) : 

Quelque part dans le Pacifique Sud, sur une île privée appartenant à Bill (Richard Brake), directeur d'une entreprise de biotechnologie, des Graboïdes génétiquement modifiés ont été lâchés pour en faire les proies de chasseurs assoiffés de sang. Mais rapidement, les créatures s'en prennent aux autochtones, et menacent de s'échapper de l'île, poussant Jimmy (Jon Heder), un chercheur travaillant dans le secteur, à recourir aux services de Burt Gummer (Michael Gross), parti en exil sur une île déserte...

Le Roi Scorpion, RIPD, Un flic à la maternelle, Hard Target, Death Race, Bring It On, Chucky, Backdraft, The Munsters, Blade of the 47 Ronin, Tremors : Universal 1440 continue de produire des suites direct-to-video à toutes les (plus ou moins) grosses franchises dormantes du studio, et très souvent, le résultat est assez pitoyable.

Ici, avec ce Tremors 7, place à une formule simple : Jurassic Park mâtiné de Predator, avec des Graboïdes, sans le budget, featuring Burt Gummer et Napoleon Dynamite. Le tout, pour un dernier baroud d'honneur du personnage de Michael Gross, qui dit ici adieu à son personnage désormais septuagénaire et trop vieux pour ces conneries, dans un film réalisé et co-écrit par un faiseur habitué de nombreux films d'Universal 1440 (plus d'une dizaine de suites DTV à son actif depuis 2014).

On ne va pas se mentir : autant il y a du mieux par rapport au précédent épisode de la franchise, et à son Grand Nord tourné en Afrique du Sud, autant sorti des décors naturels exotiques, il n'y a pas grand chose de mémorable dans tout ça. Richard Brake s'amuse à cabotiner comme un méchant de cartoon, la brunette à forte poitrine de Orange is the new black n'est là que pour débiter des one-liners, la réalisation est assez laide (beaucoup de plans serrés cache-misère), énormément de remplissaage et de transitions bancales... ce n'est pas très bon, et les limites du budget se font constamment ressentir.

Après, il y a quelques scènes réussies, et les adieux de Burt Gummer sont à la hauteur du personnage, donc... pour peu que l'on sache à quoi s'attendre, ça se regarde.

2.5/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000) ; et pour les films d'horreur de l'Halloween Oktorrorfest, ils sont tous passés en revue ici...

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 19 - M3GAN (2022)

Publié le 6 Octobre 2023 par Lurdo dans Horreur, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Thriller

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M3GAN (2022) :

Lorsque ses parents décèdent dans un accident de voiture, Cady (Violet McGraw) est confiée à sa tante, Gemma (Allison Williams), experte en cybernétique qui travaille dans une entreprise de jouets pour enfants, et qui est à la recherche d'un projet capable de satisfaire son patron David (Ronny Chieng). Pour apaiser les tourments de Cady et l'occuper, elle lui confie M3gan, un prototype de robot compagnon révolutionnaire doté d'une intelligence artificielle. Rapidement, cependant, alors que David décide de lancer la commercialisation à grande échelle de M3gan, le robot commence à faire preuve de comportements agressifs...

Mouais. Un film Blumhouse/James Wan conçu pour être "tous publics" et pour plaire aux ados, et qui a fait le buzz sur Tik-Tok et dans la communauté LGBTQ parce que... euh... c'est délibérément forcé et rigolard, et donc c'est forcément bien ?

Je ne sais pas, à vrai dire : dès la publicité d'ouverture, lourde et pas drôle, j'ai commencé à avoir peur, et je n'ai jamais vraiment accroché au ton global du métrage, léger et goguenard, entre tous les personnages basiques au possible (et pas forcément très sympathiques), la longue mise en place de plus d'une demi-heure, les rebondissements patauds et téléphonés, les grosses ficelles narratives, et la caractérisation approximative de tout le monde, y compris de M3gan...

On me rétorquera que tout ça, c'est voulu, que c'est une comédie d'horreur délibérément basique et outrée, que l'intérêt n'est pas dans le scénario ou dans la qualité de ce dernier... sauf qu'en fait, le film se retrouve le postérieur entre les deux chaises de la comédie et de l'horreur, jamais particulièrement horrifique et jamais suffisamment décomplexé pour être vraiment drôle, même en prenant le tout au vingt-cinquième degré.

Bref, malgré ce côté plus moqueur, rien de neuf sous le soleil, et je n'ai pas trouvé le tout particulièrement convaincant.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 18 - The Friendship Game (2022)

Publié le 5 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, USA, Review, Thriller

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The Friendship Game (2022) :

Zooza (Peyton List), Rob Plattier (Brendan Meyer), Courtney (Kelcey Mawema) et Cotton Allen (Kaitlyn Santa Juana) sont amis depuis toujours, mais la perspective de quitter le lycée et de se séparer les inquiète. Jusqu'à ce que Cotton trouve un objet mystérieux, "le Jeu de l'amitié", dans une brocante, et qu'ils en suivent les règles : en avouant au jeu leur souhait le plus sincère, ils vont savoir s'ils resteront amis toute leur vie... ou s'ils ne survivront pas à l'expérience.

Aïe. Forcément, quand un film commence, dans sa première demi-heure, par totalement déconstruire son scénario, à grands renforts de flash-forwards, de flashbacks et de montage segmenté concentré sur un personnage à la fois, avant même que le spectateur ait eu le temps de s'intéresser aux personnages, ça coince.

Et le film ne se remet jamais de ce faux départ, incapable de rendre son intrigue fluide ou intéressante, de rendre ces personnages attachants, et ce pendant près de 85 minutes. Je ne vais pas mentir : entre la narration volontairement brouillonne et décousue, le personnage du hacker, l'interprétation inégale et l'écriture assez bancale (notamment les dialogues, qui font souvent grimacer par leur manque de naturel), j'ai globalement assez détesté ce métrage.

Quand au jeu/à la boîte en elle-même, très sous-exploitée au demeurant, on en vient presque à se demander si tout le film n'est pas né de cette boîte, façon "tiens, j'ai fait construire cette boîte très inspirée d'Hellraiser, ce serait bien d'en faire un film, histoire de rentabiliser cet investissement".

1.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 17 - Smile (2022)

Publié le 5 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Review, USA

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Smile (2022) :

Lorsqu'une jeune femme se suicide devant elle, à bouts de nerfs et affirmant être maudite, Rose Cotter (Sosie Bacon), psychiatre, s'aperçoit rapidement qu'elle est à son tour hantée par des visions effrayantes, comme si elle était traquée par une entité maléfique et souriante voulant la pousser au suicide...

Encore l'un de ces exemples de cinéma d'horreur intelligente (ou d'elevated horror) si populaire auprès des critiques outre-Atlantique, et dans lequel le surnaturel et l'horreur sont une métaphore des problèmes psychologiques de ses protagonistes, blablabla... j'avoue en avoir un peu assez de ce style, trop souvent associé à un certain cinéma indépendant maniéré et aux ambitions/prétentions pas forcément justifiées.

Ici, c'est un peu le même problème : premier métrage de son réalisateur (qui adapte ici l'un de ses courts), Smile propose quelques scènes efficaces, et des choix artistiques plus ou moins intéressants (l'illustration musicale est intrigante, notamment, et les transitions entre les scènes plutôt jolies ; les excentricités de cadrage et de réalisation, elles, semblent bien superflues), mais se perd rapidement dans un récit finalement ultra-dérivatif et inégal.

Smile, c'est le surnaturel comme manifestation d'un traumatisme refoulé qui pousse ses victimes au suicide, c'est la transmission (héréditaire ou non) des problèmes psychologiques, c'est plein de choses métaphoriques assez convenues, au service d'un récit dérivatif au possible, mélange de The Ring, de It Follows, etc, dans un format bien trop long pour son propre bien (près de deux heures).

Le tout est donc ultra balisé, rarement surprenant, avec des personnages secondaires à l'écriture un peu basique, une héroïne qui bascule en un clin d'œil de la quasi-catatonie à l'hystérie larmoyante et à la névrose tremblotante façon droguée en manque (Sosie Bacon, la fille de Kevin Bacon, est plutôt compétente, mais par moments, elle aurait peut-être dû être un peu retenue), des jump scares (prévisibles) à gogo, des feintes de scénario assez télégraphiées, et toute une dernière ligne en mode auto-thérapie, durant laquelle l'héroïne confronte ses peurs et le traumatisme de son enfance... avant d'échouer lamentablement, comme pour dire "les problèmes psychologiques, ça se soigne, la thérapie, c'est bien... sauf quand ça ne fonctionne pas : dans ces cas-là, une seule solution, le suicide.".

C'est un peu le problème de ces films métaphoriques : ça tente de concilier l'horreur surnaturelle et le propos plus "intelligent" en filigrane, mais ces deux versants partent parfois dans des directions différentes et incompatibles, et l'on se retrouve avec un film maladroit, en tout cas loin d'être ce nouveau chef d'œuvre instantané du genre que certains veulent bien voir dans Smile.

2.75/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 16 - Offseason (2022)

Publié le 4 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

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Offseason (2022) :

Fille d'une actrice renommée ayant perdu l'esprit, Marie (Jocelin Donahue) apprend par courrier que la tombe de sa mère, sur une presqu'île perdue au large de la Floride, a été profanée. Avec son ami George (Joe Swanberg), elle part aussitôt sur place, mais découvre bientôt que la presqu'île, plongée dans un brouillard perpétuel et coupée de la côte pendant la période hors saison à cause d'une tempête, est sous l'emprise d'une entité maléfique venue de l'océan...

Sixième film de genre de Mickey Keating, réalisateur et scénariste américain s'étant fait une spécialité dans les films pastiches rendant hommage à un sous-genre ou au travail de certains réalisateurs, ce Offseason lorgne fortement sur un certain cinéma des années 70, largement teinté d'horreur lovecraftienne, et d'un peu de Silent Hill, avec cette bourgade déserte totalement plongée dans le brouillard.

Pas désagréable, en soi, bien que très "cinéma indépendant", avec une musique grinçante entrecoupée de chansons rétro (dont un peu de français) 50s/60s, un rythme très mesuré, des cartons-titres inutiles, Joe Swanberg (ponte du mumblecore) dans un des rôles principaux, un côté très atmosphérique, et une tentative de donner un peu de sens à tout ça au travers de malédiction générationnelle et de relation mère/fille difficile.

