Chez les Téléphages Anonymes, l'Halloween Oktorrorfest - notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur - continue jusqu'à la fin de la semaine...
Leprechaun :
Dix ans après qu'un Leprechaun (Warwick Davis) ait traqué un homme ayant dérobé son or depuis l'Irlande jusqu'en Caroline du Nord, Tory Redding (Jennifer Aniston) et son père (John Sanderford) emménagent dans les parages pour l'été. Bien vite, cependant, un trio de peintres en bâtiments local (Ken Olandt, Mark Holton & Robert Hy Gorman) libère malencontreusement le Leprechaun, qui commence alors à rechercher son or, et à massacrer tous ceux qui se dressent sur son chemin...
En revoyant le premier opus de cette série, signé Mark Jones (producteur/réalisateur/scénariste de tv), j'ai tout de suite compris pourquoi j'avais nettement plus de souvenirs des suites que de ce premier chapitre : il est, au mieux, médiocre, et clairement très daté.
Il faut au moins une demi-heure pour qu'il se produise quelque chose d'intéressant, le rythme est anémique, les personnages humains insipides et caricaturaux, et il n'y a quasiment jamais la moindre tension dans tout ce métrage (la faute à une réalisation plate et quelconque).
Après, le Leprechaun en lui-même est presque plus sympathique qu'autre chose, que ce soit sur son tricycle ou dans sa voiture, son maquillage est réussi (les autres effets, notamment les mises à morts, sont nettement plus inégaux) et Warwick Davis semble suffisamment s'amuser pour que l'on ne s'ennuie pas trop dès qu'il est à l'écran et fait son numéro, mais à part ça... bof.
2/6
Leprechaun 2 :
Le Leprechaun est de retour à l'occasion de la Saint Patrick, et il se cherche une fiancée, mille ans après que sa promise lui ait échappé. Il arrête alors son choix sur Bridget (Shevonne Durkin), descendante de sa fiancée d'alors, et se mesure alors à Cody (Charlie Heath), le petit ami de Bridget, un jeune bonimenteur qui s'occupe de visites touristiques de la ville avec son oncle magouilleur (Sandy Baron), et qui a l'une de ses pièces d'or en sa possession...
Tout de suite, c'est nettement plus sympathique, de l'introduction historique au développement de la mythologie, avec une réalisation, un rythme, un humour et une écriture plus aboutis.
Là, la star, c'est clairement le Leprechaun, et Warwick Davis s'en donne à cœur joie (la séquence du Leprechaun ivre mort dans le pub, avec tous les nains qui l'encouragent, et la gueule de bois qui s'ensuit face à un Michael McDonald sarcastique, est très rigolote, et son maquillage reste de toute façon très efficace), soutenu par une bande originale de Jonathan Elias, plutôt compétente.
Cela dit, ça ne suffit pas pour en faire un bon film, même avec de brèves apparitions de Clint Howard et de Tony Cox : non seulement il y a toujours quelques longueurs, mais l'actrice principale est en effet franchement médiocre, sa post-synchronisation laisse beaucoup à désirer, son body double est évident, et dans l'ensemble, elle tire le métrage vers le bas, puisqu'elle est la "princesse en détresse" de service, et qu'elle tient donc une place non-négligeable dans le récit.
Mais en comparaison du premier épisode, il y a du mieux.
3.25/6
Leprechaun 3 :
Vendu sous la forme d'une statue à une boutique de prêteur sur gages de Las Vegas, le Leprechaun revient à la vie et tente de retrouver l'une de ses pièces d'or pouvant exaucer des voeux. Mais la pièce circule actuellement dans la ville, et finit entre les mains de Scott (John Gatins), un étudiant qui a des vues sur la belle Tammy (Lee Armstrong)...
Vivaaaaaaaaaaaaaaaaaa Las Vegas.... mouais.
Pas vraiment fan de cette version clinquante et nettement plus comique/décomplexée du Leprechaun. Probablement parce que le rythme n'est pas là (la demi-heure d'ouverture est laborieuse), que les règles entourant les Leprechauns changent à chaque film (ici, on est presque dans du Wishmaster), et parce que l'écriture met tellement l'accent sur les one-liners et les gags entourant le Leprechaun que tout le reste passe au second plan, notamment les mises à mort.
En prime, on a une musique assez fauchée au synthétiseur, des protagonistes principaux et secondaires pas très intéressants, un ton global très caricatural, et, ce qui n'aide pas, un concept de base (la rivalité entre le Leprechaun et le jeune héros qui se transforme lui aussi en Leprechaun, et est interprété de manière aussi subtile que le Rumpelstiltskin grimaçant de Once Upon A Time) qui ne fonctionne jamais vraiment totalement, et se conclue de manière décevante.
Mieux que le premier, mais en-dessous du deuxième.
2.75/6
Rumpelstiltskin :
Enfermé par une sorcière du 15ème siècle dans une statue étrange, Rumpelstiltskin (Max Grodénchick), une créature difforme voleuse de bébés, s'échappe de sa prison à notre époque, lorsque Shelly (Kim Johnston Ulrich), la veuve d'un officier de police de Los Angeles, libère malencontreusement la créature. Celle-ci décide alors de faire sienne le bébé de Shelly, et se lance à sa poursuite...
Un sous-Leprechaun, justement réalisé et écrit par le créateur de ce dernier, deux ans après avoir signé le premier volet (particulièrement médiocre) de la saga mettant en scène Warwick Davis.
Sans surprise, donc, c'est tout aussi médiocre, avec un aspect technique (réalisation, montage, rythme, musique, bruitages, humour, post-synchronisation) globalement assez fauché, daté et basique, et un récit qui prend la forme d'une grosse course-poursuite (avec "hommage" à Terminator 2 et à Duel en prime) de 65 minutes (une fois toute la présentation des personnages évacuée), globalement très molle.
Et sans surprise, là encore, le seul qui s'en tire avec les honneurs (ou presque : l'héroïne n'est pas mauvaise actrice, dans l'absolu, et la photographie d'une scène ou deux paraît plus travaillée que la moyenne) est le monstre, Max Grodénchick (ce bon vieux Rom !) sous un maquillage tout à fait respectable signé Kevin Yagher.
Bref, à peu près autant d'intérêt que Leprechaun, premier du nom (dont ça reprend beaucoup de moments et de ressorts narratifs), un peu plus de moyens mis dans l'introduction en flashback historique et dans les cascades automobiles (!), une héroïne un peu plus tenace et un méchant un peu plus agressif, mais beaucoup moins d'ambiance et de folklore, et surtout une illustration musicale pop/rock vraiment WTF et calamiteuse.
2/6
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