Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Retour à Zombieland (Zombieland : Double Tap - 2019) :
Dix ans après s'être rencontrés, Tallahassee (Woody Harrelson), Columbus (Jesse Eisenberg), Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin) forment toujours une famille plus ou moins unie. Mais entre des zombies qui évoluent de manière agressive, et une Little Rock qui tente de s'émanciper, les choses se compliquent rapidement pour le groupe...
En voyant débarquer cette suite, 10 ans après l'original, je me suis aperçu que je n'avais aucun vrai souvenir de l'original, vu à sa sortie, et jamais depuis. J'ai donc décidé de revoir le premier opus avant sa suite, histoire de me rafraîchir la mémoire... et je n'aurais probablement pas dû.
En effet, Zombieland (2009) était un road-movie sympathique, bourré de l'humour typique des scénaristes de Deadpool, et avec une distribution attachante, mais qui souffrait ponctuellement d'un rythme un peu inégal (inhérent au format du récit) et d'une fin de film un peu approximative. Un 4/6 pépère, en somme, aidé par le fait que le film soit sorti assez tôt dans la vague des films de zombies.
Pour cette suite très tardive, il en va autrement : la vague zombie est venue, repartie, et a joliment épuisé la patience des spectateurs ; pire : avec le succès des Deadpool, les scénaristes ont gagné en confiance et en liberté de manœuvre, ce qui n'est pas forcément une bonne chose.
Et en effet, dans cette suite, si l'on reprend les mêmes (devant et derrière la caméra) et qu'on recommence, on a souvent l'impression que le film n'est qu'un tas d'idées diverses accumulées pendant 10 ans, et mises bout à bout de manière approximative et brouillonne.
En vrac : problèmes de couple, triangle amoureux (avec une Zoey Deutch en bimbo blonde idiote), séjour à la Maison Blanche, visite à Graceland, visite à Babylone et défense de ce paradis hippie, rencontre des "clones" (Luke Wilson et Thomas Middledich), notion d'évolution des zombies, etc, etc, etc.
Autant d'idées qui fragmentent le film, et lui donnent un côté épisodique assez frustrant, d'autant que chacune de ces idées n'est que superficiellement développée (les différents types zombies, par exemple, ne reviennent jamais dans le récit après leur présentation, running-gag du Homer excepté) ; et c'est là que l'on se souvient qu'en 2013, l'équipe du film avait tenté de décliner Zombieland en série tv pour Amazon, un projet avorté après le pilote.
Difficile alors de ne pas voir dans ce Zombieland Double Tap un recyclage des idées inexploitées d'une série éventuelle, qui expliquerait vraiment le côté épisodique de ce second épisode.
Et c'est bien dommage, tout comme l'est la numérisation à outrance des zombies, qui prennent l'aspect d'une horde façon World War Z, et le fait qu'à plusieurs reprises, le scénario s'avère très prévisible (le rebondissement concernant Madison, le retour de Nevada, le sort d'Albuquerque et de Flagstaff...).
D'autant plus dommage que les personnages restent sympathiques, que l'action est réussie, et que les nouvelles arrivantes (Rosario Dawson, Zoey Deutch), bien que sous-développées, sont amusantes.
Mais dans l'ensemble, sans m'être forcément ennuyé, je suis ressorti de ce Zombieland 2 assez déçu, façon "tout ça pour ça ?".
3/6 dont facilement 0.5 pour "Bill Murray contre les zombies", la scène du générique de fin.
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