Quelques moments fonctionnent cependant très bien, notamment visuellement (l'image est tellement retravaillée que la Floride ressemble à une Nouvelle-Angleterre grise et pluvieuse), le côté menace indicible est bien présent, mais le tout finit par être relativement dérivatif et un peu figé, avec une majorité de plans redondants sur l'héroïne qui avance, perdue dans le brouillard.

Sympatoche, mais un peu inégal.

3.25/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 15 - Blood (2023)

Publié le 4 Octobre 2023 par Lurdo dans Horreur, Fantastique, Drame, Oktorrorfest, Halloween, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review

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Blood (2023) :

Ancienne toxicomane divorcée, désormais infirmière, Jess (Michelle Monaghan) s'installe avec ses deux enfants, Owen (Finlay Wojtak-Hissong) et Tyler (Skylar Morgan Jones), dans la ferme familiale, isolée de tout et voisine d'un lac desséché au milieu duquel trône un arbre sinistre. Jusqu'à ce qu'Owen, tête brûlée n'écoutant pas sa mère, se fasse mordre par son chien devenu étrangement agressif après avoir disparu pendant plusieurs jours. Rapidement, Owen tombe malade et se transforme peu à peu, un état qui ne s'améliore que lorsqu'il ingère du sang encore chaud. Jess va alors tout faire pour sauver son fils, y compris le pire... 

Un film frustrant réalisé par Brad Anderson (Le Machiniste), et qui s'avère fortement sous influence de Stephen King - probablement trop pour son propre bien. C'est bien simple, pendant la première demi-heure, on se croirait dans un remake déguisé de Simetierre, et le film flirte avec bon nombre de thématiques kingiennes, notamment l'addiction de son personnage principal, etc...

Le problème, c'est qu'une fois que le film bascule dans un récit vampirique somme toute assez classique, ça commence à devenir trop prévisible et évident pour être efficace. D'autant que Jess passe bien trop rapidement de "mon fils semble être atteint d'une maladie étrange qui ne s'améliore que lorsqu'il boit du sang" à "tiens, si j'allais chercher des lapins dans une animalerie pour les vider de leur sang", puis à "tiens, si je kidnappais cette cancéreuse suicidaire au stade terminal pour la vider de son sang", sans que l'écriture du personnage ne justifie réellement cette évolution.

Et puis, l'écriture, toujours, est un peu trop balourde à tous les niveaux, téléphonant tous ses effets et rebondissements : la garde des enfants, Jess qui se pique pour prélever son sang et qui laisse les marques d'injection bien visibles, le bébé, l'ex-mari revanchard, etc, etc, etc... On devine tout bien à l'avance, et ça n'a plus grand impact. D'autant que cela s'ajoute à des métaphores sous-exploitées et effleurées, sur l'addiction et la maternité, entre autres, et à une fin assez faiblarde.

2.5/6 parce que c'est tout de même bien interprété par tout le monde.

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 13 - Venus (2022)

Publié le 3 Octobre 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Espagne, Review

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Venus (2022) :

Lucia (Ester Expósito), danseuse dans un club, dérobe un stock de drogues à ses patrons criminels, et se réfugie chez sa sœur (Ángela Cremonte) et sa nièce (Inés Fernández), dans un immeuble isolé réputé pour être hanté. Rapidement, alors même que ses anciens employeurs la traquent et se rapprochent d'elle, Lucia découvre qu'une présence étrange vit à l'étage du dessus, et que des phénomènes surnaturels se multiplient autour d'elle...

Une supposée adaptation très (très) libre de La maison de la Sorcière de Lovecraft (une nouvelle qui avait pour caractéristiques principales un grenier maudit à la géométrie non-euclidienne, une sorcière aux ordres d'Azathoth, un étudiant mathématicien, un rat à visage humain, et des rêves psychédéliques) par Jaume Balaguero (produit par Alex de la Iglesia), qui décide ici de ne garder de Lovecraft que le vague concept de base (une entité qui envahit les rêves des habitants de l'immeuble, des sorcières qui sacrifient des enfants), pour enrober le tout dans une histoire de gangsters franchement peu probante ou intéressante, et des atours de film d'horreur assez génériques.

Venus a pourtant été très bien accueilli par la critique et, dans une certaine mesure, par les spectateurs, mais je suis resté de marbre devant cette mise en place interminable, vaguement ponctuée de moments plus "effrayants". Quand la moitié du film est écoulée, et que l'on est toujours dans un polar criminel à peine teinté de surnaturel, difficile de se passionner pour tout ça, même si l'on se dit que tous ces criminels vont se faire massacrer par des monstres d'une manière ou d'une autre dans la dernière ligne droite du film.

Mais en fait, même pas. Car au terme d'un passage en mode Rambo du pauvre (l'héroïne bricole une explosion pour éliminer 90 % des gangsters), on se retrouve avec une héroïne sexy et badass­™ qui, après avoir été éventrée du nombril aux poumons, se recoud à l'agrafeuse et au chatterton et part botter des culs avec un fusil à pompe sur de la dance music...

Sauf qu'en fait, même pas (bis). Car tout cela prend en effet place dans les 5-10 dernières minutes du film, en parallèle d'un rituel interrompu pour invoquer une entité... et tout se finit en queue de poisson, de manière très frustrante.

Un film très espagnol dans sa forme, une actrice principale très impliquée, mais pour le reste, je suis très largement resté sur ma faim.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 12 - Scare Package II : Rad Chad's Revenge (2022)

Publié le 2 Octobre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, Shudder, USA, Review

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Scare Package II - Rad Chad's Revenge (2022) :

Suite de l'anthologie Shudder chapeautée par Aaron B. Koontz, réalisateur de The Pale Door, après un premier volet agréable, bien qu'usant et abusant du fanservice cinéphile et du sarcasme/de l'ironie complice pour s'assurer la sympathie du spectateur amateur de genre.

Ici, on prend les mêmes (ou presque - Koontz revient et reprend ses personnages) et on recommence, avec un format similaire, assez classique pour une anthologie, mais plus chargé en fil conducteur, et nettement moins en courts-métrages d'origines diverses, comme si Koontz avait voulu se garder une place plus importante, ou comme s'il était tombé en panne de courts à intégrer dans son anthologie.

- Rad Chad’s Revenge : les invités présents aux funérailles de Chad se retrouvent pris au piège de ce dernier qui, par l'intermédiaire de vidéos, les soumet à des jeux cruels à l'issue potentiellement fatale...

Le fil conducteur de ce second volet, à nouveau réalisé par Koontz, et qui donne lieu à une sorte de parodie de Saw en mode goguenard et référentiel, où les défis sont stupides (beer pong, avec montage musical 80s ; une parodie de Wicker Man ; le cinnamon challenge ; une parodie de found footage avec écorchage façon Hellraiser), les révélations capilotractées (c'est bien une parodie de Saw), et où tout est bien trop long pour son propre bien. Décevant, d'autant que ça frôle parfois les Scary Movie des Wayans niveau inspiration.

- Welcome to the 90s : alors que deux sororités sont installées côte à côte, celle des Final Girls et celle des Sure To Die, un tueur décide, contre toute attente, de s'en prendre au premier groupe lors de la nuit du nouvel an...

Un court amusant qui se moque gentiment des clichés des final girls des années 80, remplacées ici par la final girl des années 90 (Buffy), pour une leçon de féminisme whédonien un peu facile (et surtout qui laisse un goût amer maintenant que l'on sait ce que l'on sait sur Whedon). Sympatoche, mais pas aussi drôle et malin que le métrage ne pense l'être.

- The Night He Came Back Again! Part VI: The Night She Came Back : hantée par le souvenir du massacre perpétré par son frère indestructible sur ses amis, vingt ans plus tôt, Daisy revient sur les lieux de la tragédie pour tenter d'exorciser ses démons...

Une suite directe au segment The Night He Came Back Again ! Part IV - The Final Kill du précédent Scare Package, ce court se moque allègrement des franchises interminables aux suites répétitives, à la continuité hasardeuse, et aux idées bancales. Plutôt amusant, dans l'ensemble.

- Special Edition : un groupe d'amies passe la nuit dans un vieux phare, mais leur visionnage d'une vieille vidéo libère une entité maléfique et sanguinaire...

Énorme bof que ce segment façon The Ring x Slenderman, mais avec le "fantôme" de Trois hommes et un bébé comme pseudo-Sadako. C'est approximatif, l'écriture ne développe rien de probant, et l'entité est assez moche et fauchée.

- We're so Dead : dans les années 90, un groupe d'enfants découvre un cadavre, et décide de tenter de le réanimer...

Un gros segment ultra-référentiel, parodie de Simetierre, Stand by me, Reanimator, La Mouche en mode pré-ado, presque trop dérivatif pour son propre bien (surtout quand ensuite, le fil conducteur finit cette anthologie par un défi demandant de nommer toutes les références de ce court), mais qui sauve sa mise avec une fin absurde. 

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Dans l'ensemble, un second volet un bon cran en dessous du Scare Package original, assez déséquilibré, et toujours avec ce côté référentiel (et révérentieux) de cinéphiles incapables de se détacher de leurs influences, ou de les transcender, autrement qu'au travers d'un fanservice évident et un peu creux. Ajoutez à cela un côté un peu nombriliste qui toutélie trop le tout au premier volet et aux éléments pas forcément les plus probants de celui-ci, et voilà, une suite précipitée et inaboutie. Cela dit, les effets visuels (pratiques) sont toujours très réussis.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 11 - Blood Relatives (2022)

Publié le 2 Octobre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Review, USA, Shudder

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Blood Relatives (2022) : 

Vampire juif ayant survécu à l'Holocauste, Francis (Noah Segan) arpente désormais les routes des USA au volant de sa voiture de sport vintage, tentant de se faire discret et d'être laissé en paix. Jusqu'à ce que Jane (Victoria Moroles), une adolescente de quinze ans, le retrouve, et affirme être sa fille. Bon gré mal gré, le duo de vampires va alors apprendre à se connaître, et tenter de reformer une unité familiale improbable... 

Une comédie d'horreur écrite, réalisée et interprétée par Noah Segan, déjà à l'origine d'un segment assez moyen de Scare Package (M.I.S.T.E.R.), et habitué des productions de Rian Johnson, ce Blood Relatives mêle de manière assez sympathique road movie, film de vampires, coming-of-age story et drame indépendant sur un père qui se découvre une fille têtue et volontaire.

