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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #nouvelle zelande catégorie

Les bilans de Lurdo : Le Seigneur des Anneaux - Les Anneaux de Pouvoir, saison 1 (2022)

Publié le 23 Avril 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Fantasy, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Romance, USA, Nouvelle Zélande, Review, Amazon, Télévision

L'un des avantages à avoir une liste de séries en retard longue comme le bras, c'est que l'on peut se détacher de la hype du Web entourant la sortie de telle ou telle série, ainsi que de tout le discours positif ou négatif qui pollue généralement l'appréciation objectif d'un programme : finis, les "c'est la meilleure série de toute la planète !" ou les "c'est la pire m*rde jamais produite !" sur la base d'un épisode et demi ou d'un rebondissement volontairement inexpliqué...

Il en va ainsi de ce Rings of Power, série blockbuster d'Amazon au budget faramineux, s'inscrivant dans l'univers du Seigneur des Anneaux de Tolkien, et dans les traces des adaptations de Peter Jackson : huit épisodes d'une heure dix minutes environ, diffusés sur Amazon Prime en fin d'année 2022, à raison d'un épisode par semaine... et qui ont hérité, en ligne, d'une réputation absolument désastreuse.

Le Seigneur des Anneaux - Les Anneaux de Pouvoir, saison 1 (The Lord of the Rings : The Rings of Power - 2022) :  

Des milliers d'années avant qu'il ne soit vaincu par Frodo et ses alliés, la possibilité d'un retour de Sauron dans les Terres du Milieu met en mouvement de nombreuses forces opposées : Galadriel (Morfydd Clark), générale elfe, tente de convaincre les humains de Numenor de rassembler des troupes pour rejoindre le continent ; Elrond (Robert Aramayo) découvre l'existence du mithril lors d'une discussion avec son ami, le nain Durin IV (Owain Arthur) ; Arondir (Ismael Cruz Córdova), soldat elfe épris d'une humaine (Nazanin Boniadi), tente de défendre le village de cette dernière contre les orcs d'Adar (Joseph Mawle) ; et ailleurs, un mystérieux barbu tombé du ciel (Daniel Weyman) est recueilli par Nori (Markella Kavenagh), une jeune Harfoot au grand cœur...

Mais honnêtement, j'ai plutôt apprécié cette série au budget pharaonique, sorte d'appendice agréable aux versions cinéma de PJ. Attention : ce n'est pas un chef d'œuvre, et les Anneaux de pouvoir souffrent effectivement de scories (souvent) inhérentes à une première saison télévisuelle... mais il n'y a rien de vraiment honteux ici, amha.

En effet, il y a du bon, du moins bon, des libertés évidentes prises avec l'œuvre de Tolkien, mais dans l'ensemble, on est très loin des "c'est vraiment de la grosse daube" qui pullulent désormais en ligne lorsque l'on mentionne la série. Avec ses huit épisodes assez éparpillés, qui finissent par se rejoindre dans la dernière ligne droite, la série prêtait forcément le flanc pour se faire battre : la capacité d'attention du spectateur lambda est trop limitée, désormais, pour rendre une telle approche viable, surtout à l'époque du binge watching, et quand la série, elle, est diffusée au rythme d'un épisode par semaine.

Et puis il faut reconnaître que toutes les sous-intrigues ne sont pas aussi captivantes les unes que les autres : si j'ai bien aimé Nori, son peuple et l'étrange vieillard, ou encore toutes les scènes relatives à Elrond et Durin, j'ai été moins convaincu par la romance d'Arondir et de Bronwyn (il n'y a pas grande alchimie sur ce plan, et les scénaristes semblent étrangement fascinés par le fils de Bronwyn), heureusement sauvée par les évènements et batailles qui les entourent, et par les périgrinations de Galadriel.

Ce n'est pas tant la faute de l'actrice, tout à fait compétente (bien que manquant de ce côté éthéré et bienveillant qu'avait Cate Blanchett), mais plus de tout ce qui l'entoure, notamment le Numenor (globalement peu intéressant, y compris dans toutes ses sous-intrigues), ou encore sa relation avec Halbrand.