Une mélange qui fonctionne plus qu'il ne tombe à plat, grâce à la bonne volonté de tout ce petit monde, à l'interprétation de Victoria Moroles, et au léger décalage qui règne constamment dans cet univers : oui, c'est une première réalisation (en tant que long-métrage), c'est occasionnellement approximatif et maladroit dans l'écriture, dans le rythme et dans la mise en scène (voire même, çà et là, dans l'interprétation), et le budget n'était clairement pas énorme, mais globalement, c'est une approche intéressante et posée du genre (et les petites pointes de musique yiddish, çà et là, n'ont pas manqué de m'arracher un sourire amusé).

3.5/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Reginald The Vampire, saison 1 (2022)

Publié le 1 Octobre 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, USA, SyFy, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Review, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Reginald The Vampire, saison 1 (2022) :

En surpoids, malheureux et épris en secret de Sarah (Em Haine), sa collègue, Reginald (Jacob Batalon) voit sa vie changer radicalement lorsqu'il croise le chemin de Maurice (Mandela Van Peebles), un vampire bienveillant qui le prend en pitié et le transforme en suceur de sang. Mais même chez les vampires, il ne fait pas bon avoir des complexes et des kilos en trop... surtout quand, comme Reginald, on possède des capacités surnaturelles inédites.

Alors que la diffusion de la saison 2 est sur le point de commencer, retour sur la première saison (10 épisodes de 45 minutes) de ce programme diffusé sur la chaîne Syfy, et adapté d'une série de romans au titre plus direct : les Fat Vampire Chronicles.

Au programme, donc, une semi-comédie d'horreur très Syfy, à savoir un peu fauchée, formellement un peu approximative, paradoxalement écrite par un ancien de Twin Peaks (mais aussi de Dominion, de Reign et de Dracula, ce qui aide franchement à relativiser et à comprendre certains choix scénaristiques), à l'interprétation relativement inégale, mais qui se regarde principalement grâce au capital sympathie de son interprète principal.

Et par chance, Batalon se démène vraiment pour permettre à la série de dépasser son postulat de départ, et d'avancer dans une direction intrigante. C'est là la bonne idée de l'équipe créative : étendre l'univers de Reginald au-delà de son seul point de vue et de ce personnage, en développant la mythologie des vampires, en amenant d'autres entités surnaturelles, et en donnant un peu de corps et d'épaisseur à tous les personnages secondaires, qui ont chacun droit à leur moment ou à leur secret tragique.

Ça sauve la série, à mes yeux, en lui donnant un peu de profondeur et de sincérité, et en lui évitant de trop dépendre d'une facture un peu fauchée pour convaincre : on se retrouve avec des conflits de pouvoirs au sein de la société vampirique, avec des suceurs de sang tous plus ou moins bisexuels (ce qui ne surprend guère quand on repense au titre du programme, singeant Anne Rice, mais permet de nuancer un peu le personnage d'Angela - Savannah Basley - la méchante de service), une ado solitaire à la mère (à priori) possédée, une tueuse vampirique asiatique qui s'éprend de Reginald (et pousse la chansonnette), un épisode consacré à la backstory de Maurice (dans les années 70), une histoire d'extrémistes religieux qui ne débouche sur rien (pour l'instant), un parallèle soif de sang/boulimie/obésité un peu maladroit, un épisode de recherche d'un vampire mythique (qui devient une exploration psychologique des peurs et des défauts de Reggie), et une évaluation officielle de Reginald par les autorités vampiriques, assez parodique.

Soyons très clair, tout ne fonctionne pas. Outre le côté un peu limité des effets et de la production (ça reste une série Syfy, ni plus ni moins), l'écriture est parfois inégale, avec des raccourcis narratifs maladroits, des personnages dont les relations évoluent ponctuellement, au lance-pierre (le virage de Reginald en mode gros connard polygame ne fonctionne pas vraiment, par exemple), et autres rebondissements plus ou moins probants (les archanges...), souvent enrobés dans une structure scénaristique parfois grinçante (le dernier épisode ne fonctionne pas vraiment, tout suspense étant clairement évacué par l'attitude nonchalante de Reggie et par la fin de l'épisode précédent).

Mais globalement, alors que je partais assez peu convaincu en début de saison, j'ai passé un moment plutôt agréable. À voir comment ça évolue (j'avoue que je ne suis pas rassuré par tout le côté démon/archange/nephilim qui se profile à l'horizon). 

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - The Rig, saison 1 (2023)

Publié le 30 Septembre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, UK, Review, Amazon, Oktorrorfest, Romance

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

The Rig, saison 1 (2023) :

À bord d'une plateforme pétrolière au large de l'Écosse, des phénomènes mystérieux se succèdent, au grand dam de Magnus MacMillan (Ian Glen), le responsable de la plateforme, de Rose Mason (Emily Hampshire), représentante de l'exploitant, et de tous les ouvriers présents : une secousse sismique ébranle l'installation, un épais brouillard s'abat soudainement sur celle-ci, et une pluie de cendres venues de nulle part arrose copieusement les travailleurs... dont certains commencent à changer.

Six épisodes de 50 minutes au programme de cette série fantastique écossaise diffusée sur Amazon en janvier dernier, et rapidement renouvelée pour une saison 2 : un format plutôt agréable pour une série chapeautée par un showrunner/scénariste dont c'est là le premier travail... et ça se sent un peu.

Car difficile de ne pas être un peu déçu devant cette série qui commençait pourtant si bien, avec une plateforme pétrolière plongée dans un brouillard épais, et inondée de cendres à l'origine mystérieuse provoquant des phénomènes paranormaux... il y avait là énormément de potentiel, malgré une caractérisation vraiment simpliste et basique - le chef de plateforme au grand cœur traumatisé par la mort de son fils ; l'un de ses subordonnés bourru, revenu de tout, colérique et prompt à la mutinerie ; la petite jeune aux croyances religieuses ; la docteure LGBTQ qui est enceinte ; la représentante de la corporation, antipathique et entêtée, qui couche avec le technicien principal de la plateforme, etc.

Malgré ces quelques scories, et une écriture manquant de subtilité, les deux premiers épisodes se déroulent de manière intéressante, suscitant la curiosité du spectateur, et parvenant à créer une certaine menace impalpable et omniprésente à la The Fog de Carpenter.

Et puis, dès le troisième épisode, c'est vers d'autres films de Carpenter que le tout évolue, mais pas forcément de manière probante : le brouillard se lève, les cendres cessent de tomber, il fait jour, et l'on découvre que (SPOILER) les cendres sont des spores venues du fond des océans, qui contaminent certains humains et les font passer sous son contrôle. Une entité primitive venue du fond des âges, comme une sorte de réponse immunitaire de la planète pour se débarrasser des maychants humains pollueurs et pour provoquer une nouvelle extinction de masse.

On se retrouve alors avec une sorte de mélange de The Thing (les tests sanguins pour savoir qui est contaminé), Prince des Ténèbres (l'entité, les visions apocalyptiques, les humains télécommandés) et autres, mais en mode écolo, avec comme personnage central la représentante de la corporation (Emily Hampshire, jamais attachante ou sympathique dans ce rôle, malgré le face turn du personnage à mi-parcours), qui débite des kilomètres d'exposition et de pseudo jargon scientifique, et qui est la seule à garder son sang froid, capable de prendre le contrôle des opérations alors qu'autour d'elle, tous les hommes s'écroulent émotionnellement.

On revient là au problème de caractérisation mentionné plus haut, qui fait de tous ces employés de la plateforme, supposément professionnels aguerris, des épaves émotionnelles s'effondrant au moindre problème, constamment insubordonnés et n'hésitant pas une seconde à se mutiner et à suivre un méchant cadre de la corporation encore plus pourri et caricatural que les autres (Mark Addy, qui arrive vers la fin de saison).

Bref, voilà : dès le troisième épisode, la série perd toute tension, oublie le suspense et l'horreur, et devient un thriller pseudo-scientifique et écologique assez cliché dans lequel les protagonistes tentent d'empêcher l'extinction de l'humanité aux mains de ces spores décidées à déclencher un cataclysme océanique.

Des enjeux tellement improbables qu'il aurait fallu plus de maîtrise et de subtilité pour les rendre crédibles, d'autant que le propos écologique est assez simpliste et basique, et qu'il y a un vrai manque d'énergie dans tout ça, quand bien même la série serait plutôt bien mise en images (malgré quelques effets numériques discutables).

Bref, je suis ressorti frustré de cette mini-série qui peine à tenir la distance (on se demande si le tout n'aurait pas mieux fonctionné en mode long-métrage), qui n'exploite pas totalement son cadre, et qui finalement n'apporte pas grand chose de nouveau dans le genre de la menace sous-marine réveillée par les maychants prospecteurs d'hydrocarbures... 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 10 - Sorry about the Demon (2022)

Publié le 29 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Review, Romance, USA, Shudder, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Sorry about the Demon (2022) :

Télémarketeur pathétique, paumé, névrosé et refusant constamment de s'engager, Will (Jon Michael Simpson) est quitté par sa petite-amie Amy (Paige Evans), et se retrouve contraint d'emménager seul dans une grande demeure au loyer dérisoire. Un prix qui s'explique par la présence, dans ces murs, d'esprits manipulés par un démon invisible, Deomonus (Tony Vespe), qui exige un sacrifice - mais Will ne convient pas au démon, et il finit d'ailleurs par s'habituer à ses manifestations surnaturelles. Jusqu'à ce qu'Amy revienne dans sa vie...

Une comédie horrifique diffusée sur Shudder, et réalisée/écrite par Emily Haggins (à l'origine d'un segment sympathique de Scare Package, déjà avec Jon Michael Simpson, et du très inégal My Sucky Teen Romance). Sans surprise, ce Sorry about the Demon, s'il est ponctuellement assez amusant, est lui aussi très inégal, peinant à équilibrer son côté comédie romantique (avec un protagoniste à ce point passif et falot, c'est compliqué) et son côté horreur/hantise/possession démoniaque (très premier degré, peut-être trop).

L'intérêt du film reposant sur le contraste entre les événements surnaturels effrayants et les réactions blasées et déprimées de Will, qui passe son temps à se plaindre de sa vie, de sa rupture, etc. Ce qui fonctionne... ponctuellement.

Mais avec un film de près d'1 h 45, la formule de ce métrage finit par être lassante, en plus de ne pas susciter une grande adhésion sur le plan de sa romance, et de ne pas être ultra-originale sur le front de la métaphore "se remettre d'une rupture, c'est comme exorciser un démon". Dommage, parce que j'étais plutôt enthousiaste durant la première moitié, que la distribution de ce métrage gentillet est assez sympathique, et que le tout est assez bien réalisé... mais finalement, l'intérêt s'étiole en cours de route.

3/6 

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 09 - We Have a Ghost (2023)

Publié le 28 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Netflix, Critiques éclair, USA, Review, Jeunesse, Fantastique, Aventure, Halloween, Horreur, Oktorrorfest

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We Have a Ghost (2023) :

Lorsque Kevin (Jahi Winston) et sa famille (Anthony Mackie, Erica Ash, Niles Fitch) découvrent que leur nouvelle maison est hantée par un fantôme qu'ils baptisent Ernest (David Harbour), leur vie change, et ils deviennent des stars des réseaux sociaux. Mais alors même que cela attire sur eux l'attention du gouvernement (Tig Notaro), Kevin, lui, tente de comprendre ce qui a fait d'Ernest un fantôme muet, et comment l'aider à rejoindre l'Au-delà...

Une comédie fantastique Netflix du réalisateur/scénariste de Freaky et de Happy Birthdead 2 You (et Manuel de survie à l'apocalypse zombie) et qui ressemble beaucoup à un téléfilm Disney des années 80-90 (ou à un métrage Amblin de l'époque) avec un budget un peu plus important et une grosse poursuite en voiture totalement gratuite.

Et c'est bien là le problème de ce métrage trop long (près de deux heures), assez dérivatif, et finalement très générique : adapté d'une courte nouvelle, ce long-métrage délaie paradoxalement le moindre de ses rebondissements tout en les sous-développant et en se perdant en cours de route, notamment au travers d'antagonistes gouvernementaux qui font pièce rapportée, et d'un propos sur les réseaux sociaux frôlant le cringe.

Alors certes, Bear McCreary s'efforce de produire une bande originale symphonique, Harbour se démène pour jouer sans ouvrir la bouche, et les jeunes acteurs sont efficaces, mais quand arrive la toute fin mélodramatique et sentimentale de ce film finalement assez naïf et basique, on hausse les épaules, façon "tout ça pour ça ?".

À réserver aux plus jeunes. 

2.75/6 (si le film avait été plus court et dynamique, il aurait probablement eu la moyenne)

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 08 - Terrifier 2 (2022)

Publié le 27 Septembre 2023 par Lurdo dans Horreur, Cinéma, Fantastique, Critiques éclair, USA, Review, Halloween, Oktorrorfest

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Terrifier 2 (2022) :

Ramené à la vie par une force surnaturelle et désormais accompagnée d'une jeune clown sanguinaire et semi-imaginaire (Amelie McLain), Art le clown (David Howard Thornton) continue son carnage, jetant son dévolu sur Sienna (Lauren LaVera) et sa famille...

Suite du Terrifier de 2017, au méchant mémorable, mais au récit qui finissait par retomber dans des clichés basiques pas à la hauteur de son antagoniste, ce Terrifier 2 se veut un bigger louder bloodier décuplant tout ce qui faisait le premier film, pour le meilleur et pour le pire.

Et effectivement, Terrifier 2 est très graphique et sanglant, au point d'en être presque écœurant (presque, car la réalité du latex et des effets spéciaux rattrape toujours les envolées sanglantes du réalisateur dans les gros plans les plus visqueux)... et le film dure près de 2 heures 20 minutes.

C'est long pour un slasher, même ultra-gore et très maîtrisé dans la mise en images et l'interprétation de son tueur mémorable (et de sa jeune sidekick qui disparaît pendant un bon bout de temps, comme si Damien Leone ne savait pas quoi en faire), et l'on se retrouve à se dire, à de multiples reprises, qu'une bonne dose de sadisme ou de scènes diverses et variées auraient pu être raccourcies ou amputées pour rendre le métrage plus dynamique et efficace.

À l'image d'une partie de la sous-intrigue de Sienna (son père avait des visions, il a prédit que sa fille allait vaincre le clown dans son costume de sexy warrior angel d'Halloween, blablabla : des idées apparemment directement issues de la genèse d'Art et des premiers scripts du réalisateur) fait plutôt lever les yeux au ciel tant elle est télégraphiée et gentiment cheesy (la résurrection de Sienna avec des éclairs rouges, juste à temps pour le duel final... mwébof). Ajoutez à cela une interprétation inégale (pas fan de la mère de Sienna quand elle s'énerve), et l'on se retrouve avec un Terrifier 2 plus jusqu’au-boutiste que le premier (du moins, il me semble), et plus maîtrisé, mais toujours assez imparfait.

À voir comment la franchise va évoluer...

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 06 - Le dernier voyage du Demeter (2023)

Publié le 25 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, USA, Thriller, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le dernier voyage du Demeter (The Last Voyage of the Demeter - 2023) :

En 1897, le naufrage, sur les côtes anglaises, du Demeter, un navire marchand en provenance de Bulgarie, laisse les autorités locales perplexes : le bateau est abandonné, et ne contient que des caisses emplies de terre. Au travers du journal de bord, les autorités retracent alors le parcours du navire et de ses passagers...

Résultat assez mitigé pour ce Dernier voyage du Demeter, une relecture (par le réalisateur de The Troll Hunter, MortalScary Stories et L'autopsie de Jane Doe) d'une partie du roman Dracula, qui semble un peu avoir le postérieur entre deux chaises, et ne parvient pas à se débarrasser de handicaps auto-infligés.

Et tout peut presque être résumé dans l'intertitre bancal d'ouverture du film, totalement inutile (tout est présenté en images dans les minutes qui suivent), mais qui en plus explose allègrement le quatrième mur en expliquant que le film est une adaptation du journal de bord du Capitaine, tel qu'on le trouve dans le roman Dracula. La suspension d'incrédulité en prend un grand coup dans les dents, et repart se coucher, alors que l'on comprend que l'on va nous prendre par la main tout au long du récit, et que le spectateur, par conséquent, va constamment avoir dix longueurs d'avance sur celui-ci.

Aucune surprise au programme, donc, tant au niveau des rebondissements que des survivants finaux, et cela se répercute nettement au niveau du rythme du métrage, déjà bien long pour ce qu'il raconte (deux heures, environ) : après l'intro maladroite, la mise en place se fait assez bien, mais progressivement, à mesure que le tout se transforme en monster movie/slasher télégraphié dans lequel Dracula tue un à un des membres d'équipage peu développés, l'intérêt décroît. Et ça ne s'améliore pas dans la dernière ligne droite du film, quand les décisions un peu idiotes se succèdent, et que le tout se conclue dans de l'action bancale...

C'est dommage, parce que c'est plutôt bien interprété, et que formellement, c'est très réussi : le bateau, l'environnement, tout ça fonctionne très bien, le Dracula en question (qui évoque autant une chauve-souris que Nosferatu) est très efficace, et le réalisateur confirme là son sens de l'image et de l'atmosphère... mais dans l'ensemble, le tout finit par décevoir, comme souvent lorsque l'on traite d'une intrigue aux tenants et aux aboutissants figés dans la pierre.

3.25/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Wednesday, saison 1 (2022)

Publié le 24 Septembre 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, USA, Addams, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Wednesday, saison 1 (Wednesday, season 1 - 2022) :

Envoyée à l'Académie Nevermore, Wednesday Addams (Jenna Ortega) y découvre ses semblables (vampires, gorgones, télékinétiques, loup-garous, métamorphes, sirènes, etc), connaît ses premiers émois, et développe des visions psychiques qui la mènent sur la piste d'un monstre sanguinaire rôdant dans les parages, d'un meurtre commis par son père, et d'une prophétie ancestrale faisant de Wednesday la responsable de la destruction à venir de l'école...

Alors résumons : depuis des années, Burton essaie de mettre sur pied sa propre version de la Famille Addams, en vain ; Gough et Millar, scénaristes et créateurs de Smallville (aïe), avaient en tête une idée de série surnaturelle adolescente se déroulant dans une école pour êtres magiques, mais ne parvenaient pas à la vendre ; trop content de trouver un successeur à son Sabrina, Netflix a vu là une occasion rêvée de combiner les deux projets de manière un peu forcée : voilà donc Wednesday, une série en huit épisodes de 50 minutes environ, vaguement chapeautée par Tim Burton (il est là sur les quatre premiers épisodes, il est totalement absent ensuite... et ça se sent), et qui pourrait être résumée à "une série CW repompant Monster High, mais avec un habillage Addams très superficiel et pas franchement maîtrisé".

Parce que, si l'on commence par là, il faut être franc : les scénaristes passent totalement à côté de ce qui fait le charme et le succès des personnages de la famille Addams. Et ça commence par des choix créatifs fondamentaux : la famille Addams présentée ici est une sorte de mélange de plusieurs de ses incarnations, un gloubiboulga qui ne fonctionne pas vraiment - ici, la Mercredi Addams des films, sarcastique et impassible ; là, des parents Addams visuellement sortis des dessins de Chas Addams, mais au comportement amoureux provenant de la série tv et des films (ce qui fonctionne nettement moins quand "le Gomez séducteur" ressemble à Luiz Gusman avec de fausses dents) ; ailleurs, un Fester braqueur de banques déjanté (Fred Armisen) à mi-chemin entre diverses incarnations...

Des Addams qui, en fonction des scènes et des dialogues, ont une caractérisation à géométrie variable, un temps écrit comme les personnages des films (avec des one-liners macabres et décalés), et parfois comme de mauvais personnages de série CW : mention spéciale au désastreux épisode 5, qui voit, en flashback, une jeune Morticia hurler de peur en voyant Gomez et un autre élève s'affronter en duel pour ses beaux yeux, tandis que la Morticia du présent (Catherine Zeta-Jones, jamais mise en valeur par la réalisation) raconte, horrifiée, que son agresseur avait la bave aux lèvres, un regard halluciné et une rage bestiale, ce qui l'a traumatisée à ce jour. Le tout enrobé d'une histoire de meurtre que Gomez aurait commis, et caché toutes ses années...