On touche d'ailleurs là à un problème du format série : la nécessité de ménager des zones d'ombre et de suspense, des intrigues sur la durée, du mystère. Ici, l'identité du vieillard barbu vêtu de gris, qui ne parvient pas à contrôler ses pouvoirs. Là, Halbrand, supposément héritier en exil des terres du Sud, sorte de pseudo-Aragorn séduisant mais louche, et dont l'une des premières répliques est "les apparences s'avèrent souvent trompeuses". Arrêtons de tourner autour du pot : le mystère que les scénaristes tentent d'entretenir autour de ces deux personnages ne convainc jamais vraiment, et surtout ne surprend pas - le spectateur avisé aura ses doutes dès la première apparition de chacun, et ils seront systématiquement confirmés au fil des épisodes, malgré des tentatives maladroites de brouiller les pistes.

D'ailleurs, on regrettera que le scénaristes tentent de rejouer, un peu trop souvent, la partition du Seigneur des Anneaux, en réutilisant les mêmes archétypes : l'amitié goguenarde entre un nain et un elfe ; l'héritier supposé d'un royaume, réticent et exilé ; un roi malade et son conseiller manipulateur ; la brave proto-Hobbit et sa copine rondouillarde ; une romance impossible entre un elfe et une humaine ; une chevauchée de dernière minute pour sauver des assiégés ; un moment où l'on se cache en contrebas d'un chemin, sous les racines d'un arbre, pour éviter un ennemi... Bref, pas mal de grandes lignes évoquent le Tolkien de PJ, comme reprises ici pour apporter un peu de familiarité au spectateur, à défaut de fraîcheur.

Je pourrais aussi citer, sur le plan de l'écriture, des facilités comme la nage de Galadriel et son repêchage par Halbrand, la flotte de 3 bâteaux numénoréens (un peu piteuse, alors qu'il aurait suffi d'en faire partir une dizaine, et d'en détruire la moitié en cours de route, suite à une tempête ou au monstre marin potentiellement attiré par la présence de Halbrand à bord), l'éruption volcanique qui finalement laisse tous les personnages importants en vie malgré une nuée ardente en plein visage... encore une fois, l'écriture se cherche un peu (comme toujours lors d'une première saison), et il suffit de voir l'avant-dernier épisode de la saison, un peu brouillon, pour s'en convaincre.

Après, j'ai lu ici ou là que la série "faisait cheap", que les effets étaient de mauvaise qualité, que les costumes étaient fauchés, etc. On n'a pas dû voir la même série, parce que justement, c'est bien la qualité visuelle de ces Anneaux de pouvoir qui fait une grande partie de son charme, que ce soit au niveau des paysages de la Nouvelle-Zélande, des effets numériques, des costumes et décors (petit bémol sur les coupes de cheveux des elfes, souvent un peu trop modernes) : on voit clairement où est passé le budget. Même la musique de Bear McCreary, si elle n'atteint jamais le niveau de celle d'Howard Shore, parvient à imposer plusieurs thèmes très agréables, comme celui de Galadriel, des Harfoots, des Nains, etc.

Quant à la question de la diversité, qui a tant fait jaser... disons que ce qui aurait pu être une diversité intelligente (certains peuples plus métissés ou représentatifs que d'autres, en fonction de leur situation géographique, de leur ouverture au monde, de leur mixicité sociale) devient ici une diversité quota à l'Américaine, mécanique, systématique et algorithmique - aucune surprise pour qui est habitué à utiliser les plateformes de streaming, mais c'est tout de même dommage.

Bref. Dans l'ensemble, donc, comme je le disais au début de ce bilan, cette première saison des Anneaux de pouvoir m'a plutôt convaincu. Du moins, en tant que base solide, de mise en place pour une suite plus pêchue et mouvementée. C'est bien interprété, ça respecte l'œuvre de Tolkien (sans lui adhérer de manière disproportionnée), c'est visuellement somptueux, et au rythme d'une poignée d'épisodes par semaine, ça se regarde très bien.

En tout cas, nettement mieux, en ce qui me concerne, que toutes les autres séries de fantasy qui se sont succédées ces dernières années, Trône de Fer inclus...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Wellington Paranormal, saison 4 (2022)

Publié le 25 Septembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Halloween, Oktorrorfest, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Nouvelle Zélande, Wellington, Thriller, Télévision

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Wellington Paranormal, saison 4 (2022) :

La suite des enquêtes de Minogue (Mike Minogue) et O'Leary (Karen O'Leary), officiers de police pas très doués de la ville de Wellington, en Nouvelle-Zélande, accompagnés du Sergent Maaka (Maaka Pohatu), et qui sont chaque jour confrontés au surnaturel...

Ultime saison de cette série comique néo-zélandaise déjantée et décalée, qui au fil des ans et malgré des conditions de production parfois difficiles, avait su se faire une place dans le paysage audiovisuel, aux côtés de What We Do in the Shadows, sa série sœur nettement plus populaire...

Au programme, six petits épisodes à peine, ce qui est bien peu pour conclure les mésaventures de Minogue et O'Leary, mais fonctionne néanmoins plutôt bien, avec notamment une utilisation plus modérée de Parker (Thomas Sainsbury), la cinquième roue du carrosse (enfin, techniquement, la quatrième roue du tricycle), dont les gags et les interventions sont rarement drôles ou inspirées (sauf, bizarrement, dans le cas de sa sous-intrigue de l'avant-dernier épisode de la saison, qui le voit connaître des aventures improbables au sein du SWAT local... avec une utilisation du hors-champ et du "on n'a clairement pas le budget pour montrer ça à l'écran" franchement rigolote).

Cette saison, donc, les officiers de Wellington sont confrontés à une femme-oiseau issue du folklore locale (plutôt amusant), à une relecture néozélandaise et satanique de Wicker Man, à une veste en cuir possédée par un esprit resté coincé dans les années 80, à la découverte que le commissariat est construit sur un cimetière de vieux caucasiens râleurs et mécontents (un épisode drôle sur le papier, pas exceptionnel dans les faits), au retour du Satan de l'épisode de Noël (ici patron d'un club de dubsteb, dans un épisode un peu décousu), et enfin, mais non des moindres, à un ver géant capable de voyager dans le temps, ce qui amène les deux policiers à changer involontairement le cours de l'histoire, et à transformer Wellington en zone de guerre envahie de monstres, d'aliens et de zombies.

Une fin de saison (et de série) en forme de bilan sur l'action du Wellington Police Department, et qui fonctionne assez bien, au terme de cette nouvelle fournée d'épisodes assez brève.

Pas forcément la saison la plus aboutie, ni la plus hilarante (encore une fois, j'ai du mal avec Parker), mais le programme se termine comme il a commencé : dans une excentricité et une folie douce typiquement néozélandaise, qui fait toujours plaisir à voir.

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Les bilans de Lurdo : Our Flag Means Death, saison 1 (2022)

Publié le 7 Août 2022 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, HBO, Romance, Télévision, Review, USA, Nouvelle Zélande

Série en 10 épisodes d'une petite demi-heure diffusés à partir de mars dernier sur HBO Max, OFMD se veut une relecture rigolarde de la vie d'un fameux gentleman pirate, Stede Bonnet, relecture chapeautée par le créateur de la série People of Earth, et Taika Waititi, que l'on ne présente plus.

Our Flag Means Death, saison 1 (2022) :

Les mésaventures de Stede Bonnet (Rhys Darby), un aristocrate nanti qui décide d'abandonner son existence aisée pour devenir pirate dans les Caraïbes, en 1717, à bord de son navire, le Revenge. Une décision qui l'amène à croiser le chemin de Barbe-Noire (Taika Waititi) et de ses hommes...

Et très vite, on comprend le choix de la couleur rose pour le titre de l'affiche du show : OFMD est en effet ouvertement LGBTQ+, et ce à de multiples niveaux. Rapidement, en effet, on réalise qu'au delà du côté "bande de pirates incapables menés par un dandy hors de son environnement", OFMD raconte une histoire d'amour improbable, voire même plusieurs histoires d'amour improbables.