Un hors-sujet complet pour ces personnages qui passent normalement leur temps à parler de cadavres, de crimes et de torture (Anjelica Huston aurait été ravie de voir ce duel à mort, aurait repensé à cet incident avec nostalgie, et aurait probablement même été excitée par tout ça), et un point de non-retour dont la série ne se relève pas (d'autant que les parents Addams, ici, n'ont pas la moindre alchimie, que leur interprétation est raide, et que leurs costumes font un peu mauvais cosplay, ou évoquent le Dark Shadows rigolard de Burton).

Mais de toute façon, c'est l'univers tout entier qui manque de cohérence interne, avec des "normies" (l'équivalent peu inspiré des Moldus de Harry Potter) qui se méfient des étudiants de l'école, qui sont présenté par les dialogues comme des bigots intolérants, mais qui, dans les faits, finissent par accepter sans broncher tous ces êtres monstrueux à pouvoirs et tout ce qui les entoure, qui viennent quotidiennement en ville, dans les commerces locaux, etc, et se font à peine ennuyer par les bullies locaux...

Même Mercredi n'est pas exempte de ces incohérences : une Mercredi stoïque et macabre, comme dans les films, mais pour laquelle l'écriture force le trait, multipliant les one-liners, la rendant souvent antipathique, égocentrique, arrogante, agressive, manipulatrice et hostile.

Une Mercredi qui ne connaît pas les réseaux sociaux, la technologie, les téléphones portables, mais qui, à d'autres moments, utilise un jargon et des références très modernes et connectées. Les scénaristes font aussi de Mercredi une apprentie-romancière de romans policiers (spoiler : son enquête et ses intuitions sont toutes à côté de la plaque pendant la saison), qui narre la série en voix-off comme un Dexter du pauvre, et qui, au fil de ces huit épisodes apprend l'importance de l'amitié et de la communauté, de la collaboration,  des différences et... des sentiments. Mouais.

Mais revenons à la série en elle-même : un générique visuellement joli, mais un thème musical insipide de Danny Elfman ; une direction artistique intéressante... jusqu'à ce que Burton délaisse la réalisation, et soudain, tout ressemble visuellement à un mauvais épisode de Desperate Housewives ; des choix musicaux discutables (reprise de Metallica, reprise de Paint It Black) qui paraissent sortir de nulle part ; un mystère mollasson et pas très probant (la série multiple les fausses pistes, mais au final, le coupable est bien le seul nom connu du cast qui ne faisait que de la figuration pendant toute la saison) ; un grand final en mode surnaturel qui, malheureusement, évoque trop les Boogedy de Disney pour être pris au sérieux ; un côté romance adolescente CW médiocre et cliché, qui ne fonctionne pas vraiment ; des créatures numériques discutables, très caricaturales dans leur design ; des sous-intrigues sans intérêt (la sirène et sa mère dans une secte)...

Bref, la série ne convainc pas. Elle se regarde assez facilement, certes, notamment parce que Jenna Ortega tient bien le personnage, qu'Emma Myers est attachante en colocataire garoute de Mercredi et que l'univers Addams reste attachant (Fred Armisen s'en sort très bien en Fester, ça m'a surpris), mais jamais le programme ne parvient à faire oublier cette première impression d'un programme lorgnant sur les séries CW, d'un sous-Veronica Mars macabre où VM serait incompétence et cassante, d'un sous-Monster High maquillé en série Addams... 

Wednesday passe à côté de son sujet, semble fréquemment mécomprendre l'univers Addams, et frustre plus souvent qu'elle ne convainc (encore une fois, l'épisode 5 est un calvaire). En théorie, le principal intérêt de la Famille Addams, c'est le contraste des membres de cette famille excentrique avec le monde normal ; donc quand on prend Mercredi, qu'on la place dans une école peuplée de personnages encore plus excentriques, et qu'on la plonge dans une histoire de mystère familial et de pouvoirs psychiques, c'est qu'on est vraiment à coté de la plaque.

Mais bon : malgré tous ces défauts évidents et malgré les caprices de Jenna Ortega (qui a déclaré avoir détesté le tournage, avoir trouvé le scénario calamiteux et mal écrit, et avoir réécrit ses dialogues sur le tas, au moment du tournage, sans en avertir les scénaristes ou la production), Wednesday a été un succès pour Netflix, aidée par le potentiel memetique de certaines scènes, par la popularité d'Ortega auprès des jeunes générations, par le cachet Tim Burton qui a encore de l'impact sur ses fans hardcore et par le peu d'exigences qualitatives de la plupart des spectateurs de Netflix (il n'y a qu'à voir les torrents de messages négatifs façon "de toute façon, vous n'êtes que des haters qui n'avez rien compris à ce chef d'œuvre" qui ont accueilli la moindre critique professionnelle négative ou mitigée pour cerner le public visé qui a adhéré en masse au programme). 

Une saison 2 est donc en chantier, et je serai forcément au rendez-vous, parce qu'après tout, c'est plutôt approprié, pour un fan de la Famille Addams, de faire preuve de masochisme et d'aimer souffrir.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - Inside No.9, saison 8 (2023)

Publié le 23 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Télévision, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, UK, BBC, Oktorrorfest, Inside

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Inside No.9, saison 8 (2023) :

Nouvelle année, nouvelle Oktorrorfest, et nouvelle saison d'Inside No. 9, après une saison 7 assez inégale : une saison 8 qui commence, comme d'habitude, par un Christmas Special dans la grande tradition des histoires de fantômes de Noël britanniques...

8x01 - The Bones of Saint Nicholas : Le soir de Noël, le Professeur Jasper Parkway (Steve Pemberton) loue une église pour y passer seul la nuit et tenter d'y trouver une relique mythique de Saint Nicolas. Mais rapidement, un couple envahissant (Shobna Gulati, Reece Shearsmith) le rejoint, et des phénomènes intrigants troublent Parkway...

Joli ambiance pesante pour cette histoire de fantôme qui n'en est pas (en réalité, on est plus dans un semblant de boucle temporelle, ou du moins dans une prémonition inexplicable qui y ressemble), portée par un Simon Callow (qui loue son église pour arrondir ses fins de mois et raconte des histoires qui font peur) impeccable comme toujours. Un bon début de saison, à la fois festif et glaçant.

8x02 - Mother's Ruin : Deux frères (Shearsmith, Pemberton) s'introduisent dans la maison de leur enfance pour y tenir une séance et tenter d'entrer en contact avec leur mère décédée, pour qu'elle leur révèle où elle a caché la fortune familiale avant sa mort. Mais les actuels propriétaires de la maison (Phil Daniels, Anita Dobson) reviennent plus tôt que prévu...

Un épisode très noir, qui commence comme un thriller surnaturel, avant de virer au polar sanguinolent (avec découpage de cheville bien cadré), et de se terminer en queue de poisson après un rebondissement efficace, mais pas forcément surprenant.

Plutôt réussi, dans l'ensemble, avec un joli numéro de Shearsmith.

8x03 - Paraskevidekatriaphobia : Gareth (Shearsmith) est particulièrement superstitieux, et quand arrive le vendredi 13, il se cloître chez lui, au grand dam de son épouse (Amanda Abbington). Mais cette fois-ci, Gareth doit faire face à ses pires phobies lorsqu'un paquet lui est livré par une postière maladroite (Samantha Spiro)...

Un épisode mineur, qui ressemble parfois à un épisode de Mr Bean avec du slapstick caricatural, et qui se finit de manière un peu prévisible. Ça reste divertissant, mais ce n'est pas le plus inspiré du lot.

8x04 - Love is a Stranger : Vicky (Claire Rushbrook), une femme timide et solitaire, enchaîne les séances de speed dating en ligne avec des inconnus, alors même qu'un tueur en série s'en prend aux célibataires de la région...

Mouais. Après le précédent épisode, un peu anecdotique, à nouveau un récit qui ne fonctionne pas totalement, principalement parce que son rebondissement final est vraiment, vraiment TRÈS prévisible, et qu'à part ça, c'est simplement une succession de mini-sketches où chacun fait son numéro pour brouiller les pistes. 

C'est bien interprété, cela dit, et ça souligne bien les problèmes inhérents à ce type de sites de rencontres, ainsi que la solitude de certains de leurs utilisateurs, mais ça s'arrête là.

8x05 - 3 by 3 : Un nouvel épisode du jeu télévisé 3 by 3, présenté par Lee Mack, et au cours duquel des équipes de trois personnes tentent de gagner de l'argent en répondant à des questions de culture générale...

Un épisode à l'histoire particulière, puisque Shearsmith et Pemberton ont caché son existence jusqu'au moment de sa diffusion, annonçant depuis le début de la saison la diffusion de Hold on Tight !, un épisode comique de la série, rendant hommage à une comédie des années 70 prenant place à bord d'un bus.

Pour parfaire l'illusion, les deux scénaristes et acteurs ont été jusqu'à publier des photos de tournage en costumes, avec une guest star... avant de remplacer l'épisode à la dernière minute, sous le prétexte d'un problème technique, par 3 by 3, un faux jeu télévisé présenté par un vrai présentateur de jeu. 

Et donc, pendant 30 minutes, on a droit au déroulé habituel de ce genre de jeu télévisé, très premier degré (même si quelques-unes des vannes du présentateur et certains des jeux de mots sont un peu plus écrits que la moyenne), sans que rien ne laisse présager la nature réelle du programme. Shearsmith et Pemberton abattent ainsi leurs cartes à la toute fin de l'épisode, en apportant une touche très Stranger Things à ce que l'on voit, et ça fonctionne plutôt bien, sans forcément surprendre.

Après, je conçois que cela puisse agacer si l'on tombe là-dessus sans savoir à quoi s'attendre...

8x06 - The Last Weekend : Depuis neuf ans, Joe (Pemberton) and Chas (Shearsmith) filent le parfait amour, malgré le cancer qui, petit à petit, ronge Joe. À l'occasion de l'anniversaire de leur rencontre, le couple va passer un week-end dans leur chalet, au milieu des bois...

Pas forcément l'épisode le plus surprenant (le spectateur avisé et attentif aura toujours un petit temps d'avance sur les rebondissements et leur explication), mais efficace néanmoins, et qui termine cette saison sur une note joyeusement sombre et macabre. Assez réussi.

- Bilan saisonnier -

Une saison finalement à peine au dessus de la précédente, qui m'avait déjà laissé un peu plus mitigé qu'à l'habitude : ici, c'est un peu pareil, avec un début de saison très solide, un ventre mou de deux épisodes, et un doublé final qui redonne un coup de fouet à la saison, avec de l'expérimentation et de la noirceur.