Ici, la romance entre Oluwande (Samson Kayo) et "Jim" (Vico Ortiz), une femme éprise de vengeance qui se travestit en homme pour devenir pirate ; ailleurs, les rapports homosexuels assez tendres et naturels entre plusieurs des membres d'équipage du Revenge, notamment Lucius (Nathan Foad), le scribe de bord ; ailleurs encore, l'admiration et la jalousie très affectueuses (mais inavouées) qu'Izzy Hands (Con O'Neill) éprouve envers son capitaine Barbe-Noire ; et puis, bien entendu, la relation principale qui se noue entre Bonnet et Barbe-Noire, une relation d'amitié et d'amour qui trouve ses racines dans le malaise existentiel ressenti par les deux hommes, qui se complètent autant qu'ils ne diffèrent.

Une relation qui évolue donc au fil de la saison, à mesure que Bonnet (qui reste le personnage principal), se défait peu à peu de ses traumatismes (son premier homme tué, ses complexes liés à son enfance, son mariage malheureux) jusqu'à assumer totalement son nouveau destin de pirate dans le final. Alors même que Barbe-Noire, lui, retombe dans ses pires travers et dans ce qui ressemble fortement à une dépression post-rupture, lançant des pistes intéressantes pour la saison prochaine.

En tant que série comique, OFMD fonctionne plutôt bien, sans être pour autant un summum d'hilarité : on est dans la fantaisie excentrique plus que dans la gaudriole, et les guests stars qui apparaissent dans le programme sont au diapason. Leslie Jones, Fred Armisen, Kristen Schaal, Nick Kroll, Tim Eidecker, Will Arnett, autant de visages familiers qui viennent apporter une touche de folie légère, à un récit pourtant bien ancré dans l'émotion de ses personnages.

Our Flag Means Death est donc une série assez intéressante, donc, même si la série ne révolutionne pas forcément les récits de pirates (Black Sails est passé par là avant, au niveau relation LGBTQ entre pirates) et que ses décors étriqués donnent un vrai côté studio parfois un peu cheap à ce qui se déroule à l'écran.

Mais dans l'ensemble, cette série décalée est très agréable à suivre, les acteurs sont attachants (notamment tout l'équipage de bras cassés), Waititi est impérial en Barbe-Noire, et le cliffhanger de fin donne envie de voir la suite.

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Un film, un jour (ou presque) #1708 : Thor - Love and Thunder (2022)

Publié le 4 Août 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Review, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Romance, MCU, Disney, Marvel, USA, Nouvelle Zélande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Thor - Love and Thunder (2022) :

Lorsqu'il apprend que Gorr (Christian Bale), furieux, a décidé de mettre fin à l'existence de tous les Dieux de la galaxie, Thor (Chris Hemsworth) part en mission accompagné de Valkyrie (Tessa Thompson), de Korg (Taika Waititi)... et de Jane Foster (Natalie Portman), atteinte d'un cancer, et qui a trouvé dans un Mjolnir reconstitué une source de pouvoir et de vie inespérée.

Après Thor Ragnarok, plutôt fun mais hissé sur un piédestal par beaucoup de critiques et de spectateurs, alors dans leur phase "Waititi est un génie qui ne peut pas commettre d'erreur", voici le nouveau volet de la saga Thor du MCU, un volet nettement plus critiqué et accueilli fraîchement par la presse et le web (la lune de miel avec Waititi est terminée, maintenant, on s'amuse à le casser plus que de mesure), au point de parler de flop dans certains médias.

En réalité, c'est loin d'être un flop, mais il est évident que ce métrage souligne les défauts du style Waititi, un style et un humour qu'il est préférable de bien doser et de canaliser pour qu'il atteigne son plein potentiel : ici, Taika est en roue libre, nous concocte un hommage aux films d'aventure des années 80, et tout ce qui va avec : esthétique, musique (Waititi est partisan de l'utilisation de morceaux thématiquement liés au scénario, d'où Sweet Child of Mine, entre autres), rythme, références (Thor qui se prend pour JCVD), etc

Pour le meilleur et pour le pire, car si ça fonctionne globalement, ça tombe aussi de manière plus ponctuelle dans le too much, dans la parodie rigolarde un peu trop poussée, qui contraste assez sévèrement avec le sérieux de certains autres moments (qu'ils soient plus menaçants ou plus émotionnels). On peut par exemple citer Russell Crowe en Zeus goguenard et arrogant, qui en fait trois tonnes, la narration de Korg, inutile, ou encore le côté jaloux de Stormbreaker, amusant, sans plus.

Après, il y a du bon, le passage dans le monde des Ombres, en noir et blanc, est plutôt réussi ; Bale est très investi, ses créatures joyeusement repoussantes ; Thor et son armée d'enfants, c'est rigolo ; et toute la relation Jane/Thor fonctionne assez bien, notamment parce que Portman se décoince et semble s'amuser.

Après, ça reste un peu en dessous de Ragnarok (c'est plus simple et brouillon, Gorr aurait bénéficié à paraître un peu plus alien, le score co-écrit par Giacchino mèle hard rock et symphonique choral mais ne parvient pas à marquer les esprits et à trouver sa place entre les chansons - en plus de ne pas assurer la continuité thématique), mais ça reste tout à fait sympathique, pour peu qu'on ne soit pas allergique au versant humoristique du MCU.

3.75/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Wellington Paranormal, saison 1 (2018)

Publié le 20 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Nouvelle Zélande, Wellington

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Wellington Paranormal, saison 1 (2018) :

À Wellington, en Nouvelle-Zélande, les enquêtes pas très normales des officiers de police Kyle Minogue (Mike Minogue), et O'Leary (Karen O'Leary), deux policiers pas très doués recrutés par le Sergent Maaka (Maaka Pohatu) pour intervenir sur des affaires inexplicables et surnaturelles...

Suite au succès critique et public de Vampires en toute intimité, leur excellent mockumentaire retraçant le quotidien de vampires néozélandais vivant en colocation, Taika Waititi et Jemaine Clement se sont lancés dans l'aventure de cette série dérivée, une série reprenant les deux personnages de policiers apparaissant dans leur film, pour en faire les protagonistes de ces 6 épisodes de 22 minutes façon Cops.

Alors forcément, qui dit épisodes courts, mockumentaire, comédie, brigade de police, et surnaturel, dit forcément Death Valley ; et effectivement, sous bien des aspects, Wellington Paranormal ressemble énormément à la série de MTV.

Un Death Valley en plus déconneur, et avec des protagonistes nettement plus stupides... peut-être même trop, en fait. En effet, si ces six épisodes sont agréables à regarder, et partagent avec Vampires... un même sens de l'absurde, les protagonistes sont vraiment très bêtes, et l'on remarque vite que certains épisodes tournent à vide, manquant de liant et d'homogénéité.

Généralement, en effet, les épisodes de la série sont centrés autour d'un thème distinct, traité avec plus ou moins de bonheur et d'inspiration : une possession démoniaque avec une entité qui passe de corps en corps ; des fantômes issus des 70s ; des extraterrestres agissants dans une ferme ; un couple de loups-garous en pleine dispute ; une épidémie de zombies ; un trafic de sang volé dans un hôpital...

Mais parfois, comme dans ce dernier exemple, on a l'impression que les scénaristes utilisent le format pour faire un peu de remplissage : l'épisode sur le trafic de sang se paie ainsi une énorme parenthèse sur des clowns et sur leur voiture, parenthèse totalement détachée du reste, et qui n'apporte pas grand chose (probablement car l'épisode décrit en réalité "une nuit normale de la patrouille", avec tout ce que ça implique... dont un sac en plastique possédé).

Régulièrement, malgré la durée limitée de chaque épisode, on se surprend ainsi à se dire que le tout est un peu superficiel et anecdotique, et que Waititi et Clement (showrunners et réalisateurs) auraient pu donner un peu plus de corps à leur série.

D'autant qu'à part ça, c'est plutôt sympathique : c'est amusant, les acteurs sont impeccables (notamment le chef de la police), les running gags (le clavier de la salle d'archives, les briefings quotidiens de la brigade) sont réussis, et ça fait plaisir de retrouver çà et là des clins d'oeil directs à Vampires...

Mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour vraiment faire de cette quasi-parodie kiwi de X-files quelque chose de vraiment incontournable : en l'état, c'est simplement un tout petit peu trop anecdotique pour être indispensable.

(mais c'est court, donc pourquoi se priver ?)

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Critique éclair : The Almighty Johnsons, saison 2

Publié le 19 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Fantastique, Nouvelle Zélande

Et c'est reparti pour une seconde saison de cette série fantastique néo-zélandaise, et son cortège de dieux nordiques improbables et assez comiques... au programme, maoris, nains, géants, et tueurs de dieux.

- 2x01 : Axl est le seul à se préoccuper encore de la quête de Frigg, avec son meilleur pote, tandis que tous les autres vaquent à leurs occupations, et que Agnetha/Freyja se rapproche progressivement du clan. Intro un peu malhabile niveau écriture, à l'image de tout l'épisode, en fait, qui est un peu bancal. Restent Ty/Eve et leur relation gothico-sado-maso, franchement fendarde, et Michael "Iolaus" Hurst en SDF/informateur/Huggy-les-bons-tuyaux-nordique qui court vite et balance des platitudes pseudo-philosophiques.

- 2x02 : La leçon d'économie de Loki, en costume trois pièces bordeaux, qui démolit les espoirs de tous les élèves en trente secondes chrono = :mrgreen: Sinon, Axl va chercher conseil auprès de Loki, ce qui se transforme rapidement en accusation de viol à son encontre. La structure en micro-flashbacks est parfois agaçante, et il y a une claire tendance à foutre les acteurs torse-nu dès que possible (True Blood style), mais tout ça débouche sur Loki vs Ullr dans un duel au sommet (malgré des flammes en CGI très moyennes), ce qui reste sympa.

- 2x03 : Gaïa est de retour, moins coincée qu'auparavant, son père la traque, et Axl doit jouer les intermédiaires ; Ty/Eva part de plus en plus en vrille, avec tentative de meurtre à la clef, intervention familiale (mini-golf !) et proposition de la mère de Ty ; et une mort (plus ou moins) inattendue pour conclure l'épisode.

- 2x04 : :mrgreen: :mrgreen: @ tous les flashbacks sur comment Freyja s'est débarrassée de sa victime. Sinon, un épisode particulièrement réussi, entre le cadavre à faire disparaître, les funérailles, les manigances et les conflits post-mortem entre les deux camps, le bûcher funéraire avec Loki et son lance-flammes...

- 2x05 : Les pouvoirs de métamorphe d'Odin se réveillent soudain chez Axl, qui se retrouve avec l'apparence d'une superbe blonde un matin au réveil (interprétation très fun de l'actrice qui replace Axl). Tous ses frangins le/la reluquent, il se fait chauffer par son meilleur pote surexcité, et il finit par trouver la solution à son problème dans les bras de Sjofn : une storyline qui assume totalement le côté cliché du gimmick (c'est même explicitement cité dans les dialogues), et à la résolution un peu frivole, mais c'était quand même plutôt fun ; en parallèle, les oracles s'incrustent chez Ty, tandis que ce dernier tente de gérer sa relation avec Dawn.

- 2x06 : Loki tente de buter Ty dans son sommeil, mais échoue, obligeant Odin à convoquer un tribunal des dieux, au résultat inattendu ; pendant ce temps, Sjofn tente de prouver sa valeur à Mike en arrangeant une histoire d'amour entre Stacey et Zeb (la scène de sesque, avec découverte par les deux autres colocs, et Stacey qui porte Zeb sur son épaule = :mrgreen:). Un épisode réussi.

- 2x07 : L'un des exs d'Ingrid, un arnaqueur, s'incruste au sein de la bande, pendant que Mike devient l'exécuteur testamentaire de la mère des Johnsons et que Ty tente de trouver un moyen de se débarrasser de sa nature divine pour enfin pouvoir être avec Dawn. Pas un épisode particulièrement passionnant, même si la conclusion de l'intrigue d'Ingrid était plutôt rigolote.