Mitigé, donc, mais un peu comme pour la saison 7, je vais redire ce que j'avais déjà dit : malgré ces réserves, ça reste plutôt bon et divertissant, surtout pour une série qui en est déjà à sa huitième année d'existence. Nul doute que le format court du programme l'aide ainsi grandement, en faisant mieux passer la pilule des épisodes moins réussis, et en laissant le spectateur sur sa faim (dans le bon sens du terme) lors des épisodes les plus mémorables.

À comparer avec bon nombre d'anthologies de plateformes de streaming (Black Mirror me vient naturellement en tête, je ne sais pas pourquoi), et leurs épisodes à rallonge qui durent près de 90 minutes, pour un résultat qui n'égale que rarement l'efficacité des 30 minutes d'Inside No. 9

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 05 - Bad Candy (2021)

Publié le 22 Septembre 2023 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, USA, Comédie, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Bad Candy (2021) : 

À New Salem, l'animateur radio Chilly Billy (Corey Taylor) et son producteur Paul (Zach Galligan) passent la nuit d'Halloween à raconter à leurs auditeurs des légendes urbaines locales toutes plus glaçantes les unes que les autres...

Une anthologie horrifique au budget que l'on devine globalement assez limité et qui, d'une durée d'1 h 43 à peine, ne perd pas de temps à passer d'un segment à un autre... pour le meilleur et pour le pire.

D'ailleurs, peut-on vraiment parler de segments, puisque tout est entremêlé d'une manière assez brouillonne, à commencer par un chauffard redneck (Kevin Wayne) qui écrase un passant ; puis on rencontre une bande d'enfants qui se prépare à fêter Halloween, parmi lesquels la fille du chauffard, Kyra (Riley Sutton), qui apparemment est capable de donner vie à ce qu'elle dessine.

L'un de ses dessins, un clown démoniaque appelé Bad Candy, commence ainsi à terroriser la ville de New Salem, commençant par un garnement voleur de bonbons, transformé en statuette. Puis l'on revient sur Kyra, qui se venge de son beau-père violent et autoritaire en dessinant des monstres pour s'occuper de lui. Les animateurs radios reviennent, avant que l'on s'intéresse à Grimsley (Bill Pacer), un psychopathe qui met des lames de rasoir et du poison dans les sucreries qu'il distribue aux enfants, rapidement puni par le clown.

On continue avec Charlie (Ryan Keiser), un trafiquant de drogue qui distribue gratuitement ses produits lors d'une fête pour tenter de se faire une clientèle, et finit par être victime d'un tueur en série masqué dans des toilettes publiques. Puis c'est un segment psychédélique sur une employée de morgue alcoolisée qui voit les cadavres se réveiller après avoir assouvi ses pulsions sur un cadavre séduisant ; un récit court sur un tueur trumpiste qui s'en prend à Marie (Alexandra Lucchesi), une jeune femme isolée ; un groupe d'ex-militaires vigilantes qui refait The Hunt à l'aide d'un vampire (assez réussi visuellement) ; et puis une histoire de maison hantée visitée par des sous-Ghost Hunters...

Je ne vais pas plus détailler que cela, tant cette anthologie éparpillée manque de structure, passe d'une sous-intrigue à une autre avec plus ou moins de bonheur, et finit par lasser. On sent que la production lorgnait très fortement sur Trick'r'Treat, y compris au niveau de l'entité surnaturelle qui fait vaguement le lien et si les ambitions sont là, le budget n'y est pas (même si visuellement, c'est très honorable pour un film indépendant), la rigueur scénaristique non plus, et le tout ressemble fréquemment à un jeu de "il y a x personnages secondaires dans cette scène, trouvons un moyen de leur donner un mini-segment à chacun et de tous les relier ensemble".

Inabouti.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 04 - Unhuman (2022)

Publié le 21 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Jeunesse, USA, Review, Halloween, Oktorrorfest

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Unhuman (2022) :

Ever (Brianne Tju) et les autres lycéens de sa classe, partis en excursion dans leur bus scolaire, se retrouvent piégés dans une barre d'immeuble désaffectée lorsqu'un virus se répand dans la nature, et transforme ceux qui sont contaminés en créatures assoiffées de sang. Mais les apparences sont peut-être trompeuses...

Un film de "zombies" produit par Blumhouse et réalisé/écrit par le duo responsable des Feast et des suites de Saw, qui propose ici une teen comedy assez agaçante, aux personnages délibérément clichés mais aussi très antipathiques (y compris l'héroïne, jouée de manière trop intense, assurée et autoritaire pour vraiment rendre crédible son personnage hésitant et timide), aux gimmicks de réalisation qui frôlent l'incohérence de grammaire cinématographique (la scène d'ouverture, un dialogue entre Ever et sa mère dans une cuisine, est un cataclysme de montage ultra-cut, de changements d'axe incompréhensibles, de faux raccords, etc), et à l'astuce de scénario qui survient au bout d'une heure, alors même que le film commençait à accuser un certain ventre mou.

Alors certes, cette astuce scénaristique a l'avantage d'expliquer certaines des faiblesses de l'heure qui la précède : les maquillages approximatifs, certains détails inutiles, certaines grosses ficelles du récit... tout ça, c'est "voulu".

Mais ça ne sauve pas pour autant le métrage, tant ce rebondissement rend toute l'intrigue encore plus improbable et moins vraisemblable qu'une simple histoire d'ados confrontés à des zombies. Et puis il y a la réalisation qui multiplie les ralentis supposés donner de l'ampleur et un côté épique aux images, constamment baignées dans des filtres colorés saturés (c'était déjà le cas dans Feast, donc pas de surprise ici), les dialogues inégaux, le côté poseur et girl power du pauvre de l'affrontement final, la narration de conclusion en voix off qui lorgne sur du sous-Breakfast Club, la fin à rallonge, la scène post-credits qui tease une suite inutile...

Bref, les interprètes ne sont pas mauvais, mais tout ce qui les entoure est affreusement médiocre, et se pense clairement plus malin que ce projet ne l'est vraiment.

Mwébof.

2.25/6 (ça plaira certainement à un certain public qui en fera un film culte, mais ça s'arrête là)

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 03 - Fanged Up (2017)

Publié le 20 Septembre 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Critiques éclair, Review

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Fanged Up :

Incorrigible vantard et séducteur raté, Jimmy Ragsdale (Daniel O'Reilly) est envoyé en prison après une altercation dans le club où il sert de plongeur. Là, il sympathise avec Victor (Stu Bennett), un mafieux russe, réalise que Katie (Danielle Harold), son ex, est la nouvelle infirmière de la prison et découvre que le bâtiment est en réalité géré par des vampires (Lauren Socha, Steven Berkoff)... qui sont bien décidés à massacrer tous les détenus à l'occasion du week-end, pour accomplir une ancienne prophétie.

Une comédie vampirique regardable, ponctuellement amusante (certaines répliques, certains gags, Stu Bennett en mafieux russe dont le frère s'appelle Rusev), mais globalement trop inégale pour vraiment fonctionner : le rythme est un peu bancal, le script un peu décousu,  le montage parfois médiocre, ça a une forte tendance à cabotiner, et dans l'ensemble, le tout reste trop inabouti pour être satisfaisant.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 02 - Slayers (2022)

Publié le 19 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, USA, Review, Critiques éclair

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Slayers (2022) :

La Stream Team, une équipe d'influenceurs composée de Jack (Jack Donnelly), YouTubeur, de sa fiancée Liz (Lydia Hearst), influenceuse beauté et shopping, de sa sœur Flynn (Kara Hayward), pro-gameuse, et de leur amie Jules (Abigail Breslin), experte en réseaux sociaux, est invitée par Steven et Beverly Rektor (Adam Ambruso et Malin Akerman), propriétaires d'une société de biotechnologie de pointe et d'une fortune colossale, à leur rendre visite dans leur demeure isolée. Ils ignorent que les Rektor sont d'anciens vampires qui veulent profiter de la popularité de la Stream Team pour influencer le monde et changer le cours de l'Histoire...

Une comédie horrifique qui tente à la fois d'être une satire du monde des influenceurs, un film de vampires et un métrage décalé au montage et à la mise en images dynamiques... mais qui n'atteint que rarement ses objectifs.

Difficile de pointer vraiment du doigt ce qui ne fonctionne pas : les personnages (volontairement) têtes à claques ? L'interprétation outrée et inégale ? Les gags totalement aléatoires comme ces chouettes sous-titrées ? Le fait que le film est bourré de montages de stock-shots évidents ? Le score Vampires/Humains qui apparaît à l'écran façon jeu vidéo de temps à autre ? L'illustration musicale goguenarde, qui fait que tout le film semble pris avec ironie et distanciation ? Les kilomètres d'exposition balourde qui assaillent le spectateur une fois la moitié du film passée ? La reprise évidente et fréquente des codes et du style de Zombieland ? Le rythme et la structure bancals ? L'action faiblarde et transparente ? La narration forcée, en voix off, de Thomas Jane, producteur qui tente désespérément de faire fonctionner son personnage ?

Je crois que c'est tout simplement un tout, qui fait que ce film apparaît très creux et déplaisant à suivre, alors qu'il aurait pu être léger et dynamique.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 01 - The Loneliest Boy in the World (2022)

Publié le 18 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, UK, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Loneliest Boy in the World (2022) :

Seul depuis la mort accidentelle de sa mère, qui le maintenait en isolation chez elle, Oliver (Max Harwood) tente de s'intégrer au monde normal, en se faisant des amis... il décide alors de déterrer des cadavres dans le cimetière voisin, et de les ramener chez lui, pour faire connaissance avec eux. Mais lorsque les cadavres en question (Hero Fiennes Tiffin, Susan Wokoma, Zenobia Williams, Ben Miller) reviennent soudain à la vie, Oliver trouve là une famille de substitution des plus inhabituelles...

Une comédie horrifique anglaise très particulière, avec esthétique rétro 70s/80s aux couleurs très saturées, aux personnages très maquillés, aux environnements très artificiels, pour une histoire assez peu prenante, donnant vraiment l'impression de forcer cette excentricité très gratuite.