- 2x08 : Anders est enfin de retour, se fait mettre minable par ses frangins, échoue à séduire une douanière avec ses pouvoirs, et raconte enfin ses explorations norvégiennes (où il s'est tapé des géantes, a repoussé des attaques de nains alcooliques, et a découvert Yggdrasil) ; le reste de la bande des dieux découvre alors qu'Axl est malade, et que son état se répercute aussitôt sur tous les autres dieux... seul Ty en profite, débarrassé de son don glacial, pour sortir avec Dawn. Assez réussi, là aussi.

- 2x09 : Le père et l'ex de Gaia se pointent, pour à nouveau tenter d'emmener la demoiselle avant qu'un colosse ne défonce la porte pour l'enlever : la raison ? Le colosse est Egdir, le père est un géant (de petite taille), et l'ex est un nain (de grande taille), tous trois chasseurs de dieux, qui s'enfuient en découvrant la déité des Johnsons. Intéressante variante mythologique de Blanche Neige, avec une Gaia qui serait potentiellement Frigg (mais je m'attends à un rebondissement imprévu), et plein de scènes amusantes (Thor constipé qui rapplique au quart de tour pour se fritter avec un géant ^^).

- 2x10 : Thor avec son marteau de bricolage vs le géant miniature qui crie au génocide et au crime de guerre = :mrgreen: Egdir qui veut absolument un poulet en plus de son otage = ^^ Une confrontation très très fun au programme, et toute la séquence de flashbacks finaux, sur les conditions de la prise d'otage, était franchement marrante. Chouette cliffhanger, aussi.

- 2x11 : Gaia enlevée... par le panthéon des dieux maoris (rastas enfumés, teubés et écolos), qui sont persuadés que Gaia est leur déesse créatrice. La réunion au sommet est franchement :mrgreen:, tout comme la petite blonde qui fait du pole-dancing sur la branche d'Yggdrasil ^^.

- 2x12 : Axl et Gaia s'enfuient pour passer quelques jours dans une auberge étrange surnommée Brigadoon ; Anders sombre sous la coupe d'Idunn ; Mike et Olaf découvrent que Loki a implanté des micros et caméras partout dans le bar, sous la surveillance de "Iolaus" ; Ty décide de mourir ; Un épisode de semi-meublage, qui est principalement de la mise en place pour le final.

- 2x13 : Ty, désormais mortel, s'aperçoit qu'il a été effacé de la mémoire de tous ses semblables, y compris Dawn ; Odin et les maoris décident de créer un jeu vidéo sur les dieux nordiques vs dieux maoris ; Gaia se transforme en déesse.... mais lorsque la cliente norvégienne d'Anders, en réalité une fanatique chrétienne tueuse de dieux, abat Idunn, c'est l'essence divine de celle-ci qui prend possession du corps de Gaia. Un bon season finale, qui remet plein de choses en question, et lance de nombreuses pistes pour une éventuelle saison 3.

 

En fin de compte, une seconde saison très sympathique, qui développe ses personnages et leur univers, et inclue de manière très intéressante d'autres panthéons que le panthéon strictement nordique. Le tout avec humour, bonne humeur, et décalage, ce qui rend le programme très attachant. En espérant une saison 3...

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Critique éclair : The Almighty Johnsons, saison 1

Publié le 15 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Nouvelle Zélande

Une sorte de réponse néo-zélandaise à tous les shows cablés US du genre True Blood.

Sauf qu'ici, on suit la famille Johnson, une famille tout à fait lambda de kiwis... qui s'avèrent être la réincarnation des dieux du panthéon viking. Le plus jeune, Axl, est notamment la réincarnation d'Odin, destiné à restaurer la gloire passée du panthéon nordique, et apprend qu'il doit trouver l'âme soeur (la réincarnation de Frigg, la femme d'Odin) avant que celle-ci ne tombe sous la coupe de trois déesses rivales, bien décidées à empêcher le nouvel avènement de ces dieux masculins égoïstes et insupportables. Sans oublier Loki, qui rode toujours dans l'ombre...

Deux saisons diffusées, pour l'instant, avec au programme 10 et 13 épisodes, et un visionnage que j'ai fait en plusieurs étapes :

1x01-03 : Au bout de trois épisodes, le programme s'avère sympatoche, avec de l'humour, un peu de nudité des deux sexes (mais pas trop), des effets spéciaux rares, et des acteurs intéressants (le lead a la bonne tête de con nécessaire au rôle, les autres frangins sont plus sérieux)... ce n'est pas toujours très adroit dans son écriture (le 03, avec la bibliothécaire, était assez transparent, mais sauvé par le duel final), mais ce n'est que le début, pour l'instant. Cela dit, on peut redouter une routine systématique "Axl drague une fille qu'il croit être Frigg, mais ce n'est pas elle" à chaque épisode, ou bien un rythme insuffisant, pour la suite de la saison...

1x04-05 :

- Un épisode centré sur les frangins/la famille, entre Anders qui magouille pour un client, et Olaf, le grand-père éternellement jeune, qui met enceinte une surfeuse hippie. Intéressant point de vue développement des persos secondaires.

- Axl manipulé par l'une des déesses, et plongé dans une histoire de trafic de drogues pendant une visite du père gay végétarien de la coloc d'Axl. Un peu trop bordélique, avec un abus de micro-flashbacks, mais parfois assez barré et absurde. Pas de formule basique et récurrente au programme, donc, et pas de nudité systématique et racoleuse (tant mieux) : à mi-saison, il y a de quoi être rassuré et confiant.

1x06-10 :

- L'ouverture de l'épisode, avec explosion de mémé = :mrgreen: ; sinon, Ty en a assez d'être mis dans la gay friend zone par toutes ses amies (storyline anecdotique), pendant que le reste des déesses et dieux se retrouvent face à face (et fraternisent) lors d'un enterrement, où se trouve potentiellement Frigg... grosse grosse rigolade que cette seconde intrigue, avec Thor le bourrin, du meurtre de lapin, de chèvre, la fille de Thor, etc...

- Pas particulièrement passionnant dans sa première moitié : Axl et son pote font la fête, squattent l'appart d'Anders, et draguent certaines de copines de ce dernier (gros gros bof, d'autant que le rebondissement est particulièrement téléphoné et overzetaupe) ; pendant que Mike cède enfin à ses problèmes d'argent, et utilise ses pouvoirs au casino, où il fait la connaissance d'une croupière sympathique (agréable développement de personnage). Bref, un épisode qui semble être du meublage, mais parvient à éviter cet écueil, en amenant un semblant de prise de conscience du personnage d'Axl, et un développement sur le front du comateux, et du meilleur pote teubé.

- Anders met au point un nouveau moyen de trouver Frigg, pendant que Mike doit faire face au retour dans sa vie de son pote comateux, et à l'influence de ce retour sur sa femme et leur quotidien. De leur côté, les deux oracles continuent de fraterniser (et croisent le chemin de Loki, très logiquement un avocat), tandis que les autres déesses pensent avoir trouver Frigg, dans la peau d'une chanteuse émo-goth nommée Eva.

- Eva et Axl planifient leur mariage sous l'influence insidieuse de Loki, le père d'Eva ; la copine de Ty finit à l'hopital, congelée, pour l'avoir touché pendant son sommeil ; un avant-dernier épisode qui fait bien monter la pression.

- Le plan de Loki et Freya est révélé au grand jour, et le reste du groupe tente de résoudre ce problème de taille. Season finale réussi, avec une solution logique et amusante au dilemme des Johnsons. Et puis le cliffhanger de fin, forcément... ^^

 

Une première saison finalement assez solide : le show est plutôt maîtrisé, et si l'on n'échappe pas à quelques sous-intrigues ou rebondissements un peu téléphonés, la série sait rester intéressante, cohérente, et les personnages sont tous attachants (ce qui est déjà mieux que bon nombre d'autres séries de fantastique moderne).

J'enchaîne non sans une certaine impatience avec la saison 2, et j'avoue que j'aurais bien vu ce Almighty Johnsons à la tv anglaise, en binôme avec un Misfits saison 1 ou 2.

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