Ça cabotine, c'est assez peu amusant ou rythmé, le ton est incertain, bref, je n'ai pas du tout accroché à tout ce métrage ou à ce protagoniste. Mais peut-être que je suis passé à côté, tout simplement.

1.5/6

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Blog Update ! - Octobre 2022 - Bilan Halloween Oktorrorfest 2022

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Update, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Télévision

Le voilà, le mois que j'apprécie le plus de l'année : octobre, le mois de la citrouille, l'avènement de l'automne, avec ses températures qui baissent, ses nuits qui s'allongent, sa végétation qui se flétrit et roussit, sa météo qui se fait capricieuse... un véritable bonheur pour moi (du moins, en théorie, vue la météo anormalement chaude du mois écoulé), et l'heure, comme tous les ans, de l'Halloween Oktorrorfest des Téléphages Anonymes, notre marathon annuel de films et de séries d'horreur et fantastiques pendant tout le mois d'Octobre.

Et après une Oktorrorfest 2021 plus sobre et délibérément limitée en nombre de films passés en revue, place à une édition 2022 légèrement plus chargée, un peu comme si les producteurs avaient retrouvé le goût de leur métier après la pandémie...

01 - Kiki la petite sorcière (2014) - 3/6

02 - Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (2021) - 1.5/6

03 - Hôtel Transylvanie 4 : Changements monstres (2022) - 3/6

04 - Housewife (2017) - 2.75/6

05 - Paranormal Activity : Next of Kin (2021) - 1.5/6

06 - Scream (2022) - 3.5/6

07 - Hocus Pocus : Les trois sorcières (1993) - 4.5/6

08 - S.O.S Fantômes : L'Héritage (2021) - 4/6

09 - Monstrous (2022) - 2/6

10 - Slaxx (2020) - 3/6

11 - This is Gwar (2022) - 4.5/6

12 - Studio 666 (2022) - 4.25/6

13 - Firestarter (2022) - 1.5/6

14 - Jeepers Creepers : Reborn (2022) - 1/6

15 - The Deep House (2021) - 2.5/6

16 - Let the Wrong One In (2021) - 3.5/6

17 - Gatlopp : Hell of a Game (2022) - 4/6

18 - Day Shift (2022) - 3.25/6

19 - Nope (2022) - 3/6

20 - Slice and Dice : The Slasher Film Forever (2012) - 4.25/6

21 - One Cut of the Dead (2017) - 4.5/6

22 - Monster High (2022) - 3.75/6

23 - Boris Karloff : The Man Behind the Monster (2021) - 4.5/6

24 - Glorious (2022) - 4/6

25 - Immanence (2022) - 1.25/6

26 - Le mauvais esprit d'Halloween (2022) - 2/6

27 - The Inhabitant (2022) - 3.75/6

28 - Prey (2022) - 4.25/6

29 - The Cursed (2021) - 4/6

30 - La Maison (2022) - 3/6

31 - Hellraiser (2022) - 4/6

32 - The Munsters (2022) - 1.5/6

33 - Le bal de l'enfer (2022) - 3.25/6

34 - Deadstream (2022) - 4.25/6

35 - V/H/S/99 (2022) - 2.25/6

36 - Agnes (2021) - 2.5/6

37 - Black Phone (2022) - 3.5/6

38 - Esther 2 : Les Origines (2022) - 2/6

39 - Vivarium (2019) - 3.5/6

40 - Raven's Hollow (2022) - 2.25/6

 

41 - Solar Opposites : A Sinister Halloween (2022)

42 - Wendell et Wild (2022) - 3.75/6

43 - Hocus Pocus 2 (2022) - 2/6

44 - L'Exorcisme de ma meilleure amie (2022) - 2.25/6

45 - Screaming in High Heels : Rise & Fall of the Scream Queen Era (2011) - 4.5/6

46 - Werewolf By Night (2022) - 4/6

47 - Significant Other (2022) - 3/6

48 - The Visitor (2022) - 1.75/6

49 - Cursed Friends (2022) - 1.5/6

50 - The Superdeep (2020) - 1.5/6

51 - Spirit Halloween : The Movie (2022) - 2.25/6

52 - Affamés (2021) - 3/6

53 - Hollyblood (2022) - 3/6

54 - Under Wraps 2 (2022) - 3/6

55 - House of Darkness (2022) - 2.5/6

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# Bilan :

55 films passés en revue cette année, contre 63 en 2020 et à peine 40 l'année dernière, mais des résultats toujours aussi mitigés, avec pas mal de déceptions : sur les 55 films passés en revue, plus d'une trentaine de films n'atteignent pas la barre fatidique du 3.5/6, qui, je le rappelle, est la note que je mets habituellement aux films méritant un minimum le coup d'œil.

Cette année, beaucoup de films en dessous de la moyenne, et notamment Hocus Pocus 2, qui tente tellement de retrouver la magie de l'original qu'il finit par être mécanique et jamais enthousiasmant. À contrario, le reboot de Scream est plutôt regardable et nerveux, et Monster High, l'adaptation Nickelodeon de la franchise de poupées est étrangement sympathique.

On peut aussi citer Wendell et Wild, une production Netflix inégale mais techniquement impressionnante ; Werewolf By Night, un métrage unitaire de Marvel qui s'amuse à rendre hommage aux vieux films d'horreur rétro ; ou encore Gatlopp et Glorious, deux petits budgets qui savent exploiter au maximum leurs limites, avec inventivité et sans se prendre trop au sérieux.

Mais dans l'ensemble, cette saison s'est avérée assez décevante, et il est probable que je limiterai l'Oktorrorfest 2023 à 40-45 films, pas plus.

 

# Top 4 : 

En mettant de côté les documentaires et ce bon vieux Hocus Pocus, premier du nom, citons Studio 666, une comédie rigolarde mettant en vedette les Foo Fighters ; One Cut of the Dead, comédie zombiesque ambitieuse made in Japan ; Prey, la renaissance efficace de la franchise Predator ; et Deadstream, une comédie horrifique amusante parodiant les générations Twitch et YouTube.

Avec une mention spéciale pour SOS Fantômes : l'Héritage (une remise à niveau tout à fait honorable de la franchise Ghostbusters), et pour Hellraiser, le reboot de la franchise de Clive Barker.

# Flop 4 :

Là, il y a du choix. Le reboot de la franchise Resident Evil, pitoyable. Le nouveau volet de Paranormal Activity, insipide. Le reboot de Jeepers Creepers, fauché et sans intérêt. Immanence, un film prosélyte imbuvable, qui sacrifie tout son potentiel sur l'autel de la religion.

Et une mention spéciale pour la comédie foireuse Cursed Friends, horripilante et balourde, et pour l'adaptation cinématographique de la série The Munsters par Rob Zombie, sans budget et bourrée de mauvaises idées.

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# Petit écran :

Beaucoup de séries passées en revue cette année, peut-être même une ou deux de trop, et dans des genres assez différents.

Pas mal de comédies, pour débuter : de la comédie néozélandaise (ou sous-influence), avec l'ultime saison de Wellington Paranormal, et la saison 4 de What We Do in the Shadows - toujours très sympathiques ; de la comédie noire anglaise, avec les saisons 6 et 7 d'Inside No.9, parfois inégales, mais toujours mémorables, et l'adaptation télévisée réussie de Don't Hug Me I'm Scared ; et de la comédie américaine, avec un Shining Vale amusant mais inabouti, et un Wolf Like Me pas désagréable du tout.

À côté, quelques programme plus sérieux, comme l'adaptation télévisée ratée de Resident Evil (décidément !), les deux dernières saisons bancales de Locke and Key, la saison 4 pétaradante mais en roue libre de Stranger Things, ou encore l'anthologie semi-décevante de Guillermo Del Toro, Le Cabinet de Curiosités (pourtant, je partais conquis d'avance).

Et puis deux programmes jeunesse, avec d'un côté une anthologie Disney+ pas désagréable, De l'autre côté, et une énième déclinaison du reboot de Fais-moi peur !, L'Île aux fantômes, qui une fois de plus, passe totalement à côté de ce qui faisait le charme de la série originale...

 

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Et voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2022 touche à sa fin dans les pages des Téléphages Anonymes ! Dès demain, retour à un programme plus normal, avec des critiques quotidiennes de films et de séries, et notamment une semaine Animation... tout cela, jusqu'à la fin du mois de novembre, lorsque commencera officiellement notre traditionnel marathon annuel de films de Noël pendant tout le mois de décembre, la Christmas Yulefest 2022

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Stranger Things 4 (2022)

Publié le 6 Novembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Oktorrorfest, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

Stranger Things 4 (2022) :

Alors que la bande habituelle est désormais éparpillée aux quatre coins du pays, une nouvelle menace se profile à Hawkins : Vecna, un être tout puissant vivant dans l'Upside Down, contacte psychiquement les jeunes troublés de la ville, pour les tuer de manière sanguinaire et onirique. Mais sans les pouvoirs d'Eleven, la situation est des plus compliquées à gérer...

Trois ans après une saison 3 plutôt agréable et surprenante, voici une saison artificiellement divisée en deux parties, une première constituée de 7 épisodes à la durée oscillant entre 70 et 100 minutes, une deuxième de deux épisodes dont un final de près de 2 h 20, soit de véritables mini-longs-métrages étirés en longueur... et ça se ressent très vite dans la narration.

La série en est en effet à un point où la carte blanche de Netflix lui fait probablement plus de mal que de bien : le récit est intéressant, les personnages sont attachants, les effets sont réussis (Vecna, notamment, est un méchant mémorable et très convaincant, bien que clairement et ouvertement très inspiré de Freddy Krueger - avec caméo de Robert Englund en prime), les thématiques ne sont pas inintéressantes (les traumatismes refoulés, le pardon, le deuil, la culpabilité...) et l'interprétation est solide (Sadie Sink est excellente), mais il y a une telle abondance de sous-intrigues, de personnages secondaires et d'éléments gratuits que le tout finit par paraître brouillon et fréquemment superflu.

D'autant que la bande d'adolescents est de plus en plus éparpillée, et que les sous-intrigues qui en découlent laissent un peu de marbre : autant l'enquête à Hawkins est intrigante et captivante, autant les tribulations de Mike, Will (et son semi-coming out), Jonathan et Argyle (huhu, de l'humour de stoner, trop drôle) n'intéressent jamais vraiment. 

À l'identique, une part démesurée de la saison est consacrée à Hopper en Russie, aux mains de soviétiques caricaturaux, et à son sauvetage par Joyce et Murray, ce dernier étant clairement pensé comme un comic relief en contrepoids du reste du show... sauf que ça ne marche pas vraiment : c'est longuet, pas très drôle, ça semble principalement là pour expliquer la perte de poids de David Harbour et lui donner des scènes d'action explosives (une évasion improbable, et un combat armé de l'épée de Conan *soupir*), bref, ça sent le remplissage abusif, pour une sous-intrigue qui, dans une série normale, aurait été condensée en un épisode.

Et puis il y a Eleven, qui nous refait une saison 2, à savoir : elle part à l'autre bout du pays, isolée de ses amis, pour tenter de se chercher et, ici, de retrouver ses pouvoirs - une succession de scènes de laboratoire répétitives avec Matthew Modine et Paul Reiser, et encore une fois, une absence quasi-totale d'interactions avec les autres personnages adolescents de la série.

Il y a d'autres défauts : des digressions inutiles, une caractérisation très années 80 de la pléthore de bullies qui parsèment cette mi-saison, une panique satanique pas forcément très probante, des rebondissements pas forcément surprenants (l'identité de Vecna)... mais finalement, ça ne gêne pas trop.

Oui, cette saison est pleine de défauts, à commencer par son rythme et sa structure, et son intérêt se délite un peu à mesure que l'on se rapproche du grand final (un grand final à rallonge, avant et après le climax et la défaite de Vecna) mais son noyau reste solide et intéressant, bien exécuté (les meurtres de Vecna, le toutéliage qui l'entoure) et attachant.

Cela dit, je mentirais en disant que la dernière ligne droite de la saison et sa conclusion à rallonge ne m'ont pas un peu fait décrocher pendant quelques minutes, et l'on ne m'ôtera pas de l'idée qu'à trop chercher le spectaculaire (qui est bien présent, attention), l'émotion larmoyante et la débauche de moyens, la série perd d'autant en efficacité.

Dans cette saison 4 XXXL de 12 ou 13 heures, il y avait probablement de quoi tailler dans la masse, et produire 8 ou 10 épisodes de 45-60 minutes, pour obtenir un produit final plus rythmé et structuré. Mais pour cela, il aurait probablement fallu oser élaguer tant le récit que cette distribution de personnages qui sans cesse croit en nombre, sans que personne d'important ne soit réellement en danger au fil des évènements...

En l'état, Stranger Things 4 se regarde très bien, mais c'est tout de même un peu le bordel...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - suite et fin (2022)

Publié le 5 Novembre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Review, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - suite et fin (2022) :

Deuxième moitié de cette anthologie horrifique chapeautée par Guillermo Del Toro, une anthologie qui, pour le moment, ne m'a pas vraiment convaincu, tant pour des problèmes de format trop variable que pour des raisons d'écriture.

1x05 - Pickman's Model : au début du siècle dernier, Thurber (Ben Barnes) fait la connaissance de Richard Pickman (Crispin Glover), un artiste excentrique aux tableaux d'une noirceur vénéneuse et envoûtante. Des années plus tard, alors qu'il a fondé une famille, et tout fait pour oublier Pickman, celui-ci ressurgit dans sa vie, et Thurber sombre dans une spirale infernale...

Du bon vieux Lovecraft au programme, pour une adaptation relativement libre du Modèle de Pickman, nécessaire pour transformer une nouvelle d'une poignée de pages en moyen-métrage d'une heure et quelques. Le résultat, fidèle dans l'esprit à défaut de l'être dans le texte, s'avère une sorte de mélange de la nouvelle originale, et de L'Antre de la folie de Carpenter, avec ces œuvres qui rendent fou ceux qui les regardent.

Dans l'ensemble, un épisode honorable, du réalisateur de The Vigil et Firestarter, avec un monstre réussi, quelques accents un peu bancals, un peu de nudité gratuite, des œuvres d'art pas forcément à la hauteur de leur influence, et une fin superflue.

1x06 - Dreams in the Witch House : traumatisé par la mort de sa sœur jumelle, Gilman (Rupert Grint) est devenu enquêteur pour la Massachussetts Spiritualist Society, et tente de trouver enfin un moyen de communiquer avec l'au-delà. Il finit par découvrir une drogue exotique qui lui permet de franchir la barrière du monde des esprits, et attire l'attention sur lui l'attention de l'esprit malfaisant d'une sorcière...

Aïe. Je ne suis pas hostile à une adaptation très libre de Dreams in the Witch House de Lovecraft, comme par exemple dans le cadre de Masters of Horror... mais là, on est presque dans du freestyle qui ne doit reprendre que 10 ou 15 % du récit original.

On est en effet dans un grand WTF sans grand rapport, qui oublie totalement le côté scientifique et géométrie non-euclidienne de la nouvelle de Lovecraft, pour la remplacer par du spiritisme bancal, met près d'une demi-heure à arriver dans la maison de la sorcière, propose un monde des esprits façon vieille forêt décrépie, une diversité un peu forcée (tous les personnages secondaires importants sont issus de minorités), une résolution médiocre, et des moments parfois assez risibles (en même temps, avec un rat à tête humaine qui parle, difficile de faire très sérieux).

Catherine Hardwicke (Twilight), à la réalisation, s'efforce de donner un peu de style à tout ça, mais honnêtement, c'est un gros bordel frustrant, pas aidé par l'utilisation récurrente de The Skye Boat Song, qui évoque clairement plus Outlander que Lovecraft, ou encore par l'ouverture sur la Valse nº2 de Chostakovitch... 

1x07 - The Viewing : en 1979, un groupe d'artistes éclectiques - le romancier Guy Landon (Steve Agee), l'astrophysicienne Charlotte Xie (Charlyne Yi), le musicien Randall Roth (Eric André), et le médium Targ Reinhard (Michael Therriault) - sont invités par le milliardaire excentrique et reclus Lionel Lassiter (Peter Weller) à passer la soirée dans sa demeure isolée, pour y découvrir un objet unique et fascinant...

Ah, c'est dommage que la série tienne à ce point à proposer des épisodes frôlant l'heure de métrage, car là, c'était bien parti.

Dans ce récit écrit et réalisé par le fils de George P. Cosmatos, par ailleurs à l'origine du déjanté Mandy avec Nicolas Cage, l'ambiance est assez prenante, lorgnant sur du Carpenter, avec son esthétique rétro-70s et sa musique synthétique hypnotique.

Mais le problème, c'est qu'avant d'arriver au pourquoi du comment de la soirée, il doit s'écouler les 3/4 de l'épisode, et que pour en arriver là, Cosmatos se laisse aller à des digressions pas forcément probantes, notamment au niveau de la caractérisation de ses personnages. Parce qu'au final, tout ça débouche sur une créature en latex sortie d'un météorite, qui tue la moitié du cast, et s'échappe lors d'une fin en queue de poisson. Tout le développement des personnages n'aura pas servi à grand chose, intrigant sur le moment, mais finalement bien inutile.

Plus court, au format 30 minutes, et sans tous ces moments qui n'apportent rien (le monologue de Boutella sur Kadhafi, l'homme à tout faire et son AK-47 doré, l'alcool, la drogue...), ça aurait probablement été plus efficace.

1x08 - The Murmuring : dans les années 50, un couple de scientifiques endeuillés par la mort de leur enfant, Nancy (Essie Davis) et Edgar Bradley (Andrew Lincoln), tentent de percer le mystère des murmures d'oiseaux, et s'installent, pour leurs recherches, dans une luxueuse demeure délaissée, bâtie sur une île. Rapidement, cependant, les non-dits et leur chagrin réprimé vont revenir hanter Nancy, alors qu'elle croit voir les anciens habitants de la maison, au sort tragique...

Ultime épisode de la saison, réalisé et co-écrit par la réalisatrice du Babadook, un film déjà très axé sur le traumatisme de ses protagonistes, et qui propose donc ici un métrage au visuel rétro assez travaillé, et dans lequel l'élément surnaturel est finalement très anecdotique, uniquement là pour servir de catalyseur au travail psychologique et au deuil de ses protagonistes.

On est dans de l'horreur "elevated", comme aiment le dire nos amis anglo-saxons, et c'est joliment réalisé, mais honnêtement, vu le postulat de départ, j'en attendais plus qu'une bête histoire de maison hantée. Dommage.

- Bilan saisonnier -

Je mentirais en disant que ce Cabinet de curiosités de Guillermo Del Toro ne m'a pas déçu. Je ne sais pas si c'est ma sympathie pour le bonhomme et son travail qui a fait que j'en attendais quelque chose de plus mémorable, mais je ressors de ces huit épisodes avec un étrange goût d'inabouti. 

Alors certes, comme les critiques US se sont fait un plaisir de le souligner, cette anthologie présente "les divers visages de l'horreur", et ce n'est pas une mauvaise chose. Mais à mes yeux, il y a tout de même un certain manque de cohésion dans cette anthologie, un manque d'unité formelle, thématique, stylistique, tonale, ou que sais-je encore. L'influence de Lovecraft est pourtant très présente, comme on pouvait s'y attendre avec GDT, que ce soit de manière directe, au travers d'adaptations plus ou moins libres, de récits très inspirés par l'auteur de Providence, ou d'horreurs indicibles et visuellement immondes venues des étoiles.

Mais trop souvent, le schéma narratif des épisodes est le même : énormément de mise en place, pour un bref moment d'horreur dans les dix dernières minutes, trop furtif et trahissant des contraintes de budget ou créatives.

Et c'est bien dommage, car l'un des points forts de l'œuvre de GDT, c'est bien son bestiaire, généralement abondamment présent à l'écran ; ici, visiblement, il ne pouvait pas en être ainsi, et il faut se contenter de miettes, et de récits qui peinent souvent à créer suffisamment de tension et d'angoisse pour pallier leurs limites.

Ce n'est pas forcément mauvais pour autant : c'est bien interprété, bien produit, le générique est plutôt joli, et les introductions de GDT, toutes raides qu'elles soient, font toujours plaisir. Mais j'en attendais plus qu'un Masters of Horror-bis, avec les mêmes problèmes qualitatifs que l'anthologie de Showtime (mais apparemment, ça suffit amplement aux nombreux critiques américains qui ont tout trouvé génial), et quoi qu'on en dise, je ne peux que m'étonner de l'absence d'un épisode réalisé par Del Toro en personne.

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